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| La vie est d'une complexité hors norme • Milly | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: La vie est d'une complexité hors norme • Milly Mar 8 Mai 2018 - 20:09 | |
| Bon, ta vie commencer à devenir compliquée là. Tu commençais à penser que le petit confort sans trop de problème que tu avais auparavant te manquais déjà. Non parce qu'au final, tu aimais bien être dans ton petit monde toi, que tout le monde t'ignore plus ou moins et faire ta vie tranquillement loin de tous les problèmes. Sauf que maintenant tout bouge et un peu trop vite à ton goût. Premièrement, il y a ce garçon que tu as rencontré lors d'un accident de poudre de cheminette. Tu sais pleins de choses sur lui sans rien savoir mais plus que ça, il t'avais tellement plût avec son humour, son sourire et ses magnifiques yeux. Et puis le lendemain tes parents t'ont annoncés de but en blanc que bientôt, ils allaient annoncer tes fiançailles avec Corban Yaxley. Ok ... Et te demandes ton avis non ? Pourquoi Ares avait eu le droit de se marier avec l'amour de sa vie alors que toi, tu étais simplement reléguée à l'état de marchandise tout juste bonne à être vendue en mariage au premier venu ?!! C'était tellement injuste. Et puis sérieusement, il y avait Rabastan Lestrange aussi. Cet homme te perturbait. Vraiment. Tu avais pour lui un respect mêlé de crainte et de fascination, il était ... fascinant. Oui tu te répètes mais c'était le cas. Seulement il avait décidé ces derniers temps de porter une nouvelle attention sur toi et ça te perturbait.
Tu avais besoin de sortir. A rester enfermée chez toi tu étouffais, il fallait que tu sortes. Aussi tu as envoyé un message à Mildred, ta plus vieille amie d'enfance et confidente histoire que vous sortiez un peu prendre l'air. Tu avais besoin de parler et elle était la plus apte à t'écouter et à te conseiller. Aussi après avoir passé une cape sur ta robe ocre tu transplanes sur le Chemin de Traverse. Il y a là un nouveau salon de thé très classe qui a ouvert et lorsque tu aperçois Milly tu soupires de soulagement. Tu t'approches en posant un baiser sur sa joue. - Coucou. Comment tu vas ? tu demandes d'un air doux quoiqu'avec une brève lueur d'inquiétude. Tu es toujours un peu inquiète pour ta meilleure amie. Elle est un peu fragile et tu as toujours peur de la perdre. Ca détruirait quelque chose en toi si elle venait à disparaître. Vous entrez et vous asseyez. Quoi de neuf de ton côté ? tu demandes en évitant de te tortiller sur ta chaise. Quand la serveuse vient prendre votre commande tu choisis un thé à la mangue avec une pointe de menthe poivrée et un moelleux au chocolat. |
| | | Randolf Spudmore NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 416 | AVATARS / CRÉDITS : Alexander Skarsgard ▬ Squirrel | SANG : Mêlé, que voulez-vous d'autre ?
| Sujet: Re: La vie est d'une complexité hors norme • Milly Mar 8 Mai 2018 - 21:38 | |
| Mildred était vraiment joyeuse ce jour-là. Elle avait reçu un hibou de son amie Ysée Selwyn qui l'invitait à venir la rejoindre dans un salon de thé pour qu'elles passent du temps ensemble. Cette seule perspective suffisait à donner le sourire à la jeune femme, même si cette joie candide ne la quittait plus en réalité depuis que Wolfgang était revenu. Cette attitude, aurait pu paraître suspecte à n'importe qui, s'il s'était agit de tout le monde. Mais Mildred était naturellement douce et gentille, alors rien ne choquait plus personne. Elle n'avait pas été offensée d'être rejetée par Narcissa le jour de son mariage, puisque c'était son jour de gloire. La nouvelle Malefoy avait tout à fait le droit de la traiter pour une moins que rien, ce serait proche de la réalité, de toute manière. Mildred était tristement considérée comme la dernière roue du carrosse, depuis que le patriarche Lestrange avait fait annuler son mariage avec son deuxième fils, Rabastan. Sans parler du léger scandale avec Walden MacNair. Il semblait que la jeune femme ne parvenait pas à trouver de parti à épouser, et cette perspective avait tendance à la déprimer chaque jours un peu plus. Mais plus depuis que Wolf était revenu dans sa vie. Son frère avait toujours eu cette capacité à poser un sourire sur son visage en apparaissant seulement dans une pièce, et même si personne encore n'était au courant de son retour, cela ne changeait rien pour elle. Son frère était désormais à ses côtés et rien ne pouvait la rendre plus heureuse.
