Katrine s'essayait depuis un bout de temps à la magie sans baquette, la manumage comme il était courant de l'appeler, mais n'ayant pas de cours prévu à cette effet à Poudlard, n'étant même pas dans un programmes contrairement au sortilèges informulé qui sont en parties étudié durant la sixième année, la serpentarde n'avait pas bien avancé et à part s’entraîner et essayer de trouver des livres. Après plusieurs mois à vouloir se débrouiller toute seul, elle n'avait strictement pas bien avancé, elle avait commencé par essayer de faire bouger une simple plume et en était toujours au même point. Les deux seules fois où on peut dire qu'elle y étais arrivé c'était un jour où elle était vraiment énervé et c'est pas ce qui allait l'aider, ainsi que le vent qui passait par là. Le jour où la jeune fille devrait faire bouger une chaise, la vent ne l'aidera pas à moins que ça soit une tempête.

Clairement, Katrine n'avançait pas du tout en tant que bonne petite occidentale et avait besoin d'un coup de main et pas simplement de lire des livres et essayer de pratiquer, elle avait besoin de l'aide d'une personne maîtrisant un minimum la magie sans baguette. Cette personne en qui elle pouvait trouver une aide précieuse elle savait qui cella pouvait être depuis fort longtemps, en effet le professeur de Défense Contre les Forces du Mal a tendance à raconter sa vie comme ses voyages et donc de son séjour à Uagadou. La serpentarde sachant ça n'avait pas voulu aller le voir préférant se débrouiller tout seul, mais si elle avait fait ça, sûrement aurait-elle évité de gaspiller tout ce temps.

C'est ainsi qu'elle finit par venir dans la salle du cours de Défenses Contre les Forces du Mal pour voir le professeur alors qu'il n'y avait pas cours après voir encore tenté de faire bouger une énième fois sa plume. Katrine avait pris son courage à deux mains et frappa enfin à la porte du bureau et lorsque la voix du professeur lui répondit, elle entra la gorge toute resserrer, demander de l'aide n'était vraiment pas à son habitude et difficile pour elle « Bonjour professeur, commença t-elle avait de se laisser histoire d'être polie, alors en fait depuis un certains temps même pas mal de temps j'ai commencé à m'intéresser à la magie sans baguette, je trouve ça extrêmement intéressant comme mode d'utilisation de la magie et puis on ne l'étudie absolument à Poudlard. À part vous qu'il l'avait mentionnez lorsque vous parlez de vos voyages et de Uagadou je n'ai jamais vu un seul prof en parler pourtant dans le quotidien on voit des tas de prof s'en servir pour des petites choses comme rallumer une bougies. Ça fait des mois que je fais des recherches dans les livres et que je m'exerce mais je n'y arrive absolument pas. Donc voilà, j'aurais voulu savoir si vous aviez des conseils pour moi que je puisse m'améliorer » dit-elle dans un long monologue ne savant pas trop comment demander et quoi dire au professeur.

