Tu ne savais pas trop ce que tu attendais en posant cette question mais tu aimais beaucoup la manière qu'avait Jacques de Châteauroux de parler de William Sirlan et de sa manière d'être un père, un mari. Tu t'identifiais à lui. Il était comme toi. Un homme de sang-pur ayant tourné le dos aux préceptes stupides et arriérés qu'on lui a enseigné par amour. Alors, peut-être que toi aussi aussi tu pourrais t'intégrer comme William Sirlan auparavant ? Peut-être que toi aussi tu pourrais trouver ta place ici. Tu aimerais bien. Tu rêverais de faire enfin partie d'une vraie famille, qui t'aime pour qui tu es et qui te soutient. Jacques te propose de voir l'album de Lysandre enfant et tu acceptes avec plaisir. Il te montre Lysandre bébé. William. Louise. Ils sont beaux tous. Il y a des photos de Lysandre avec ses grands parents, ses cousins, sa maman et beaucoup beaucoup avec son papa. Ca te fait rire. Il est beau. Jacques te parle de William. Et tu ne peux t'empêcher de le comparer à ton père. L'un était un bon père. L'autre un fantôme. L'un aimait son enfant. Et l'autre ... pas de commentaire. Tu caresses la dernière photo du bout des doigts. - Elle est magnifique cette photo, tu murmures. Elle respire le rire, l'amour et le bonheur. Tu voudrais des photos comme ça.

Tu regardes Jacques et tu lui dis que Lysandre a eu de la chance d'avoir eu un père aussi extraordinaire. Jacques te souris et t'apaise en te parlant d'une famille que tu peux créer toi. - Je ne sais pas trop comment faire, tu lui avoues. Tu regardes la photo et tu prends une grande inspiration. Vous savez, mon père était comme ça autrefois. Quand maman était en vie. Il était le meilleur père de l'univers ... jusqu'à ce que ma marraine se fasse tuer. Alors il a comme ... perdu la tête je supposes. Et il a fini par assassiner ma mère. Ta voix contient une infinie tristesse. Puis un sourire éclaire ton visage et ton regard s'illumine. Mais Lysandre ... Tu regarde Jacques. Depuis qu'on se connaît il m'a offert un tas de cadeaux mais le plus beau qu'il m'ai jamais donné c'est de m'apprendre à aimer. Ton sourire se fait presque malicieux. Il vous a raconté notre première réelle rencontre ? Je crois que c'est une histoire à raconter ! Tu te sens bien avec Jacques. Il te rappelle Lysandre. Tu te sens en sécurité avec lui. Et tu te détends progressivement, baissant le masque de glace et les barrières. Jacques se montre curieux alors tu lui racontes.

- Et bien j'étais tranquillement en train de lire tout en marchant dans le couloir et lui ... lui j'en sais rien. Tout ce que je sais c'est qu'il a soudainement débarqué en courant dans le couloir et qu'il m'a attrapé la main, m'entraînant derrière lui avec tellement de forces que j'ai cru qu'il allait m'arracher le bras ! Tu ris un peu. Il nous a enfermé dans une pièce. Ou plutôt la pièce s'est fermée à clé toute seule, impossible de sortir. Je lui ai hurlé dessus. Littéralement. Il m'a laissé crier. Puis il m'a dit le plus calmement du monde que si je voulais me faire prendre par le concierge et avoir des heures de colle, ça ne le dérangeait pas le moins du monde. Ca m'a calmé net. Je lui ai demandé ce qu'il avait fait. Il m'a répondu que "pour une fois" il n'y était pour rien. Je me suis assise et j'ai recommencé à lire en l'ignorant superbement. J'ai vraiment fait comme s'il n'existait pas j'vous jure alors qu'il essayait par tous les moyens d'attirer l'attention ! Tu ris pour de bon. Il a finalement reconnu le livre que je lisais. Ou que je tentais de lire. Il provenait de la boutique de sa mère. C'est ... c'est ma boutique préférée sur le Chemin de Traverse. J'y suis toujours fourrée en été. On a parlé de livres. On a partagé nos passions. On a récité des citations de nos livres préférés. Je me suis détendue. Il m'a fait rire. Et quand la porte s'est ouverte on n'avait pas envie de se séparer. On s'est revus ensuite. D'abord pour parler de livres. Puis d'autres choses. Tu souris d'un air tendre. Il a été le premier à vouloir voir derrière la forteresse que je me suis construite. Le premier à vouloir apprendre qui était la "Reine des Glaces" de Poudlard. Tu regardes Jacques. Vous avez un petit fils extraordinaire. Et ... tu hésites puis tu le dis franchement. Je suis éperdument amoureuse de lui. Tu rosis légèrement en baissant le regard. Au moins tu as été franche. Et tu te sens tellement bien avec Jacques que tu n'a même pas entendu Lysandre revenir.  

