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L'amour apaise le coeur mais n'efface pas les blessures - Amélia & Edgar

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MessageSujet: L'amour apaise le coeur mais n'efface pas les blessures - Amélia & Edgar L'amour apaise le coeur mais n'efface pas les blessures - Amélia & Edgar 129196351Mar 2 Juin 2020 - 11:51

Le pire avait eu lieu. Maugrey avait été attaqué, ainsi Que Nora la psychomage à la sortie du Pré-au-Lard. Tout monde était d'accord pour se dire que cette attaque visait directement Maudrey. Ce dernier avait miraculeusement survécu ainsi que la jeune femme au grand soulagement d'Edgar, néanmoins cet événement avait éveillé une colère sourde en lui et il avait décidé, pour une fois, d'agir.

Le jeune sorcier était habituellement quelqu'un qui agissait sous ordres, il ne partait jamais en mission si on ne l'y avait pas enjoint. Vicky y était pour beaucoup, il ne voulait pas la faire souffrir en perdant la vie ou même en étant blessé. Il savait qu'elle lui en voulait déjà beaucoup pour lui avoir caché son entrée dans l'Ordre du Phénix. Mais aujourd'hui, il voulait trouver ne serait qu'un indice, quelque chose qui pourrait l'aiguiller. Que ferait-il ensuite ? Il n'en avait aucune idée, était-il assez brisé pour tenter de se venger de par lui-même ? Il n'en était pas vraiment sûr.

Sur ces pensées de plus, en plus noires, il se rendit à Pré-au-Lard sans toutefois savoir par où commencer. Il s'était habillé discrètement ne voulant pas qu'on le repère comme travaillant pour le Ministère. Une chemise bleue claire avec un gilet en tweed gris, par-dessus une veste bleu marine assortie à son pantalon et ses lunettes vissées sur le nez. Aujourd'hui, il n'était pas venu ici officiellement, et sûrement que si quelqu'un apprenait ses véritables intentions, il se ferait taper sur les doigts. Edgar eut une pensée pour Shannon qui l'aurait sûrement encouragé et esquissa un léger sourire.

Des éclats de voix attirèrent son attention, il lui semblait reconnaître quelqu'un. Il tourna son visage vers le groupe de jeunes sorcières, des élèves de Poudlard au vu de leur âge qui discutaient joyeusement. Une tête blonde dépassait et il reconnut sans souci sa jeune sœur. Il la regarda quelques minutes sa jeune sœur. Son sourire et son visage lumineux effacèrent la colère qui brûlait dans son cœur. Il déglutit et hésita à l'interrompre, elle semblait bien s'amuser. Un soupir s'échappe d'entre ses lèvres et lentement, il s'approcha du groupe de jeunes filles.

"Bonjour Mesdemoiselles", lança-t-il avec un large sourire. "Puis-je vous emprunter Mlle Bones quelques minutes ?" questionna-t-il amusé et ravi de trouver sa sœur entouré d'amies.


Dernière édition par Edgar V. Bones le Mer 3 Juin 2020 - 22:42, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: L'amour apaise le coeur mais n'efface pas les blessures - Amélia & Edgar L'amour apaise le coeur mais n'efface pas les blessures - Amélia & Edgar 129196351Mer 3 Juin 2020 - 18:52

Amelia, nous allons à Pré au Lard pour nous changer les idées avant les examens.” La dite Amelia tourna la tête vers sa camarade de dortoir. Celle-ci était assise sur sa malle et laçait ses chaussures. “ Veux-tu venir avec nous ?” Demanda la deuxième alors qu'elle s'attachait les cheveux. Elle les observa toutes les deux pendant quelques instants. Margaret et Isla lui avaient toujours été sympathiques. Elles ne se parlaient pas autant qu'elle l'aurait voulu, mais elle ne refusait jamais de passer du temps avec elles. “ C'est une bonne idée, je vous suis.” Heureusement, elle n'avait aucun projet particulier avant le soir. Elle retrouverait Gauwain dans la soirée. Et c'est ainsi que les trois serdaigles partirent pour le village magique non loin du château.

Sur le chemin, elles discutèrent avec beaucoup d'entrain, planifiant leur journée, tout en abordant des sujets légers : les coiffures, les vacances d'été, les vêtements, bref tout ce qui pouvait bien leur passer par la tête. Mais elles évitaient soigneusement de parler des examens, mais également de la dernière Une de la gazette : l'attaque à Pré au Lard de l'auror Maugrey et de sa psychomage Nora. En apprenant la nouvelle, elle avait aussitôt envoyé une lettre à cette dernière en espérant que son état de santé s'améliorait. Pour éviter de penser de nouveau à ce triste incident, la Bones choisit de se concentrer sur le programme de la journée. Elles avaient la ferme intention d'aller Gaichiffon afin d'acheter quelques vêtements pour les vacances d'été - il ne s'agissait pas de refaire une garde robe non plus - de visiter Scribenpenne pour Isla - il lui fallait à tout prix une nouvelle plume - puis acheter quelques friandises à Honeydukes pour ensuite se diriger vers les campagnes environnantes afin de discuter loin des regards indiscrets. Tout un programme.

Dès que je rentre chez moi, je vais me faire couper les cheveux. Je ferais bien un carré avec une frange.” C'était une coupe typiquement à la mode qui irait à merveille au visage d'Isla à condition que la frange ne lui tombait pas sur les yeux, cela allait sans dire. “ Ça te conviendra à merveille. Pour ma part, je pense que je vais couper mes cheveux au niveau des épaules. Je ne sais pas si je tenterais la frange, cela dit.” Elle avait l'habitude de les porter assez long pour pouvoir se faire tout un tas de coiffures plus ou moins complexes. Mais avec cette longueur, le pourrait toujours se faire des chignons, des queues de cheval. Bref, c'était un bon parti pris. Elle n'était pas certaine de pouvoir couper très court pour le moment. Mais d'ici quelques années pourquoi pas ? Elle préférait y aller par étape plutôt que provoquer un choc. Alors qu'elles marchaient tranquillement sur la rue commerçante vers la première boutique de leur itinéraire, une voix toute familière lui parvint aux oreilles. Elle en sursauta presque.

Pourtant c'était bien son frère Edgar - le plus grand - qui se trouvait planté devant elles tout sourire demandant à ses camarades de dortoir s'il pouvait "l'emprunter". Elle regarda du coin de l’œil s'il était accompagné. Pas de Vicky à l'horizon ni Marius. Leurs parents n'étaient pas là non plus. Pas de Samuel non plus. Il semblait bel et bien seul. Isla et Margaret la regardèrent en clignant des yeux l'air de dire "qu'est-ce qui se passe ?".  Elle leur adressa un léger sourire. Elle les aimait bien, mais pas au point de leur présenter des membres de sa famille. C'était davantage des camarades d'école avec lesquelles elle ne garderait pas le contact après Poudlard que des véritables amies. “ Allez à Gaichiffon sans moi. Je vous retrouve plus tard. Et ne vous amusez pas trop sans moi. ” Elle leur adressa un clin d’œil et ces dernières les saluèrent avec un hochement de tête et partirent vers le commerce en question. Quand elles disparurent de sa vision, elle décida de se concentrer sur son frère aîné. “ C'était... gentil de leur demander la permission, mais je t'assure que ce n'était pas nécessaire.

Si sa présence à Pré au Lard la surprenait, elle l'inquiétait également. “ Est-ce que tout le monde va bien ? Papa, maman, Vicky, Marius... Samuel ?  ” Demanda t-elle incertaine en fronçant les sourcils. Non il semblait de se porter bien. Il ne venait pas annoncer un triste événement. Elle opta pour la solution la plus joyeuse... peut-être pas la plus plausible, mais elle tenta quand-même. “ Non, je sais... Vicky est enceinte et vous aviez pensé qu'il valait mieux me l'annoncer en personne, c'est ça ?  ” Amelia avait le chic de paniquer, de voir un malheur partout. Mais elle gardait quand même un peu d'optimisme malgré tout ce qui se passait... “ Ce n'est pas ça ? ” Dans son fort intérieur, elle le savait. Mais elle pouvait espérer. Avec la vie qu'il menait - marié avec un enfant, et auror par dessus le marché - il ne lui arrivait pas souvent de se trouver là. A Pré au Lard. Non sa présence cachait quelque chose...
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MessageSujet: Re: L'amour apaise le coeur mais n'efface pas les blessures - Amélia & Edgar L'amour apaise le coeur mais n'efface pas les blessures - Amélia & Edgar 129196351Mer 3 Juin 2020 - 22:42

Sans se départir de son sourire le Serdaigle attendit patiemment que sa sœur se décide à parler. Elle semblait aussi surprise de sa présence ici que si elle avait vu un Troll se balader chez Honeydukes. Les deux jeunes filles qui l'accompagnaient n'étaient pas en reste et ne cachaient nullement leur étonnement. Si Edgar était un brin joueur, il aurait trouvé une répartie ou une plaisanterie à glisser pour briser ce silence qui s'éternisait, mais il n'était pas assez loquace pour ça. Il resta donc planter là commençant à regretter son intervention. Un soupire de soulagement s'échappa d'entre ses lèvres quand sa jeune sœur prit enfin la parole pour congédier les deux sorcières. Il les salua d'un signe de tête par pure politesse avant de reporter son attention sur Amélia. Comme toujours elle était habillée avec goût, et une classe héritée de leur mère. Ses longs cheveux blonds étaient savamment coiffés et Edgar se surprit à penser qu'il était fier d'être son grand frère. Bien qu'ils n'eut jamais été réellement proches, il avait toujours eu pour elle un amour tendre et ce besoin viscérale de la protéger de tous les dangers. Au fond, il savait pertinemment qu'il n'y arriverait pas, mais s'était convaincu qu'il devait essayer. Il avait du mal à réaliser qu'elle était désormais une jeune adulte proche de quitter Poudlard.

