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L'éclat de mon coe- de la vitre | LIBRE

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MessageSujet: L'éclat de mon coe- de la vitre | LIBRE L'éclat de mon coe- de la vitre | LIBRE  129196351Lun 18 Mai 2020 - 23:19

La Main du Nil, Londres, 1978


Maât observait sa nouvelle acquisition d'un air sceptique. Âamet était sortie, et Maât en avait profité pour aller enfin chez Ollivander faire l'acquisition d'une baguette. En règle générale, la jeune sorcière était plutôt ouverte aux découvertes. Mais une baguette... Pour elle, on s'éloignait véritablement des fondements même de la magie. Elle ne comprenait pas vraiment comment les sorciers occidentaux pouvaient tolérer une pareille canalisation de leurs pouvoirs. Pour elle qui était manumage du fait de son éducation à Uagadou et non à Poudlard, cela relevait de l'hérésie la plus profonde et abjecte. Ainsi, sa baguette en bois de tilleul argenté entre ses doigts fins lui paraissait être la plus dangereuse des armes qu'elle pouvait avoir entre ses mains. Maât avait la magie délicate, la magie douce et naturelle qui sortait de ses doigts. Ça... Ça... C'était abominable. Mais elle désirait s'intégrer et elle était consciente que les sorciers d'ici avaient peur de sa faculté à faire de la magie avec ses doigts et non une baguette. De ce fait, elle s'était décidée à tenter quelques essais - simples, bien entendu ! - pour voir le résultat. La prenant en main, elle visa le pot de lierre qui était à la fenêtre de sa boutique pour tenter quelque chose... « Wingardium Leviosa ! ». BANG !
« Haaaaaaan malheur ! » s'écria-t-elle en entendant des cris outragés dans la rue du Chemin de Traverse. Elle se précipita dehors pour voir que loin de soulever son pot de lierre, son sortilège l'avait fait exploser, et la vitre avec : « je suis confuse, je ne comprends pas... ». La jeune femme regardait d'un air désolé la personne en face d'elle qu'elle avait manqué sans doute de tuer pour lui proposer : « Je - Mmh... Une tasse de café vous tente ? Pour me rattraper de... Mmh... vous avoir presque tué ? ». Elle tenta un sourire crispé. Plus jamais elle ne touchera à une baguette !
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Natanaël A. Johansson

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MessageSujet: Re: L'éclat de mon coe- de la vitre | LIBRE L'éclat de mon coe- de la vitre | LIBRE  129196351Mar 19 Mai 2020 - 23:22

ft. Maât Kazareh

Ça se limite aux miroirs
les sept ans de malheur ?

Natanaël marchait d'un pas affairé le long du Chemin de Traverse. Plongé dans ses pensées, mais habitué au tumulte des rues londoniennes, il esquivait sans les voir les quelques badauds qui osaient encore fréquenter l'avenue commerçante. Les derniers évènements tragiques qui avaient secoué le monde sorcier n'avaient pas manqué d'impacter son quotidien. Ses étudiants, jamais en peine de trouver des excuses pour ne pas fréquenter sa classe, se prétendaient maintenant trop effrayés pour venir en cours - l'idée qu'ils puissent être honnêtes en affirmant cela ne lui traversait bien sûr pas l'esprit. Sans même parler des examens qui avaient été annulés ... Le sort semblait s'acharner sur lui. Et dire qu'il pensait que sa vie serait plus facile en revenant au monde magique ! Il aurait dû se douter qu'il se berçait d'illusions. Rien n'est jamais simple quand on arme des mortels de baguettes et qu'on les laisse libres dans la nature.

BANG!