La salle de cours de Défense contre les Forces du Mal était calme. La raison à l’absence d’élèves en cette semaine de cours banalisée pour la révision des examens de fin d’année. Octavius s’était alors installé à son bureau pour occuper son temps de façon productive : réfléchir aux sujets des examens théoriques à venir. Il avait allumé la radio pour combler ce silence vide. Il s’était également préparé une tasse de thé dans laquelle il avait secrètement versé un fond d’alcool – ne vous en faîtes pas, il demeurait encore sobre. C’était qu’il avait bien besoin d’un petit remontant !
Il ne s’attendait pas à être interrompu dans son travail par quelqu’un qui toqua à sa porte. Il redressa la tête et invita la personne à entrer. Il fut surpris de la personne apparaissant sur le pas de sa porte. Il ne lui avait pas semblé que Mrs. Katrine Grant était le genre d’élève à venir voir les professeurs en dehors des cours.
« Bonjour, Mrs. Grant. » la salua-t-elle poliment avec un sourire cordial. « Je ne m’attendais pas à vous voir ici. Vous rencontrez un problème dans vos révisions ? »
Il devait avouer être curieux. Il ne croyait pas sincèrement que la jeune fille venait le voir pour parler de ses révisions de Défense contre les Forces du Mal. La réponse ne tarda pas à venir. Encore une fois, il fut surpris. Quelle tirade ! Il l’écouta avec attention, sans l’interrompre. Elle voulait apprendre la manumagie. C’était un projet bien ambitieux qu’Octavius ne pouvait qu’encourager. Il était vrai que ce n’était pas du tout une pratique que l’on enseignait à Poudlard, fait que le professeur déplorait autant que l’absence d’enseignement artistique. S’il portait la fameuse école de sorcellerie dans son cœur, il n’était pas aveugle à ses défauts. Elle avait des lacunes.
Il attendit d’être sûr que Katrine eut fini sa tirade pour y répondre.
« Déjà, je suis très admiratif de votre volonté d’apprendre la manumagie. C’est une entreprise qui effraie beaucoup de sorciers n’ayant pas été initié tôt. » commença-t-il par dire. « Malheureusement, comme vous l’avez souligné, on ne l’enseigne pas à Poudlard mais à Uagadou, c’est le cas. A vrai dire, c’est leur principale façon de faire de la magie. L’apprentissage est très différent de celui de la magie avec baguette mais pas plus compliqué si l’on commence tôt. Les élèves de Uagadou et, de façon plus globale, la majorité des sorciers africains l’apprennent dès que leurs pouvoirs commencent à se manifester et ne rencontrent pas plus de difficulté à maîtriser la manumagie que les sorciers occidentaux la magie avec baguette. Ce qui rend alors compliquer l’apprentissage de la manumagie pour un sorcier ayant fait son apprentissage en Occident, c’est de commencer sur le tard. En général, plus on commence vieux, plus difficile c’est. Les élèves de Uagadou apprennent vraiment les bases et le plus difficile lors de leurs trois premières années à l’école. »
Il lui avait semblé important de souligner. A la fois pour l’avertir de la difficulté mais aussi pour ne pas qu’elle se sente « nulle » de ne pas y parvenir.

Katrine avait bien écouté le professeur sans l'interrompre, tout ce qu'il disait était très logique et compréhensible mais elle senti une frustration à écouter ce monologue réponse à son propre monologue ! Le professeur avait dit un tas de chose, des choses qu'elle savait, des choses qu'elle ignorait, bref plein de trucs utile ou inutile, mais en aucun cas le Professeur Martens n'avait répondu à ses interrogations ou donner des conseils à la jeune fille.

Bien sûr que Kat savait que c'était compliqué de se lancer dans la manumage, ça fait des mois qu'elle est dedans alors forcément qu'elle s'en est rendu compte, à de nombreuses reprise même, alors ce qu'il lui disait le professeur était en parti inutile. Tout ce qui intéressait la serpentarde c'était d'avoir des conseils, des cours particulier, une aide afin de s’améliorer. Ce qui n'étais pas très compliqué étant donner son niveau d’occidentale.

« Oui je comprends, c'est très compliqué de s'y mettre puisque j'ai toujours utilisé la magie avec une baguette et que je m'y prends plutôt tard mais ce n'est pas impossible ? Est-ce possible que vous me donniez des conseils ou même des cours particulier pour le peu de temps qu'il reste ? Je sais que vous avez sûrement d'autre chose à faire avec les examens qui arrive mais je vous en serait vraiment reconnaissant et je vous en serais redevable » finit-elle par dire en se forçant, Katrine n'aimait vraiment pas demander de l'aide mais pour le coup elle n'avait pas beaucoup le choix. Elle serait presque agenouiller.

