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| Choc au sommet || BASILIUS || | |
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Ministre Harold Minchum COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 317 | AVATARS / CRÉDITS : › Michael Fassbender | SANG : › Né-moldu
| Sujet: Choc au sommet || BASILIUS || Mer 10 Jan 2018 - 18:40 | |
| Alors que les vacances d’été approchaient et que les élèves et professeurs allaient enfin pouvoir se reposer, il s’agissait de tout l’inverse pour Harold Minchum. Le Ministre fraîchement élu venait de prendre ses fonctions il y avait à peine une semaine. Il prenait ses marques assez rapidement étant donné qu’il avait eu l’habitude de travailler à cet endroit avec Jenkins et ne perdait pas de temps, sachant exactement ce qu’il avait à faire. Le sorcier avait commencé par placer son ami Croupton à la tête du Département de la Justice Magique, façon de le remercier pour son soutien durant toutes ces années et avait revu en liste toutes les personnes susceptibles de changer de poste. Ainsi, il avait changé ses conseillers, les trouvant trop âgés et un peu mous, pour les remplacer par le jeune Malefoy qui lui semblait être de taille à le seconder et le conseiller en cas de besoin. Le Ministère avait besoin de renouvellement et c’était par là que le changement commençait. Cet homme au charisme indiscutable qui avait peu à peu gravi les échelons de la société malgré le type de son sang – car, et il était triste de le constater, pour beaucoup être né-moldu signifiait beaucoup – et pourtant Harold n’avait jamais eu honte de ses origines. Bien au contraire, c’était pour lui une fierté de montrer à nombre de gens que des sorciers aux ascendances moldues étaient capables de grandes choses. Il était un peu comme une preuve que les choses n’étaient pas aussi fermées que certaines communautés le pensaient.
Le politicien était installé tranquillement dans son fauteuil, dos à sa table et faisant face à la belle vue que lui offrait cette grande fenêtre. Il avait ainsi vue sur tout Londres. Les murs du grand bureau dans lequel il se trouvait étaient décorées des tableaux de ses prédécesseurs, comme pour lui rappeler les travaux effectués dans le passé et cette tâche qui lui était à présent conférée de se battre pour la paix. Un objectif essentiel pour lequel il allait y mettre tout son corps et tout son âme. Mais le sorcier n’était pas seul dans ce combat. Il lui fallait du soutien, car un parti avec une seule personne ne convainquait personne, et ce soutien il l’avait eu durant sa campagne. L’heure était aux remerciements afin de ne pas perdre ces voix importantes. C’est pourquoi le Ministre avait décidé de convoquer l’un de ses collaborateurs, non moins important pour le nom qu’il portait mais aussi pour le sérieux dont il faisait preuve dans son travail. Cet homme n’était autre que Basilius Carrow, un commercial dont le nom se baladait comme une traînée de poudre de cheminette au sein de son Département. L’offre qu’il avait à lui faire allait sans doute lui faire grand plaisir, Harold ayant deviné rapidement que cet homme ne voulait pas rester inactif à un simple statut d’employé. Et tandis qu’il réfléchissait, Minchum entendit des coups discrets à la porte. « Entrez. » La porte s’ouvrit dans un grincement avant de se refermer. D’un coup de jambe, Harold fit se retourner son fauteuil et accueillit le commercial en un sourire. Un homme chaleureux, monsieur le Ministre. Le sorcier se leva et se pencha au-dessus de son bureau pour serrer la main du Sang-Pur, aplatissant sa cravate sur son torse de l’autre. « Monsieur Carrow. Je vous en prie, asseyez-vous » déclara solennellement Minchum en lui indiquant une place à prendre. Une fois que l’ex-Gryffondor se fut installé, il entremêla ses doigts et posa ses coudes sur la table, plongeant son regard dans celui de celui qui travaillait dorénavant pour lui, une aura d’autorité émanant de sa personne. « Dites-moi, fit-il finalement, cela fait seize ans que vous travaillez pour le Ministère, est-ce bien exact ? » Bien sûr que ça l’était. Harold avait pris le temps d’étudier le dossier du commercial avant de le promettre à n’importe quel poste. Il n’était pas Ministre pour rien. - Citation :