Comme pour illustrer cette pessimiste pensée, la vitrine à côté de lui vola en éclats. Preuve que ses réflexes ne s'étaient guère effacés avec le temps, il bondit en arrière et, d'un même geste, sortit sa baguette de sa poche pour la brandir devant lui. Plusieurs cris retentirent autour de lui, et il réalisa, quelques secondes trop tard, que la source de ce boucan n'était pas un attentat, mais un pot de fleurs qui avait bizarrement choisi d'imploser. La responsable de l'incident ne tarda pas à sortir de sa boutique en se répandant en excuses. Natanaël était toutefois plus agacé de se retrouver au centre de l'attention que d'avoir été presque tué par un pot de fleurs.
- Les temps sont mal choisis pour faire exploser des choses ici, assena-t-il froidement en la contemplant de toute sa hauteur.
Mais comme les badauds se rapprochaient pour observer la scène de plus près, le professeur d'astronomie ne rechigna pas très longtemps à accepter l'invitation de la responsable. Mieux valait être seul avec cette incompétente qu'entouré par tous ces curieux.
- Je préfère le thé, prévint-il en lui emboîtant le pas pour la suivre dans la boutique. Pas sûr qu'il y resterait assez longtemps pour qu'elle puisse faire bouillir l'eau - il cherchait juste à éviter l'attention, pas à s'engager dans de vaines discussions.

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MessageSujet: Re: L'éclat de mon coe- de la vitre | LIBRE L'éclat de mon coe- de la vitre | LIBRE  129196351Lun 25 Mai 2020 - 0:56

Maât regardait, les yeux grands ouverts, l'inconnu bien plus grand qu'elle quelle avait failli assassiner en essayant vainement de soulever son pot de lierre. Elle était catastrophée. L'égyptienne détestait la violence, dans le ton, dans les mots, dans les gestes. Elle était la douceur incarnée, ne supportait pas de voir souffrir quiconque, et la simple idée d'avoir presque blessé quelqu'un qui passait lui donnait envie de s'excuser à jamais. L'homme devant lequel elle était la dominait de toute sa hauteur et les lèvres pincées, elle écouta son dur jugement. « Je sais... Je ne sais pas utiliser de baguette je n'ai pas appris la magie comme cela... » se justifia-t-elle avec peine alors que son accent se présentait plus fortement encore à des oreilles inconnues. Elle l'invita péniblement à entrer boire un café avant qu'il n'exige un thé, et Maât n'eut pas le coeur de lui refuser cela. Elle laissa sa baguette en bois de tilleul argenté sur le plan de travail avant de pointer sa main vers la vitre pour marmonner un reparo. La manumagie n'était pas répandue en Europe et en Occident de façon plus générale. C'était bien pour cela qu'elle souhaitait apprendre la magie avec une baguette... Sans doute, néanmoins, devrait-elle le faire à un endroit où elle ne risquait que de se blesser elle-même. La jeune femme ne s'attendait pas à ce qu'un wingardium leviosa explose une vitrine. Sa magie était pleine de surprise.
Ils se dirigèrent dans l'arrière boutique où planait une odeur d'encens qu'elle aimait tant. Maât fumait beaucoup, sans doute trop, mais cela l'aidait pour ses visions. Aucune d'entres elles, néanmoins, ne l'avait prévenu qu'elle allait manquer de blesser quelqu'un. De ses longs doigts fins, elle attrapa sa théière pour la poser sur le feu et elle invita le jeune homme à s'asseoir à la table qui lui servait habituellement, à tirer les cartes à ceux qui voulaient qu'on leur dise la bonne aventure. Un tirage était d'ailleurs abandonné, en plein milieu, et gênée, elle se rapprocha de la table pour les ranger dans leur paquet. « Je m'appelle Maât ». Elle lui tendit sa main en souriant. C'était bien comme cela qu'on se présentait, ici, non ?
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Natanaël A. Johansson

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MessageSujet: Re: L'éclat de mon coe- de la vitre | LIBRE L'éclat de mon coe- de la vitre | LIBRE  129196351Dim 7 Juin 2020 - 18:50

ft. Maât Kazareh

Ça se limite aux miroirs
les sept ans de malheur ?