C'est en sautillant dans tout l'appartement qu'elle partageait avec Monsieur Rookwood qu'elle se préparait, en prenant une jolie robe qui allait bien avec son teint, et en nouant ses cheveux bruns en queue de cheval bien haute. Elle faillit oublier sa baguette dans son euphorie de sortir, mais eut la présence d'esprit de la faire glisser dans la poche intérieure de sa cape de printemps. Elle se regarda dans la glace, hésita un instant à jeter un sortilège à son teint pâle, mais laissa tomber et quitta l'appartement pour arriver au salon de thé. La petite héritière avait environs cinq minutes d'avance, et s'assit à une table de laquelle on pouvait avoir une vue sur le chemin de Traverse. Cet endroit était très beau, chaud, et douillet, et elle s'y sentait déjà bien alors qu'elle n'y venait que pour la première fois. Son sourire toujours niais restait accroché sur son visage tandis qu'elle contemplait vaguement un couple qui se donnait la main dans la rue des sorciers. Mildred cependant, fut arrachée de cette image par son amie qui venait d'arriver. "Oh, bonjour Ysée !" s'exclama la jeune femme en souriant plus profondément encore, "je vais bien et toi alors ?". Mildred allait toujours bien, peut importait ce qui arrivait, et se trouvait être d'une nature trop joyeuse pour remarquer les regards inquiets. "Oh, rien de particulier, tu sais" éluda-t-elle gentiment d'un geste de main - elle n'avait pas le droit de dire un mot sur Wolfgang quand bien même elle savait qu'Ysée serait heureuse d'apprendre qu'il n'était pas mort - avant d'ajouter en ponctuant d'un rire : "Comme d'habitude. Mais ce ne doit pas être ton cas, tu m'as donné l'impression d'avoir besoin de parler, dans ta lettre". Un serveur se dirigeait vers elle, et Mildred était toute contente de savoir qu'elle allait goûter leur thé à la verveine et au citron. C'est d'ailleurs ce qu'elle commanda en appuyant sa tête sur sa main pour observer paisiblement Ysée Selwyn.
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| | | | Sujet: Re: La vie est d'une complexité hors norme • Milly Mar 8 Mai 2018 - 22:22 | |
| Ce qu'il y avait de bien dans ta vie et qui était immuable, c'était la présence de Milly à tes côtés. Sa présence douce et toujours simple et joyeuse était un tel vent de fraîcheur, une brise délicate qui t'accompagnait à chaque étape de ta vie. Tu avais été si triste pour elle quand son coeur avait été brisé à la suite de l'annulation de son mariage avec Rabastan Lestrange. Elle l'aimait tant. Tu avais été si révoltée de cette injustice totale ! Tout ça parce qu'elle était un peu malade. C'était la seule fois où tu avais réellement perdu un peu de ce contrôle que tu possèdes. Heureusement, ton frère et ta belle-soeur t'avais calmée avant que tes parents ne passent par là ou que tu ne fasses une véritable bêtise. Et effectivement, quand tu la vois dans sa jolie robe avec son sourire si pétillant qu'il dissimule forcément quelque chose, tu te sens déjà mieux. - Oui ça va, tu réponds vaguement sans y mettre trop d'enthousiasme. Tu réfléchis déjà à autre chose. Tu t'assois face à ton amie. Mais tu remarques vite que Milly a l'air aussi cachottière que toi. Sauf qu'elle est incapable de te cacher quelque chose. Comme toi avec elle d'ailleurs. Vous ne vous connaissez que trop bien toutes les deux. Tu arques un sourcil. - Bien sûr. Et sinon tu pourrais aussi prendre un panneau et marquer "j'ai un secret mais je ne peux pas en parler" en gros ça irait plus vite, tu railles.
