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Ton presque lit de mort | ISAAC

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Razvan Vacaresco

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MANGEMORT
L'homme n'est libre que de choisir sa servitude.

MANGEMORTL'homme n'est libre que de choisir sa servitude.
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MessageSujet: Ton presque lit de mort | ISAAC Ton presque lit de mort | ISAAC 129196351Ven 23 Oct 2020 - 11:07

Les temps étaient éprouvants, difficiles. Toute la difficulté de l'existence se retrouvait aisément tant sur le visage fatigué que sur les mains bleuies de la violence du médecin roumain. La boxe lui ravageait la santé, l'esprit également. Il faisait son travail de cet air fermé propre aux gens que l'on disait de son pays. Pas très avenant. Pas très souriant. Pourtant, il avait la réputation d'être un médicomage particulièrement agréable. Mais depuis la douloureuse conversation qu'il avait eu avec Neolina et depuis la lettre qu'il avait lu de sa part pour son anniversaire, eh bien, Razvan allait mal. Cela se sentait, c'était visible, plusieurs personnes l'avaient remarqué. L'homme semblait rongé par quelque chose. Il aurait dû avoir l'habitude, lui qui était généralement rongé par la culpabilité. Sauf que la culpabilité, il avait appris à vivre avec, à l'évacuer par la violence des coups qu'il portait lors des matchs de boxe. Mais le manque, ça, il ne s'y faisait pas. Lorsqu'il croisait son regard dans le miroir, il y voyait un homme qui semblait avoir pris dix ans dans la figure. Il y voyait un homme que la vie n'épargnait pas et surtout, il retrouvait la même expression que celle qu'il avait lorsqu'il avait perdu sa femme. Les années avaient passé, les choses semblaient se répéter. Il n'avait pas perdu Neolina dans ce sens, heureusement d'ailleurs. Mais il avait perdu une amitié qu'il entretenait depuis trente ans. Il avait perdu une amitié et une personne pour qui il éprouvait des sentiments amoureux. Et il n'allait même pas la voir. Il n'avait même pas répondu à son courrier. Il était un imbécile. Un profond imbécile.

Affairé dans la salle des urgences, on amena finalement quelqu'un qui se réclamait joueur de Quidditch. Le regard abyssal de Razvan se releva de la personne qu'il était en train de soigner pour croiser le regard sur un brancard d'Isaac Wellington. Le visage du roumain se renferma comme s'il était possible qu'il soit plus austère. Il délaissa son patient pour le laisser entre les mains d'un autre médicomage pour s'approcher d'Isaac, baguette en main. L'homme tira les rideaux pour les isoler et posa sur le jeune homme un regard désintéressé. Le fait est qu'il ne supportait pas que des mangemorts fassent irruption dans son travail. Les choses étaient déjà assez difficiles à vivre pour lui qui, ayant une passion véritable pour la médicomagie, devait dans le même trait de temps assassiner des gens. Il pouvait dire sans exagérer qu'il se souvenait de tous ses meurtres. Des plus rapides au plus sanglants. Razvan était un homme qui faisait les choses efficacement et c'était sans doute là, la plus terrible ironie. On lui demandait de tuer, il le faisait. Sans rechigner. Il le faisait bien, en plus. Pour au final avoir cette terrible image dégradée de lui-même, n'ayant guère plus qu'une chose qui le maintenait réellement en vie : sa fille. « Mauvais cognard ? » questionna-t-il, guère intéressé par la réponse elle-même, pour être vraiment tout à fait honnête. Il demandait cela surtout par politesse. Et puis, avec ces gens-là, on  faisait attention à ses mots. De toute façon, le roumain n'était pas réputé pour être un homme très bavard, c'était même devenu au fil du temps une plaisanterie avec les gens qu'il connaissait bien. Razvan ne parlait pas, c'était un homme de ressenti plus qu'un homme de mots. Mais il doutait qu'une attitude si renfermée soit efficace face à un mangemort tel qu'Isaac.

