Greta attendait ce jour avec impatience ! Depuis le temps qu’elle et son coup de cœur du moment échangeaient des lettres, elle n’attendait que de pouvoir le prendre dans ses bras et lui dire ô combien elle l’aimait, qu’ils étaient faits pour vivre ensemble pour toujours et que rien ne pourrait les séparer. Oh oui elle avait hâte ! La nuit dernière, elle n’avait que très peu dormi tant elle avait vécu et revécu en boucle cette rencontre qu’elle imaginait parfaite. Comme lieu de rendez-vous, ils avaient convenu de la volière et Greta avait trouvé l’endroit tout à fait approprié en vue de la relation qui s’était créée entre eux. Elle se voyait déjà l’attendre en caressant le duvet de Pépinette, la chouette favorite de sa meilleure copine Kalia. En la découvrant -puisqu’elle n’avait fait que sous-entendre son identité de peur de ne pas pouvoir l’apprivoiser- il tomberait sous son charme et se demanderait pourquoi ne pas avoir voulu la rencontrer plus tôt.

Tout ne se passa pas exactement comme prévu. Comme elle devait se lever presque tôt en ce dimanche matin et qu’elle s’était couché plutôt tard la veille, elle rata les réveils qu’elle avait mis en place. Ces derniers ne manquèrent pourtant pas de réveiller ses colocataires qui, après la 8ème répétition de l’horrible mélodie, jetèrent des oreillers à la figure de Greta qui dormait comme un loir. "Hein ? Qu’est-ce qui se passe ?" Elle s’était relevé en position assise tellement vite que la tête lui tournait. "Rhaaa ! J’étais en train d’embrasser Jéonardo Dicarpacio, vous êtes nulles ! Pourquoi ? Pourquoi me faire ça maintenant ? Il me manquait à peine quelques secondes." Pleurnicha-t-elle avant de bailler un grand coup puis par réflexe jeter un coup d’œil à son radio réveil. Puis, prenant conscience de ce qui se passait, et que l'heure était bien plus avancée qu'elle ne pensait, elle envoya valser ses couettes.

En deux temps trois mouvements elle se retrouva à peu près habillée, à peu près coiffée, à peu près prête à assurer. Elle n’aurait pas le temps de prendre de petit déjeuner mais tant pis ! C’était ça ou rater la chance de sa vie, le choix était vite fait. Elle courut dans les couloirs du château maudissant ce dernier d’être si grand ! C’était tout bonnement l’horreur que d’être en retard dans ces lieux ! Au moins, tout le monde semblait avoir déserté l’endroit ce qui arrangeait bien Greta, la volière était à tout le monde oui, mais ils avaient peut-être une chance de s’y retrouver en toute intimité ?

Arrivée au niveau du lieu de rendez-vous son cœur se mit à battre à la chamade et ce n’était pas à cause du rythme soutenu qu’elle venait de subir pour arriver jusqu’ici. Tout plein de questions tournaient en boucle dans sa tête. Et s’il ne venait pas ? Et s’il ne l’aimait pas ? Et s’il était déçu ? Elle grimpa les dernières marches la boule au ventre. Tout en consultant la grande horloge de Poudlard, Greta se félicita d’être si peu en retard ! Elle pénétra finalement dans la volière et tomba sur Severus Rogue, l’un de ses camarades de classe. "Bonjour Severus comment vas-tu ? Dis donc tu es bien matinal ! Tu viens poster une lettre ? Enfin non qu’est-ce que je raconte, hibouter une lettre ?" Se rattrapa-t-elle avec un petit rire. Elle ne lui adressait pas trop la parole en général mais elle aimait tellement discuter avec les gens qu’elle ne pouvait pas se retenir. En plus là, elle était stressée.