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| | | | Sujet: Re: Choc au sommet || BASILIUS || Jeu 11 Jan 2018 - 19:17 | |
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Depuis qu'un nouveau Ministre était en fonction, le Ministère semblait retrouver un jour nouveau. Si Basilius en général, réfutait le changement quel qu'il soit, il accueillait celui-ci avec une réelle fierté. Et pour cause, c'était son candidat, un homme qu'il avait ouvertement soutenu pendant la campagne, qui avait été élu. Grande journée cela avait été pour lui. Il était presque plus satisfait d'avoir misé sur la bonne personne plutôt que de sa véritable élection. Carrow détestait l'ancienne Ministre, et après l'attaque au Musée, cela avait été bien pire. Son incompétence avait été à la hauteur de la situation : dramatique. Ces longs mois passés sans réellement pouvoir se tenir droit tel qu'il le faisait toujours, lui laissait un goût amer dans la bouche, comme celui du sang qui l'avait envahit cette nuit-là. Cette attaque avait laissé ses traces sur tous les blessés et survivants, tout comme sur les proches des victimes, d'ailleurs. Alors savoir que Jenkins avait été dégagé, était une victoire personnelle pour le bureaucrate. Ce jour-là, Basil marchait d'un pas pressé, des dossiers sous le bras, alors qu'il appuyait frénétiquement sur le bouton de l'ascenseur pour qu'il arrive vers lui, en priant silencieusement pour ne pas s'y retrouver bloquer tout seul. Une fois que l'engin fut arrivé, et qu'il l'eut amené à bon port, il le quitta bien rapidement en s'autorisant un soupir discret car il était bien soulagé de n'avoir eut ce jour-là, aucun problème. Il arriva à son bureau, salua ses collègues, glissa les papiers sur le bureau d'Andromeda et après l'avoir salué, lui dit : « Il faudrait que vous me les classiez dans l'ordre chronologique, du plus urgent au moins urgent, et précisez avec un mémo le montant de la transaction voulue par notre Ministère et celle proposée par chaque contact, s'il vous plaît ». Basil lui accorda un sourire, car il était véritablement content du travail de la jeune femme pour lui, et il ne se passait pas un jour sans qu'il ne pense qu'il avait eu ce jour-là, une bien belle idée. Embaucher une ancienne Black reniée de sa famille avait été un pari, qui n'avait fait que gonfler un égo déjà surdimensionné. Ces dossiers étaient énormes, et Andromeda allait sûrement les classer vite, mais allait devoir les lire de A à Z pour être sûre de ne pas se tromper dans les chiffres. S'il vérifiait au début son travail, il n'en avait aujourd'hui plus besoin et lui accordait une confiance exceptionnelle pour une simple secrétaire. Une fois assit dans son bureau, Basil promena ses yeux sur les archives: toutes ces affaires, c'était lui qui les avait conclu et qui avaient pour chacune rapporté un joli paquet de gallion au Ministère de la Magie. Il se détourna et se saisit du premier dossier de la pile à sa droite – Andromeda savait même quelle était la meilleure place pour que tout soit opérationnel et cela le mettait d'une humeur rayonnante – et il l'ouvrit, pour découvrir qu'il s'agissait du dossier qu'un collègue lui avait refilé la semaine d'avant, sur un contrat sur l'essence de dictame, quelque chose de mineur qu'il ne désirait pas traiter. Mais ce qui faisait de lui le meilleur commercial du Ministère, s'expliquait non seulement par le fait qu'il gagnait toujours, mais aussi par le fait qu'il ne refusait jamais rien. Basil s'abrutissait de travail comme une mule et rien ne le fera dévier de sa petite habitude. Pourtant, alors qu'il lisait attentivement toutes les lettres échangées entre son collègue et son futur interlocuteur, une note de service lui parvint, lui indiquant une entrevue immédiate avec le Ministre. Il n'en fallut guère plus pour qu'il se lève comme un oiseau hyperactif et sorte de son bureau en vitesse. Andromeda fit mine d'engager la discussion avec lui mais par un geste, il lui précisa qu'il n'avait pas le temps. Trente secondes plus tard, il était dans l'ascenseur. Son pas habituellement cadencé se faisait plus pressant, car Basilius faisait volontiers attendre tout le monde sauf le Ministre lui-même. Il ne savait pas très bien pourquoi il le convoquait, même si, dans ses rêves les plus fous, il le