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MessageSujet: Re: Ton presque lit de mort | ISAAC Ton presque lit de mort | ISAAC 129196351Sam 24 Oct 2020 - 10:42

Putain de merde.
Cette fois-ci, ce satané Cognard n’est pas passé loin de ma figure alors que je le renvoie avec une certaine violence sur l’équipe adverse. Même, si cela reste un entraînement purement « amical », cela n’en reste pas moins violent et je ne dois pas faillir à ma réputation de Boucher Vert. M’élevant dans les airs, je tourne ma tête à droite et à gauche et sens rapidement que quelque chose va se produire. Préoccupé par le sort de Samuel Taylor, mon co-équipier, je ne fais pas gaffe cette fois-ci à l’autre Cognard qui me percute de plein fouet. Déstabilisé, je reste tout de même encore sur mon balai, même si je n’en suis pas moins groggy. Évaluant rapidement les quelques symptômes sur mon corps, j’en déduis avec une rage soudaine que mon épaule gauche en a pris un grand coup.

Mon épaule gauche, celle qui tient ma précieuse batte. Je sens alors une douleur aigue dans cette dernière et pose ma main sur mon omoplate, avec une grimace. Elle a déjà été prise à parti quelquefois, car c’est ma main de prédilection et mes adversaires le savent atrocement. Ici, je sais que je dois m’entrainer à être ambidextre quant à l’utilisation de ma batte mais j’ai tellement plus de force de renvoi avec ma main gauche qu’il m’est quasiment impossible d’utiliser mon autre main. Mais là, je n’ai pas vraiment le choix, le côté gauche de mon corps étant pratiquement inutilisable.

Avec une rage bouillonnante et surtout non contenue, je me permets d’envoyer un putain de Cognard extrêmement violent sur l’équipe qui est préposée à notre entraînement. Mais, comme je le pense, ma puissance n’est pas assez forte bien qu’elle touche le joueur adverse en plein dans l’estomac. Toutefois, il reste  encore alerte et debout sur son balai, tout en étant en état de choc. Ce qui me fait rire sadiquement, satisfait d’une telle réussite. Malgré mon épaule démise et mon mal de crâne. Crâne que j’entends subitement craquer sous l’impact de la grosse balle noire. Cette fois-ci, je suis littéralement out, lorsque j’atterris sur le sol. Toute mon équipe doit me soutenir de concert, car je ne tiens plus vraiment sur mes jambes.

Je sens le liquide poisseux et rougeâtre s’écouler à flots de mon nez, dont je tente avec un revers de la main d’en stopper le flux grandissant. Mais peine perdue. Pour couronner le tout, la vision de mon œil gauche s’avère être réellement trouble tant et si bien qu’il m’est difficile de voir l’environnement qui m’entoure. J’en ai eu des « blessures » depuis que je suis passé professionnel chez les Faucons de Falmouth, mais celle-là est particulièrement cuisante. Grognant plus contre moi-même que pour la situation réelle, je me soumets quand même à une visite à Sainte-Mangouste. Où, je l’espère, je vais vite être soigné afin de remonter sur mon putain de balai.

Lorsque je suis enfin dans les locaux de l’hôpital pour sorciers britanniques, je suis allongé sur un brancard, mon seul œil encore valide, en train de regarder le plafond avec un air austère. Les mains posées sur mon ventre avec les doigts croisés, j’attends que l’on daigne m’ausculter. Ayant explicité à l’accueil que je suis un joueur professionnel et que le temps m’est compté sur le terrain. Qu’ils doivent se magner le chaudron, en somme. Alors, que j’ai un maigre espoir de recroiser Carina Hodgens, je tombe sur le visage le plus antipathique que je déteste. Razvan Vacaresco, le roumain Mangemort. Haussant un sourcil, celui que je peux encore, je l’entends me questionner.

En plus d’être admirablement discourtois, il est totalement con. Cette question si rhétorique en soi, m’arrache un grognement, tandis que je le scrute de mon regard bleu clair. Il est mon Médicomage référent, parce qu’il est cette accointance notoire parmi les rangs du Seigneur des Ténèbres. Et, c’est tout ce qu’il est. Mais, il reste potentiellement efficace dans son travail à me « soigner ». Et pour ça, je suis reconnaissant.

- Ouais. Commence-je tout en continuant de manifester mon impatience. Rafistole-moi rapidement, histoire que j’aille mettre une branlée à celui qui a osé me foutre dans cet état.

Clair. Net. Précis.
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MessageSujet: Re: Ton presque lit de mort | ISAAC Ton presque lit de mort | ISAAC 129196351Dim 8 Nov 2020 - 11:44

Quiconque connaissait un peu Razvan savait que s'il y avait bien quelque chose qui ne fallait pas faire avec lui, c'était lui manquer ouvertement de respect. Isaac était un gamin qui n'avait pas vécu mais se pensait expérimenté comme Dumbledore. Il ne se prenait pas pour n'importe qui alors que précisément, il était n'importe qui. La phrase discourtoise et irrespectueuse qu'il venait de lui dire, il aurait mieux fait de la garder pour lui. Dans un lit d'hôpital, on est à la merci de son médicomage. Manquer de respect au dit médicomage, ce n'était pas nécessairement la chose la plus lumineuse à faire. Mais lorsqu'on se croit intelligent, parfois, on fait des erreurs. Comme celle-ci. Le roumain était néanmoins trop pragmatique pour lui répondre avec virulence. Il aurait pu lui conseiller de la fermer avec son air taciturne, il aurait pu l'envoyer chier, aussi, appeler un autre médicomage à la rescousse. Mais il n'en fit rien, non, à quoi bon ? Le dos tourné vers une armoire pleine de potions, il en sortit deux pour les mélanger et en faire une mixture, concentré sur sa tâche. « Si tu penses que tu vas sortir aujourd'hui, tu te fourres la baguette dans l'oeil » finit-il par dire, toujours le dos tourné au joueur de Quidditch. Et il n'allait clairement pas accélérer les choses. Ce n'était pas très difficile pour lui de s'arranger à ce qu'il reste deux jours dans ce lit. Ne serait-ce que pour que ça lui cloue le bec. Isaac n'en saurait jamais rien, mais lui, au moins, ça l'amuserait assez. « Et tu peux vociférer autant que tu veux, un autre médicomage te dira la même chose que moi » - et ce n'était pas faux non plus. Premièrement parce qu'on allait rarement à contre-courant du jugement d'un confrère. Et deuxièmement, parce qu'il était salement amoché et qu'une commotion due à un cognard, c'était courant.

La dernière qu'il avait soigné, c'était celle de Neolina. Elle avait passé la nuit à l'hôpital, dans un lit tout à fait similaire à celui d'Isaac. Et elle n'était pas sortie avant le lendemain. Mais pour elle, Razvan avait fait un effort, parce qu'elle avait besoin de partir. Pourquoi ferait-il le moindre effort avec un homme qui lui manquait autant de respect que lui ? C'est une fois que sa mixture verdâtre fut finie qu'il tendit la fiole au joueur de Quidditch. « Cul sec. Et ne recrache pas ». A quoi bon prétendre être sympathique, puisqu'il ne l'était pas avec lui-même ? Cette potion pourrait au moins le calmer un peu et lui permettre de l'ausculter correctement. Mais allez savoir. Avec les teignes, il faut toujours se méfier de tout.
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MessageSujet: Re: Ton presque lit de mort | ISAAC Ton presque lit de mort | ISAAC 129196351Mar 10 Nov 2020 - 10:23

Foutu Cognard de merde.
Foutu Cognard de merde qui m’a conduit jusqu’ici, face au roumain. On se hait d’une telle façon primale que je lui parle comme il me répond. Sans ambages, sans tournures adéquates, juste quelque chose qui passe par les tripes et qui ressort par la bouche, en autant de venin qu’il faut pour que je m’exprime. Je lui manque ouvertement de respect, préférant retourner sur le terrain pour me faire encore amocher plutôt que de lui présenter mes « remerciements ». Or, il est efficace dans son emploi de Médicomage et cela, je ne peux le nier. Mais, me retrouver là, sur ce brancard parce que je n’ai pas fait attention à ma défense sur le terrain, c’est une hérésie. Une abomination. Et, être à la merci de ce connard, me met en rogne. Surtout, que selon ses dires, je ne suis pas prêt de prétendre à une sortie imminente de son service.

Merde. Moi, qui veux me venger en bottant le cul du Batteur adverse, je me retrouve coincé entre les quatre murs vert anis de Sainte-Mangouste, à attendre avec une certaine appréhension que Vacaresco daigne m’ausculter et me remettre sur pied. Comme tout bon Médicomage qu’il est. Avec mon œil valide, je le regarde s’affairer dans une armoire, dos à moi, ne sachant pas ce qu’il peut y trafiquer. Mais, des sons me parviennent néanmoins et je comprends qu’il s’adonne à certains mélanges pour me concocter sûrement quelque chose de purement dégueulasse. Je ne prends pas le temps de répondre à ses attaques, bouillonnant toujours intérieurement, le regard rivé sur son dos et sur ce qu’il mijote. En silence. Je ne serais pas surpris, s’il en vient à m’empoisonner sans mot dire.

