ϟ la répartition

NOM – MINCHUM. Oui, parfaitement, comme le Ministre de la Magie. PRENOMS – ABRAHAM. Abrégé en ABE. Bien plus moderne et tout le monde l’a toujours appelé ainsi. ISAAC. Pourtant il n’a pas connaissance d’une quelconque fascination familiale pour la mythologie hébraïque. DATE DE NAISSANCE – 24 NOVEMBRE 1959. En ce jour naissait un petit rayon de soleil sous le pluvieux ciel londonien. AGE – 16 ANS. VILLE D'ORIGINE – LONDRES. Bien que sa famille soit originaire de Birmingham. CLASSE – SIXIEME ANNÉE. Abe aura beau être majeur avant la fin de l’année, cela ne signifie pas pour autant qu’il entre dans sa dernière année d’étude à Poudlard. SANG – MÊLÉ. Ça n’a pas la moindre importance et il se plaira même à vous informer que ses grands-parents paternels sont moldus.

Exigeant | Attentionné | Empathique | Emotif | Intelligent
Anxieux | Faussement extraverti

Abraham ment à tout le monde et surtout à lui-même.

Depuis sa plus tendre enfance, il a toujours eu à cœur de bien faire. Plus exigeant envers lui-même qu’envers les autres, l’une de ses plus grandes hantises est de décevoir ces parents dont il est si proche. Pour lui qui les tient en très haute estime, l’idée qu’ils ne puissent pas être fier de leur fils lui est insupportable. Il s’imagine devoir faire ses preuves, avoir quelque chose à prouver, prouver qu’il est à la hauteur d’être leur fils, eux qui sont si hauts placés au sein du Ministère et de l’administration hospitalière. Il ferait tout pour ne pas les décevoir et c’est là tout le paradoxe qui l’habite.
C’est un garçon intelligent, Abraham. Ça l’a toujours été. Enfant, il avait appris à lire avant qu’on le lui enseigne et comprenait toujours plus vite les consignes que ses camarades. Surdoué ? Oui, c’est bien possible mais n’allez pas croire qu’il est et a toujours été le premier de la classe, qu’il a réponse à tout. C’est tout le contraire et il le vit très mal. Durant les mois qui ont précédé sa rentrée à Poudlard, il était pourtant enthousiaste à l’idée de toutes ces nouvelles capacités qu’il allait apprendre à développer. Pourtant, il a vite déchanté. Abe n’aime pas l’école. C’est indéniable. Peut-être parce qu’elle n’est pas adaptée. Ou bien parce qu’il n’est pas fait pour elle. Et c’est là tout le problème. Abe reste persuadé d’être le problème. Pourquoi lui dont les parents ont fait de brillantes carrières serait-il incapable de s’intéresser à un banal cours de métamorphose ? Pourquoi n’excellerait-il pas en botanique comme sa mère auparavant ? Et s’il n’était pas promis à un avenir radieux comme ses parents doivent certainement en nourrir un pour lui ? Toutes ces questions, souvent sans fondement, le hante, le pèse terriblement, mais la réalité est là : Abe peine à se maintenir dans la moyenne de sa classe et est terrifié à l’idée que ses parents puissent être déçus de tels résultats.

Alors il se ment et ment à tout le monde.

Il lui est déjà arrivé de soudoyer un ou deux élèves pour qu’ils réalisent ses devoirs à sa place. De cette manière, il s’est arrogé plus d’une fois la note d’un autre mais rien n’est trop beau pour parfaire le mensonge et faire croire au Ministre Minchum et à sa femme que leur fils deviendra quelqu’un de grand ou du moins simplement quelqu’un.
Abraham est terrifié à la simple idée de n’être pas fait pour l’école car cela sonne pour lui une absence d’avenir car comprenez que pour lui qui n’a connu comme modèles qu’un Ministre de la Magie et une Guérisseuse en chef, il est difficile de s’imaginer le contraire. Et le résultat est sans appel : Abe est un adolescent perdu, mal dans sa peau, qui, malgré ce qu’il fait croire, est incapable d’aborder de réels problèmes avec qui que ce soit. Alors il joue des rôles, se fait passer pour ce qu’il n’est pas dans l’espoir vain de se convaincre que, peut-être, il peut être quelqu’un d’autre. Demandez à ses amis, ils vous le décriront comme quelqu’un d’avenant, toujours souriant, blagueur, qui ne parle pas beaucoup de lui mais qui se préoccupe toujours des autres. Un bon garçon, un type cool. Il est empathique, c’est vrai. Mais il est surtout très émotif. Il ne montre rien de ses émotions, tente de réfréner et d’enfouir au plus profond de lui les plus négatives d’entre elles mais elles ne sont jamais qu’à fleur de peau et la moindre réflexion, le moindre regard qui, pour un autre, aurait pu passer pour un geste des plus anodins peut les faire ressurgir. Aussi, lui pour qui son père est héros, lui est-il déjà arrivé de quitter précipitamment la grande salle parce qu’il avait saisi des bribes de conversation d’un élève critiquant la politique de son père et d’aller fondre en larmes dans la sécurité toute relative d’une alcôve sombre ou bien d’avoir été collé pour avoir eu le malheur de répondre à un professeur qui lui faisait la morale.

