Sujet: [Flash-Back] 1976 à aujourd'hui - Vicky & Edgar Mer 3 Juin 2020 - 13:08
1976 - “Passer sous silence n'est pas mensonge.”
Cela faisait quelques semaines qu'Edgar se triturait les méninges. Lors de ses missions en tant qu'Auror, on lui avait glissé à l'oreille, plusieurs fois, qu'il avait sa place dans l'Ordre du Phénix. Il ne savait pas précisément qui y était, mais ses collègues de travail ne lui avait laissé que peu de doutes. Le jeune sorcier savait qu'il ne pouvait pas agir seul, qu'en tant qu'Auror, il était trop lié au Ministère pour avoir le champ libre. Mais il savait aussi que Vicky le lui reprocherait à vie s'il prenait la décision d'y adhérer. Il ne comprenait pas sa peur, car tous les jours, il était au cœur de l'action. Après tout, il ne travaillait pas dans un bureau ! Mais, bien sur le terrain. Il pouvait lui arriver les mêmes problèmes que si était membre de l'Ordre. Non ?
Edgar était persuadé que c'était la seule solution, que s'il n'adhérait pas, il ne pourrait jamais aider dans cette guerre. Et le Serdaigle avait toujours été un homme courageux. Le Choipeaux avait hésité avec Griffondor. Mais le jeune enfant qu'il était avait préféré rejoindre la Maison Bleue et Bronze. Développant son intelligence, sa curiosité et sa sagesse. Était-il plus sage qu'un autre au jour d'aujourd'hui ? Rien n'était moins sûr.
Comme souvent, il revint de mission au petit jour, éreinté. Il entra chez lui sans un bruit espérant ne pas réveiller sa femme. Il n'était pas sûr de pouvoir la regarder en face. La veille, il avait prit sa décision, il avait assisté à sa première réunion pour l'Ordre. Il s'était senti surexcité, et empli d'une joie profonde en sachant qu'il allait enfin pouvoir agir. Quand le reste de ses coéquipiers s'étaient dispersés une boule d'angoisse s'était formée dans son estomac. Comment allait-il cacher ça à Vicky ? Il n'avait jamais su lui mentir, et n'en avait jamais ressenti le besoin.
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Sujet: Re: [Flash-Back] 1976 à aujourd'hui - Vicky & Edgar Jeu 4 Juin 2020 - 23:36
Londres, septembre 1976 Vicky n'avait pas fermé l’œil de la nuit. A première vue, celle-ci pourtant n'avait rien eu de bien différent des autres nuits, et même des nuits lors desquelles Edgar était de garde. Elles étaient pourtant nombreuses ces dernières semaines à mesure que la situation se dégradait dans le monde sorcier et que les Mangemorts multipliaient leurs exactions. La jeune épouse Bones était néanmoins habituée depuis longtemps à s'endormir seule dans le lit qu'ils partageaient, et à trouver l'oreiller d'Edgar intact au petit matin avant de se préparer elle-même à rejoindre le Ministère et le croiser dans les escaliers alors qu'il montait se coucher. Mais cette nuit avait été différente des autres nuits, et c'est une Vicky totalement alerte malgré l'heure avancée (ou précoce, elle n'était même plus certaine !) qui se redressa et rejeta ses draps pour quitter la chambre lorsqu'elle entendit la porte d'entrée s'ouvrir puis se refermer doucement. Elle rejoint à pas de loup le sommet de l'escalier juste à temps pour voir Edgar traverser le hall de la maison et disparaître en direction de la cuisine, et décida de ne pas perdre de temps avant de lui parler. Elle descendit silencieusement les marches sans se manifester, à la fois déterminée et terrifiée à l'idée de se jeter à l'eau de la sorte. Ne valait-il pas mieux qu'elle attende qu'il ait dormi ? — Hey, prononça-t-elle toutefois en s'appuyant contre l'encadrement de la porte de la cuisine, surprenant Edgar qui lui tournait le dos, tu rentres tard, ajouta-t-elle du ton du simple constat dénué de toute émotion. On doit parler. C'était brut et clair comme de l'eau de roche, un peu à l'image de leur relation : les époux Bones n'étaient ni l'un ni l'autre du genre à tourner autour du chaudron.
Dernière édition par Vicky P. Bones le Ven 5 Juin 2020 - 10:02, édité 2 fois
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Sujet: Re: [Flash-Back] 1976 à aujourd'hui - Vicky & Edgar Ven 5 Juin 2020 - 9:57
1976 - “Passer sous silence n'est pas mensonge.”
