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"Notre dernière année de guerre" [Evan & Moran]

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Moran J. Powell

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On n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait.

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MessageSujet: "Notre dernière année de guerre" [Evan & Moran] "Notre dernière année de guerre" [Evan & Moran]  129196351Ven 1 Sep 2017 - 14:45

La nuit avait tôt fait d’envelopper tout le château de Poudlard avec ses tentacules sombres. Aucune pièce du château n’y échappait, aucune salle commune, ni même aucune tour. Rien ne brillait à la lueur de la lune qui avait disparu ce soir-là. S’il était tard, cela n’empêchait pas Moran d’être dehors, après le couvre-feu, la première fois pour cette nouvelle et dernière année scolaire. Le jeune homme avait décidé de profiter le plus possible de son année et s’il n’était plus préfet, cela ne l’empêchait cependant pas de se promener au nez et à la barbe de ceux qui l'étaient désormais. Savoir qu’il roulait Rozen dans la farine l’amusait bien, parce qu’il y avait définitivement quelque chose de particulièrement jouissif à arriver à le semer en prenant un passage secret.
Les passages secrets, le tout nouveau Capitaine de l’Equipe de Serpentard les connaissait bien. Il n’en était pas à sa première escapade nocturne et pendant toutes celles des autres années, il avait été accompagné de Gardenia, Dowey et Fabian. Si l’an dernier hélas, ils avaient passé un peu moins de temps ensemble, Moran gardera toujours un très bon souvenir de ses six précédentes années. Il finit par arriver devant le portrait de sa salle commune et lâcha rapidement le mot de passe en entendant des pas dans le couloir. Si c’était Maude qui rentrait de sa ronde, ce ne serait pas un problème. Si c’était Rozen par contre… Le jeune homme ne voulait pas de retenue cette fois-ci. Il entra dans la salle commune et il restait encore quelques élèves attablés à discuter, ou à lire. Le septième année ne les calcula pas plus que ça et grimpa les marches pour arriver à son dortoir. Il marqua un léger temps d’arrêt devant la porte de celui-ci. Entrer dans le dortoir qu’il partageait avec Evan Rosier était l’équivalent de l’ouverture d’un pétard surprise. Il ne savait jamais ce qu’il allait y trouver et il finissait souvent angoissé à l’idée de voir que son camarade avait une nouvelle lubie étrange.

Il prit le peu de courage qu’il avait à deux mains, et entra dans le dortoir. La pièce était dans le noir complet, tout comme le reste du château. Le peu de luminosité que procurait la chambre provenait de la fenêtre du dortoir. Il ne chercha pas le jeune homme des yeux, en fait il se fichait bien de savoir à quel endroit du dortoir il était, du moment qu’il ne lui marchait pas dessus. Il lui suffisait d’attendre qu’il lui parle de sa voix traînante pour savoir s’il était dans son lit, agenouillé par terre à fouiller dans sa valise ou s’il n’était tout simplement pas dans la pièce. La relation entre Rosier et Powell avait toujours été catastrophique sinon apocalyptique. Les deux garçons se détestaient sans se cacher, et ils redoublaient toujours d’ingéniosité pour se faire des coups foireux. Moran de mauvaise foi pourtant, dira volontiers à qui voulait bien l’entendre qu’il ne commençait jamais une bataille entre lui et Evan.


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MessageSujet: Re: "Notre dernière année de guerre" [Evan & Moran] "Notre dernière année de guerre" [Evan & Moran]  129196351Sam 2 Sep 2017 - 11:15

La rentrée au château apportait son lot de surprises, et il n’y en avait aucune de nature agréable. Evan préférait encore que Powell soit leur préfet - qui chez les serpents respectait réellement ce titre ? - que le capitaine de leur équipe. Car le quidditch, c’était la seule chose que respectait suffisamment l’héritier pour ne pas s’employer à de viles manigances. Même à Romanski, qui pourtant était une femme et dont il critiquait le jeu en conséquence, il n’avait jamais fait de coups bas. Mais à Powell ? Leur relation n’était rendue supportable que parce qu’il se défoulait librement sur lui pendant le reste de l’année. La possibilité de lui voler son balais pour le détruire et en parsemer les débris dans son lit en guise d’avertissement lui avait traversé plusieurs fois l’esprit cette semaine. Il craignait néanmoins qu’une offensive trop directe ne lui coûte sa sélection au poste de poursuiveur. Aussi cette nuit-là, et pour une fois, aucune surprise n’attendait le préfet derrière la porte de son dortoir. Seule la calme respiration d’un Rosier pensif ponctuait le silence.

Les bras croisés sous sa tête et allongé sur le matelas, le jeune homme soucieux ne dormait pas encore. Il lui arrivait certains soirs de peiner à s’endormir en repensant à ce qui s’était passée cet été en Transylvanie. Il se plaisait à imaginer le visage de ses ennemis sur le visage dur et livide du moldu que Thomas avait froidement assassiné. Il entendit Moran, qui était le dernier à rejoindre le dortoir, rentrer et se préparer à aller se coucher. Un fin sourire étira ses lèvres dans l’obscurité tandis que dans son esprit malsain se dessinait une idée pour torturer son camarade d’une manière plus fourbe que toutes celles qu’il avait jusque là imaginées. Il commença à siffler un air discret du bout des lèvres et espérait que son colocataire apprécie ce changement d’ambiance. C’est qu’il avait pris l’habitude de le faire tomber du lit en le réveillant au son d’une cornemuse l’année dernière. A quel point un sifflotement était-il innocent ? Eh bien jusqu’au point où l’on mette des paroles dessus. « Son blason est jaune et noire, il fait la honte de Poudlard … ». Il continua à siffloter son air en cherchant d’autres rimes qui feraient réaliser doucement à son camarade de laquelle de ses amies il était en train de parler. « Elle est belle et bien élevée, donne envie de se souiller … ». Mais comme Evan avait moins d’imagination et de patience en tant que parolier qu'il n'en avait en tant que maniganceur, il ne tarda pas à arrêter sa petite machination pour se redresser sur ses deux coudes dans son lit en se trahissant d’un rire sournois. Son regard qui ne présageait rien de bon luisait à la lueur de la faible lumière émanant de la torche de quelques pitiponks nageant dans le lac de l’autre côté de la vitre. « J’ai fait un drôle de rêve. Je me souillais au contact d’une impure qui me faisait… tu sais … ce que les espagnoles font de mieux ! ». Il eut un rire graveleux en joignant le geste à ses mots. « Qu’est-ce que ça dit de moi à ton avis ? » l’interrogea-t-il provocateur en se demandant si l’ancien préfet oserait lui dévoiler le fond de sa pensée qu’il devinait être aussi violente que la sienne était sulfureuse. C’est que Evan Rosier était réputé pour avoir un vrai comportement de chartier avec la gente féminine. Si Moran avait deviné de laquelle de ses amies il lui parlait présentement, aucun doute que ce rapprochement trouverait à l’inquiéter.

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MessageSujet: Re: "Notre dernière année de guerre" [Evan & Moran] "Notre dernière année de guerre" [Evan & Moran]  129196351Sam 2 Sep 2017 - 13:53

Une rentrée à Poudlard ne serait pas une bonne rentrée sans les retrouvailles de début d’année. Moran avait eu la chance de passer tout le trajet avec Darius et cela lui avait permis de rattraper un peu le temps perdu. C’est qu’il était bien rare que les deux cousins ne voient pas fréquemment pendant les grandes vacances. Mais toutes les retrouvailles n’étaient pas joyeuses, hélas. Celle entre l’Ecossais et l’Anglais ne l’était pas, par exemple. Si sa fierté l’empêchait d’admettre qu’Evan lui faisait peur, elle ne pouvait néanmoins pas empêcher à ses cheveux de se redresser sur son crâne lorsqu’il parlait. Le sifflotement qu’engagea Rosier provoqua un frisson d’horreur dans le dos du Serpentard, qui se dirigeait vers la porte pour rentrer dans la salle de bain. Ainsi donc, voici la nouvelle lubie du garçon. La chanson. Piètre chanteur, il ne risquait pas de percer comme Jick Magger. Il s’arrêta devant la porte sans réellement écouter les paroles que chantonnait le jeune homme. Moran avait l’atroce impression que derrière les paroles presque poétiques du garçon se trouvait un avertissement funeste et cela ne lui plaisait pas du tout. Le jeune homme se retourna en direction du lit du garçon, sur lequel il distinguait la forme noire de son compagnon de dortoir. Délicatement, il déplaça sa main pour vérifier que sa baguette était bien dans la poche arrière de son pantalon. On est jamais trop prudent, après tout.