Mais très vite la conversation dérive sur toi. Tu soupires et balaye ses excuses d'un délicat mouvement du poignet. Tu ne lui en veux pas. Elle te parlera quand elle pourra te parler. Tu sais très bien que si Milly ne te dis rien pour le moment c'est qu'elle ne peut vraiment pas. En dehors de ça vous n'avez pas de secret mais quand vous ne pouvez rien dire, vous respectez ça l'une et l'autre. Tu fais une moue ennuyée sur ta propre situation alors que le serveur apporte vos commandes. Tu saisis ta cuillère pour plonger dans ton gâteau. Mais tu joues plus avec le chocolat coulant que tu ne manges réellement. - Et bien apparemment, mon frère a le droit d'épouser l'amour de sa vie mais moi, n'étant qu'une simple fille, je dois juste me taire et épouser le premier sang-pur qui rapportera une bonne alliance à mon père, tu maugrées, l'air mauvais. Tu soupires en regardant ton amie. Mon père m'a annoncé que bientôt je serais fiancée. Qu'il m'avait trouvé un mari parfait en la personne de Corban Yaxley. Tu soupires. Tu n'as rien contre Corban, là encore vous avez le même âge, le même cercle d'amis et compagnie. Tu aurais juste voulu choisir ton futur. Et tu l'aurais bien vu un peu plus mate de peau ton futur ... Bref ...S'il n'y avait que ça, tu soupires. Ma vie est une catastrophe en ce moment, ça s'enchaîne, tu fais en te pinçant l'arrête du nez. |
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| Sujet: Re: La vie est d'une complexité hors norme • Milly Mer 9 Mai 2018 - 10:55 | |
| Mildred éprouvait toujours une grande difficulté à mentir, que ce soit à ses amis ou ses ennemis. Elle était une femme trop honnête pour leur monde, et cela, à de maintes reprises, l'avait mit à mal. A la mort de son frère, elle avait eut bien du mal à faire bonne figure devant les autres membres de sa société, elle n'avait pas été capable de cacher ses cernes immenses, ainsi que les sillons de ses joues causés par son torrent de larmes. Son père l'avait beaucoup réprimandé pour son incapacité à appliquer ce qu'on lui avait toujours enseigné. De la même manière, elle n'avait pas été capable de cacher ses sentiments à Rabastan un jour qu'ils s'étaient retrouvés ensemble. Même si elle ne lui disait rien, cela se voyait comme le nez au milieux de la figure, mais le Lestrange avait été assez délicat pour ne pas se moquer de ses états d'âme, bien au contraire. Alors, forcément, Ysée qui la connaissait bien, ne pouvait que voir qu'elle lui cachait quelque chose. Cela aurait pu être au sujet d'un garçon qu'elle aimait secrètement, mais il n'y avait à ce jour, aucune personne qu'elle aimait ainsi. Il y avait bien un garçon qui causait sa joie, mais il était de sa famille et c'était son frère. Mildred était loyale à Wolfgang et à son nom, et si elle se trahissait par une joie démesurée, elle ne se trahira pas en disant la vérité. Elle se contenta d'étirer un sourire mystérieux sur son visage sans répondre de prime abord, à la jeune femme en face d'elle. "Pardon" osa-t-elle formuler quand même. Ce n'était pas très gentil de cacher des choses à ses amis, mais elle n'avait pas le choix. Personne ne devait savoir pour Wolfgang.
