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Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972]

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Razvan Vacaresco

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MANGEMORT
L'homme n'est libre que de choisir sa servitude.

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MessageSujet: Re: Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] - Page 2 129196351Dim 3 Fév 2019 - 12:54

Razvan était sans aucun doute plus critique vis-à-vis de la Roumanie, mais sans doute était-il moins idéaliste que l'étranger de la cellule d'à-côté. Octavius n'était ici que depuis peu de temps, et il ne pouvait donc pas avoir vu toutes les malformations qui se développaient dans le pays. Pour autant, l'air avec lequel il lui répondit arracha un léger sourire au roumain qui se contenta du silence pour toute réponse. Peut-être devrait-il essayer de revoir son jugement. Néanmoins, ce n'était certainement pas depuis cette cellule qu'il pourrait le faire. La conversation avec le jeune homme était, contre toute attente, absolument plaisante et la soirée prenait un cours qu'il n'avait pu anticiper. Il se retrouvait donc en compagnie d'un illustre inconnu, assis par terre à discuter des différences culturelles finalement entre eux. Poudlard, Durmstrang, en voilà des écoles bien différentes. Les sonorités étaient-elles même tout à fait particulières. L'on sentait bien dans la prononciation de la seconde combien la vie y était plus dure et combien le personnel était moins compréhensif. Razvan n'avait jamais eu peur de retourner à l'école, malgré ses quelques années de galères pendant lesquelles il avait surtout été martyrisé par les autres élèves. Mais certains ne s'étaient jamais habitué à l'atmosphère glaciale de l'école ni aux regards sombres de leurs tortionnaires. Tous les élèves étaient mélangés, tous avaient les mêmes avis et bien entendu, tous travaillaient pour eux avant de travailler pour les autres. Si à Poudlard on pouvait choisir sa maison, cela démontrait bien qu'il y avait plus de place laissée à ce que l'on désirait réellement faire et être au fond de nous. Il y avait, à n'en point douter, plus de place pour les particularités de chacun et pour le développement de leurs capacités personnelles. Le roumain se surprit à envier cette école sans même savoir à quoi elle ressemblait : « Et qu'elles sont les différences entre elles ? » demanda-t-il, sincèrement intéressé par la conversation d'Octavius. Il ne saisissait pas bien comment on pouvait être réparti selon notre personnalité. A ses yeux, on avait tous des qualités si différentes que l'on pouvait difficilement les classer en castes. La question de son voisin de cellule le laissa muet pendant quelques secodnes. Razvan ne s'était jamais réellement inquiété de la vie des nés-moldus qui ne pouvaient aller à l'école. Où allaient-ils ? Personne ne le savait réellement. Lui était entré dans l'école en étant casé en sang-mêlé. De ce fait, il haussa les épaules et répondit : « Oui c'est vrai. L'école a, disons, des règles strictes ». Il se tut. Nul doute considérant sa question que Poudlard ne réagissait pas de la même manière et l'école britannique avait, à n'en point douter des raisons valables et raisonnables d'accepter les enfants nés de parents moldus. « Je ne sais pas où ils vont » informa-t-il Octave, « il n'y a que les sang-purs et les... euhm... sang-mélangés ? qui peuvent y entrer ».

Razvan était tout à fait reconnaissant au garçon de lui faire pratiquer un peu son anglais. La dernière fois qu'il avait pu le parler, c'était il y avait des années. A un touriste, aussi, qui s'était égaré à Tureni. Une situation bien amusante, se remémora-t-il, et il n'aurait pu imaginer rencontrer un autre britannique sur le sol roumain et partager une nuit d'infortune avec lui. « Profesor » s'amusa Razvan de la demande du garçon. Son sourire malicieux disparu tandis qu'il écoutait les explications du garçon sur Uagadou. Un silence religieux régnait de son côté, car le roumain n'était pas un homme à interrompre pour poser des questions. Il était un individu à l'écoute qui aimait autant parler qu'écouter. C'était dans sa nature et il avait toujours été ainsi sans jamais changer au fil des années. De ce fait, il avait généralement une conversation agréable, car curieuse. Hélas, malgré les efforts d'Octavius pour articuler, il ne parvint à tout comprendre. Il saisit simplement qu'il n'était pas réellement professeur, et cela lui paraissait normal. Après tout, il était plutôt jeune. D'ailleurs, le garçon lui fit remarquer son étonnemment, et notre homme lâcha un rire : « Vous êtes jeune » expliqua-t-il gentiment, « et vous pouvez me tutoyer, je ne crois pas être beaucoup plus vieux ». Les tentatives du britannique de lui marquer son respect en roumain le faisait plutôt rire, c'était vrai. Sans doute qu'il aurait pu être son frère, à quelque chose près. Mais leurs différences physiques, autrement que comportementales, se faisaient plus visibles encore avec la nuit qui était déjà bien avancée sur la Roumanie. Pour Razvan qui s'enfonçait dans les ténèbres avec ses yeux sombres et ses cheveux tout aussi foncés, Octavius se démarquait par la blondeur de ses mèches et la clarté de ses yeux, et il semblait au roumain qu'il servait littéralement de lampe vivante. Il se tourna vers le garçon et demanda : « Donc vous êtes en vacances ? ». Les vacances, lui, il ne connaissait pas très bien cela. Il avait toujours quelque chose à faire, quelqu'un à soigner. Comment renvoyer chez elle la personne souffrante pendant qu'il fumait dans son salon ? Razvan n'en était pas capable, il s'en voudrait qu'un drame arrive par son odieuse inaction. Alors, à toute heure du jour comme de la nuit, il soignait les gens qui venaient le voir, avec ce même acharnement que s'il devait lui sauver la vie.

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Dernière édition par Razvan Vacaresco le Sam 16 Mar 2019 - 14:09, édité 1 fois
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Octavius Martens

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MessageSujet: Re: Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] - Page 2 129196351Dim 3 Fév 2019 - 19:15

Octavius aimait apprendre à connaître de nouvelles personnes. Ses multiples périples en terres inconnues lui avaient appris à aller vers les autres, chose dont il était incapable auparavant. Il y avait très rapidement pris goût en découvrant cet éventail de personnalités inépuisable. Chaque rencontre qu'il faisait avait quelque chose d'unique et de singulier. Cependant il ne pouvait s'empêcher d'éprouver une légère appréhension avant cet acte, ayant peur de ne pas savoir entamer une conversation ou de déranger la personne. Il n'y paraissait pas, mais il était aussi beaucoup soucieux de l'image qu'il renvoyait aux autres. La seule chose qui lui importait à ce niveau là était qu'on ne le prenne pas pour quelqu'un de rude ou d'impoli parce qu'il savait qu'il ne l'était pas. Mais une erreur dans un pays étranger était vite arrivée quand on n'en connaissait pas les usages. Ainsi, dès qu'il se rendait compte qu'il n'avait pas été correct, il s'empressait de s'excuser, très confus et mal à l'aise. Et c'était ce qu'il s'était passé avec Razvan. Néanmoins, Octavius n'avait jamais été incorrect au point de se battre. Il allait s'en souvenir longtemps de celle-là ! Cette situation cocasse lui avait donné une première impression très négative du roumain. Mais au fil de la conversation l'anglais se rendait compte que l'homme n'était pas du tout comme il l'avait laissé paraître. Il aimait beaucoup parler avec lui et avait déjà l'impression que le temps passait tellement plus vite. Qui y aurait cru !
Razvan se montrait très curieux concernant Poudlard. Cela faisait assez plaisir à Octavius qui avait l'occasion pour la première fois de la soirée d'apprendre quelque chose à quelqu'un. Et surtout d'avoir le sentiment qu'on s'intéresse à lui et à sa culture.
« On dit des Serdaigles qu'ils sont... Hum... Intelligents et originaux. Les Gryffondors sont courageux. Les Poufsouffles... Travailleurs et loyaux. Mais les Serpentards ont une assez mauvaise réputation. On dit qu'ils sont pas courageux, méchants mais malins. Et que beaucoup de mages noirs sont passés par là. »
Octavius était très mal placé pour défendre la renommée des Serpentards. Il n'avait jamais eu d'amis là-bas et n'avait jamais voulu en avoir. Si cela était pour devenir encore d'avantage leur souffre-douleur, il passait son tour. Plutôt se rouler nu dans les filets du diable tapissés d'ortie. La grande majorité de ses amis étaient à Serdaigle. Il s'entendait aussi bien avec les Gryffondors qui incluaient aussi sa petite-amie.
« Mais souvent les élèves sont pas tout comme ça. »
Pour prendre son cas, on lui avait à plusieurs reprises fait remarquer qu'il aurait pu être à Poufsouffle. C'était peut-être vrai. Il était neutre quant à ce constat. Par contre, une chose sur laquelle il était beaucoup moins neutre: c'était le droit des nés-moldus à l'enseignement magique. Pour lui, c'était aberrant que les nés-moldus de l'Europe de l'Est et du Nord ne puisse pas aller à Durmstrang. Razvan ne démentit pas ce fait, expliquant cela par le fait que l'école était stricte.
« Strict... » répéta Octavius dont l'intonation trahissait le peu de crédit qu'il accordait à cette explication. Son opinion suintait par tous ses pores. « Ce n'est pas strict. C'est de la bêtise. »
Razvan n'avait jamais dû réfléchir à ce genre de sujet. L'anglais pensait sincèrement que Durmstrang ne voulait pas que ses élèves se mettent à y réfléchir. On faisait croire aux adolescents que c'était une situation normale. Or, cela ne l'était pas. Il avait beau relativiser énormément les choses, Octavius trouvait que cela ne devrait être normal nul part.
« On dit sang-mêlé. » corrigea-t-il Razvan avec un petit sourire malgré son offuscation.

