Depuis maintenant quelques semaines Katrine avait fini Poudlard, la jeune serpentarde qui avait passé sept année à l'école de sorcellerie de Grande-Bretagne Poudlard était devenu une adulte, elle n'étais plus une élèves, plus de cours, plus de deuxième maison, plus de points en plus ou en moins, plus de Poudlard express. Tout ce qu'elle avait connu durant ces dernières années était derrière elle. La jeune Grant devait à présent prendre sa vie en main avec personne pour la guider ou pour la conseiller, il y a un an elle ne savait même pas ce qu'elle allait faire après son dernier jour en tant que serpentarde, mais à présent Kat avait l'intention de partir pour l'Afrique, trouver et rejoindre la plus grande école de sorcellerie Uagadou et apprendre à manipuler la magie sans baguette.

Bien sûr avant de partir, même si elle reviendrai parfois et qu'elle ne resterai pas pour toujours, Katrine devait aller voir quelqu'un, enfin voir en quelques sortes quand il s'agissait de quelqu'un de décédé. La jeune femme n'avait pas pu assister à l'enterrement de sa mère, son père l'ayant empêcher ne voulant pas même y assister lui et couper toute forme de lien avec la femme qui l'avait trahis, ce n'est que de nombreuses années après alors qu'elle était à Poudlard et son père mort, que la petite orpheline osa venir se recueillir sur la tombe de sa mère mais elle n'avais pas réussi à y revenir depuis.

C'est ainsi que Katrine se retrouva planté devant le portail d'entrer du cimetière, sans pouvoir bouger alors même qu'une cérémonie avait actuellement lui dans l'église, elle aurait préféré être seul histoire d'être tranquille. Ça lui avait pris tout le matin à se décider à venir, alors après le déjeuner la brune avait pris son courage à demain et à présent elle se trouvais à un mètre du cimetière sans savoir quoi faire, l'esprit agité on aurait dit que seul son corps était présent et quand elle finit enfin par avancé en prenant une grande respiration pour calmer son cœur lourd, on aurait cru voir un inferius retourné d'où il venait.

La jeune femme avait acheté quelles que rose blanche en chemin, les fleurs préféré de Charlie, qu'elle tenait fermement dans ses main dans son dos, qui lui avait d'ailleurs taillader les mains avec leurs épines, du sang sortant de sa peau par-ci par-là. Comme disait sa maman, pour obtenir quelque chose de beau il ne faut pas hésiter à s'y blesser. En avançant de plus en plus vers tout les tombes, Kat desserrait les mains de plus en plus sans s'en rendre compte jusqu'à que les rose tombe n'en laissant qu'une dans sa main. C'est là qu'elle entendit une voix.

L'année universitaire avait pris fin depuis plus d'un mois. Par conséquent, depuis le début du mois de juin, Alexandre travaillait à temps plein pour Undertaker & Co, l'agence de pompe funèbre sorcière la plus plébiscitée du monde sorcier. Il ne s'en plaignait pas. Cela faisait quelques galions de plus sur le parchemin de paie. Pour une raison qui lui échappait un peu, son patron insistait de tirer à profit cet été pour le former d'avantage sur les métiers des pompes funèbres. Bien sûr, il comprenait que c'était pour répondre à une demande croissante — merci la guerre — sans avoir à payer d'autres personnes. Mais il sentait que ce n'était pas l'unique raison. Il était intimement convaincu que son boss voulait le garder dans l'entreprise. Sur le long terme. Ce qui laissait Alexandre perplexe car il ne faisait ce travail que pour subvenir à ses besoins de façon indépendante.
Pour être honnête, ce travail ne déplaisait pas à l'ancien Serpentard. Malgré ses aspects assez rebutant, ll le trouvait presque reposant. La plupart du temps, il n'était pas en contact avec les gens si ce n'était ceux rendus muets par la mort ou ses collègues. Mais franchement ! Ça ne vendait pas du rêve. Et ce n'était pas très bien vu, c'était la dure vérité. Alexandre avait un peu honte de ça. M'enfin.
Comme pratiquement tous les jours, Alexandre travaillait. Ce jour là, on enterrait un homme d'une cinquantaine d'années, mort à Ste-Mangouste d'un empoisonnement trois jours auparavant. Quand il avait été cherché son corps à la morgue, il avait constaté qu'il était en bien trop mauvais état pour le présenter à la famille et qu'il allait falloir l'enterrer au plus vite. Il avait rarement vu un corps aussi répugnant depuis qu'il faisait ce travail. La famille avait voulu avoir un office religieux alors ils avaient porté le convoi jusqu'à l'église du cimetière.