Il semblait important à Octavius de mettre les choses au clair concernant la manumagie. Il ne voulait pas que la jeune fille se sente nulle parce qu’elle n’y arrivait pas ou qu’elle fasse face à une déconvenue. Elle semblait vraiment vouloir de son aide. Mais ce n’était pas si simple.
« Ce n’est pas impossible. Moi-même j’ai commencé à apprendre en étant déjà plus âgé que vous. Mais sachez qu’il y a peu de probabilité que vous maîtrisiez la manumagie aussi bien qu’un diplôme d’Uagadou. »
Il se leva pour contourner son bureau et s’appuyer contre, les bras croisés.
« Je ne suis pas sûr d’être la bonne personne pour vous enseigner cela. Je suis très loin de la maîtriser. »
Il ne voulait pas prétendre être l’expert qu’il n’était pas. Il n’allait jamais lui apprendre la manumagie aussi bien qu’un sorcier ayant fait ses classes en Afriques. Et pour dire toute la vérité, il loupait un sort sur trois qu’il tentait et avait l’impression de régresser de jour en jour à cause du manque de pratique.
« Mais ce que je pourrais vous conseiller… Voyez la manumagie comme une nouvelle langue. Pour progresser dans une langue, le meilleur moyen, c’est de ne pas avoir d’autres choix sinon la pratiquer. Typiquement quand on se trouve dans un pays étranger. » Une chose qu’il avait dûment appris lors de ses voyages. Parfois, c’était très difficile. « Si vous le pouvez, privez-vous de votre baguette. Faites-en ce que vous voulez, mais il ne faut pas qu’elle soit à votre portée. Et débrouillez-vous. »
Saute du haut de la Tour d’Astronomie et vole, grosso modo. C’était tout bête.
« Je n’ai jamais autant progressé en manumagie que quand on a cassé ma baguette. Je ne me suis jamais senti aussi vulnérable qu’à ce moment-là. Mais on finit par s’y faire. »
Sa nudité ne l’avait pas non aidé à se sentir moins vulnérable à ce moment là non plus. On ne se sentait pas du tout puissant quand on se tenait nu complètement désarmé face à un monsieur ayant le quadruple de notre âge et cent fois plus d'expérience de vie. Une belle expérience d'humilité.

Katrine n'était pas une jeune fille comme on pouvait en trouver à chaque coin de couloir du château, non bien sûr que non, lorsqu'elle avait une idée rien ne pouvait lui enlever. Aucun mur n'est trop solide, aucun chemin n'est trop ardu, aucune ombre n'est trop sombre face à la volonté de la serpentarde. Dit lui qu'il ne fallait pas faire une chose, qu'il était interdit de faire une telle autre chose et vous ne serez pas surpris de la voir encore plus dans l'envie de la faire. Alors lorsque le professeur Martens lui dit que ce n'était pas impossible, il était certains qu'elle n'allait pas abandonné l'idée.

La septième année était très attentive à ce que lui disait Octavius ne voulant pas perdre le moindre la moindre information, lui suivant des yeux lorsqu'il entrepris de se rapprocher d'elle pour se poser sur son bureau et ne disant pas un mot pour l'interrompre. Mais elle l'aurait fait volontiers, en effet Kat ne comprenait pas pourquoi il ne voulait pas lui venir en aide, car ce qu'il venait de dire signifiait exactement ça pour elle, et l'aurait probablement baguettiser du regard si ce n'était pas un professeur et le professeur de Défense Contre les Forces du Mal de plus. Mais elle continua de l'écouter sans rien dire gardant son visage habituel.

Très vite celui-ci lui donna un conseil que Katrine compris tout à fait, quand on a pas le choix c'est tout de suite plus facile à apprendre, soit en réussi soit on est un peu dans le pétrin. Elle ne s'imaginait pas devoir se séparer de sa baguette pour se débrouiller sans, surtout par les temps qui courent et puis elle en avait besoin pour passer les ASPICs, malgré cela elle garda le conseille dans un coin de sa tête, « Ce que vous me dites en sommes, c'est que pour vraiment apprendre, savoir si j'en suis capable, je dois me débarrasser de ma baguette, elle pris un instant de réflexion pour finir par un, d'accord »