Le blond n'avait en revanche pas grand chose à reprocher à Uagadou à ce sujet là. La direction de l'école prenait en charge ce « problème » très bien. Après peut-être qu'il manquait d'objectivité — et cela aurait été un comble pour lui. C'était un fait à considérer. Razvan manifesta son étonnement en comprenant qu'Octavius y avait été « professeur ». Il justifia cette surprise par le fait que l'anglais était jeune avant de lui proposer de le tutoyer... Enfin c'était ce qu'il crut comprendre. « D'accord, » accepta-t-il avec un hochement de tête. Il estimait l'âge de Razvan aux alentours de trente ans. Mais il n'avait jamais été très doué pour deviner l'âge des gens car beaucoup de choses pouvaient provoquer un vieillissement prématuré ou bien qui faisaient qu'une personne avait l'air plus jeune.
« Je ne suis pas vraiment dans les vacances. » répondit-il. « Je travaille à Uagadou juste cette année. Je ne veux pas être professeur. J'ai pas travail fixe avec argent tout mois la plupart du temps. »
Il prit quelques instants pour chercher ses mots pour formuler les choses de façon compréhensive pour Razvan. Il effectuait un travail non lucratif, allons-nous dire car dans l'immédiat, il ne lui rapportait pas d'argent. Pas une noise. Niet ! A vrai dire, Octavius ne faisait même pas ça dans l'éventualité de gagner quelque chose si ce n'était immatériel. Il était juste en train de faire ce qu'il avait toujours rêvé de faire. Parfois c'était difficile mais il tenait le coup.
« Je voyage. Je vais dans plusieurs pays pour découvrir la culture. »
Cela paraissait curieux pour beaucoup de gens qui se demandaient comment il faisait pour vivre et voyager avec pas ou peu d'argent. Ce à quoi Octavius répondait souvent qu'il y avait toujours une solution. Et que dormir une nuit dehors n'était pas si terrible quand on s'était habitué. Oui, on pouvait considérer le fait que le jeune homme était un sans abri même s'il pouvait retourner chez sa grand-mère près de Bristol à tout moment. Mais en avait-il envie ? De toute manière, pour les coups vraiment dur, il s'assurait d'avoir un minimum d'argent sur lui.
« Tu fais quoi travail ? » demanda-t-il à son tour, curieux.
Il espérait ne pas avoir posé une question fâcheuse. Il ne saurait plus où se mettre s'il apprenait que Razvan était complètement démuni sans aucune source de revenue.

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Dernière édition par Octavius Martens le Jeu 7 Fév 2019 - 21:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] - Page 2 129196351Dim 3 Fév 2019 - 20:47

Si Razvan n'avait jamais vraiment eu l'occasion de voyager ▬ sinon jamais ▬ cela ne faisait pas de lui quelqu'un de fermé à la culture des autres. Il partait du principe que tout retard, aussi conséquent fusse-t-il, était fait pour être comblé. Ce qu'il connaissait du Royaume-Uni, ce n'étaient principalement que des choses qu'on lui avait rapporté, des récits de voyages, certains peu crédibles, d'autres qui pouvaient être vrais. Comment savoir ce qui était la réalité et ce qui n'était que la fabulation d'une imagination trop fertile ? Il ne pouvait pas le savoir. Octave, devant lui, détruisait déjà certains clichés qu'on lui avait rapporté, mais il fut bien heureux de ne pas les évoquer devant son voisin de cellule. Le roumain préférait encore écouter des histoires sur l'école du garçon, celle où il avait fait sa scolarité et celle où lui-même aurait aimé la faire, plutôt que de lui poser des questions directes qui détruiraient tout ce qu'on lui avait auparavant dit sur les britanniques. Et même s'il concédait volontiers qu'ils étaient bien différent culturellement parlant, notre homme ne pouvait s'empêcher de se dire qu'il y avait une culture de base qui les reliait inévitablement. Certains mots dans le vocabulaire de l'autre étaient similaires, et de ce fait, cela amusait beaucoup le médicomage de saisir ces quelques ressemblances. Il n'était pas linguiste, mais sans doute se serait-il plu d'en être un. Il se concentra sur les paroles d'Octavius mais fut incapable de saisir certains mots. Cependant, il avait une idée assez globale de la chose : Les serdaigles étaient intelligents, les Gryffondors courageux, les Poufsouffles loyaux et les Serpentards malins. Cela suffirait sans doute à son bonheur, mais il détailla l'étranger en se disant qu'en effet, il devait bien correspondre à la maison des érudits. Il n'était pas étonné. Toutefois, il se trouva surprit de se demander où lui-même aurait été envoyé. Probablement dans la même maison que le garçon. La question ne valait pas la peine d'être posée cependant puisqu'il n'y avait pas fait sa scolarité, et qu'il avait fini ses études à l'école de sorcellerie depuis des années. Il regretta néanmoins qu'un tel système ne fut pas présent dans l'école où il avait été. Dursmtrang était plus dure, plus stricte. Elle n'accepterait jamais ce type de répartitions. « Intéressant » commenta le roumain d'un air pensif. Il aurait voulu ajouter que c'était original, mais cela ne le serait que pour lui. C'était tout ce qu'avait connu Octavius, alors ce devait être l'école du Grand Nord qui devait lui paraître bizarre, originale voire... bête. Selon ses mots. Mal-à-l'aise, Razvan bafouilla : « Eh bien...  Oui ». L'indignation du britannique était noble mais dérangeait le roumain pour une raison totalement absurde. D'une certaine manière, il se sentait mal de critiquer une école qui lui avait tout apprit et qui lui avait donné une éducation ainsi qu'une situation. De l'autre, il ne pouvait pas nier que cette différence de traitement était raciste et discriminante. « Les directeurs ont des idées arrêtées » dit-il avec prudence dans sa propre langue, sans savoir si son voisin allait comprendre.

Le médicomage ramena ses jambes vers lui et la douleur de ses courbatures le réveilla avec plus de virulence. Il le remercia d'un signe de tête pour la correction de vocabulaire et le laissa à nouveau parler de l'école africaine. Pour être honnête, il ne savait pas du tout combien il existait d'écoles magiques dans le monde, mais il était surprit qu'il y en ai si peu. Seulement une pour tout le continent africain, alors qu'il y en avait trois en Europe ? N'était-ce pas fâcheux, cela n'entraînait-il pas des problèmes de surpopulation au sein de l'établissement ? Sans doute que non. Il y avait d'illustres sorciers qui venaient de ce continent du sud. Octave avait eu la chance de bouger partout et de rencontrer toute sorte d'individus différents. Ce devait-être pour cela qu'il parlait avec autant de facilité et qu'il s'était visiblement bien amusé avant que le roumain ne détruise sa soirée. Le jeune homme n'était pas de nature impulsive, mais cette soirée avait été si terrible qu'il n'avait pu s'empêcher de l'être. Perdre du temps était quelque chose qu'il abhorrait, et il avait perdu toute une soirée pour une misère de paye. Dans sa poche, ses billets froissés semblaient avoir fusionnés avec son jean délavé. Il formula un "Ah" silencieux devant l'explication maladroite du garçon. « Mais alors... Tu veux faire quoi ? Comme travail ? » demanda-t-il à brûle-pourpoint. Il avait travaillé à l'école magique africaine mais n'y travaillait plus. Il ne désirait pas être professeur. Que voulait donc faire Octavius de sa vie ? Son attention fut détournée par le ronflement soudain d'un des policiers avant qu'il ne retourne sa tête vers l'étranger. Razvan était absolument réveillé. « Tu as vie intéressant » répondit-il lorsqu'il lui confia voyager pour découvrir de nouvelles cultures. Peut-être était-ce ça, son occupation. Rencontrer des gens, découvrir des nouveautés, goûter des plats étrangers, visiter des musées. Le roumain leva sa main et fit signe d'écrire en ponctuant sa phrase pour lui dire : « Livre ? ». Il désirait savoir si le jeune homme avait des pulsions écrivaines où s'il profitait simplement de sa jeunesse. Les deux étaient de bonnes idées. Lui n'avait sans doute pas assez profité, mais il l'avait voulu, aussi. S'enfoncer dans de longues et douloureuses études avait été un choix, se marier aussi. Et tous les deux avaient fait son bonheur, à leur manière. Le britannique lui retourna la question sur son travail et le roumain sourit : « Médicomage ! Mais euhm... Je soigne aussi les moldus ».


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Dernière édition par Razvan Vacaresco le Sam 16 Mar 2019 - 13:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] - Page 2 129196351Dim 3 Fév 2019 - 22:10

Octavius ne comprit pas « les idées arrêtées » des directeurs de Durmstrang. Il fronça d'avantage les sourcils, réfléchissant de longues secondes. Il aurait pu demander à Razvan ce que cela voulait dire mais s'il lui-même le disait en roumain, c'était qu'il se savait pas le dire en anglais.
« Vas te faire voi-... Euh ! Désolé, je ne comprends pas... Quoi ça veut dire ? »
Il se sentait pataud avec son accent anglais et sa prononciation à couper au diffindo. Si Razvan arrivait à le comprendre, cela relevait du miracle. Il afficha un sourire gêné et nerveux presque attendrissant.