convoquait pour une promotion. Il travaillait dur, Carrow pour l'obtenir. Des années de travail, une troisième langue apprise cette année, des dossiers clôturés à la pelle, aucune vacances sauf si elles étaient imposés... On ne pouvait pas dire de lui qu'il était un homme qui ne travaillait pas, c'était le moins que l'on puisse dire. On le dirigea bien facilement vers son bureau et il s'arrêta devant la porte, se composa un masque tout à fait neutre, et frappa trois coups discrets avant qu'on ne l'autorise à entrer. Harold Minchum était un homme exceptionnel, selon Basilius. Né-moldu, il avait véritablement réussit davantage sa vie que tous ces sang-purs qui étaient nés avec une cuiller en argent dans leur bouche. « Monsieur le Ministre » répondit poliment le diplomate qui ne ressentait aucune gêne à l'idée de converser paisiblement avec son dirigeant. Il avait rencontré tellement de monde, foulé tellement de lieux politiques qu'il ne pouvait décemment pas voir d'un mauvais œil la discussion qu'ils allaient avoir. Basil lui serra poliment la main et s'assit sur la chaise qu'on lui indiqua bien gentimment, le dos droit, le regard sûr et les traits inexpressifs. « C'est en effet cela, je suis entré au Ministère de la Magie à vingt ans, après avoir été diplômé de l’école Supérieure de Magie » acquiesça-t-il sans guère s'épancher sur ses excellents résultats qui méritaient pourtant d'être évoqués. Comme toujours avec un homme qui avait sur le papier, plus d'autorité que lui, il attendit qu'il continue car c'était ici le Ministre qui menait leur valse et non pas lui.
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| | | Ministre Harold Minchum COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 317 | AVATARS / CRÉDITS : › Michael Fassbender | SANG : › Né-moldu
| Sujet: Re: Choc au sommet || BASILIUS || Sam 13 Jan 2018 - 16:01 | |
| Le Ministre hocha pensivement la tête suite à sa réponse. Pour avoir étudié son dossier avant de lui confier n’importe quelle responsabilité, il avait été plutôt satisfait de voir un CV long comme son bras et de constater que l’homme parlait plusieurs langues à l’instar d’Harold. Ce dernier considérait qu’il était essentiel de savoir parler plusieurs dialectes car cela permettait une meilleure communication entre les diplomates des différents pays. Dans cette période de guerre, nul continent n’était à l’abri de ce Mage Noir en puissance. Il fallait qu’ils soient tous soudés et le Ministre Minchum tenait à ce qu’il y ait une plus grande cohésion à travers le monde mais évidemment que la Grande-Bretagne fasse bonne figure et soit la meneuse de ce combat. Après tout, Poudlard était l’école de magie la plus réputée de la planète, il était normal que leur pays soit au sommet. Monsieur Carrow n’était pas ambassadeur de Grande-Bretagne, mais il appartenait tout de même au Département de la Coopération Magique internationale, département qui pouvait représenter au mieux leur pays. Harold feuilleta un moment le dossier du bureaucrate devant ses yeux avant de reporter son attention sur lui. « Une carrière sans faute, une attitude exemplaire. Vous avez de quoi être fier, monsieur Carrow. Il resta un moment sans parler puis, un air calme et détendu sur le visage, se mit au fond de son fauteuil en posant ses coudes sur les accoudoirs, ses doigts entremêlés devant son torse. Voyez-vous, dans ce monde qu’est la politique il est important de n’omettre personne. Dont ceux qui ont été d’un soutien sans faille. Le Ministre avait ses yeux plantés dans ceux de son interlocuteur, guettant sa réaction qui restait de marbre. C’est pourquoi, fit-il après un long moment de silence, après avoir radié le directeur de l’Organisation Internationale du Commerce Magique pour disons… manque d’efficacité, je vous propose ce poste. » Peu d’hommes étaient assez fous pour oser refuser cette offre surtout provenant du Ministre lui-même. De plus, Minchum savait qu’un homme comme Basilius Carrow était quelqu’un de sérieux et de responsable, ainsi lui confierait-il ce poste en toute tranquillité. « Bien entendu, vous n’êtes pas obligés d’accepter… » Il laissa sa phrase en suspens, un petit sourire au coin des lèvres signifiant bien évidemment qu’il savait quelle allait être la décision du bureaucrate.
