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Sujet: Re: L'art de la conversation | ft. Sinistra Mar 24 Sep 2019 - 15:02
Il était assez évident pour Sinistra qu'Octavius veillait à ne pas la faire monter sur ses grands chevaux. S'il se permettait de la contredire - c'était tout juste si elle laissait passer cela - il n'oserait pas l'insulter ouvertement comme elle le sous-entendit. Et fort justement, le jeune homme se défendit d'une telle offense. La sorcière étira un sourire satisfait de voir ce pouvoir qu'elle avait parfois sur les hommes. Ils étaient trop facilement manipulables. Car en effet, il pouvait bien la flâtter autant qu'il le désirait, on ne pouvait pas dire qu'elle y était particulièrement réceptrice. Elle n'était pas de celles à gazouiller devant un jeune homme charmant et à rougir comme une adolescente. Sinistra avait vu mieux, comme elle avait vu pire, aussi pouvait-il continuer de la complimenter qu'elle n'en ferait pas tout une montagne. Elle n'était pas particulièrement aimable, il fallait être honnête. La sorcière le savait, autant qu'elle l'assumait. Ce n'était pas ainsi qu'elle avait été élevée et c'était ainsi qu'elle s'était développée. Se faire passer pour la gentille créature du coin était quelque chose qu'elle s'amusait à faire parfois pour forcer le destin. Rien de plus. Avec Octavius, nul besoin de le faire. La sang-pure veillait à garder le menton bien haut et à arborer sa posture altière, héritage de séances avec sa mère durant lesquelles elle devait marcher avec des livres sur la tête. Sinistra ne parlait pas lorsqu'elle n'y était pas obligée. Elle préférait largement penser en regardant le monde. « Non » fit-elle plus frontalement sans néanmoins le regarder, « force est de constater que lorsque l'on rencontre quelqu'un, la conversation ne se trouve pas forcément obnubilée par l'art, ou l'art de la conversation ». Combien s'alpaguaient simplement pour se demander comment ils allaient ? Combien s'alpaguaient pour discuter uniquement de la couleur de leur dernière cape ? Ces conversations puériles, il arrivait à Sinistra de les avoir. Mais ce n'était ni les plus intéressantes ni les plus enrichissantes. C'était un fait. La conversation avec Octavius avait cependant le mérite d'être vive et éclairée. Il savait de quoi il parlait et n'ouvrait pas la bouche pour dire des grossièretés. Ce qui, entre nous soit dit, n'était certainement pas quelque chose qui arrivait tous les jours. La toile qu'ils contemplaient n'arrachait rien d'autre à la sorcière qu'un intense sentiment de neutralité. L'art de la renaissance n'était clairement pas calibré pour elle. « C'est certain » fit-elle les lèvres pincées, « mais je doute que mon avis dessus changerait. Vous me semblez plus intéressé par ce courant que je ne serai jamais. Peut-être avez vous été influencé d'un voyage en Italie ? ».
Octavius Martens
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Sujet: Re: L'art de la conversation | ft. Sinistra Jeu 26 Sep 2019 - 0:02
L'art de la conversation
Des choses que l'on ne pouvait en aucun cas retirer à Octavius, c'était sa politesse et son amabilité dues à une éducation rigoureuse et un état d'esprit propice. Il prenait la peine de s'adapter à ses interlocuteurs en toute situation afin de ne pas les offenser. Quitte à frôler l'hypocrisie parfois. Il évitait autant que possible de créer des tensions voire des conflits. Il sentait que Sinistra était relativement ouverte à la discussion. Si lui la contredisait, elle osait le contredire en retour aussi. Cela plaisait à l'anthropomage. Ainsi, ils avaient un véritable échange qui l'en lui aurait presque fait oublier son objectif initial. Pourtant, les préjugés auraient voulu que la jeune femme ai peu de conversation et qu'elle soit d'avantage docile et effacée. En effet, les sang-purs suprématistes n'étaient pas réputés pour accorder une grande possibilité de paroles aux femmes. Une bonne partie d'entre elles avaient intégré la règle tacite du "Sois belle et tais-toi" que les hommes leur imposaient. Bien évidemment, Octavius ne rejoignait pas du tout ces opinions héritées d'un patriarcat obsolète. Il était par conséquent ravi d'avoir à faire à une femme telle que Sinistra. Il adorait se faire contredire. Par une femme encore plus. « C'est vrai. » admit-il en entendant le contre-argument de son interlocutrice. « Et cela fait mauvais genre d'aborder quelqu'un en lui demandant son opinion sur la situation politique actuelle. » Il était conscient que peu de gens avaient autant de conversation. La plupart de la communication des êtres humains se basaient sur des propos basiques connus de tous sans réel fond de réflexion. Sinistra fit alors une remarque pertinente. Cela fit sourire Octavius d'avantage. « Perspicace. » commenta-t-il en acquiesçant. « A vrai dire, j'ai vécu à Rome pendant environ un an aux alentours de mes 19-20 ans. Jusque là je dois avouer que l'art me passait un peu au dessus de la tête. Mais je travaillais près d'un musée et j'avais des amis très intéressés sur le sujet. Naturellement, j'ai fini par m'y pencher à mon tour. » Il se rappelait en avoir dévorer des livres sur l'art italien. C'était à la fois un excellent moyen pour lui de satisfaire sa curiosité mais aussi de perfectionner son niveau dans la langue de Dante. Puis durant son temps libre, il visitait des lieux d'art.