Si elle était très fusionnelle avec lui, elle savait que ce n'était pas le cas de tout le monde. Mais ce n'était pas le problème d'Ysée. Pour le coup, il semblait que le problème soit ses parents. Le regard de l'héritière Nott se fit un peu lointain, tandis que son amie lui racontait ses problèmes sans qu'elle ne parvienne à les voir réellement. Mildred cherchait désespéramment un parti, elle priait toujours Merlin pour qu'un Sang-Pur se présente devant elle, et lui propose sa main. L'homme pourrait être un homme beaucoup plus vieux qu'elle, qu'elle accepterait. Mais elle était la fleur fanée d'un pot que personne ne voulait, la seule de l'étalage à avoir perdu son éclat. Ysée n'était pas dans sa situation. Ce qu'elle considérait comme une malchance, était en réalité une chance que n'avait même pas la petite héritière. Elle l'observa de ses yeux sombres se lamenter en ne disant rien, ses petits doigts se refermaient autour de son thé chaud qu'on venait de leur apporter. "Ce n'est peut-être pas si mal" se risqua-t-elle à formuler, "mieux vaut être mariée que seule, tu sais". Ouranos Nott avait beau essayer de marchander sa fille, il n'y avait personne qui voulait d'une marchandise cassée. Ysée était belle, en pleine santé. Cela n'était pas étonnant qu'elle se retrouve liée à quelqu'un, pourtant, elle ne semblait pas le comprendre et ses paroles finirent par faire échos chez l'héritière. "Il y a autre chose dont tu veux me parler ? Quelque chose qui expliquerait ton farouche refus pour Corban ?" lui demanda-t-elle doucement avant de se cacher derrière sa tasse qu'elle portait à ses lèvres, sa curiosité parfois, la rendait elle-même un peu mal-à-l'aise.
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| | | | Sujet: Re: La vie est d'une complexité hors norme • Milly Mer 9 Mai 2018 - 14:45 | |
| Tu grimaces suite à tes propres paroles. Tu as parlé sans réfléchir, sans penser ce que ça ferait à ta meilleure amie de te voir te plaindre alors que tu as tout pour toi et qu'elle, tout ce qu'elle voudrait, c'est que quelqu'un tienne assez à elle pour l'épouser malgré sa maladie. D'ailleurs, Milly te fais doucement remarquer qu'il vaut mieux être mariée que seule et que ce n'est pas si mal. - Je sais, je suis désolée je ne voulais pas sortir ça comme ça ... C'est juste que je trouves injuste que mon frère ai eu le droit d'avoir un mariage d'amour et pas moi, tu rétorques doucement. En général tu évites de te plaindre sur ça, tu savais que ça arriverait un jour, toute aussi injuste que soit la situation, mais aujourd'hui, les choses ont un peu changées pour toi. Depuis que tu as rencontré Benjy, tu n'arrives pas à te le sortir de la tête et de penser à ses grands yeux sombres comme deux grands lacs noirs d'infinies possibilités, à son sourire rayonnant, son rire joyeux et communicatif et sa voix grave et chaude qui te fais frissonner.