Octavius n'avait jamais su exactement quel métier précis il voulait faire. Quand il était enfant, il clamait haut et fort qu'il voulait devenir Robinson Crusoe. Ou pirate, aussi. Il avait bien vite compris que ce n'était pas possible. Il avait aussi voulu être un aventurier mais là encore, ce n'est pas un métier. A Poudlard, il commençait déjà à avoir des idées plus terre-à-terres. Avec l'âge, on avait exigé de lui qu'il ai un projet d'étude concret et non pas des idées vagues bercées par des rêves d'enfant. Il avait pensé à l'histoire de la magie ou l'archéomagie. Il trouvait ces disciplines très intéressantes. Mais au point de faire des années d'étude sur ces sujets et construire totalement sa vie autour de ça ? Certainement pas. L'enseignement avait parti des options envisageables mais dans laquelle il n'arrivait pas, à l'époque, à se projeter. Ce fut par dépit qu'il s'orientait vers des études de commerce magique international. Il n'était pas convaincu en s'inscrivant à l'Ecole de Magie Supérieure mais il fallait bien faire un choix. Choix qu'il avait très regretté dès le premier jour de cours. Cependant à l'heure d'aujourd'hui, il ne regrettait plus du tout ce choix qui l'avait poussé à partir et faire ce qu'il voulait vraiment. Il en était très heureux. C'était merveilleux pour lui ce qu'il était en train de vivre. Il vivait presque dans un conte de fée ou dans ces romans d'aventure qu'il aimait tant.
« Je ne sais pas je veux faire quoi. » avoua-t-il. « Pour avoir travail fixe, je dois avoir maison fixe. Je ne peux pas avoir travail fixe si je bouge toujours. Je sais pas si je rentre en Angleterre. »
Il sursauta soudainement en entendant un ronflement sonore provenant du bureau des deux policiers. Puis il se mit à rire.
« Mon dieu ! C'était humain, ça ? » rit-il. « C'est une moto. »
Il avait jamais entendu quelqu'un ronfler aussi fort. Enfin bref. En mimant, Razvan lui demanda s'il comptait écrire des livres. C'était une possibilité que commençait à envisager Octavius. Pourquoi garder toutes ses connaissances pour lui-même alors qu'il pouvait en faire profiter tout le monde ? Mais il hésitait encore et n'était même pas sûr de retourner en Angleterre un jour.
« Peut-être. Je sais pas. Mais je prends beaucoup note dans mes carnets qui est dans mon valise. Je pourrais  faire quelque chose. »
En quelques années, il avait noirci une grande quantité de carnet qu'il s'amusait à acheter dans les échoppes de souvenir dans les capitales des pays dans lesquels il s'était rendu. Il essayait de faire concorder le contenu avec le lieu correspondant pour mieux trouver les informations qu'il cherchait. Chaque jour, il prenait des notes de ce qu'il observait et essayait d'en faire une sorte d'analyse. C'était en quelque sorte ses carnets de bord qu'il rangeait dans un endroit précis de sa valise pour éviter tout malheureux accident dû au contenu d'une bouteille qui se renversait par exemple. Oui, c'était du vécu. De l'huile d'olive. Partout sur ses affaires. Ou bien une fois, il avait fait tomber une grande partie de ses affaires alors que sa valise était mal fermée lors d'un transplanage. Il ne les avait jamais retrouvées et cela l'avait particulièrement enquiquiné. Au moins, cela avait fait du vide, chose qu'il devait faire depuis quelques mois. On ignorait souvent que même le sortilège d'extension avait une limite jusqu'au jour où on atteignait cette limite. En même temps, sa valise était toute sa vie et représentait tout ce qu'il possédait réellement. Et cela l'insupportait de savoir qu'elle était entre les mains de ces policiers.
Il demanda à Razvan ce qu'il faisait dans la vie. Octavius afficha un grand sourire en entendant la réponse. « Vraiment ? » demanda-t-il, intéressé. « C'est intéressant. » Le roumain bredouilla quelque chose que l'anglais mis un certain temps à comprendre. Les seuls mots qu'il avait compris étaient « aussi » et « moldu ». Alors il déduisit qu'il ne soignait pas que les sorciers.
« Et tu aimes ça ? Ce n'est pas dur ? Tu travailles dans... Euhm... Un hôpital ou quelque chose comme ça ? »
Les conditions de travail d'un médicomage pouvait drastiquement changé selon ce dernier critère. S'il travaillait dans une grande infrastructure, il allait probablement rencontrer moins de problème de matériel que s'il faisait ça à domicile. Octavius avait cependant pu voir faire des potionistes médicomages dans plusieurs pays et leur maîtrise des potions curatives artisanales était exceptionnelles tout comme leur pratique.
« Tu fais des études ou tu apprends ça comme ça ? »
En fait, il ne savait pas employer le passé en roumain. Il disait tout au présent, rendant parfois la compréhension difficile.
« Je n'ai jamais aimé les médicomages. » plaisanta-t-il.
Il n'avait jamais eu de très bon souvenir des professionnels de la santé. Le regard désapprobateur de son médecin quant à son poids durant son enfance et son adolescence s'était gravé dans sa rétine. Il avait tellement détesté tous les médicaments et les potions qu'on lui avait prescrit quand il tombait malade. Et le pire des docteurs, c'était le dentiste. Il gardait des séquelles psychologiques du jour où on lui avait arraché sa dernière dent de lait quand il avait douze ans — il était temps qu'elle tombe ! —. Depuis des années, il n'était allé voir des médicomages en tant que patient qu'en cas d'urgence. Sinon, il les fuyait comme la dragoncelle.

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Dernière édition par Octavius Martens le Jeu 7 Fév 2019 - 21:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] - Page 2 129196351Dim 3 Fév 2019 - 22:49

La barrière de la langue n'avait, semblait-il, aucune limite. Ce que Razvan était incapable de dire en anglais, il le formulait en roumain. Mais sa langue natale lui paraissait si évidente qu'il en oubliait presque d'utiliser des mots simples. S'il avait eu une meilleure connaissance de l'anglais, il aurait sans aucun doute utilisé des mots transparents. Hélas, ce n'était pas le cas, et ses sommaires connaissances commençaient à s'épuiser au fur et à mesure que la conversation avançait. Alors que le garçon manqua à nouveau de l'insulter, le roumain tout sourire, se rendit compte qu'il ne lui avait pas dit comment s'excuser : « Scuze, pour désolé » précisa-t-il, bienveillant, avant de reformuler : « Ils euhm... changent pas d'avis ? ». Il n'était pas certain de sa traduction approximative, et c'était absolument visible considérant la grimace perplexe qu'il ajouta à sa phrase. C'était bien dommage qu'Octavius ne parle pas italien, ou espagnol, ou même français, tient. Les langues latines étaient cousines et Razvan aurait eu plus de facilités pour le comprendre. Toutefois, vu les difficultés du britannique, il ne faisait aucun doute qu'il ne parlait aucune de ces langues.

Le roumain ne se rappelait pas très bien à partir de quand il s'était décidé à devenir médicomage. Il présumait, maintenant qu'il y pensait, que c'était au détour d'une conversation avec un professeur, ou même avec Mara lorsqu'ils étaient encore deux jeunes étudiants à Durmstrang. Elle, elle avait toujours su ce qu'elle voulait faire, et il ne serait pas surprenant qu'elle l'ai entraîné là-dedans. De son vivant, la jolie roumaine traînait son époux partout où elle le désirait. Le fait est qu'il était absolument ravi de son activité. Il aimait soigner des gens et voir un sourire illuminer leur visage auparavant crispé par la détresse, et la douleur. Bien qu'il eut vu des cas particuliers, disons, voire franchement dangereux, il ne s'était jamais dégonflé. Mais son métier, maintenant qu'il était seul, se faisait plus compliqué. Avant ils étaient deux, travaillaient à deux, et réfléchissaient à deux. Maintenant, il devait se débrouiller sans assistant, et être certain de ce qu'il pensait. Cela ajoutait, dirons-nous, une certaine fébrilité au jeune homme de vingt-sept ans qui, trois semaines à peine après la mort de son épouse, ne s'était toujours pas habitué à exercer seul. Sa femme, même enceinte, avait tendance à participer activement à leur entreprise, bien qu'elle ne s'approcha jamais ▬ à juste raison ▬ s'il y avait des cas viraux. Mais là où il s'était imaginé reprendre sa vie normalement après la naissance de sa fille, le roumain se retrouvait démuni face à ce vicieux revers de la vie. Il écouta son voisin de cellule lui raconter la sienne dans un roumain approximatif, mais suffisant pour que lui-même comprenne au moins l'idée. Il ne pouvait qu'être d'accord avec ce qu'il disait comme il s'agissait de vérités universelles sur lesquelles on ne pouvait pas cracher, à moins d'être fou à lier. « Tu ne manques pas l'Angleterre ? » demanda-t-il avant de froncer les sourcils. Il était à peu près sûr que sa phrase ne voulait rien dire, et secoua la tête comme pour laisser tomber. Au point où ils en étaient, de toute manière, le principal était de se faire comprendre. Sans doute que la nuit qui avançait les faisait multiplier les fautes stupides de langue. Néanmoins, s'il y en avait un qui ne semblait pas en être dérangé, c'était le policier. Razvan éclata de rire à la remarque du garçon et se contenta de répondre en pointant l'homme de loi du doigt : « Troll ». Il continua à rire et changea à nouveau de position. Le médicomage se leva pour dégourdir ses jambes et essayer de voir l'heure. Hélas, l'horloge était trop loin et le poste était trop sombre. Il se contenta de faire quelques gestes et se retourna vers le britannique : « Bonne idée » dit-il avant d'ajouter, « c'est un... Eh bien... moyen ? d'enseigner sans être professeur ». Le roumain se rapprocha de la cellule voisine sans se rasseoir toutefois.

L'étonnement d'Octavius lui fit plaisir. On lui avait souvent dit que son métier était beau, et qu'on le voyait difficilement le pratiquer. Il fallait bien dire que Razvan Vacaresco n'avait pas vraiment l'allure d'un médecin tout frêle de campagne, tiré à quatre épingles, et aux manières propres et policées. Il était un garçon des champs et de la campagne, cela s'en ressentait dans sa façon d'être et de s'habiller. Seul son langage, dont son voisin de cellule ne pouvait pas comprendre les nuances de toute manière, trahissait des études supérieures à défaut d'une bonne situation familiale. « Médecine est ma passion » commenta-t-il gentiment, « je travaille chez moi ». Razvan détestait l'ambiance des hôpitaux, et ceux de son pays, malheureusement, lui paraissaient pires qu'ailleurs. S'il n'avait dû que se fier à ses diverses expériences dedans, il n'en aurait certainement pas fait son métier. Mais le roumain avait su voir par delà les défauts de la profession. Et elle lui correspondait tout à fait, par ailleurs. « Étudié sept ans » ajouta-t-il avant d'ajouter dans sa langue : « Il y a des cas plus difficiles que d'autres ». Certains étaient même carrément dangereux. Il avait bien une anecdote à ce sujet sans savoir pourtant comment la formuler. Hélas, y pensait le faisait sourire et il se sentait le besoin de justifier son air stupidement amusé : « Une dame a mordu ma main le mois passé » lui fit-il en s'esclaffant, « elle-même mordu par un... ». Un quoi ? Comment disait-on lutin en anglais ? Autant tenter le coup : « Lutin de Cornouailles ? ». Il le regarda attentivement pour voir s'il avait saisi de ce dont il parlait et précisa : « Bleu, petit et chiant ».
L'aveu du britannique fit exploser de rire Razvan qui ajouta : « Moi non plus », et il continua à rire. Sans doute que la fatigue l'aidait à rire plus facilement, bien qu'il n'eut jamais été très difficile. Alors comme pour expliciter cet immense paradoxe qu'il incarnait, il lui dit dans un anglais étonnamment parfait : « J'aime aider les gens ».

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MessageSujet: Re: Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] - Page 2 129196351Lun 4 Fév 2019 - 0:21

« Ah d'accord... » acquiesça Octavius quand Razvan lui expliqua la signification.
C'était tout de suite plus clair et très logique. Selon l'anglais, il n'y avait que les idiots qui ne changeaient jamais d'avis. Mais il ne fit pas plus de commentaire. Ils n'allaient pas épilogué toute la nuit sur la question des directeurs de Durmstrang. Et il ne voulait pas faire du forcing auprès du roumain.
Au fur et à mesure de la conversation Octavius se rendait compte que le roumain était une langue assez voisine avec l'italien. Il avait passé plus d'un an en Italie et cette période de temps lui avait permis de très bien maîtriser la langue de Dante. Le jeune homme était intimement convaincu que le meilleur moyen d'apprendre une langue, c'était de se mettre en immersion totale. L'apprentissage de la langue va naître du besoin de la maîtriser pour mieux s'en sortir auprès de ses locuteurs. Ainsi, il ne voulait pas que de l'italien vienne interférer dans son apprentissage du roumain quand bien même ils arriveraient peut-être mieux à se comprendre avec Razvan. Ce dernier, s'il le parlait, allait très certainement être tenté de lui parler en cette langue et l'anglais n'allait juste rien apprendre. Alors, il décida de garder cette observation pour lui-même pour éviter toute tentation.
Le roumain lui posa par ailleurs une question très intéressante et pertinente. Ce n'était pas tant le pays en lui-même qui lui manquait que les proches qu'il avait laissé derrière lui. Mais il ne le regrettait pas pour autant. Il ne ressentait pas l'envie de revenir malgré le fait qu'il veuille revoir sa sœur, sa grand-mère, ses amis. Il réfléchit longuement à comment il allait formuler sa réponse en regardant le plafond.
« Pas vraiment... Je veux voir encore ma famille et mes amis. Mais pas revenir. »
C'était horrible dit comme ça. Cela laissait penser qu'il s'était brouillé avec un proche alors que pas du tout. Il avait juste eu besoin de partir pour une durée indéterminée. Aujourd'hui, il ne donnait que très rarement de ses nouvelles à sa sœur, sa grand-mère et la plupart de ses amis. Et comment dire qu'il n'avait envoyé aucune lettre à sa petite-amie en plus de cinq ans ? Octavius était à peu près certain que c'était fini entre eux depuis déjà quelques années sans qu'il n'y ai eu de rupture officielle et verbale. Un non-accord tacite. A vrai dire, c'était lui qui avait imposé son départ à Alice — sans la prévenir — ayant mis fin à leur relation. Cela lui avait brisé le cœur, bien évidemment. Mais il n'avait plus le choix.
Le ronflement sonore d'un des policier provoqua l'hilarité chez les deux prisonniers qui se gaudissaient de lui. Octavius rit de plus belle quand Razvan le désigna comme un troll. Une fois calmé, il leva son regard vers le brun qui se levait et regardait en direction du couloir, cherchant à voir l'horloge. L'anglais regarda l'heure sur sa montre tandis que le roumain retournait vers lui. Il eut du mal à distinguer la position des aiguilles. « Ouais... » répondit-il distraitement en essayant de décrypter l'heure. « Il est deux heures, si tu veux savoir. »

Ils se mirent à parler du métier de Razvan qui se révélait être médicomage. Octavius n'aurait absolument pas su le deviner. L'homme n'avait pas la tête à l'emploi ni l'attitude à laquelle on s'attendait de la part d'un professionnel de la santé. Il écoutait d'une oreille attentive ce que celui-ci lui racontait en le regardant, changeant de position pour s'asseoir en tailleur, avec un sourire avenant malgré la douleurs qu'il ressentait toujours au niveau du ventre. Et ce n'était pas seulement à cause de l'alcool, pour le coup. Sept ans d'étude pour être médicomage... Il n'aurait pas pu. C'était juste énorme. Razvan lui raconta une anecdote d'une dame l'ayant mordu après s'être elle même faite mordue par un... Lutin de Cornouailles ? Octavius explosa de rire.
« Un jour, j'ai aussi mordu mon dentiste. » raconta-t-il.
Bah il n'avait qu'à pas mettre ses mains pleines de doigts dans sa bouche pour lui arracher une dent. Il l'avait bien cherché. Nah ! Il lui avoua ensuite ne pas vraiment aimer les médecins comme conclusion à sa petite anecdote de sa visite chez le dentiste. Octavius parlait avec beaucoup d'humour mais il n'aimait vraiment pas aller chez le médicomage. Même avec une dragoncelle virulente, il n'allait pas y aller à moins d'être forcé et traîné par les pieds. Razvan lui répondit que lui aussi ne les aimait pas et surtout qu'il préférait aider que d'être aidé. L'anglais trouvait ça beau et admirable. Il parvenait aisément à deviner que son interlocuteur se donnait beaucoup de mal pour ses patients. Et s'il pratiquait chez lui, il ne devait pas avoir beaucoup de moyens, ce qui rendait la chose encore plus admirable. Heureusement qu'il existait des personnes comme ça sur Terre.
« Je trouve que c'est un assez beau retournement de situation. » déclara-t-il avec un petit sourire plaisantin. « Il y a quelques heures, tu voulais me taper. » rappela-t-il justement.
Ce souvenir lui semblait déjà extrêmement fort fort lointain alors même qu'il ressentait les douleurs résiduelles traînantes et lancinantes des coups que lui avaient porté le roumain. Par curiosité, il déboutonna sa chemise suffisamment pour regarder l'épaule par laquelle Razvan l'avait saisi. Et malgré l'obscurité, il y découvrit un bleu. Au lieu d'être mécontent, il sourit et se rapprocha pour le montrer au médicomage.
« Regardez. C'est grave docteur ? »
En soi, il avait connu bien pire qu'un petit bleu. Sa peau blanche marquait d'autant plus très facilement. Avant d'avoir ce visage doré par le soleil, il avait été une écrevisse les premiers jours qu'il avait passé au Togo au tout début de l'été de 1970 avant que sa peau ne s'adapte à ces rayons UV. Néanmoins, il n'avait jamais réussi à devenir plus foncé que ce qu'il était à ce moment là. Il était vraiment à son maximum en terme de bronzage. Autant dire que pendant l'hiver dans des pays plus froids, il devait être très pâle.

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MessageSujet: Re: Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] - Page 2 129196351Lun 4 Fév 2019 - 16:05

Bien que Razvan eut beaucoup de choses à dire sur son propre pays, d'une certaine manière, il y était tellement attaché qu'il ne saurait pas très bien s'il arriverait à le quitter. Cela avait été son grand rêve, ou plutôt l'était-il devenu sous l'influence de sa femme. Mais maintenant qu'elle n'était plus-là, cela valait-il le coup de partir ? Il n'était plus sûr de rien, il évoluait dans un brouillard rampant duquel il ne parvenait à trouver la sortie. Et c'était terrible pour lui de ne plus rien voir clairement. Voulait-il quitter son pays, ou bien y était-il trop attaché pour oser faire cela, seul avec pour seule compagnie celle de son nourrisson ? Sans parler de quitter le reste de sa famille. Bien qu'elle vivait à l'autre bout de la Transylvanie, il arrivait au roumain de venir les voir, et vice-versa. Son oncle et sa tante étaient d'ailleurs repartis trois jours auparavant. De ce fait, il ne comprit pas très bien les sentiments d'Octavius. Peut-être que ce garçon avait une vie plus conflictuelle avec son pays qu'il ne laissait présager, et que c'était pour cela qu'il était parti. Ou bien désirait-il simplement vivre d'aventures, ce que Razvan pouvait concéder. « Je comprends » prétendit-il. S'il n'était pas vraiment d'accord, au moins comprenait-il. Un peu. Debout, il avait déjà l'impression de faire quelque chose, d'être plus efficace et actif. Rester assit par terre à ne rien faire alors qu'il pourrait être chez lui depuis longtemps l'ennuyait tout à fait. Que dire de cette nuit perdue qu'il n'allait rattraper qu'à la suivante, et seulement à moitié ? Le sommeil qu'il perdait ce soir, il allait mettre une énorme semaine à le combler, et cela le dérangeait. Il savait la fatigue qui allait l'étreindre dans les prochains jours et il était déjà las de cette sensation de jambes lourdes et de fatigue épuisante. Le britannique lui donna l'heure et il soupira, avant de jurer en roumain : « Ma voisine me tuera » lui fit-il en se pinçant l'arête du nez, sans bien faire attention au futur qu'il employait. Cette bonne femme allait être sa mort, mais elle n'était pas très difficile à satisfaire, et ses soins quotidiens n'étaient pas les pires qu'il doive faire. Et puis, ça lui plaisait de l'aider. Mais ce qui lui plaisait encore plus, c'était qu'elle lui garde sa fille tous les soirs. Vu l'heure, elle n'allait pas tarder à se réveiller, affamée et il grimaça. Madame Lupescu n'avait pas signé pour ça.

Lui qui était médicomage s'était illustré par sa violence, ce soir. Mais ce n'était parfois rien en comparaison de ce que lui faisaient vivre certains de ses patients. Un homme prit de folie intermittente après la piqûre d'une espèce de guêpe magique, avait détruit son jardin l'année d'avant et ils avaient dû s'y mettre à trois pour maîtriser le pauvre homme. C'était là un souvenir qui, avec le recul, prêtait à rire. Mais sur le coup, il avait vraiment passé une affreuse journée. A peu près comme la fois où une dame lui avait mordu la main. Elle lui avait laissé une sale marque, la gueuse ! Mais c'était tout de même amusant, et Octavius explosa de rire, ce qui fit sourire encore plus notre homme qui répondit à son aveu par un encouragement : « T'as eu raison ». Les dents, il n'y touchait pas pour éviter ce genre de désagréments. Mais de toute manière, qu'il s'approche de la bouche d'un patient ou non, certains avaient l'extraordinaire capacité à mordre tout ce qui passait. Son voisin de cellule semblait plus enclin à plaisanter qu'en début de soirée, et cela satisfaisait Razvan qui avait l'impression d'avoir réussi à faire la paix avec lui. Le jeune homme afficha un sourire désolé et expliqua son geste : « Jamais bon idée d'insulter un roumain ». Cela valait pour le reste du voyage du garçon qui, l'espérait-il pour lui, allait être beaucoup moins mouvementé que la première soirée qu'il avait passé dans le pays de Dracula. Il suivit son geste pour remarquer un bleu sur son épaule, et ne se rappela pas l'avoir frappé à cet endroit. Le roumain fronça les sourcils, partagé entre l'envie de sourire et celle de se cacher dans un trou de souris : « Tu survivras » proposa-t-il une analyse, « mais c'est moi qui ai fait ça ? ». Il était un peu surprit, parce qu'il ne pensait pas qu'il soit aussi facile pour lui de laisser ainsi des marques sur le corps des gens. Comme pour prouver au garçon qu'il allait s'en sortir, il souleva son propre tee-shirt pour dévoiler son ventre. Le côté droit était absolument bleuit d'ecchymoses qu'on ne pouvait pas rater, même avec si peu de luminosité. Il grogna quelques paroles dans sa barbe dans lesquelles ressortaient principalement des insultes vis-à-vis de quelqu'un qui n'était pas Octave. Daniil avait été un adversaire horrible qu'il espérait ne plus jamais rencontrer sur un ring clandestin. Ce russe était un monstre sur terre. « Tu dors où, au fait ? » demanda brusquement Razvan en rabattant son tee-shirt pour ne plus exposer ainsi ses blessures de guerre. Il continua de faire les cent pas dans la cellule, et ajouta, pas forcément pour lui-même mais pas forcément pour Octave non plus : « Je transplanerais bien illico presto de cette cellule, pas toi ? ».