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Sujet: Re: L'art de la conversation | ft. Sinistra Sam 28 Sep 2019 - 17:40
Sinistra avait de la conversation bien qu'elle n'ait jamais vraiment eu la possibilité de le montrer. Warren était un esprit brillant mais un homme effacé. Il lui permettait cependant de s'exprimer tel qu'elle le souhaitait lorsqu'ils n'étaient que tous les deux. Leurs conversations, sur fond d'idées suprématistes, auraient choqué l'esprit ouvert que semblait avoir Octavius. Mais c'était l'ouverture d'esprit de Warren - entendez plutôt, celle qu'il entretenait pour sa femme - qui l'avait fais accepter qu'elle publie un livre. Ouvrage qu'il avait relu, bien entendu, pour lui faire plaisir et pour le compléter ici et là. Ils avaient beaucoup ri des tentatives d'Amycus Carrow de se montrer brillant à travers des idées bien sottes qu'il avait soufflé à Sinistra pendant la rédaction. Quoiqu'il en soit, les conversations avec Warren permettaient à la sang-pure de répondre honorablement et d'entretenir la conversation avec l'individu qui s'était permit de lui toucher deux mots. Prétendre qu'elle avait quelque chose qui l'avait forcé à venir lui parler la laissait circonspecte, et surtout suspecte. Ce n'étaient pas avec de belles paroles qu'il allait l’embobiner. Mais pour une discussion avec une parfaite étrangère, il s'en sortait plutôt bien. On sentait du vécu dans l'exercice, ce qui poussait la sorcière dans sa méfiance. Il avait l'air beaucoup trop gentil pour que ce soit vrai. Le cynisme de sa pensée la heurta d'autant plus fort qu'il ne tentait aucune approche physique particulière. Son milieu l'avait tellement dressé à penser d'une telle manière que Sinistra maintenait ce genre d'idées pour chaque individus sur Terre. Pourtant, tous n'étaient pas pareils et Octavius n'était sans doute pas un animal comme Warren, ou Christian. Elle ne répondit pas à sa remarque sur la politique, car elle pressentait qu'une réponse de sa part pourrait les emmener tous les deux sur un terrain trop glissant pour qu'elle ne s'y risque. Sinistra aimait discuter, mais elle n'était pas stupide. La parution de son livre anti-moldu était déjà un affront assez spectaculaire envers la société sorcière toute entière. Nul doute qu'il ne serait pas venu lui parler s'il était déjà possible de l'acheter en rayon. Parce qu'il semblait cultivé et qu'un tel ouvrage aurait forcément fini sous son nez.
