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Tata Freya (Freya)

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Freya Bakke

Freya Bakke


COTÉ DU BIEN
On n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait.

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MessageSujet: Re: Tata Freya (Freya) Tata Freya (Freya) - Page 2 129196351Dim 23 Aoû 2020 - 23:14

Il semblerait que Freya n’ait pas été la seule à ne pas le voir arriver. Et même si elle arrivait finalement à le comprendre dans les réactions d’Amelia, cela ne lui serait d’aucun réconfort. Nora avait pris cette décision seule, ne comptant que sur une expérience biaisé, et des sentiments sans doute un peu flous. A moins que la situation n’ait été trop pressante pour elle, trop rapide, trop perturbante… