Sujet: La Trahison ft Moran + libre Sam 17 Fév 2018 - 10:06
La Trahison
••••
Sourcils froncés tu le regardes de loin discuter avec d'autres. D'autres que vous. Des différents. Des inférieurs. Tu croises les bras, frustrée. Qu'est ce qu'il fabrique ? Ce n'est pas la première fois que tu remarques ses changements. Il s'écarte. Il s'éloigne. Tu as l'impression qu'il cherche à s'émanciper de votre groupe. De tout ce que vous représentez. Presque dissimulée dans les ombres du couloir, assez loin pour qu'il ne te repère pas tu observes. Ca monte doucement en toi comme un vent violent destiné à devenir un cyclone. Doutes. Agacement. Colère. Sentiment de trahison. Tu prends une grande inspiration destinée à te calmer. Ca ne sert à rien de sauter aux conclusions hâtives. Mieux vaut voir en personne. Peut-être qu'il prépare un truc en secret. Tournant les talons, tu finis de descendre les escaliers jusqu'à la Salle Commune des Serpentard. Dans tes pensées, tu ne remarques même pas la manière dont s'écarte les autres sur ton chemin, les petits du moins mais parfois, même les plus âgés préfèrent ne pas se retrouver face à toi. Ouais t'es pas un angelot.
Tu essayes de te concentrer sur ta lecture, les Conquêtes et Reconquêtes des Familles Sorcières égyptiennes, arabes et espagnoles, mais rien à faire, ça tourne dans ta tête. Alors quand il entre dans la salle commune et qu'il se dirige vers toi, tu fermes le bouquin dans l'intention de discuter avec lui. Tu n'as aucunement l'intention de laisser ça ingéré. Tu le connais depuis des années, il était plus âgé, il t'as pris sous son aile, toi qui a onze ans n'était encore qu'une enfant encore un peu fragilisée par la mort de ses parents, quelques mois auparavant et son changement brutal de pays. Il t'a aidé à te reconstruire. A monter les barrières. Il a été de ceux qui ont participé à faire de toi la fille forte que tu es aujourd'hui. Tu ne peux pas envisager de laisser cette amitié - peut-être un peu bizarre mais réelle - entre vous, se briser pour un simple malentendu. Parce que ça ne peut-être qu'un malentendu n'est ce pas ? Il ne peut pas réellement être un traître à son sang ... - Moran, il faut ... tu commences. Mais tu ne fini pas ta phrase. Tu ne la finira jamais. Parce qu'une autre intervention va provoquer un tournant pour le moins inattendu et très désagréable entre vous.
••••
by Wiise
Dernière édition par Selene M. Shafiq le Sam 24 Fév 2018 - 11:18, édité 1 fois
Moran J. Powell
COTÉ DU BIEN On n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait.
| HIBOUX POSTÉS : 1424 | AVATARS / CRÉDITS : Jack O'Connell | bambieyestuff / madeyesaes | SANG : Sang-pur drainé de son scotch.
