Le temps d'une ronde ~ Evan

Sujet: Re: Le temps d'une ronde ~ Evan Jeu 30 Nov 2017 - 10:56

Le jeune Rosier était aussi Serpentard de maison que Anglais de nationalité alors cela faisait plusieurs années qu’il avait consacré la fuite au rang d’art. Mais devant les charmes de Luzia ? Il accepterait volontiers de se brûler. Il était également de nature épicurienne et n’appréciait que trop leur baiser présent pour s’inquiéter du lendemain. Il avait consacré toutes ses vacances et plusieurs semaines depuis la rentrée à la faire céder alors la sentir qui s’abandonnait à lui tandis qu’ils s’embrassaient lui donnait des palpitations qui ne mentaient pas. Ses lèvres se faisaient de plus en plus lascives sur les siennes, l’une de ses mains glissa au creux de ses reins pour les rapprocher. Evan n’embrassait jamais une fille juste pour l’embrasser car il était en la matière un véritable dépravé. La jolie brune sembla le comprendre à temps en fuyant la première pour lui faire part une seconde fois de sa surprise. « Tu l'as dit toi-même, j’ai une réputation à maintenir » s’amusa-t-il à lui répondre en feignant une innocence qui était bien le dernier qualificatif qu’on aurait pu prêter à leur échange. Il aurait pu répéter cette assertion quand Luzia devina sa volonté de conserver leur relation secrète mais ça aurait été se montrer goujat. Il serra les mâchoires. « Non, je voudrais au contraire que ça se sache - préféra-t-il mentir à la place - mais c’est ma dernière année et ma famille est toute occupée au jeu des alliances » grimaça-t-il comme si cela l’écœurait alors qu’il était le premier à jouer à ce jeu et qu’il avait déjà demandé à Cassiopeia sa main au cours de l’été. « Tu me donnes envie de bien faire les choses Luzia » tenta-t-il de retourner la situation en caressant avec douceur une mèche de ses cheveux. « Continuons à nous voir, passons quelques jours ensemble pendant les vacances - ce n’était pas la première fois qu’il flirtait au château et il savait que les filles craquaient plus facilement quand elles ne portaient pas l’uniforme (dommage mais bon !) - et voyons où ça nous mènera loin du regard de nos amis et de toute pression, qu'en dis-tu ? » lui proposa-t-il en bon prince. Evan savait déjà tout à fait exactement là où il voulait que cette relation sulfureuse les mène. Il adorait véritablement Luzia, l'entendre discuter et la sentir l'embrasser, mais il n'était pas pour autant un irrationnel. Il méprisait sa famille comme son nom mais certainement pas au point de contracter quelque mésalliance. La belle n'était à ses yeux que le plus délicieux des passe-temps. Il était dommage vraiment qu'elle ne soit pas d'un lignage pur.

dragées:

COTÉ DU BIEN

Elle avait visé juste, malgré son esprit embrumé par la volupté. Mais tandis qu'il parlait, Luzia avait son regard rivé sur les lèvres de Evan, sur ses dents pointues, et n'écoutait pas vraiment ce qu'il disait. Si bien que les paroles du Serpentard glissaient sur elle, sans aucun point d'ancrage pour qu'elle pût assimiler le sens de ses mots.
Elle tendait son visage pour embrasser de nouveau Evan quand il reprit - et cette fois-ci, elle comprit, et cela lui enflamma l'estomac :
▬ Tu me donnes envie de bien faire les choses Luzia.

Quoi, allait-il braver les interdits de sa famille pour elle ? Oh...
▬ Continuons à nous voir, passons quelques jours ensemble pendant les vacances...
La préfète se passa la langue sur ses lèvres, intimidée à l'idée de passer du temps avec Evan en dehors de Poudlard, en même temps qu'elle en était très honorée. N'était-ce pas une preuve qu'il tenait à elle ?
▬ Oui, voyons où cela nous mènera, répéta-t-elle simplement.
Loin des amis de Evan, loin de la séparation entre les Maisons...

Ce petit secret qui existait désormais entre les deux donnait à Luzia l'impression d'être extraordinaire. Evan Rosier était en train de changer grâce à elle. Il revoyait ses valeurs parce qu'elle lui avait montré qu'elle valait autant que les nobles sorciers. Elle s'étonnait de ce miracle.
▬ Je suis fière de toi, osa-t-elle lui dire en rougissant, de tout ce chemin que tu as fait depuis le début.

Elle emmêla ses doigts dans les siens avant de l'attirer doucement à elle. Oh, comme elle aimait le voir se pencher sur elle quand il rapprochait son visage.
Ils en étaient là quand la grande horloge sonna avec force, rompant ce moment magique et indiquant la fin de la ronde de Luzia.
Ce fut comme si elle se réveillait d'une transe.
▬ Ça a passé si vite, s'exclama-t-elle. Il faut que l'on rejoigne nos dortoirs sans que tu te fasses repérer.

Mais l'inquiétude laissa soudainement place à un sourire mutin.
▬ Mais on se voit la semaine prochaine ?
Et sans lui laisser le temps de répondre, Luzia lui colla un baiser au coin des lèvres, avant de s'éloigner, émoustillée - électrifiée -, vers sa salle commune.

Citation :: Clore un sujet ▬ 2 dragées

Evan sourit lorsque Luzia s’interrogea sur le chemin que leurs rendez-vous hors des murs de leur école leur ferait emprunter car lui avait au moins une idée très claire de l'endroit final où il souhaitait conclure cette romance. Il imaginait bien qu’une jeune fille comme Luzia avait des pensées un peu plus romantiques que lubriques et il trouvait sa naïveté aussi séduisante que risible. Elle lui donnait, sinon l’envie de devenir un gentleman, l’envie de le feindre. Il se perdait parfois dans des confessions sincères - comme celle de la traître affection de sa mère pour les moldus - qu’il n’aurait jamais avoué devant les plus proches de ses amis. Fréquenter Luzia avait quelque chose de libératoire et de méprisable. Si bien que, lorsqu’elle s’avoua fière de lui, il se trouva momentanément gêné. Reprend toi Evan, dut-il se rappeler que cette relation n’était qu’une grossière mascarade. A flirter si près du soleil - et la jeune fille était aussi lumineuse qu’il était obscur - on pouvait parfois se brûler les ailes. Il lui rendit son baiser sans mensonge et avec une entièreté qui le conduisit vite à la plaquer contre la pierre froide du château. Ce fut l’horloge qui lui rappela le lieu où ils se trouvaient ainsi que ses interdits. Il soupira quand elle écourta leur rendez-vous et il lui sembla qu’elle lui manquerait un peu au cours de la semaine. « A la semaine prochaine » la quitta-t-il le regard brillant en finissant de jouer avec ses doigts. Ce ne fut que lorsqu’il retourna à sa chambre et croisa le regard idiot de Moran Powell qu’il se souvint de leur pari. Alors il pouffa de rire comme un dément en se dirigeant vers la salle de bain. Son capitaine n’était vraiment qu’un pauvre troll !

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