Sujet: Journal intime d'un traître Dim 21 Jan 2018 - 19:20
NAISSANCE
14 février 19858
Un souffle, un cri, des pleurs, et te voilà sorti Tout petit, si petit, frêle face à la vie Ton destin n'est pas grand alors que ton nom l'est Mais un choix tu prendras, cela sera ton souhait.
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Sujet: Re: Journal intime d'un traître Mer 24 Jan 2018 - 0:00
« Chérie ! Je dépose ce carton là ! » déclama Darius à l’adresse de sa femme, Luzia. Voilà à présent quelques années qu’ils s’étaient mariés, et aujourd’hui ils emménageaient dans leur nouvel appartement dans une banlieue reculée de Londres. Il ne fallait pas qu’ils soient trop loin du Chemin de Traverse, là où tous deux travaillaient. On pouvait dire que l’ancien Serdaigle avait bien réussi sa vie. ASPIC avec la mention Optimale, il avait ouvert sa boutique qui marchait du tonnerre, était heureux, amoureux, en bonne santé, sans difficulté financière. En bref, tout allait bien pour lui. Quelques années en arrières, il s’était même réconcilié avec son amie d’enfance, Mildred. Un événement inespéré pour l’homme qui, durant tout Poudlard, s’était fait rejeter par l’héritière Nott depuis que les Abott avaient quitté le cercle restreint des Sang-Purs.
Le sorcier déballa un peu le carton qu’il avait tenu précédemment dans ses bras. Il s’agissait de ses affaires personnelles, ou plutôt des affaires qui appartenaient à présent à son passé. Ce passionné des livres s’était juré une chose : ne jamais jeter ses anciennes possessions. Il considérait que toutes ces choses faisaient partie intégrante de lui et qu’il n’avait pas à s’en débarrasser. Minutieusement, il sortit un par un les bibelots qui avaient ponctué sa vie jusqu’à tomber sur un carnet au cuir de dragon marron. Darius resta un moment interdit face à cet objet, surpris de le retrouver dans un tel endroit. Le sorcier savait très bien de quoi il s’agissait, seulement ses doigts fébriles étaient tout hésitants à l’ouvrir. Vérifiant que sa femme s’occupait d’autre-chose, il s’assit sur une chaise et l’ouvrit à la première page. L’écriture était enfantine, pleine de fautes d’orthographes, mais le vocabulaire employé n’était pas celui d’un enfant de six ans. Tout son passé lui ressurgissait soudainement en pleine face, et Darius se sentit envahir par des sentiments provenant d’une époque où il fréquentait encore les Sang-Purs…