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Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS

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Grace Pham Le

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MOLDU
Ce n'est pas la magie qui fait qu'un être est magique.

MOLDUCe n'est pas la magie qui fait qu'un être est magique.
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MessageSujet: Re: Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS - Page 2 129196351Lun 18 Déc 2017 - 13:53

Narcissa qui avait perçu un rai de lumière pour s’exprimer s’était bien évidemment précipitée en dessous. Andromeda resserra ses doigts autour de sa baguette pour les empêcher de trembler, coula un regard en coin à leur aînée distraite, et vit l’opportunité idéale de transplaner loin de leur présence néfaste. Elle ne bougea pourtant pas et laissa malheureusement la plus jeune l’envelopper de ses mots les plus pernicieux. Le visage si placide et doux de la blonde était déformé par une rage nouvelle. Elle parlait à son tour de camps et cette dissension lui brisait le coeur. Le visage d'Andromeda se tordit à son tour sous les tourments d’une tristesse qu’elle n’avait plus ressentie avec autant d’acuité depuis les trois dernières années. Bellatrix savait parfaitement remuer le couteau dans la plaie en lui rappelant, à travers des questions qui l’acculaient, le terrible rejet que lui avait fait endurer leurs parents. Elle reculait dressée par le doigt osseux de la mangemort auquel elle avait l'habitude d'obéir. Cygnus lui avait fermé la porte de leur maison le premier avant de fermer sa chambre à la banque. Il l’avait laissé errer comme une moins que rien. Druella était restée impassible. Et elle osait lui demander ce que leur famille lui avait fait subir ? Elle n’avait jamais été aussi terrifiée et affligée qu’à cette période de sa vie et avait longtemps craint que son petit-ami la rejette à son tour. « Honte ? - répéta-t-elle dans un sanglot interdit - Mais vous me faites horreur ! Vous me brisez le coeur ! Toutes les deux ! » les regarda-t-elle tour à tour en ne pouvant plus s’empêcher de pleurer à chaudes larmes et de hoqueter entre ses mots. Elles étaient si profondément endoctrinées jusqu’à la moelle et si désireuses de la faire souffrir qu’elle n’arrivait plus à les reconnaître, elle les avaient perdues, toutes les deux. « La seule chose sensée que nous ayons jamais appris est l’importance de la famille » se remémora-t-elle en finissant de se déchirer le coeur. « Laisse moi sortir maintenant Bellatrix, j’en ai assez entendu ! » oublia-t-elle toute sa prudence pour lui tourner  le dos et tenter d’ouvrir la porte à travers différentes variations de alohomora qui jaillissaient en gerbes de paillettes sur le loquet sans pourtant le faire coulisser. La violence de ses émotions l’empêchait de se concentrer. « Cissy ? » l’implora-t-elle d’une petite voix en passant une manche sur son visage sur lequel de nouvelles larmes remplaçaient déjà les précédentes. Mais les vipères continuaient à cracher leur venin et elle ne tolérait plus d’être repoussée ainsi dans ses derniers retranchements. « MAINTENANT ! » leur ordonna-t-elle en faisant finalement sauter les gonds de la porte qui bascula de l’autre côté et s’écroula avec fracas dans les escaliers. Eh bien, au moins, c’était ouvert. Mais elle ne s’échappa pas.

« Tu n’es qu’une sale harpie ! » expia-t-elle plutôt son venin de Black à son tour en se tournant vers Bellatrix qui s’en était pris une fois de trop à sa famille. Soulevée par un sentiment de rébellion qu’elle avait trop longtemps contenu, elle lui dit enfin tout ce qu’elle avait rêvé de lui dire il y a trois années lors de leur première confrontation. Elle s’approcha à son tour pour pointer son doigt vers elle et rendit flagrante leur ressemblance. « Il y a plus de magie dans un seul doigt de votre nièce qu’il n’y en a jamais eu dans toute notre famille. C’est votre échec et effacer mon portrait d’une vieille tapisserie ou me traiter comme une moins que rien ne changera jamais notre parenté ! Ne l’oubliez jamais ! » les menaça-t-elle en ne regardant que l'aînée. « Nymphadora grandira en sachant parfaitement qui vous êtes pour ne jamais vous ressembler ou alors, alors seulement, je mourrais de honte ! » répondit-elle finalement dans une douloureuse sincérité à la question qu’elle lui avait posée. Elle commença à reculer le visage toujours contrit de larmes en tremblant légèrement car elle regrettait, sinon ses propos, son tempérament qu'elle avait perdu un peu trop chaleureusement et dangereusement lui semblait-il.