Severus était un peu anxieux en ce jour, en effet, pour une raison inconnue, en ce matin d'hiver, il avait rendez-vous avec une inconnue de Poudlard avec laquelle il avait une relation épistolaire. Il ignorait pourquoi il avait fait une telle chose. A la rentrée, il avait reçu une première lettre qu'il avait ignoré tant la situation était incongrue. Cependant, l'inconnue avait persisté puisqu’il en avait reçu une seconde puis une troisième toute aussi passionnée les unes que les autres, il fallait être sacrément étrange pour étendre ses sentiments comme ça à un inconnu. Sevi n'avait de yeux que pour Lily, C’était la seule personne qu'il aimait, la seule personne qui comptait a ses yeux, et il était frustrée que celle-ci ne s’intéresse qu’à cet imbécile de James alors que lui était la ! Présent pour elle ! Et puis dans les lettres, il y avait un soupçon d'innocence ou alors C’était peut être simplement de la bêtise. Dans tous les cas, quelque chose dans ces lettres attira Severus et il décida de répondre à l'inconnue. Les lettres s’étaient accumulés et les deux jeunes gens ont commencé à se raconter leurs vies, leurs secrets, plein de petites choses très personnelles. Cela faisait bientôt trois mois qu'ils entretenaient une relation épistolaire lorsque sa correspondante lui avait proposé de se rencontrer. D’abord réticent, il finit par accepter.

C était donc le jour de la rencontre. En grand sérieux, Sévi s’était levé de bonne heure bien que l'on soit dimanche. Il était aller déjeuner, la grande salle étant presque vide, il avait été tranquille. Il avait pris le temps de se coiffer, de s'habiller et de rejoindre la volière, le lieu de rendez-vous avec 10 bonnes minutes d’avance. Le froid régnait au sommet de la tour et les oiseaux se mirent à piailler a son arrivée, il prit le temps d'en caresser quelque uns. L'heure du rendez vous était dépassé et toujours personne ne l'avait rejoint. Soit sa camarade n’était pas ponctuelle, soit elle l'avait oublié ou il se moquait d'elle. Il ne savait toujours pas pourquoi il était présent en ce matin, la vue était splendide, les champs s'etendaient à perte de vue, il songeait à son futur lorsque la porte s’ouvrit en trombe sur Greta Catchlove, une camarade de Pouffsoufle. "bonjour" repondit il. Ils ne s'attendait pas à être surpris par quelqu'un en ce lieu. La jeune fille était toute excité et parlait d'une rapidité impressionnante. Elle lui posait plein de questions alors qu'il ne s’étaient à peine adressés un mot depuis leur arrivée au château. La jeune fille lui demandait ce qu'il faisait la, il fallait bien trouver une excuse, pas à un seul instant il ne se dit que Greta pouvait être sa correspondante ! "j'attend quelqu’un" lui répondit—il, Greta le regarda d'un air curieux il s’empressa de dire "j'attend une chouette, elle doit me rapporter une lettre" il avait menti mais cela ne le dérangeait en rien. "Et toi, que fais-tu la ? Tu n'as pas de lettre dans ta main, tu viens voir ton hibou" lui demanda t'il sans vraiment se soucier de sa réponse.

Si Severus ne s’imaginait pas une seule seconde que sa correspondante soit Greta, il en était de même pour elle qui, au contraire, attendait plutôt ce bel étalon de plus d’1m80 aux yeux clairs. En bref, le serpentard n’était pas tout à fait ce qu’elle considérait comme son âme sœur bien que son côté solitaire lui donne un petit air sauvage plutôt appréciable. Tant qu’à attendre, autant qu’ils attendent ensemble, non ? Il n’y avait rien de tel pour faire connaissance et pourquoi pas devenir amis ? Greta ne fermait aucunement la porte au garçon même si ce dernier, d’après les rumeurs, ne semblait pas très ouvert à une relation avec une née moldue, de quelque nature qu’elle soit.