L'office funéraire avait lieu à ce moment même. En attendant la fin, Alexandre attendait patiemment à l'extérieur de l'édifice religieux, appuyé contre un muret, en fumant une cigarette. Il ne savait même pas vraiment quand il avait commencé à prendre l'habitude de fumer. Il vit une jeune femme entrer dans le cimetière, munie de roses blanches. Il ne fit pas vraiment attention à elle jusqu'à ce qu'elle passe devant lui. Il réalisa qu'elle laissait tomber ses fleurs au sol comme le petit poucet laissait ses petits cailloux. Quand elle arriva à peu près à son niveau, elle n'avait plus qu'une rose. Il l'interpella.
« M'zelle, tu te déflores. »
La demoiselle en question lui semblait jeune. Elle devait avoir à peu près le même âge que lui. Guère plus. Il se redressa et, comme le parfait gentleman qu'il n'était pas, ramassa les fleurs pour les tendre à la jeune fille.
« Elles seront mieux sur une tombe que sur la terre battue. »

La jeune adulte sursauta à l'appel du jeune homme tout près d'elle, Katrine n'avait pas fait attention à lui jusqu'à là ignorant même sa présence alors qu'il était à deux pas appuyé contre un muret tandis qu'elle passait devant le garçon sans lui accordé le moindre intérêt. L'ancienne serpentarde se tourna finalement en reprenant ses esprits et identifia son interlocuteur, son visage lui disait fortement quelque chose, un ancien serpentard n'ayant sans doute pas quitté Poudlard depuis extrêmement longtemps mais la jeune Grant n'avait pas le moindre souvenir de son prénom.

Finalement il se rapprocha d'elle pour lui ramasser les roses tombé au sol avant qu'elle ne puisse réagir, Kat n'aimais pas recevoir de l'aide mais pour le coup elle ne dit rien, elle fit un petit sourire de politesse mélangé à de la gêne et le remercia « Tant qu'il en reste une ça peu aller, mais merci » dit-elle simplement en tendant les mains toutes taillader par les épines, qui laissait entre-voire du sang, pour récupérer les fleurs ramasser par l'inconnu.

« Et qu'est-ce que tu fais ici à part me surveiller ? » demanda-t-elle afin d'essayer de d'oublier pendant quelques instant pourquoi elle était venu ici aujourd'hui.

Alexandre, s’il n’était pas l’homme le plus raffiné, n’était pas un rustre. Il n’allait pas laisser la jeune femme perdre toutes ses fleurs destinées à décorer une tombe une par une en l’ayant vu. Il l’aida poliment à les ramasser. Il n’avait d’ailleurs jamais réellement compris pourquoi on fleurissait les tombes si ce n’était pour se donner bonne conscience et que ça fasse joli-joli. La personne dans cette tombe était morte. Elle s’en fichait des fleurs.
La jeune fille le remercia, un peu gênée et distante. Alexandre haussa les épaules. A ce qu’il paraissait, les roses coûtaient chers alors… Valait mieux pas les semer au vent si on les avait achetées dans un but précis. Elle lui demanda ce qu’il fit aussi, non sans une pointe de paranoïa.
« Paranoïaque, à ce que je vois. Non, je passe pas mon temps à espionner des jeunes filles dans les cimetières. » Fort heureusement, il avait autre chose à faire. Et ce n’était même pas comme si la gente féminine l’intéressait particulièrement. « Je travaille. Y’a un office religieux là pour un enterrement. »
Alexandre était vêtu de couleurs sombres. Un pantalon noir avec une chemise bleu marine. A son travail, il ne pouvait pas vraiment porter des couleurs vives. Cela aurait pu être mal perçu par les clients endeuillés. Et puis, ce n'était pas comme s'il était très enclin à porter des couleurs voyantes de lui-même. Il avait un style sobre.

En commençant à discuter avec le jeune homme, Katrine se sentait un peu mieux. Les relations sociales n'avaient jamais été sont fort tout du long de Poudlard, elle avait été bien seules et s'en était même contenté mais pour la coup la jeune fille appréciait de pouvoir parler à quelqu'un bien que celui-ci ne soit en aucun cas quelqu'un qu'elle connaissait, était-ce peut-être pour ça justement. Un pseudo inconnu qu'elle ne connaissait pas et qui ne la connaissait pas.

Paranoïaque, la jeune fille l'était toujours à se méfier de tout le monde tout le temps mais pour le coup ses paroles n'avaient rien de quelques chose de paranoïaque, elle avait juste essayé de faire la conversation de façon un peu maladroite en effet mais elle n'avait aucune arrière penser. La garçon avait même réussi à la relaxer consciemment ou pas. Aussi Kat voulait en profiter pour une fois.