- Pfeuh. Je grommelle. Et serre mes dents à m’en faire péter l’email, tant ce type m’emmerde. Or, j’ai la mâchoire tellement bousillée, que j’attends.

Lorsqu’il se tourne enfin vers moi, je coule une œillade désintéressée vers la fiole au contenu verdâtre. Il me la tend, assortie d’un ordre pour le moins sec et rude. Fronçant les sourcils, -comme je le peux-, je m’en saisis néanmoins. Prêt à mourir en joueur star de Quidditch, si ce qu’il y a à l’intérieur met fin à ma vie. J’aurais au moins aimé qu’Ares et Carina assistent à mon dernier souffle sur leur lieu de travail et me rendent honneur. Au lieu de ça, je porte la mixture à la couleur peu ragoûtante qui a pris place dans la fiole transparente. J’affiche une grimace nette de dégoût alors que je la bois. Et au vu de la première gorgée, je confirme : c’est débectant et j’ai envie de recracher.

Vu la directive énoncée quelques minutes plus tôt par le roumain, j’essaye de ne pas régurgiter son immonde breuvage, mais l’envie est bien là. Je l’observe, avec cette lueur de défi présente dans mes iris bleu clair. Ce type est putain de performant en tant que Médicomage, mais je crains tout de même qu’il en soit venu à quelques extrémités me concernant. Comme je l’ai pensé, je ne suis pas à l’abri d’une potentielle mort par empoisonnement. Toutefois, la boisson bien que purement et simplement imbuvable, parvient à me détendre et je ressens mes muscles s’affranchir de toutes leurs tensions. Et surtout, je n’ai plus cet affreux mal de tête, causé par la violence de la grosse boule noire.

- Il y a quoi dans ta mixture, qui est bien répugnante ?

Je m’informe, en affichant une moue quelque peu blasée avant de lâcher un nouveau bougonnement :

- Merci.

Ça fait encore plus mal que le Cognard, putain.
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MessageSujet: Re: Ton presque lit de mort | ISAAC Ton presque lit de mort | ISAAC 129196351Lun 30 Nov 2020 - 15:27

Razvan était ravi qu'Isaac soit dégoûté de devoir rester à l'hôpital. Non pas que cela l'arrangeait lui, au fond, parce qu'il allait voir son oeil mauvais à chaque fois qu'il rentrerait dans la salle des urgences, mais au moins, le jeune homme allait peut-être calmer le feu du démon qu'il semblait avoir en lui, alimenté par la rage et la douleur que le roumain ne comprenait pas. Il comprenait la colère mais difficilement la vengeance, au fond. Un cognard sur un terrain de Quidditch, c'était courant. Pourquoi vouloir perdre son temps à faire sauter les dents de l'autre pour cela ? L'air toujours aussi impassible, il lui tendit finalement la potion en attendant qu'il daigne la boire. Il ne manqua pas la lueur de défi dans le regard du britannique mais ne s'en offusqua pas. Il en fallait bien plus pour énerver Razvan. « Pas du poison, si tu te poses la question » répondit-il d'une voix traînante, « ne serait-ce que parce que je ne suis pas stupide ». Traduction : l'envie est là mais pas les moyens. Le merci grommelé par le garçon n'arracha pas un sourire au slave qui consentit finalement à répondre à sa question ultérieure. « Il y a dans cette mixture du foie de dragon. Ça explique le goût fort ». Mais s'il voulait se calmer, et guérir, il n'avait pas trente-six solutions.

Lorsqu'il vit les muscles d'Isaac se détendre, Razvan consentit finalement à l'ausculter proprement. S'il avait été particulièrement délicat avec Neolina lorsqu'elle avait fini dans un lit similaire pour une commotion, il n'avait pas nécessairement envie de l'être avec cet imbécile bienheureux. Néanmoins, puisque le roumain n'était pas, précisément, un homme stupide, il ne chercha pas à être brusque ou à lui faire mal. Au contraire. Il écouta avec un soin tout particulier les battements de son cœur avant de sortir sa baguette pour regarder correctement ses iris bleutées qui semblaient pourtant noires tellement ses pupilles étaient dilatées. Il marmona un sortilège en roumain sans rien ajouter avant de se détourner pour lui donner une potion cette fois-ci à l'allure beaucoup plus avenante : « Pour tes os ». Il se retint de justesse de lui dire, avec toute la bonhomie qui convenait, qu'il ferait peut-être mieux de ne pas la lui donner, parce qu'au moins, il le gratifierait d'un silence plutôt que de bavardages intempestifs.
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MessageSujet: Re: Ton presque lit de mort | ISAAC Ton presque lit de mort | ISAAC 129196351Ven 4 Déc 2020 - 11:42

