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'le dé ' : 1, 2

Je suivis le sort quelques instants, m'attendant à une réplique spectaculaire et... La jeune fille se le prit en plein visage. Sans compter les dents qui se mirent à pousser inconditionnellent de façon démesurée jusqu'à attendre une taille de.. et bien... Comme un lapin, dira-t-on. Je ne perdis pas de temps et tendis ma baguette dans sa direction. Un petit mouvement du poignet et ses dents retrouvèrent une taille normale. J'attendis qu'elle reprenne un peu ses esprits, détachai ma cape et la lançai non loin. La jeune Oorlos était certainement déstabilisée par la présence d'une Auror, professionnelle qui plus est. Mais il ne fallait pas qu'elle perde ses moyens, ce n'était pas bon.

« Ressaisissez-vous, miss Oorlos. Vous avez de la chance que je ne sois pas une ennemie, mais une Auror du Ministère. Auquel cas vous ne seriez plus en vie à l'heure qu'il est. »

Avec un sourire, je me remis en position. Il était à présent de lui montrer tout ce qu'une baguette magique pouvait faire et comment on pouvait en tirer les meilleurs aptitudes grâce à son bois. Le chêne rouge. Telle était la composition de la mienne. En plus d'être un bois idéal pour les duels, il conférait à son propriétaire le pouvoir d'inventer des sortilèges. Je l'avais appris à l'École Supérieure seulement, et en avait tiré des avantages depuis. Sans crier gare, je dis un geste en sa direction et dit simplement :

« Nexus radices ! »

Lien des racines en latin. L'un des quelques sorts de mon invention. Les effets étaient simples : des lianes dignes des forêts amazoniennes venaient ligoter la personne visée, plaquant les bras le long du corps et empêchant les jambes de bouger. Si mon adversaire venait à échouer une nouvelle fois, elle se ferait obligée de ressemble à un arbre...

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• Sans le nom du perso - 2 dragées -

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'le dé ' : 3, 6

Le sortilège fila droit sur l’élève. Malheureusement, sa voix manqua de tension et de conviction, et la jeune Oorlos ressemblait à présent à un arbre humain. Je soupirai. Mieux valait arrêter là, j’allais l’épuiser. Nouveau geste du poignet et les lianes se défirent et disparurent aussi vite qu’elles étaient apparues. « Cela suffira pour aujourd’hui, miss Oorlos. » La laissant reprendre ses esprits, je descendis de l’estrade à pas lent. Je l’avais déjà vue à l’œuvre, je savais qu’elle possédait de grandes compétences. Peut-être était-elle trop excitée à l’idée de combattre une Auror ? La distraction, donc ? Il fallait qu’elle se concentre seulement sur ce qu’il y avait en face d’elle, et rien d’autre. Aucun sentiment ne devait prendre le dessus. Rester concentré jusqu’au bout, jusqu’à la fin de combat. Et après relâcher. J’attendis patiemment à côté des marches d’escalier, les mains croisées derrière mon dos droit. J’étais à peine essoufflée. Ce n’était pas un duel d’une vingtaine de minutes qui allait me fatiguer.

La voilà qui descendait. Je lui souris, le regard compatissant. Elle devait être sacrément déçue de n’avoir réussi à bloquer presqu’aucun de mes sorts. Mais ce n’était pas grave. « Malgré quelques échecs, vous vous êtes bien débrouillé, miss. » Autant partir sur le positif. Je n’aimais pas la pédagogie qui consistait à enfoncer les élèves toujours plus bas, mais plutôt l’inverse. En parlant de pédagogie, peut-être allait-il falloir que je croise Moran pour qu’il me fasse part de ses avancées.

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• Sans le nom du perso ▬ 2 dragées ▬

La jeune Oorlos accueille visiblement mon semi-compliment avec grand enthousiasme. Dans d’autre circonstance, j’aurais pu me dire qu’il en fallait peu à cette élève pour lui faire oublier ses échecs précédents, mais les Oorlos n’étaient pas du genre à se satisfaire de leurs défaites. Ce qu’ils voulaient, avant tout et plus que tout, c’était gagner. Avec un tel objectif, certains gardaient la tête froide et demeuraient humble, mais d’autre prenaient la grosse tête et se noyaient dans la fierté. J’avais bien vu dans les attaques d’Astrid, sa manière de regarder l’adversaire et de prononcer ses sorts, cette fierté et cette orgueil démesuré qui la caractérisait. Ce n’était pas la première fois que je rencontrais ce type de personne, mais je trouvais ça dommage qu’un tel comportement atteigne les sorciers d’un âge aussi bas. M’enfin bon, il fallait de tout pour faire un monde, comme on disait. Lorsqu’elle me demanda quel était le dernier sort que j’avais utilisé, mon visage se fendit en un sourire. Si elle savait… « J'ai lu absolument tous les bouquins de Poudlard sur les duels et je suis certaine de ne jamais avoir un un pareil sortilège. C'est de la magie très avancée ? On apprend ça pendant les études d'Auror ? C'est vraiment dur de le lancer ? Remarquez je peux travailler ce n'est pas comme si j'allais sortir de Poudlard en Juin ! » Elle s’arrêta soudainement en rougissant et baissa le regard vers le sol. Je posai ma main sur son épaule pour lui faire comprendre qu’elle pouvait poser autant de questions qu’elle souhaitait et, ensemble, nous nous dirigeâmes vers la sortie. « Vous ne trouverez ce sort dans aucun livre de Poudlard, miss Oorlos. Ni même dans ceux de l’École Supérieure de Magie. » Nous marchions à pas lents et, me rendant compte qu’elle attendait la réponse avec impatience, je continuai en regardant devant moi, l’air de rien. « C’est un sort signé Raven Fawkes », déclarai-je la plus naturelle du monde.

J’avais toujours aimé créer des sorts, les peaufiner jusqu’à obtenir un résultat convenable. Il n’y avait que moi qui les utilisait, et cela donnait un petit air d’authenticité, ce dont je n’étais pas peu fière. L’émerveillement que je lisais sur le visage de la jeune Oorlos me faisait chaud au cœur. Elle devait être la première élève à qui j’avais montré ces sorts. Bien entendu, mes collègues étaient au courant que j’en avais créé quelques-uns. Créer un sortilège demandait beaucoup de temps, beaucoup de patience et énormément de savoir-faire. « Vous ne voudriez pas écrire un livre avec vos sortilèges ? Je serais la première à l'acheter ! » Je rigolai un instant. Sa remarque me touchait autant qu’elle m’amusait. Nos pas nous menaient progressivement vers la porte de sortie, et je récupérai mon manteau qui se trouvait sur une chaise, non loin, avant de me tourner vers elle. « Je tiens à ce que mes sorts me servent dans le domaine professionnel et privé. Ce n’est pas dans mon but d’étaler mes créations, d’autant plus que je ne dois sûrement pas être la seule à avoir ce genre d’activités. » En effet, je connaissais d’autres sorciers qui, eux aussi, avaient créés de beaux sorts.

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• Sans le nom du perso ▬ 2 dragées ▬