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MessageSujet: Re: Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS - Page 2 129196351Ven 5 Jan 2018 - 19:40

Incapable de me contrôler plus longtemps, j'éclatai de rire, un vrai rire qui me tordit les côtes et me fit monter les larmes aux yeux, devant le spectacle affligeant que nous donnait Andromeda. Toute pitié avait disparu et si j'avais pu avoir encore quelque affection que ce soit pour ma soeur quelques minutes auparavant, celle-ci aussi s'était envolée. A présent je trouvais la traîtresse ridicule et consternante et je m'amusai à la railler en imitant sa voix lorsqu'elle cria à Bellatrix de la laisser sortir. Même le ton suppliant qu'elle employa lorsqu'elle s'adressa à moi n'eut pour effet que de me faire hausser les yeux au plafond tout en me gaussant davantage. Les bras croisés, je la toisais d'un air méprisant même si une part de moi était impressionnée qu'elle ose ainsi s'en prendre à Bellatrix. Je n'attendais plus qu'une chose : que la harpie en question sorte les griffes et défigure la pauvre Tonks pour qu'elle n'ait plus les traits d'une Black afin que le reniement soit total.
— J'espère au contraire qu'elle nous ressemblera, ainsi on sera enfin débarrassées de toi, laissai-je échapper en riant de plus belle comme une collégienne de quatorze ans dans toute mon immaturité de peste.
Je ne pouvais plus m'empêcher de rire, c'était comme si toute la tension accumulée depuis trois ans, toute cette rancœur à l'égard de ma sœur ressortaient tout à coup sans que je n'y puisse rien et les larmes coulaient sur mes joues tandis que mon rire incontrôlé rendait mes joues douloureuses. J'avais l'air d'une folle, c'était certain mais j'avais toujours l'air moins folle qu'Andromeda en pleine crise de nerfs. Je m'approchai d'un pas et vins me poster épaule contre épaule avec Bellatrix afin de faire barrage à Andromeda.
— Bella, si tu ne ruines pas sa mise en pli, c'est moi qui m'en charge, dis-je en dégainant ma baguette magique de l'intérieur de la manche de ma robe avant de la pointer en direction de la répudiée.
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MessageSujet: Re: Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS - Page 2 129196351Sam 6 Jan 2018 - 12:55


La conversation entre les trois sœurs devait avoir l'air d'une véritable scène de ménage. Sauf que là, on ne se disputait pas pour savoir qui d'Andromeda, Narcissa ou Bellatrix allait s'occuper de la vaisselle ce soir. La dispute, plus grave et porteuse d'idées funestes grossissait jusqu'à envelopper chacune d’entre-elles d'un voile violent qui ne permettra aucun retour en arrière. Chacune savait, en moindre mesure que ses paroles marquerait la fin de l'acte final de cette vaste supercherie. Bellatrix ne comptait pas négliger son monologue final, tout comme la sœur qui lui ressemblait physiquement le plus d'ailleurs. Andromeda Tonks née Black crachait ses plus sombres pensées si bien qu'elle pétrifia de surprise, sa grande sœur. Mais l'insulte horrible dont elle la crédita, lui fit oublier sa surprise et la remit dans la partie comme un coup de fouet violent. Bellatrix était cette jument jamais débourrée qui faisait tomber tous ses cavaliers. Andromeda ne sera pas celle qui la fera plier. Jamais Bellatrix ne consentira à ouvrir la porte pour qu'elle puisse s'enfuir et ne pas faire face à ce jugement dernier qu'elle avait provoqué en invoquant la plus jeune des trois sœurs. Dans sa naïve gentillesse, 'Meda avait oublié les maximes qui les avaient toutes formé. Si elles lui faisaient horreur, la jeune femme provoquait la même indigestion sur Bellatrix qui ne désirait que vomir pour faire passer le dégoût que lui provoquait l'ancienne Serpentard, qui, par ce qu'elle était – une traître – salissait la noble maison de Salazar. Madame Lestrange, en un éclair, sortit sa baguette et fit une entaille à la joue de sa sœur. Elle, plus que personne d'autre, devait savoir qu'elle détestait les provocations inutiles et les insultes sauvages. « Petite peste » siffla-t-elle de sa voix criarde. Elle laissa Narcissa lui répondre, bien qu'elle fut prise d'un tel fou rire qu'elle calma, malgré elle, ses envies de meurtre. La crise de nerf de la future Malefoy n'arrivait pas à point nommé. « Cette immonde créature est peut-être notre nièce par le sang, mais elle n'est pas une Black. Comme tu ne l'es plus depuis que tu as choisis de t'unir avec une vermine » cracha-t-elle à sa manière de femme sauvage. Bellatrix prenait autant plaisir à dire ce qu'elle pensait qu'elle souffrait de la réalité de ses paroles. Elle en avait toujours voulu à Andromeda d'avoir choisit la liberté plutôt que le dogme familial, en les abandonnant sciemment, Narcissa et elle. Et la voilà se pavaner devant tout le monde, se clamer Tonks et Black, en affirmant que sa gosse était tout aussi légitime que celui qu'elle aurait dû avoir avec Lestrange. Le pathétisme de la situation lui donnait des sueurs froides autant qu'elle alimentait ses envies de vengeance, non pas envers elle – car plus que jamais les liens du sang l'empêchait de lui lancer un Doloris furieux – mais envers son époux. L'aînée Black se promit à l'instant où Narcissa réclama vengeance, qu'elle sera celle qui mettra Ted Tonks à genoux. Peut-importe que cela lui prenne un an, dix ans, ou trente ans. Il avait un pied dans la tombe en épousant une Black, et elle comptait bien être celle qui jettera la terre sur son corps de traître.
« Ton sang est peut-être rouge » dit-elle en montrant la coupure sur la joue de sa sœur, « mais il est aussi souillé que ton mari ». Elle marqua une longue pause pendant laquelle le feu démentiel de la rage dansait au fond de ses yeux sombres. « La traîtresse est à toi, Cissy ».