La voix traînante du garçon finit de faire dresser les cheveux châtains sur le crâne du garçon. Moran n’avait que faire des rêves étranges et probablement sadiques d'Evan. Mais les paroles qu’il dit le prirent par surprise et le jeune homme demeura pendant de longues secondes interdit. Il plissa ses yeux sombres en se demandant s’il devait y voir là, un énième avertissement. Cette conversation nocturne le mettait mal-à-l’aise parce que Luzia était une gentille fille qui ne méritait pas d’être prise pour cible par un garçon tel que Rosier. « Ce que ça dit à mon avis ? » ricana-t-il pourtant, « c’est évident non ? Tu es en manque ». Cette première attaque de l’année lui faisait grandement du bien. S’il n’avait pas manqué la présence du garçon, il avait assurément manqué leurs joutes mauvaises. « Apparemment, tu ne dois plus être un si bon chasseur. Je suis ravi de savoir que Yaxley te résiste de la manière dont tu ne voudrais pas qu’elle te résiste : physiquement » insinua-t-il, l’air mauvais. Bien entendu, il était au courant de ses fiançailles avec elle, puisqu’il avait des oreilles et qu’il y avait des conversations qui se tenaient quand même, dans la salle commune. Il se retourna cette fois-ci vers la porte de la salle de bain pour l’ouvrir et allumer une lumière. Être dos au garçon n’était peut-être l’idée la plus lumineuse qu’il pouvait avoir, mais il avait besoin de lumière pour au moins juger de la face de son compagnon de dortoir. Se savoir dans le noir complet avec un garçon aussi impulsif qu’Evan le rassurait pas trop, même s’il avait de très bonnes compétences en duel et qu’il avait sa baguette sur lui. Il ouvrit le robinet d’eau pour s’asperger le visage. Il attendait la réponse cinglante d’Evan comme le carillon de l’Eglise à la fin d’un enterrement.

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MessageSujet: Re: "Notre dernière année de guerre" [Evan & Moran] "Notre dernière année de guerre" [Evan & Moran]  129196351Sam 2 Sep 2017 - 20:27

Les petits jeux avec lesquels l’héritier s’amusait à torturer ses camarades étaient nombreux et son besoin de divertissement était insatiable. Il aimait affronter les hommes et séduire les femmes, telles étaient les rudiments qui ressortaient de sa nature de Rosier et de son éducation de Carrow. Il était un loup parmi les loups et était toujours en quête d’une proie nouvelle. Mais de manière bien habile, Moran lui répondit sans rentrer dans son jeu. Les mâchoires de Rosier se resserrèrent quand Moran souligna sa disette de loup affamé. Évidemment que Evan était en manque, le Manoir Travers lui avait cet été offert autant de réjouissances qu’un monastère. Et alors qu’il était heureux de retrouver le château et les robes de ses jolies étudiantes - malheureusement pas assez courtes à son goût - voilà qu’il avait l’impression de perdre de son entrain. Cassiopeia n’était peut-être plus présente mais son parfum entêtant flottait encore dans les couloirs et l’obsédait plus durement qu’il ne l’admettait. « C’est vrai que Cassiopeia me manque » avoua-t-il avec une étrange mélancolie en jouant distraitement du bout des doigts avec les boiseries de son lit. Il caressait les courbes du serpent gravé comme il aurait aimé caressé les courbes de Yaxley. Evan était bel et bien en manque. Il n’avait pas connu de période d’abstention aussi longue depuis cet heureux jour où il s’était défait de sa virginité. Le problème est qu’il était tout à fait difficile d’y remédier. Il était en septième année et les naïves dans l’ignorance de ses frasques se faisaient moins nombreuses. Son style était également devenu plus agressif et moins séduisant ces derniers jours. « Mais c’est pratique qu’elle ne soit pas présente finalement ». Il poussa une longue expiration en se trouvant bien désolé de ne pas pouvoir noyer le capitaine et son air insolent dans le lavabo qu’il avait choisi pour se laver le visage.

Il se défit de la couette qui recouvrait encore le bas de son corps pour se diriger uniquement vêtu d'un caleçon vers la salle de bain dans laquelle son camarade se trouvait. Il s’empara quant à lui de sa brosse à dent sur laquelle il déposa du dentifrice et continua à parler d’un ton suffisamment apathique pour qu’on se demande si ce n’était pas à lui seul qu’il se parlait. « Je crois qu’elle a des soucis avec son frère cracmol ou son cousin moldu je ne sais plus - il releva finalement ses yeux dans le miroir pour croiser ceux de son interlocuteur - Elle t’en a parlé ou tu la connais moins que moi ? » demanda-t-il finalement en retrouvant un sourire amusé qu’il espérait voir chasser celui de son interlocuteur. C’est qu’il était à la fois un dangereux observateur et un dangereux manipulateur. Si la vie de Luzia n’intéressait le jeune homme en aucun point, elle lui donnait la satisfaction d’apprendre parfois un élément qu'il espérait inconnu de certains de ses amis. Il avait remarqué sur le quai 9 3/4 la drôle d'allure d'un garçon plus âgé qui partageait ses traits et ne pouvait être qu'un moldu vu son style (qui n'aurait pas eu de souci avec un honteux spécimen de la sorte dans sa famille ?). Il commença à se laver les dents et articula la bouche pleine de mousse. « J’aimerais vraiment l’aider à extérioriser ces conflits. Physiquement ». Evan avait un peu retrouvé de sa superbe et se retenait de ne pas rire. Il baissa les yeux vers le lavabo pour continuer son activité. Il cracha ses derniers reste de dentifrice et se rinça la bouche. « Plus chaude que le souffle d’un boutefeu catalan, je suis sûr que t’aimes ça aussi » dit-il enfin en refermant le robinet. Il suivit Moran là où il se trouvait et continua son petit manège comme s’ils avaient été les meilleurs amis du monde. « Je te raconterai après notre rendez-vous si elle est tan caliente, mi compañero de la revolución ! » fit-il en lui tapant amicalement sur la joue quoi que un peu violemment avant de s’éloigner en rigolant. Il avait noté que Moran portait sa baguette et, se doutant que ses prochains mots ne lui plairaient pas, prépara également la sienne qu’il garda à portée de main sur sa table de chevet tandis qu’il commençait à déballer des affaires sur son lit comme s’il s’apprêtait à y partir à ce rendez-vous. Il ne faisait en réalité que préparer ses affaires du lendemain et en profitait pour jouer avec les nerfs de Moran. Il n’était pas encore certain que ce dernier ait compris qu’il lui parlait de son amie Luzia mais il ne pourrait bientôt plus du tout en douter. « Ce ne sera que notre troisième rendez-vous et je ne force à rien avant le cinquième » mentit-il en jouant de son inquiétante réputation. « A moins que … ton ami blaireau a quand même déjà vu ses seins, non ? » demanda-t-il avec curiosité tout en mimant de manière ironique une poitrine plantureuse avec ses mains.

