Bien...Mal... Ce ne sont que des mots || Feat. Amycus Carrow

Assise dans l’un des luxueux et confortables divans de la salle commune des Serpentard, Thaïs observait presque avec attention les flammes dansantes de la cheminée qui offraient un magnifique spectacle, presque apaisant. Ca l’était, d’une certaine part, parce tout pouvait être plus relaxant que les cours en ce jour, y compris le crépitement d’une cheminée qui est pourtant quelque chose de fort habituel. Après tout, la jeune sorcière en profitait souvent la nuit lorsqu’elle ne parvenait pas à trouver le sommeil. Sauf que ce n’était pas la nuit, on était juste en pleine fin de journée, alors que les cours s’étaient achevés pour certains et allaient s’achever pour d’autres. Mais Thaïs, elle avait trouvé cette journée éprouvante, fatigante, cassante. Pour que même l’infatigable brune anglo-espagnole des Serpentard soit aussi à plat et au bas de sa forme, il fallait déjà le faire. Peut-être que le pire là-dedans, c’était qu’elle ne savait même pas pourquoi elle était aussi soulée de cette journée. Elle s’était dit qu’un peu de repos en salle commune avant le repas lui fera le plus grand bien et comme la plupart des élèves préféraient profiter du bon temps dehors, il n’y aurait pas grand monde au sein des cachots. Pour une fois, Thaïs dit tant mieux, elle ne voulait pas se farcir une troupe complète qui aurait s’avérer un peu trop bruyante auprès d’elle. La jeune fille pensait même qu’elle risquait de bien s’endormir là où elle était, sentant un immense confort l’envahir. Sauf qu’à peine cinq secondes après cette réflexion intérieure, elle entendit entrer dans la pièce l’un de ses camarades qui n’était visiblement pas très douer pour jouer la carte de discrétion. Enfin, sauf quand il le voulait, à croire qu’à l’instant, il a bien voulu se faire remarquer. Thaïs se tourne alors sur le divan, prenant appuie sur ses genoux afin de faire face à l’intrus du moment.
"Dit donc Carrow, se faire petit ce n’est pas ton fort hein ?!"
Sentant aussitôt qu’elle allait bénéficier de sa compagnie, à en juger par sa réaction, elle se retourne et se rassit normalement, soupirant un peu.
" Moi qui espérait passer un moment tranquille…voilà que tu rappliques."
Son ton était calme, posé. Même si elle n’appréciait pas beaucoup Amycus, elle ne pouvait se plaindre d’être sa victime malgré ses idées bien différentes. Il ne s’était jamais attaqué à elle aux dernières nouvelles, alors, elle n’avait aucune raison de faire preuve d’animosité envers lui…pas encore.

La journée s’est avérée assez ennuyante. Comme d’habitude depuis six années dans ce maudit château, en fait. Pas un jour ne passe sans que je ne trouve les cours qui nous sont enseignés sans le moindre intérêt et cela, les professeurs l’ont très bien compris. Mais vont-ils vraiment me dire quelque chose ? Ou plutôt, vont-ils oser m’en faire la remarque ? Père est un haut placé du Ministère, tous les adultes le savent. Du coup, ils se retiennent. Qu’ils ferment leur clapet, ils devraient faire de même et nous épargner de leurs affreux discours. Métamorphose ce matin. Avec la directrice des Lions, une bonne femme qui ne mérite même pas que l’on s’intéresse à sa matière. En plus, elle n’est même pas de sang-pur. Avec un soupir, j’entre dans la Salle Commune avec Avery qui part en direction des dortoirs. « À plus tard mon vieux. » J’aperçois alors, sur l’un des canapés en face du feu, une Vert et Argent que je connais vaguement.

Cedeno.

Je m’approche de toi à pas de loups avant de te susurrer à l’oreille d’un air moqueur. « Alors, on se prélasse au coin du feu Cedeno ? » Après toutes ces années, non je ne te lâcherai pas le balais. Voyons, tu vaux bien mieux que ça l’espagnole, non ? Puis, il est drôle de te parler de sujets fâcheux, là où nos opinions ne sont pas les mêmes et appuyer comme un forcené. Peut-être qu’un jour, au final, finiras-tu par céder ? Qui sait ? Le futur nous réserve de belles surprises parfois… Surprenantes. J’éclate d’un rire bruyant avant de venir m’asseoir sur un des fauteuils à tes côtés, un sourire malsain perché aux lèvres. Je ne te connais pas beaucoup, et pourtant un jour j’ai vu en toi ce côté peste qui est ressorti aussi facilement qu’une bougie s’éteint, ce côté que tu n’assumes pas et qu’il me plaît de faire ressortir. Car tu es une Sang-Pure et tu possèdes toutes les aptitudes pour en devenir une parfaite. Tu as simplement été éduquée là où il ne fallait pas. Mais ne t’inquiète surtout pas, Maître Carrow est là pour rattraper la bourde. « Alors dis-moi, je te fais en regardant pensivement le feu, quelle est ta nouvelle victime ce mois-ci ? » Une question que je me plais à te poser, parce que je sais que cela t’insupporte et que je me doute également de la réponse. Mais aujourd’hui, crois-moi, je ne suis pas prêt à lâcher l’affaire…

Citation :: • Expression sorcière ▬ 2 dragées ▬