Ce type me débecte.
Tout chez lui me répugne et encore plus le simple et unique fait que je doive rester alité dans cet hôpital pour Sorciers, purement maudit. Le Cognard que je me suis pris en plein dans la gueule, a fait en sorte que je me retrouve dans l’unité de cet homme pour être soigné par lui et qu’il tente de me remettre sur pieds pour aller botter le cul de cet enfoiré qui m’a fait me trouver ici. Mais, le Roumain dans son impeccable tenue vert anis, n’est pas de cet avis. Et souhaite, que je reste alité ici, afin de ne pas commettre l’irréparable sur le terrain. Moi, je suis bien évidemment prêt à dérouiller l’autre Batteur à coups de batte et de poings, que ses dents s’éparpillent sur le terrain de Quidditch, faisant ici, un tableau purement magnifique.

Or, mon Médicomage attiré est un rabat-joie fini et je dois m’employer à boire sa mixture dégueulasse que je juge être inconsciemment un poison et une envie volontaire de me tuer. Si les rôles étaient inversés, moi je l’aurais fait. Sans aucun scrupule. Mais, elle est là cette différence entre lui et moi, lui restant réellement professionnel tandis que moi, j’aurais usé et abusé de tout ce qui pouvait se trouver à portée de mains. Mon œillade teintée de défi n’a pas fait l’effet escompté sur Vacaresco qui a déclamé d’un timbre de voix atone que ce que je suis en train de boire, n’est pas un poison. En même temps, c’est moi qui ai demandé d’être informé sur les ingrédients, et encore, je me dis que fermer ma gueule aurait été plus simple. Mais, il faut toujours que je l’ouvre de toute façon. Une de mes principales qualités. Ou défauts. Ça dépend du point de vue.

Merci. Espèce de connard.

Grommelant, parce que c’est franchement affreux et que même s’il n’a pas voulu m’empoisonner, c’est tout comme, j’affiche une véritable grimace de dégoût lorsque j’entends les ingrédients présents.

- Franchement dégueulasse, oui. Je n’ai pas été lésé sur la marchandise. Petit note d’humour, vite étouffée par l’effet produit de la mixture.

Chose impensable, ça fonctionne. Car en plus d’être foutrement abjecte, elle permet au Médicomage de m’ausculter, étant dans un état apathique proche de la somnolence. Grimaçant tout de même, je le vois néanmoins s’approcher de ma personne, pour en vérifier les constantes et voir si tout mon être fonctionne encore. Bien, que j’ai l’impression manifeste qu’un dragon m’a piétiné ou que j’ai été la cible de tout un tir intempestif de Cognards. Et, que je les ai tous bien reçus, en pleine gueule. Tant ma tête, bourdonne encore. Mais, le Roumain est réellement efficace et bien loin tapi dans tout mon ressentiment et ma haine envers lui, il y a une once de remerciement. Très légère mais bien présente, cependant. Baragouinant quelque chose dans sa langue natale, -encore quelque chose de bizarre émanant de ce type-, je le vois se détourner de moi mais m’offrir une nouvelle potion.

Nettement plus appréciable à contempler et peut-être à boire. Alors qu’il mentionne le terme « os », j’affiche un large sourire, aussitôt diminué par une grimace de douleur cuisante. Je vais donc être condamné, comme un couillon, à rester là en sa compagnie ? Il m’est d’avis de penser positivement à cette question formulée douloureusement dans mon esprit.  Prenant la fiole à l’aspect légèrement plus sympathique, j’en ôte le bouchon et en bois le contenu. Autant être honnête avec moi-même mais pas avec le Mangemort, c’est « meilleur ». Du domaine de l’acceptable du moins.

- Merci. Razvan. On progresse. Merci de ton implication à mon égard.

Attends.
J’en viens à penser que ce type a drogué sa mixture pour que j’en vienne à le remercier ?
Non, c’est juste que le Cognard a vraiment mais alors vraiment tapé lourdement sur ma gueule.
Il n’y a pas d’autres explications.