Le politicien savait reconnaître les hommes de valeur. Son interlocuteur, sans aucun doute, en était un. Sans compter ce jeu de flatteries habituelles cachant toute son hypocrisie au sein du monde politique, Harold le pensait réellement. Et l’ancien Poufsouffle était plutôt fier d’avoir un membre tel que lui dans ce Ministère qui, à n’en pas douter, rengorgeait déjà de petits virus qui n’allaient pas tarder à contaminer l’ensemble du bâtiment s’ils n’agissaient pas. Il fallait qu’il s’entretienne avec Bartemius afin de prendre les mesures nécessaires qui avaient été ses arguments de campagne. Harold ne voulait pas être considéré comme un Ministre passif comme Jenkins – avec tout le respect qu’il avait pour elle – mais voulait prouver à la population qu’un gouvernement compétant mettant en priorité les intérêts du peuple pouvait faire bouger les choses et était capable de vaincre les préjugés du sang et de la race pure. - Citation :
- • 500 mots ▬ 2 dragées ▬
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| | | | Sujet: Re: Choc au sommet || BASILIUS || Sam 13 Jan 2018 - 23:27 | |
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Basilius était un homme avec un égo, disons-le surdimensionné. S'il concédait volontiers qu'il avait des supérieurs hiérarchiques qui donnaient des ordres auxquels il devait se plier sans rechigner, il se disait silencieusement qu'il était bien plus efficace qu'eux. Cet aspect « moi je » avait toujours été un trait dominant de sa personnalité, que peu de personne pourtant soupçonnaient. C'est que Carrow savait cacher cela sous une politesse bien sincère la plupart du temps. Il savait jouer la comédie, il savait feindre les plus violents sentiments, et sans doute aurait-il fait un bon artiste. Mais se considérait-il meilleur que le Ministre lui-même ? A ses yeux d'adulte ancien enfant nourrit à la cuiller d'or, Minchum était comme tout le monde, avec un parcours exceptionnel certes, mais néanmoins pas moins reluisant que certains autres. Basil était fier de sa carrière, fier de ses résultats à l'école comme au Ministère, fier de ses capacités. C'était un homme fier, un vrai Gryffondor comme on en fait pas deux. Être convoqué dans le bureau du Ministre démontrait bien qui il était pour le Ministère. Un homme un important et sur qui il fallait compter. Pour autant, il n'eut aucune réaction physique à la remarque de Harold sur sa carrière sans faute. Il se contenta de hocher la tête comme si ce n'était pas exceptionnel, alors qu'une lumière dansait au fond de ses pupilles. C'était le meilleur commercial du Royaume-Uni, à n'en point douter. Lorsqu'enfin le Ministre aborda l'idée du soutient sans faille, Basil eut un léger rictus satisfait. Lui, comme plusieurs autres membres importants du Ministère, avaient donné ce fauteuil et ces responsabilités à cet homme. Il l'avait gagné grâce à eux et au fond, ils étaient tout autant Ministre que lui. Croupton, Carrow, les autres... Tous les mêmes, des ambitieux assoiffés de pouvoirs qui savaient que tendre une carotte à un cheval revenait à gagner son amitié. Le sang-pur le laissa paisiblement finir tout ce qu'il avait à dire. Il croisa d'un air calme ses mains sur ses jambes, et ce fut le seul mouvement qu'il s'autorisa avant de parler. Ses yeux noirs restaient bloqués sur le visage rayonnant du nouveau Ministre de la Magie. « C'est une proposition généreuse » souligna-t-il de prime abord, comme s'il n'était pas intéressé par l'offre. Minchum pourtant, connaissait déjà sa réponse. « Je ne peux la refuser » accepta-t-il sans détour, sans