Natanaël haussa un sourcil. Comment cela, elle ne savait pas utiliser de baguette ? A sa décharge, ce n'était pas à Durmstrang qu'on trouvait le plus de sorciers familiers de magies ... alternatives. Ou peut-être de nouvelles modes avaient-elles émergé durant son temps parmi les Moldus ? Son scepticisme se mua toutefois en intérêt lorsqu'il vit la jeune femme réparer la vitrine explosée en un simple geste de la main. Sa première pensée fut que de tels talents lui auraient été bien utiles en d'autres périodes de sa vie. Rester incognito auprès de Moldus n'est pas si facile quand vous devez agiter une baguette sous leur nez. Mais il chassa bien vite ces idées. Ces temps étaient révolus. Il suivit la jeune femme dans l'arrière-boutique, où l'odeur d'encens lui sauta à la gorge. Baissant la tête pour éviter plusieurs plantes suspendues trop bas pour sa grande taille, il finit par atteindre la table. Rester debout n'étant pas très stratégique dans une pièce aussi enfumée, il accepta de s'y asseoir.

- Natanaël Johansson, répondit-il poliment mais en ignorant la main tendue. Les scandinaves ne sont pas connus pour être très tactiles, et il était loin de faire exception à la règle. Il n'avait pu s'empêcher de noter les cartes de tarot que son hôte imprévue s'était empressée de ranger. Son esprit résolument scientifique et cartésien éprouvait un irrésistible agacement au sujet de ces pratiques.
- Adepte de divination ? ne put-il donc s'abstenir de demander. C'était forcer le sujet à venir sur la table, mais avec son domaine de recherche et d'enseignement, il était trop souvent confronté aux adeptes de l'astrologie. Il ne parvenait pas à comprendre ce qui pouvait amener des humains sains d'esprit à croire en ces foutaises.
La bouilloire se mit à siffler sur ses entrefaits et, devançant Maât, il sortit sa baguette pour éteindre le feu et amener deux tasses ainsi que le récipient sur la table. La jeune femme était peut-être plus habile de ses mains qu'avec la magie conventionnelle, mais Natanaël ne tenait pas à être témoin - ou victime - d'une nouvelle catastrophe.

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MessageSujet: Re: L'éclat de mon coe- de la vitre | LIBRE L'éclat de mon coe- de la vitre | LIBRE  129196351Mer 10 Juin 2020 - 21:43

Maât comprenait bien que la manumagie pouvait éveiller un certain intérêt de la même façon qu'une certaine crainte. Néanmoins, elle ne pouvait partir dans son arrière boutique sans pourtant réparer la vitre qu'elle venait d'exploser sur ce pauvre homme qui la suivait. Il avait l'air d'avoir un tempérament épouvantable mais l'égyptienne n'était pas une personne à juger les individus au premier contact. Elle même passait pour une demeurée le plus souvent, alors qu'elle n'était pas foncièrement stupide. Tout au plus avait-elle une philosophie de vie disons très... Libre ? C'était en tout cas ce que laissait entendre l'odeur de l'opium dans son arrière boutique où elle avait passé son temps à fumer. Âamet était partie pour une durée indéterminée, néanmoins, elle ne se doutait pas que c'était peut-être pour échapper à cette odeur qui prenait aux poumons. Elle ne s'offusqua pas qu'il ne lui prenne pas la main, de toute manière avec ses grandes paluches, il lui aurait sans doute broyé les doigts. Maât leva un sourcil lorsqu'il lui demanda si elle était adepte de la divination. Elle ne savait pas très bien s'il y avait un jugement dans sa voix. En rangeant ses cartes néanmoins, elle lui montrait là son aveu de faiblesse : on la prenait trop souvent pour une folle parce qu'elle tirait les cartes, alors même que sa boutique, La main du Nil, faisait une partie de son commerce sur cela. « Oui » répondit-elle de sa voix toujours lunaire, « ce n'est pas ce que je préfère cependant. Lire dans les tasses de thé est quelque chose de plus authentique et les interprétations sont plus précises ». Elle offrit un sourire à l'attention de Natanaël qui faisait venir la bouilloire devant eux. « Merci » le remercia-t-elle en se saisissant d'une tasse, pour ajouter ensuite : « Je ne crois pas que vous soyez un homme à apprécier la divination » commença-t-elle prudemment en lui souriant pour rappeler qu'elle ne portait sur sa personne aucun jugement, « je me trompe ? ».
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MessageSujet: Re: L'éclat de mon coe- de la vitre | LIBRE L'éclat de mon coe- de la vitre | LIBRE  129196351Lun 22 Juin 2020 - 0:30

ft. Maât Kazareh

Ça se limite aux miroirs
les sept ans de malheur ?