Alors en se retournant pour continuer son chemin elle regarda dans son dos au-dessus de son épaule pour le regarder dans les yeux et lui demanda « J'imagine que tu as un peu de temps du coup, tu m'accompagnes ? Tu pourras veiller sur mes roses comme ça ! » dit-elle avec un petit sourire sincère, elle n'avait jamais eut de chevalier servant pour elle et n'en avait jamais voulu mais un peu de compagnie lui disait bien. Et puis c'est pas comme si les deux allait se revoir. Quoi que, on ne sait jamais ce qui peut arriver. « En fait, moi c'est Katrine ! » finit-elle par dire.

Alexandre se trouvait dans une nouvelle période transitoire dans sa vie. Après avoir passé une année sur les bancs de l’EMS, il avait remis en question son projet professionnel de devenir langue-de-plomb qui ne lui semblait plus aussi attrayant. Et il s’était honteusement rendu compte qu’il préférait son travail à mi-temps en tant qu’agent funéraire. D’autant plus que son patron était prêt à le former de A à Z. Vous voyez, c’était un secteur qui engageait ces derniers temps. Travailler avec les morts ne le dérangeait pas et il fallait bien que quelqu’un le fasse. Autant que ce soit des gens comme lui. En fait, il y trouvait quelque chose de fascinant et de reposant. Alors, il avait décidé d’arrêter ses études.
La jeune fille qu’il avait interpelée lui proposa de l’accompagner. N’ayant rien de mieux à faire, il accepta et la rejoignit. En marchant, il regardait distraitement le sol en terre battue. Il leva la tête seulement pour regarder son interlocutrice.
« Alexandre. » se présenta-t-il avec une désinvolte bonhomie. « J’ai l’impression de t’avoir déjà vu. Tu n’étais pas encore à Poudlard il n’y a pas si longtemps que ça ? »
Poudlard ne lui manquait pas du tout. Il y avait trop de mauvais souvenirs. Souvent trop peu glorieux et qu’il regrettait amèrement. Lui, il voulait juste qu’on lui fiche la paix. Vivre une vie normale. Même s’il savait que cela allait être probablement impossible pour lui. Que voulez-vous ? Le hasard et la mauvaise fortune s’acharnaient sur lui.

La jeune femme fut ainsi rejoint par le dénommé Alexandre, ce nom associé à se visage lui disait vraiment quelques chose et elle finit par mettre le doigt dessus, en tout cas un début d'idée vague. « Alexandre... Rozen ? Tu as été préfet lors de ma cinquième ou sixième année si je me souviens bien ! » dit-elle simplement ne sachant pas quoi dire de plus, l'art de la discussion n'était vraiment pas son fort même quand elle voulais faire des efforts. Et puis à Poudlard la jeune fille n'était pas quelqu'un qui suivait toute les histoire et ragots, savoir qui sort avec qui, qui est-ce qui avait fait telle chose dans tel cours et avait fait perdre des points à serpentard lui était égale.

Et maintenant qu'elle en était sorti, Kat n'allait pas essayer de se rappeler des uniques chose dont elle avait entendu parler il y a plusieurs année aussi cela serait simplement Alexander le jeune homme du cimetière. Pour sa part, l'ancienne serpentarde avait peut-être été à l'origine de quelques histoire qui avait fait écho mais cella n'avait jamais été son but, continuant à marcher elle tourna la tête pour le regarder alors qu'il observait le sol, « En effet je viens juste de quitter Poudlard, mais je ne faisait pas vraiment parti des gens qu'on remarque » répondit-elle. Bien qu'elle pouvait semer la pagaille miss Grant était une personne seule et à l'écart des autres.

Cela faisait maintenant quelques minutes que les deux jeunes gens marchait mais Katrine ne savait absolument pas dans quelle direction elle devait allé, elle n'était venu qu'une seule fois il y a des années après tout et on lui avait indiquer le chemin à l'époque. Arrivé à croisement Katrine finit par s'arrêter pour essayer de fouiller dans ses souvenirs et pour voir s'il n'y avait pas des indications en regardant de droite à gauche à plusieurs reprise, ne savant pas quoi faire elle demanda « Et tu t'ennuies pas trop à travailler ici ? », oui cela n'avait aucun rapport avec le chemin.