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MessageSujet: Re: Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] - Page 2 129196351Lun 4 Fév 2019 - 18:59

« Ma voisine me tuera »
« Ta voisine ? Pourquoi ? » demanda Octavius, curieux.
En Roumanie, était-il normal d'être épié par les voisins et sermonner lorsque l'on rentrait tard chez soi ? Razvan avait l'air particulièrement ennuyé par cette heure tardive. L'anglais comprenait tout à fait qu'il aurait largement préféré être chez lui à dormir. Là, ils étaient partis pour rester toute la nuit éveillés. Cela ne dérangeait pas particulièrement Octavius qui avait fait plus d'une nuit blanche forcée. Il était fatigué de son voyage et de sa soirée mais bon. Au moins il pouvait discuter pour faire passer le temps. Ce n'était pas comme s'il avait un travail ou quelque chose de prévu.

« C'est la leçan de le aujourd'hui. » répondit-il à Razvan en souriant.
Cela avait été la toute première fois qu'Octavius s'était « battu » — concrètement, on l'avait juste frappé. Il avait un tempérament trop positif et doux pour provoquer une telle confrontation. Il était bien conscient que c'était lui qui avait entraîné cette bagarre, même s'il ne l'avait pas fait exprès. Il avait porté le premier coup en l'insultant sans le vouloir. Par ailleurs, il montra à son nouvel ami le bleu qu'il lui avait fait à l'épaule au cours de cette baston. Le coupable sembla surpris d'avoir fait ça. Il semblait presque en douter !
« Mais oui ! » affirma le blond. « Tu m'as fait mal ! »
Dans sa voix, il n'y avait absolument aucun soupçon de reproche. C'était juste une constatation joviale. Si cela avait un ami qui lui avait seulement pincé le bras pour le taquiner, il aurait eu la même intonation. Ce n'était pas un garçon rancunier pour d'aussi petites choses. En regardant son bleu, il avait l'air d'un enfant qui regardait le mouvement de l'eau après y avoir jeté un caillou. Ses yeux se posèrent sur les abdominaux — ce n'était même plus un ventre — ecchymosés de Razvan alors qu'il remontait la manche de sa chemise pour se rhabiller.
« Par Merlin ! Comment tu fais ça à toi-même ? » s'exclama-t-il en faisant les yeux ronds.
C'était sûr qu'à côté, son petit bleu à lui passait inaperçu.

Soudain, alors qu'il reboutonnait sa chemise, Razvan s'enquit de savoir où il comptait dormir. Octavius écarquilla les yeux en réfléchissant, se pinçant les lèvres. Il n'y avait pas du tout réfléchi. Il vivait au jour le jour. Il lui arrivait bien sûr de prévoir sur le court terme. Par exemple, dans un tel nombre il allait aller à un certain endroit car il y avait ceci d'intéressant à voir. Mais pour dormir, c'était au fil des rencontres et de ce qui lui arrivait. Il ne passait pas beaucoup de temps dans les grandes villes. Maximum une semaine pour visiter. Le reste du temps, il allait d'avantage en campagne. La-bas, il dormait chez l'habitant. C'était très rare que tous les habitants d'un village ou d'une ville lui refusent l'hospitalité. En général, Octavius intriguait et ne cachait jamais les raisons de sa venue. Et le fait qu'il essaye d'apprendre leur langue les mettait un peu plus en confiance. Ou il arrivait aussi qu'il ait fait une rencontre dans une grande ville et que celle-ci lui propose que lui-même, un ami ou un membre de sa famille l'héberge. Quand il était arrivé au Mexique, il avait rencontré un homme qui lui avait proposé de l'emmener à Tehuantepec, par exemple. D'où l'importance de faire des rencontres. Il lui était déjà arrivé de devoir passer la nuit dehors. Notamment à Rome.
« Je ne sais pas. » avoua-t-il en levant ses yeux vers le roumain qui faisait les quatre-cent pas. « Je pense je vois aprous. »
Il allait bien avoir le temps de réfléchir à cette question. Le brun lui partagea alors son envie de transplaner en dehors de cette cellule sombre, ce qui fit sourire Octavius. Lui aussi, il aurait bien aimé. Mais cela paraissait encore plus impossible pour lui que pour Razvan.
« J'aimerais bien aussi, mais pour aller où ? Et comment ? Je ne peux pas transplaner en Roumanie. »
Pour pouvoir transplaner, il fallait se visualiser exactement l'endroit où l'on voulait se rendre. Or, Octavius ne connaissait pas encore assez le pays pour le faire. Cela était pour l'aspect technique. Sinon, il ne savait pas si son permis de transplanage anglais pouvait valoir en Roumanie, au cas où il se ferait contrôler. Avec tous les pays qu'il avait visité, il commençait à connaître la chanson. C'était toujours pareil. Il devait alors trouver d'autres moyens de locomotion comme les réseaux de cheminée, les portoloins, les magicobus ou les transports moldus.
« Et puis ils ont ma valise. Sans elle, peux pas aller nulle part. » fit-il aussi remarquer avec un sourire triste. « Je pense que quand on est sortis, je prends le trolley ou le tramway de Bucarest. A la moldue. A part si je trouve un endroit desservi par le réseau de cheminée ou un portoloin pour aller dans le pays. »
Cela paraissait d'un coup moins engageant. Le problème des moyens de déplacement sorcier était qu'il fallait savoir où les trouver. Et ce n'était pas le cas d'Octavius. Il savait qu'il y avait un portoloin près de l'Athénée mais il n'emmenait pas où l'anglais voulait. A vrai dire, il avait espéré pouvoir se faire héberger par l'un des étudiants qu'il avait rencontré au bar. Cette idée n'était plus vraiment envisageable. Qui avait dit que tout était facile pour un sorcier ?

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MessageSujet: Re: Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] - Page 2 129196351Lun 4 Fév 2019 - 20:30

Si Razvan avait été tout seul, rester ici toute la nuit ou même pour toujours ne l'aurait pas dérangé outre mesure. Car après tout, il n'aurait eu personne à l'attendre à la maison, ni personne pour s'inquiéter pour lui. Concernant ce dernier point, il ne pensait pas réellement que sa voisine s'en fasse pour sa santé. Il la voyait plutôt s'inquiéter de savoir s'il n'avait pas abandonné sa fille pour avoir la paix avant de partir. Typique de Madame Lupescu, cette femme était d'un cynique stupéfiant. Mais ce n'était pas quelque chose auquel il pensait, et il n'y pensera jamais. L'affection qui le liait à sa fille ne pouvait être caractérisé que par le lien naturel qui unissait un père et sa fille. Pour rien au monde il ne laisserait tomber Mihaela. Pourtant, pourtant, ce soir, d'une certaine manière, il l'avait laissé tombé. Tout ça pour une bagarre provoquée à cause d'un étranger qui ne comprenait même pas ce qu'il disait en roumain. C'était une raison stupide et absurde. « Ma voisine garde ma fille » l'informa-t-il avant d'ajouter en se grattant la tête : « avais dit que je rentrera pas tard ». Il soupira. Ce qui était fait, était fait de toute manière, et y penser ne changerait rien. Il restait bloqué dans cette cage avec pour seule compagnie un britannique avec qui il avait bien du mal à communiquer correctement. Razvan n'était pas certain des mots qu'il employait, et il craignait d'une bévue qui le mette mal-à-l'aise. Cependant, pour l'instant, il s'en sortait admirablement bien, en tout cas le pensait-il. Il n'avait apparemment pas encore insulté Octave de quelque manière que ce soit, et c'était bienheureux de ne pas lui ouvrir la porte à une moquerie.

Car après tout, c'était pour cela que le roumain avait déclenché cette bagarre et Octavius aurait tout à fait raison de lui rendre l'appareille, bien qu'il ne lui semblait pas être un jeune homme au tempérament si chaud. Ce garçon avait l'air paisible, ce qui le faisait d'autant plus culpabiliser de l'avoir frappé ainsi, devant tout le monde et surtout, de lui avoir mit une sacrée dérouillée. Notre homme se battait à peu près tous les soirs, et pratiquait la boxe depuis des années. Vu la carrure de l'Anglais, pourtant, il doutait que ce fut son cas. Ce pauvre garçon n'avait peut-être que joué au Quidditch - sport favori des sorciers prétendait-on - et n'avait peut-être qu'une vision vague des sports moldus. Razvan, lui, avait grandi dans les sports des gens qui n'avaient pas de pouvoirs et il les préférait largement à toute discipline sorcière. Ces dernières étaient franchement dangereuses, et assez peu diversifiées à son goût. Chez les moldus pourtant, il y en avait véritablement pour tout le monde : « Tu exagères ! » s'écria-t-il lorsque le sorcier de la cellule voisine l'accusa de lui avoir fait mal. Razvan, vraiment, pouvait faire pire. En témoignaient les ecchymoses qui parcouraient ses abdominaux. L'étonnement de l'étranger fit sourire profondément le roumain, qui sentait son regard être horrifié par l'état dans lequel il était. C'était vrai qu'il était dans un sale état après tout, la faute à ses sauteries tous les soirs dans les caves de boxe clandestines de Roumanie. Comme il ne savait pas comment exprimer ce qu'il faisait comme sport, et qu'il n'était pas certain qu'Octave connaisse le nom du dit sport, il leva ses poings et fit mine de frapper dans le vide.

