Severus haïssait Sirius Black. La question ne se posait même pas, ils étaient deux opposés que rien ne réunissait à part peut-être leur dégoût mutuel. Cependant, même s'il voulait ignorer les paroles de cet imbécile, l’idée de tester cette action incongrue juste pour pouvoir enfin fermé le clapet de cet idiot germait dans son esprit bien malgré lui.
C’est ainsi que quelques heures plus tard, bien après le couvre-feu, il approchait à petits pas pour rejoindre l'immense arbre capricieux de la cour. Il pouvait bien évidement s'agir d'un piège ayant pour but de le ridiculiser connaissant le spécimen qui lui avait conseillé une bêtise pareille. Malgré la petite voix dans sa tête, il avanca encore et encore, ne s'imaginant pas un instant ce qui l’attendait…

Spoiler:

Rogue avançait à pas prudent ou plutôt avec beaucoup d'attention vers le grand arbre capricieux. Il regardait surtout partout autour de lui pour ne pas tomber sur Black qui viendrait se moquer du fait que malgré ses belles paroles, il avait fait exactement ce qu'il attendait de lui. Il voulait simplement avoir la satisfaction personnelle d'avoir sans souci réussi le sorte de défi grotesque du Gryffondor. Il ne comptait pas s'en vanter mais cela ne serait qu'une preuve supplémentaire qu'il était supérieur à cet espèce de crapaud. Il était si concentré sur sa mission qu'il n'entendit même pas le cri qui percait la tranquillité du parc. A pas de velours, il s'approcha petit à petit jusqu’à ce qu'il ne doit plus qu’à quelques centimètres de l’arbre. D'un petit rebond, il posa e né il sa main sur le tronc et il ne se passait… rien. Il allait faire demi-tour au moment où il aperçut une petite frappe creuse dans l’arbre, presque pour ne pas dire complètement invisible si on ne faisait pas attention. Curieux et bien trop heureux de faire un pied de nez à Sirius Black, il décida de s'y aventurer sûrement pour découvrir un passage secret. C’était un tunnel pas très grand et il fallait se penché, presque être par terre pour traverser. Plus il s'approchait, plus un étrange bruit parvenait jusqu’à lui. Pas vraiment un bruit de rue commerçante, c’était un son guttural qu’il n'aurait su définir…

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Severus transpirait de colère et de rêve de trouver enfin quelque chose pour tenir le groupe de Gryffondor le plus loin possible de lui et entre autres de Lily aussi. A l’inverse de lui, James, derrière lui semblait avoir vraiment peur, est ce que cela voulait dire qu’il tenait quelque chose de vraiment important ? Il en était persuadé, il croyait savoir la raison mais il ne pouvait y croire sans le voir. « Pourquoi tu chuchotes, de qui as-tu si peur, ou alors tu ne veux pas qu’on t’entende » lui dit-il avec rage teinté de supériorité. Il profita de ce laps de temps pour foncer dans le tunnel et atteindre le bout ! Et là, il aperçut un loup garou complètement fou qui criait et se débattait contre lui-même, c’était une vision d’horreur et il n’eut même pas le temps de réagir qu’il se retrouva par terre, poussé vers la sortie. « Qu’est-ce que tu fais ! Lâche-moi ! Pourquoi il y a un loup !!! C'est Rémus n'est ce pas ? » lui cria-t-il ne sachant que faire d’autre et attirant par la même occasion le loup dont on entendait les pas qui se rapprochaient peu à peu des deux garçons.

Severus courrait presque malgré lui, élancé par James, il voulait poser des questions et le mettre au pied du mur mais ce n'était pas forcément le meilleur moment, loin de là. Ils courraient dans ce tunnel long et sinueux et étaient poursuivi par une créature effroyable ! Ni l'un ni l'autre ne prononçait le moindre mot bien trop occupés à sauver leurs vies. Il laissa à James le travail de les défendre, il préférait se sauver lui plutôt qu'eux deux, et après tout, c'était de sa faute à lui et à son espèce d'abruti de meilleur ami qu'ils étaient dans cette situation. Ils atteignirent le parc où ils seraient à découvert mais James scella l'entrée du duel grâce à une branche empêchant tout passage. Ils étaient sauvés ! Severus lança un regard noir à James puis partit en direction du château, de son dortoir, de son lit, sans le moindre mot pour son "sauveur". Il était encore sous le choc mais ne voulait rien montrer de sa frayeur du soir, encore moins à son pire ennemi, admettre qu'il l'avait sauvé ce soir serait bien trop lui demander que ce soit aujourd'hui ou demain.