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◮ Un matin boisé ◮ Cass/Evan | SUJET CLOS

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MessageSujet: Re: ◮ Un matin boisé ◮ Cass/Evan | SUJET CLOS ◮ Un matin boisé ◮ Cass/Evan | SUJET CLOS - Page 2 129196351Lun 20 Nov 2017 - 11:45

A toute époque de son existence, personne n’avait jamais considéré le dernier né chez les rosiers comme un homme bon à marier. Il s’agissait pourtant, comme tout individu naissant avec un bon sang et un bon nom, de son destin. La maxime de leur société aurait pu être de perdurer pour mieux régner. Et comme la survie de leur vieux monde, similaire à toute chose dont il ne constituait qu’une infime parcelle dans laquelle son besoin se grandeur n’aurait su s’accomplir, ne l’intéressait guère ; c’était un jeu duquel il s’était soigneusement écarté. L’égoïsme qui était sa plus grande qualité naturelle n’avait fait que croître dans la maison de Salazar et était aujourd’hui aussi néfaste qu’une tentacula vénéneuse. Sa légèreté et sa passion pour les jolies femmes avaient toujours jeté l’opprobre sur sa famille. Il s’était défait d’une alliance décidée avant sa naissance qui n’avait survécu si longuement que parce qu’il avait profondément été attaché à sa promise. Cassiopeia n’avait été pour lui au début que le trophée d’un jeu cruel et le mariage n’avait été qu’un masque pour mieux l’approcher et la séduire. Ce masque venait pourtant de fusionner avec sa peau sans qu’il ne s’en rende compte et c’était bien là le talent de cette nouvelle fiancée qu’il n’éconduirait pas comme la première. Il pouvait continuer à caresser son égo pour mieux se rassurer en continuant à répéter que le mariage n’était qu’une institution vide de sens qui ne changerait finalement pas son quotidien, il jouait pourtant la première règle de leur monde avec autant de bonheur qu’il danserait bientôt sa première valse avec sa femme. Il ne s’inquiéta pas lorsque Cassiopeia voulut précipiter son caprice - et pire encore se retrouva dans ce souhait tout amouraché qu’il était d’elle - et continua à flirter. « Parce que tu caches un démon d’organisation qui rêve d’une table où nappe et serviettes s’accordent ? Est-ce que je peux encore retirer ma demande ? » s’amusa-t-il joyeusement. Il lui semblait percevoir dans son regard une certaine lueur lubrique apportant à ses propos une autre consonance. La cérémonie de mariage n’était pour lui qu’un devoir de représentation dont les femmes se servaient leur vie durant pour défendre entre elles leur sentiment de supériorité. Combien de fois avait-il dû subir avec un profond ennui les babillages de sa tante Druella avec sa belle-sœur Walburga sur les superbes mariages qu’elles avaient connues ? Cela ressemblait à s’y méprendre au concours de la plus grosse baguette chez les hommes. Ainsi les festivités qui s’annonçaient ne s’assimilaient que trop pour lui à un rassemblement de personnes ennuyeuses dont il n’avait que faire. Seul le talent de Cassiopeia les empêcherait donc de s’exposer ce jour-là au ridicule de leur société, pourvu néanmoins qu’elle ne fasse pas dans la surenchère par rapport à celui de sa cousine Narcissa qui s’annonçait affreux (ne lui avait-elle pas parlé de paons blancs ? il ne l’écoutait plus que distraitement maintenant que sa main était prise). Lui avait davantage d’idées pour faire succomber sa belle dès la première nuit de leurs noces et peut-être même avant s’il était chanceux. Aussi la discussion sur ses aînés, et même si c’était pour mieux les railler, finissait-elle de l’ennuyer. Il succombait déjà aux nombreux attraits physiques de la future Madame Rosier tandis qu’elle lui répondait, aventurant ses lèvres sur son poignet, le creux de son coude, son épaule, son cou car il cherchait déjà à connaître - pour mieux les découvrir - les interdits de leurs fiançailles. Un rire flatté lui échappa néanmoins devant la pique qu’elle renvoya à la Bullstrode. Il repensa au souvenir des fiançailles de ses parents qu’il avait à maintes reprises contempler dans la pensine du manoir mais ignorait à quel point son état de bonheur le faisait ressembler au jeune et amoureux Laomédon. Cassandra. Cassiopeia. La consonance même des noms des deux deux femmes qui avaient emprisonnés leur coeur capricieux se faisaient échos. « Je ne retirerai jamais cette demande - lui assura-t-il finalement - En fait je compte bien la renouveler et la rejouer avec un bijou différent à chaque fois » désirait-il la gâter en adoptant par mimétisme inconscient l’attitude qu’il avait observé dans le bienheureux souvenir. « Je t’offrirai la bague classique, je ne doute pas que tu apprécies me voir le genoux à terre, mais je souhaite aussi t’offrir un peigne précieux pour tes cheveux, et une broche pour retenir ton décolleté, c’est beaucoup plus amusant à retirer, une bague c’est ennuyeux ».