Caractéristiques du sorcier | EPOUVANTARD : Evan Rosier. | PATRONUS : Une pie bavarde | POINTS DE COMPÉTENCE :
Sujet: Re: La Trahison ft Moran + libre Dim 18 Fév 2018 - 19:05
Moran rentrait de son cours de métamorphose en avance, parce que McGo, de bonne humeur devant les résultats de la classe, les avait autorisé à partir dix minutes plus tôt. Comme il n'avait rien à faire entre temps, il prit son temps pour rentrer au dortoir, où sur le chemin, il croisa son cousin Darius en compagnie de quelqu'un qu'il ne connaissait pas tout à fait. Après quelques échanges de banalités et le sourire aux lèvres, l’Écossais les laissa vaquer à leurs occupations et rentra à sa salle commune. Malheureusement, il fut coupé dans son élan en entendant un première année s'exclamer que les « inférieurs ne devraient même pas fouler les dalles de Poudlard ». Agacé d'entendre encore des insultes stupides et qui parlaient d'elles-même sur le niveau d'intelligence mentale de cet individu, Moran en profita pour lâcher une injure dans sa langue en passant à côté de lui : « Burraidh !* ». Si le destinataire ne faisait aucun doute, le sens de ce qu'il lui lança ne nécessitait pas particulièrement de traduction compte tenu du regard noir qu'il lui adressa. Le jeune homme, dont les penchants politiques étaient différents de ceux de ses camarades, prit pour lui l'insulte du gosse. Il s'affala sur le fauteuil en face de Selene, croisa les bras d'un geste rageur comme l'enfant qu'il n'était plus tout à fait, et l'observa. « Quoi ? » s'exclama-t-il de manière agressive devant son air inquisiteur. Moran affirmait de plus en plus son point de vue progressiste au sein de sa maison, quitte à passer pour un paria. Après tout, il en était déjà un, puisque parmi les verts et argents, il n'y avait bien que Selene qui ne le rejette pas. Et Daisy. Mais comme il était de connaissance publique qu'ils se détestaient, seule l'autre jeune fille comptait. C'est que le jeune homme n'adressait jamais la parole à sa chère et tendre en public et devait se contenter malheureusement de lui tenir la main sous la table pour rire au nez et à la barbe de tous ceux qui étaient autour d'eux. Les autres, eh bien, les autres le détestaient pour la plupart. S'il avait hérité du statut de capitaine de Quidditch, il n'avait pas pu trouver grâce parmi ses pairs et son camarade de dortoir ne se privait pas de le lui rappeler à chaque fois qu'ils se voyaient.
* idiot
Invité
Invité
Sujet: Re: La Trahison ft Moran + libre Sam 24 Fév 2018 - 11:17
La Trahison
••••
Burraidh ... Ce n'est pas la première fois que tu entends Moran balancer ce mot là. Il t'as même appris la traduction un jour que tu le lui a demandé. Idiot. Le trouble se met à tourbillonner en toi comme une tornade d'incompréhension. Tu essayes d'y faire le vide, de te calmer, d'apaiser ce cyclone qui t'empêche de réfléchir posément. Ce n'est qu'un mot après tout pas de quoi s'inquiéter vu le nombre de fois où tu traites une personne d'imbécile par jour. Sauf que ce mot là venait après une phrase totalement naturelle venant d'un de leur camarade sur la pureté du sang. Un truc banal, tout à fait à sa place dans votre salle commune. Pas de quoi en faire une purée de citrouille. Mais voilà, ce n'est pas la première fois que Moran remet ce genre de phrases en question. Et voilà que tu le surprends à fréquenter des personnes qu'il devrait éviter. C'est maintenant que tu remarques le vide autour de lui, les regards méfiants que les autres lui lance. Maintenant que tu commences à te souvenirs de l'isolement de ton ami dans votre groupe, de sa solitude soudaine. Moran n'a jamais été un très grand sociable, comme toi, mais il n'empêche que tu sembles soudain te réveiller comme si tu avais voulu fermer les yeux sur tous ces petits détails qui ne trompe pas. - Qu'est ce que tu es en train de faire Moran ? tu siffles, la respiration courte. Ton visage ne montre rien, pas le moindre sentiment mais tes yeux sont glacials à faire peur. Tu as endossé ce masque d'impassibilité et de froideur pure que tu ne réserves qu'aux autres et jamais à tes amis. Tu croises son regard et ce fut comme si tu prenais un seau d'eau glacée dans la figure. Le réveil est brutal, la chute l'est encore plus. Tu considérais Moran comme l'un de tes plus proches amis, quelqu'un en qui tu avais confiance. Et tout est en train de se désagréger autour de vous. La tension s'accumule, si palpable, si étouffante qu'elle commence à attirer les regards. Tu te redresses et fixe le jeune homme. - Qu'est.ce.que.tu.es.en.train.de.faire ?! tu répètes entre tes dents, la voix saccadée, la colère montant en toi comme la lave d'un volcan s'apprêtant à entrer en éruption. Parce que tu viens de comprendre que ton ami est en train de choisir sa voie. Et qu'elle est à l'opposée de la tienne ....
