La frénésie du bal était passée complètement au-dessus de la tête d’Evan Rosier depuis que Apollon Picott avait épinglé le parchemin. Outre le fait qu’il ne soit pas sensible à tant de mièvrerie, il était fiancé depuis cet été à Cassiopeia Yaxley. Et, s’il était assez imprudent pour séduire après le couvre-feu une superbe impure, il ne l’était pas pour l’inviter au bal. Il était plutôt calme ce jour, il avait pris la peine de répondre le matin même au faire-part de mariage de sa cousine Narcissa (plus pour se débarrasser de la tâche que par réelle excitation) et dégustait ce soir-là son dîner dans un silence religieux. L’une de ses camarades de cinquième année - dont il n’avait pas pris la peine de retenir le nom puisqu’il n’était pas inscrit au registre de Nott - profita qu’il soit isolé pour tenter une approche assez tremblante. « Dis Evan, tu voudrais pas … ». Il ne la regarda pas, s’essuya la bouche, et planta sa fourchette dans le reste de son steak pour l’envoyer dans la purée de la jeune fille comme dans la gamelle d'un elfe de maison qui a été sage. « Tiens, tu peux finir mon steak » anticipa-t-il avant de se lever de table pour se diriger vers son calendrier de l’avent. Il n’était pas d’humeur à flirter tous les jours.

1, 2 : cinq dragées
3, 4 : cinq points de maison
5, 6 : un pot de cire pour manche à balais

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'le dé ' : 6

Conformément à ses habitudes, Evan avait démarré la matinée par une course à pied dans le parc enneigé. Il appréciait l’hiver. Il aimait les nuits longues et le froid mordant de cette saison. Et il aimait courir sur un tapis blanc immaculé hormis par les quelques traces de pas facilement reconnaissables de leur demi-géant de garde-chasse. Sa nature de jeune homme romantique en fut même éveillé et, profitant du calme et du silence environnant pour reprendre son souffle sur les marches du château, il prit le temps d’observer de légers flocons de neige portés par une brise nouvelle virevolter jusqu’à lui. Il lança un stupéfix et quelques uns se figèrent dans les airs. Il fit alors craquer son poignet et profita de cette matinée pour réviser, de manière pratique, quelques sortilèges appris au cours de ses sept dernières années. Il rejoignit bientôt la grande salle avec un flocon de neige qu’il avait transformé en pendentif au fond de la poche et, avant de rejoindre les cachots, s’arrêta devant son propre casier.

1, 2 : cinq dragées
3, 4 : cinq points de maison
5, 6 : une écharpe de supporter des Faucons de Falmouth

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'le dé ' : 2

Un chat au pelage écailles de tortue gratta ce matin-là à la porte du dortoir, la manière dont il souffla en direction de Moran Powell en pénétrant dans la chambre ne pouvait tromper personne sur l’identité de son propriétaire. « Feudeymon ! » l’accueillit Evan avec une gratte entre les deux oreilles. Ce chat aux yeux oranges - seul animal tolérable car à la fois indépendant et inodore que proposait la ménagerie magique - était son familier depuis la première année. Il était davantage un résident du château que la peluche du futur mangemort qui ne croisait le bout de ses moustaches qu’une fois tous les deux mois (et ne l'emportait jamais avec lui pendant les vacances). Dans un excès de zèle, il avait ce matin-là rapporté une souris morte au Rosier, proie que le garçon s’empressa de dissimuler dans la doublure de la valise de son rivale dès qu’il fut partie à la douche afin qu’elle y pourrisse. Il s’éloigna en sifflotant d’une heureuse humeur jusqu’à son calendrier de l’avent.

1, 2 : cinq dragées
3, 4 : cinq points de maison
5, 6 : un collier de chat bling bling, Feudeymon va adorer !

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'le dé ' : 5

Au cours d’une réunion des serpents qui s’était tenue la veille au soir, le jeune homme était dans la confidence du mauvais coup qui ferait éclat lors du bal de noël. Comme il rentrait dans le Gloucestershire avant le bal, il était déçu de ne pas pouvoir y prendre part. Depuis le début de l’année scolaire, il avait signé la plupart des mauvais coups qui s’étaient déroulés au château. Il s’était trouvé fébrile devant le meurtre du moldu au cours des vacances d’été et ressentait depuis le besoin de s’éprouver et de s’écorcher toujours plus au contact de la violence comme si éradiquer toute trace d’impureté de la terre aurait pu légitimer la suppression de cette première tâche. Et puis, il ne voulait pas laisser la gloire de ce meurtre à Thomas. Il était l’aîné, n’était-ce pas lui qui aurait dû achever leur victime ? Il était pensif en ouvrant son casier ce matin-là et ne remarqua même pas la présence de son capitaine dont la morosité aurait pourtant promis quelque bon divertissement.

1, 2 : cinq dragées
3, 4 : cinq points de maison
5, 6 : un savon parfumé au sapin, non merci, il n'a pas envie de sentir comme les toilettes du Tsarducks !