Il avait surtout mal lorsqu'il se contractait de toute façon, mais cela n'avait pas grand chose à voir avec le petit bleu du garçon qu'il avait frappé plus tôt dans la soirée. « Tu voulais rester dans bar tout le soirée ? » demanda malicieusement le roumain en s'asseyant par terre, les jambes semi-croisées, en face de son voisin. Comme ce dernier semblait tout à fait perdu, Razvan proposa spontanément : « Tu peux dormir chez moi, si tu veux », avant d'ajouter, « ça me dérange pas ». Au contraire ! Avoir de la compagnie lui éviterait de passer ses journées à fixer le vide, uniquement dérangé par la visite d'un patient ou les pleurs de son enfant. Il avait beau essayer de faire son deuil, il y arrivait difficilement et la solitude qu'il ressentait malheureusement à Tureni avait tendance à le plonger dans une dépression de laquelle il craignait ne pas revenir vivant. Mais l'heure n'était pas à dormir, seulement à partir d'ici. Il tourna sa tête vers le bureau où les deux policiers étaient affalés en train de dormir, avant que ses yeux sombres ne soient attirés par sa baguette, toujours abandonnée par terre. L'homme ne loi n'avait même pas fait l'effort de ramasser l'objet magique en noyer noir. Son regard se fit plus malicieux tandis qu'Octave lui expliquait en long, en large, et en travers, qu'il ne pourrait pas sortir d'ici. Razvan retourna ses yeux vers lui : « Je peux te faire transplaner quelque part... Ou au moins te sortir d'ici » lui dit-il en se relevant brusquement. Il fit le tour de sa cellule comme pour y chercher un objet long avec lequel il pourrait récupérer sa baguette. Il souleva la maigre couche qu'il y avait à sa disposition, mais malheureusement pour lui, il n'y avait rien de son côté : « T'as pas un truc long, ta cellule ? » demanda-t-il en laissant ses parcourir à loisir son regard dans la cellule voisine.

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Octavius Martens

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MessageSujet: Re: Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] - Page 2 129196351Lun 4 Fév 2019 - 22:40

Octavius fut très étonné en apprenant que Razvan avait une fille et cela se lut sur son visage. Le roumain était pourtant jeune, pas beaucoup plus vieux que lui s'il en croyait ses dires. Juste quelques petites années. Et pourtant, l'anglais eut soudain l'impression qu'il y avait un fossé entre eux à ce niveau là. Qu'on se le dise, il n'était pas prêt d'avoir d'enfants avec qui que ce soit. A moins qu'un malheureux accident ne survienne. Si son interlocuteur avait une fille, cela sous-entendait qu'il avait également une petite-amie ou épouse. Octavius était alors curieux.
« Elle s'appelle comment ? Elle a quel âge ? » demanda-t-il tout innocemment. « Et sa mère ? »
Il n'aurait peut-être dû pas poser cette dernière question. Mais comment aurait-il su ? Puis soudain, cela fit tilt. Pourquoi Razvan aurait-il laissé sa fille à sa voisine s'il avait la mère à la maison ? Il comprit rapidement qu'il avait fait une gaffe. Il se mit à rougir, l'air confus et lâcha un petit rire gêné et nerveux.
« Je suis désolé. Cela ne me regarde sûrement pas... » bredouilla-t-il en détournant le regard.
Quel troll ! Mais quel troll ! Si seulement il avait tourné sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler. C'était parfaitement incorrect.

Octavius n'avait jamais été un grand sportif. Cela se voyait à sa carrure. Il ne devait pas avoir la moitié du muscle de Razvan, au bas mot. Ce n'était pourtant pas faute d'avoir essayé de s'y mettre à plusieurs reprises. Etant adolescent, il n'avait jamais vraiment osé se lancer par gêne et peur de la moquerie. Mais aujourd'hui, son mode de vie avait radicalement changé. Mine de rien, il se dépensait beaucoup en marchant, en courant, en effectuant des travaux pas toujours faciles. Selon le pays ou la situation dans lesquelles il était, il pouvait se retrouver à faire le travail d'un marin ou à labourer un champs, par exemple. Sa nouvelle façon de vivre avait considérablement amélioré sa condition physique et surtout mentale. « A peine ! » se défendit-il quant à la question de l'exagération. Mais c'était sans content les ecchymoses très violacées qui recouvraient une partie des abdominaux de Razan qui choquèrent le petit anglais. Le roumain devait être habitué à se battre. Cela aurait expliqué ceci et le fait qu'il ait autant de force qu'un bœuf. Cela fut confirmé par le mime du concerné. Octavius n'osait même pas regarder son propre ventre. Il secoua la tête d'un geste faussement réprobateur. Après tout, le roumain faisait ce qu'il voulait.

Octavius n'avait nul part où dormir. Et il avait fallu que Razvan lui demande pour qu'il s'en inquiète. Telle était la vie qu'il avait décidé de mener. Il suivit le roumain du regard tandis qu'il s'asseyait pour lui faire face.
« En fait, je comptais sur les amis du bar. » avoua-t-il.
Razvan proposa, tout gentiment et poliment, qu'il vienne dormir chez lui pour la nuit.  Cette proposition fit très plaisir au blond qui afficha un grand sourire. Au fond, n'était-ce pas le résultat qu'il attendait ? Il ne pouvait pas refuser l'hospitalité de son nouvel ami. Surtout s'il ne voulait pas finir sa nuit à la rue... Mais il fallait être poli.
« Je ne sais pas... Je ne veux pas te... Hmm... Déranger. Tu as sûrement à garder ta fille, non ? » s'inquiéta-t-il pour la forme.
La seule chose qui l'embêtait, c'était qu'il n'avait rien à offrir. Il était toujours de bon ton pour un anglais d'offrir un cadeau à son hôte. Et cette habitude suivait encore Octavius. Bien que la plupart du temps, il restait assez souvent chez les habitants pour pouvoir les remercier d'une autre façon ses hôtes pour l'hébergement, là, il n'allait certainement pas y rester plus d'une nuit.
« En plus, on ne peut peut-être pas sortir de là. » souleva-t-il également.
Ce fut à ce moment là que Razvan évoqua l'idée de transplaner. L'anglais été assez perplexe. Lui-même n'avait pas la possibilité de transplaner et il n'avait même pas ses affaires. Sans ses affaires, il ne faisait rien. Sans parler de sa baguette ! Le brun se releva soudainement. « Quoi ? » Celui-ci regardait sa cellule. Instinctivement, Octavius se retourna pour faire de même.
« T'as pas un truc long, ta cellule ? »
Le blond ne put se retenir de pouffer de rire, trahissant totalement l'arrière-pensée qui lui avait traversé l'esprit. Mais étant un homme fin, il décida de ne faire aucune blague salace découlant de celle-ci. Il avait de la classe. Il se leva pour voir.
« Non, il n'y a rien. » répondit-il après avoir vérifié méticuleusement partout dans sa cellule.
Il jeta un regard au sol à l'extérieur de leurs cellules et vit une baguette abandonnée au sol non loin mais pas assez proche pour l'atteindre à la main. Mais oui ! Il retourna son regard vers son compagnon de prison. Il avait une idée.
« Attends, je vais essayer un truc. »
Il s'approcha du couloir et se mit à genoux. Il passa alors sa main entre les barreaux de la cellule en tendant le bras le plus possible pour se rapprocher au plus près de la baguette. Il avait son épaule complètement collée au barreau. Il se concentra un maximum, son visage se crispait imperceptiblement...

2 - 4 - 6: La baguette de Razvan fut comme attirée par la main d'Octavius. Lentement mais sûrement, elle glissait d'une façon autonome vers celui-ci qui put finalement la saisir au bout de quelques secondes. L'air victorieux, il se redressa pour montrer la baguette en la brandissant vers Razvan: « Je l'ai ! » claironna-t-il avant de la donner à son propriétaire avec un grand sourire fier. Il avait enfin l'impression que tous ses efforts qu'il avait effectué au cours de l'année scolaire passée à Uagadou à apprendre à maîtriser la magie sans baguette commençait à payer.

1 - 3 - 5: Après plusieurs secondes à se concentrer intensément, rien ne se passa. Le bras tendu d'Octavius commençait doucement à fléchir avant de lâcher prise. Mince ! Bredouille et déçu, l'anglais se redressa et se mit à réfléchir à une solution alternative, regardant autour de lui. Son regard se posa sur ses chaussures et il eut une illumination. « Je sais ! » Il s'assit par terre et retira l'une de ses vieilles converses bleu marines dont il défit les lacets, se retrouvant déchaussé du pied droit. Tenant sa chaussures par les lacets, il s'approcha des barreaux et s'en servit comme harpon ! Cette méthode semblait bien fonctionner mais Octavius avait quelques difficultés à viser et à mettre suffisamment de force à la fois. Il jura en lâchant par inadvertance son harpon improvisé qui tomba lourdement juste à côté de la baguette. Alors, il défit son autre chaussure et retenta sa chance, cette fois en chaussettes des deux pieds. Après de multiples essais, il parvint à harponner la baguette de Razvan qu'il fit glisser précautionneusement jusqu'à portée de main ! Victorieux, il se redressa et se tourna vers le propriétaire. « Voici, votre baguette, Sir. Mr. Martens à votre service. » dit-il avec un petit sourire raffiné et un léger salut du menton très mondain en lui tendant son outil.