Natanaël ne voyait pas vraiment la différence entre des feuilles de thé ou des cartes de tarot. Pour lui, tout cela relevait de la même croyance absurde. Il avait beau être un sorcier, et savoir donc pertinemment que le futur pouvait être sondé par quelques élus, son esprit rationnel ne pouvait accorder de crédit aux tours de passe-passe qui se prétendaient de la voyance. Le summum étant bien sûr d'attribuer des traits de personnalité ou de vaines prédictions aux mouvements des astres. Sans vraiment le réaliser, Natanaël resserra ses mains autour de sa tasse, comme pour la maintenir près de lui, et loin de l'égyptienne. Il n'avait nulle envie qu'on lui lise son avenir. Il n'avait pas besoin de feuilles de thé pour se deviner un destin funeste ; ses malaises à répétition et les échecs des Médicomages à poser un diagnostic étaient bien suffisants, merci.

- Non, je ne suis pas un grand adepte de la voyance, répondit-il assez sèchement. Il ne rajouta rien de plus à son avis sur la question, bien que les mots "croyances de grand-mère" lui brûlent les lèvres. J'imagine qu'il n'y a pas besoin de feuilles de thé pour le deviner ne put-il toutefois s'empêcher de grommeler. Il porta la tasse à sa bouche pour noyer à la source les autres remarques acerbes qui pourraient lui échapper. Le professeur n'était pas un rustre ; il était parfaitement conscient qu'insulter les pratiques de quelqu'un qui vous offre le thé était plus qu'impoli. Quand bien même cette personne avait failli vous éclater le crâne avec un pot de lierre quelques minutes plus tôt. Peu sensible à la brûlure du breuvage sur sa langue, il se dépêcha de vider sa tasse. L'envie de quitter cette arrière-boutique enfumée se faisait plus urgente avec chaque seconde. Il ne s'était que trop attardé. Natanaël n'était déjà pas une créature très sociable - mais face à une personne aussi différente de lui, c'était pire que jamais.

- Je vous dérangerai pas plus longtemps, affirma-t-il en se joignant le geste à la parole et en se levant donc de sa chaise. Il ne put cependant aller très loin. A peine ses fesses avaient-elles quitté sa chaise qu'un vertige le saisit. Avait-il bougé trop vite ? Les fumées de la pièce lui étaient-elles montées à la tête ? Ou était-ce un de ses habituels symptômes ? Il n'était pas en état d'y songer. Titubant, il voulut s'appuyer à la table, mais sa main balaya la théière qui partit s'exploser par terre.
- Lort, jura-t-il dans sa langue maternelle. Je suis désolé. Je ne sais pas ce qu'il sait passé, mentit-il sans réfléchir. L'habitude de camoufler ses faiblesses, sans doute. Ou la simple pudeur qui l'empêchait de confier ses maux aux personnes qui l'entouraient. Il se rassit, le temps de récupérer ses esprits, et son regard tomba sur les éclats de porcelaine au sol. D'abord un pot, maintenant une théière - la journée n'était pas au beau fixe pour le mobilier de son hôte improvisée.