Je me redresse quelque peu, ce qui m’arrache une petite grimace de douleur et plante mes iris bleu clair sur toute l’entièreté de sa personne. Alors, je prends le temps qu’il me faut pour venir m’asseoir sur le brancard, les jambes pendantes.  Et mon second œil retrouvant déjà sa forme initiale. Il n’y a plus de sang qui obscurcit ma vision, juste les breuvages délicieux qu’il m’a concocté pour me remettre sur pied et qui font effet.

- Avec tout ce que tu m’as donné, je peux sortir quand ? On tente le côté mielleux avec un sourire qui ne va certainement pas l’amadouer.

Je suis prêt à me prendre de belles insultes en roumain. Ça risque d’être drôle.
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MessageSujet: Re: Ton presque lit de mort | ISAAC Ton presque lit de mort | ISAAC 129196351Mer 23 Déc 2020 - 20:41

Que Razvan n'entretienne pas vraiment de bonnes relations avec ses "collègues" mangemorts n'était pas franchement étonnant. Après tout, il était considéré comme un laquais, sa position n'était de ce fait, pas franchement enviable. Et vu l'expression de six pieds de long qu'il tirait à chaque fois qu'on lui demandait d'aller en mission, ce n'était pas vraiment étonnant. Isaac faisait parti de ces personnes que même la folie ne pourrait excuser. La folie n'excusait pas le sadisme, ni les actes. Tout comme Razvan ne considérait pas forcément non plus son chantage comme une excuse. La conversation qu'il avait eu avec Octavius à ce sujet l'avait fait cogiter. On trouvait peut-être toujours une solution quand on voulait. Mais voilà, quand on était résigné, on baissait la tête et on se soumettait. Pareille attitude n'était pas honorable, pas du tout, même. Mais maintenant que c'était fait, qu'est-ce qu'il y pouvait ? Il ne répondit pas à la note d'humour d'Isaac. Ce n'était pas franchement comme s'ils étaient amis de toute façon. Plutôt mourir que d'être ami avec quelqu'un de si horrible.

Le remerciement presque sincère de son patient lui arracha un air quelque peu surprit. La potion avait vocation à le détendre et le calmer, pas à effacer son caractère de cochon. Mais est-ce qu'il allait s'en plaindre ? Carrément pas. Est-ce qu'il allait en profiter pour le vanner ? Carrément pas non plus, ce n'était pas dans son caractère. « Je fais mon travail » répondit-il d'un ton plat. Voilà, on repose les bases : "je fais mon travail parce que je suis médicomage, et qu'aussi profonde soit mon animosité envers toi, je suis quelqu'un de professionnel". Razvan le regarda s'asseoir sur le brancard l'air de dire que ce n'était pas une bonne idée sans pour autant faire un geste pour l'en empêcher. « Comme je te l'ai déjà dit » commença-t-il en mettant l'emphase à dessein sur le mot "déjà" « pas aujourd'hui. Demain, si tu es calme et que tu te rallonges ». Traduction : continue de faire le con et je te laisse sur ce brancard pendant une semaine. « Ne crois pas que ça me fait plaisir de te garder ici » lui dit-il en notant des choses sur son carnet, « ta compagnie ne m'est pas nécessairement agréable et je suis conscient que la réciproque est vraie ».
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MessageSujet: Re: Ton presque lit de mort | ISAAC Ton presque lit de mort | ISAAC 129196351Lun 28 Déc 2020 - 11:36

Quelle journée de merde.
Quel match de merde plutôt. C’est plus exact de le prendre dans ce sens, car tout est entièrement de ma faute. Je n’ai pas été assez attentif pour voir le Cognard me filer droit dans la gueule et amocher une bonne grosse partie de mon visage. D’ordinaire, je sais encaisser. Et rendre au centuple, ce que les autres ont l’audace de me faire sur le terrain. Mais là, j’ai simplement fait preuve de quelques secondes d’inattention, qui m’ont alors coûté plus que d’habitude. Me retrouver sur un brancard, alité, avec un connard de Mangemort dont je ne supporte nullement la vision ? Visiblement, cela semble être ma pénitence et je viens de commencer à tomber dans les cercles de mes propres Enfers. Avec ce type, qui me révulse. Même si dans notre hiérarchie, il n’est considéré que comme un laquais, je lui trouve encore une place, plus bas que terre. A la différence de Lachlan que je considère comme un « ami », Vacaresco n’est rien de plus qu’un connard insignifiant. Mais, qui soigne. Et bien en plus.