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Le dé

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MessageSujet: Re: Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] - Page 2 129196351Lun 4 Fév 2019 - 22:40

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Razvan Vacaresco

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MessageSujet: Re: Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] - Page 2 129196351Lun 4 Fév 2019 - 23:29

Le deuil ne pouvait être correctement vécu que si l'on prenait le temps de l'accepter, et de le faire. Cela, Razvan ne l'avait pas fait. Pour échapper à sa peine, il s'était contenté de fumer plus, de travailler plus, et de se battre plus. Comme si les coups qu'il recevait tard le soir pouvaient effacer sa douleur mentale, celle liée à la mort de sa femme. Trois petites et minuscules semaines. Voilà depuis combien de temps elle était morte. Il pouvait encore se contenter de compter les jours, environs vingt et un, et s'il avait été assez fou, sans doute aurait-il compté les heures. Elle était enterrée depuis dix-huit jours. Mais une fois encore, il ne se sentait pas le coeur de compter avec précision depuis combien de temps elle reposait dans la froide terre roumaine. Razvan n'avait pas beaucoup pleuré, c'était vrai. Il pleurait peu. Mais la chape de plomb qui s'était abattue sur son visage, marquait plus sa peine que n'importe quelle larme. Les questions candides d'Octave le touchèrent plus que de raison, et il ignora, pour sa propre santé mentale, la dernière sur Mara. « Mihaela, elle a trois semaines » lui répondit-il sobrement. C'était plus simple encore d'ignorer qu'elle avait une maman plutôt que d'admettre sa mort. Il ne désirait pas l'effacer de son esprit et faire disparaître son spectre de sa tête. Il ne voulait pas la supprimer sur les photos qu'ils avaient prises ensemble. Oublier Mara serait quelque chose dont il ne sera jamais capable, pensait-il ▬ à raison ▬ et il ne désirait pas essayer. Que ce soit pour elle, pour lui, ou pour leur fille. Mihaela grandirait orpheline de mère, mais le roumain ne voulait pas qu'elle s'imagine que sa mère était juste partie, qu'elle l'avait juste abandonnée. La réalité, plus tragique, le remuait, et il se sentait immensément coupable et infiniment triste. Mais c'était ainsi.
Le sport le défoulait jusqu'à la déraison. Certains se droguaient pour oublier leur peine, d'autres buvaient. Lui préférait être battu soir après soir, jour après jour, pour oublier ce qu'il traversait. Octave, par sa saine présence et son apparente candeur, apportait un souffle nouveau au médicomage qui sentait la fumée l'étouffer de plus en plus vite, de plus en plus fort. Il se sentait mourir, et ce britannique lui rappelait qu'il lui restait une vie. Une vie certes amputée de la personne qu'il aimait, mais une vie quand même. Il était préférable pour lui de se moquer de la condition physique de l'étranger, largement inférieure à la sienne. Tous les hommes n'étaient pas égaux, et Razvan avait cependant remarqué que ce garçon, s'il ne faisait pas sa taille, devait être un peu plus grand que lui. Il l'observa en souriant, mais n'ajouta rien de plus. Il s'était déjà excusé pour son exaction, et cet aventurier des îles britanniques ne semblait pas lui en vouloir outre mesure. Il était intelligent. Lui, serait sûrement vexé comme un paon. Comme pour se racheter, le roumain lui proposa de l'héberger. Il ne précisa pas pendant combien de temps, comme cela ne le dérangeait guère de faire maison d'hôte pendant quelques temps. Il l'avait fait ces dernières semaines avec son oncle, et sa tante, et à leur départ deux jours plus tôt, Razvan avait été saisit d'un tel élan de solitude qu'il s'était senti le besoin de sortir plus tôt qu'à l'accoutumée. Avoir Octavius à la maison lui ferait penser à autre chose, et rapportera un peu plus de vie à sa baraque seulement animée par les vagissements d'un bébé. Il lui fit un geste inutile de la main pour lui dire que ça ne le dérangeait pas, et ajouta verbalement dans son anglais approximatif : « C'est plutôt à toi de supporter un enfant ».

Cette question, Razvan l'avait posée parce qu'il se demandait vraiment s'il avait prévu de dormir quelque part ou non. Mais il l'avait également posée parce que son regard s'était attardé sur sa baguette étendue au sol. Quand le britannique pouffa de rire à sa remarque, le médicomage en fit de même et leva les yeux au ciel : « Aurais dû te frapper plus fort ». Malheureusement, dans aucune des deux cellules, il n'y avait quelque chose de long pouvant les aider à récupérer sa baguette. Razvan l'observa d'un air circonspect se contorsionner pour arriver à l'attraper avec sa main, et proposa, tout spontanément : « On peut prendre mon tee...» ne put-il cependant finir, tandis qu'il regardait, ébahit, l'anglais enlever ses chaussures pour récupérer sa baguette. En effet, c'était également une option, mais il pensait qu'un tee-shirt serait plus utile. Tant pis. Le roumain attarda ses yeux sur les policiers, comme angoissé qu'ils puissent se réveiller et assister à leur ridicule tentative d'évasion. Fort heureusement, seuls leurs ronflements ponctuaient la scène et couvraient leurs paroles. Octavius la lui tendit avec un cérémonial dont ne s'embarrassa pas notre homme. Quelques coups sur le loquet et la porte s'ouvrit doucement et sans un grincement. Il fit un geste en direction de leurs affaires qui se rangèrent, et délivra le britannique en précisant : « Mr. Vacaresco pour vous servir ». Razvan prit soin de ne pas toucher la valise du jeune homme comme lui-même pouvait être irascible si on touchait à ses affaires. Il vérifia d'un coup d'oeil s'il n'avait rien oublié, et tendit son bras au jeune homme pour qu'il s'en saisisse. Le roumain allait les faire transplaner, avant qu'il ait un éclair de génie : « Attends » grogna-t-il en pointant sa baguette sur les deux policiers : « Aguamenti ». Ils n'entendirent même pas leurs cris qu'ils avaient déjà atterri en Transylvanie.

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MessageSujet: Re: Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] - Page 2 129196351Mar 5 Fév 2019 - 18:46

« Trois semaines ? Elle est encore toute bébé ! » s'extasia Octavius, tout attendri.
Il ne la pensait pas aussi jeune. Il s'était attendu à une enfant de trois ans. Cela lui semblait étrange de faire garder un bébé de même pas un mois pour sortir ainsi. Après, il ne jugeait pas. Il ne connaissait pas la vie de Razvan ni ses valeurs. Il n'était personne pour le juger sur ses qualités de père. Il trouvait cela particulièrement attendrissant qu'un père s'occupe seul de sa fille et assez révélateur sur sa vie privée, au final. Mais il ne voulait pas spéculer sur cela. Cette petite, dans son malheur, avait de la chance. Il sourit tristement.
Plus tard dans la conversation, Razvan lui fit remarquer, alors qu'Octavius manifestait un embarras de circonstance quant à passer la nuit chez lui, que c'était plutôt l'enfant qui allait le déranger.
« Ne dis pas ça ! » s'exclama-t-il doucement avec un sourire. « Je suis sûr que Mihaela est adorable. »
C'était toujours plus mignon un enfant quand on n'avait pas à s'en occuper tous les jours de l'année. L'anglais aimait bien les enfants. Ils étaient mignons, innocents et naïfs. Il se sentait proche d'eux, en quelque sorte. Il avait tendance à être très patient avec eux. Cela lui brisait trop le cœur de les envoyer bouler.
« En tout cas mulțumesc mult pour l'hébergement... C'est vraiment gentil de ta part. Tu n'étais pas obligé. » remercia-t-il poliment et chaleureusement le roumain, soulagé, au fond, de ne pas avoir à dormir dehors.
Aussitôt, ils cherchèrent un moyen de s'évader de ces cellules. Avec les policiers qui dormaient comme des loirs, ils n'étaient pas prêts de sortir avant de lendemain. Ils avaient laissé la baguette de Razvan, qui gisait au sol proche de leurs cellules mais trop loin pour l'attraper à bout de bras. Au départ, Octavius tenta de tester ses capacités en magie sans baguette mais ce ne fut pas un grand succès. Il eut alors la soudaine idée de se servir de ses Converses comme harpon. Après de multiples essais, il parvint à faire glisser la baguette jusqu'à lui qu'il donna alors à son propriétaire, en un geste victorieusement pompeux. L'anglais remit sa première chaussure alors que Razvan ouvrait les portes de leurs cellules, l'invitant cérémonieusement à sortir. Se prêtant au jeu, il effectua une légère révérence avant de passer avant de ramasser sa deuxième chaussure qu'il enfila.
Les deux hommes, à pas de loup, se rendirent dans le bureau des policiers. Prestement, Octavius reprit ses papiers d'identité et sa baguette posés sur le bureau et bougonna en découvrant une tâche de café sur son permis de transplanage. Il alla ensuite prendre sa valise, vérifiant rapidement si rien ne manquait — bien que ce fut impossible à déterminer au vu de la quantité d'objets qu'elle contenait — avant de la refermer consciencieusement et de la prendre par la poignée. Quand il eut effectué toutes les vérifications d'usage, il s'approcha de Razvan qui lui présentait son bras, prêt à transplaner. Au moment où il s'accrocha à celui-ci, le roumain sembla avoir une idée lumineuse. « Quoi ? » Soudain, le brun lança un aguamenti, ce qui fit faire un mouvement de recul au blond, sur les deux policiers avant de les faire transplaner plus vite que leur ombre !

Ils atterrirent alors en Transylvanie. Octavius, n'ayant pas eu le temps de réaliser ce qu'il se passait, rata sa réception au sol et tomba lourdement en un « Aïe ! ». Il resta un certain temps sur la pelouse avant de se relever péniblement. En débarrassant la terre et les brins d'herbe de ses vêtements, il regardait autour de lui. De grandes étendues vertes, tout juste éclairées par la lune et les étoiles, s'offraient à son regard. Il se mit à sourire en voyant la beauté des lieux. A une centaine de mètres, un village pittoresque se distinguait de cet écrin de nature. Octavius était comme un enfant en se tournant vers Razvan.
« C'est ici ? C'est charmant. »
Il se mit à marcher en direction du village. De toute façon, il n'y avait aucune habitation aux alentours. Cela devait forcément être là. Il était ravi d'être ici. Cela lui rappelait sensiblement le paysage ougandais très verdoyant dans un genre différent. Un magnifique pays, vraiment. Octavius en était tombé amoureux.
Ils ne marchèrent pas longtemps avant d'arriver au village. Il faisait nettement plus sombre. L'anglais faisait bien attention où il mettait les pieds et suivait Razvan. Après tout, c'était lui qui connaissait le chemin. « Tu vis ici il y a beaucoup temps ? » demanda-t-il pas trop fort pour ne pas déranger l'éventuel voisinage en regardant autour de lui.