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'le dé ' : 4

A l’approche des vacances de noël, le professeur Slughorn avait organisé un autre de ses fameux dîners et Evan qui était resté tard discuter avec son professeur de potions - juste dans l’espoir d’obtenir une excellente note à ses ASPICs - baillait aux corneilles en se réveillant ce matin là. Ce bon vieil Horace ne se lassait pas d’entendre Evan lui parler de ses rêves de sélection dans l’équipe des Faucons de Falmouth ni de la préparation de son mariage princier avec le belle héritière Cassiopeia Yaxley. Lui aurait d’ailleurs été très content de troquer la garantie d’un Optimale à ses derniers examens contre une invitation. Il faudrait qu’il en parle à sa fiancée. Il n’appartenait peut-être pas au Registre de Nott mais avait la réputation d’avoir le sang pur. Il ouvrit ce jour encore son calendrier en étant pensif. Il n’avait même pas remarqué les tensions qui opposaient Moran et Luzia. Il était grand temps que la semaine se termine pour qu’il profite du grand air du Gloucestershire afin de se requinquer loin de toute cette marmaille de moldus, se dit-il en secouant un peu la tête dans l’espoir de se réveiller.

1, 2 : cinq dragées
3, 4 : cinq points de maison
5, 6 : un pot de cirage paillettes pour ses chaussures, mais bien sûr !

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'le dé ' : 2

Evan avait ce matin retrouvé le nouveau vinyle des croque-mitaines avec leur reprise de la suite enchantée par tuba explosif dans la corbeille de leur salle commune. Lui qui trouvait ce tube assez génial s’empressa de le récupérer. La platine des cachots prenait la poussière depuis bien trop longtemps et il décida ce soir là de la dépoussiérer d’un coup de baguette et de mettre un petit peu d’ambiance dans leur salle commune après les derniers cours. Quelques étudiants qui reconnaissaient le groupe qu’ils avaient entendu la veille au Club de Slug ne purent s’empêcher de se remémorer une dernière fois leur soirée. L’ambiance se trouvait moins morose que d’habitude et ce fut presque à contre coeur que le septième année quitta les cachots pour le dîner. Il fit au passage un crochet par son calendrier et provoqua une fois de plus le camarade qui partageait son dortoir. « Hé Powell ! Tu veux assister au bizutage de Luzia à la rentrée ? Faut pas être mauvais perdant ! » lâcha-t-il avec un rire sardonique avant de s'en retourner.

1, 2 : cinq dragées
3, 4 : cinq points de maison
5, 6 : un gland, hein ?

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'le dé ' : 6

Evan ouvrit son calendrier avec bonne humeur ce matin, plus que deux jours avant de se tirer du repère d’impurs qu’était leur école ! Fini de voir la face de traître de Powell tous les matins ! Fini de voir Rozen astiquer son badge de préfet ! Fini de voir tous les accessoires grotesques arborés par ses camarades d’un lignage plus modeste ! Il était incapable de trouver une seule chose qui lui manquerait à Poudlard pendant les vacances d’hiver. Hormis peut-être ses rendez-vous secrets avec Luzia Ozores. Il lui offrit ce matin-là un nouveau sourire en se dirigeant vers son calendrier. Et comme il n’y avait personne d’autre qu’eux lui glissa même à l’oreille « Tu es particulièrement belle aujourd’hui » avant de rejoindre la grande salle en continuant à lui jeter deux trois coups d’œil pendant le petit-déjeuner. Il ne comptait pas renoncer à leurs baisers pendant les vacances et avait même l’espoir de les pousser un peu plus loin.

1, 2 : cinq dragées
3, 4 : cinq points de maison
5, 6 : une carte postale représentant son école sous la neige qu’il se fait une joie de réchauffer d’un incendio.

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'le dé ' : 2

Le seul élève de la maison verte et argent qui semblait plus blasé que Evan Rosier en ouvrant son calendrier de l’avent chaque matin était son jeune cousin Regulus Black. Aussi le septième année lui offrit-il un sourire compatissant lorsqu’il croisa son chemin ce matin-là. Après avoir récupéré son gain, il rejoignit la grande salle pour déguster son petit-déjeuner et s’assit sournoisement à côté de Severus Rogue qui s’était positionné en retrait. La rumeur courrait que Thomas Avery n’avait pas été tendre avec lui la veille. L’élève le plus âgé des serpents avait toujours fait montre d’une solidarité avec les recrues les plus jeunes de leur groupe. Il savait que le garçon à la naissance moins noble était un talentueux potionniste et ne doutait pas que ses talents seraient nécessaires à la mauvaise action qui se préparait pour faire éclat lors du bal. Il ne lui adressa pas énormément de mots ce matin-là, sa nature étant plus bavarde avec la gente féminine que masculine, mais appuya chacun de ses mots d’un regard complice. Severus Rogue, malgré son amitié plus que douteuse avec la ridicule sang de bourbe de la maison rouge et or, faisait toujours partie de leur bande. C’était en le caressant dans le sens du poil et non en l’excluant qu’il finirait naturellement par abandonner ses amitiés plus douteuses. Il pouvait s’attendre à de plus hautes aspirations en restant parmi eux.

1, 2 : cinq dragées
3, 4 : cinq points de maison
5, 6 : un sirop de sapin, parfait pour le thé noir qu’il aime déguster le matin.