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MessageSujet: Re: "Notre dernière année de guerre" [Evan & Moran] "Notre dernière année de guerre" [Evan & Moran]  129196351Dim 3 Sep 2017 - 20:53

Moran n’avait cure de la vie de Rosier. Il s’en fichait comme du dernier modèle de chaudron en cuivre, dont le professeur Slughorn avait vanté « les qualités indéniables » à la fin de la précédente année scolaire. Alors forcément, lorsque son compagnon de dortoir admit que Yaxley lui manquait, Powell ne répondit rien et ne réagit même pas, même s’il trouvait cela miraculeux de découvrir que le jeune homme avait en fait, la capacité émotive d’une huître et non d’un plancton. Il ne réagit pas plus à la phrase qu’il rajouta, qu’il fasse cocu Cassiopeia ne le regardait pas, même s’il appréciait beaucoup la jeune fille et qu’il ne se gênera pas pour lui faire un rapport sur Rosier si elle le lui demandait.
Il eut la désagréable surprise de voir que Rosier le suivait pour se laver les dents en même temps que lui, et il croisa ses yeux bleus dans le reflet que lui renvoyait le miroir. La décomplexion du jeune homme n’était pas étonnant en soi, Evan lui avait toujours semblé être physiquement moins coincé que d’autres, mais quand même. Il venait saper sa tranquillité alors qu’il s’aspergeait le visage et Moran était littéralement frustré. L’autre serpent l’interrogea de manière innocente sur le frère de Luzia et en réalité, Moran apprit qu’elle avait un frère par cette phrase. Désinvolte et guère vexé qu’elle ne lui en ai pas parlé, il se contenta d’hausser les épaules en lâchant simplement : « Je ne connais pas toute sa vie, contrairement à ce que tu laisses supposer ». Il recopia le garçon en prenant sa propre brosse à dent pour en badigeonner de dentifrice. La bouche pleine de mousse, il devenait plus difficile au jeune homme de répondre à son compère sans s’étouffer littéralement, et le nouveau Capitaine se demanda un instant s’il ne s’agissait pas d’une tentative vicieuse de la part de Rosier pour le tuer sans que personne ne le sache. La méfiance de Moran lorsqu’il était en présence du garçon, était à son seuil d’alerte maximum. Aussi, il l’écouta parler et il s’étonna un instant de la comparaison qu’il fit et fronça les sourcils en crachant à son tour dans le robinet avant de se rincer la bouche. Se faisant, il réfléchissait à sa réponse. Pourquoi Rosier était-il aimable ? S’il percevait son côté agaçant, Moran n’arrivait pas encore à déterminer s’il le provoquait ouvertement ou non.

« Tu sais, moi je suis sensible à ce genre de charme comme tout autre garçon » répondit-il bien simplement, en occultant le fait qu’il ai pu y avoir des hommes qui ne soient pas intéressés par les femmes. Moran était un garçon avec les idées bien en place, et contrairement à Rosier, il ne manquait de rien physiquement pour combler ses besoins naturels. Néanmoins, il était mi-amusé, mi-agacé qu’Evan puisse laisser entendre qu’il puisse avoir des vues sur Luzia. Il perçut la seconde phrase comme dangereuse et se contenta de répondre avec un rictus mauvais : « Oui, tu pourrais perdre quelque chose à ce rendez-vous ». Il du furieusement se retenir d’ajouter un magnifique « ta virilité par exemple ». La main qu’il porta à sa joue fit reculer le batteur violemment. C’est qu’il évitait les contacts physiques avec Rosier le plus possible, parce qu’il se méfiait de ses coups bas et qu’il ne doutait pas que sa joue puisse enfler rien qu’au contact de sa main néfaste. Rosier commença à préparer ses affaires et Moran crut bêtement pendant un court instant qu’il avait peut-être rendez-vous avec elle ce soir. Puis, il jaugea l’heure et se dit qu’il était trop tard. L’écossais se contenta de l’écouter parler en sortant un bouquin de métamorphose pour l’ouvrir à la première page en s’asseyant en tailleur sur son lit, après avoir virer ses chaussures sans ménagement. « Tu es un vrai gentleman » ironisa-t-il, parce que la perspective qu’il puisse forcer Luzia à faire quoi que ce soit pour lui, lui déplaisait particulièrement. « Bonne chance pour… » commença-t-il avant d’être coupé par le garçon qui le demanda de manière tout à fait sérieuse si Dowey avait déjà vu ses seins. Le regard interdit de Moran resta bloqué un moment sur le titre de son livre. « Il ne me semble pas qu’elle soit une fille facile malgré ses origines » répondit-il du ton le plus calme qu’il puisse trouver. C’est qu’il n’appréciait pas que l’on insulte les gens avec qui il se sentait bien, parce qu’il avait furieusement tendance à repenser à ce genre de mots en discutant avec la personne qui en était l’objet. « Surtout pour toi » glissa-t-il distraitement en sortant sa baguette pour la poser à sa gauche, à côté de son manuel qu’il continua de feuilleter jusqu’à trouver le chapitre qu’il désirait.

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MessageSujet: Re: "Notre dernière année de guerre" [Evan & Moran] "Notre dernière année de guerre" [Evan & Moran]  129196351Lun 4 Sep 2017 - 19:40

Les nerfs de Moran étaient devenus plus solides avec les années et cela intriguait tout à fait Evan de savoir jusqu’à quel point il pouvait les étirer. Il souriait car il savait que, d’une façon ou d’une autre, son colocataire finirait par craquer et se trahir le premier. Lui affectionnait grandement ces jeux de patience mais pas son interlocuteur. Quand Moran lui confirma son hétérosexualité - bien heureusement car il ne manquait plus que leur chambre se traîne la même réputation honteuse que celle des sixièmes années - il plissa simplement les yeux avant de pousser le jeu encore un peu plus loin. « Heureux que tu le confirmes, j’en doutais un peu à force de te voir traîner avec tes amies lesbiennes qui se colorent les cheveux ». C’est que Evan Rosier n’était pas un garçon très fin et n’expliquait pas autrement ce genre d’excentricités. Il s’esclaffa quand Moran fuit ses claques en manquant de s’enfoncer la poignée de porte de la salle de bain dans dos car susciter la peur chez ses interlocuteurs lui faisait toujours plaisir. Il s’était bâti au château une aura inquiétante au cours de ces dernières années. Pas à la manière violente d’un Travers ou d’un Avery. Evan n’était pas un garçon impulsif et aimait lorsque la paix sociale - créée par la peur certes mais quel monde est parfait ?  - régnait dans les couloirs du château. Il arrivait à ses fins par d’autres moyens et se plaisait davantage à instrumentaliser la violence qu’à l’employer personnellement. Aussi la provocation de Moran sur ce qu’il aurait été susceptible de perdre à ce rendez-vous lui passa tout à fait au-dessus car hormis son caleçon, son esprit échauffé d’adolescent de dix-sept ans ne voyait pas ce qu’il aurait pu y perdre d’autre. Il n’avait jamais fréquenté une jeune fille aussi innocente que Luzia Ozores et doutait qu’elle constitue pour lui, ou même sa virilité, un quelconque danger. S’il la blessait au mieux irait-elle se terrer dans sa salle commune près des cuisines pour aller pleurer sur les épaules de ses copines au sang aussi impur que le sien.