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MessageSujet: Re: L'éclat de mon coe- de la vitre | LIBRE L'éclat de mon coe- de la vitre | LIBRE  129196351Mer 24 Juin 2020 - 14:03

Maât avait toujours été identifiée comme étant une sorcière des plus étranges. Comprenez qu'elle était particulièrement bizarre pour la plupart des gens. Maât c'était les visions, les lectures après un bon thé, les tirages de cartes. La jeune femme s'adonnait à la divination non seulement par passe-temps mais également parce qu'elle appréciait deviner les choses du futur. Elle avait rêvé d'un cygne, et elle attendait de le voir venir. L'égyptienne avait le pressentiment, toutefois, que ce cygne n'était pas l'homme en face d'elle. Pour être tout à fait honnête, il la désarçonnait beaucoup. Il avait l'air d'avoir un tempérament épouvantable, et elle sentait tout le jugement dans sa voix. Parce que quoi ? Parce qu'elle aimait les cartes ? Mais Maât était une femme douce et elle n'était pas amère. Elle avait l'habitude d'attirer les mauvais sentiments des autres. Son ton sec glissa sur le plumage d'ivoire de la sorcière. « Nous ne pouvons pas tous être pareils » répondit-elle avec une voix empreinte d'une détermination et d'une sincérité réelle, « c'est quelque chose contre lequel on ne peut lutter ». Maât aurait voulu plaisanter sur le fait qu'elle n'avait pas prévu de casser la vitre de son magasin aujourd'hui, et encore moins sur lui, mais elle n'osa pas lui donner davantage de matière pour se défier d'elle. Il était assez sceptique comme cela.
La sorcière n'entendit pas le retenir alors qu'il essayait de fuir. Elle était si accoutumée à l'odeur de l'opium qu'elle ne se rendait même pas compte que l'atmosphère était entêtante. Elle sursauta violemment lorsque la théière se fracassa au sol : « Oh ! » s'écria-t-elle épouvantée en bondissant sur ses pieds pour s'approcher de lui alors qu'il était assit, le regard posé sur les débris de la théière morte par terre. « Mais ce n'est pas grave voyons ! » répondit-elle sans méchanceté aucune, « je dirais même à "charge de revanche" ! J'ai failli vous blesser tout à l'heure, alors une théière, vraiment... ». Maât jeta un sortilège pour effacer toute trace de thé et reconstituer son récipient. Toujours debout en face de l'homme, elle se trouvait bien surprise de ne pas savoir comment réagir. Aussi prit-elle un verre d'eau pour le poser devant lui, car l'eau calme tous les maux prétendait-elle. « Vous avez peut-être besoin de sucre ? » se demanda-t-elle sans se rendre compte que son inquiétude risquait de le braquer plus qu'autre chose. Elle avait entendu dire que certaines personnes, souvent moldues cela dit, avaient parfois des baisses de glycémie, c'était peut-être son cas à lui. Non ?


Dernière édition par Maât Kazareh le Jeu 2 Juil 2020 - 12:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'éclat de mon coe- de la vitre | LIBRE L'éclat de mon coe- de la vitre | LIBRE  129196351Dim 28 Juin 2020 - 23:05

ft. Maât Kazareh

Ça se limite aux miroirs
les sept ans de malheur ?

Nous ne pouvons pas tous être pareils. Des paroles sages, il devait en convenir. Et pas besoin d'avoir le troisième œil pour comprendre que ces deux-là n'avaient rien en commun. Lui froid, rationnel, indifférent. Elle lunaire, spirituelle, souriante. Sa manière de laisser ses remarques glisser sur le voile de calme et de mysticisme dont elle s'envelopper ôta à Natanaël l'envie d'aller lui expliquer à quel point elle avait tort. Il était impossible de raisonner avec ce genre de personnes. C'était comme essayer de convaincre un adepte de Vous-Savez-Qui de serrer la main d'un Moldu. Aucun argument rationnel ne saurait percer la brume qui obscurcissait leur jugement. Le savoir agaçait profondément le professeur, mais avec l'âge, il avait appris à vivre avec. Comme il était loin le Natanaël sanguin du Danemark, qui aurait entamé un duel à la moindre provocation ... Le monde s'en portait sans doute mieux.