Elle le regarda bizarrement lorsqu’il mentionna le fait d’attendre quelqu’un. Etait-il possible que… ? Non, elle ne pouvait pas y croire. C’était une simple coïncidence, voilà tout. Leur présence matinale à chacun avait une explication et celle-ci n’avait aucun rapport l’une avec l’autre. Il venait poster une lettre, elle attendait son rendez-vous. Rien de plus simple. Pourtant le fait qu’il bégaye à moitié et qu'il se précipite dans ses mots ne lui indiquaient rien qui vaille. Il y avait un souaffle dans le chaudron. "Je viens voir mon hibou, oui" mentit-elle alors que ce n’était pas dans ses habitudes. Normalement, elle aurait dû expliquer le pourquoi du comment au garçon, lui dire qu’elle avait rendez-vous et qu’il allait se passer un truc dans la volière alors qu’il ferait mieux de s’en aller… mais non. Severus Rogue était louche et Greta venait d’enfiler sa casquette d’inspecteur pour découvrir ses manigances. Elle lui fit un sourire mais son regard trahissait aisément ses soupçons. Elle se dirigea naturellement vers Pépinette et discrètement interrogea l’animal. "Tu as vu quelque chose Pépi ? Il fait du trafic de plumes de hiboux c’est ça ? Il envoie des messages suspects ? C’est la première fois que tu le vois un dimanche matin ? Hoche une fois la tête pour dire "oui", deux fois pour dire "non"..." Elle se rendit subitement compte qu’elle était aussi étrange à parler à l’oiseau que Severus l’était par sa présence sur les lieux. Elle lui jeta un regard avant de se concentrer de nouveau sur le plumage de Pépinette. Puis, prise d’un élan de courage, -n’aurait-elle pas pu être Gryffondor ?- s'approcha du garçon qui n’avait pas bougé. "Alors, c’est quoi ton truc Severus ? Elle avait parlé d’une voix calme mais qui traduisait une certaine suspicion. C’est que la cause animale lui tenait particulièrement à cœur. Tu comptes faire quoi des corps une fois que tu les auras déplumés ?" Car pour elle il n’était clairement pas possible qu’il vienne simplement dans la volière pour envoyer une lettre. Peut-être même était-il tombé face à face avec son futur petit copain et, comme ce dernier l’avait pris sur le fait, avait fait en sorte de s’en débarrasser ? D’accord, elle n’était pas du genre à avoir des préjugés et à écouter les rumeurs mais là, c’était bien trop gros ! Que les rapaces se rassurent, Greta Catchlove était sur l’affaire.

Sevi commençait à être très gêné par cette présence étrange. Il était persuadé qu'il serait seul, tranquille à la volière, enfin bien sûr à part son rendez-vous qui ne pouvait évidement pas être cette Greta, il l’aurait remarqué dans les lettres quand même ! Non ? Enfin bref, la Pouffsouffle ne semblait pas prête à repartir ce qui n'arrangerait pas du tout le garçon. Mais ça aurait été pas mal que sa correspondante se décide à arriver afin de faire repartir la fille gênante. En plus, elle n’arrêtait pas de poser des questions ce qui le dérangeait plus qu'autre chose. Il ne voulait pas faire la personne embêtante et il se fichait de cette fille mais une chose le dérangea tout de même "si je ne me trompe pas, ce n’était pas toi qui te baladait partout dans le château en hurlant que tu avais une belette et que tu étais "super méga top heureuse "pour reprendre tes mots d’avoir enfin un animal" il se souvenait de cet épisode fortement dérangeant. Elle hurlait à qui voulait l'entendre que sa belette était génial. Et à moins qu'il ne soit un imbécile une belette n’était pas un hibou, la jeune fille lui avait menti. Il espérait intérieurement que sa remarque aurait embêté Greta qui se serait précipité dans les escaliers mais elle ne semblait pas d'humeur à bouger.

Bien à l’inverse, elle se mit à discuter avec un hibou et elle semblait persuadée que celui-ci lui répondrait ! Mais bon, il avait déjà entendu parler des frasques de cette fille qui n’avait rien d’ordinaire, il ne saurait dire si c’était une bonne chose ou non. Lorsqu’elle lui demande quel était son truc, une lueur d’incompréhension passa dans son regard et il fronça les sourcils " mon truc ? Mais de quoi tu parles ? " elle le regarda avec un air de suspicion comme si elle voulait l'accuser de je ne sais quoi. Ses craintes se confirmaient lorsque Greta lui dit une phrase sans aucun sens. "Tu comptes faire quoi des corps une fois que tu les auras déplumés ?" oh lala mais où voulait elle en venir ? Des corps ? Déplumés ? Mais pour qui le prenait elle ! Elle pensait qu'il était la en ce dimanche matin pour venir tuer des pauvres oiseaux ? Mais elle était complément timbrée ou folle à lier. Il ne savait lequel de ces adjectifs serait le plus adapté ! "je pense que tu t'es méprise, j apprécie les animaux je ne leur ferai jamais de mal mais si tu continues à planter tes ongles dans ton hibou ce sera toi qui serait on A plus dangereuse en ce lieu." décidément, il ne savait vraiment pas quoi penser de cette fille, il avait hâte que la rencontre se finisse, elle avait des idées un peu trop étrange. " mon hibou est absent depuis de nombreux jours et il me manque, c est l’unique raison de ma présence ici, mais je pense que ce n'est pas la tienne car tu ignores ton hibou, ta robe est à l'envers et tu as un epi dans tes cheveux, je ne sais pas ce que tu attends mais je ne suis pas sûre que tu le trouves ici !" cette fille était tellement différente de sa correspondante ! Celle-ci était douce, réactive, intelligente elle savait ce qu'elle voulait et surtout il avait trouvé en elle une personne qui le comprenait et une grande amie alors que la personne ici présente ne semblait être qu'une cruche qui cherchait un peu à tout fouiner et qui semblait très crédule et naïve ! Il avait hâte qu’a la place de cette Greta apparaisse celle qu’il attendait tant !