- Merci, tu murmures au grand père de Lysandre alors qu'il t'offre la photo. Tu te dis que tu l'offriras à Lys dans un joli cadre. Vous pourrez la mettre dans votre chambre. Vous continuez à parler et tu lui racontes votre première rencontre Lysandre et toi. Tu lui parles de Rusard, de la course et de la pièce fermée. De la passion commune pour les livres qui a rapproché la Reine des Glaces et l'amuseur de Gryffondor. Et de l'amour profond et infini que tu portes à ce lion au coeur d'or. Et a ce moment là, Lysandre débarque. Tu te figes et rougit brusquement avant de te reprendre. Il n'y a rien à rougir que celui qu'on aime sache qu'il est notre grand amour, right ? Tu souris à sa question. - Pas toutes mais maintenant j'ai pleins de dossiers pour te faire du chantage si besoin est ! tu lances malicieuse. Il vint s'asseoir à tes côtés et t'embrasse alors que Jacques sort de la bibliothèque toujours en riant. Tu regardes ton homme en souriant doucement. Alors, qu'étais tu parti faire ? tu demandes, curieuse.

"Pas toutes mais maintenant j'ai pleins de dossiers pour te faire du chantage si besoin est !"
Tu ris à sa remarque. Le pire c'est que à tout les coup c'est vrai. Ton grand-père tout en étant solidaire à du tout de même confier quelques trucs sur toi à Lyleïa. C'est pas que tu as quelques chose à  cacher mais même si tu as eut une très bonne éducation tu étais loin de l'enfant modèle qui reste sagement  à jouer dans sa chambre. Non toi tu rêvais d'aventure.
Quand elle te demande ce que tu est tu partis tu élude sa question avec un sourire. Rien à faire, tu crachera pas le morceau. Et les Gryffondor peuvent être têtus quand ils veulent.

***

Ca fait presque une semaine que vous êtes à Paris. Une semaine que vous vivez chez Jacques et Chantal de Chateauroux. Tu as faits visiter Paris à Lyleïa de fond en comble, allant même jusqu'à visiter les sinistre mais amusante catacombes. Au final elles sont loin d'êtres effrayantes surtout en songeant à ce qu'on peut trouver dans la forêt interdite de Poudlard.
Plusieurs fois - de très nombreuses fois- Lyleïa te demande de visiter la tour Eiffel et à chaque fois tu lui répond que c'est pas au programme du jour. Finalement elle à cesser de te le demander au bout du quatrième jours.
Par frustration ou parce qu'elle a compris que tu ne lui dirais rien, tu l'ignore mais en tout cas, aujourd'hui, elle va être servi.
Après le départ de tes grands-parents pour Chateauroux, vous partez vous aussi à nouveau à la découverte de Paris. Vous flânez au parc Monceau, le quartier des Batignolles ou vous prenez un croissant et un pain au chocolat. Finalement, en fin d'après-midi tu l'emmènes enfin sur les champs de Mars avec une vue splendide sur la dame de fer. Elle n'est plus très loin et vous devez vous tordre le cou pour la voir.
-"Alors elle te plaît ?" Même si elle n'a pas l'authenticité de Notre-Dame de Paris ou du sacrécoeur de Montmartre, elle reste à tes yeux le plus beau monument de Paris, toute d'acier. tu croirais presque à de la magie. qui sait d'ailleurs, peut-être que Gustave Eifflel était un sorcier non?
-"Ce soir on monte dedans" tu fais pour finir ta surprise. Pour l'instant vous restez sur les champs de Mars, à l'observer sous toutes ses coutures. Et puis tu ne dis pas nan à un peu plus de temps, parce que tu n'es pas sur d'être prêt pour ce que tu a préparé pour ce soir.