Et comme il lui avouait son amour avec trois mots qu’il avait maintes fois prononcés sans jamais les penser, il fut pour la première fois heureux de se les entendre répétés. Posséder le coeur capricieux de la sorcière le rendait dans un état qu’il ne connaissait que trop peu. Le fils de Laomédon n’avait pas l’habitude de se perdre dans des sentiments de nature si positives. Sa nature, sauf quand elle se perdait dans quelque accomplissement voluptueux, ne se trouvait jamais satisfaite. Cassiopeia lui apportait quelque chose de lumineux et de chaleureux, que sa défunte mère avait un jour dû lui offrir, qu’il n’avait pas encore appris à redouter comme il ne s’y était pas brûlé. Il tourna la tête pour mieux l’embrasser tandis que son dernier mot résonnait encore à son oreille. Sa main aventureuse se glissa amoureusement sur sa joue avant de suivre les courbes de son corps jusqu’à s’arrêter à une parcelle heureuse où il put de nouveau sentir sa peau plus douce qu’aucun tissu. Désireux de lui faire oublier ses meilleures résolutions, ses baisers se firent naturellement plus fiévreux. La chaleur de la paume de sa main qui glissait dangereusement sous sa robe irradiait au contact de sa cuisse qu’il devinait blanche comme le marbre. Il s’employait à la faire céder gentiment comme il savait bien s’y prendre. Maintenant qu’ils se possédaient l’un l’autre, le rêve l’animait de la consommer toute entière pour qu’il ne reste plus que de son âme maîtresse qu’un petit tas de cendre. Comme la poudre et le feu que leurs baisers consument. Et puis, le narcissisme pervers qui coulait dans ses veines, il battait férocement à ses tempes. A quel point il aurait été cruel pour Azelma de profiter de ses talents d’hôtesse pour posséder sous ses yeux larmoyants sa divine cousine ! Rosier n’avait décidément jamais été aussi heureux tant tous ses désirs duels, lumineux et sombres, se trouvaient si bien comblés par le corps si justement imbriqué au sien de la belle Cassiopeia.

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Cassiopeia Rosier

Cassiopeia Rosier


COTÉ DU MAL
La méchanceté s'apprend sans maître.

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| AVATARS / CRÉDITS : Keira Knightley
| SANG : ⊰ Pur


Caractéristiques du sorcier
| EPOUVANTARD : Geôlier
| PATRONUS : Chat Manx
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MessageSujet: Re: ◮ Un matin boisé ◮ Cass/Evan | SUJET CLOS ◮ Un matin boisé ◮ Cass/Evan | SUJET CLOS - Page 2 129196351Jeu 7 Déc 2017 - 23:54

Un matin boisé



La dernière née des Yaxley avait toujours été porteuse d'espoir. La fine fleur issue des sangs les plus purs et les plus augustes, ne pouvait être prédite qu'à un destin à la hauteur de ses origines. Ses parents se complurent dans la contemplation d'un futur rêvé au travers de cette fille parfaite. Douce, belle, séduisante et docile, elle serait la clef d'une politique d'alliance finement préméditée dès sa naissance. Hélas, leur déception fut grande lorsqu'ils ressentirent que tout les efforts qu'ils avaient menés pour la diriger et la commander étaient voués à l'échec. La perle de leurs yeux s'était retournée contre eux sans qu'ils ne puissent l'en empêcher, et sans même qu'ils ne s'en rendent compte. Celle qui devait porter l'avenir de leur famille en signant une splendide alliance, semblait bien engagée dans sa volonté de détruire cette famille.

Si son mariage avec Evan était effectivement un mariage d'amour, il n'en demeurait pas moins un mariage de bon sens. Elle savait pertinemment avec qui elle se mariait, et elle savait à quel point Evan serait l'arme qui mettrait à bas sa famille. Lorsqu'elle avait accepté cette lointaine invitation à la serre, elle ne l'avait pas fait naïvement. Elle savait qu'il était temps pour elle de prendre de vitesse son paternel et de choisir un homme capable de la soustraire à son influence, ainsi que le gage d'une vengeance dûment préparée.