pourtant marquer aucun signe de contentement particulier. Il s'agissait pourtant d'une consécration, pour lui. Il touchait à ce but qu'il poursuivait depuis ses vingt ans. Seize années passées à courir après ce titre pour se le voir voler à chaque fois par quelqu'un ayant plus d'expérience mais pas autant de talent. « Me faîtes-vous confiance pour réformer le Service du Commerce International, Monsieur le Ministre ? » lui demanda-t-il paisiblement, parce que Basil avait une idée très claire de la manière dont devaient travailler tous les employés commerciaux et anciens collègues désormais du commercial trentenaire. Des choses ne fonctionnaient pas et malgré toutes les mauvaises langues, il était encore un jeune élément, dans le bureau qui recrutait bien peu. Basil voulait du sang-neuf, des commerciaux plus incisifs, plus percutants et plus ambitieux. Il leur fallait une réelle volonté d’œuvrer pour le Ministère et la moitié d'entre-eux ne faisaient cela que pour l'énorme salaire que leur donnait le Gouvernement. Cette attitude ne lui plaisait pas, et s'il en avait la possibilité, il comptait bien l'effacer.
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| | | Ministre Harold Minchum COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 317 | AVATARS / CRÉDITS : › Michael Fassbender | SANG : › Né-moldu
| Sujet: Re: Choc au sommet || BASILIUS || Dim 14 Jan 2018 - 17:21 | |
| Lorsque le bureaucrate lui donna sa réponse positive – même s’il s’en doutait déjà – le Ministre eut un petit sourire satisfait. Monsieur Carrow possédait du mérite, c’était clair. Tout mérite était récompensé et Harold comptait bien remercier chaque personne qui l’avait soutenu durant sa campagne. En tant qu’homme politique ayant le poste le plus haut, garder les bonnes relations, les bons contacts et les bonnes personnes – par pur intérêt évidemment – était extrêmement important. Non pas qu’il ne portait pas le commercial tout juste promu dans son cœur, simplement qu’il ne le considérait pas comme une personne en qui il avait foi et en qui, véritablement, il voulait avoir à ses côtés, mais en-dehors de ses capacités de travail et ses résultats excellents, le nouveau directeur avait un nom dont la réputation allait au-delà des frontières britanniques. Le nommer à ce poste ne faisait que sublimer leur pays. Tout n’était qu’une question de stratégie et Harold avait appris à se servir des personnes pour l’intérêt de la Grande-Bretagne même si, au début de sa carrière, utiliser ses employés comme de simples objets ne lui avait pas plu. C’était à présent une question d’habitude. Bien entendu, il fallait tout de même que le potentiel soit là. Voilà où était toute l’ambiguïté. Monsieur Malefoy par exemple, même provenant d’une famille dont la notoriété publique était indiscutable, n’aurait pas pu accéder à ce poste si le Ministre n’avait pas décelé en lui les qualités qu’il recherchait pour un secrétaire. Mais Minchum avait toujours su se débrouiller pour choisir les bonnes personnes et ainsi attirer le plus de monde possible. Une espèce de jeu dangereux dans lequel il allait finir par tomber s’il ne faisait pas assez attention… « Je vous écoute, fit-il simplement, parlez-en moi davantage. » Ils rentraient là dans une discussion des plus complexes. Réformer un Service n’était pas quelque chose de facile malheureusement, et les nouvelles juridictions mettaient longtemps à se mettre en place. Si les idées de monsieur Carrow étaient intéressantes et jouables, Harold allait faire de son possible pour qu’elles soient appliquées le plus tôt possible.