Edgar sursauta légèrement au son de la voix de sa femme, "Nom d'un Gobelin", murmura-t-il entre ses lèvres en renversant un peu de thé sur ses chaussures. Il tenta de se ressaisir le plus discrètement possible, inspira doucement avant de se tourner vers elle affichant un tendre sourire. "Tu es déjà debout," lâcha-t-il tandis que la fin de sa phrase se brisait devant l'expression fermée du visage de Vicky. Son corps se tendit de nouveau quand elle lui lança sans le ménager qu'ils avaient à parler. "D'accord…" Il posa sa tasse fumante sur la table avant d'en sortir une autre qu'il manqua de faire tomber, marmonnant tout un tas d'insultes quand il la déposa à côté de l'autre et sorti sa baguette pour servir le thé à sa femme. Là au moins il était sur de ne rien casser, il était heureusement moins maladroit quand il utilisait la magie.
Il s'assit enfin et posa ses mains sur ses cuisses affichant une posture très droite, il avait l'impression d'être au Ministère en train de se faire rabrouer par Maugrey. "J'espère que tu as passé une bonne nuit…" dit-il espérant qu'elle s'adoucirait en croisant son regard bleuté. Il détestait lui mentir, il supportait mal qu'ils se disputent. C'était pourtant inévitable, ses missions l'épuisaient, et il se murait de plus en plus dans un silence épais. Il faisait tout pour être un bon mari, et il était vraiment éprit de Vicky, c'était pour lui la plus belle et la plus intelligente des femmes. Elle l'était sûrement même trop parfois pour un homme comme lui. Edgar avait tendance à se sous-estimer parfois et s'imaginait qu'elle méritait une sorcier bien plus influant que lui.
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Sujet: Re: [Flash-Back] 1976 à aujourd'hui - Vicky & Edgar Jeu 11 Juin 2020 - 9:51
Sa voix s'éleva dans la cuisine et Edgar sursauta avant de se tourner vers elle après une seconde, un tendre sourire fatigué aux lèvres mais les épaules toujours tendues de l'Auror qui parvenait rarement à quitter cet état de vigilance constante que Maugrey prônait et qui lui avait déjà sauvé la vie à plusieurs reprises dans le cadre de missions pour le compte du Ministère. Edgar posa sa tasse fumante sur la table de la cuisine et retourna vers le comptoir dans l'objectif affiché d'en préparer une deuxième, si bien que Vicky prit le parti de le laisser faire et s'approcha pour s'asseoir sur sa chaise habituelle, repliant une jambe pour la coincer sous son autre cuisse en une posture de demi-tailleur, une vieille habitude que sa mère avait cherché sans succès à lui faire abandonner. — Je n'ai pas réussi à dormir, révéla-t-elle simplement lorsque Edgar, visiblement peu à l'aise, émit l'espoir qu'elle ait passé une bonne nuit. Il n'était pas à l'aise, c'était évident pour celle qui partageait sa vie depuis tant d'années et savait pertinemment combien les discussions pouvaient le stresser, lui qui préférait l'action aux mots, et préférait affronter un troll plutôt que de s'ouvrir sur ses sentiments et ses émotions. Son homme fort, conclut Vicky tendrement en croisant le doux regard d'Edgar, finalement assit en face d'elle. — Merci, répondit-elle doucement en enroulant ses mains autour de la tasse qu'il venait de poser devant elle. Ecoute, on n'en a pas vraiment parlé ces derniers temps, car évidemment le contexte actuel fait que... C'est compliqué, je veux dire, de penser à nous, à nous en tant que couple je veux dire, précisa-t-elle tout en ayant l'impression d'être déjà totalement perdue alors qu'elle commençait à peine, et tu passes tellement de temps au travail ces dernières semaines, tu prends de grands risques, ce qui... tu connais ma position à ce sujet, décréta-t-elle un peu plus fermement mais sans oser croiser le regard de son époux, mais depuis quelques jours, j'avais ce... cette conviction, ancrée au fond de moi, cette sensation que quelque chose était différent, mais je ne parvenais pas à mettre de mots dessus et tu n'étais pas là, et... Sa voix s'éteignit légèrement tandis que des larmes lui venaient aux yeux, qu'elle essuya rapidement, presque rageusement, du revers de la main, et je sais que ça n'est pas le moment que tu choisirais pour élever un enfant, mais je suis enceinte, voilà. Vicky releva à cet instant son regard mouillé mais déterminé vers la figure d'Edgar, dans l'espoir de capter la moindre émotion qui pourrait agiter son époux. Serait-il heureux de cette nouvelle, au contraire trouverait-il que ça n'était pas le moment (aurait-il tort ?), Vicky ne savait honnêtement plus, tant elle se sentait parfois éloignée de lui ces derniers jours.