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MessageSujet: Re: Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS - Page 2 129196351Mer 10 Jan 2018 - 11:58

Ses deux sœurs ne parlaient que pour déblatérer de perfides méchancetés ou de monstrueuses inepties avec aplomb et Andromeda commençait à se demander si elles s’étaient jamais ressemblées un jour. A quel point avait-elle été aveugle pour pardonner l’égocentrisme de l’une et admirer le charisme de l’autre qui ne cachaient qu’un terrible manque de sensibilité et d’humanité ? Le lien du sang que la Tonks défendait et que la Lestrange rejetait était le dernier lien qui les unissait. Et elle refusait pour sa part d’y renoncer dans l’unique dessein de chasser le mensonge de l’éducation de sa petite-fille et de lui apprendre à se défier de la noirceur de ce nom et de sa devise. « Je te laisse bien volontiers ton nom et celui de ton mari » interjeta-t-elle sombrement entre ses dents car elle se sentait animée d’une rage nouvelle à l’égard de la Lestrange. Si Bellatrix était de nouveau entrer dans les bonnes grâces de leurs parents, ce n’était sans doute que pour avoir contracté un mariage moins honteux que le sien mais tout autant dépourvu de gloire. Quant à Narcissa, elle n’était qu’une hystérique qui demandait à sortir de derrière la robe de leur aînée pressée de rayonner après l'éclipse. « Tu es mieux dans les jupes et dans les salons de maman » l’avisa-t-elle non sans un certain discernement. Elle avait retrouvé sa froideur de vipère sinon son calme olympien et tandis que sa main tremblait de rage sur sa baguette, elle se sentait l’envie de continuer à en découdre verbalement avec l’une et l’autre.