En somme, Abraham est un adolescent comme beaucoup d’autres : un sourire de façade cachant un profond mal-être dont le seul remède est l’acceptation de soi. Cependant, Abraham ne peut le faire seul même s’il ne tient qu’à lui d’ouvrir un vrai dialogue avec ses parents.

VOTRE PATRONUS – un LIEVRE. Un animal qui, somme toute, lui correspond assez bien.
VOTRE ÉPOUVANTARD – Il aimerait que ce soit un gros titre de la Gazette critiquant la politique de son père car l’idée qu’on puisse le jeter à bas lui est insupportable. Néanmoins, une peur bien plus irascible l’habite depuis la plus tendre enfance : Abe a peur des souris et autres rats. Son épouvantard se révèle donc être une LÉGION DE RATS cavalant en sa direction.
VOTRE COULEUR PRÉFÉRÉE – Son dévolu se jette sur un VERT POMME éclatant. Abe est ainsi, sans concession, aimant les choses pleinement.
VOTRE ANIMAL PRÉFÉRÉ – Dans un monde où les hiboux et les grenouilles sont les meilleurs amis des sorciers, Abe n’a pas honte de leur préférer le CHIEN pour son affection et sa loyauté.
VOTRE PARFUM DE BERTIE CROCHUE PRÉFÉRÉ – l’odeur, comme le goût, des TOASTS GRILLÉS est quelque chose de tout bonnement irrésistible pour Abe.
VOTRE COURS PRÉFÉRÉ – Il les aime tous comme il n’en aime aucun. Faire un choix est très difficile. MÉTAMORPHOSE, si vraiment vous insistez.
VOTRE SORTILÈGE PRÉFÉRÉ – EVANESCO. Abe est un garçon un peu maladroit même s’il prétend le contraire. Ce sort lui a sauvé la vie bien des fois.
VOTRE BOUTIQUE PRÉFÉRÉE SUR LE CHEMIN DE TRAVERSE – Fleury and Bott’s ? La boutique d’accessoires de Quidditch ? C’est terriblement classique et Abe n’aime pas tant que cela le classicisme. ZONKO’S, en voilà une bonne boutique et qu’importe si elle ne se trouve pas sur le Chemin de Traverse.

AUTRE CHOSE A AJOUTER ? – Son AMORTENTIA est une odeur de toasts grillés mêlée à la senteur âcre d’un feu de bois et au parfum subtil d’un sous-bois un jour d’automne pluvieux. Abe est un fan inconditionnel des HARPIES DE HOLYHEAD qu’il voulait intégrer étant enfant avant de se rendre compte que l’équipe n’était constituée que de sorcières. Il vous dira s’en ficher mais critiquer la politique de son père le touche énormément car il l’idéalise plus que de raison. D’ailleurs, depuis les récentes attaques des Mangemorts, que cela soit l’assassinat des Prewett ou des McLeon, Abe est terrifié à l’idée que sa famille puisse être leur prochaine cible.

Explications : Tu te trouves dans le Poudlard Express, en route vers ta Première Année. Soudain, une élève un peu plus âgée entre dans ton wagon et commence à te poser des questions.