"J'ai simplement voulu être courtois" marmonna-t-il sans trop savoir s'il l'avait mise mal à l'aise. Décidément, il ne saurait jamais comment se comporter en présence d'Amélia. Il aurait aimé être plus proche d'elle, mais c'était Samuel le ciment, c'était lui qui faisait le lien, qui permettait un dialogue entre eux quand souvent, ils ne se comprenaient plus. Parfois, Edgar avait le sentiment d'être plus une figure paternelle qu'un frère pour elle, et il la considérait - à tort - presque comme sa fille, chose que Vicky lui rappelait parfois.

Il remonta ses lunettes avec son doigt avant de fourrer ses mains dans ses poches. Il n'avait jamais trop su comment se comporter avec elle, elle était si lumineuse, éblouissante même selon lui. Il la trouvait brillante et intelligente même s'il se gardait de trop lui dire, il avait bien trop peur qu'elle en profite ensuite. Sa jeune sœur se mit à l'interroger sur tous les membres de leur famille, il ouvrit la bouche pour répondre, mais elle continua sur sa lancée. Il manqua de s'étouffer quand elle lui demanda si Vicky était enceinte. Il avait dû manquer un chapitre, car aux dernières nouvelles sa femme et lui n'avait pas prévu d'attendre un bébé dans les semaines à venir.

"Mais que… Non !" lança-t-il chamboulé. "Tu. Je… Enfin, voyons Amélia, je ne serai pas venu t'annoncer ce genre de nouvelles à Pré-au-Lard", ajouta-t-il en baissant la voix. Il jeta quelques coups d'œil autour de lui, il ne voulait pas qu'un de ses collègues entende cette conversation et décide d'en discuter au Ministère. Il risquait d'en entendre parler pendant des mois et Vicky lui en voudrait certainement. Pré-au-Lard grouillait de monde, mais au grand soulagement de l'Auror aucun visage familier dans la foule. Il se détendit légèrement sans pour autant relâcher son attention. Juste au cas où quelqu'un l'avait suivi jusqu'ici. "Mais je vais bien. Tout le monde va bien rassure toi. Je suis simplement venu ici pour…. Et bien pour faire quelques boutiques", dit-il à moitié convaincu lui-même par ce mensonge. "Il nous faut un. Enfin un nouveau vêtement pour Marius."

Edgar était vraiment un piètre menteur. Il n'aurait pas fait long feu chez les Langues de Plomb, et se demandait parfois s'il avait bien fait de devenir Auror. Sa présence ici était bien entendu dû à l'attaque récente de Maugrey et de Nora, mais il ne voulait pas inquiéter sa sœur. Et puisqu'il n'était pas ici sur ordre, il pouvait très bien passer une heure ou deux avec Amélia. C'était de plus en plus rare qu'il puisse se rendre disponible pour sa famille, ses missions de nuit était épuisante, sa relation avec Vicky pas vraiment au beau fixe, et Marius demandait une attention toute particulière à mesure qu'il grandissait. Il faisait le bonheur de ses parents, son sourire, ses babillements et sa tendresse permettait à Edgar de continuer à se battre pour un monde meilleur. Son fils méritait une vie sans nuages, un avenir serein dans un monde magique où tous pourraient cohabiter sans haine.

"Tu n'es pas censée étudier ?" hasarda-t-il en espérant détourner la conversation.

Sa tentative était assez pitoyable, il en avait conscience et essaya de se donner une contenance en se raclant la gorge. Il aurait sûrement mieux fait de ne pas indisposer Amélia de la sorte. La jeune sorcière préférait probablement dévaliser les boutiques en compagnie de ses amies plutôt que de devoir supporter son vieux frère et son peu de conversation.
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MessageSujet: Re: L'amour apaise le coeur mais n'efface pas les blessures - Amélia & Edgar L'amour apaise le coeur mais n'efface pas les blessures - Amélia & Edgar 129196351Jeu 4 Juin 2020 - 17:38

Elle laissa ses deux camarades de dortoir, Isla et Margaret, partir sans une once de regret ou de tristesse. De ses deux frères, elle se sentait plus proche de Samuel, mais elle mettait cela sur le dos de la différence d'âge qu'il existait entre Edgar et elle - neuf ans tout de même. Mais elle ne prioriserait jamais aucun de ses amis quand l'autre parti prenait la forme d'un membre de sa famille. “ Ce n'est pas... ” Elle se trouva toutefois à souhaiter qu'il ait eu quelqu'un d'autre pour faire tampon et lancer un sujet de discussion quand le précédent aurait été épuisé. Samuel et Vicky étaient les personnes idéales. Elle ne se plaindrait même pas s'il s'agissait d'un professeur qui venait à lui rappeler les aspics. Au moins, les examens étaient un sujet non périlleux. Parler avec son frère aîné lui avait toujours paru être un exercice de haute voltige, mais à cette pensée, elle se rappela une phrase que Samuel lui avait dit quelques fois "Il n'y a jamais une seule personne fautive dans un problème de communication".  “ Ce n'est pas ce que je voulais dire. ” Dit-elle finalement après avoir fourni un effort surhumain. “ Tu n'as pas à demander la permission à qui que ce soit pour me parler. Tu es mon frère, pas un illustre inconnu. ” Mais plus elle parlait, plus elle avait l'impression de s'enfoncer comme si ses jambes avaient été prises dans un sable mouvant. Mais vu le chemin qu'elle empruntait, il valait mieux le finir. Elle ne pouvait prendre le risque que ses paroles soient interprétées de travers à nouveau. “ La famille passe toujours avant mes amis. ” Mais qu'on m'achève, voulait-elle crier. Les bêtises cesseraient de sortir de sa bouche au moins.

Tout le monde savait sur cette bonne terre, ou tout du moins ceux qui se préoccupaient un tant soit peu de sa personne, qu'il suffisait d'un rien pour inquiéter la serdaigle. Elle était une stressée de la vie. Une reine de l'angoisse. Elle tenta tant bien que mal d'imaginer une autre excuse pour sa venue que la santé potentiellement mise à mal d'un être qui leur était cher à tous les deux. Une grossesse de Vicky lui avait paru une possible, mais maintenant qu'elle y réfléchissait, elle trouvait cette idée totalement absurde. Et elle regrettait totalement de l'avoir émise, d'autant plus qu'Edgar manqua de s'étouffer. Malgré cette image de couple bien sous tout rapport, elle savait que quelque chose clochait mais n'osait pas vraiment s’immiscer dans cette histoire. Elle avait déjà assez de problèmes elle-même pour s'en ajouter davantage. “ Eh bien, je ne connais pas d'autre endroit où tu pourrais venir pour m'annoncer cela. Ce n'est pas comme si si tu pouvais entrer à Poudlard comme dans une moulin. ” Quoique... manifestement Dumbledore n'était pas aussi exigeant qu'elle l'avait pensée. Puisqu'il laissait l'amante d'une de ses professeures pénétrer dans Poudlard pour leurs rendez-vous galants. Mais ça Amelia s'abstint bien de le glisser dans la conversation. De toute façon, elle avait fait la promesse d'en parler à personne, promesse qu'elle comptait tenir jusqu'à son dernier souffle. “ Un vêtement pour Marius ? A Pré au Lard ? ” Demanda t-elle perplexe. Au moins, il ne lui avait pas fait l'offense de lui faire croire qu'il était venu pour lui faire une surprise... C'était déjà ça. Elle n'avait cependant pas la force de chercher la réelle raison de sa présence ici et céda en faisant mine de le croire : “ C'est vrai qu'il grandit vite ! Si tu me donnes le tissu, je peux lui coudre quelque chose. Enfin après les examens, cela va de soit.

Coudre et broder la relaxaient. Elle suivait un patron, agitait sa baguette, parfois des aiguilles tout ne pensant à rien d'autre. Elle faisait cela surtout dans son coin, à l'abri des regards, mais ce n'était pas un fait méconnu non plus. Encore moins dans sa famille puisque sa mère lui avait appris très tôt dès qu'elle avait été assez curieuse pour le lui demander. Elle cousait surtout en période d'examens ou pendant les vacances. “ Non, j'ai décidé de me ramasser aux aspics. J'ai très envie de me retaper une septième année. ” Rétorqua avec un sourire en coin. Elle qui prenait si au sérieux son avenir, planifiait tout à l'avance - des mois à l'avance pour dire vrai - et envisageait toujours le pire... pouvait-on réellement la prendre au sérieux ? Mais elle prenait toujours des pincettes avec Edgar. Elle ramait pour expliquer ce qu'elle essayait de dire. Certains devaient s'en amuser d'ailleurs. Ils feraient un très bon duo de comiques d'ailleurs. Elle était prête à parier qu'ils feraient un succès. “ C'est une blague hein ? Je n'ai aucune intention de me rater. Je n'ai qu'une hâte c'est d'aller à l'école supérieure et d'étudier le droit. ” Ce n'était que la stricte vérité. Elle ne rêvait que d'une chose depuis le mois de septembre : quitter Poudlard, une école qui lui avait en effet apporté beaucoup, mais dont elle se lassait de plus en plus chaque jour. Elle prenait cela comme un signe : elle était prête à grandir, à passer à autre chose. “ Si je suis venue ici c'est précisément pour oublier que j'ai des examens d'ici quelques jours. J'ai besoin de penser à autre chose. Je prépare les aspics depuis septembre, je crois que si j'ai loupé quelque chose dans mes révisions, je vais avoir du mal à le voir si peu de temps avant le jour J.

Bon vu comment ils étaient lancés, il fallait trouver un sujet sur lequel ils pouvaient se rejoindre sans terminer sur un blanc de quinze minutes - elle exagérait à peine. “ Pour en revenir à Marius, je suis certaine qu'on doit pouvoir trouver des jouets chez Derviche et Bang. Peut-être même un balai jouet qui sait ? ” Amelia n'aimait pas vraiment le quidditch ou le vol. Ses compétences dans ce domaine étaient proches de zéro. Mais la vie était une affaire de compromis. “ Ça se tente non ?
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MessageSujet: Re: L'amour apaise le coeur mais n'efface pas les blessures - Amélia & Edgar L'amour apaise le coeur mais n'efface pas les blessures - Amélia & Edgar 129196351Ven 5 Juin 2020 - 9:39


Et bien voilà, nous y étions : le malaise des Bones. Le plus vieux souvenir d'Edgar avec Amélia était une succession de malaise et de maladresse. Sa petite sœur avait dix ans de moins que lui, quand elle était née, il s'était retrouvé avec cette minuscule chose dans les bras, partagé entre l'envie de lui faire un câlin et la peur qu'elle ne lui vomisse dessus. Quand elle avait grandi il lui avait apprit à marcher, à parler, il s'était amusé - lui et Samuel - à lui apprendre ce qu'ils savaient, comme lui l'avait avec son frère. Puis les choses s'étaient compliquées, Amélia avait grandi, Edgar aussi. Il avait eu sa vie à Poudlard, d'autres priorités en tête, elle était devenue une jeune femme sans qu'il n'en prenne vraiment conscience. De plus, le jeune Sorcier avait choisi un métier plutôt risqué, surtout en ces temps de guerre. Cela faisait un sujet de bavardage en moins. Il vit le visage de sa sœur se décomposer petit à petit et en vint à presque regretter d'être là.

"Je… Oui, oui. D'accord." finit-il par lâcher sans trop savoir quoi répondre. Edgar n'était pas une personne des plus bavarde, mais là, c'était le sommet. Il ne savait plus quoi répondre. L'avait-il embarrassée ou essayait-elle simplement de lui dire qu'il était plus important pour elle que ses amies ? Il n'en était pas vraiment sûr. Son regard se détourna quelques secondes d'Amélia quand il vit un visage familier dans la foule, il la salua d'un signe de tête bref.

Amélia continua son discours et Edgard resta pantois. Elle avait l'air remontée, machinalement, il remonta ses lunettes avec son doigt, signe évident de son malaise. Il ne savait plus où se mettre. Elle finit par lui dire qu'il aurait du mal à trouver quoique se soit pour Marius ici et Edgar se dit en lui-même qu'il aurait moins de danger à être enfermé dans une cage avec un Magyar à pointes. Le jeune sorcier ne comprenait rien aux femmes, n'était-ce pas pour ça qu'il avait mis 10 ans avant de comprendre que Vicky était la femme de sa vie ? Probablement.

"Ah ? Oh euh, oui. Oui bien sûr !" répondit-il presque soulagé. Mais elle enchaîna bien vite sur les examens et l'Auror manqua un battement de cœur, elle voulait qu'il fasse un malaise en plein Pré-au-Lard ! Il savait sa sœur brillante, tout comme lui d'ailleurs. Il n'avait jamais eu aucun mal à étudier. D'ailleurs il ne faisait pratiquement que ça. Ainsi que du Quidditch, mais là, encore, c'était pour l'école. Sa vie était rythmée par le travail, encore aujourd'hui d'ailleurs. Son métier d'Auror lui prenait toutes ses nuits même s'il ne délaissait jamais son fils et Vicky. Il mettait un point d'honneur à s'occuper de sa famille même si la fatigue l'envahissait parfois. Quand il rentrait de mission et qu'il apercevait leurs visages, il passait son costume de père et de mari. Un homme chaleureux, fou amoureux de sa femme et de Marius, et même si leur relation s'était dégradée juste avant la naissance de leur fils, il n'en restait pas moins persuadé qu'elle était ce qu'on pouvait appeler son âme-sœur. Il en parlait peu - surtout à son travail - ses collègues n'était pas des cœurs tendres. Oh, bien sûr, ils étaient différents dans l'intimité, la plupart avait une famille, des amis, des enfants. Mais ce qu'ils voyaient, avaient subit finissait par briser quelque chose en eux. Edgar l'avait vu pour la première fois avec Dawlish - son mentor - un homme d'une violence sans pareille. Avec lui, Edgar avait compris qu'il était pleins d'illusions en s'imaginant être un sauveur. Le métier d'Auror était plus complexe, plus sombre, et personne n'était totalement bon. Il en avait eu un aperçu de nombreuses fois lors de ses missions. Ensuite, il avait retrouvé Shannon quand il avait intégré l'Ordre du Phénix, ça avait été sa bulle d'oxygène - il avait été son premier ami à l'école de Magie - et quand il avait été congédié Edgar s'était retrouvé démuni. Avoir des personnes proches - en étant Auror - était à double tranchant. Il avait en même temps le sentiment d'être entouré et avait constamment peur de les perdre lors d'une mission à risque.

"Non, mais oui. Tu as raison" bafouilla-t-il. Il avait tendance à se comporter comme un père pour Amélia. Grâce à Vicky, il tentait de faire des efforts, de se contenir et de rester à sa place, celle d'un frère. Ils avaient tout deux un père. Souvent absent, lui aussi. Au final Edgar avait suivit ses pas, pas dans le même département. Comme tout le monde le savait le mensonge n'était pas son fort bien qu'il se soit amélioré avec le temps. "Tu vas y arriver. Tu es une jeune femme brillante. Je n'ai aucun doute sur tes capacités," tenta-t-il pour la rassurer. Il ne savait pas comment lui exprimer ses sentiments, mais elle rendait extrêmement fier. "Bien. Je te suis alors !" Elle connaissait mieux que lui où se situait les boutiques, lui se contentait souvent de suivre Vicky dans les magasins.

"Dis-moi… Comment ça se passa à Poudlard ?" lui demanda-t-il doucement. "Tu t'y sens bien ? Personne ne… Enfin, tu n'éprouves pas de… Difficulté particulière ?" ajouta-t-il en lui emboîtant le pas. Mais qu'il était maladroit ! Il essayait tant bien que mal d'engager la conversation, il se rendait compte qu'il ne connaissait pas grand-chose d'elle. Il ne savait pas qui était ses amies, quel était ses sentiments. Bien entendu, il ne se posait pas la question d'un éventuel petit-ami tant il la voyait encore comme une petite fille.