Mais à bout de baguettes ? Elle porta une main à sa joue lorsque Bellatrix la lui désigna et comme elle était à bout de nerfs, elle n’en ressentit le picotement que lorsqu’elle observa le sang sur le bout de ses doigts. Alors Bellatrix avait osé ? Son coeur marqua un nouveau battement horrifié et elle jeta un regard interdit à son assaillante car la férocité de sa grande sœur devancerait décidément toujours son entendement. Quant au caractère tristement suiveur de la dernière, il n’était plus à démontrer. Elle ne leur jeta pas un dernier regard et, repoussée loin d’elles autant par la peur que par l’aversion la plus profonde, leur tourna le dos pour les fuir. Le cri strident qu’elle poussa en percutant Abeforth de plein fouet finit d’attester de la frousse que lui flanquait cet entretien et ce ne fut que parce que le vieil homme enfonça ses pupilles d’un bleu électrisant dans les siennes qu’il parvint à calmer son état de fébrilité. Elle avait un instant craint qu’il s’agisse de l’époux de son aînée et que cette triste rencontre ne soit que la mise en scène d’un guet-apens plus terrible encore. Elle avait appris aujourd’hui que la noirceur de ses deux sœurs ne connaissait aucune limite et dut retenir de nouvelles chaudes larmes. La voix du tenancier retentit étrangement plus sévère que son regard. « Mesdames, Mademoiselle. Je crains que votre discussion ne doive s’arrêter là si vous entendez détruire mon commerce » désigna-t-il du bout de sa baguette la porte de la petite salle qui avait sauté de ses gonds. « Puis-je demander laquelle est responsable ? ». Et comme son regard rencontrait à nouveau le sien, la confession lui échappa comme si elle avait bu quelques gouttes de veritaserum. Elle le suivit soulagé de son intervention providentielle en bas des escaliers en se retenant à la rambarde des escaliers avec des mains tremblantes de crainte que ses jambes cotonneuses ne la trahissent et ils rejoignirent bientôt ensemble le rez-de-chaussée. Elle n’avait plus jeté un seul regard à aucune de ses deux sœurs en les quittant. « Je reviendrai pour réparer ou je paierai, je suis … je suis désolée » commençait-elle à bafouiller nerveusement. Elle n’en revenait toujours pas de la chance qu’elle avait eu que le vieil homme apparaisse à cet instant et n’osait penser à ce qui se serait passé autrement. « Ne dites pas de sottises Andromeda, prenez tout de suite la porte arrière et transplanez loin d’ici, rentrez chez vous, vous entendez ? - à quel point elle devait avoir l’air faible et stupide - vous êtes en mesure de transplaner ? ». Elle acquiesça faiblement en sortant finalement de sa torpeur et s’enfonça comme un pantin dans l'embrasement de la porte derrière le comptoir qu’il lui tenait ouverte. Les pas de ses sœurs résonnaient déjà dans les escaliers et la pressèrent. « Merci » souffla-t-elle du bout des lèvres avant de retrouver le froid mordant de l’hiver et de prendre une profonde inspiration pour se concentrer. Et dans un bruit de cape, elle disparut.


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MessageSujet: Re: Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS - Page 2 129196351Lun 15 Jan 2018 - 17:25

Je levai ma baguette en direction d'Andromeda, dans l'optique de la menacer, de l'effrayer plus que dans celui d'agir, lorsque la venue d'Abelforth Dumbledore contrecarra mon plan. Frustrée et en colère, je rabaissai ma main et vins croiser mes bras contre ma poitrine. La pauvre traîtresse était sauve, depuis quand dans les contes c'était la sale petite peste qui s'en sortait ?
Immobile, je suivais le spectacle qui se jouait devant moi avec beaucoup de mépris. Si je n'avais jamais éprouvé un quelconque sentiment à l'égard du frère du directeur de Poudlard, à présent je le détestais lui et ses bonnes intentions, peut-être autant que je détestais son aîné. Comment se permettait-il de prendre position dans cette altercation de famille qui ne le regardait en rien ? Sûre que la destruction de son petit salon n'y était pour rien (après tout, n'était-il pas un sorcier capable de tout réparer même une vulgaire porte de bois ? A moins que, comme sa soeur, il ait été un cracmol ?), il avait voulu jouer les bons samaritains sans savoir à qui il s'en prenait. Lorsque l'histoire se répandrait, plus aucun Black ne viendrait traîner dans son pub miteux qui n'accueillait que la racaille au même titre que le Ragtag & Bobtail dans l'allée des embrumes.
Je coulai un regard en direction de Bellatrix et me précipitai à sa suite, relevant les pans de ma robe pour ne pas trébucher dessus, lorsque ma soeur fila dans les escaliers sur les talons d'Andromeda et Dumbledore. Mon irritation laissa vite place à l'excitation et un grand sourire eut bien toutes les peines du monde à ne pas se dessiner sur mes lèvres tandis que j'imaginais la guerre qui allait se jouer dans la salle principale de la Tête de Sanglier lorsque Bella ferait payer sa fuite à la traîtresse. Abelforh aurait surement de quoi se plaindre pour de bon car lorsque la mangemorte explosait, elle ne se contentait pas seulement de défoncer une porte.
Mais, déception ! Nous arrivâmes dans la salle tandis qu'Andromeda la quittait et dans un tourbillon, nous la vîmes transplaner de la rue de Pré-au-Lard.
— Lâche ! m'écriai-je en me précipitant à la porte, fixant avec fureur l'endroit d'où venait de disparaître ma soeur. Sale petite lâche, traîtresse, va-t-en retrouver ton sale moldu de mari et ton hideuse gamine pourrie jusqu'au sang !
Et, réalisant que tous les regards étaient rivés sur moi, j'inspirai profondément avant de me retourner, l'air tout à fait digne. J'époussetai délicatement le tissu de ma robe en levant la tête bien haute, snobant les déchets qui peuplaient le pub.
— Rentrons, Bella, nous n'avons plus rien à faire ici.
Et lorsque nous nous retrouvâmes toutes deux dans la demeure des Black, je pointai sur ma soeur un doigt accusateur, menaçant.
— Et je t'interdis de remettre ne serait-ce que le bout de ta baguette dans ma chambre lorsque je n'y suis pas !
A présent que j'étais remontée, il fallait bien que quelqu'un prenne pour celle qui avait pris la fuite.
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MessageSujet: Re: Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS Il faut cultiver la différence et non l’indifférence | SUJET CLOS - Page 2 129196351Ven 19 Jan 2018 - 13:26