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Sujet: Re: [Flash-Back] 1976 à aujourd'hui - Vicky & Edgar Ven 12 Juin 2020 - 11:35
1976 - “Passer sous silence n'est pas mensonge.”
Il regarda sa femme s'installer, elle était sublime même au réveil. Ses longs cheveux blonds encadraient son doux visage, sa chemise de nuit cachait tout juste son corps qu'il désirait tant même quand il rentrait épuisé. Elle avait passé sa robe de chambre par-dessus et pendant un bref instant, il s'imagina la lui retirer, ça aurait été tellement plus simple. Mais se retrouver devant une Vicky debout à cette heure, c'était comme se retrouver au Magenmagot. D'ailleurs, elle confirma son intuition en lui avouant n'avoir pas dormi. Il savait que c'était difficile pour elle de se coucher dans un lit vide et se réveiller de la même façon. Certes, il ne lui avait jamais caché qu'il voulait être Auror, et elle l'avait toujours soutenu dans ses projets - tout comme lui l'avait fait - mais il s'en voulait quand même.
"Oh !" lâcha-t-il bêtement. Il aurait dû trouver mieux, mais les grands discours ce n'était pas pour lui. Il se massa la nuque en essayant de trouver mieux à dire, devait-il changer de métier ? Et s'il le faisait, arriverait-il à s'épanouir ? Surement que non… Il était fait pour être Auror, il le savait, il l'avait toujours su. Il hocha lentement la tête quand elle le remercia avant qu'elle ne se lance dans un long monologue. Il se renfrogna légèrement quand elle aborda le sujet du travail. Oui, il passait du temps en mission, mais pas seulement, et ça il avait du mal à trouver une façon de lui expliquer sans que ça ne finisse en dispute. Et il ne se sentait pas d'attaque pour ce genre de scène. Edgar était du genre têtu, assez buté même, quand il avait une idée en tête, il avait du mal à accepter que ça puisse blesser quelqu'un ou le gêner. Il prenait des décisions en s'imaginant que c'était le meilleur choix possible, quand il ne décidait pas que c'était même la seule solution. Ce qui entraînait souvent des éclats de voix chez les Bones. Pendant une fraction de secondes le Sergaigle cru qu'elle voulait mettre fin à leur relation, ses larmes qui coulaient sur ses joues rosies par la colère lui serrèrent le cœur. Il serra ses poings sur ses cuisses alors que la tristesse envahissait son âme toute entière quant à vivre sa vie sans elle. Jamais il ne pourrait être heureux si elle n'en faisait plus parti. Alors la nouvelle que lui jeta en plein visage Vicky l'abasourdie. Il resta figé l'espace d'un instant ne sachant que répondre. Son cerveau - encore dans l'optique qu'il finirait seul sa vie à élever des boursoufflets - n'arrivait pas à enregistrer l'information.
"Tu… Quoi ?" bégaya-t-il. "Oh. Je… J'ai cru que. Enfin, que tu me quittais," murmura-t-il dans un soupir de soulagement. Il mit quelques secondes de plus avant de se lever pour venir s'accroupir à côté de sa femme. Il tira doucement la chaise sur le côté pour qu'elle se retrouve face à lui. Il prit ses mains - qui entouraient sa tasse de thé - et les embrassa avec douceur. Il était totalement perdu face à l'annonce d'un bébé, mais au fond tellement heureux. Avec son autre main, il essuya les larmes au coin des yeux de Vicky et lui adressa un léger sourire.
"Mon amour tout ce qui compte à mes yeux, c'est ton bonheur. Es-tu heureuse d'attendre notre enfant ?" Après tout, c'était elle qui porterai ce bébé pendant neuf mois, lui continuerai sa vie d'Auror et de mari, il ne subirait pas les nausées, le poids du bébé, l'accouchement. Il se souvenait plutôt bien des étapes d'une femme enceinte, il avait presque dix ans quand sa mère attendait Amélia. "Je t'aime. Et je pense que cet enfant est une bénédiction, surtout dans le monde actuel. Je ferai tout Vicky, tout ce qui est en mon pouvoir pour vous protéger et vous rendre heureux. Je te le promets." ajouta-t-il en posant sa main sur son ventre.
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HJ:
Coucou, j'espère que la réaction d'Edgar te conviens. Au vu des MP qu'on s'étaient envoyés. Je te laisse clore ce chapitre, et si ça te va on passe à un suivant.
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Sujet: Re: [Flash-Back] 1976 à aujourd'hui - Vicky & Edgar