Dernière édition par Edgar V. Bones le Dim 7 Juin 2020 - 12:23, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: L'amour apaise le coeur mais n'efface pas les blessures - Amélia & Edgar L'amour apaise le coeur mais n'efface pas les blessures - Amélia & Edgar 129196351Sam 6 Juin 2020 - 20:52

Edgar avait toujours été capable de provoquer en elle un mixe de sentiments complexe que personne d'autre n'était en mesure de créer. Elle était mal à l'aise, stressée, paniquée tout à la fois. Et le pire dans tout cela c'est qu'elle se sentait coupable à l'idée de ressentir tout cela. C'était son frère, de plusieurs années son aîné certes, mais elle devrait pouvoir lui parler sans éprouver une gêne aussi immense. Pourtant elle l'aimait son grand frère avec tous ses défauts - en vérité, il n'en avait pas tant que ça, mais elle préférait éviter ce sujet - même son insistance à la surprotéger, son calme dérangeant et ses paroles dénuées du subtilité avaient tendance à lui manquer lorsqu'elle ne le voyait pas pendant longtemps. Et par Merlin, elle l'admirait même. Mais ça elle ne l'avouerait probablement jamais. Pas même dans ses rêves. Elle se réduisit au silence quand il marmonna un d'accord. Des conversations, elles pouvaient en tenir pendant des heures. Souvent, elle parlait pour deux ou trois. On ne rencontrait pas deux Marlène McKinnon dans une vie. Il était tellement facile pour elle d'engager des débats de fonds avec l'ancienne gryffondor sur des sujets divers et variés. Elle s'entendait également très bien avec Samuel qui avait une oreille attentive et des conseils toujours intéressants pour les situations compliquées dans lesquelles elle pouvait se mettre. Elle avait également trouvé une alliée de poids en la personne de sa belle-soeur, Vicky. Et même si elle avait parfois l'impression que sa relation avec Edgar s'était un peu améliorée depuis qu'il avait eu la bonne idée d'épouser Vicky, le lien qui existait entre le frère et la sœur restait difficile.

Quand il mentit sur la raison de sa venue à Pré au Lard, elle ne le crut pas une seconde. Chercher un vêtement pour Marius à Pré au Lard était une bien faible tentative. Il avait tout Londres pour trouver quelque chose d'adapté pour un bébé prenant quelques centimètres chaque semaine. Il avait d'ailleurs l'embarras du choix entre les boutiques moldues et sorcières. Alors venir à Pré au Lard tout seul sans l'enfant en question et sa femme lui semblait totalement absurde. “ On peut certainement lui trouver quelque chose cela dit. Tout dépend de ce que tu cherches. ” Il y avait bien une boutique ou deux qui vendait des vêtements pour bébés. Après tout les commerçants de Pré au Lard avaient également des enfants et les sorciers habitant l'Ecosse venaient certainement ici de temps en temps. “ Tu viens d'arriver ? ” Demanda t-elle finalement. Elle se dit qu'il devait être là pour une mission pour le ministère. Et si elle avait appris quelque chose de son père - langue de plomb au département des mystères, plus laconique que cet homme tu meurs - c'était de ne surtout pas questionner les membres de sa famille sur leur métier - sauf sa mère, mais cette dernière s'avérait particulièrement bavarde en comparaison aux deux hommes les plus âgés de la famille Bones.

Parler d'examens et de Marius étaient surement le résultat d'une question de facilité. Elle pouvait facilement converser sur les aspics avec peu près n'importe qui. Mais Edgar n'était pas n'importe qui justement. Elle se devait de fournir des efforts ou elle se flagellerait pendant deux mois après cette discussion. “ Je ne sais pas si je peux faire aussi bien que Samuel et toi, mais je ferais tout pour être à la hauteur. ” Autant le dire, aucun Bones n'était un cancre et Amelia se mettait la pression toute seule, comme la grande fille qu'elle était. Jamais leur parents n'avaient fait de comparaison entre les trois enfants, ou montré une préférence. “ Allons y alors... ” Dit-elle dans un souffle alors qu'elle ouvrit la marche vers la boutique en question où elle espérait trouver toutes sortes de jouets. Peut-être dénicherait-elle même quelque chose pour Moggy, sa petite protégée qui finissait très prochainement sa première année. Comment ça allait à Poudlard pour elle ? Rencontrait-elle des difficultés particulières ? En voilà un sujet... qui s'avérerait peut-être une question piège.  “ Eh bien, depuis la mort du professeur Im, l'enseignante d'étude des runes, l'ambiance est un peu tendue à Poudlard. Elle était une personne sympathique, on la regrette vraiment.   ” D'autant plus que le remplaçant faisait du favoritisme. Ou du moins, il avait une dent contre certains élèves. Elle ne savait pas trop quelle était la réponse adéquate. Elle s'interrogea un instant quelle information Edgar souhaitait vraiment obtenir. Mais vu la formulation des phrases, elle tendait à penser que c'était belle et bien une question personnelle et non professionnelle. On ne savait jamais avec les déformations professionnelles non voulues. “ J'aime bien Poudlard, j'y ai grandi et appris tout ce qu'une sorcière de mon âge doit savoir. Mais je ne suis plus la petite fille de 11 ans qui s'extasiait devant le plafond magique de la grande salle ou un chapeau qui parle... Non franchement, à cette époque tout ceci me paraissait extraordinaire, bien au delà de toute imagination. Mais maintenant, je crois que je me suis lassée de Poudlard. Je n'ai qu'une hâte, c'est d'étudier à l'école supérieure. ” Tout cela était sorti tout à fait naturellement. Elle était persuadée qu'il pouvait comprendre ce sentiment sans vraiment saisir pourquoi. Il l'avait toujours traitée comme une enfant. “ Toutefois, il y a une chose qui n'a pas changé depuis ma première année et tu vas me regarder avec des gros yeux, je le sais. Mais j'ai la malchance de t'annoncer que malgré tous les efforts du monde, je suis toujours une brêle en vol et en quidditch. Ma meilleure note est désolant et je crois sincèrement que le professeur Dorkins m'a prise en pitié ce jour-là. ” Elle laissa échapper un rire amusé à ce souvenir.
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MessageSujet: Re: L'amour apaise le coeur mais n'efface pas les blessures - Amélia & Edgar L'amour apaise le coeur mais n'efface pas les blessures - Amélia & Edgar 129196351Dim 7 Juin 2020 - 14:45

"Oh euh, bah. Je n'avais pas vraiment d'idée précise" marmonna-t-il de plus en plus mal à l'aise. Edgar ne s'occupait jamais de ce genre de détails. Il achetait parfois des jouets pour Marius, mais jamais de vêtements ou de produits pour les bébés. Vicky aimait beaucoup se servir dans les magasins Moldus, mais lui n'était pas à l'aise pour faire les boutiques quelles soient Moldues ou Sorcières. Il se rendait simplement chez une couturière spécialisée pour ses costumes estimant que le prêt-à-porter n'était pas assez seyant. C'était un homme qui prenait soin de lui sans y passer des heures, il était plus ou moins toujours habillés de la même façon sauf dans l'intimité où il se surprenait à passer de plus en plus souvent un tee-shirt et un pantalon très simple. C'était véritablement plus pratique pour jouer avec son fils.

"Oui, tout juste. Et c'est ta douce voix qui m'a interpellé !" lança-t-il avec un sourire moqueur. C'était son rôle en tant que frère de taquiner sa sœur, c'était en tout cas ce qu'il s'était toujours dit. Ça et lui apprendre tout ce qu'il savait en matière de magie, leur père étant rarement présent de par son métier. Chemin qu'il avait lui aussi suivit. "Tu ne devrais pas te sous-estimer, tu sais…" reprit-il d'une voix douce. "Tu es une jeune femme brillante. Et personne ne te demande d'avoir un Optimal partout, concentre toi en priorité sur les matières que tu jugent importantes pour ton futur métier et tout ira bien." ajouta-t-il, sachant - que tout comme lui à son âge - elle savait déjà quel métier elle voulait exercer. Il savait aussi qu'elle avait tendance à prendre sur elle pour faire au mieux au détriment de sa santé, et il était bien mal placé pour le lui en porter rigueur. Combien de nuits avait-il manqué pour réviser ? A combien de fêtes avait-il refusé de participer ? Tellement qu'il avait peu à peu vu se réduire le nombre de ses amitiés.

Tout en suivant sa sœur, il jeta des coups d'œil autour de lui, il préférait rester sur ses gardes. Après tout, lui-même était Auror, il pouvait très possiblement être victime d'un attaque, et il ne se remettrait pas si ça se produisait en présence de sa sœur. Instinctivement, sa main chercha sa baguette et il s'apaisa légèrement quand il la sentit du bout des doigts. Sa sœur lui parla du décès de sa Professeur d'Etudes des Runes et Edgar grimaça légèrement, mais laissa Amélia poursuivre, un léger sourire apparu sur ses lèvres. Elle était bien une Bones, elle suivait la même voie que lui, il avait du mal à admettre qu'elle avait grandi mais il avait devant lui une jeune femme prête à vivre sa vie d'adulte. Chose qu'il avait du mal à imprimer dans sa tête.

"C'est une situation particulière, je dois l'admettre. Mais l'ambiance est aussi différente au Ministère. Nous devons tous prendre sur nous pour comprendre cela. Et je suis sûr que Dumbledore sait gérer son école. Je lui fait confiance sur ce point." dit-il sans une once d'incertitude. Il s'était toujours senti protégé à l'école de Poudlard, comme dans un cocon et ne remettrait jamais en question l'enseignement de Dumbledore. "Hum oui. Je sais et j'ai du mal à m'y faire. Je te vois encore dans les bras de Maman le jour où elle t'a présenté. Tu étais enveloppée dans un lange et tu pleurais. Tu ne t'arrêtais pas de pleurer. Vraiment, c'était… Bref, Samuel s'est approché de toi et tout d'un coup, tu t'es calmé. Je crois que votre lien à débuté ce jour-là. Maman et Papa étaient tout aussi surpris que moi, tu sais… Mais enfin, je, je t'aime quand même." bredouilla-t-il en regrettant rapidement sa confession.