••••
by Wiise
Moran J. Powell
COTÉ DU BIEN On n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait.
| HIBOUX POSTÉS : 1424 | AVATARS / CRÉDITS : Jack O'Connell | bambieyestuff / madeyesaes | SANG : Sang-pur drainé de son scotch.
Caractéristiques du sorcier | EPOUVANTARD : Evan Rosier. | PATRONUS : Une pie bavarde | POINTS DE COMPÉTENCE :
Sujet: Re: La Trahison ft Moran + libre Lun 26 Fév 2018 - 20:20
Moran, qui s'était vulgairement affalé sur sa chaise pour fusiller du regard les deux crétins qui s'énervaient encore des nés-moldus, se redressa vivement lorsque Selene l'interpella, l'air profondément outré et choqué sur le visage. Il avait prit la liberté de lui traduire quelques insultes en gaélique pour qu'il puisse critiquer librement les gens en sa présence. Si avant il ne laissait pas sa langue insulter ses pairs de Serpentards, il ne se gênait plus depuis qu'il n'avait plus rien à perdre. Sa relation avec Daisy Blackstone touchait malheureusement à sa fin, et mettre le feu au poudre entre lui et ses camarades était peut-être finalement, un moyen de se punir pour sa propre imbécillité. Le jeune homme, qui n'avait pourtant pas encore agit, s'en voulait terriblement de ce qu'il allait faire et qui sera, il le savait, impardonnable. L'échéance se rapprochait dangereusement de lui, si bien qu'il envoyait pester le monde entier. Être rejeté, être raillé et moqué, voire même être violenté, n'était que le juste retour du bâton qu'il envoyait exprès. Aussi ne répondit-il pas à la première phrase de la jeune fille, l'air provocateur. Il se fichait bien de son air outré, et pensait, candidement, que cela allait lui passer. Moran était malgré ses dires et ses décisions, encore un enfant qui pensait que tous les problèmes se réglaient avec du temps. Mais Selene et son éducation, ne pouvaient être contrôlés de quelque manière que ce soit par celui-ci et encore moins par lui. L'écossais détourna les yeux pour les poser sur ses autres camarades. Il ne se sentait tellement pas en adéquation avec eux. Le septième année avait l'impression d'être de retour en première année, à cette époque où il était sauvage et où il restait seul, par ennui des autres. Maintenant, il ne sentait pas ennuyé par les autres, mais en contradiction totale avec eux, supérieur même, à leur égocentrisme insultant. Selene malheureusement, avec cet air outré et cette question répétée, mettait à rude épreuve sa patience – qu'il avait malencontreusement perdu lors de disputes presque simultanées avec Daisy et Gardenia l'année précédente. « Ce que je fais ? » lui demanda-t-il de la manière la plus courtoise qu'il pu, malgré quelques fluctuations dans sa voix qui laissaient entendre qu'il perdait lentement patience, « qu'est-ce que tu crois que je fais, Selene ? ». Autant voir sa vision à elle avant de partir dans une guerre ouverte au milieux de la salle commune. Moran était un garçon prévoyant, et préférait encore tâter le terrain avant d'exploser pour faire regretter la jeune fille de lui avoir adressé la parole sur ce ton.