Miss Grant commença à partir mais après seulement deux pas, fit demi-tour pour revenir à la place même où elle se trouvait dix seconds plus tôt, s'il n'était pas '' la bonne personne '' pour lui enseigner la manumagie il y avait sans doute quelqu'un d'autre qui pourrait être cette personne, un autre professeur, quelqu'un à Londres ou en Angleterre . Et s'il n'y avait personne par ici, à Ouagadougou ça serait sans doute le cas, quoi de mieux pour apprendre que la plus grande école de magie où on apprend justement la manumagie. « Si vous ne pouvez pas m'aider personnellement, où est-ce que je peux trouver quelqu'un qui pourrait m'aider ? Je veux dire à part à Ouagadougou, mais en Angleterre. » demanda-t-elle un peu perplexe.

Quand on disait à un sorcier occidentalisé de se priver de sa baguette, c’était toujours compliqué. Ils se montraient très réticents et trouvaient mille et une raisons plus ou moins pertinentes pour ne pas le faire. Octavius avait été comme ça fut un temps. Auparavant, il se sentait parfaitement incapable de faire quoique ce soit sans sa précieuse baguette. Dorénavant, il parvenait à s’en sortir sans et la barrière n’avait été que psychologique. Après, allez savoir s’il pouvait se passer de la magie pour le restant de ses jours… Le destin allait nous le dire.
« C’est souvent difficile à entendre, je le conçois. »
La jeune fille commença à partir mais se ravisa. Elle fit finalement demi-tour.
« En Angleterre, vous aurez du mal à trouver. Le plus simple, comme toujours, c’est d’aller à la source. Mais vous pouvez toujours y parvenir. Je connais quelques personnes qui pourraient vous aider. Si vous voulez, je peux leur en parler et s’ils acceptent, vous mettre en contact avec eux. »
C’était tout ce qu’il pouvait faire pour elle et c’était sans garantie. Chacun avait ses obligations personnelles et professionnelle et ne pouvait pas forcément s’occuper à apprendre la manumagie à une jeune fille sur leur temps libre. Cela aurait été quelque chose que n’aurait pas fait le Professeur de Défense contre les Forces du Mal. Actuellement, son emploi du temps ne lui permettait pas de faire cela. Katrine aurait mieux fait d’engager un professeur. Mais peut-être qu’elle n’avait pas les moyens pécuniers et c’était tout à fait compréhensible.

Se priver de sa baguette, à l'heure actuel Katrine se demandait si elle pourrait en effet le faire mais dans l'immédiat s'était impossible pour elle, bien que les ASPICs n'était qu'un passage qui ne déciderait pas de tout son avenir, c'est ce qu'elle pense en tout cas, la serpentarde allait quand même passer ses examens pour garder toute les chances qu'elle pouvait de son côté. Aussi par les temps qu'il courrait, se voir priver de sa baguette magique sans pouvoir faire de la magie autrement était risqué en Grande-Bretagne. Mais il le faudrait, et juste la mettre de côté ne suffirait certainement pas à la jeune fille pour ne pas l'utiliser.

Miss Grant fut surprise, et contente bien sûr, quand le professeur finit par enfin répondre à une de ses questions d'une façon ou d'une autre sans faire un détour par les cachots et la forêt interdite dans un monologue bien construit mais pas complètement utile. Était-ce une compétence requise pour devenir professeur ? Savoir faire des monologues pas complètement utile mais pas complètement inutile histoire de pouvoir un peu meublé les cours ? Va savoir, mais Kat ne resterait pas avoir une réponse qui lui mènerait à un autre monologue.

« Se serait avec plaisir que vous me mettiez en contact, s'ils veulent bien bien sûr ! Je vous remercie professeur » finit-elle par dire, en sept ans à Poudlard, le nombre de fois où la serpentarde avait remercié sincèrement un professeur devait se compter sur la baguette. Elle pris donc la direction de la porte et souhaita une bonne journée à Mister Octavius et lui dit au revoir.