Heureusement qu'elle avait rebondit sur un sujet qui faisait toujours rire Edgar : Amélia sur un balai. Il se souvenait du jour où il lui avait donné son vieux balais jouet. Elle s'était installée dessus sans peur, elle avait une confiance aveugle en son frère. Ce dernier habitué à manier le balai facilement, et n'ayant pas eu de problèmes pour apprendre à Samuel à la manier ne s'était pas méfié. Il lui avait montré où poser ses mains et comment le diriger puis s'était écarté. Amélia avait donné un coup de pied sur le sol pour se propulser et avait atterri dans l'érable au fond du jardin. Edgar s'était précipité mortifié, sa sœur avec des feuilles pleins les cheveux, le balais jouet était fissuré et une bosse était en train d'apparaître sur le front de la petite fille. Des larmes coulaient le long de ses joues oscillant entre la peur et la honte de sa cascade. Le jeune garçon aurait bien rit si c'était un camarade de classe ou peut-être bien Samuel, mais avec Amélia, c'était différent. Il ne supportait pas qu'elle se fasse mal. Il avait sorti un peu de chocolat légèrement écrasé du fond de sa poche tout en la rassurant. Pendant qu'elle mangeait, il avait lancé un "Avis" et quelques oiseaux gazouillants étaient apparus finissants de rendre le sourire à la petite sorcière.

"Effectivement, je crois que tu n'es pas faite pour ça ! Mais je te promets de ne rien dire à personne !" plaisanta-t-il en lui donnant un petit coup de coude. Leur pas les avait menées à la boutique, il poussa la porte et laissa Amélia y entrer dans un son de clochette. Il salua la gérante et se dirigea vers les jouets avant d'en examiner un. Marius en possédait plusieurs, dont certains venaient de magasins de jouets Moldus. Ils les utilisaient principalement quand des voisins Moldus leur rendaient visite, Marius ne semblait pas encore vraiment voir la différence avec ceux enchantés.
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MessageSujet: Re: L'amour apaise le coeur mais n'efface pas les blessures - Amélia & Edgar L'amour apaise le coeur mais n'efface pas les blessures - Amélia & Edgar 129196351Mar 9 Juin 2020 - 16:55

Elle avait presque envie de rire en l'écoutant marmonner. Il ramait avec son excuse tout à fait bidon. Marius avait besoin d'un vêtement et pourtant son frère ne semblait pas bien avancé. Il ne faisait aucun doute qu'il la menait en bateau et elle se laissait embarquée sans problème, préférant ne pas insister. Il avait certainement des affaires importantes au ministère qui l'avaient mené à Pré au Lard.  “ Un short pour l'été qui approche ? ” Essaya-t-elle tant bien que mal. Elle ne savait pas vraiment ce qui se passait dans l'intimité du couple - et elle préférait que cela reste comme tel - mais, se doutait bien et bien que Vicky s'occupait des habits que le petit Marius devait porter. “ Une voix douce qui se transforme en voix de crécelle quand je chante... J'allais pousser la chansonnette quand tu es arrivé. Tu as peut-être bien sauvé les oreilles de deux jeunes filles innocentes. ” Répondit-elle du tac au tac. Oh bien sûr ce n'était qu'un mensonge. Jamais elle n'aurait puni Isla et Margaret de cette manière. Toutefois, sa voix n'était pas aussi horrible qu'elle le prétendait. Elle se cassait seulement quand il s'agissait d'aller dans les aigus. Ce qui restait tout de même fort désagréable pour les tympans.

Ne pas se sous estimer. C'était plus facile à dire qu'à faire. Elle avait toujours estimé être sa plus grande critique. Mais elle était consciente que c'était le cas pour beaucoup de personnes dans ce monde et avait appris à vivre avec. “ Même si j'essayais d'avoir optimal dans toutes les matières, j'échouerais... Ça m'est totalement impossible de dépasser le désolant en vol. ” Rit-elle doucement. Elle était typiquement la gosse qui bossait des heures sur ses devoirs, qui peaufinait tous les détails afin qu'il soient si ce n'est excellents ou parfaits, bons. Elle ne répugnait pas à la tâche. L'amour du travail était dans ses veines. Quelque chose qu'elle avait récupéré de sa mère. Quelque chose dont Edgar avait également hérité. L'ambiance à Poudlard n'était pas toujours agréable, il fallait l'avouer. A l'annonce de la mort du professeur Im, un silence de plomb avait régné dans la grande salle, un silence de mort, un silence qui vous donnait froid jusqu'au sang. Cependant, le naturel était revenu au galop pour rendre le chateau plus enthousiasmant et heureux... jusqu'à l'attaque de Alastor Maugrey et Nora à Pré au Lard si près de Poudlard. “ Je ne peux qu'imaginer. Vous devez être sur les dents au bureau des aurors. ” Et au département de la justice magique en général, eut-elle envie d'ajouter. Si Albus Dumbledore savait tenir une école ? Oh ça, elle n'en avait aucun doute. Il n'était pas nommé le meilleur sorcier de son temps pour rien. Poudlard demeurait l'un des endroits les plus surs de Grande Bretagne.

Amelia aimait bien quand on lui racontait des histoires ou anecdotes dont elle ne pouvait pas se souvenir. Il lui était évidemment impossible de se rappeler quand ses petits yeux bleus ont posé leur regard sur Samuel et Edgar, tout comme il lui semblait improbable de se remémorer le sentiment qu'elle avait ressenti en marchant pour la première fois. Elle aimait se perdre dans les détails, entendre ce qu'à chaque fois, on rajoutait au récit comme pour le rendre plus intéressant à chaque fois qu'on le lâchait. Sa mère avait toujours été généreuse en détails. Elle serait tout à fait capable de donner la couleur exacte de lange en question. Mais au contraire, Edgar était plutôt avare à ce sujet. Son propos était concis, réduit au maximum. Avec le "je t'aime quand même" à la fin c'était le meilleur moyen de l'attendrir - ironie quand tu nous tiens. Pourtant, une oreille attentive saurait qu'il faisait un effort pour exprimer un amour fraternel. “ J'aimerais pouvoir m'en souvenir. ” Dit-elle dans un soupir à la fois gênée et touchée par un tel discours. “ Mais je crois que je vais devoir me résoudre à me contenter des dires de maman, papa, Samuel et toi là-dessus. ” Elle le gratifia d'un léger sourire. Ce n'était pas toujours facile d'accepter le fait de ne jamais se souvenir d'un pan de sa vie aussi minime soit-il. “ C'est déjà bien plus que je ne l'aurais jamais pu l'espérer. Quatre personnes avec un point de vue différent sur un même moment, ça rend l'histoire quasi complète. ” Elle se voulait optimiste en disant cela. Elle l'espérait qu'il ne le prendrait pas mal. Elle avait toujours une crainte avec Edgar, c'était que ses paroles soient prises de travers. Peut-être qu'elle ne s'exprimait pas assez bien en sa présence en même temps.

Oh je pense que tout Poudlard est déjà au courant. ” Rit-elle. Les élèves avaient tendance à se rappeler des défaites que les réussites, encore plus quand les réussites étaient bien plus nombreuses que les défaites. La boutique était déjà devant eux, réalisa-t-elle avec une certaine joie. Elle marcha dans la boutique en quête d'un jouet qui pourrait plaire à un garçon de un an. Elle n'était certainement pas aussi experte que son frère dans ce domaine. “ Tu as pensé à lui acheter à un vif d'or miniature ? ” Demanda-t-elle alors qu'elle passait dans le rayon quidditch pour enfants. Elle grimaça légèrement avant de reprendre la parole : “ Quoique ce n'est peut-être pas une bonne idée. C'est tout petit. Il pourrait l'avaler sans faire exprès. ” Elle se claqua mentalement. C'était absolument stupide. Après quelques instants à regarder les différents objets. “ Les balais jouets sont là. Mais comme je n'y connais rien... ” Elle ne termina pas vraiment sa phrase. Elle n'avait pas tellement besoin de lui faire un dessin pour qu'il comprenne ce qu'elle essayait de dire.
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MessageSujet: Re: L'amour apaise le coeur mais n'efface pas les blessures - Amélia & Edgar L'amour apaise le coeur mais n'efface pas les blessures - Amélia & Edgar 129196351Mer 10 Juin 2020 - 14:26

Totalement perdu Edgar préféra marmonner des "oui, oui" à l'attention de sa sœur, il allait perdre la face si elle continuait à lui demander quel genre d'habit il voulait pour Marius. Pendant un court instant il faillit lui proposer d'aller acheter des bonbons chez Honeyduk avant de se souvenir qu'elle n'avait plus huit ans. Dommage, c'était si facile à l'époque d'éviter les questions, quelques Chocogrenouilles, des Bulles baveuses et autres délices suffisaient à arrêter le flot de questions de sa jeune sœur. Le Serdaigle se mit à penser qu'il aurait peut-être dû faire un stage chez les Langues de Plombs pour apprendre à se taire. Il ne savait vraiment pas mentir et au lieu de se garder d'en dire trop il se perdait dans des explications qui finissaient par le trahir. Vicky l'avait bien compris et savait toujours comment lui tirer les vers du nez.