Mais peut-être avait-il trop fauté pour que le monde lui pardonne. Alors qu'il se défendait de partager les idées de la jeune femme, une part de lui voyait ses fréquents malaises comme une punition. Un retour de karma. Un pot de lierre contre une théière. C'était son petit paradoxe à lui. Le regard fixé dans le vide, il devinait tout juste la jeune femme s'agiter autour de lui. Il l'imaginait plus qu'il ne la voyait réparer de quelques gestes de la main ses erreurs. Il aurait aimé que la vie soit si simple. Qu'un battement de doigts suffise pour effacer les fautes. Peut-être que dans cette version alternative de la réalité, il ne se serait pas retrouvé dans une boutique enfumée, avec pour seule compagnie une illuminée lui proposant du sucre.
- Non, pas de sucre, articula-t-il non sans une certaine difficulté. J'ai l'habitude, ajouta-t-il sans trop réfléchir.

Tant pis. Il y avait plus urgent que de revenir sur une révélation qu'il considérait comme capitale, mais qui passerait sans doute bien au-dessus de sa tête. Éloigner ce pot de sucre de sous son nez, par exemple. D'un geste rendu maladroit par le vertige, il repoussa la main de la jeune femme au lieu de repousser le fameux pot. Surpris par le contact d'une peau contre la sienne, il retira aussitôt ses doigts. Il ne se voulait pas vexant, mais était trop vaseux pour réfléchir par deux fois à ses actions.
- Je devrais partir, affirma-t-il sans pour autant réussir à décoller du fauteuil où il s'était effondré plus qu'il ne s'était assis. L'arrière-boutique tanguait toujours un peu devant ses yeux. Il avait vraiment un don pour choisir les mauvais moments pour faire ses malaises ... 



Dernière édition par Natanaël A. Johansson le Mar 7 Juil 2020 - 16:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'éclat de mon coe- de la vitre | LIBRE L'éclat de mon coe- de la vitre | LIBRE  129196351Jeu 2 Juil 2020 - 14:01

Maât le regardait d'un air curieux. Car il s'agissait là d'une personne bien étrange. Peu réceptive à son talent, elle pouvait l'entendre, mais également peu réceptive à sa façon d'être, ce qui la rebutait assurément. L'égyptienne voulait croire qu'il y avait du bon dans chaque individu. C'était, si on pouvait le dire ainsi, son cheval de bataille. Mais qu'il était dur, même pour elle, de ne pas se sentir vexée de voir quelqu'un avec tant de froideur ! Maât venait d'un pays où l'atmosphère était aussi chaude que le coeur des gens. Se trouver face à un glaçon la laissait pantoise. Son thé - même son thé ! - ne l'avait pas déridé, alors même qu'il avait des vertus reposantes, censées apaiser les coeurs. Rien ! Rien du tout ! Et maintenant qu'il était prit d'un malaise, elle se demanda si ce n'était pas de sa faute, si essayer de réchauffer un coeur irrésistiblement froid n'était pas la cause de son malheur. Catastrophée de la tournure de son après-midi, le coeur tambourinant dans ses oreilles, la sorcière lui proposa avec sa gentillesse habituelle s'il ne voulait pas un sucre... Pour se prendre un brusque arrêt. « Mais ce n'est pas normal » essaya-t-elle de le raisonner en sachant que ce serait peine perdue, voire pire, qu'il allait s'énerver. Il la repoussa pourtant et elle le regarda d'un air presque offensé. Il lui dit qu'il devait partir et la jeune femme opina malgré elle : « En effet... Pouvez-vous transplaner jusque chez vous ? Voulez-vous que je vous aide ? ». Elle voulait bien donner de son temps pour l'aider à rentrer chez lui, de telle sorte que ce goujat ne soit plus dans sa boutique !
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MessageSujet: Re: L'éclat de mon coe- de la vitre | LIBRE L'éclat de mon coe- de la vitre | LIBRE  129196351Ven 14 Aoû 2020 - 19:41

ft. Maât Kazareh

Ça se limite aux miroirs
les sept ans de malheur ?