Le bluff qu'elle venait d'essayer de faire avec l'Italie se trouva finalement réel et la sorcière l'observa, mi-figue, mi-raisin, lui répondre. L'Italie... Elle y avait été. Naples et la Sicile n'avaient plus de secret pour elle et le brûlant soleil qui lui tombait dessus comme une chape de plomb non plus. Une fois adulte, la sang-pure était ravie de ne plus avoir à y accompagner ses parents. Elle avait davantage l'occasion de donner son avis avec Warren qui le prenait en compte, parfois. C'était presque grisant d'avoir le choix. Au final, il était logique qu'elle n'apprécie pas la Renaissance italienne, pas plus que les peintres italiens. Le pays ne lui réussissait pas et elle ne s'y sentait pas bien. La sorcière, qui avait eu l'occasion de voyager grâce à la bourse de son époux, ne se sentait réellement bien finalement que chez elle, sur l'Île de Man. Endroit que Warren rechignait toujours à visiter, arguant que ce n'était pas assez exotique pour des vacances. Sinistra ne disait rien et proposait généralement autre chose. « Est-ce là le pays que vous avez préféré visiter ? » demanda-t-elle pour faire la conversation, le visage autant que l'esprit ailleurs. Octavius avait vu le monde, de toute évidence. Elle aussi, dans une moindre mesure. Cela ne voulait pas dire qu'elle se sentait mieux ailleurs que chez elle. On revient toujours à la maison, d'une manière ou d'une autre pensait-elle. La sorcière croisa finalement ses mains dans son dos et s'éloigna des allées pour se rapprocher de la sortie. La jeune femme avait d'autant plus compris avec ce garçon qu'elle n'était pas faite pour cette galerie d'art. « Je crois que j'irai dans une autre galerie, la prochaine fois » soupira-t-elle pensivement, « il n'y a pas ce que je recherche ici ».
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Octavius Martens
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Sujet: Re: L'art de la conversation | ft. Sinistra Mar 1 Oct 2019 - 14:06
L'art de la conversation
Octavius était tout à fait apte à entretenir une conversation avec un parfait inconnu, même s'il n'avait rien en commun avec lui. Au plus loin où l'on pouvait remonter de sa vie sociale, il avait toujours eu la parole facile, même dans son adolescence. Une fois que la partie la plus intimidante d'aborder la personne était accomplie, il trouvait toujours quelque chose à dire. Ou sinon, il savait écouter. C'était la moindre des politesses. Alors la conversation allait bon train. Cela étant, Octavius était de plus en plus perturbé par le fait que Sinistra continuait à le vouvoyer encore et encore. Il avait l'impression d'être comme un vieux Monsieur à ses yeux et non pas comme un gars presque du même âge qu'elle. Il voulait bien entendre qu'elle avait été éduqué comme cela. Mais lui il était en dehors de tout cela. « Oh je ne sais pas. J'ai aimé visité et vivre dans beaucoup de pays. Je ne saurais pas dire lequel j'ai préféré. Ils sont tous magnifiques à leur façon. » Une culture n'était pas supérieure à une autre. La hiérarchisation des cultures n'auraient même pas dû exister. Ce qui était différent n'était pas inférieur. C'était juste différent. Pour cela, Octavius se refusait à définir un pays qu'il avait préféré à un autre. Il y avait, certes, eu des pays où il s'était mieux senti que d'autres. Mais si on partait de ce critère, son pays préféré était l'Angleterre. Puisque c'était là où il arrivait le mieux à se retrouver culturellement parlant. Pour la simple raison que c'était là où il avait grandi. Et d'ailleurs plus le temps passait plus il devenait fier de sa culture (sans tomber dans le chauvinisme bien évidemment). Sinistra se dirigeait lentement vers la sortie et Octavius la suivait sans réellement réfléchir. La jeune femme déclara alors qu'elle n'allait pas retourner dans la galerie. Cela ne surprenait pas l'anthropomage. Elle n'avait pas l'air intéressée par la peinture italienne. « Et tu recherches quoi, donc ? » demanda-t-il avec curiosité et un petit sourire qui pouvait très rapidement être mal interprété. « Si ça peut t'intéresser, il y a une exposition sur Turner en ce moment dans un musée moldu. » Il n'était pas sûr que cela intéresse Sinistra surtout par rapport au fait que c'était moldu. Mais il proposait, au cas où. Turner était un très bon artiste britannique et romantique. Octavius aimait beaucoup ses œuvres.
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Sujet: Re: L'art de la conversation | ft. Sinistra Dim 6 Oct 2019 - 0:33
Sinistra voulait bien entendre que chaque pays avait sa spécificité, sa beauté. Elle voulait bien comprendre que les usages et les coutumes des autres endroits du monde étaient intéressants à étudier, et observer. Elle comprenait tout cela, et elle était plutôt d'accord en général. Mais la sorcière avait malgré tout, toujours eu du mal avec le changement. Si elle était en Angleterre depuis longtemps, la sorcière regrettait sa terre natale avec toujours plus de regret. L'Île de Man, qui pourtant n'était guère très loin d'elle, lui donnait l'impression d'être à l'autre bout du monde. Aucune barrière physique, mais des empêchements liés à son statut de femme qui la tenaient éloignée d'elle. De sa terre. Sinistra en voulait au monde entier pour cela. Que n'aurait-elle pas donné pour retourner dans la ville de Ramsey où elle était née et où elle avait grandi ? « Vous n'êtes pas content d'être rentré chez vous ? » demanda-t-elle, les yeux brillants. Elle espérait qu'il allait dire oui. Qu'est-ce qu'elle ne donnerait pas pour rentrer chez elle ? Oh, l'écrivaine aurait pu tout donner pour y retourner, son alliance, son mariage, son époux. Elle vendrait ses parents pour reposer un pied là-bas. Mais elle ne le pouvait pas. Alors, brusquement, elle demanda : « Avez-vous déjà été sur l'Île de Man ? ». Elle continua de s'avancer vers la sortie malgré tout. La conversation était plaisante mais nécessitait une fin.
