ϟ la répartition

NOM - WILKES PRENOMS - VESPYR ALIZEA DATE DE NAISSANCE - 02.02.1962 AGE - 14 ANS VILLE D'ORIGINE - LONDRES, UK CLASSE - 3ÈME ANNÉE SANG - MÊLÉ

Peut-être parce qu’elle est toujours dans l’ombre de jeunes filles plus charismatiques qu’elle, peut-être parce qu’elle fait une tête de moins que tout le monde, ce n’est jamais au premier coup d’oeil qu’on remarque Vespyr. On entend généralement son rire moqueur et haut perché avant de voir sa figure de peste. Elle est profondément individualiste et ne traîne avec des filles comme Azelma Travers, Selene Shafiq, Alecto Carrow ou Lys Malefoy que pour mieux faire oublier que son nom de famille à elle n’est pas inscrit dans le torche cul d’elfe de ce Teignous Nott … Alors elle fait leur sale besogne, rit à leurs blagues, cache ses regards sombres et étire sa patience en attendant la bonne heure où un faste mariage la glorifiera d’un nouveau nom ! Si ses lourdes paupières lui donnent un air blasé et que ses lèvres tombantes lui donnent un air stupide (que ses notes tendent à confirmer comme elle n’est pas travailleuse), méfiez-vous malgré tout des apparences. La jeune Vespyr est un véritable roquet d’ambition et fera tout pour se tailler une jolie part de gâteau dans la société très exclusive des sangs purs dont elle rêve depuis toute petite de faire légitimement partie.

VOTRE PATRONUS - Un caniche, ridicule mais intelligent (enfin pour un canidé) !
VOTRE EPOUVANTARD - Le jardinier de leur maison avec son chapeau de paille et son râteau, bien qu’elle ignore pourquoi … peut-être car ce cracmol a toujours représenté la misère à ses yeux ?
VOTRE COULEUR PRÉFÉRÉE – Le noir ça amincit.
VOTRE ANIMAL PRÉFÉRÉ – Les chatons, les chiots, les poulains … tous les bébés animaux, mais elle ne les aime plus quand ils grandissent.
VOTRE PARFUM DE BERTIE CROCHUE PRÉFÉRÉ – Meringue.
VOTRE COURS PRÉFÉRÉ – Divination.
VOTRE SORTILÈGE PRÉFÉRÉ – Glisseo, c’est quand même marrant de voir ses ennemis dévaler les escaliers sur les fesses, non ?
VOTRE BOUTIQUE PRÉFÉRÉE SUR LE CHEMIN DE TRAVERSE – La boutique de Madame Guipure.

AUTRE CHOSE A AJOUTER ? - Vespyr pense être la fille de Rufus Wilkes, un homme au sang pur, et de Theodora, une moldue dont le secret de l’ascendance est strictement conservé par leur famille. Si Vespyr entretient déjà beaucoup de honte à cause de sa mère, ce sera bien pire quand elle apprendra que son père est leur cracmol de jardinier. On peut difficilement faire un sang moins pur que le sien …

Explications : Tu te trouves dans le Poudlard Express, en route vers ta Première Année. Soudain, une élève un peu plus âgée entre dans ton wagon et commence à te poser des questions.

« Salut, je peux m'installer ici ? Moi c'est Penny Clearwater, je suis Préfète, et toi tu t'appelles comment ? Tu vas faire ta première rentrée à Poudlard, on dirait. Faut pas t'inquiéter, ça va aller. Tu sais déjà dans quelle Maison tu voudrais aller ? »

Vespyr était obsédée par un fil mal cousu qui dépassait du col de la robe de la préfète et une question l’angoissait : est-ce que cette robe était de seconde main ? Elle n’entendit pas le nom de son interlocutrice si affreusement débraillée (de son point de vue). Cette Penny aurait pu s’appeler Gaunt qu’elle n’aurait pas voulu la fréquenter pour autant de toute manière. Le sang n’était pas le seul élément qui faisait « la femme » se répétait-elle beaucoup trop souvent pour son propre bien. « Je ne t’ai pas écouté ! » admit-elle très honnêtement en battant ses longs cils pour qu’elle répète sa question. Dans quelle maison elle voudrait aller ? « Serpentard » glapit-elle en toisant son interlocutrice comme si elle avait eu la cervelle d’une trollesse. Existait-il seulement d’autres maisons ?

« Je vois, je vois. Ben verdict à la cérémonie de Répartition, alors ! C'est le Choixpeau qui décide, après tout. Mais j'espère que tu iras là où tu veux. Au fait, ton nom me dit quelque chose, t'as déjà des frères et soeurs à Poudlard ? Et tes parents, ils font quoi dans la vie ? »

La petite fille se montra gênée comme à chaque fois qu’une personne abordait avec elle le sujet honni de ses parents (enfin surtout de sa mère, se fourvoyait-elle). Elle remit ses cheveux noirs de jais derrière ses épaules dans un geste affreusement maniéré qui fit tinter toutes les breloques qu’elle portait aux poignets. « Mon frère Joseph est déjà à Serpentard » ne répondit-elle du tac au tac qu’à la première question. Le bout de ses oreilles rougissait dangereusement en pensant à la seconde.