Elle le trouvait louche le Severus. L’histoire était bien trop grosse pour que la Catchlove, et son don particulier en matière d’inspection, passe à côté. Puis, même si elle n’aimait pas se fier au blason d’une certaine maison aux caractéristiques plutôt négatives, elle ne pouvait qu’avouer que tout ça avait un air assez incongru. Pourtant elle ne lui fit aucunement part de ses doutes. Pas maintenant. Son père lui avait toujours appris à attendre le bon moment et elle saurait le saisir. Elle allait poursuivre son enquête auprès de Pépinette mais fut coupée en chemin par ledit garçon qui, en essayant de la piquer ainsi -sur Galette surtout- ne faisait que s’enfoncer. "T’as un problème avec ma belette, tête de botruc avarié ?" Elle croisa les bras sur sa poitrine et remonta le menton d’un air hautain. Il avait bien de la chance que sa compagne ne soit pas là sinon il aurait passé l’un des pires quarts d’heure de sa vie. "En plus j’ai dit "super méga TROP heureuse", pas top heureuse. Huh." dit-elle en accompagnant ce qu’elle pensait être de la bonne répartie d’un geste de la main. Puis, parce qu’elle n’avait ni le temps pour Severus Rogue ni particulièrement envie d’être plus longtemps en sa compagnie, préféra rejoindre son hibou fétiche. Peut-être avait-elle vu quelque chose ?

Et elle revint à la charge, oh oui ! Elle n’allait pas le laisser s’en tirer comme ça ! C’était un escroc, un malfrat, un méchant personnage qui voulait utiliser les volatiles à mauvais escient, pour un trafic et, maintenant qu’elle était sûre d’avoir trouvé sa faiblesse, ne comptait pas le lâcher. "Tu crois que je sais pas ce que tu fais ? Ahah ! Pris en flagrant délit ! s’exclama-t-elle tout en pointant du doigt ce satané bandit. N’essaye même pas de nier, tu devras t’expliquer avec le directeur !" Elle plissa les yeux dans sa direction afin de le regarder avec méfiance. "Laisse Pépinette en dehors de tout ça !" hurla-t-elle après qu’il ait osé la mêler à la conversation. Elle caressa le dessus de la tête de l’animal pour le rassurer. Greta, qui pourtant était rarement mal à l’aise, passa plusieurs fois la main dans ses cheveux pour aplatir le plus possible l’épi mentionné. Elle baissa ensuite le regard sur sa robe et dû, malheureusement pour elle, se rendre à l’évidence : sa robe était à l’envers. Elle rougit franchement avant de la retirer -elle avait pris le temps d’enfiler des dessous convenables, dieu merci. Bon, peut-être qu’il n’était pas si coupable que ça ? "Désolée de m’être emporté, d’accord ? dit-elle en réenfilant sa tenue. Pour tout avouer je suis un peu stressée alors j’ai paniqué… voilà." Car oui, ce rendez-vous la rendait tellement nerveuse ! Enfin surtout la non-présence de celui qu’elle aimait tant. "J’attends Eugene Scriven*, on devait se voir à la volière ce matin…" Depuis le bal, elle sentait quelques tensions avec Moran et, même si elle lui vouait tout son corps et son âme, la meilleure source de réconfort pour Greta serait toujours les bras d’un garçon.