Evan déposa calmement à côté de son lit sa tenue du lendemain et daigna enfin lever un regard amusé vers Moran lorsque celui-ci évoqua les chaudes origines de son amie. « Ce que tu viens de dire frôle le préjugé xénophobe, curieux de la part d’un écossais colonisé, mais tu t’améliores ! » le félicita-t-il réellement amusé en le pointant du doigt. Mais cette amélioration ne dura pas car Moran précisa aussitôt que Luzia lui résisterait. Ce détail n’importunait pas réellement Evan. « Tu veux dire qu’elle résisterait vraiment ? - demanda-t-il en feignant l’idiotie - Tu fais bien de me prévenir, je devrais peut-être y aller accompagné. Elle n’est pas du genre d’Avery ou de Mulciber - ils sont heureusement beaucoup plus sérieux avec la pureté ! - alors bon … ça n’impliquerait malheureusement rien de très sexuel … mais on saura quand même s’amuser ! » ajouta-t-il avec un sourire malsain. Chaque réponse que pourrait lui sortir Moran Powell ne ferait qu’empirer le sort de la belle espagnole à partir de maintenant. Evan ne proférait jamais de menaces en l’air et savait qu’il trouverait un moyen de blesser le capitaine avec ce qu’il ferait endurer à Luzia d’une manière ou d’une autre. Il n’avait qu’une parole et c’était peut-être bien ce qu’il y avait de plus dangereux chez lui. Il ne laissait jamais planer aucun doute et ses propos les plus venimeux scellaient toujours un sort irrévocable. « C’est curieux finalement de se dire que c’est grâce à toi que je l’ai remarquée, que sans toi on ne se serait peut-être pas croisés à l’infirmerie après le dernier match et que rien de tout cela ne serait arrivé » fit-il d’un air méditatif comme s’il avait été un garçon romantique et non un sociopathe né. Il s’appuya contre son oreiller en croisant les bras et rit de nouveau en observant le capitaine de l’autre côté de la chambre. « Par Merlin, tu as dû me mettre un sacré coup de cognard pour que je remarque une impure, pire même une demi-moldue ! ».

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MessageSujet: Re: "Notre dernière année de guerre" [Evan & Moran] "Notre dernière année de guerre" [Evan & Moran]  129196351Mar 5 Sep 2017 - 13:34

Seul le calme de Moran égalait sa curiosité. Etonnant, vu les ancêtres qu’il avait, mais pourtant, il était sans doute le plus calme et désinvolte de sa famille. Là-dessus, mais aussi sur sa maison à Poudlard, le jeune homme ressemblait beaucoup à un oncle de qui il n’était guère très proche pourtant, Alaric. Serpentard aussi, mais aux idées politiques douteuses, contrairement à son neveu. Et comme son oncle, il était fortement attiré par la gente féminine, si bien qu’il ne put jamais comprendre comment un homme pouvait en aimer un autre. Pour lui tout simplement, cela n’existait pas. Il comprenait bien mieux le phénomène « lesbienne », mais visiblement, la clairvoyance d’Evan n’était pas la même que la sienne. Pour première réponse, Moran pouffa sans retenue, pour montrer à quel point l’idée saugrenue de son partenaire de dortoir était fausse. « Gardenia, lesbienne ? Cela se voit que tu ne la connais pas » répondit-il parce qu’il était plus proche de Gardenia que de toute autre fille dans ce château et qu’il tolèrerait beaucoup moins les phrases d’Evan la concernant.

Evan commençait furieusement à échauffer Moran dans ses réponses et provocations et si le jeune Capitaine s’en rendait compte, il lui était pourtant impossible de ne pas répondre. « Tu ne connais pas ma xénophobie envers l’occupant Anglais, alors » répondit-il en toute sincérité avec son accent à couper au couteau, parce que s’il y avait bien quelque chose que sa fierté d’écossais ne pouvait pas encaisser, c’était la présence néfaste du gouvernement Anglais, sur la vie des moldus comme des sorciers. Il rêvait du jour où l’Ecosse serait libre et il espérait être encore vivant pour le voir, parce que de toute évidence ce n’était pas prêt d’arriver. L’idiotie feinte du garçon fit lever les yeux foncés de Moran au plafond, parce qu’il n’arrivait pas à supporter l’attitude de son compagnon de dortoir. La suite de son discours lui fit froncer les sourcils et depuis le début de la conversation, l’Ecossais avait l’impression que tout ce qu’il disait ne faisait qu’enfoncer un peu plus la Jaune. « Je n’en doute pas » répondit froidement Moran sur l’amusement qu’il pourrait retirer s’il venait à coincer la blairelle dans un couloir avec Mulciber et Avery. Il préférait largement se dire que ce n’était là que provocation gratuite mais une partie de sa conscience ne pouvait s’empêcher de lui faire regretter ses propos désinvoltes.
Le jeune homme regrettait pour la première fois depuis qu’il avait reçu sa lettre, de ne pas être nommé Préfet à la place de Capitaine, cette année. Il aurait volontiers fait ses rondes avec Luzia, quitte à faire une croix sur ses approfondissements en métamorphose. Evan continua de sa voix impitoyable, comme s’il voulait faire reposer sur ses épaules le destin de la jeune femme qui se scellait inévitablement, à cause de lui. Oui, il avait volontairement visé Rosier lors du match de Quidditch, une revanche fourbe, comme celles auxquelles étaient habitués les Serpentard. Moran n’avait même pas lu une page de son chapitre, puisque le jeune homme était beaucoup trop bavard pour lui laisser un quelconque répit : « Tu reconnais enfin mes talents de batteur » sourit-il avec un air suffisant sur le visage, « il est bien dommage que tu ne puisses pas me rendre l’appareil discrètement avec ton souaffle ». Parmi les nombreuses idées bizarres de Moran, il avait toujours figuré le poste de poursuiveur comme exclusif aux femmes, et il était donc particulièrement drôle de voir qu’Evan faisait partit de ceux de Serpentard.

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MessageSujet: Re: "Notre dernière année de guerre" [Evan & Moran] "Notre dernière année de guerre" [Evan & Moran]  129196351Mer 6 Sep 2017 - 19:22

La fille aux cheveux rouges était une sang de bourbe et la fille aux cheveux bleus était une traître à son sang alors Rosier se félicitait tout à fait de les connaître par leur ridicule coloration plutôt que par leur prénom. Et à dire vrai l’orientation sexuelle des jeunes filles le dérangeait bien moins (on s’en doute !) que leur orientation politique. Evan qui était un garçon très pragmatique trouvait même charitable qu’elles ne s’intéressent pas aux garçons et ne viennent ainsi pas entraîner la contagion d’autre sang. Elles étaient, l’une par naissance et l’autre par choix, des êtres inférieurs. La honte que Moran les fréquente éclaboussait déjà leur blason, il n’aurait pas souhaité qu’elle l’éclabousse lui également. De cela, il se garda pourtant bien d’en accuser Moran car plus encore que ses impies fréquentations, il était révulsé par la stupide fierté qu’il semblait en tirer. Ses muscles se tendirent pendant une seconde et il étira son cou à droite puis à gauche avant de se masser la nuque comme il le faisait avant le coup de sifflet annonçant le début d’une partie de quidditch.