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| | | | Sujet: Re: Choc au sommet || BASILIUS || Dim 14 Jan 2018 - 21:33 | |
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Basilius n'était pas un Carrow pour rien. S'il était profondément (et malheureusement) soumit à son géniteur à cause de la pression psychologique qu'il avait toujours exercé sur lui, il restait un homme qui aimait diriger les choses, tenir les rênes d'un cheval fou pour le faire galoper droit. Il était profondément exigeant envers lui même et en conséquence, ne comprenait pas comment les autres ne pouvaient pas l'être avec eux-même. Le diplomate n'aimait pas le travail mal fait, ou bâclé, il aimait le rangement, parce que son côté maniaque ne pouvait tolérer quelque chose d'autre. C'était pour cela qu'il appréciait tant le travail Andromeda. Si auparavant, il ne pouvait réellement ranger ses affaires correctement à cause de la montagne de travail qu'il avait, il pouvait désormais se reposer sur elle et sur son poste d'assistante. Pourtant, il veillait aussi à la former correctement aux bases de l'enseignement du commerce. Ce n'était pas pour rien qu'il lui demandait d'analyser les offres, de les classer, de les juger. Il comptait bien faire d'elle un membre du Service à part entière, et ne voulait surtout pas qu'elle reste au poste d'assistante toute sa vie. Il tenait à cette idée de progression sociale et professionnelle. Aussi, sa propre évolution était une concécration. Minchum sembla particulièrement intéressé par ses mots, et Basil se pencha un peu en avant pour se faire davantage entendre du nouveau Ministre de la Magie. « Il y a des choses qui ne fonctionnement pas, dans le service du commerce et cela me dérange » introduisit-il astucieusement. Beaucoup trop de choses, d'ailleurs. Il avait bien essayé de faire des rapports, mais son chef précédent veillait à ne pas faire cas de ses observations, comme si d'une manière ou d'une autre, cela allait lui coûter son poste. « J'ai bien essayé d'en parler au précédent directeur, mais disons-le, il avait d'autres chats à fouetter » continua-t-il de manière paisible. Basil estimait qu'il vendait là son programme pour la suite, comme s'il y avait, d'une manière ou d'une autre, réfléchit (ce qui n'était pas faux, au fond). Il devait montrer à cet homme qu'il était fait pour le poste, né pour diriger ce service et qu'il possédait une poigne qui allait faire regretter à quiconque d'être né s'il osait faire un pas de travers. « Le Service est lent, parce qu'on ne compte que sur de vieux commerciaux sans engager du sang-neuf. Il faut motiver tout le monde, assigner les dossiers selon les préférences et les talents de chacun. J'aimerais davantage d'assistants, parce que force est de constater que, si la plupart des commerciaux sont capables de négocier, ils ne sont pas capables de noter correctement un rendez-vous dans leur agenda » commença-t-il avec détermination. « Par ailleurs, j'aimerais qu'il soit possible de faire des bilans de chaque collaborateur et qu'en fonction de cela, on le réassigne éventuellement ailleurs. Nous n'avons pas besoin de personnes ayant les diplômes et ne sachant pas négocier. Je préfère encore avoir quelqu'un tout juste sortit de Poudlard, mais capable de proposer et d'évaluer un accord ». Basil était très clair sur sa vision des choses concernant le commerce. Sa liste de revendications était beaucoup trop longue pour qu'il la développe totalement à cette réunion improvisée. D'autant plus qu'il ne savait pas si le Ministre devait voir quelqu'un d'autre après. Basil était un homme intraitable, et cela le rendait sans doute invivable. Ce n'était pas pour rien qu'il était un coureur de jupons. Il tenait à sa liberté et le nommer ainsi comme Directeur, lui permettait assurément de l'être.