« Salut, je peux m'installer ici ? Moi c'est Penny Clearwater, je suis Préfète, et toi tu t'appelles comment ? Tu vas faire ta première rentrée à Poudlard, on dirait. Faut pas t'inquiéter, ça va aller. Tu sais déjà dans quelle Maison tu voudrais aller ? »

Surpris dans sa lecture, Abe leva des yeux interloqués vers l’inconnue qui se présentait à lui. Penny, qu’elle s’appelait ? Elle n’avait pas l’air méchante avec son sourire radieux et son insigne brillante à la poitrine. Elle était déjà tirée à quatre épingles alors qu’Abe, lui, n’avait pas encore troqué ses habits d’été pour l’uniforme de Poudlard. Refermant son livre qu’il posa à ses côtés, il désigna la banquette opposée, invitant Penny à entrer. « Moi c’est Abe Minchum. Enfin, Abraham mais tout le monde m’appelle Abe. Enchanté ! » Et quant à savoir dans quelle maison il allait atterrir : « Papa était à Poufsouffle, Maman à Serdaigle. Je suppose donc que ce sera l’une ou l’autre, tu penses pas ? »

« Je vois, je vois. Ben verdict à la cérémonie de Répartition, alors ! C'est le Choixpeau qui décide, après tout. Mais j'espère que tu iras là où tu veux. Au fait, ton nom me dit quelque chose, t'as déjà des frères et soeurs à Poudlard ? Et tes parents, ils font quoi dans la vie ? »

Avec toute l’assurance d’un garçon de onze ans, Abe secoua la tête avec enthousiasme. « C’est certain ! Papa est haut placé au Ministère. Il travaille à la coopération Magique Internationale. Et Maman est guérisseuse en chef à Sainte-Mangouste.  En pathologie des sortilèges, je crois, » expliqua-t-il avec un petit rire gêné de ne pas savoir exactement quel service sa mère dirigeait. « Et non, je suis le premier à poser les pieds à Poudlard. »

« Ah oui non en fait, j'ai dû confondre avec quelqu'un d'autre. Bref ! Sinon, comment tu vois ton futur, à ta sortie de Poudlard ? Tu dois bien avoir des projets d'avenir, tu sais ce que tu veux faire plus tard ? »

Abe haussa les épaules. Que l’on puisse confondre son nom avec un autre lui semblait étrange. Minchum était un patronyme tout à fait moldu. Il était certain que ça ne courrait pas les couloirs de Poudlard. Enfin ! « Je sais pas. J’ai encore le temps, tu crois pas ? J’ai même pas encore assisté à mon premier cours à Poudlard, difficile de me prononcer ! Et puisque je peux pas intégrer les Harpies de Holyhead, non, je sais vraiment pas. » Penny le dévisagea avec surprise en entendant cela. « Quoi ?! Je sais, c’est idiot mais te moque pas ! »

« Quelle ambition ! Moi je veux devenir joueuse de Bavboules pro, mais apparemment c'est super-compliqué. C'est un peu mon rêve, tu vois. Tu as peut-être entendu parler de ce conte moldu, dans lequel un génie sort d'une lampe et te propose d'exaucer trois de tes vœux. Si un tel génie se présentait à toi, qu'est-ce que tu demanderais, toi ? »

Le jeune Minchum opina du chef. Ses grands-parents paternels étaient moldus et même s’il ne les avait jamais connus, il avait déjà entendu parler d’un tel conte que son père se plaisait à lui narrer lorsqu’il était enfant. Il se prit le temps de la réflexion. « Hmmm … Que les Harpies acceptent des garçons dans leur équipe, » répondit-il d’un ton catégorique car c’était pour lui l’une des plus grandes injustices dont il ait pu être témoin durant sa courte vie. « Que Maman accepte enfin qu’on ait un chien à la maison et puis … que mes parents soient fiers de moi, » ajouta-t-il dans un murmure final.  

Avez-vous d'autres personnages, si oui dans quelle maison ?  Oui. Comme toujours, Portree, Oxford, Bergen, Leicester et Londres. Où avez-vous connu le forum ?  Dans les méandres de Google. Avez-vous lu le règlement et vous engagez vous à le respecter : Oui !

Vous avez la possibilité de réserver les droits de votre avatar (personne ne pourra le prendre), rendez-vous dans la galerie des avatars. N'oubliez pas non plus de faire votre biographie RPG.
BIENVENUE PARMI NOUS, ET BON RP !

— Ton souvenir le plus désastreux / honteux pendant les cours à Poudlard OU à Poudlard d'une manière générale (pourquoi, que s'est-il passé, quelles conséquences, etc).