Invité
Invité
Sujet: Re: La Trahison ft Moran + libre Mar 1 Mai 2018 - 16:42
Tu plonges ton regard dans celui de Moran. Tu lis la bataille qui se manifeste en lui. Ce déchirement entre ce qu'il est et ce qu'il voudrait être. Ce qu'il devrait être. Ou ce qu'il était à tes yeux. Tout se mélanger dans ta tête. Probablement parce que c'est quelque chose que tu ne peux pas contrôler toi qui aime tant avoir le contrôle sur tout. Tu détestes te tromper et te montrer vulnérable et Moran te connait si bien. Pas autant que Lys ou Thomas mais presque aussi bien. Mais ce que tu lis dans ses yeux montre à quel point tu t'es trompée sur lui. Ou lui sur toi. Quelque soit ce que vous pensiez l'un de l'autre, vos chemins divergent à présent pour, probablement, ne plus jamais se croiser s'il continue comme ça. Qu'est ce que tu crois qu'il fait ? Tu sens sa colère qui monte en lui et qu'il essaye de contenir mais il ne fait qu'exacerber la tienne qui naît d'une douleur bien plus intense. - Tu es en train de tout gâcher, tu réponds seulement. Ta voix est si froide. Dure comme la glace. Aussi tranchante qu'une épée. Tu te désagrège de l'intérieur à l'idée de perdre ton ami mais tu ne montres rien à l'extérieur. Pas une seule fissure ne transparaît dans ton expression. Pourquoi tu fais ça ? tu demandes tout de même incapable de retenir la question sans pour autant laisser paraître la fragilité dans ta voix. Enfin ... presque.
Moran J. Powell
COTÉ DU BIEN On n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait.
| HIBOUX POSTÉS : 1424 | AVATARS / CRÉDITS : Jack O'Connell | bambieyestuff / madeyesaes | SANG : Sang-pur drainé de son scotch.
Caractéristiques du sorcier | EPOUVANTARD : Evan Rosier. | PATRONUS : Une pie bavarde | POINTS DE COMPÉTENCE :
Sujet: Re: La Trahison ft Moran + libre Mar 15 Mai 2018 - 10:34
Les rébellions avaient cela de terribles qu’elles éloignaient les individus les uns des autres. Les guerres transformaient les amis en ennemis mortels, les parents en assassins, les voisins en voleurs. Il n’y avait jamais rien de bon dans une guerre, pas même et encore moins la vie qui venait après elle. Là, à l’abri de celle qui se déroulait dehors, certains élèves se sentaient en sécurité et c’était là le but également de l’école. Elle devait former un rempart contre la stupidité de certains et fournir une protection à ceux qui seraient déjà morts dehors. Moran était un garçon profondément humaniste et ouvert, et voir que la guerre se profilait aussi à l’intérieur du château le mettait d’humeur très ombrageuse. Elle le poussait à se rebeller contre les pré-requis de sa maison, contre les individus qui, se croyant supérieurs à cause de quelques gènes, se permettaient de détruire l’harmonie qu’avait su construire les directeurs de Poudlard en leur temps. Il ne pouvait pas laisser passer cela. Son père avait faillit y passer lors de l’attaque au musée plus d’un an auparavant, et il ne souhaitait à personne de vivre la frousse qu’il avait eut. S’il n’avait pas été présent, le récit de Monsieur Powell avait suffit à hérisser les cheveux sur la nuque de son fils, qui s’était réjouit de ne pas être là ce soir-là. La mère de Gardenia était morte à cause de gens qui s’énervaient contre les nés-moldus. Ne pouvaient-ils donc pas faire preuve d’empathie pour se mettre à leur place ? S’il pouvait être un farouche batteur de Quidditch, il n’en demeurait pas moins un garçon qui abhorrait la violence. L’air scandalisé de Selene lui donnait envie de jurer encore plus fort contre eux. “Fais-tu donc partis de ceux qui prônent la violence au lieux de l’entraide ?” lui demanda-t-il d’un air profondément flegmatique en sachant déjà sa réponse, “et tu arrives à te regarder dans le miroir malgré tout ?”. Il lui demandait cela en réponse de ses questions, comme si elles étaient la logique réponse aux interrogations stupéfaites de la jeune femme. Moran eut honte d’être resté avec elle tout ce temps, et d’avoir éludé les réalités sur sa personne. Qu’avait-il fait toutes ces années ? Il l’avait laissé parlé sans se déranger des quelques insultes et moqueries diverses. Il avait honte d’elle, mais encore plus de lui-même.