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| | | Ministre Harold Minchum COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 317 | AVATARS / CRÉDITS : › Michael Fassbender | SANG : › Né-moldu
| Sujet: Re: Choc au sommet || BASILIUS || Dim 14 Jan 2018 - 22:57 | |
| Lorsque Minchum travaillait seulement en tant que collaborateur de la Ministre, il avait déjà trouvé que quelques couacs planaient au sein du Ministère. Des problèmes jamais résolus, tout le temps reporté au lendemain puis au surlendemain, comme cette histoire d’ascenseurs se bloquant sans cesse. Nombre d’employés avaient été embêtés par ce souci et ce n’était pas la première fois que cela arrivait. Entre les incompétents et ceux qui étaient à des hauts postes sans vraiment savoir pourquoi ils étaient là, personnes en plus qui n’étaient jamais destituées… Harold avait bien voulu en glisser quelques mots à Jenkins lorsque cette dernière était en fonction, mais il n’avait été ni son secrétaire, encore moins son conseiller, aussi s’était abstenu. Mais au sein de ses années de présidence, le nouveau Ministre voulait faire un grand filtrage et de grandes réformes. Le Ministère, la plus grande instance de Grande-Bretagne, s’était trop reposée sur ses lauriers et s’était dotée de sorciers parfois non qualifiés pour le travail qu’on leur demandait d’effectuer. Harold écoutait avec grande attention la proposition du directeur, son index sur les lèvres, un coude posé sur l’accoudoir et faisait discrètement tourner de droite à gauche son grand fauteuil. L’idée était bigrement intéressante et le Ministre était plutôt satisfait d’avoir placé un tel homme à ce poste et était plutôt d’accord avec ce qu’il proposait. Ce Département n’était pas le seul qui manquait de sang neuf. Excepté le Bureau des Aurors qui, régulièrement, recevait de la demande, les départements disons plus commerciaux ou administratifs voyaient des vieux sorciers s’entasser, sans énergie pour relancer la grosse machine qu’était le Ministère. « Je vois, commenta simplement l’ancien jaune paisiblement, le regard dans le vide. peut-être également instaurer des périodes d’essai. Certains nouveaux venus réservent parfois de mauvaises surprises. » Il planta alors son regard dans celui du bureaucrate et esquissa un geste de la main pour lui donner son accord. « Vous avez mon accord, monsieur Carrow. Je vous fais confiance. Informez-moi des avancées de cette réforme. Le Magenmagot doit être tenu au courant si de nouveaux décrets doivent sortir. » Il était important qu’une plus grande communication soit instaurée au sein du Ministère. Une meilleure liaison entre les Départements assurait une plus grande force et une meilleure unité.
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| | | | Sujet: Re: Choc au sommet || BASILIUS || Mer 17 Jan 2018 - 21:08 | |
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Basil avait toujours veillé à produire un excellent travail. A l'école de sorcellerie Poudlard, à l'école supérieure de magie puis au Ministère. Il avait grimpé les échelons comme un grand bien qu'il eut, au départ, recourt à l'aide de son père pour ne pas avoir à effectuer une période d'essais que les anciens Chefs appelaient simplement stage. Il avait été de suite engagé, sous l'excuse de ses résultats excellents. En soit, il avait été le meilleur élève de sa promotion, mais aucun auparavant, n'avait eu de telles faveurs. Car bien entendu, les enfants de sang-pur évitaient le commerce pour se diriger plutôt dans des départements davantage politiques, tel que le département de la Justice Magique, dans lequel il n'avait jamais voulu entrer. Si le désormais directeur de l'Organisation Internationale du Commerce Magique essayait de retirer le plus possible sa cape de famille sacrée, il n'était pas contre un coup de pouce professionnellement, de temps en temps. Mais cela faisait maintenant vingt ans qu'il n'avait plus rien demandé à son père sur ce sujet-ci. Il ne lui parlait guère, même si les rares fois où il s'autorisait un mot envers son paternel, c'était pour parler affaires. Il arrivait – rarement, fort heureusement – que leurs départements soient liés, et maintenant qu'il était Chef, il craignait un peu d'avoir à faire à Ollender Carrow plus souvent. Basil tenta d'expliquer clairement la véritable révolution qu'il