Une semaine de rêve que vous êtes là. Lysandre t'as traîné dans tout Paris, te montrant le côté romantique de la ville autant que son côté historique ou moderne. Tu as adoré la cathédrale, Notre Dames est absolument merveilleuse. Et la vue depuis le Sacré Coeur était si belle que tu n'as pu que t'asseoir pour l'admirer encore et encore, blottie dans les bras de ton copain. Tu as bien rigolé dans les catacombes alors que Lysandre et toi vous rappeliez votre excursion dans la Forêt Interdite. Mais il y a un endroit où il ne t'as pas emmenée malgré toutes tes réclamations. La Tour Eiffel. Et tu as eu beau supplié, tempêter, bouder, pleurer, faire du chantage, rien n'y a fait. Il ne t'y a pas emmené. Exaspérée, frustrée, tu as fini par laisser tomber en te demandant bien ce qu'il préparait. Jusqu'à ce qu'enfin il t'y emmène. Il te ferme les yeux jusqu'à ce que vous y soyez. Quand vous êtes arrivés, tu la regardes, pensive. Et un peu déçue aussi. Tu l'a tellement attendu ce moment là ... Et finalement ce n'est que du fer. - C'est joli, tu fais de manière neutre. Mais personnellement je crois que je préfère les Jardins de Versailles. Seulement tu es curieuse. On va monter ? Ca doit être beau vu d'en haut, tu demandes. Pile au moment où Lysandre te dit que ce soir, vous montez. Tu ris doucement, le regard pétillant et tu te promènes sur les champs de mars avec ton amoureux jusqu'au soir venu. Alors que vous montez dans l'assuporteur - un truc trop bizarre qui monte tout seul pour éviter aux moldus les marches d'escaliers - tu serres la main de Lysandre en regardant autour de toi, toute excitée. Tu n'as jamais eu le vertige et il te tarde de voir la ville illuminée de nuit. Et lorsqu'enfin vous y arrivez, tu es sans voix tellement c'est beau. - Oh ... tu souffles en t'approchant de la rambarde. C'est tellement beau, tu fais en te retournant vers Lysandre, la brise jouant doucement dans tes longs cheveux blonds, les joues rosies par l'excitation et les yeux brillants comme deux étoiles. Merci pour cette surprise ... tu murmures en t'approchant pour l'embrasser.

Plus la soirée se rapprochait, et plus tu commençait à stresser un peu. Cela montrait à quel point la situation était inhabituelle. Il en faut beaucoup pour te stresser. Les examens en général ont tendances à t'inquiéter un peu mais pas à t'en faire mal au ventre. Bon la tu n'as pas mal au ventre non plus, mais tu es plus nerveux que d'habitude. Tu refoules tout pour pas que Lyleïa s'en rende compte. Et tu dois pas être mauvais parce que elle ne te questionne pas. Ou alors elle l'a remarqué mais ne dit rien.
Finalement quand le moment est venu, vous prenez l'ascenseur et vous regardez défilé devant vous le vide alors que vous vous éloignez du sol. L'ascenseur, donne sur le vide et avec ses baie vitré le spectacle est juste grandiose. Pour être honnête tu n'es pas monté souvent dans la tour Eiffel. La dernière fois tu devais avoir 8 ans, c'était avec ta grand-mère. Elles avaient tout ses petits enfants avec elle. Enfin presque...A cette époque, le vide t'avais parut terrifiant mais après avoir passé quatre ans à voler sur un balais, tu l'appréciais.

Lorsque enfin vous sortez sur la terrasse surplombant le troisième étage de la tour Eiffel, tu es saisis comme si c'était la première fois. Et pourtant ton regard se fixe à Lyleïa. C'est sa réaction qui t'interesse. Les yeux brillants, la brise jouant dans ses cheveux blond qui ressortent dans le coucher de soleil, à tes yeux c'est elle qui est éblouissante.

