ϟ la fiche de recensement

NOM - Fawkes PRENOMS - Melody DATE DE NAISSANCE - 1er août 1947 AGE - 30 ans VILLE D'ORIGINE - Londres SANG - Sang-mêlé ANCIENNE MAISON A POUDLARD - Serpentard ORIENTATION - Côté du bien

L’enfance des sœurs Fawkes n’avait pas été une partie de plaisir. Raven, la plus âge, et Melody, la plus jeune donc, étaient encore de très jeunes filles lorsque leurs parents avaient disparu. Elles avaient alors été confiées à leur grand-mère paternelle, une sang-pur agrie, méchante et profondément mauvaise. La vieille femme n’avait jamais accepté que son fils se marie avec une sang-mêlée et salisse leur nom et leur sang en ayant deux enfants avec elle. Rapidement, elle avait pris Raven pour cible, la battant pour un oui ou un non, la privant de nourriture, l’enfermant dans une pièce sombre des jours entiers… Trop jeune, la blondinette avait échappé à tout ça, en partie du moins. Elle aussi avait été maltraité, mais mentalement, très peu physiquement. Raven lui avait vivement conseillé d’aller chez les Serpentard, et ce par tous les moyens, pour satisfaire leur tortionnaire, ce qu’elle avait fait. En se débrouillant pour entrer chez les serpents, Melo avait signé pour les pires années scolaires possibles, et surtout pour l’éloignement progressif avec sa chère sœur….
Melody a toujours été une femme incroyablement douce. Souriante et sociable, les gens qui la rencontraient étaient tout de suite à l’aise avec elle : elle avait toujours un mot gentil pour tout le monde et respirait la bonté et la bienveillance. Son sourire illuminait le plus sombre des cœurs et son rire cristallin pouvait dérider les moins chaleureux. Jolie et pétillante, elle était un véritable bout en train ! Il était particulièrement rare de la voir triste ou abattue, au contraire elle possédait toujours une grande détermination même dans les pires circonstances : après tout, elle en avait vu d’autres et savait qu’avancer était la seule solution pour s’en sortir.
Son visage doux, ses yeux bleus et ses cheveux blonds pouvaient la faire passer pour une femme jolie, et seulement ça, mais elle était bien plus. Intelligente, fine et espiègle, elle aurait pu être répartie à Serdiagle dans sa jeunesse mais avait préféré – en suppliant le Choixpeau – entrer chez les Serpentard. Son intelligence l’avait menée à son poste de juriste au Magenmagot, dans lequel elle était, jusqu’à l’année dernière, respectée de tous.
Tout cela à quelque peu changé, l’espace de ces derniers mois. Alors qu’elle était heureuse en famille et en amour comme au travail, tout s’est effondré petit à petit. Ce qui devait arriver arriva, les liens avec Raven, sa sœur aînée, furent rompus. Leur passé commun avait fini par les séparée, leur perception et leur expérience différaient tellement qu’elles ne réussirent pas à faire autrement qu’à s’éloigner… Après cela, ce fut son amour qu’on lui enleva. L’homme qu’elle aimait et avec qui elle coulait des jours heureux, Kierán Graves, fut soupçonné et arrêté pour trahison, ce qui affecta son travail. Déterminée à prouver qu’il était innocent, elle se mit à dos bon nombre de ses collègues, aussi et surtout le chef du Département de la Justice, qui l’avait déjà en ligne de mire. Kierán fut condamné et emprisonné à Sainte Mangouste, seul, loin de tous, sombrant peu à peu dans la dépression et la folie. Melody était seule, n’ayant que très peu de soutien, et perdit peu à peu sa crédibilité de juriste. Elle reprit néanmoins espoir quand le jeune homme fut libéré. Il retourna chez lui. Ils pouvaient recommencer à vivre, à s’aimer, du moins était-ce ce qu’elle pensait, ce qu’elle espérait. Kierán buvait, tout le temps, et il parlait encore moins qu’avant. Il disparaissait sans cesse, parfois des jours entiers, sans jamais lui donner aucune explication. La vie de Melody était remplie de hauts et de bas, toujours en fonction des allers et venues du jeune homme jusqu’à ce qu’un jour, il décide de ne plus revenir, lui laissant ce simple mot « Je prends le chien, adieu ».
Depuis, Melody était définitivement plus que l’ombre d’elle-même. La chute avait été longue et douloureuse, mais ça y est, elle y était : au fond du gouffre. Elle ne souriait plus, ne sortait plus – hormis pour se traîner jusqu’au Magenmagot - , ne cuisinait plus, ne fabriquait plus de vêtement. Elle se contentait de faire des allers-retours entre son lit, sa salle de bain, son frigo, encore et encore. Les rares fois où elle mettait le nez dehors sans que ce soit pour son travail était consacrée à l’achat de boissons – alcoolisées soyons clairs – et de boîtes de conserve qu’elle se contentait souvent d’ouvrir sans en manger le quart. Au travail aussi, elle était absente, mentalement tout du moins. Évidemment, elle faisait acte de présence et continuait à jouer son rôle sans baisser la qualité de son travail, mais elle ne parlait plus, ne riait plus avec ses collègues. L’étage entier n’entendait plus son doux rire depuis la salle de pause, vers 11 heures, quand ils prenaient un café tous ensemble – ce à quoi elle ne participait plus, d’ailleurs. Le tempérament positif et combatif de Melody semblait avoir disparu, caché sous des montagnes de souffrance…
Emma, sa collègue et sa grande amie, parvenait parfois à lui arracher un sourire, parfois même un petit rire dans les meilleurs jours, preuves que Melody pouvait encore rayonner, qu’elle avait simplement besoin d’une bouée pour la sauver, d’une personne pour l’épauler…