« MONSIEUR MINCHUM ! » résonna la voix impérieuse du professeur McGonagall dans toute la salle de classe sur laquelle s’abattit un silence pesant. Alors qu’Abraham levait des yeux surpris vers l’impressionnante sorcière en robe de velours émeraude, c’en fut soixante autres qui se mirent à le fixer avec insistance, se demandant, tout comme lui, ce qu’il avait pu faire pour s’attirer les foudres de la directrice de Gryffondor. « Serait-ce trop vous demander que d’accorder un peu d’attention aux principes fondamentaux de Gamp ? Vos BUSEs approchent à grand-pas et vous ne trouviez rien de mieux à faire que de bailler aux augureys ! J’appelle ça de l’inconscience ou pire : de la provocation ! J’enlève dix points à Serdaigle ! » Comment ça ? Comment pouvait-elle faire une telle chose ? Abe n’avait eu que quelques minutes d’absence, c’était injuste ! Enfin, quelques minutes par ci, quelques minutes par-là, ce n’était pas la fin du monde ! Scandalisé par une telle leçon de morale et surtout une telle peine infligée à toute sa Maison, Abraham eut le malheur de vouloir répondre. Mais à peine eut-il ouvert la bouche en cœur pour protester que McGonagall le cueillit avec fermeté. « Et puisque cela ne semble pas être suffisant pour vous faire retenir la leçon, vous viendrez en retenue ce soir. Et si j’étais vous, je ne protesterais pas. Cela vous permettra de rattraper ce cours que vous avez manqué. » Son ton ne laissait pas place à l’argumentation aussi, alors qu’un murmure amusé se répandait dans toute la classe, Abe baissa les yeux, honteux, le cœur battant fort et les oreilles rougissantes. Heureusement, il n’eut pas à se forcer pour se concentrer sur le cours ennuyeux de McGonagall puisque la cloche sonna moins de deux minutes après. Vraisemblablement irritée par l’incident, la professeure libéra ses élèves avec exaspération. Abe, lui, rangea ses affaires en vitesse, pressé de quitter ce lieu de torture et de se changer les idées. Alors qu’il fuyait vers la Grande Salle car il était l’heure du déjeuner, il entendit les gloussements et ricanements de ses camarades, amusés de la réprimande dont ils avaient été témoins. Ça n’amusait pas du tout Abe qui ravala sa fierté et ses émotions lorsqu’il rejoignit ses amis dans la Grande Salle. Malgré la boule amère qui restait coincée dans sa gorge, il tenta de faire bonne figure et, laissant tomber lourdement son sac à ses côtés, il prit place face à la tourte à la viande qui commençait à refroidir sur la table. Un de ses amis s’enquerra de son état, ce à quoi il répondit en mentant d’un sourire : « Ouais, comme d’hab ! McGo nous a encore bassiné avec ses lois de Gamp. Insupportable ! » Mais de la réprimande, il n’en pipa mot. Décidément troublé par les mots de la professeure, le jeune garçon n’écouta rien de la conversation que menaient ses amis. La boule au ventre, il n’avait seulement picoré que quelques morceaux de croute lorsqu’il entendit, provenant de la table des Serpentard : « Vous avez vu ? L’Ministre vient de nommer Croupton au poste de directeur de la justice magique. Pfff ! Comment s’il allait servir à quelque chose. Il y connaît vraiment rien ce Minchum ! » Et les autres langues-de-vipères de ricaner en chœur. Mais Abraham avait tout entendu et, la fourchette plantée dans sa part de tourte, il regarda la table des serpents avec effarement. Comment pouvaient-ils dire cela ? Qu’est-ce qu’ils en savaient ? Lentement, le fils du Ministre déglutit, les mâchoires serrées. Alors qu’il espérait pouvoir oublier la leçon de morale faite par McGo, tout le revient en pleine figure, amplifié par ces ricanements sournois vis-à-vis de la politique de son père. Touché en pleine cœur par cette remarque odieuse, il peinait à faire bonne figure. Le poing serré, les jambes tremblantes sous la table, il sentait ses yeux lui piquer. « Abe ? T’es sûr que ça va ? » Non ça n’allait pas mais il ne pouvait pas le montrer, il ne voulait pas le montrer. Hochant la tête vivement, il se leva du banc, attrapa son sac et lança précipitamment comme excuse : « Désolé, j’ai pas faim. » avant de s’enfuir à grandes enjambées la Grande Salle. Il espérait arriver à la salle commune avant de fondre en larmes mais, au détour d’un couloir du deuxième étage, il se rappela qu’il n’avait ni la tête ni l’envie de répondre aux énigmes du fermoir qui gardait l’entrée. Comme un dernier coup de massue à cette journée exécrable, cette pensée l’abattit et, dans la sécurité toute relative d’une alcôve, un sanglot le secoua comme des larmes de honte détrempaient ses joues rougies par l’intensité de ses émotions.  

Merci tout le monde

Si tu t'attends à un gosse pourri gâté, tu vas être déçue