La Greta n’arrêtait pas de le fixer d’un drôle d’air, cette fille était vraiment très étrange ! Elle avait un petit air de fouineuse très agréable qui l’insupportait. Elle ne cessait de blablater et elle l’épiait l’air de rien. Que faisait-elle ici après tout ! Elle avait largement eu le temps d’envoyer sa lettre ! Elle avait l’air d’attendre quelque chose et énervait par-dessus tout le Serpentard. Ls tensions étaient au plus fort dans la volière et les oiseaux eux-mêmes semblaient sentir un problème car ils se mirent à piailler. Cela formait un sorte de chant étrangement mélodieux. Greta semblait piquer au vif par les remarques de Severus sur sa chère belette car elle sortit une remarque qui fit taire tout autour. Avait-il bien entendu ? Est-ce qu’elle l'avait vraiment traite de botruc avarié ? On entendait plus que le souffle du vent à cette hauteur. " Exuse moi mais est ce que tu t es vu ? Tu n'es qu'une sale petite fouineuse qui court après les garçons mais qui passe sa vie à se faire rejeter donc tu cherches quelqu’ un sur qui te défouler c est ça ?" il se sentait tres fière, cette gourde n'avait que ce qu'elle méritait. Lorsqu’elle fit la remarque de sa restitution maladroite, on se serait vraiment cru dans un autre monde. "Ah c est vrai que ça fait une énorme différence ! "

Il regarda l'heure en soupirant bruyamment , l'heure du rendez vous était dépassé, la jeune fille s’était sûrement enfuie en entendant les éclats de voix. Tout ça, pour ça, la matinée de gâcher par la rencontre avec la Pouffsouffle. Alors qu'il était perdu dans ses pensées, son interlocutrice revint à la charge avec des accusations de plus en plus folles. " mais pris en flagrant délit de quoi ?" lui demanda t'il. "Il est vrai que le directeur a tout son temps pour gérer les élucubrations les plus insensés de son élève. J'aimerais bien que tu me dises de quoi tu m’accuses" il ne comprenait rien à cette fille. Elle était de toute évidence complètement perchée, comme quoi, l'endroit lui correspondait bien. "Et je n'ai rien fait à ton hibou, je l'ai simplement évoquée, je ne l'ai pas pris à témoin il me semble ! "

La jeune fille remarqua enfin que sa robe était à l'envers et se mit à l'enlever comme ça,sans aucun gêne. Le garçon rougit malgré lui bien qu’elle portait un débardeur dessous, il était gêné d’être dans cette situation. Puis elle s'excusa, il préférait ça, les conflits n’était pas son point fort. "Je m'excuse également, je me suis emportée un peu vite, il vaut mieux oublier cela." Cette matinée était vraiment très étrange. Il n’était pas intrusif donc ne chercha pas à savoir la raison du stress de Greta mais celle-ci compléta la phrase d'elle-même. Deux rendez-vous le même jour à la même amplitude horaire au même endroit encore plus étrange. "Eugène Scriven, le nom ne me dit rien, alors je vais te laisser, inutile que tu loupes ton rendez-vous, bon courage". Après, tout, il n'y avait aucune raison pour que les deux rendez vous soient des échecs. Il alla partir lorsqu’Il sentit le regard appuyé de la jeune fille sur la poche de sa robe. Il baissa la tête pour voir ce qui attirait sa curiosité et vit le bout de la dernière lettre de sa correspondante. Il la rangea précipitamment bien que ce ne soit en aucun cas une preuve incriminante. La jeune fille le fixa d'un air décida mais il voulait par-dessus tout que sa correspondance ne soit pas révélée, il évita au mieux son regard inquisiteur en regardant en l'air. Surtout que Lily pourrait se méprendre sur toute cette histoire.

Greta n’avait pas peur de Severus Rogue. Elle n’avait peur de personne dans cette école, en tout cas pas d’élèves. Cette insouciance lui avait valu -et lui vaudrait- beaucoup de problèmes mais elle n’en avait que faire. Si elle avait quelque chose à dire, elle le disait un point c’est tout. Encore plus si elle n’était pas la première à attaquer. Dans la situation actuelle, elle se trouvait plus être la victime, elle était arrivée et avait engagé une conversation de façon joviale et c’était confronté à un masque de froideur suspect. Ce n’était quand même pas de sa faute si elle se méfiait du garçon, si ? D’ailleurs, elle avait entendue pas mal de chose à son sujet, de mauvaises choses, et son instinct de survie avait parlé, voilà. Tout le monde avait le droit à l’erreur, surtout les meilleurs. Alors oui, elle avait peut-être laissé échapper une petite insulte MAIS elle n’avait rien de très méchant, elle trouvait ça plutôt drôle au contraire. A sa place, elle aurait ri au lieu de prendre cet air affreusement outré et créer une tension dans la volière qui n’y avait pas sa place. Elle s’en fichait du silence pesant, Pépinette et nombreuses de ses copines étaient de son côté. « Tu t’intéresses d’un peu trop près à ma vie je trouve. » Comment pouvait-il être capable de sortir autant d’informations vérifiées sur son compte alors qu’elle ne voyait de lui qu’un petit air de supériorité qu’elle associait à une carapace. « En plus, je ne suis pas rejetée,  dit-elle en levant le menton, pas par tous. » Dans tes dents, Rogue. Elle balaya sa dernière réplique d’un geste de la main, ne voulant pas entrer dans une conversation de sourd. Elle savait qu’elle avait raison.