Evan l’avait tôt rejoint dans la chambre, il s’amusait à le suivre comme une ombre, à guetter chez lui les prémisses de la peur et de la colère sous ses airs les plus impassibles. Le sentiment dominant chez Rosier, autre que l'amusement, était sans doute la révulsion et lorsque Moran roula ses r il fronça des sourcils tout à fait désobligeants. Lui qui avait toujours aimé la rhétorique plus que les lettres finit par rire de bon coeur en touchant finalement la corde patriotique de son camarade. « Tes ancêtres sont tellement alcooliques et stupides qu’ils se seraient fait exploser en inventant la poudre de cheminette » le railla-t-il naturellement en sous-entendant que les sorciers écossais n’auraient été capable de rien sans les sorciers anglais. Il était malheureux que leur école ait été construite dans les vertes prairies de ce pays colonisé et que la magie soit si forte chez ce peuple en quel cas l’adolescent ne se serait pas gêné pour tous les traiter de moldus par dessus le reste. Mais toutes ces provocations n’étaient qu’un petit jeu et Rosier réorienta vite le fil de leur conversation vers Luzia Ozores. Amusant comme les réponses de Moran se faisaient plus lapidaires et moins piquantes tandis que l’étau se resserrait autour du cou de la blairelle. Jusqu’où pourrait-il l’étrangler avant qu’il n’explose de colère ? Il s’échappa rapidement sur le sujet du quidditch et Evan, en bon joueur facile à divertir, s’empressa de le suivre sur ce nouveau terrain. Il haussa des sourcils surpris lorsque Moran voulut lui faire avouer qu’il avait du talent. Il s’agissait d’un fait sur lequel Rosier ne poserait jamais de mots. Le fait qu’il ait été choisi capitaine, plutôt que lui, le prouvait déjà tristement. « Je reconnais que tu sais frapper mais pas viser - le jugea-t-il davantage sur sa rhétorique que sur son jeu de batteur - A moins que tu ne veuilles admettre que c’est moi que tu visais ? » le provoqua-t-il en étant persuadé qu’il irait se terrer dans son nid de vipère. Evan se raidit à nouveau quand Moran lui parla de son souaffle. Il était de notoriété commune que lors des sélections, le jeune Evan avait postulé au poste de batteur pour finalement se voir attribué celui de poursuiveur. Un poste auquel il évoluait finalement avec talent car il avait su y emmener toute sa violence. Il feintait toujours au dernier moment pour effrayer ses adversaires. « Heureusement que tous les coups bas sont permis en amour comme au quidditch alors »  répondit-il en reprenant une expression populaire. « Luzia, Luzia, Luzia … » soupira-t-il comme un amoureux transis en regardant le plafond et en retirant distraitement quelque bouloche de sa couverture. Il baissa un regard brillant vers Moran. « Ne t’inquiète pas, un nouveau préfet est là pour empêcher que ça aille beaucoup trop loin ! Il t’a déjà mis au tapis non ? Aucune doute que la sécurité du château est assurée » sourit-il plus heureux de se focaliser sur la perte de son précédent insigne que sur le gain de son nouveau.

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MessageSujet: Re: "Notre dernière année de guerre" [Evan & Moran] "Notre dernière année de guerre" [Evan & Moran]  129196351Ven 8 Sep 2017 - 12:46

Moran, dont le fier et bouillonnant sang écossais coulait dans ses veines, avait un respect inconditionnel pour ses ancêtres, qu’ils fussent consanguins, débiles, alcooliques, ou violents. Mais il savait aussi se faire violence pour réprimer les envies de meurtre qui le parcouraient lorsque l’on daignait insulter un écossais, quel qu’il soit. Le jeune homme était calme et en ce sens, la provocation d’Evan ne lui fit qu’étirer un sourire mauvais. Il ne pouvait pas nier que le mythe d’un bon écossais était d’avoir un taux d’alcoolémie suffisant pour faire une crise d’épilepsie généralisée. « Je ne peux pas le nier » répondit Moran en se tournant vers le garçon, même s’il faisait davantage référence au côté alcoolique que stupide, « mais nous n’avons rien à envier aux anglais sur la débilité, heureusement ». Jamais, au grand jamais, le jeune homme ne considèrera ces vulgaires colons comme des gens plus intelligents que ceux qui avaient la chance d’avoir une goutte de sang écossais dans leur corps. Evan pouvait penser ce qu’il voulait, il était aveugle là-dessus, tout comme il était aveugle sur le statut du sang d’un enfant né de parents sorciers et moldus. Le point de vu de Moran là-dessus était fortement paradoxal, parce qu’il se plaisait à se clamer différent tout en rejetant pourtant une autre nationalité pour ce qu’ils étaient. Mais bien entendu, il ne l’admettra jamais à voix haute, même s’il s’en rendait compte. Rosier faisait éclater les côtés les plus refoulés du garçon au grand jour et bien entendu, cela ne lui plaisait pas du tout.

Voyant la brèche sur le Quidditch comme un échappatoire au sujet des aïeuls du garçon et d’Ozores, Moran s’était plongé dedans, les pieds joints. Maintenant qu’il était Capitaine, il pouvait faire pression sur son camarade de chambre pour qu’il fasse attention à ses paroles s’il voulait remonter sur un balai. Hélas, soit Moran n’était pas assez mauvais pour cela, soit, il ne s’en sentait pas le courage. Sans doute était-ce un peu des deux. Evan le provoqua pour qu’il admette qu’il l’avait visé, l’an dernier. Bien sûr qu’il l’avait visé ! Mais le jeune homme ne pouvait certainement pas l’admettre sans que cela lui soit dommageable dans le futur. Comment réagirait l’équipe si elle apprenait que leur propre Capitaine pouvait se défouler sur eux en plein match ? Soit, ils se plieraient à ses quatre volontés et il jouirait d’une toute puissance, soit, ils se vengeraient sur lui et il n’était pas prêt à subir cela. Se sentant piégé par l’intelligence froide et fine d’Evan, Moran lui accorda un sourire laconique : « Oh tu sais, il n’y a que toi qui puisse savoir si tu étais une cible volontaire ou non ». Mieux valait envoyer le cognard dans les tribunes plutôt que de le laisser sur le terrain. De toute manière, cela ne pouvait guère changer de la fois où il avait raté son joueur de quelques centimètres, ce qui avait eu pour finalité de faire du Professeur Dumbledore la cible de la balle folle. Il s’en était un peu voulu, il devait bien l’admettre. Mais le directeur fort heureusement, ne l’avait pas réprimandé et pire, il lui avait offert des suçacides en le félicitant pour son coup de batte.
Mais hélas, Evan, comme le cognard, ne perdait pas le nord et prit soin de relancer la conversation sur la blairelle. Si l’Ecossais ne le connaissait pas si bien, et s’il était un peu candide, comme un Poufsouffle, il aurait pu le croire en effet amoureux de la jeune fille.

Mais la nature perfide et vicieuse de son camarade de chambre ne lui était hélas, que trop connue. Il le provoqua encore sur les préfets, et le batteur leva ses yeux blasés au plafond. « Rozen fera un bien piètre préfet, je suis ravi de savoir que je ne serai pas le pire » dit-il en sachant qu’ils partageaient tous les deux une profonde aversion pour le garçon. Néanmoins, il n’était pas certain que dans la présente situation, Evan ne choisisse son camp plutôt que le sien…


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MessageSujet: Re: "Notre dernière année de guerre" [Evan & Moran] "Notre dernière année de guerre" [Evan & Moran]  129196351Sam 9 Sep 2017 - 19:34

Moran était un garçon vraiment amusant en plus d’être doué avec une batte et il faisait naturellement rire Evan qui savait apprécier une bonne discussion comme toute autre matière que son esprit compétiteur rendait propre à la dualité. Le batteur savait finement répliquer et le divertir et était sans aucun doute en cela son jouet préféré parmi tous les autres (tous les autres étant les personnes dont le nom ne les rendait pas propre à pénétrer son cercle de fréquentation). Certains élèves de leur maison considéraient l’Écossais comme une erreur de répartition. D’autres encore le traitaient comme un être inférieur en raison de ses douteuses affiliations. Cela n’avait jamais été le cas d’Evan. Sa nature ne le poussait pas à sous-estimer ses adversaires qui avaient le sang pur et la traîtrise à son sang avait toujours été moins grave que l’impureté du sang à ses yeux. Son entente avec Fabian Prewett qui en étonnait plus d’un était en cela fichtrement évocatrice. C’est qu’une erreur naturelle est impossible à corriger contrairement à une erreur sociale et qu’un cerveau se récure plus facilement qu’un sang. Aussi rit-il franchement devant ce concept qu’il découvrait et adorait (vous vous en doutez bien) de cible volontaire. « Bien renvoyé Powell ! Tu me donnes envie d’être sympathique ! ». Le problème est que sa définition de la sympathie était celle d’un Rosier. Il adressa à Moran un sourire magnanime. « Que dirais-tu d’un pari ? Si j’arrive à séduire Luzia - et sans tricher ! - considérons-la comme une cible volontaire et faisons d’elle l’objet de bizutage des vrais héritiers de notre maison ! - Evan appelait communément ainsi les sang pur extrémistes de leur maison inscrits au registre de ce vieux Nott - Si je n’y parviens pas, considérons-la libre de profiter impunément de son impureté jusqu’à la fin de sa septième année. Le monde devenant ce qu’il devient, elle n’ira de toute façon pas bien loin, tu ne crois pas ? ». Le regard du poursuiveur brillait d’une malice à la fois innocente et dérangeante. Il était très pressé de savoir ce que Moran lui répondrait. S’il refusait, il condamnait Luzia. S’il acceptait et perdait, il était rendu complice de son malheur. Evan espérait qu’il choisisse la seconde option plus shakespearienne car l’idée ne lui traversait pas l’esprit que la blairelle ne soit pas condamnée in fine. Si tous les coups bas étaient permis pour Moran en quidditch, ils l'étaient également en "amour" pour Rosier. Il avait tous les défauts de sa maison et la fourberie par-dessus tous les autres. Moran également il en était persuadé et il aurait aimé le voir œuvré à son échec.