VOTRE PATRONUS - Un renard blanc
VOTRE EPOUVANTARD - Sa grande sœur, Raven, à l’âge où leur grand-mère la frappait
VOTRE PARFUM DE BERTIE CROCHUE PRÉFÉRÉ – Tartes aux myrtilles
VOTRE SORTILÈGE PRÉFÉRÉ – Lumos
VOTRE POTION PRÉFÉRÉE – Le Veritaserum
VOTRE BOUTIQUE PRÉFÉRÉE SUR LE CHEMIN DE TRAVERSE –  La boutique de Madame Guipure
VOTRE SORCIER CÉLÈBRE PRÉFÉRÉ – Albus Dumbledore
VOTRE CRÉATURE MAGIQUE PRÉFÉRÉE – L'abaraxam
L'ODEUR DE L'AMORTENTIA – L'odeur d'un parquet poussiéreux, d'un vieux scotch et de l'après-rasage...

AUTRE CHOSE A AJOUTER ? - réponse

RITA : Bien, installons-nous ici. Vous me paraissez être un sacré personnage ! Parlez-moi de votre job ! Je suis sûre que vous faites un métier formidable ! Laissez-moi deviner : vous sauvez des vies ? Non ? Une place au ministère peut-être ? Balayeur ?

Qu’est-ce qu’elle faisait-là, déjà ? Melody n’en avait aucune idée. Elle était là, devant cette journaliste faussement joyeuse et surmotivée alors qu’elle n’avait qu’une envie : rentrer chez elle, se servir un martini et ne plus penser à rien. Elle rassembla tout son courage et fit preuve de politesse, mimant presque un sourire. « Je travaille en tant que juriste au Magenmagot »  répondit-elle simplement.

RITA : Parlons d’amour. Une personne dans votre vie pour vous aider à avancer ? Vous avez la tête de quelqu'un qui a souffert en amour... Racontez-moi tout. Je veux des détails croustillants ! C'était qui, c'était quand ?

Melody se crispa d’un coup. Elle crut entendre son cœur se briser de nouveau, comme il le faisait à chaque qu’elle songeait à l’homme qui avait partagé sa vie. « Je… » commença-t-elle avant d’essayer de s ressaisir. « C’est privé… » murmura-t-elle finalement./i]

RITA : Quelle vie sentimentale trépidante ! On dit que nos choix futurs sont dictés par notre vie passée. Cela se confirme-t-il chez vous ? J’aimerais en savoir plus sur votre enfance et vos années Poudlard. Je veux du détail !

Cette journaliste enchaînait les sujets sensibles comme Melody enchaînait les verres de Martini le soir seule chez elle. Comptait-elle écrire une biographie sur sa vie ?! « Là encore, vous touchez un sujet privé… Autre chose peut-être ? » demanda-t-elle, gênée, mais avec sa douceur naturelle.

RITA : Quelle vie peu commune ! J’espère que vous ne comptez pas vous contenter de cela. Parlez-moi de vos projets, de vos rêves.

De quoi rêvait-elle ? De tout recommencer ? Que Kierán revienne ? Que tout ceci soit un cauchemar ? Elle n’en savait rien. Elle décida donc d’opter pour de l’humour : « Une tasse de thé accompagnée de petits gâteaux est actuellement mon plus grand souhait ! ».

RITA : Humhum. Quels projets étranges. Enfin, après tout c’est votre vie, vous en faites bien ce que vous voulez… Abordons le sujet qui fâche. Parlez-moi de politique. Quelles sont vos opinions, votre orientation ? Etes-vous plutôt magie blanche ou magie noire ? Oh ! N’ayez aucune crainte, tout ce que vous pourrez me dire concernant ce sujet restera entre nous, bien entendu. *tousse-tousse*.

La magie noire maintenant ! Le trio gagnant : sa vie sentimentale, son enfance et maintenant ce qui avait tout fait chavirer dans le premier. Allait-elle pouvoir garder son calme, là tout de suite ? Elle allait essayer en tout cas. Elle haussa les épaules tout à fait innocemment et dit d’une voix mélancolique « La magie noire détruit des vies… »

RITA : Bien, j’imagine que ce n’est pas si grave au final. Laissons désormais de côté toutes ces choses compliquées que sont le travail et la politique. Pour conclure enfin... Vous avez peut-être entendu parler de ce conte moldu, dans lequel un génie sort d'une lampe et propose d'exaucer trois vœux. Si un tel génie se présentait à vous, que demanderiez-vous ?