Bellatrix, par la balafre qu'elle fit à sa jeune sœur, détruisit symboliquement le dernier lien du sang qui l'unissait à elle. Elle ressentit une forme de soulagement à la vue des gouttes pourpres qui vinrent envahir la joue d'Andromeda ancienne Black. C'était comme s'il avait fallut quelle passe la ligne rouge pour renier réellement et profondément celle qu'elle ne supportait plus de nommer sa sœur. Car la traîtresse ne méritait pas plus son prénom que leur glorieux nom, ou que toute autre marque de respect qu'elle avait pourtant longtemps eut. Ce respect disparaissait en même temps que l'étonnement apparaissait dans les yeux sombres de cette femme qui lui ressemblait tant. Il était assez amusant voire déroutant de constater que celle qui était le plus à l'opposé de Bellatrix physiquement, soit également celle qui lui ressemblait désormais le plus idéologiquement parlant. Madame Lestrange avait longtemps considéré Andromeda comme une entité plus forte encore qu'une simple sœur. Maintenant, elle n'était plus qu'un grain de poussière qui avait essayé de détruire l'industrie Black. Néanmoins, cette balafre était tout ce que Bellatrix Black était capable d'infliger à sa sœur cette après-midi là. Elle ne pouvait pas passer d'un niveau à l'autre sans préparation. Le jour où elle lui fera copieusement regretter d'être née n'était pas encore celui-ci.
L'arrivée Alberforth Dumbledore arracha un affreux rire nerveux à la Lestrange, qui craignait sans pourtant jamais l'admettre, cette famille de fous centenaires. Ils étaient puissants et c'était bien là, le seul compliment qu'elle ne leur accordera jamais. Dans ses fantasmes les plus tordus, Bellatrix rêvait d'être celle qui mettrait le vieux directeur de Poudlard au fond du trou. Mais tout comme pour sa sœur, ce temps n'était pas arrivé. Un rictus mauvais inonda les lèvres de l'aînée face à l'aveu pitoyable de sa jeune sœur. Elle avait l'impression de sortir d'un rêve, comme si le tenancier était l'élément déclencheur de son réveil. Avait-elle réellement balafré Andromeda ? Apparemment oui. Le regrettait-elle ? Étonnamment non. Tonks se précipita dehors et la voix de crécelle de Narcissa força également le pas à Bellatrix qui voulait finir cette conversation dehors, comme animée d'un désir sauvage d'en finir avec cette partie névrosée de la famille ce soir. Mais la déception l'envahit lorsqu'elle réalisa qu'elle avait transplané, parce qu'elle était trop inquiète de se retrouver à nouveau devant celles qui partageaient ses gènes. La future Madame Malefoy demanda plus qu'elle ne proposa de rentrer et l'aînée ravala sa rage dans un stoïcisme muet. Bellatrix par son silence, montrait son bouleversement sans que personne ne s'alerte de ce qu'elle ressentait réellement. Il n'était plus temps de revenir en arrière, et rester dans ce pub miteux ne ferait que remuer la baguette dans la plaie. Elle suivit à contre-coeur la plus jeune qui se permit, Ô grand drame, un commentaire désobligeant alors qu'elle n'était pas d'humeur – elle n'était en réalité jamais d'humeur, précisons-le. « Je te demande pardon ? » couina-t-elle en laissant un rire désagréable s'échapper de ses lèvres charnues, « suis-je trop dans ton espace ici ? Et là ? » continua-t-elle, provocatrice en continuant de s'avancer vicieusement dans la chambre de sa cadette. « Ne me donne pas d'ordres » conclut enfin Bellatrix en tournant les talons pour quitter finalement cette maison qui l'étouffait aussi désagréablement que ses émotions.

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