- Il y a autre chose dont tu veux me parler ? Quelque chose qui expliquerait ton farouche refus pour Corban ? demande alors ton amie avec sa douceur et sa timidité habituelle. Tu baisses les yeux sur ta propre tasse de thé et sur le gâteau auquel tu as a peine touché. - J'ai ... Tu hésites. Ce n'est pas quelque chose qui se confie facilement. Si quelqu'un l'apprenait ça allait barder pour toi. Mais c'était Milly. C'était ton amie depuis que vous étiez en âge de marcher et de parler. Tu avais toujours pu tout lui dire et elle savait garder les secrets. La preuve avec celui qu'elle ne voulait pas te confier. Et si elle ne voulait pas te le confier, c'était que ça concernait quelqu'un d'important pour elle. Elle ne disait rien quand ça concernait quelqu'un qu'elle aimait. Alors tu prends une grande respiration et tu te lances. J'ai rencontré quelqu'un après avoir fait un drôle de voyage en cheminée. Il est drôle. Et intelligent. Il a un regard ... Tu sembles rêveuse au souvenir du bel indien. Revenant à la réalité tu secoues doucement la tête l'air triste. Je ne le reverrais probablement jamais et ça semble stupide mais ... je ... enfin ce moment passé avec lui c'était ... tellement génial, tellement ... tellement vrai ! Que de m'imaginer mariée à un homme simplement à cause d'un contrat entre deux familles, ça me détruit, tu soupires doucement en regardant ton amie. |
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| Sujet: Re: La vie est d'une complexité hors norme • Milly Jeu 10 Mai 2018 - 20:24 | |
| Mildred n’était certainement pas une femme à s’outrager du manque de respect, ou des gaffes. Par sa candide naïveté, la jeune femme avait tendance à faire bien des bêtises que devait réparer son père, ou sa mère. L’héritière avait beau être intelligente, elle ne l’était pas plus que les autres, en fait, elle était simplement dans la moyenne et se complaisait dans sa propre ignorance. Elle savait combien il était mal vu de commettre des impairs dans leur monde, mais sa propre naissance en était un alors elle ne pouvait rien y faire. Dès qu’elle avait poussé son premier cri, le bébé qui allait s’appeler Mildred Orpha était marqué du sceau de la douceur et du sceau de paria. Elle était une paria parmi les sang-purs quand bien même elle était liée aux plus grands, elle était une paria parmi les sang-pur quand bien même elle avait des amis dans leurs rangs, elle était une paria parmi les sang-pur malgré son nom et son sang. Le sang Nott fut longtemps apprécié, longtemps convoité, mais avec elle, il semblait qu’il allait simplement s’éteindre dans la déchéance et la honte. Monsieur Lestrange n’avait pas jugé bon d’aller jusqu’au bout avec l’alliance, et Mildred tout comme Rabastan, avait accepté cela. Elle avait pleuré dans son coin, elle avait baissé la tête, et elle n’avait rien dit. Sans doute même avait-elle tempéré la colère de son père qui l’avait humilié en lui répondant qu’il n’allait rien pouvoir faire d’elle. Mais elle ne lui en voulait pas, elle comprenait ses terribles sentiments, et la jeune femme même y trouvait un certain sens. L’apparence dans leur monde, était aussi important que le lignage, et la petite Nott malheureusement, si elle n’était pas laide n’était pas non plus flamboyante avec son teint pâle et ses joues creusées. Elle n’utilisait plus depuis longtemps les faibles artifices qu’elle connaissait et laissait tout le monde s’amuser de la fleur fanée qu’elle était.
A son inverse, Ysée était belle, beaucoup plus caractérielle qu’elle, et elle était convoitée. Ce n’était pas surprenant qu’elle soit fiancée et elle devait le comprendre aussi. Mildred était bien trop gentille pour éprouver une once de jalousie pour elle, et se contentait de la soutenir dans sa certaine tristesse, bien qu’elle ne trouvât pas de quoi s’appesantir. Ysée allait pouvoir commencer réellement sa vie, alors qu’elle-même peinait à partir de Leeds. Qu’y pouvait-elle ? Rien. L’héritière avait l’impression que l’on n’était définitivement jamais satisfait de ce qu’on obtenait, et se trouvait parfois à pleurer en pensant qu’au lieux de se coucher seule, elle aurait pu se coucher à côté de Rabastan Lestrange, si Morpheus n’en avait pas décidé autrement. La jeune femme ne montra rien de ses terribles sentiments, et se contenta de hocher la tête tout en écoutant son amie. “Nous sommes nées femmes” répondit-elle gentiment comme s’il s’agissait de l’explication la plus raisonnable. Elle avait accepté depuis longtemps la naturelle supériorité des hommes et ne se trouvait guère plus révoltée par les inégalités de genre. Mildred au fond, n’était pas une féministe, elle se laissait porter par le flot de sa société patriarcale sans rien dire, et parfois, en défendant celle-ci. Ares avait pu se marier à la femme qu’il aimait parce qu’il était un garçon, et Lyssa en retour, avait eu bien de la chance de pouvoir se marier à lui. Il aurait pu en être de même avec elle par une formidable coïncidence, mais une fois encore, cela ne s’était pas produit. La jeune femme restait la célibataire que personne ne convoitait plus jamais.