Néanmoins, tout ne s'était pas passé comme elle l'avait souhaité. Elle était tombée amoureuse, et lui aussi en retour. Cela compliquait sans doute plus les choses que cela ne les facilitait. Car désormais ils avaient liés leurs âmes et leurs destinés.
« C'est mon unique ambition, accorder les napperons a toujours été le but principal de ma vie. » commença-t-elle par répondre avec un ton amusé, avant d'ajouter : « Non … j'ai plutôt hâte de notre chambre nuptiale à dire vrai ... » Elle laissa planer ses mots avec un sourire charmeur, mordillant délicatement sa lèvres supérieures d'un air concupiscent.

En Cassiopeia résidait un paradoxe total. Elle avait été formée toute sa vie pour réaliser le plus beau mariage, elle connaissait tout ce qu'il fallait savoir, les codes et les attentes de ce genre d’événements. Sa mère l'avait élevée en lui inculquant tout cela, et la jeune Yaxley avait tout retenu avec zèle. Mais comme dans beaucoup de discipline d'épouse de sang-pur, elle y excellait tout en s'en désintéressant prodigieusement. Rien sur Terre ne lui semblait plus rébarbatif et vain que la disposition des serviettes et le placement des fourchettes à huître. Et pourtant, elle maîtrisait si bien ces pratiques, qu'elle aurait pu le faire sans même y penser.
Evan semblait sincèrement amoureux, et Cassiopeia s'attachait dans l'immédiat à penser que cela leur suffirait pour traverser les temps obscurs qui s'annonçaient. Les mots qu'il prononçait, les regards qu'il adressait, tous étaient sincères. En fixant ses prunelles, elle pouvait sentir son cœur se complaire dans cette contemplation, et à l'écoute de ses paroles, son être tout entier semblait presque se confondre avec ses sentiments. « Je serai alors la plus comblée des femmes … Rejouer le plus beau moment de ma vie est une idée qui me plaît particulièrement, et recevoir des bijoux en plus, c'est encore plus plaisant. » lui murmura-t-elle d'une voix douce et honnête. Qu'elle aimât les bijoux, c'était certain, mais qu'un rituel romantique signe avec symbolisme les liens qui les unissaient, cela lui plaisait plus encore. « Ma parure en fera pâlir plus d'une, et en effet, défaire une coiffure ou un vêtement, est particulièrement plus intéressant que dénuder un doigt. » ajouta-t-elle en réponse à ses mots, mi-joueuse, mi sincère. L'idée même la faisait sourire, mais le désir qui s'y cachait lui plaisait tout autant.

Ainsi lorsque les mains d'Evan glissèrent sur son corps recouvert d'étoffe, chaque fibres de son être sembla vibrer de consentement et de plaisir. Si sa raison était encore un peu éveillée, elle était presque entièrement endormie par les doux mots d'amour qu'ils s'étaient échangés, et Cassiopeia la sentait prête à céder et à suivre l'échange physique voluptueux que son corps déjà désirait intensément. La chaleur du contact du jeune Rosier semblait réchauffer la glace de ses désirs qu'elle avait si précautionneusement érigé en règle, et alors que sa pudeur semblait s'écrouler sur elle même, elle se surprit à s'écarter des lèvres d'Evan pour venir glisser ses baisers dans le cou de celui-ci, le couvrant de baiser chaud. Alors même que le point de non-retour semblait être atteint, et que sa vertu condamnée à être emportée, une aide extérieure vint sauver celle qui pourtant ne désirait pas tant être sauvée dans l'immédiat. L'elfe de maison de la famille Travers s’éclaircit la gorge à côté d'eux formulant d'une voix un peu terrifiée « Excusez-moi, maître, maîtresse … La maîtresse Travers voulait vous parler, maîtresse Yaxley. » Comme si cette intervention semblait être une providence divine envoyée pour la sauver, Cassiopeia reprit partiellement sa raison, et détacha son corps de celui d'Evan pour se relever, gênée. Tout ses sens semblaient se morfondre de la perte de se contact qu'elle désirait temps, mais son esprit reprit le contrôle de son corps. Avec un sourire mal à l'aise, elle acquiesça aux propos de l'elfe, lui répondant « Bien, j'arrive. Pars maintenant. »

Lorsque l'inopportun sauveur eut disparu, elle se retourna vers Evan et se pencha vers lui pour déposer un baiser sur ses lèvres, puis sur son front. Lui adressant un beau sourire tout en plongeant ses prunelles dans les siennes pour lui murmurer « Ma réponse tient toujours, et cette mâtinée était merveilleuse. »
Enfin, elle se releva, passa sa main dans les cheveux en bataille du Rosier pour les recoiffer partiellement, avant de finalement s'éloigner avec un sourire ravi sur les lèvres. En parlant de ça, elle allait devoir se remaquiller avant de rejoindre sa tante, son rouge à lèvres et tout le reste n'étaient plus que de lointains souvenirs et d'étranges ruines colorées sur son visage.