« Je t’accuse de…, elle pointa son doigt droit vers le garçon mais bégaya, comment pouvait-elle formuler son accusation ? Et quel était réellement l’objet de celle-ci ?, de… d’être là ! » Quand bien même il n’était pas coupable pour le trafic de hibou, sa présence dans la volière à une heure si matinale ne pouvait pas être expliquer par son attente d’une lettre. Surtout que depuis le temps, il aurait déjà dû la recevoir. « Tu n’as même pas à évoquer t’as compris ? Tu l’as regardes pas, tu l’imagines pas, tu penses pas à elle sinon… » Sinon rien mais l’idée était là. Ou si, sinon elle allait ramener Kalia et lâcher sa rousse dans l’arène. Et là ce ne serait pas la même histoire.

L’objectif premier de sa visite dans la tour sud lui revint en pleine face et durant une seconde elle ne pensa plus à Severus. Ainsi, elle en profita pour souffler un bon coup et présenter ses excuses au garçon qui avait le malheur de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. Surprise, elle accueillit ses mots avec un sourire sincère qui s’agrandit encore plus lorsqu’il lui souhaita un bon courage pour son rendez-vous. « Merci Sevy, c’est sympa ! » s’exclama-t-elle avant de lorgner bizarrement sur un bout de papier qui dépassait de sa robe. Ses lèvres se formèrent en une ligne et son regard se fit dur. Elle venait de reconnaitre son papier à lettre légèrement rosé dans les mains de l’ennemi. « ROGUE ! hurla-t-elle, qu’est-ce que tu as fait d’Eugène ? Je sais que tu as ma lettre pour lui ! Est-ce que tu l’as lu ? T’es amoureux de moi c’est ça ? Avoue ! Où est mon Eugène chéri ? Tu l’as assommé et caché quelque part ? POURQUOI TU AS MA LETTRE ? Cria-t-elle tandis que ses joues devenaient rouge mélange de gêne et de haine. Il allait devoir s’expliquer et rapidement.

Severus avait un sentiment désagréable qui lui collait à la peau. La fille était un peu trop curieuse à son goût et se mêlait surtout de choses qui ne la regardait pas. "il est vrai que je passe ma vie à épier tes moindres faits et gestes tant tu me fascines". Le ton était évidement sarcastique mais elle n’était pas sûre que sa correspondante ait tout compris ! Elle était toute rouge lorsqu'il aborda la question des garçons. "pas par tous, oui il y a peut-être un mec qui a gentiment flirté avec toi pour te faire plaisir mais tu n’as pas pour autant eu de réel réussite en amour". Il se rendit compte qu'il avait peut être été un tout petit peu trop loin. Il n’avait pas très envie de repartir en débat, il voulait que toute cette histoire se calme.

Lorsqu'elle-même n'eut plus d’arguments, Severus se dit que tout pourrait revenir à la normale, vers une conversation un tant soit peu civilisée. "Je m'excuse, c'est vrai, tu m'accuses d’être présente dans un des endroits de Poudlard ou tous les élèves sont en droit de se rendre." Cette jeune fille tirait vers l’hystérie, elle devenait complètement folle, il vaudrait mieux qu'elle se calme et cela sérieusement. " tres bien je ne parlerai plus de ton hibou de ta belette ou de quiconque ayant un rapport avec toi, ok ? "
Étonnée qu'elle puisse changer si vite de comportement en se souvenant de son amoureux mystère, Sévi se dit qu’il était vraiment temps qu’il s’en aille pour laisser le rêve éveillé à la jaune lorsqu’elle lui sauta dessus en l'accusant une fois de plus des pires choses au monde. " Eugène, mais je ne lui ai rien fait à ton Eugène ! Et tu crois sérieusement que je suis amoureux de toi !" il ne comprenait rien de tout ça ! Mais pourquoi aurait-il blessé un illustre inconnu et pourquoi semblait-elle tellement persuadée que c’était sa lettre ? Autant de questions sans réponses !