Le monde des sorciers était incroyablement petit à côté de celui des moldus. Ce n’était pas étonnant de croiser des têtes qui sous semblaient familières.
« Sans doute. J’ai bien été préfet mais je me demande encore pourquoi. »
Il n’avait jamais eu les épaules pour assumer un tel rôle. Cela avait été un massacre sans nom. Il avait été choqué de ne pas avoir été démis de ses fonctions. Il l’aurait largement mérité. Le renvoi, même ! Il aurait aimé faire parti de ces gens qu’on ne voit pas comme Katrine. Tout aurait été plus simple pour lui. Maintenant, il n’aspirait qu’à vivre sa petite vie tranquille. Mais il y avait toujours des choses pour contrarier cette volonté. C’était comme s’il attirait à lui tous les problèmes possibles et imaginables.
Ils marchèrent plusieurs minutes. Katrine ne semblait pas vraiment savoir où elle allait. Elle lui posa une question. Cela le fit lâcher un léger rire.
« Tu sais que je ne passe pas mes journées de travail au cimetière, hein ? Le plus clair de mes journées, je les passe à l’agence. Je m’occupe des gens, je fais de l’organisation, je m’occupe des défunts. Parfois, dans la journée, je suis amené à me déplacer pour transporter des corps. Je n’ai pas vraiment le temps de m’ennuyer. Surtout pas en ce moment. »
Depuis qu’il était agent funéraire, il était souvent amené à expliquer en quoi consistait vraiment son métier, démontrer que ce n’était pas si glauque que ça. Et aussi de se différencier d’un fossoyeur dont le métier était seulement de creuser les tombes. Il aimait son métier et cela le chiffonnait qu’on en ait une image aussi faussée.

Katrine avait eut la chance de ne pas être nommé préfete pour sa part, un post avec des responsabilité, devoir suivre les règles et punir ceux qui les enfreignent, ça n'aurait certainement pas été une bonne idée de la part de Dumbledore de lui confié. Elle aurait dû se retirer des points à elle-même et s'envoyer en retenu toute seule, on se demandait bien comment il choisissait les élèves pour être préfets et s'il ne le faisait pas au dé parfois, mais il est le grand patron de Poudlard et c'est lui qui avait le dernier mot.

Alors que la jeune fille lui posa sa question un léger rire survenu, elle tendu donc l'oreille pour la réponse et eut un petit rire à son tour suite à ça « Oh mais je ne savais pas ce que tu fais exactement alors non j'ignorais ce que tu ne passais pas la journées au cimetière ! Mais ce qui est sûr, c'est qu'en effet, par le temps qui cours tu dois en avoir des choses à faire ! » finit-elle par conclure. Malgré le temps qu'elle avait gagné avec cette petite question qui avait engendré une réponse de la part de Alexandre bien plus construite qu'elle n'avait envisagé, miss Grant ne savait toujours pas par où aller.

Par défaut elle repris la marche en allant par ce qui semblait être le plus tout droit, ce qui n'était pas forcément la meilleure idée de faire du pifomètre, mais peut-être que en se perdant elle finirait par admettre qu'elle ne savait absolument pas par où aller. C'est ainsi que Kat repris la discussion pour éviter un long silence gênant alors que c'était elle qui lui avait proposé de l'accompagner « Et quand tu n'es pas... agent funéraire ? Hésita-t-elle l'appeler, tu fais quoi ? » finit-elle en ; parcourant le cimetière du regard en faisant parfois des petits mouvement de tête à gauche ou à droite.

Alexandre n’avait jamais envisagé que sa vie puisse un jour ressembler à ça. Il avait cru qu’il allait faire et finir ses études pour devenir langue-de-plomb. Qu’il allait être engagé au Département des Mystères et, à termes, emménager avec Njal. Qu’est-ce qu’il s’était fourvoyer ! Ses études, il les avait abandonnées pour devenir croque-mort à plein temps. Njal l’avait largué. Il passait ses samedis soir au bar avec des potes – au moins il n’était pas seul.  Il buvait en cherchant à se taper la fille qui cherchait, elle, à se taper le premier looser venu. Il ne se souvenait même pas comment avait été sa première fois avec une femme. Il ne valait mieux pas, en un sens. Il ne se rappelait pas non plus de son prénom. Et la réciproque était sûrement vraie aussi.  Sa vie ne faisait pas rêver.
Ils continuaient à marcher pour aller, il lui semblait, nulle part. Cela ne le dérangeait pas. De temps à autre, il vérifiait l’heure sur sa montre. La Katrine lui demanda ce qu’il faisant en dehors de son travail. Il s’arrêta soudainement de marcher, les mains dans les poches.
« Je tue des gens. » répondit-il d’un air le plus sérieux du monde.
Face au regard que lui lança la jeune fille, il finit par lâcher un rire en reprenant la marche, regardant ses baskets qui n’étaient plus très blanches.
« Pas grand-chose. » répondit-il plus sérieusement. « J’ai laissé tomber mes études. Du coup, pendant mon temps libre, j’aime bien sortir avec des potes, aller patiner, traîner à Londres… »
Il aimait bien Londres. Il s’y sentait bien. Chez lui.