Non, ce n'était pas normal. Rien de tout ça n'était normal, d'ailleurs. Comment était-il passé d'une marche tranquille dans le chemin de traverse à un semi coma dans une arrière boutique enfumée ? Tout s'était enchaîné si vite et si bien, il aurait presque cru croire à un piège. Sauf que même vaseux, il ne parvenait pas à imaginer l'égyptienne qui lui faisait face monter un plan machiavélique. Son train de pensée ne semblait en effet pas dépasser le niveau de réflexion nécessaire à s'habiller le matin. Elle était toutefois assez lucide pour vouloir le voir partir ; au moins, un point sur lequel ils étaient en accord. Sauf que les vertiges de Natanaël le maintenaient encore cloué à son siège.
- C'est bien ma veine, murmura-t-il d'une voix à peine audible. En danois. Avant d'essayer de se sortir de son état de presque transe. C'était comme tenter de s'extraire de sables mouvants. La fumée qui flottait dans la pièce semblait vouloir le précipiter toujours plus vers le sol.

- Transplaner maintenant me paraît une très mauvaise idée, articula-t-il non sans mal, mais avec la condescendance qu'on lui connaissait. A moins que vous ne teniez à garder mes jambes ici pendant que mon torse se balade ailleurs.
L'image qu'il évoquait lui arracha une grimace. Et ramena quelques mauvais souvenirs. Peut-être que si la pièce était un peu moins enfumée ... C'était une idée. Il se saisit de sa baguette, la leva à hauteur d'épaule pour lancer son sort, rassembla le peu de concentration qui lui restait - pour réaliser que sa baguette n'était pas du tout à hauteur d'épaule. En vérité, elle avait à peine quitté sa cuisse. Son bras était mou et lourd à la fois. Ça n'allait pas mieux. Pas du tout. Il ne lui restait plus qu'à expliquer son idée à la jeune femme. Il chercha ses mots, l'objectif étant d'avoir une formulation la plus claire possible. Comme sortie d'un livre de sortilèges de première année.
- Si vous voulez m'aider, commença-t-il donc, avant de sentir les mots s'éteindre entre ses lèvres. Le monde devenait de plus en plus cotonneux. Les contours des meubles se firent flous, disparurent. Natanaël s'était évanoui.

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MessageSujet: Re: L'éclat de mon coe- de la vitre | LIBRE L'éclat de mon coe- de la vitre | LIBRE  129196351Mer 19 Aoû 2020 - 22:41

Désarçonner Maât, c'était un miracle. Cet homme rustre quelle avait devant elle, pourtant, la désarçonnait tout à fait. La jeune femme le regardait, choquée de son toupet alors même qu'elle même était généralement la cible de regards similaires. Elle ne le comprenait pas, il ne la comprenait pas sans doute, mais tout dans son attitude témoignait d'un manque de respect qu'elle ne saisissait pas. Pourquoi la regarder avec cet air, pourquoi lui parler sur ce ton ? Elle s'était excusée de l'accident, lui avait proposé un bon thé noir. N'était-elle pas généreuse ? Apparemment, la générosité n'était pas très au goût de cet homme qui venait apparemment des contrées du Nord. Il ne lui répondit pas lorsqu'elle lui proposa de l'aide. Bah voyons, il préférait répondre en utilisant un ton condescendant. Si Maât avait été un peu plus folle, elle l'aurait laissé se débrouiller dans son arrière boutique. Mais l'égyptienne était connue pour avoir le coeur sur la main. Elle ne répondit pas à cette attaque qu'elle n'attribuait même pas à l'état de l'homme. Il avait été désagréable dès le départ.
La jeune femme, qui avait l'habitude de cette odeur d'encens, ne se rendait pas compte qu'elle gênait les autres généralement. Elle le regarda essayer d'agiter sa baguette et sursauta quand il tomba raide par terre : « OH MON DIEU » jura-t-elle en portant une main à ses lèvres, complètement démunie, c'était tellement inattendu : « OHLALALA ». Elle s'affolait, là, oui. Et Âamet qui n'était jamais là quand il fallait ! Elle ne savait même pas comment on allait à Sainte-Mangouste. Ohlalalala. Auskour. Elle se dirigea vers ses étagères pour chercher des plantes et les piller dans un petit réservoir, les mains tremblotantes. Elle s'approcha du corps inanimé de l'homme après avoir ouvert une vitre - l'air frais était très utile, paraît-il - et lui étala son onguent sur le front... Et attendit. Pitié, qu'il ne soit pas dans un coma ou quoique ce soit d'autre, sinon ça allait encore retomber sur elle ! Maât lui tapota les joues d'un air timide : « Hé...  Allez réveillez-vous... S'il vous plaît... ». Âamet allait la tuer.