Ysée se mit à hésiter comme si la paisible et innocente Mildred avait touché une corde interdite. Voyant son malaise, la Nott écarquilla les yeux de peur de la mettre mal-à-l’aise : “Oh tu n’es pas obligée de répondre, tu sais bien !”. Loin d’elle l’idée de la forcer à dévoiler ses démons bien qu’elle pensait que cela l’aiderait. Elle n’y pouvait rien, et ne comptait pas lui arracher la vérité de la bouche, car elle n’était pas une jeune femme dévorée par l’ardente curiosité qui saisissait beaucoup de monde. Si elle était avide d’en savoir plus, elle ne comptait pas forcer, ou l’arracher contre le gré de la personne, et acceptait de se voir réprimandée pour avoir osé poser une question. Cela avait souvent été le cas avec son père, alors désormais, Mildred se tenait tranquille, laissait les paroles des autres venir à elle pour ne pas avoir à les forcer. A Poudlard, cela allait de paire, la jeune héritière n’était pas celle qui posait les questions, elle était celle qui se cachait dans un coin en priant pour que l’on ne s’intéresse pas à elle, toujours proche de la porte pour pouvoir fuir à l’infirmerie si elle sentait un malaise venir. S’effondrer comme la poupée de chiffon qu’elle était la rendait toujours très triste, d’autant plus triste que ses camarades, de toute maison confondue, se moquaient avidement d’elle en la pointant cruellement du doigt. Mildred pourtant, n’avait jamais ressentie à leur égard de mauvais sentiments, elle se disait qu’effectivement, cela devait être amusant à voir, de l’extérieur. Son tempérament profondément sage, sincère et doux, l’empêchait d’éprouver une profonde haine pour les moldus, les nés-moldus ou les sang-mêlés. Cela ne l’empêchait pas d’être profondément choquée par la révélation d’Ysée. Si ce garçon avait eut un sang admirable, Mildred était prête à parier qu’elle n’en aurait pas fait toute une histoire, et elle aurait cité son nom. Or, la jeune femme devait se contenter d’une description physique vague qui dit ainsi, lui arracha pourtant un sourire. Elle trouvait cela mignon cette attirance naissante, se rappelait elle-même de son attitude face à Rabastan lorsque, quelques années plus tôt, elle avait comprit qu’elle était attirée par lui. “Il m’a l’air tout à fait sympathique” s’amusa-t-elle de la situation en portant sa tasse à ses lèvres. Elle but une gorgée et se délecta du goût en passant doucement sa langue sur ses lèvres, comme un enfant avide d’en avoir plus. “Tu n’es pas stupide” la corrigea la petite héritière d’un ton légèrement plus relevé, “c’est juste que… Ça change d’avoir quelqu’un de sympathique, je suppose ?”. Elle-même avait été - était toujours en réalité - amoureuse d’un homme qui ne montrait guère ses sentiments. Ils étaient élevés comme cela dans leurs familles, mais ni Ysée ni elle, n’étaient faite pour leur moule.