"Bien, je ne voulais pas être vexant mais effectivement, tu ne deviendras pas chanteuse pour les Croques-Mitaines. Je suis désolé d'avoir brisé ton rêve", lui lança-t-il amusé. Il se souvenait encore du premier Noël de Marius, Amélia s'était entrainée tout le mois de décembre pour leur préparer un chant traditionnel. Malheureusement tout ne s'était pas passé comme prévu et elle avait tant poussé sa voix qu'elle avait fini par être aphone pendant toute la semaine. Un sourire étira ses lèvres à se souvenir, Amélia avait le don pour tout donner quand elle voulait faire plaisir. C'était une jeune femme aimante, et loyale, et elle adorait Marius et Vicky, le jeune homme avait été soulagé quand les deux jeunes femmes s'étaient liées d'amitié. Ils formaient une famille unie. Heureusement que leur mère lui avait imposée Vicky lors d'un diner, sans ça il n'aurait probablement jamais sauté le pas de l'inviter de lui-même.

"Personne ne te demande d'être parfaite. Tu es une Bones, tu es parfaite d'origine", tenta-t-il sans vraiment être convaincant. Il ne se trouvait pas parfait, loin de là. Personne ne l'était et c'était surement mieux ainsi même si certains avaient la grosse tête. Comme Charlie O'Brien qui jouait dans son équipe au poste d'Attrapeur, il avait tellement prit la grosse tête qu'un des joueurs lui avait lancé un sortilège de Silencio pendant qu'ils fêtaient leur victoire contre les Pouffsoufle. Ça avait été une soirée magique et reposante malgré les cris de joie. Edgar avait été un élève exemplaire, plutôt discret, il n'était même pas sûr que grand monde se souvienne vraiment de lui. Il avait beaucoup étudié, il avait travaillé dur pour obtenir les meilleures notes, son seul défouloir avait été l'équipe de Quidditch. Il avait été très secret et ne bavardait jamais de Poudlard à la maison, sauf lors des onze ans de sa sœur qui l'avait inondé de question sur la vie à l'école de Magie, il avait essayé de la rassuré au mieux en lui décrivant l'école, les cours et les sorties à Pré-au-Lard, et elle s'en était plutôt bien sortie.

Edgar senti sa sœur un brin nostalgique et se demander un instant s'il n'aurait pas dû - encore une fois - se taire. "Ecoute… Je pense que si on se souvenait de tout nous serions probablement fous. Pourquoi penses-tu que certain utilise une Pensine ? Notre cerveau n'est pas fait pour emmagasiner autant de souvenirs. Nous ne gardons en mémoire que les choses qui pourraient nous servir. Le reste s'efface où est rangé quelque part. Juste… au cas où", ajouta-t-il d'une voix douce. Il sentait bien qu'Amélia se raccrochait à ses souvenirs, pour lui c'était une façon de tout contrôler. Mais personne n'en était capable, parfois il fallait lâcher du lest, chose qu'il tentait de mettre en pratique. C'était une particularité des Bones de vouloir tout analyser, tout comprendre, tout apprendre. "C'est déjà pas si mal oui…" murmura-t-il sans savoir comment l'aider plus. "Arrête, je suis persuadé que personne ne sait pour ton échec. Nous ne sommes pas tous égaux quand on vole, puis tu ne rates pas ta vie si tu ne montes pas sur un balai. Tu n'auras qu'à transplaner, ou utiliser un portoloin. Vraiment tu n'as pas à te flageller pour ça."

Le Serdaigle ne savait plus trop comment la rassurer, si Vicky ou leur mère avait été là ça aurait été bien plus simple. Les deux jeunes femmes avaient une facilité déconcertante pour mettre à l'aise. Même Edgar arrivait parfois à se confier et à être moins renfermé. C'est dire ! Mais aujourd'hui il n'y avait que lui et sa gaucherie. Quand elle lui montra les jouets Edgar grimaça et lui répondit : "Tu crois que Vicky laisserait Marius monter là-dessus ?" Il émit un petit rire en imaginant le visage de sa femme s'il ramenait un tel jouet à la maison. Mais il avait bien envie d'en prendre un à son fils, après tout il fallait bien qu'il monte sur un balai un jour, sinon il finirait comme Amélia. Il regarda dans la boutique et trouva un Boursouflet en peluche. "Tiens, tu te rappelles celui que nous avions à la maison ?" lança-t-il en se remémorant les après-midi chez leurs parents. Il avait surement plus de chance de recevoir l'approbation de sa femme s'il choisissait ça. Il soupira légèrement, l'ambiance n'était pas fameuse à la maison, elle ne digérait toujours pas son adhésion à l'Ordre du Phénix. Il reposa le jouet avec une boule à la gorge et remonta sa manche pour regarder l'heure.

"Je t'offre quelque chose à manger ?" questionna-t-il avec un sourire. Il avait peur d'ennuyer sa sœur, après tout elle devait largement préférez la compagnie de ses amies à la sienne. Il se dirigea vers les balais jouets et en prit un tout en faisant signe à Amélia de ne rien dire. Vicky risquait de lui en vouloir mais il avait envie de l'acheter. Il se dirigea vers le comptoir après avoir demandé à sa sœur si elle désirait acheter quelque chose, où était-elle trop grande pour ce genre de magasin. "Allé viens, j'aimerais que tu me parles un peu de toi. Tu as quelqu'un que tu apprécies ?" dit-il tout en sortant du magasin en sa compagnie.
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MessageSujet: Re: L'amour apaise le coeur mais n'efface pas les blessures - Amélia & Edgar L'amour apaise le coeur mais n'efface pas les blessures - Amélia & Edgar 129196351Jeu 11 Juin 2020 - 17:19

Aborder ses talents - inexistants - de chanteuse n'était pas quelque chose de particulièrement désagréable. Elle avait accepté depuis longtemps qu'elle ne ferait pas carrière dans la musique ou le chant. En même temps, cela l'intéressait-il à ce point ? A vrai dire, pas vraiment. Elle connaissait bien évidemment les comptines de noël, l’hymne de Poudlard -elle ne pouvait pas vraiment y couper - et d'autres chants habituels presque par cœur.  “ Ce n'est pas bien grave, j'ai un plan B de toute façon. ” Dit-elle simplement sur le ton de la plaisanterie. Elle n'avait, à vrai dire, jamais envisagé de faire autre chose que d'assouplir les lois et de les rendre plus justes. Déjà du haut de ses dix ans, cela avait été son projet de rendre la vie plus facile aux elfes de maisons. Un projet qu'elle comptait bien mettre à application un jour ou l'autre. Mais d'abord, elle devait faire des études supérieures et gravir les échelons au département de la justice magique quitte à celle qui apportait le café ou le courrier.

La perfection n'existait pas. Ils le savaient tous deux. Mais ça n'empêchait ni l'un ni l'autre d'essayer de faire au mieux, de faire trop bien même. Elle savait que Samuel avait également hérité de ce petit défaut même s'il le cachait bien mieux qu'elle. Elle ne dit rien sur le fait d'être parfaite en tant que "Bones". Peut-être aurait-elle dû. Elle n'en  savait trop rien pour être tout à fait honnête. Elle haussa légèrement les épaules. Elle se demanda s'il était possible d'être parfait aux yeux de l'être aimé. Elle en doutait clairement. De ce qu'elle avait pu des interactions entre leur mère et leur père, un couple notait toujours les petits défauts qui s’immisçaient entre eux. Comme s'il s'agissait là d'une obligation. Mais le fait de montrer ses traits les plus négatifs sans crainte, sans exagération, sans essayer de les adoucir semblait être le ciment d'un couple. Comme si l'amour permettait de passer outre, de les supporter et de les rendre même appréciables. Elle aimerait connaître cela un jour... Peut-être. Sa relation toute nouvelle avec Gauwain lui avait permis d'entrevoir tout un panel de possibles auquel elle s'était bêtement fermée. Mais là n'était vraiment le moment de penser à cela. Surtout pas à ce moment là.