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Natanaël A. Johansson

Natanaël A. Johansson


COTÉ DU BIEN
On n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait.

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MessageSujet: Re: L'éclat de mon coe- de la vitre | LIBRE L'éclat de mon coe- de la vitre | LIBRE  129196351Mer 23 Sep 2020 - 16:27

ft. Maât Kazareh

Ça se limite aux miroirs
les sept ans de malheur ?

Perdre conscience était toujours plus agréable que la regagner. Et cela n'avait jamais été aussi vrai que ce jour-là. Alors que sa chute s'était apparentée à un doux sommeil dans un cotonneux matelas parfumé d'encens, son réveil s'accompagnait d'une migraine lancinante. Et d'une sévère nausée. La bouche pâteuse, il essaya de porter la main à son front, mais ses membres ne semblaient pas encore décidés à lui obéir. L'audition lui revenait progressivement, assez pour entendre une voix féminine non loin de son oreille. Une voix inquiète.
Oh. Voilà qu'il se rappelait où il était. Il cligna plusieurs fois des yeux, dans l'espoir un peu vain de chasser les dernières bribes de brouillard qui enfumaient sa vision. C'est en inspirant un bon coup qu'il réalisa que la pièce avait été aérée. Première décision sensée de la journée. Il réussit à porter une main lasse jusqu'à son visage, pour repousser celle de la jeune femme, qui lui tapotait incessamment les joues. Puis, non sans une grimace, il parvint à se redresser, et même à s'asseoir - pas de la manière la plus élégante du monde, on l'admettra. Son crâne le lançait à l'endroit où il avait frappé le sol. Silencieux car il craignait de vomir s'il ouvrait la bouche, il parcourut l'arrière-boutique du regard comme s'il la découvrait une seconde fois. Ses malaises avaient un don pour survenir quand il s'y attendait le moins - mais au fond d'une boutique du Chemin de Traverse, en compagnie d'une illuminée, c'était vraiment une première.

- Ça a duré longtemps ? demanda-t-il. Il cilla en entendant le son rauque qui était sorti de sa gorge. Il ne pensait pas avoir dit ça à voix haute. Enfin, peu importe, se reprit-il donc, tout en époussetant ses vêtements du dos de la main. Encore un peu trop nauséeux pour se relever, il porta ses doigts à son front, et fut surpris de les voir revenir couverts d'onguent. Il avait dû rester inconscient assez longtemps pour que la jeune femme lui prépare ce remède improvisé. Autrement dit, trop longtemps. Il eut une petite moue désabusée, qui avait plus trait à ses fréquents malaises qu'à l'onguent qui colorait son front - qui sait, peut-être que cela avait vraiment marché. Inutile toutefois de s'attarder plus longtemps. Encore instable, mais bien décidé à quitter cette fichue arrière-boutique, Natanaël se releva enfin.
- Je dois partir, affirma-t-il maladroitement. Joignant le geste à la parole, il se dirigea vers la porte de sortie. Désolé de vous avoir fait subir ça, conclut-il, toujours de dos, tournant juste légèrement sa tête pour jeter un dernier coup d’œil à la jeune femme. En référence à son malaise ou à toute leur discussion ? Lui-même n'en était pas totalement sûr.

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