"Merci pour cette surprise ..." Elle se penche vers toi et tu combles la distance. Tu l'embrasses avec amour. Tu puises des forces dans se baiser, dans l'amour que tu ressens pour elle.
Quand tu romps le baiser, ton visage est sérieux, déterminé. Mais ton regard lui reflète toujours l'amour que tu ressens pour Lyleïa.
Tu fais totalement abstraction des quelques touristes qui vagabondent sur la terrasse et tu lui attrape les mains.
-"Merci à toi Lyleïa, merci de m'aimer et de me laisser t'aimer. Je sais depuis quelques années maintenant que je suis incapable de vivre sans toi. On sait tout les deux que j'ai essayer, qu'on a tous les deux essayer mais..."Tu ne finis pas ta phrase. Le souvenir de l'époque ou elle était promise à son meilleur ami Rohan Avery à été douloureuse pour vous deux. "C'est impossible ! Je t'aime Lyleïa et le jour ou par pur hasard nous nous sommes retrouver dans ce couloir, poursuivie par Picott et obligé de s'enfermer ensemble dans une salle de classe, je le revivrai des centaines de fois quand je sais ce qu'il m'attends pour l'avenir. Je t'aime Lyleïa." Tu n'as pas eut besoin de parler fort mais tu n'as pas murmurer non plus. Tu t'en fiche, c'est comme si vous étiez seuls au monde. Et soudain, tu t'agenouille et tu sors de ta poche un écrin bleu.
"Je t'aime Lyleïa et je veux passer le reste de ma vie avec toi. Lyleïa veux tu devenir ma femme ?" L'écrin bleu s'ouvre comme par magie et dévoile une bague avec un diamant entouré de petit saphir, la couleur du clan de Chateauroux. Si tu as eu un peu de mal au début, le reste des mots est venu naturellement. Il est loin le Lysandre qui exprime ses sentiments avec aisance et pourtant la agenouiller devant elle, alors que les mots ont du mal à sortir de ta bouche tu pourrais rester la à les lui exprimer quand même pendant des heures.

La tête dans les nuages tu contemples la ville qui peut à peu s'illumine au fur et à mesure que le soleil disparaît à l'horizon. Tu as l'impression de rêver. Vu de haut, la ville est encore plus belle que lorsque vous l'avez visité et perdue dans les étoiles, tu ne remarques pas la nervosité grandissante de ton petit-ami. Tu te penches vers lui pour l'embrasser avec amour tout en le remerciant pour tout. Il t'embrasses aussi et ce que tu lis dans ses yeux quand il te regarde, te bouleverse au plus profond de toi. Tout cet amour qu'il te porte te transporte dans un autre monde. Lysandre se met à parler et tu te tournes vers lui pour l'écouter. Ton regard s'assombrit à la mention sous entendu de Rohan. Ton ex fiancé et meilleur ami depuis toujours est porté disparu depuis presque un an. Tu sais qu'il est en vie et qu'il va bien puisqu'il te l'a vaguement confirmé dans une lettre mais il ne donne pas de nouvelles. Il fuit. Sa famille, sa vie. Il te fuit toi, sa meilleure amie. Il te manque. Mais tu ne l'avoueras jamais à Lysandre, tu aurais trop peur de le blesser puisqu'il a failli te perdre à son profit. Période difficile oui. - Je t'aime aussi, tu souris à Lysandre sans comprendre où il veut en venir.

Mais soudain, il pose un genou à terre et sort un écrin. Tu écarquilles les yeux. - Je t'aime Lyleïa et je veux passer le reste de ma vie avec toi. Lyleïa veux tu devenir ma femme ? te demande Lysandre. Et là, c'est comme si le temps s'était arrêté. Tu restes figée un instant, incapable d'arriver à associer tout ça dans ton esprit. C'est tellement soudain, tu ne l'avais absolument pas vu venir. Puis soudain, tu souris et pousse un petit cri en plaquant la main sur ta bouche. - Oh par Merlin, Lys !! Tu sautes à son cou en riant. Oui ! Bien sûr que je veux t'épouser ! tu réponds alors que vous vous relevez. Tu l'embrasses avec passion sous les applaudissements des touristes ayant assistés à votre échange. Lysandre te passe la bague de fiançailles au doigt. Elle est magnifique ! Elle a l'air si ancienne ! Est ce que c'est une bague de famille ? tu demandes, en admirant la sublime bague à ton annulaire. Tu embrasses à nouveau ton fiancé - oh que c'est étrange de dire ça ! - et te blottis dans ses bras. C'est une si belle surprise ! C'est donc ça que tu me cachais depuis l'autre jour ? tu lances, amusée en entrelaçant tes doigts aux siens. Et ta grand-mère était au courant non ? Elle me regardait bizarrement hier soir ! tu rigoles. Je t'aime. Je t'aime tellement, tu murmures en caressant sa joue.