Pourtant, je pense que ce serait un souvenir qui me serait utile à l'avenir. ” Fit-elle en haussant les épaules. C'était dans les souvenirs de l'enfance qu'elle trouvait une sérénité, la force et le courage nécessaire pour avancer et prendre une décision. C'était bien en pensant à sa mère qu'elle trouvait une solution adaptée. C'était bien en imaginant les réactions d'Edgar qu'elle se bottait les fesses pour ne pas se laisser tomber dans ses travers - l'angoisse notamment. C'était bien dans les blagues et les farces de Samuel qu'elle pouvait dénicher la bonne humeur nécessaire pour affronter une nouvelle journée. Et c'était bien en songeant à son père - cette force tranquille - qu'elle parvenait à garder à un visage composé face à l'adversité. C'était bel et bien dans sa famille qu'elle puisait sa force pour marcher sur cette terre chaque jour. Mais ça elle se voyait mal le partager à qui que ce soit. Même pas à Samuel. “ Je ne me flagelle pas. C'est juste la réalité. ” Assura-t-elle. Elle était nulle en vol. Eh bien, ça n'allait pas changer sa vie. “ Je ne vois pas très bien qui prendrait son balais pour parcourir de longues distances. Ça prendrait un temps fou. Alors que souvent il suffit de quelques secondes pour se déplacer en transplanant. ” Même en maîtrisant le vol à la perfection, il fallait des heures pour faire Pré au Lard Londres. Alors que transplaner rendait le voyage très court. Quelques minutes à peine.

Eh bien... ” Est-ce que Vicky laisserait Marius voler sur un balai jouet ? Elle n'était pas certaine elle-même. Mais il fallait tout de même essayer. “ S'il vole dessus sous votre surveillance, cela devrait aller. Puis si vraiment, elle refuse, je suis certaine qu'on peut trouver des arguments imparables. C'est pas comme s'il risquait d'aller bien loin avec. ” Elle afficha un faible sourire. Son premier vol avait été catastrophique... Pouf ! Dans un arbre. Mais elle ne voyait pas vraiment quel était le mal à essayer. Au pire, si cela ne fonctionnait pas, il suffisait de le ranger en hauteur, dans un placard bien fermé. “ Et si jamais... Je peux lui écrire une lettre pour lui expliquer que j'en ai eu l'idée. ” Ajouta-t-elle finalement peu contrariée à l'idée de devoir sortir une plume et de rédiger un court texte. Elle savait qu'elle pouvait faire une telle chose. Ce n'était pas tellement l'inspiration qui lui manquait. Un boursouflet en peluche ? Oh oui, elle s'en rappelait. “ Oh oui, je me souviens. J'aimerais bien avoir un boursouflet... vivant, je veux dire, un jour peut-être. ” C'était mignon comme créature et docile également.

Manger ? Comme un déjeuner ? ” Demanda-t-elle avant de regarder sa propre montre que sa mère lui avait offert le Noël dernier. “ Oh bah oui, je veux bien. ” Répondit-elle avec enthousiasme. Elle n'avait pas tellement l'habitude de manger seule avec son frère. Mais étrangement, à cet instant, l'idée ne la dérangeait pas réellement. Alors qu'ils sortirent du magasin, il l'interrogea sur un sujet qu'elle n'aurait jamais envisagé aborder avec son frère le plus âge. Il venait vraiment de lui demander si elle appréciait quelqu'un ? Vraiment ? Si elle prenait le mot au sens littéral "apprécier" ça pouvait correspondre à une amie, un frère ou sa mère. Mais elle n'était pas non plus stupide. Elle comprenait bien le sens du mot dans ce contexte... Il lui fallut un instant pour encaisser le coup. “ Euh... oui. ” Il y avait deux choses qui étaient capable de la faire la bafouiller : une situation vraiment embarrassante (sa dernière rencontre avec sa psychomage et l'enseignante de divination) et un Edgar curieux. Elle réalisa alors qu'elle avait prononcé distinctement le mot "oui". Elle devait rattraper le coup, mais genre de suite.  “ Je fais du tutorat depuis quelques années. Cette année, je donnais des cours à une élève de gryffondor. Un vrai phénomène cette petite. Une fois, il y a une peste qui lui a fourré des yeux de triton dans la bouche. En conséquence, elle l'a mordue. Et si tu crois qu'elle a lâché prise... Oh non, non. Une vraie combattante, je te le dis. ” Elle la considérait presque comme une petite sœur. Non, en fait, elle était belle et bien comme une petite sœur à ses yeux. Mais cela ne suffisait pas.  “ Et j'ai obtenu mon permis de transplanage du deuxième coup. La première fois, j'avais perdu une jambe. Rigole pas, mais ça fait mal de se faire désartibuler. ” Elle n'était pas foutue de se rappeler s'il avait réussi son permis de transplanage dès le premier essai ou pas. Leur avait-il dit d'ailleurs ?
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MessageSujet: Re: L'amour apaise le coeur mais n'efface pas les blessures - Amélia & Edgar L'amour apaise le coeur mais n'efface pas les blessures - Amélia & Edgar 129196351Ven 12 Juin 2020 - 21:14

"Ah oui ? Danseuse ? Hum pas un travail sur un balai, j'imagine." plaisanta-t-il en souriant. Il savait pertinemment ce qu'elle voulait faire de sa vie. Elle leur rabâchait les oreilles depuis quoi ses huit ou dix ans ? Il ne se rappelait plus vraiment. D'ailleurs, sa mère avait fini par ne plus l'amener quand ils visitaient des familles de Sangs-purs, Amélia essayait de justifier la libération des Elfes de maison ou au moins un meilleur traitement. Leurs parents - même s'ils comprenaient leur fille - ne voulaient pas se fâcher avec leurs voisins. Ils avaient essayé tant bien que mal de faire comprendre à Amélia qu'elle ne pouvait pas discuter avec tous les montres de ces principes. La petite sorcière avait pleuré pendant des jours durant et avait refusé d'assister a un autre de ces diners. Edgar s'était proposé pour la garder à la maison, il ne l'avait dit à personne, mais il ne supportait plus que les amis de leurs parents essaient de le fiancer à leur fille. À cette époque, il s'avouait à peine qu'il aimait - bien trop - Vicky pour qu'on veuille le marier à une jeune femme presque inconnue. Il savait que c'était dans les mœurs d'épouser quelqu'un de bonne famille et que c'était une façon - sous couvert d'un mariage - de rendre le sang pur d'une famille de sang mêlée. Il écoutait sa sœur parler un peu perdu. Il ne voyait pas vraiment comment un souvenir pouvait l'aider, Edgar lui était dans l'action, apprendre, faire, comprendre. Il ne restait pas figer dans le passé, ne rabâché pas un souvenir ou quelque chose qu'il avait pu rater. Il prenait ses décisions - bonnes ou moins bonnes - et allait au fond des choses.

"Tu as raison, oui," dit-il quand elle lui assura que personne ne prendrait son balai pour voyager. Il ne savait pas, il voulait simplement la rassurer, mais comme souvent il s'y était mal pris. "Non ça ira, ne t'en fais pas. Ce n'est pas un dragon non plus." assura-t-il. Il plaisantait, mais il avait peur que sa sœur s'imagine qu'avec Vicky ça n'allait plus. Ce n'était certes pas toujours simple entre eux, mais ils s'aimaient profondément, et sincèrement. Et elle savait qu'Edgar ne mettrait jamais en danger son fils. Ils se faisaient mutuellement confiance comme toujours. Il sourit quand elle lui parla du Boursoufflet, ce pourrait être un chouette cadeau pour le jour où elle aurait son propre appartement.

Il fut surpris quand elle accepta son invitation à déjeuner, il était rare que les deux soient réunis pour manger. Il n'y avait que leur mère où Vicky qui réussissait ce miracle. Non pas qu'ils ne s'appréciaient pas, mais ils jugeaient - à tort ou à raison - qu'ils n'avaient probablement rien à se dire. Chacun ayant sa vie de son côté, leur différence d'âge les amenant à penser qu'ils étaient trop différents pour se comprendre. Edgar avait pourtant passé de nombreuses heures à s'occuper de sa sœur, il n'avait jamais rechigné à la garder quand ses parents devaient sortir, de même pour Samuel. Il adorait son frère et sa sœur, et leur avait tout appris. Sortilèges, voler sur un balai, comment était Poudlard, comment faire une indigestion de dragées surprises, tout pour réussir dans la vie. "Parfait," répondit-il avec un sourire franc. Il était soulagé qu'elle soit contente de partager ce moment en sa compagnie. Tout en se dirigeant vers "Les Trois Balais" il écoute sa sœur lui répondre presque inintelligemment, il arque alors un sourcil en se demandant ce qui peut la mettre ainsi mal à l'aise. Elle enchaîna alors sur sa relation avec une jeune Sorcière de premier cycle et des…. Yeux de tritons. Une drôle d'affaire qui le fit grimacer, où sa sœur allait donc pêcher ce genre d'histoire ? Qu'elle s'occupe de jeunes, ça il le savait, lui aussi était passé par là lors de ses années à Poudlard, mais ce n'était pas le propos, il ne lui avait pas demandé si elle s'était fait des amies. Il en était bien conscient, Amélia était une jeune femme avenante, jolie et intelligente, il aurait été éberlué si elle lui avait dit ne pas s'être lié d'amitié avec plusieurs autres sorcières.