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| | | | Sujet: Re: La vie est d'une complexité hors norme • Milly Jeu 17 Mai 2018 - 19:03 | |
| "Nous sommes nées femmes". Cette phrase te donnerait envie de hurler, de prendre Milly et de la secouer, de lui dire que vous êtes plus que ça, plus que de simples femmes tout juste bonnes à être mariées et à faire des gosses pour continuer un héritage bien sombre. Mais tu ne fais rien. Parce qu'elle a plus ou moins raison. Le fait d'être nées femmes ne vous donnez le droit qu'à ça. Tu soupires sans faire de commentaire parce que ça ne servirait à rien de polémiquer sur ça. C'est comme ça que vous aviez été élevées aussi bien l'une que l'autre. La seule différence est que tu avais plus de chance que Milly d'arriver à cette fin là parce que tu étais en bonne santé ce qui n'était pas le cas de ton amie d'enfance. Et non, elle n'était pas obligée de lui raconter sa rencontrer avec Benjy ou cette fin d'après-midi fabuleuse passée avec lui à écouter de la musique, à parler et à rire sans aucune barrière ni aucun jugement, dans une bulle où le temps et l'espace n'existaient plus. Alors tu en parles, tu lui racontes, le sourire rêveur et le regard tourné vers ce moment fabuleux. Sympathique hein ? Tu souris doucement en buvant ton thé. - Oui j'avoue que ça change agréablement de la maison ... tu fais en hochant la tête. C'était un après-midi extraordinaire. J'avais l'impression d'être hors du temps. Je ne lui ai même pas demandé son nom. On a parlé de musique et de voyages. Je me suis sentie comme une fille ... normale pour une fois. Pas juste la fille des Selwyn, pas juste la sorcière de haute lignée, juste ... moi. Ysée. Tu secoues la tête et revient à la réalité. Il y a autre chose qui me ... perturbe. Tu n'oses pas lui en parler. Ca la blesserait. Mais bref je m'en accommoderais t'en fais pas.Parles moi de toi ... quoi de neuf dans ta vie ? tu t'enquiers. |
| | | Randolf Spudmore NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 416 | AVATARS / CRÉDITS : Alexander Skarsgard ▬ Squirrel | SANG : Mêlé, que voulez-vous d'autre ?
| Sujet: Re: La vie est d'une complexité hors norme • Milly Sam 19 Mai 2018 - 16:49 | |
| Mildred avait toujours été particulièrement soumise à son destin et aux autres. Elle acceptait son actuelle destinée même si elle ne lui plaisait pas. Il n'y avait pas grand chose qu'elle puisse faire pour faire changer les choses, de toute manière. Comme elle l'avait justement souligné à son amie, elles étaient des femmes et de fait, elles n'avaient aucun contrôle sur leurs vies. Trouvait-elle cela injuste ? Pas tant que cela. Les doctrines des Nott avaient été gravées profondément dans son crâne, si profondément qu'il ne lui venait pas à l'idée de les combattre. Elle n'était pas un soldat, et n'était en aucun cas animée d'un tempérament à se battre pour quelque chose. L'héritière attendait juste que cela vienne à elle, en se tournant les pouces, en se présentant aux réceptions, en jouant parfaitement son rôle. Sa vie oisive était alimentée par sa fortune conséquente dans laquelle elle pouvait piocher en attendant de trouver un époux pour lui donner sa dot. Mildred n'avait jamais été une élève particulièrement douée, de toute manière. Si ses résultats auraient été suffisants pour aller à l'Ecole Supérieure de Magie, elle aurait coulé une fois acceptée et ce n'était pas son souhait. Alors elle était là, dans ce salon de thé avec son amie, à remplir son rôle, surtout en public. La jeune femme se tenait droite, selon les us et coutumes, et se présentait sous son meilleur jour bien que peu voire pas maquillée du tout. Elle laissait le naturel faire son oeuvre, car il n'y avait rien de pire à ses yeux que les sombres artifices qui ornaient les visages des femmes. Elle croyait en l'amour naturel, celui qui s'obtient sans voile ni distance. Mildred avait réussi à être aimée d'un homme qui avait vu en elle ce qu'elle était réellement, et elle l'avait aimé en retour pour le naturel dont il faisait