Le château était désormais enneigé, le froid du mois de décembre régnant dans les highlands. Mais cela ne l'empêchait en rien de pouvoir ne serait-ce que se réunir autour du feu avec son meilleur ami, surtout lorsque qu'une énorme bataille de boule de neige avait lieu dans le parc et qu'il ne pouvait y participer puisque un rhume était arrivé en même temps que la neige. Il avait croisé Downey dans les couloirs alors qu'il se rendait aux cuisines pour emprunter de la nourriture aux elfes et lui avait proposé de lui en ramener en même temps.
La Capitaine avait beaucoup de choses à dire à son meilleur ami, mais également beaucoup de choses à lui demander. Après tout, il était au milieu d'une relation assez étrange entre le poursuiteur et sa meilleure amie : Hestia Jones. Cette situation lui pesait et savoir qu'aucun des deux ne faisait le premier pas le rendait fou ; surtout après le temps que lui même avait passé (5 années tout de même !) à tenter de conquérir le coeur de Marlene McKinnon. Tenter n'étant peut-être pas le meilleur mot, puisque la demoiselle lui avait elle-même demander d'hypogriffe en blanc de sortir avec elle : la plus belle soirée de sa vie.
Mais quoi qu'il puisse en être, il ne l'avait toujours pas officiellement annoncé à son meilleur ami et ancien capitaine et se sentait coupable. C'est donc en poussant la porte de la salle commune, les mains chargées de victuailles qu'il sentit la détermination monter en lui : foi de Verpey, Spencer et Jones seront un couple d'ici moins d'un mois !

Je crois que c'est genre la quatorzième fois que je lis la même phrase de mon passionnant ouvrage consacré aux vampires, faut dire que c'est une sorte de miracle mais ce bon vieux D. Racula est parvenu à écrire le livre le plus soporifique du monde sur un sujet pourtant génial, bref je comprends pas, mais ce livre est mortel et malheureusement les vampires n'ont rien à voir là-dedans, sauf que ça change rien au fait que je suis sensé l'avoir lu pour pouvoir en faire un résumé, autant dire que je suis dans la bouse de sombral parce que Wilda a refusé de le lire pour moi sous prétexte que... Bref, je suis dans la bouse quoi, et c'est avec un soupir tout découragé que je lève soudain les yeux de mon bouquin pour le refermer d'un coup sec et m'intéresser à ce qui se passe dans la salle commune de Poufsouffle, à savoir rien, Merlin que la vie est déprimante ce soir je n'ai qu'une envie, aller me coucher car au moins demain il y a Quidditch, enfin y'a Quidditch si j'ai fini mon livre, et ça Verpey devra l'accepter, lui-même sait de quoi je parle mais je sais pas s'il l'a lu ce fichu livre de l'enfer, et de toute façon même s'il l'a pas lu il peut pas ne pas aller à l'entraînement vu qu'il est Capitaine, moi bon si je sèche... mais c'est à croire qu'il m'entends et qu'il vient m'encourager soit à aller faire du sport, soit à finir mon bouquin je sais pas trop, parce que le voilà qui fait irruption dans la pièce les bras chargés de nourriture, autant dire que je suis content de le voir, et me voilà qui agite un bras depuis le fond de la salle commune pour attirer son attention, alors même que j'ai mangé y'a de ça allez, deux heures peut-être ?
— Eh Ludo, par ici ! j'l'interpelle avec un sourire de gamin, allez, dis-moi que t'as du chocolat ! j'le supplie tandis qu'il arrive à ma hauteur, en sondant du regard son stock pour discerner une tablette ou le moindre truc en chocolat susceptible de me remonter un peu le moral.

C'était donc un Ludovic les bras pleins de snacks divers qu'il avait emprunté aux elfes qui entra dans la salle commune, croulant. Il s'approcha de son meilleur ami qui avait l'air un peu trop content de le voir, et le blaireau doutait que cet enthousiasme ne fusse que pour lui, doute qui se confirma lorsque celui-ci parla de chocolat. « Je ne sais pas si je vais t'en donner... » fit-il en posant son butin sur la table, baguette en main, prêt à faire feu au moindre mouvement suspect du poursuiveur avant de se résigner, pensant qu'il était mieux de nourrir ses joueurs correctement. Surtout les veilles de Quidditch. Il rangea sa baguette et déclara les festivités ouvertes. « Qu'est-ce que tu étais en train de fabriquer ? » fit-il en déballant une chocogrenouille.