Compter sur l’honnêteté d’Evan était aussi illusoire que de compter sur la bravoure d’Alexandre et Luzia se trouvait en réalité bien tristement condamnée. « Alexandre sera un excellent préfet, il paraît qu’il frappe déjà les sang de bourbe ... il t'avait peut-être confondu avec l'un d'eux l'année dernière ! » s’amusa-t-il avec un sourire vicieux. Il trouvait cela tout à fait ravissant que le nouveau préfet de leur maison ne soit autre qu’un petit boursouf prêt à tout pour sauver sa peau. Moran n’avait jamais traîné dans leur bande. Il avait toujours eu l’intelligence d’être plus indépendant et plus neutre et d'éviter ainsi les ennuis les plus frontaux. Evan respectait davantage cela et s’amusait d’une certaine façon bien plus franchement avec son colocataire qu’avec cet impur de sixième année.

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MessageSujet: Re: "Notre dernière année de guerre" [Evan & Moran] "Notre dernière année de guerre" [Evan & Moran]  129196351Dim 10 Sep 2017 - 19:34

Moran s’était toujours senti à part dans sa maison. Cela avait notamment eu pour conséquence de le faire douter de son appartenance à la noble maison de Salazar Serpentard. Pourtant, il n’était pas le premier de sa famille à entrer dans la salle commune verte et argent, puisque son oncle Alaric y était passé en son temps. Et son neveu partageait avec lui de nombreux points communs. Le jeune homme n’avait jamais eu l’impression qu’Evan le sous-estimait. Il ne l’appréciait pas, c’était vrai, faisait tout pour le faire sortir de ses gonds aussi. Mais contrairement à nombre de ses camarades, il ne l’attaquait pas sur les mêmes choses et c’était en cela que Rosier était beaucoup plus dangereux, avec son intérêt mal-placé. On avait souvent dit qu’il avait plus la trempe d’un Serdaigle que celui d’un Serpentard. On l’avait aussi souvent traité de traître et d’abomination. Aux dernières nouvelles, jamais son compagnon de dortoir ne s’était adonné à de telles affirmations sur sa personne. Evan affirmait vouloir être sympathique et malheureusement l’Ecossais avait la vague impression que son répondant allait lui coûter cher. Combien de fois c’était-il dit d’être moins impétueux avec Evan pour ne pas subir ses idées tordues par derrière ? Et combien de fois ne s’était-il pas écouté ? « Pourquoi te donner autant de mal ? » demanda brusquement Moran sans donner sa réponse. Il avait bien compris que la pauvre préfète serait une victime dans tous les cas, quoi qu’il en dise. Il n’aimait pas Evan, mais il avait bien saisi depuis des années le petit manège de celui-ci avec les filles.
Luzia ne voyait que trop la gentillesse chez tout le monde pour ne pas tomber dans le panneau. Rosier aurait ce qu’il voulait et la blairelle était dans tous les cas, perdue. Moran plissa les yeux tout en réfléchissant, le regard perdu sur le bord de son lit. Elle était son amie. Il pouvait peut-être lui faire entendre raison et la faire se méfier du garçon ? Il l’avait déjà convaincue qu’elle pouvait avoir confiance en lui, il pourrait bien la convaincre de se méfier de Rosier, non ? Moran était un bon manipulateur, mais il avait un peu peur qu’Evan le surpasse bien plus qu’un peu dans ce domaine-là. « J’accepte » dit-il en haussant les épaules, parce qu’il savait qu’il n’avait de toute manière pas avoir le choix.

Le jeune homme le provoqua sur Alexandre et Moran savait, avant même qu’il eut finit de le provoquer, ce qu’il allait répondre. « Il a dû me confondre avec McKinnon, vu qu’il était en sa présence. L’accent barbare est trompeur, je suppose » lança-t-il, parce qu’elle avait un accent aussi abominable que le sien. Moran avait momentanément oublié que la jeune femme était l’accompagnatrice du garçon au bal, ce qui aurait largement servit sa défense. Ce bal avait été un fiasco suffisamment énorme, inutile qu’il rajoute à cela la présence néfaste de Rozen. « Mais bon, nous savons tous les deux que Rozen est volage et qu’on ne peut pas lui faire confiance, n’est-ce pas ? » glissa-t-il en faisant référence à l’éjection du garçon du groupe de Thomas Avery. Il avait été déjà stupide d’entrer là-dedans, mais il avait été encore plus stupide de ne pas être capable de tenir sa place !

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MessageSujet: Re: "Notre dernière année de guerre" [Evan & Moran] "Notre dernière année de guerre" [Evan & Moran]  129196351Mar 12 Sep 2017 - 10:31

Depuis qu’il était enfant, Evan avait toujours aimé jouer. Il n’y avait sans doute que Azelma qui appréciait autant que lui le goût du jeu. Ses préférés étaient de repousser constamment les limites de son entourage et il avait commencé avec celles de sa famille. Son père vivait enfermé dans un bureau et le reste de la famille Rosier profitait de cette inertie pour l’écarter par l’éducation de son statut d’héritier. Il avait commis de nombreuses bêtises qui s’étaient vues impunies jusqu’à ce qu’il mette sciemment la vie de son cousin Tsadkiel en danger. Sa tante Phaedra lui avait fait subir le doloris et il avait été redressé pour la première fois comme un enfant de son rang. Il n’y avait que lorsqu’il était dangereux et malaisant qu’on le considérait à sa juste valeur de sang pur, c’était un message qu’il avait tôt appris. Et il n’en était pas mécontent puisque sa nature l’avait toujours naturellement poussée dans ce travers. Quand Moran lui demanda pourquoi il se donnait autant de mal, Evan darda vers lui un regard curieux. Eh bien quoi ? Sa logique n’était-elle pas évidente ? « Parce que je l’aime bien » répondit-il tout à fait naturellement. Luzia était une jeune fille intéressante et ouverte d’esprit qui, si elle se sentait parfois elle-même incomprise, comprenait malgré tout toujours les autres. Elle avait su lui rendre agréable les qualités des blaireaux, rendez-vous un peu compte. Il lui montrait une partie de sa personne qu’il n’avait que rarement l’occasion de montrer et qu’il lui plaisait de voir considérée. Il lui paraissait ainsi nécessaire de la détruire mais pas de n’importe quelle manière. « Ou du moins j’aime bien jouer avec elle » précisa-t-il en riant un peu. Il était plus tentant encore de s’exercer à la magie à ses dépends. Depuis que les mangemorts l’avaient introduit à l’art de la magie noire, sa baguette se lamentait de devoir attendre la sortie de l’école et il était persuadé que Avery se sentait dans la même situation de frustration. Son sourire s’étira un peu plus quand Moran accepta son offre, il était heureux qu’il lui offre un peu d’adversité car les meilleurs trophées sont toujours ceux pour lesquels on se bat un peu (même si on se bat en truquant le jeu !).