"mais calme toi ! Ce n’est pas ta lettre, c'est la mienne déjà alors stop compris ?" elle semblait avoir tellement de haine en elle, ça n'avait aucun sens ! "il n'y a pas que toi qui a ce style de papier d'accord ? C’est une de mes correspondances privées qui n'a aucun rapport avec toi !". Dans quel bêtise s’était-il encore fourré ?

Elle la comprenait, non mais sérieusement, elle l ’avait pris au mot ! Elle croyait vraiment que Severus était à fond sur elle ? Non mais elle était complètement dingue cette fille, encore plus que ce qu'elle croyait jusqu’à présent. "Sirius Black, est ce que tu es au courant que ton modèle n'est rien d'autre qu’un beau parleur sans cervelle" alors la elle voulait m’énerver sérieusement ou quoi ? Parler de ce Gryffondor qu'il haïssait tant, leur animosité était légendaire au sein du château et elle ne trouvait rien de mieux que de le citer comme un exemple ! Non mais c’était le monde à l'envers ça. Alors la, il bouillait de rage, elle voulait qu'ils se battent, très bien elle allait être servi !

"Je ne toucherai ni à ton hibou, ni à ta belette mais alors est ce qu'on pourrait arrêter cette conversation idiote et je vais te laisser à ton rendez-vous." Cette conversation épuisait complètement Severus. Cette fille semblait avoir un demi cerveau qui ne réfléchissait même pas car elle l’accusant de tout et n’importe quoi, changeait d'humeur et d’avis toutes les trois secondes. Autant dire qu'il était d'une humeur vraiment très moyenne voire horrible, on se demandait bien de la faute de qui. Il voulait tout simplement partir, sa raison première était que son rendez-vous l’avait abandonné et il avait eu la chance de tomber sur cette fille dans la volière. Il aurait mieux valu pour lui qu'il reste dans son lit ce matin.

Et voilà qu'elle se mettait à l'accuser encore de nouvelles choses sans sens. "Mais calme toi bon sang » Elle était complètement hystérique ! « ça ne peut pas être ta lettre, c'est un échange avec ma correspondante, aucune couleur ne peut exister dans une seule ville, réfléchis voyons !" Elle était folle, il n'y avait d'autres explications, il ne la comprenait pas, il essaya de la calmer. Bien qu’il ne l'aime pas particulièrement, elle était rouge de fureur, il voulait essayer qu'elle réfléchisse en douceur, dans le calme et se dire que cette lettre n’était pas la sienne après tout, mais à ce moment là, ce n’était plus vraiment elle-même qui parlait ! "Et non, je ne vais pas te la rendre, elle m’appartient et j'y tiens ! Et ça ne peut pas être ton écriture car ce n'est pas toi qui l’a écrite" dit il d'une voix très calme, apaisé, après tout, c’était lui la voix de la raison a ce moment. "Je ne connais pas ton Eugène alors je ne risque pas de lui avoir fait du mal et je ne crois pas avoir agressé quelqu'un en venant alors je n'y suis pour rien s'il n'est pas la !" Sévi se dit qu'elle avait peut être enfin compris car elle se mit à bafouiller sans aucun sens en débitant je ne sais pas trop quoi ! Est-ce qu'il était Eugène ? Mais c’était quoi encore cette histoire et cette idée ! « Greta, est ce que j'ai une tête à m’appeler Eugène ? Vraiment ?"

La fille se mit à lui parler en long et en large de Sirius Black, elle voulait vraiment l'enerver ou quoi, leur animosité était légendaire dans l'école. C’était navrant de voir autant de fille courrir après ce bellâtre qui était surtout un imbécile de la pire espèce. Elle se mit à raconter que Sirius Black resterait toujours lui-même et à l'insulter à demi-mots, cependant, c’était bien loin d’être une insulte à ses yeux. "Quelle réflexion approfondie !" dit-il d'un air cynique. "Tu as cependant raison sut ce point, Sirius Black resterait toujours un connais arrogant qui se préoccupe plus que tout au monde du reflet dans son miroir. Quant à moi, je resterai un génie en potions." Il laissa s’écouler un petit temps pour la toiser avant d'apposer sa dernière pierre à l’édifice. "Et toi tu resteras Greta Catchlove, celle qui courre après les garçons sans jamais les atteindre."