office avec elle. L'héritière se sentait finalement assez chanceuse d'avoir été ainsi aimée, si vivement mais si peu longtemps pourtant, par un homme. La jeune femme n'était certes pas encore mariée, et peut-être ne le sera-t-elle jamais, mais elle se savait chanceuse lorsqu'elle voyait la triste figure de Bellatrix et la morne figure de Rodolphus à ses côtés. Elle portait davantage attention lors des réceptions à l'annulaire de Rabastan qu'elle trouvait toujours sans bague annonçant un mariage - et ressentait dès lors un profond soulagement qu'elle ne se pardonnait pas. Mildred s'en voulait d'être ainsi soulagée de son célibat tout aussi prolongé que le sien, cela lui donnait espoir que quelques entretiens fassent ranimer leur union. Sans doute espérait-elle que son rêve ou un miracle se réalise. Ysée était plus combative qu'elle et bien que la jeune femme ne comprenne pas cet élan de ferveur, elle l'admirait de loin, puisqu'elle n'était pas capable de tant de passion. Elle le prouvait bien avec sa rencontre. La Selwyn se trouvait bouleversée par une rencontre étrange et Mildred pouvait entendre la fascination envers un étranger, qui était pourtant naturel et ne s'inclinait pas devant elle. Il y avait là quelque chose de nouveau, sans doute d'excitant, bien qu'elle sache qu'elle ne pourrait jamais se sentir attirée par quelqu'un de cette trempe. Il lui fallait un homme ayant les mêmes coutumes et les mêmes habitudes qu'elle pensait-elle tristement en attardant ses yeux sombres sur la rue pavée. Des gens de toute origine marchaient là sans qu'elle ne reconnaisse personne, et la petite héritière savait qu'il n'y avait pas là celui que son cœur avait choisi. Cet homme là restait reculé dans sa tour d'ivoire et demeurait inaccessible. "Non tu peux tout me dire, tu sais" lui répondit Mildred en dévoilant sa dentition à travers un sourire profondément bon, "on est là pour discuter, non ?". Pourtant, la petite Nott n'était pas la plus bavarde des amies desquelles on pouvait s'entourer. Elle avait tôt comprit par exemple, qu'en présence d'un homme, c'était lui qui faisait la conversation, et elle avait tôt comprit que les autres étaient toujours plus intéressants qu'elle. Elle, elle ne savait jamais de quoi discuter sans que cela ne soit étrange. "C'est toujours agréable de discuter avec quelqu'un qui ne sait pas qui on est" appuya-t-elle doucement pour la rassurer et retirer toute culpabilité - si tant est que l'on puisse être coupable d'apprécier la conversation d'un être qui était inférieur. A nouveau, la jeune femme lui demanda ce qu'il y avait de nouveau dans sa vie et Mildred soupira en se plongeant dans son thé. La grande nouveauté avait été d'apprendre que Wolfgang n'était pas un squelette entre quatre planche mais bien un homme de chair et de sang tenu reculé de leur société pour de terribles raisons. La jeune femme était toujours particulièrement retournée par cette révélation. Elle allait toutes les semaines se recueillir sur la tombe de son frère depuis sa sortie de Poudlard qui l'en avait tenu éloignée. La sépulture était d'ailleurs propre et joliment fleurie grâce à son bon soin. Mais elle n'avait pas le droit d'en parler et ne comptait pas le faire. Wolfgang avait toujours été la personne la plus chère à ses yeux avant son petit groupe d'amis. Si maintenant, Andromeda était de nouveau un électron de son monde, Ysée était encore trop profondément ancrée dans la société aristocratique pour qu'elle se laisse aller à des confidences de salons. "Je me suis installée avec un langue-de-plomb pour une collocation" l'informa-t-elle sans pourtant sourire, "c'est un homme de bon goût quoiqu'un peu étrange. Ils s'agit du fiancé de Daisy Blackstone, si tu en as entendu parler". Ce n'était pas là une information capitale, mais Mildred tenait à lui préciser qu'il n'y avait absolument rien entre eux. De toute manière, Augustus n'était jamais là, et ils entretenaient tous les deux, une relation bien étrange.
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