Quand son compagnon de dortoir choisit, en bon serpentard qu’il était, de se pousser pour laisser l’insupportable amie de la blairelle recevoir le sort à sa place, Evan ne put qu’étouffer un léger rire. « Jamais vu plus moldue que cette dégénérée » persifla-t-il en se fichant bien de savoir si l’un de ses parents était sorcier ou non. Il haïssait que sa cousine Proserpine et que son cousin Black traînent avec elle. Il se sentait tâché de partager avec eux un sang qui devait porter une certaine dégénérescence. L’année de leur répartition avait été une sombre année pour Rosier qui avait dû envoyer un bon nombre d’élèves à l’infirmerie pour réaffirmer la domination de son nom. Ses mâchoires se resserrèrent. Faire confiance à Rozen ? Par Merlin non ! Il n’y avait personne sur cette terre à qui l’héritier Rosier ne l’accordait ! « On peut au moins avoir foi en sa faiblesse » le condamna-t-il sans autre procès. Cela faisait cinq années que Rosier lui imposait ses plus basses tâches et que Alexandre s’exécutait avec exactement le même air mauvais que son elfe de maison qui rêvait de se rebeller sans que sa condition ne le lui permette. Il n’imaginait pas qu’il puisse un jour briser les fils qui l’engluaient dans leur cercle de sang pur car il était tristement enlisé dedans jusqu’au cou. S'il se rebellait, Evan racontait à tout le monde qu'il était un impur et il doutait que Avery laisse impunie cette longue imposture. S'il ne se rebellait pas, Evan continuait à jouer avec lui jusqu'au dernier jour de l'année, puis racontait de toute façon l'imposture à Avery. « Est-ce qu'il a été assez stupide pour venir chercher un semblant d'amitié chez toi ou pas depuis le début de l'année ? » demanda Rosier avec un sourire amusé car il aurait trouvé ce spasme d'agonie vraiment génialissime.

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Dernière édition par Evan Rosier le Mar 19 Sep 2017 - 13:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: "Notre dernière année de guerre" [Evan & Moran] "Notre dernière année de guerre" [Evan & Moran]  129196351Mer 13 Sep 2017 - 19:59

Les conversations avec Rosier semblaient toujours interminables pour Moran, qui n’était loquace qu’avec les personnes avec qui il appréciait échanger. Qu’ils se disputent était une chose, qu’ils discutent comme deux personnes civilisées en était une autre. Evan n’était pas nécessairement de ces rustres tel qu’Amycus ou Rozen, qui cherchaient des problèmes brutalement. Lui, il était plus comme un serpent et se faufilait pour installer une conversation que lui-seul maîtrisait, sans qu’elle ne fusse forcément insupportable. Nul doute que les deux camarades de dortoir ne s’appréciaient pas, mais ils partageaient là une conversation qui oscillait dangereusement entre provocation et amabilité. Moran ne savait pas par quel dragon Rosier parvenait à garder son air nonchalant, à continuer de dire des phrases mauvaises avec un grand sourire et des yeux innocents. Sa maîtrise de lui-même n’en finissait jamais d’épater l’Ecossais qui trouvait dommage qu’il n’ai pas la même qualité que lui. Mais cet exemple n’en était qu’un parmi tant d’autres, et tout semblait les différencier. De la couleur des yeux à l’accent, des vices à l’attitude. Cependant, il serait faux de leur nier certains points communs. Leur sang-pur, par exemple. Leur blason. Leur dégoût d’Alexandre. Leur talent certain en métamorphose. Il y en avait d’autres, mais cela rendait malade Powell d’y penser encore. Ce qu’ils n’avaient pas en commun, en tout cas, c’était l’esprit. Il ne comprenait pas vraiment son intérêt pour Luzia, qui était tout ce qu’il détestait. Le jeune homme n’en était pas encore au point de se dire qu’il faisait cela pour l’ennuyer, lui. Il était encore sans doute trop innocent pour se rendre compte que plus il serait proche d’elle et plus la jeune fille allait passer une mauvaise année. La réponse de Rosier lui fit lever un sourcil peu convaincu, parce qu’il était prêt à entendre n’importe quoi, tout en fait, sauf ça. « La bonne blague » lança-t-il sans chercher à en savoir plus, parce que si Evan ne voulait pas parler, il ne le fera pas. Le jeune homme nuança, et finalement, Moran aurait préféré qu’il en reste à la première version, celle qui en fait lui ressemblait le moins.
« Je me disais aussi que tu ne pouvais pas accorder de l’affection à quiconque » lâcha-t-il comme si c’était un reproche, alors qu’il faisait surtout là un cruel constat. Il ne lui semblait pas que Rosier ai une réelle amitié sincère avec quelqu’un dans ce château. L’hypocrisie du garçon et des autres Serpentards, faisait qu’il était particulièrement compliqué pour lui de voir qui s’attachait réellement à qui, et pourquoi. Lui, n’avait pas d’amis chez les Verts. Inutile de redire qu’il détestait Evan. Il évitait soigneusement le clan d’Avery, même s’il l’avait déjà tiré d’affaire en étant préfet. Il trouvait Rozen insupportable, et ses fibres patriotiques l’empêchaient de penser, ne serait-ce qu’à dire « bonjour » à Njal, l’acolyte d’Alexandre. A croire que c’était lui-même le problème, au final !

La conversation s’ensuivait sur un point de vue partagé, et il fallait dire que si McKinnon parvenait à faire quelque chose, c’était des miracles. La preuve, elle réunissait toute seule et sans s’en rendre compte, à réunir les gens qui la détestait. « Une vrai folle » commenta Moran d’un air de professeur qui énonçait une vérité générale, parce qu’il n’avait pas du tout apprécié de s’être fait humilié à la table de sa propre maison, parce que Madame voulait élever un piaf. La Gryffondore n’était cependant pas la seule sur laquelle les deux jeunes hommes voyaient leur point de vue converger, puisque Rozen parvenait aussi à créer cet exploit. La question d’Evan prit de court Moran qui en oublia son air agacé sur le visage pour lui demander d’un air curieux : « Non, et heureusement. Pourquoi cette question ? ».
Le Capitaine réfléchit pendant quelques instants, avant de laisser un sourire narquois s’étirer sur son visage : « Il s’est encore attiré des problèmes, ce crétin ? » questionna-t-il sans pouvoir empêcher une lueur mauvaise d’apparaître dans ses yeux bruns. C’est qu’Alexandre qui courrait sur la baguette depuis quelques années, maintenant, alors même qu’avant, ils étaient amis. Mais voilà, l’égo de diva du jeune homme avait trouvé intolérable que Moran le lâche en cours de potion. « Il n’a jamais accepté que je le lâche en cours de potion pour aller à côté de quelqu’un qui ne confonde pas les mues de serpents du cap avec de l’écorce de sorbier ! » s’exclama-t-il pour toute fin, ravi de pouvoir donner à Rosier un moyen de se payer sa tête dès le lendemain.