©️ GASMASK
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MessageSujet: Re: ◮ Un matin boisé ◮ Cass/Evan | SUJET CLOS ◮ Un matin boisé ◮ Cass/Evan | SUJET CLOS - Page 2 129196351Jeu 14 Déc 2017 - 12:35

Chaque mot, regard et baiser de sa fiancée étaient une invitation à poursuivre une alliance plus voluptueuse. Le goût de la chair appelait l'héritier comme l’odeur du sang un vampire. Son égo se félicitait grandement que Cassiopeia - à la beauté si vestale - ne lui oppose aucune résistance. Evan n’était pourtant pas sans ignorer, d’expérience d’homme, que les filles les plus engoncées dans les principes de leur bonne famille se trouvaient généralement être les plus faciles à corrompre. Son coeur battait férocement, d’inquiétude peut-être, pour lui rappeler que cette union charnelle serait différente. Il ne la séduirait pas pour mieux l’abandonner une fois dépucelée et la condamner à faire un mariage plus bas que sa naissance (un jeu pourtant très divertissant). Il l’embrassait et faisait courir ses mains sur les courbes de son corps pour la posséder sans condition. Il entendit à peine l’insupportable couinement caractéristique des elfes s’élever à quelques mètres de ses oreilles assourdis par le sang qui battait à ses tempes. Il espérait juste que l’elfe ne reste pas là à les observer avec ses grands yeux humides de soumission, alors il lui envoya si distraitement sa chaussure dessus qu’il manqua sa cible de deux bons mètres. Mais sa fiancée avait déjà repris ses baisers emportés et Evan, bien évidemment frustré par cette situation, se laissa retomber sur le dos en expiant dans un soupir un virulent « Maudite soit la famille Travers et ses sous-fifres ! ». S’il avait présentement eu le pouvoir de faire s’écrouler le manoir sur ses propriétaires et de faire brûler tous leurs elfes, il aurait levé le bout de sa baguette. La chaleur du corps de l’héritière Yaxley le quitta mais ne le refroidit pas suffisamment. Il reçut ses derniers baisers qui avaient perdus en chaleur mais gagnés en tendresse comme un enfant contrarié et bascula aussitôt sur le ventre.

Il semblait à Evan que cette matinée aurait été merveilleuse s’ils avaient transformé la charmante clairière en chambre nuptiale, mais pour l’heure, les arbres qui refermaient l’écrin ne faisaient figure que d’antichambre de la frustration. Pour toute réponse à l’émerveillement de sa fiancée encore innocente, il se permit un grognement rauque peu convaincu mais pas trop goujat non plus. Il ne doutait pas que les lectures romanesques des jeunes filles de leur monde omettent quelque bas détail physiologique concernant la nature des hommes pour leur laisser la joie de les découvrir au cours de leur vie d’épouse. Aussi éloigna-t-il sciemment sa tête de la main de la jeune fille quand elle voulut perdre ses doigts dans sa chevelure hirsute ; il trouvait quant à lui plus sage qu’elle arrête présentement de le toucher. Il ne put néanmoins s’empêcher de lui lancer un sourire amoureux en l’observant qui tentait vainement de reconstituer sa toilette. Il la trouvait plus séduisante encore sous ce nouveau jour plus sauvage avec ses attraits en bataille. « Bon courage avec la harpie ! » lui souhaita-t-il tandis qu’elle finissait de s’éloigner de lui. Il résista au spectacle de sa silhouette à la démarche naturellement et subtilement chaloupée qui disparaissait pour enfouir son visage entre ses bras et faire quelques utiles exercices de respiration. Il avait plutôt intérêt à se concentrer sur autre chose que le souvenir lascif que lui avait laissé sa belle s’il ne voulait pas se pointer au déjeuner de midi en indiquant lui-même l’heure. Alors qu’il se gaussait il y a de cela quelques secondes de faire l’amour à la cousine de sa précédente fiancée sous son nez, c’était un cruel tour que lui jouait le destin. Et sans trop savoir pourquoi il se mit de nouveau à penser à Azelma Travers pour la haïr plus profondément encore cette satanée gamine !

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