"Ah oui ? Bravo ! Et je vois que tu as récupéré cette même jambe ! Quelle championne tu fais !"
répondit-il en riant. Il en avait vu d'autres, et pas forcément de très beaux résultats. "Je n'aurai pas attendu moins de toi. Figure-toi que Reece Anderson n'a jamais retrouvé son petit doigt. Il a transplanté et impossible de remettre la main dessus. À croire que quelqu'un a voulu lui jouer un mauvais tour." dit-il toujours amusé. Le Serpentard avait dû apprendre à vivre sans son doigt, ses parents avaient été furieux. Mais Dumbledore comme toujours avait réussi à calmer le jeu, mais le coupable n'avait jamais été puni. Ça resterait un mystère insoluble. Il se garda bien de parler de sa propre expérience, il avait réussi à transplaner du premier coup, mais il s'était entraîné avant, il avait demandé l'autorisation à ses professeurs, et devant son investissement, son travail et son rôle de Préfet, ils avaient accepté de lui donner une dérogation. Il poussa la porte du Pub et laissa entrer sa sœur, laissant la porte se refermer derrière eux, il salua la gérante et prit place à une table et commanda un Whisky pur feu et laissa sa sœur commander à son tour. Il n'avait pas réellement faim, mais voulait faire durer ce moment avec Amélia, il se surprenait à réussir à lui parler assez simplement et avait peur que ce moment ne se reproduise jamais.

"Bien revenons à notre sujet. Je demandais si tu apprécié quelqu'un, mais je ne pensais pas vraiment à une jeune fille à qui tu donnais des cours." dit-il doucement. "Mais je ne me vexerai pas si tu ne veux rien dire, je ne voudrais pas m'imposer…" ajouta-t-il avec un faible sourire. Il savait sa sœur peu bavarde sur ce sujet, ce qui pouvait paraître étrange vu le flot de paroles habituel. Mais pour ça elle avait prit de lui, jamais il n'avait présenté une jeune femme à ses parents, et personne ne l'avait vu fréquenter quelqu'un à Poudlard, il avait toujours été très - trop - discret. Il avait bien sur entretenu des relations avec des Sorcières avant de réaliser ses sentiments envers Vicky, mais n'en avait jamais fait état, ni ne s'en était vanté.
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Amelia Bones

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MessageSujet: Re: L'amour apaise le coeur mais n'efface pas les blessures - Amélia & Edgar L'amour apaise le coeur mais n'efface pas les blessures - Amélia & Edgar 129196351Dim 14 Juin 2020 - 15:00

 “ Raté. ” Fit-elle tout simplement. Tout le monde savait ce qu'elle voulait faire dans sa famille. C'était probablement le premier détail que Vicky avait appris sur elle. Elle avait depuis bien longtemps exprimé son envie d'améliorer la vie des elfes de maison. Bien entendu à l'époque, elle n'avait pas compris ce que ça impliquait comme études, travail et réflexion. Pour autant, en grandissant, son projet professionnel n'avait fait que se confirmer. Elle se vouait à ses études comme un gobelin à son travail d'orfèvrerie et son or. Elle avait d'ailleurs tout planifié, ce qui était assez terrifiant en soi, mais tout cela était remis en question depuis quelques semaines. Encore que... Elle était presque certaine qu'elle pouvait tout réévaluer pour que tout s’emboîte sans problème. Elle n'avait pensé être danseuse, chanteuse ou chroniqueuse comme sa mère. Elle n'avait jamais eu de rêve de petite fille qu'elle avait abandonné en cours de route. Elle avait bien envisagé des alternatives si jamais la justice magique ne fonctionnait pas comme entrer à la commission des sortilèges expérimentaux au ministère. Mais qui rien n'ait été particulièrement poussé. Avec son niveau scolaire, elle pourrait assurément faire un certain nombre de choses, mais elle n'y songeait pas plus que ça.

Le magasin vendait des objets magiques de toute sorte dont bien évidemment des jouets pour enfants. Il n'existait pas de lieux tels que Pré au Lard dans la communauté magique de Grande Bretagne. Londres avait ces rues sorcières comme le chemin de traverse. Il y avait également quelques villages semi-magiques parsemés dans le Royaume-Uni comme Tinworth où les Bones vivaient depuis quelques générations. Elle se baladait à Pré au Lard que très rarement pour dire la vérité. Elle venait ici que dans un but très précis ou dans le cas d'un rendez-vous. Elle tendait à rester le plus longtemps possible à Pré au Lard, son dortoir et la bibliothèque étaient plus calmes lors des sorties à Pré au Lard, ce qui était un avantage considérable aux yeux de la serdaigle.  “ Oui ce n'est qu'un balai jouet après tout. ” Elle ne s'inquiétait pas vraiment sur le sujet. Elle ne pensait pas que sa belle-sœur soit aussi pointilleuse sur le sujet. Elle n'était pas vraiment très douée pour choisir un jouet de toute façon. Elle ne se rappelait pas vraiment ce qu'on lui avait offert à cet âge. Elle ne comptait pas vraiment se poser la question avant longtemps. Peut-être même jamais. Pourquoi se marier et fonder une famille dans un contexte de guerre ? Elle ne connaissait pas la réponse et ne se voyait pas vraiment comment aborder cela avec aucun de ses frères ou même Vicky.

Prendre un déjeuner avec Edgar seule à seul n'était pas vraiment monnaie courante. Mais elle accepta la proposition avec joie. Elle n'avait pas grande envie de rejoindre Margaret et Isla. Puis elle ne se voyait pas laisser son frère en plan. Ils se dirigeaient vers les trois balais alors qu'elle racontait des événements et histoires qui s'étaient bien produits. Elle se demanda si Edgar la croyait à propos des yeux de tritons. C'était pourtant bien vrai. Elle n'aurait jamais eu l'imagination suffisante pour inventer une telle aventure. Quoique après sa dernière séance avec Nora et la sentence qu'elle avait perpétué à l'encontre de deux serpentards avec Graham, elle commençait sérieusement à remettre en question cette conclusion sur sa créativité. “ Oh oui, je crois que perdre ma jambe n'a fait que renforcer ma détermination à réussir. ” Elle essaya de se rappeler le nom de l'inspecteur. Il avait d'ailleurs un drôle de nom maintenant qu'elle y repensait. “ Puis Mr Tycross nous a bien expliqué ce qu'il fallait faire. ” Cela lui avait semblé simple au début, avant de se rendre compte qu'en fait... non. Mais par chance, ils avaient eu trois essais. Trois possibilités de réussite. “ Un petit doigt ? ” Répéta-t-elle en regardant sa main gauche. Elle tenta de s'imaginer sa vie sans cette petite partie de son corps. “ Heureusement, ça ne m'est pas arrivé. J'aurais mis Poudlard sens dessus dessous. ” Elle aurait cherché nuit et jour jusqu'à tomber dans les pommes. Elle aurait certainement demandé l'aide de ses professeurs. Elle aurait tapé à la porte du bureau de Flitwick tous les jours s'il avait fallu. Elle était aussi bornée qu'un mulet.

Arrivée à sa table, elle commanda une bièraubeurre. Elle faillit s'étrangler quand il reprit la parole pour lui reposer la question. Oh elle avait bien compris. Mais elle n'avait pas très envie de répondre cela. D'un autre côté, s'il insistait tant c'était que ça l'intriguait réellement. Partagée, elle hésita de longues secondes avant d'apporter une réponse cohérente. Ces dernières semaines s'avéraient réellement hautes en couleur pour elle. Entre son début de relation avec Gauwain, la rencontre inattendue avec Nora et l'enseignante de divination dans la tour d'astronomie - nul besoin de détail - et cette conversation, le monde tout entier semblait lui dire que les relations amoureuses étaient plus importantes que ses études... Ce qu'elle ne pensait pas être le cas pourtant. “ Oui, il y a bien quelqu'un que j'apprécie plus qu'un autre. ”  Elle n'en croyait pas ses propres oreilles. Elle venait vraiment de dire cela à voix haute. “ Mais nous préférons garder cela pour nous pour l'instant. ” Ce qui était ni un mensonge ni la vérité. Il s'agissait là plutôt d'un accord tacite entre les deux. Ils avaient décidé d'y aller lentement, c'est-à-dire son rythme, ce qui signifiait bien évidemment ne pas le crier sur tous les toits. Elle ne savait même pas si elle serait prête à la fin de l'été. Elle ignorait beaucoup de choses sur la question. Elle n'allait pas s'étendre sur sa relation avec Gauwain et choisit de changer de sujet. “ On m'a demandé récemment si l'équipe de Crécerelles de Kenmare avait une chance de gagner cette année. Mais comme je n'y connais absolument rien, je n'ai pas pu répondre. Tu crois qu'ils peuvent gagner ? ” Questionna-t-elle finalement se remémorant la discussion qu'elle avait eu avec Freya Bakke et Nora McKallister. Elle n'avait jamais pensé recaser cette anecdote dans une conversation.
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