Il ne répond pas à ma note d’humour. Ce n’est pas comme si, je vais me formaliser pour un tel affront. J’ai l’habitude des enfoirés dans son genre, qui, pour notre bien à tous les deux, -surtout le sien, précisons-le-, fait un travail admirable. Assis sur le brancard, j’hoche la tête à sa déclaration dite d’une voix monocorde, sans aucun sentiment. Là, j’ai clairement envie de lui en foutre une. Mais, je m’abstiens encore. Il peut encore m’empoisonner, cette tête de nœud. Et, je ne vais pas tenter le Roumain, encore une fois, sur ce terrain-là. J’ai encore toute une saison à jouer, et à faire montre de violence, sur le terrain et en-dehors. Ce n’est pas pour crever ici, face à ce gars qui me déteste autant que je le déteste.

- Ça va. J’ai compris. Je mets un temps d’arrêt volontaire avant de dégainer la suite. Je sais bien que ma présence t’est indispensable Vacaresco. Une nouvelle note d’humour qui me fait admirablement rire, mais sûrement pas mon interlocuteur.

D’ailleurs ce dernier m’invite à me rallonger, mais comme un sale gosse, je n’ai pas envie de lui faire plaisir et de me plier à sa volonté. Quoique, je devrais peut-être, finalement. Je sens un puissant haut-le-cœur, me submerger. Que je n’ai pas le temps de ravaler, conscient qu’il n’y a qu’une seule et unique solution, quant à la finalité de la chose. Exit, la blouse verte anis impeccable et les chaussures du Roumain. Je lui ai vomi dessus, avec toute la délicatesse du monde et tout mon « amour ». Merde. Enfin, je me fous d’avoir ruiné tout son attirail de Médicomage, ce qui m’emmerde en revanche : c’est qu’il va sûrement ne pas en rester là. Et me foutre une semaine en arrêt. Juste pour me faire bien chier.

- Oups. J’hausse à la fois un sourcil et mes épaules. Prêt à me faire insulter par un Roumain irascible et casse-couilles. C’est la faute de ton remède dégueulasse, ça.

Au lieu de m’excuser.
Mais, ça ne fait décidément pas partie de mon vocabulaire.
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Razvan Vacaresco

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MessageSujet: Re: Ton presque lit de mort | ISAAC Ton presque lit de mort | ISAAC 129196351Jeu 7 Jan 2021 - 17:35

Razvan était généralement profondément imperméable aux doses d'humour des gens qu'il n'appréciait pas. Et puisqu'il était bien doué au jeu de qui aurait l'air le plus austère, on finissait généralement par arrêter les plaisanteries. Mais voilà, certains étaient têtus, certains étaient lourds et l'animosité du roumain sembla explosa sa jauge - pensait-il naïvement - lorsqu'Isaac continua sur sa lancée. L'ironie autant que la provocation était là et il n'était pas stupide, il la comprenait. Le médicomage avait assez de maîtrise de la langue anglaise pour très bien savoir quand leur humour pince-sans-rire se faisait remarquer. Mais encore une fois, voilà, Razvan n'esquissa pas un sourire. « Tu devrais te lancer dans l'humour » se contenta-t-il de répliquer sobrement, sans faire plus attention à lui, carnet en main. Oui mais voilà.

Au sein des mangemorts, il y avait vraiment des gens de tout horizon. Des gens heureux, des gens tristes, des sadiques et des malheureux. Il y avait aussi une belle brochette de sadiques dont Isaac faisait parti. Et tenant du terrible secret qui l'aurait fait envoyer en prison, Isaac continuait pourtant ses provocations. Il savait bien que Razvan ne dirait jamais rien, sans savoir pourquoi il ne dirait rien, ni pourquoi réellement, il s'était retrouvé enrôlé. Rares étaient ceux qui savaient et tant mieux d'ailleurs. Davantage de torture dans son esprit d'homme ordinaire qui avait vu sa vie basculer n'était pas souhaitable. Le roumain, hélas, allait assez mal comme cela. La conscience semblait peser le poids d'un mort dans son esprit, la culpabilité tout autant. Mais Razvan faisait son travail, comme toujours, exigeant avec lui-même. Il aurait probablement dû montrer moins de zèle. Sans s'y attendre, le roumain reçu une vive rasade de liquide gastrique bien chaud sur la blouse, les mains et son carnet. Complètement hébété, la fureur remplaça bien vite l'étonnement. Le regard noir de Razvan se reposa sur le jeune homme qui enfonçait le clou. Si ça n'avait tenu qu'à sa colère, il lui aurait lancé un récurvite dans la bouche pour le calmer. Mais à la place, avec ce calme olympien qui le caractérisait tant, il lui dit : « Tu resteras à Sainte-Mangouste une semaine. Vu tes problèmes gastriques, c'est au moins ce qu'il te faut avant de revoir le soleil ». Sans attendre son reste, Razvan se détourna pour s'en aller, en croisant certain de ses collègues qui lui firent une grimace devant l'état de sa blouse verte de médicomage.
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MessageSujet: Re: Ton presque lit de mort | ISAAC Ton presque lit de mort | ISAAC 129196351Dim 10 Jan 2021 - 9:56