Melody ne put répondre à cette question. Il y avait tant de choses qu’elle désirait changer, oublier, annuler… Elle se leva et avec un sourire poli répondit « Désolée, les contes pour enfants ne font pas partie de mes lectures », mentant évidemment.

ϟ et la partie hors-jeu

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Avez vous d'autres personnages, si oui dans quelle maison ?   Où avez vous connu le forum ?   Pépé Avez vous lu le règlement et vous engagez vous à le respecter : Oui ! jeudi-jobarbille

Vous avez la possibilité de reserver les droits de votre avatar (personne ne pourra le prendre), rendez-vous dans la galerie des avatars. N'oubliez pas non plus de faire votre biographie RPG.
BIENVENUE PARMI NOUS, ET BON RP !

Vous devez choisir un RP au choix parmi toutes ces propositions (300 mots minimum demandés) :

— Pour une raison ou pour une autre (maladie, accident magique ou autre), vous devez passer un court séjour à Ste-Mangouste. Pourquoi ? Que vous arrive-t-il une fois à l'hôpital ? Décrivez votre aventure au cours d'un RP.


Il était tard, cette nuit-là, deux ou trois heures du matin, quand Melody arriva à Sainte Magouste. La main gauche en sang, sa voisine – une vieille femme d’environ soixante-dix ans – avait absolument tenu à ce qu’elle aille à l’hôpital après avoir vu la jeune blondinette sortir jeter son vieux tee-shirt tâché de rouge. Garlette, la voisine donc, avait des insomnies et appréciait tricoter dans sa cuisine, là où elle avait une vue parfaite sur le perron du manoir des Fawkes. En bref, Melody s’était rendue à l’hôpital simplement pour cesser d’entendre les remontrances et les inquiétudes de la vieille dame. Elle avait donc dû troquer son vieux pantalon usé de pyjamas contre un jean et avait passé un manteau avant d’utiliser la poudre de cheminette.
Les couloirs de Sainte Mangouste étaient relativement calmes, à cette heure tardive de la nuit. La jeune femme s’assit sur une chaise dans la salle d’attente et patienta une dizaine de minutes tout au plus avant qu’une femme vienne la chercher. L’infirmier Maddy, comme son badge l’indiquait, semblait avoir environ quinze ans de plus qu’elle. Les quelques rides sur son front et autour de ses yeux attestaient de cette hypothèse. Son sourire chaleureux était tout à fait indiqué pour son métier : il rassurait les patients et les mettait à l’aise. Sauf que, soyons honnêtes, Melody ne l’était pas du tout. Elle n’avait pas envie d’être ici, et elle n’était pas non plus en état. En dehors de sa main qui dégoulinait littéralement de sang, elle avait une tête à faire peur : ses yeux étaient bouffis et rouges, son teint était blafard et ses lèvres pales. Si on s’approchait suffisamment d’elle, on pouvait sentir un mélange d’odeurs : du Martini, des larmes et de la morve. Rien de particulièrement reluisant, donc.
« Venez par ici, Miss Fawkes » dit Maddy en indiquant une petite salle d’occultation. Melody s’assit sur le lit blanc et avança sa main gauche. « Laissez-moi regarder ça », déclara l’infirmière en retirant délicatement le tissu dont s’était servi la blessée pour essayer d’arrêter l’hémorragie. « Eh bien, c’est une belle coupure ça ! Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » demanda l’infirmière alors qu’une très fine mèche des cheveux bruns sortait de son chignon. Melody haussa les épaules avant de dire « J’ai simplement voulu ouvrir une boîte de conserve, mais elle était résistante alors j’ai dû forcer… ». La brune hocha la tête tout en détaillant sa patiente. « Et vous essayez souvent d’ouvrir des boîtes à deux heures du matin après avoir bu ? ». Melody se sentit rougir. Etait-ce un jugement ? Oui, elle avait bu, et alors ? Elle devait admettre qu’elle le faisait souvent, ces temps-ci, mais ça ne regardait personne à part elle. Elle décida alors de ne pas répondre, ignorant simplement la question. Maddy secoua la tête et se retourna pour prendre une potion pour désinfecter la plaie. « Vous voyez quelqu’un ? » demanda-t-elle ensuite. La juriste fit alors des yeux ronds et s’offusqua presque « Ma vie privée ne vous concerne pas enfin ! ». La brune rit alors, doucement, avant de répliquer « Je parlais d’un psychomage, Miss Fawkes. Je vous demandais si vous voyez quelqu’un pour parler de ce que vous semblez traverser ». Un psychomage ? Melody n’y avait jamais songé. Cela lui ferait-il du bien, de parler à quelqu’un ? Elle n’en était pas certaine. Repenser à son ex petit-ami la mettait toujours dans des états pas possibles, alors en parler… « Je pense que vous devriez » dit Maddy d’un ton bienveillant, « Parler fait toujours du bien quand on souffre… ».
Melody rentra chez elle quarante minutes plus tard, la main soignée et l’esprit en plein questionnement. Un psychomage, pourquoi pas, après tout…

Rebienvenue jeunette