Cette fille avait l'air d'avoir un grain, il était donc plus que ravi de pouvoir partir bien loin d'elle et de la laisser avec son Eugène qui lui avait poser un lapin, il ignorait combien de temps elle allait attendre avant de se rendre compte de la dure réalité. Il pensait qu'elle s’améliorait en lui accordant un merci mais ne put s’empêcher de lâcher une petite pique alors qu'il s’apprêtait a tourner les talons. Mais elle lui sauta dessus en lâchant des phrases sans queue, ni tete. "Si, je te le confirme, tu es hystérique". Et peut être bipolaire par la même occasion. Sa correspondante, il ne comprit pas immédiatement ce qu'elle souhaitait lui dire. Puis, il resta figé. Non ce n’était pas possible, elle ne pouvait pas être sa correspondante. Cette dernière était intelligente, délicate, dans la mesure et la réflexion et surtout, il se plaisait à discuter avec elle. Il était vraiment censé la croire à cause d’une couleur d’enveloppe ? En même temps, qui dans le château serait assez fou pour envoyer des lettres anonyme. Mais à mesure des lettres, il avait découvert une jeune fille ouverte d'esprit. Il resta donc stoïque face aux arguments de Greta ne sachant quoi dire tout en comprenant la situation sans l’accepter complètement.

Cependant, elle s'egosillait à continuer à l'appeler Eugène ce qui l'enervait au plus haut point donc il craqua en lui hurlant à moitié dessus qu'il ne s’appelait pas Eugène ce qu'elle répliqua par le fait de ne pas s'appeler Margareta ! Margareta ? Non ce n’était pas possible, c’est ainsi que la fille secrète signait ses lettres donc soir quelqu'un s'amusait à lui faire une très grosse blague qui n’était pas drôle soit c’était bien elle. "Margareta ?" dit-il d'un air perdu plus à lui-même qu’à elle. Mais si on y réfléchissait bien, aucun des deux ne s’était pris un râteau puisqu'ils étaient l'un en face d’elle. Il sortit complètement l'enveloppe de sa poche. "C'est vraiment toi qui a écrit ça ?"

Il avait marre de cette situation grotesque, il avait l’impression de se battre comme une mégère avec cette fille alors qu’il devrait l'ignorer comme il le faisait avec bon nombre de ses camarades. Il sortir la première insulté qui lui vint à l'esprit mais c’était de sa faute aussi, à lui parler d'un mec qu'il haïssait. "Surprenant ! Tu n’étais pas encore au courant ?" répondit-il sarcastique. Si elle voulait trouver une oreille compatissant, elle s’était trompé de destinataire.

Lorsque la fille se mit à raconter que c’était elle sa fameuse correspondante, son cerveau se deconnecta bien malgré lui. Cette information paraissait trop impossible pour être assimilé ! Margareta, c’était Margareta ! Celle avec qui il avait eu de nombreuses conversations sincères, il s’était livré mais savoir que la personne en face de lui était elle, c'en était délirant, même pour son cerveau de génie. Elle ne serait donc pas uniquement une ecervellee qui court après davantage de garçons qu’il n’y en a à Poudlard. Severus devait d’ailleurs être un des rares à ne pas avoir subi l2s assauts de la jeune fille. Mais la poésie, la justesse qui émanaient des mots qu’ils lisaient avaient bien été écrits par ces mots. La jeune fille surprenante qu'il avait découverts dans ces échange l’avait touché, comme personne d'autres à part Lily avait réussi. Mais après tout, le visage qu'il montrait à tous n'était qu’un masque que peu d'individus savaient fissures, il pouvait donc en être de même pour elle, il se surprit presque a l’espérer. Mais non… les quelques mots qu’elle venait de prononcer avait détruit l'image qu’il commençait doucement à construire à son propos. "T'embrasser ?" demanda-t-il incrédule. Mais, après tout, même si elle n'est pas er ne sera jamais Lily, elle avait réussi à le comprendre comme peu le pouvait. Mais non, comment avait-il pu songer à cette possibilité. Lily était, est et sera la seule à compter à ses yeux. "Je ne suis pas sûre que ce soit très approprié."