Octavius, néanmoins, lui conseilla une galerie moldue, comme si elle allait y poser un pied. Jamais l'on ne retrouvera là-bas un cheveux à elle. Sinistra aimait la peinture sorcière, non pas la peinture moldue. Mais elle aurait pu essayer d'y aller, par curiosité. Son rang ne le lui permettait pas. La liberté de mœurs de la jeune mannoise n'était pas la même que celle que la société de sang-pur lui imposait. Elle afficha un rictus léger et répondit simplement : « Je me renseignerai ». Ce qu'elle ne fera pas. Sinistra était maintenant devant la porte et sortit de sa poche agrandie par un sortilège un gilet pour palier au vent frais qui fouettait les rues de dehors. « Je crains que nos chemins se séparent ici Octavius » fit-elle, gentiment malgré tout puisque la conversation ne lui avait pas déplu. Elle se détourna et prononça finalement : « Au bon plaisir de te revoir un jour ».
Octavius Martens
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Sujet: Re: L'art de la conversation | ft. Sinistra Sam 12 Oct 2019 - 0:38
L'art de la conversation
Les circonstances de son retour en Angleterre n'avaient point été très enviables. Il avait été contraint par un oiseau de mauvais augure. Si cette lettre ne lui était jamais parvenue, sans doute ne serait-il toujours pas rentré. Son retour avait été synonyme de tristesse, de regrets et de frustration. Il ne l'avait pas voulu : le devoir familial l'y avait forcé. A peine revenu, il voulait déjà repartir loin. Très loin. Il lui avait fallu quelques semaines pour qu'il se rende compte que ce n'était pas si mal. Au fil des jours, il s'était raccoutumé aux mœurs anglaises. En vérité, il adorait son pays. Et ça, il l'avait oublié ! « Au début je n'étais pas ravi à vrai dire. Puis je m'y suis fait et au final, ce retour aux sources m'est très bénéfique. » A brûle-pourpoint, Sinistra lui demanda s'il avait déjà été sur l'Île de Mans. De toute évidence, non. Ces contrées étaient beaucoup trop proches de l'Angleterre pour qu'Octavius eut daigné y mettre les pieds à l'époque. Mais, bien sûr, il n'était pas contre l'idée d'y aller un jour. « Malheureusement non. Mais j'ai entendu dire que c'était un très bel endroit. » Aussi surprenant que cela puisse paraître, Octavius n'avait pas beaucoup exploré les contrées des îles britanniques ou d'autres territoires aux alentours — y compris l'Île de Mans. Il avait grandi en Angleterre et avait fait sa scolarité en Ecosse. Et c'était tout.
La conversation était très proche de la fin puisqu'ils se retrouvaient déjà en dehors de la galerie. Octavius conseilla à Sinistra une exposition moldue. Mais il ne se faisait pas d'idée, vue le genre de femme qu'elle semblait être, elle n'allait jamais y mettre un pied. Ce qui était une erreur car cette exposition était très intéressante. Et les peintures magnifiques d'un peintre romantique et orientaliste anglais. C'était assez pour acheter l'anthropomage, ça. « Nos chemins vont se recroiser, j'en suis sûr. Le monde sorcier est petit. » dit-il tandis que Sinistra prenait congé de lui, avec un petit sourire. Bien sûr, il avait remarqué le tutoiement qui le satisfit. S'il ne la croisait pas par hasard, il allait bien réussir à forcer le destin. « Il ne me reste plus qu'à te souhaiter une bonne fin de soirée et de bien rentrer à ton domicile saine et sauve. » Avec le climat actuel, on ne savait jamais. Ainsi, leurs chemins se séparèrent. Le rapprochement avait été plus facile que prévu.
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