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MessageSujet: Re: "Notre dernière année de guerre" [Evan & Moran] "Notre dernière année de guerre" [Evan & Moran]  129196351Mar 19 Sep 2017 - 12:58

La définition de l’affection semblait trop similaire à celle de l’attachement pour qu’un garçon aussi affranchi que Rosier puisse accepter de voir ses élans les plus destructeurs entravés. Sans doute avait-il aimé véritablement, et d’une manière propre à sa nature, la benjamine Travers. Ce sentiment difficilement contrôlable qu’il avait éprouvé pour elle était ce qui se rapprochait le plus, lui semblait-il, de la définition de l’affection. Mais il l’avait l’année dernière rejetée et humiliée devant un parterre de sang pur et s’était ainsi cruellement prouvé que rien ni personne n’était de nature à obstruer la sombre voie qu’il était déterminé à se tracer. Cassiopeia lui avait habilement damnée le pion et le contrôlait pour l’instant en le poussant dans ses vices, plus qu’en l’arrêtant, alors ce précaire équilibre fonctionnait encore pour le moment. Il lui plaisait de devenir son bon petit soldat tant qu’elle accompagnait si gracieusement sa déchéance humaine (et n’était pas regardante sur ses infidélités …). Et puis il y avait son oncle Basil. Il ne l’entravait pas. Il ne l’accompagnait pas. Il s’efforçait de le chasser de ses pensées. En dehors de ces trois personnages, qui pouvait prétendre avoir une quelconque influence sur Evan ? Ses amis ne l’étaient que par une sombre connivence qui s’était scellée au-dessus du cadavre d’un moldu. Les autres ? Ils étaient aussi peu estimables que des pions sur un échiquier. Moran cependant était son pion favori. « C’est vrai - admit-il au sujet de son incapacité à souhaiter éprouver de l’affection - J’ai hâte de voir ce à quoi ça ressemble. Car tu en es capable toi, n’est-ce pas ? » l’interrogea-t-il d’un air amusé en ne s’éloignant jamais trop du coeur jaune et noir de leur conversation. « D’aucuns diraient qu’il faut soi-même être capable de très mauvaises pensées pour pouvoir les imaginer chez ses adversaires. C’est un bon mantra de capitaine, j’espère que tu t’en inspireras » dit-il un peu sombrement car il ne se faisait décidément pas à l’idée que le batteur occupe cette digne fonction à sa place. C’est que tout avait toujours été dévolu à Evan soit en raison de son nom, de son sang, de son argent ou de son charme. Il aurait aimé ajouter la nouvelle corde du talent à son arc mais la nomination de Moran en place et lieu de la sienne l’en empêchait.

Son temps et son énergie étaient néanmoins précieux et Powell était finalement plutôt chanceux que la proie à la patte cassée de la maison des Serpentards se trouve être Alexandre plutôt que lui. Les règles de la sélection naturelle avaient toujours trouvé, depuis des générations de sorciers, une parfaite application au sein de leur maison. Evan aimait penser qu’il n’était pas plus cruel que la nature pouvait l’être. Et le prédateur qu’il était se demanda naturellement où sa proie avait trouvé refuge. Il offrit pour toute réponse un rire sincèrement amusé aux questionnements de Moran doublé d’un regard réjoui du malheur qu’il devinait chez leur préfet. Evan, qui n’était pas l’être le plus mystérieux du cercle des élèves, n’ajouta rien. Il se doutait que Moran le connaissait suffisamment assez depuis ces dernières années pour deviner qu’il ne pouvait rire sincèrement que d’une situation qui présageait le malheur de l’un de ses pairs. Il manqua de frôler le fou rire quand Moran finit par mettre en avant ses piètres talents de potionniste. Il dut se masser les paupières avec son pouce et son index pour ne pas en pleurer. « Mais quel cracmol » jura-t-il amusé. Chaque jour était actuellement béni chez les Serpentards d’une nouvelle information pour railler leur brebis galeuse. « Je me surprendrais presque à prendre mon cousin Carrow qui partage son dortoir en pitié ! » fit-il enfin dans un soupir réjoui qui s’opposait à la feinte compassion de ses propos.

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MessageSujet: Re: "Notre dernière année de guerre" [Evan & Moran] "Notre dernière année de guerre" [Evan & Moran]  129196351Dim 24 Sep 2017 - 15:23

Le sentiment d’inquiétude du petit oiseau prit au piège dans sa cage. L’angoisse ressentie à l’égard du chat qui le regarde de derrière la grille. La vie pleine de dangers qui le guettent malgré lui, la loi du plus fort. Lui petit oiseau, qu’est-il par rapport à l’aigle majestueux ou le chat dangereux ? Moran se sentait étrangement vulnérable avec pour compagnon de dortoir, Evan Rosier. Il se sentait être douloureusement la pie qu’il était en train de devenir avec ses leçons de métamorphoses. C’était comme si, peut-importe la phrase, peut-importe le regard, peut-importe le sourire que lui offrait l’héritier Rosier, il y avait toujours un danger derrière son visage froid. Il se sentait manipulé doucement, vicieusement par un garçon qui avait instauré seul les règles de leur sale jeu, depuis leur première année. L’Ecossais était-il condamné à toujours rester la victime innocente et naïve de cette chasse mauvaise ? Ne pouvait-il pas être la proie pour une fois ? Ne pouvait-il pas être le Rosier qui pourrissait la vie du Powell ? Evan maniait beaucoup trop bien ses mots, construisait trop bien ses phrases, échafaudait avec trop d’ingéniosité ses plans pour que Moran n’ai que l’espoir de jouer sur la même longueur d’onde que lui. Au final, il se débattait maladroitement dans un filet qu’il avait vu sans pouvoir éviter. Le poisson vif contre le filet froid. La question d’Evan ne fit que confirmer les doutes de Moran concernant l’affection qu’il pouvait ou, dans ce cas, ne pas éprouver pour quiconque. Il avait vu Evan proche de Cassiopeia. Il avait vu Evan proche de Travers. Pour autant, était-ce sincère ? Sa relation avec Luzia ne pouvait pas être sincère, parce que l’on ne changeait pas si radicalement une nature si profondément ancrée dans une âme damnée. « Je ne sais pas si j’en suis capable » répondit-il dans un haussement d’épaule. « On est tous supposé en être capable et pourtant, certains y échappent, n’est-ce pas ? » releva-t-il, en préférant ne pas répondre pour ne pas s’exposer aux phrases mauvaises avec lesquelles son compagnon de dortoir pouvait le harceler pendant toute leur dernière année. « Je saurai m’inspirer de tes conseils… Mais je ne suis pas certains d’en avoir besoin au final, il me semble que je sais prendre les bonnes décisions au bon moment, surtout concernant le Quidditch » répondit-il avec un léger sourire narquois. Il ne savait pas si Evan allait comprendre qu’il parlait du cognard qu’il avait reçu. Moran était fier de son coup bas, une revanche parmi tous les affronts que lui avait fait le garçon. Qui sait, il décidera peut-être que sa prochaine victime malheureuse sera Alexandre ?

Il ne doutait pas de l’ingéniosité de Rosier pour faire suer Alexandre toute l’année. Il était doué pour cela, il ne le lui enlèvera jamais.  Participer de loin donc à faire de l’année de cet idiot un calvaire réjouissait Moran qui n’était pourtant pas nécessairement habitué à être ravi du malheur des autres. Evan traita l’allemand de cracmol, et un ricanement sorti de la bouche de l’Ecossais, parce qu’à ses yeux et son point de vue, plein de mauvaise foi, Rozen était à l’opposé de ce que l’on pouvait appeler un « être doué en matière magique ». « Je crois que tu peux le prendre en pitié. Réjouis-toi donc de m’avoir comme compagnon de dortoir, tu aurais pu avoir pire ! » s’exclama-t-il en s’allongeant pour bouquiner son livre. « Maintenant, si tu me le permets, j’aimerais finir mon livre » lui lança-t-il, désireux de couper court à cette conversation qui faisait outrageusement ressortir la partie la plus mauvaise de lui. Sans attendre, il se désintéressa de son compagnon de dortoir, quitte à le provoquer en ne le calculant plus. Cependant, Moran ne poussa pas le vice à lui tourner le dos. On ne tourne après tout, jamais le dos à son ennemi. On lui fait face.


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