entendait mettre en marche dans son étage. Il était déterminé à ce que tout marche parfaitement bien, que tout le monde en somme, travaille comme lui travaillait. Il ne pouvait pas l'exiger, car il comprenait qu'il exagérait peut-être un peu, mais il attendait plus de ceux qui étaient maintenant à son service. Travailler plus vite, plus longtemps, plus efficacement, telle était sa maxime. Il acquiesça vivement à l'idée de son supérieur. « Je suis d'accord, bien entendu. Je pense qu'il est utile que l'on identifie mieux les profils dont nous avons besoin. J'entends accroître l'influence du Service du Commerce. Il nous faut des profils plus ciblés, plus diversifiés, spécialisés » expliqua-t-il sommairement. Basilius ne pensait pas que faire une dissertation sur le sujet intéresserait le Ministre de la Magie. « Je parle en connaissance de cause, bien entendu. En tant que commercial, je m'occupais autant de l'Allemagne que de l'Espagne, étant pourtant davantage spécialisé dans la langue de Goethe que celle de Lorca. Avoir quelqu'un qui s'occupe de deux secteurs n'est pas envisageable selon moi. Une personne par secteur, ou aucun secteur, c'est encore mieux » fit-il, intransigeant dans ses positions qu'il avait apprit à construire au fil des ans. En vingt ans, il avait pu se faire une idée plutôt claire de la manière dont il désirait que fonctionne son Département. Basil acquiesça d'abord silencieusement à ce que lui dit son supérieur. « Vous serez le premier au courant, Monsieur le Ministre » lui dit Basil qui décida de se lever dans l'optique de prendre congé d'un homme qui avait sans doute mieux à faire que bavasser avec un employé. Il tint sa cravate du plat de sa main en se levant pour qu'elle ne bouge pas, et tendit sa main à Harold Minchum avant d'ajouter : « Oh, par ailleurs, j'espère qu'avec vous, les ascenseurs marcheront mieux, il m'est arrivé d'y rester bloquer quelques heures... ».
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| | | Ministre Harold Minchum COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 317 | AVATARS / CRÉDITS : › Michael Fassbender | SANG : › Né-moldu
| Sujet: Re: Choc au sommet || BASILIUS || Jeu 18 Jan 2018 - 21:47 | |
| Le Ministre écouta attentivement ce que le tout nouveau chef de l’organisation internationale du commerce magique. Et sa proposition était loin d’être demeurée, bien au contraire. Les mesures qu’il comptait prendre étaient toutes réfléchies, et Harold ne pouvait qu’être d’accord avec un homme aussi compétant que monsieur Carrow. Il regrettait de moins en moins son choix, et il sentait que les changements que Basil allait apporter n’allaient être que bénéfiques au rayonnement de la Grande-Bretagne à travers le monde magique. C’était bien ce dont ils avaient besoin en ce moment. Son pays ne devait pas être vu comme une puissance faible mais bien comme un territoire qui se battait sans relâche pour ses convictions et ses valeurs. Harold était persuadé qu’en ayant une telle image, les communautés sorcières étrangères allaient lui apporter un soutien financier ou même de la main d’œuvre pour assurer une bonne sécurité. Car si le danger commençait à se répandre, c’était surtout au Royaume-Uni que se trouvait le noyau. Éradiquer le mal à la racine tout en protégeant la population de ses plantes néfastes, tel était le but du nouveau Ministre en fonction. Et il ne voulait pas faire les choses à la légère. Le Commerce International ne devait pas être délaissé, mais lui devant se concentrer sur le côté sécurité, il était content de pouvoir se reposer sur quelqu’un comme Basil. « Effectivement. Simple recommandation, faites attention à ne pas surpeupler le Département du Commerce. » Le Ministre lui intima ensuite de le tenir au courant de ses avancées. Même si les idées du commercial étaient bonnes, il fallait qu’il étudie cela en profondeur une fois qu’il y aurait un peu plus de résultats.
Minchum se leva alors en même temps que son employé et lui serra chaleureusement la main, souriant à sa remarque. « Rassurez-vous. Cela ne sera plus que de l’histoire ancienne. Bonne journée, monsieur Carrow. » Le bureaucrate s’en alla alors, laissant notre Ministre dans toute sa paperasse qu’il n’avait pas fini de relire. - Citation :
- • Clore un Sujet ▬ 2 dragées ▬
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