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Dernière édition par Octavius Martens le Jeu 7 Fév 2019 - 22:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] - Page 2 129196351Mar 5 Fév 2019 - 23:03

Laisser sa fille à sa voisine avait beau le soulager parce que cela lui permettait d'avoir un petit répit de trois heures sur vingt-quatre, il n'en demeurait pas moins que c'était un étrange crève-coeur pour lui de se séparer d'un si petit être. Hélas, le roumain n'avait pas le choix. Pauvre, il lui fallait gagner son argent comme il le pouvait, tout en sauvant son intégrité morale. Razvan ne fera jamais payer personne en Roumanie pour une consultation ou une urgence. Comment pourraient réagir ces gens qu'il voyait presque quotidiennement, en entendant la voix de leur médecin leur dire qu'ils devaient payer, alors qu'eux même n'en avaient pas l'argent ? Il ne pourrait plus se regarder dans le miroir après cela. Mais il n'en demeurait pas moins que notre homme avait besoin de roubles soviétiques, si ce n'était pas pour vivre lui, c'était au moins pour faire vivre sa fille, et lui acheter du lait. Bien que cela le défoulait de se battre toute la soirée, il ne le faisait pas vraiment pour lui, mais surtout pour elle. Sa fierté l'empêcherait d'en demander à ses voisins, et ses patients, qui venaient le consulter et qui le payaient souvent avec des objets du quotidien, ne pensaient pas à cet aliment banal mais pourtant si indispensable à Razvan depuis trois semaines. Le lait coûtait affreusement cher, et il craignait de devoir allonger ces soirées où il finissait ensanglanté dans une cave. Le médicomage n'y pouvait rien, c'était la politique de son état. Et sa fille devait manger. L'étonnement d'Octave lui arracha un petit sourire. Depuis qu'il était père, il ressentait une espèce d'adoration et de fierté stupide pour sa fille alors qu'elle n'était qu'un petit nourrisson tout juste bon à gigoter et à pleurer pour demander à manger ▬ un peu trop souvent à son goût et pour ses économies. Il vivait donc au jour le jour, ou à l'heure près, et c'était la seule vie que pourraient lui offrir la Roumanie et sa moralité. « Oui, elle est petite » acquiesça-t-il d'un air religieux, « j'ai pas trop le choix que de la laisser à la voisine » continua-t-il en roumain sans être certain qu'il puisse comprendre un traître mot de ce qu'il venait de dire. L'étranger l'amusa d'autant plus en lui disant qu'elle devait être adorable, et le jeune père ne répondit pas. Il considérait Mihaela comme la plus innocente et la plus mignonne des enfants, mais sachant son avis biaisé, il préféra s'abstenir de répondre, sous peine de passer pour un adorateur. Très bientôt, leur conversation s'orienta vers le lit dans lequel le garçon devait dormir, et c'était spontanément que le roumain lui avait proposé une place chez lui. Il y avait là une chambre inoccupée qui méritait qu'on y dorme. Il fit un geste inutile pour lui dire de rien. Cela valait sans doute tous les mots.
Mais sur ces charmantes propositions et conversations, il se mirent à penser à leur fugue de la prison. Ils ne méritaient pas de passer la nuit ici, leur sommeil ou conversation uniquement ponctués par le bruit des ronflements des policiers sorciers qui faisaient mal leur travail. Une fois dehors, et une fois les hommes de loi arrosés par la malice de notre homme, ils arrivèrent en Transylvanie, à l'entrée du village de Tureni. « Ca va ? » s'enquît-t-il devant le cri de douleur du britannique qui n'avait pas semblé penser à amortir sa chute. Le village de Tureni était absolument pittoresque et ressemblait à tout ce qui se faisait de plus roumain. Ils avancèrent ensemble, et Razvan pouvait s'y déplacer avec aisance même dans le noir à force de parcourir le même chemin tous les soirs. Il réajusta son sac dans son dos, tout en gardant sa baguette bien en main. « Ouais » répondit-il à Octavius qui complimentait l'endroit. Sans doute était-ce plus beau que sain mais il n'eut pas le coeur à pourrir la conversation de ses pessimistes sentiments. Ils traversèrent bien vite la rue principale et tournèrent à droite pour s'enfoncer dans un sentier qui s'éloignait un peu de la ville mère. « Fais gaffe » prévînt-il en sautant un trou qui aurait pu fouler le pied du garçon, s'il n'était pas vigilent, « je vis ici douze ans ». Ils marchèrent environs deux cents mètres avant de voir apparaître une agglomération de petites baraques qui ressemblaient à de minuscules fermes. Il n'y avait aucune barrière pour séparer les propriétés et c'était comme si c'était une cour partagée. Au lieu de se diriger vers sa propre maison, Razvan toqua chez la voisine dont la lampe était allumée. Il sentit la culpabilité l'étreindre tandis qu'il semblait se rapetisser en toquant à la porte de Madame Lupescu. Il lui sembla qu'elle avait dû dormir devant tellement celle-ci s'ouvrit vite pour faire sursauter notre homme : « ENFIN ! » s'écria la bonne femme de soixante ans, replète, à l'air d'une vierge effarouchée : « TU AVAIS DIT VINGT DEUX HEURES QUARANTE RAZVAN MIHAI ET IL EST DEUX HEURES TRENTE DEUX MINUTES » ; « Je sais Madame Lupescu, je suis vraiment... » ; « J’ESPÈRE BIEN QUE TU ES DÉSOLÉ JEUNE HOMME, J'ESPERE BIEN ! ». Razvan déglutit, et voulu se justifier : « J'ai eu un petit contre-temps et... » ; « CONTRE-TEMPS ? CONTRE-TEMPS ? TU AVAIS DÉCIDÉ DE L'ABANDONNER SURTOUT ! TU CROIS QUE JE NE SAIS PAS CE QUE TU FAIS DE TES SOIRÉES ? TOUT LE VILLAGE EST AU COURANT ESPÈCE DE VOYOU ET EN PLUS TU RAMÈNES UN ÉTRANGER CHEZ NOUS ? ». Elle fixa Octavius d'un air menaçant et le roumain se décala pour qu'elle ne pose plus son regard de rapace sur le britannique : « J'aimerais juste récupérer ma fille... ». La femme sembla réaliser qu'elle gardait bien sa fille, tandis que Mihaela, dérangée par tout ce bruit, commençait à ouvrir ses yeux bruns dans le landau juste à côté d'eux. Madame Lupescu se décala et Razvan se saisit de sa fille en réajustant son drap pour qu'elle n'ait pas froid en sortant avec lui dehors. La gamine, calmée, sembla se rendormir immédiatement sur l'épaule de son père. « Je suis immensément désolé » lui dit-il sincèrement, « ça n'arrivera plus ». Madame Lupescu lui claqua la porte au nez sans guère plus de cérémonie et le roumain revînt vers Octavius qui avait bien fait de rester un peu en retrait de cette charmante engueulade. « Elle t'adore » prétendit-il au britannique alors qu'il visualisait sa voisine piétiner "l'étranger" comme elle l'avait si délicatement nommé. Il sortit sa baguette et tapota l'entrée de sa maison qui s'ouvrit doucement. Ils y entrèrent tous les deux et d'un autre coup de baguette, la lampe à pétrole sur la commode d'en face s'alluma. La maison de Razvan n'était pas ce qu'il y avait de plus élaboré. Le salon et la cuisine ne faisaient qu'un, salon qui lui servait en fait de pièce à consultation tous les matins dès sept heures, deux chambres et une salle d'eau. Tout ce qui existait de plus sommaire. Il se tourna vers Octavius, et murmura : « Fais comme chez toi. Chambre à gauche après la porte. Bonne nuit Octavius ».


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Octavius Martens

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ORDRE DU PHÉNIX
La meilleure défense, c'est l'attaque

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| SANG : ❀ Mêlé


Caractéristiques du sorcier
| EPOUVANTARD : Le Capitaine Danger
| PATRONUS : Un argus bleu (papillon)
| POINTS DE COMPÉTENCE :

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« Oui ça va, je crois que je vais survivre. » répondit Octavius en se relevant alors que Razvan s'enquérait de savoir s'il allait bien.
Il épousseta ses vêtements pour en débarrasser l'herbe avant de ramasser sa valise qui gisait pauvrement au sol. Heureusement, elle ne s'était pas ouverte. Depuis ce regrettable accident de portoloin, c'était devenue sa hantise à chaque voyage. Puis il suivit le roumain à travers ce paysage, regardant distraitement autour de lui. C'était un tel bel endroit pour habiter. A cause de son inattention, il manqua de se prendre le pied dans un trou avant que Razvan ne l'en avertisse.
Ils arrivèrent bien vite dans le village pittoresque où les maisons se ressemblaient toutes. Certaines rues étaient particulièrement étroite. Le brun s'arrêta alors à une maison avec une lampe allumée, signe que les habitants étaient sûrement réveillés, qui ne semblait pas être la sienne puisqu'il sonna à la porte. Instantanément, une femme ouvrit la porte avec fureur, faisant sursauter Octavius, qui se tenait à un mètre de là, un peu en retrait. Elle se mit alors à crier sur Razvan tellement fort que c'en fut étonnant qu'elle ne réveille pas tout le visage. L'anglais était incapable de comprendre un traître mot de ce qu'elle disait malgré tous ses efforts pour essayer de comprendre, en regardant son visage attentivement de ses yeux bleus. Elle parlait beaucoup trop vite ! Le pauvre Razvan semblait confus et gêné. Quand la dame posa son regard sur le blond, celui-ci baissa aussitôt le regard vers ses chaussures, mal à l'aise et ressentant le besoin de se faire tout petit.
Le roumain s'excusait tout en récupérant sa fille emmitouflée dans un drap. La furie claqua la porte et la lumière de la devanture s'éteignit. Octavius lança un regard interrogateur à son nouvel ami en le suivant jusque chez lui, tenant sa valise à deux mains.
« Elle t'adore »
« Je suis pas sûr. Elle fait peur. »
Son regard lui avait véritablement fait peur comme s'il allait recevoir un coup de cane. Ils arrivèrent devant chez Razvan qui ouvrit la porte d'un geste de baguette. En entrant, il allumait une vieille lampe à pétrole sur une commode. Timidement, Octavius prit connaissance des lieux. Il s'agissait d'une petite pièce à vivre toute en longueur qui ne payait pas de mine. Il y avait trois portes qui devaient mener sur des chambres et une salle de bain. L'hôte lui indiqua très rapidement où se trouvait sa chambre et l'anglais n'eut pas le temps de le remercier ni même de lui demander s'il pouvait se laver par simple politesse avant qu'il ne lui souhaite bonne nuit avant de rentrer dans sa chambre.
Octavius se retrouva alors seul dans le salon. D'un pas timide, il se rendit dans la chambre que lui avait désigné Razvan. Elle aussi était petite. Il y posa sa valise qu'il ouvrit au sol à la recherche d'un pyjama et de quoi se laver. Très vite, il alla dans la salle de bain et se leva au lavabo au savon afin d'être propre pour aller dormir et enlever cette odeur d'alcool mêlée à de la transpiration. Une fois son pyjama enfilé, il éteignit la lampe à pétrole et fila se coucher dans sa chambre...

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