Tu devrais te lancer dans l’humour.
C’est que le Roumain en est pétri visiblement. Avec son air pincé et sa voix sombre. Haussant un sourcil interrogateur, je ne peux m’empêcher de rire, car après tout, la boutade est décidément bien trouvée. Il est vrai et certifié, que j’ai clairement envie de lui fracasser le nez et lui péter les dents. Alors que je suis malgré tout alité et avec des forces amoindries. Or, je n’y peux rien, si notre aversion est notre seul terrain d’entente. Il me hait autant que je le déteste. N’ayant jamais compris ses aspirations à servir le Seigneur des Ténèbres. Vacaresco, n’est rien de moins qu’une illustre bête de somme, un laquais qui part en première ligne lors des missions. A la différence notable, que Rude, malgré son statut somme toute identique, je l’apprécie. Alors que pour le Roumain, me défouler dessus est une solution plus qu’envisageable.

Grommelant, je le fixe de mes iris bleu clair, prêt à voir apparaître une tempête d’injures roumaines. Mais, il n’en est décidément rien, le Médicomage souhaitant rester le plus professionnel possible sur son lieu de travail. En ce qui me concerne, mon lieu de travail est le terrain de Quidditch où je suis notamment connu pour mes travers injurieux violents et mon jeu qui l’est tout autant. Je suis payé pour cela et pour afficher ce « spectacle » que le public peut attendre de moi. Or, je ne joue pas un rôle, je suis réellement comme ceci au quotidien. Encore plus violent dans la réalité que dans ce sport où je m’illustre. Ce qui ne déplait pas à certains. Ou certaines.

Le professionnel de la santé reste silencieux, comme à son habitude. Alors, que je sens remonter lentement un reflux qui n’est certainement pas voulu. Mon haut-le-cœur que je souhaite refréner le plus possible, se transforme en une pluie de liquide verdâtre qui atterrit nonchalamment sur la blouse verte anis du Médicomage. Les deux verts, sont pour le moins raccord, je vais dire. Après une mûre observation, je n’ai pas seulement visé le vêtement, j’ai visé les chaussures et le carnet où le Roumain était en train d’annoter quelques informations. Merde, comme on dit. M’essuyant la bouche avec une certaine rage, je fusille l’employé de Sainte-Mangouste du regard, car tout est de sa faute : son immonde breuvage que mon estomac n’a pu digérer et qui a fini par tout rendre, dans un geyser incontrôlé et incontrôlable.

Connard.
J’écarquille mon regard bleu clair sous sa « sentence ». Une semaine entière, à rester à son service ? Il en est strictement hors de question. Au moment même, où j’estime que me relever et partir lui péter la gueule est une conclusion parfaite, je me retrouve de nouveau alité, cerné par une équipe de quatre infirmiers.

- Ce connard, je vais le buter ! M’exclame-je entre mes dents serrées, à me les faire péter. Une semaine à rester dans le service de ce connard ? Putain !
- Calmez-vous Monsieur Wellington, ce n’est pas bon pour ce que vous avez. On va vous soulager.
- QUOI ?

Je n’ai pas eu le temps de m’exprimer plus que cela, que je me suis retrouvé dans un état apathique semblable à celui que m’a offert Vacaresco à mon arrivée. Tout en continuant de le maudire dans ce sommeil artificiel. Quitte à lui faire vivre un véritable enfer, durant sept -longs- jours. Chose à laquelle je m’engage, dès à présent.

Espèce. De. Connard.



- FIN -
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