« Ah oui non en fait, j'ai dû confondre avec quelqu'un d'autre. Bref ! Sinon, comment tu vois ton futur, à ta sortie de Poudlard ? Tu dois bien avoir des projets d'avenir, tu sais ce que tu veux faire plus tard ? »

Alors Joseph Wilkes n’était pas connu à Poudlard ? La gamine retint un sourire moqueur vis-à-vis de son grand frère, elle n’avait pas envie que son interlocutrice interprète mal la contraction du coin de ses lèvres et se mette à penser qu’une amitié était possible entre elles. La préfète semblait pourtant à mille lieux de cette idée et plus encore après la réponse remplie d’un triste aplomb que lui offrit Vespyr. « Je veux me marier ! » s’enthousiasma-t-elle en sortant déjà le clairon et la trompette. Mais pas avec n’importe qui, il fallait à tout prix que ce soit l’un des vingt-huit. Et comme pour retrouver un semblant d’élégance, elle lissa des plis imaginaires sur sa robe noire.

« Quelle ambition ! Moi je veux devenir joueuse de Bavboules pro, mais apparemment c'est super-compliqué. C'est un peu mon rêve, tu vois. Tu as peut-être entendu parler de ce conte moldu, dans lequel un génie sort d'une lampe et te propose d'exaucer trois de tes vœux. Si un tel génie se présentait à toi, qu'est-ce que tu demanderais, toi ? »

« Joueuse de … - commença à répéter la gamine avec un regard interdit avant de s’affoler et de se faire de l’air avec les mains en éventail - ohlalala, je me sens mal, va-t-en de mon wagon ! Ah nooon ! NOOON ! NE M’APPROCHE PAS ! » évita-t-elle la main bienveillante de la préfète qui s’inquiétait naturellement d’une telle crise d’angoisse. Vespyr abandonna son bagage pour partir en courant vers un autre wagon, ce train disposait-il d’une seconde classe ? comment diable avait-elle atterri chez les pèquenauds ? Vivement que la répartition fasse le tri et qu’elle se terre à jamais dans les cachots ! Amour, gloire et pureté, les voilà ces trois voeux !

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En première année, Vespyr avait rejoint la maison des Serpentards. En deuxième année, elle avait rejoint le cercle très exclusif des copines d’Azelma Travers. Les jeunes filles, dont la peau d’albâtre était plus habituée à l’obscurité des cachots, étaient venus réchauffer leur sang froid dans le parc en ce milieu d’après-midi. Les pelouses étaient moins bondées que d’habitude comme les élèves plus âgés compulsaient des ouvrages pour préparer leurs examens dans tout lieu du château pourvu qu’il soit moins distrayant et plus austère. La brunette qui était de nature distraite riait toute seule de la misérable course de leur concierge derrière un élève qui le narguait avec son frisbee à dents de serpent (un accessoire très à la mode cette année-là !). « Et toi Vespyr ? Ton père t'a trouvé un fiancé ? » roucoula l’une des ses amies avant d’échanger un regard complice - et un brin moqueur - vers une autre. Les douze innocents étés que la gamine avaient traversé ne lui avaient assurément pas permis de connaître l’amour - et moins encore le mariage vu le triste exemple que lui offrait celui de ses parents - ses oreilles adoptèrent immédiatement une couleur pivoine. Elle avait parfois l’impression de trouver sa place jusqu’à ce qu’une nouvelle lacune lui rappelle sa différence.

Aussi la sang mêlée ne se trouva-t-elle pas fâchée d’être gentiment écartée quand on lui octroya l’ingrate mission de se rendre à la volière pour envoyer un parchemin. Les marches qui menaient à la volière étaient nombreuses et la gamine, dont le trajet était inscrit dans les pieds comme les gammes d’un pianiste l’étaient dans ses doigts, les grimpa à la volée. Elle tenait dans sa main proprement manucurée la missive - dont elle ne se dérangeait pas pour lire les moindres détails - et étouffait parfois un éclat de rire. Elle était certes bien mal placée comme aucun secret qu’elle y lisait n’était plus honteux que le sien mais sa nature moqueuse l’empêchait de s’attarder sur un détail aussi trivial. Des éclats de voix l’arrachèrent à sa lecture à mi-chemin et elle prit bien soin de ranger la correspondance dans sa sacoche en cuir de dragon. Son frère Joseph de deux années son aîné était en compagnie de ses meilleurs amis Mulciber et Avery. Ce dernier tenait un élève plus jeune que lui par le col qui, acculé le dos contre la rambarde de pierres des escaliers, coulait des regards terrifiés en contrebas. Il faut dire qu’une question traversait sans doute à cet instant tous les jeunes esprits réunis : l’impulsivité de son agresseur pousserait-elle sa victime dans le vide ? La jeune fille se fit aussi discrète qu’une souris pour raser le mur. L’insulte de « fils de moldu » atteint son oreille avisé et le frère et la sœur échangèrent un regard aussi bref que vide. Tous deux savaient que chacun d’eux aurait pu se retrouver à la place de cette victime pétrifiée. La compassion n’était néanmoins pas une qualité dont la cadette était dotée et elle se félicita au contraire de ne pas y être à cette place misérable. Sa fascination pour la pureté et la puissance l’avait toujours empêchée de voir ceux qu’elles asservissaient. Elle ne semblait avoir d’yeux que pour l’héritier caractériel et priait Merlin pour qu’il lui soit un jour promis. Patience Vespyr, patience ! s’intimait-elle en continuant à grimper l’interminable escalier, une marche après l’autre et on se retrouve au sommet !

Fruit du hasard ou signe du destin ? Elle battait encore des cils en regardant derrière son épaule lorsque le bout de son soulier vernis glissa sur une marche de pierre et la fit tomber à plat ventre sous les rires des trois garçons. Les flammes de la honte la pressèrent en haut de la tour plus vite qu’elle n’y était jamais arrivée !

(re)Bienvenue à la maison !

Sale folle, mais qu'est-ce qu'on va faire de toi ?

Rebienvenue

Bienvenue toi, y'a une pile de pompes derrière mon lit, tu sais ce qu'il te reste à faire !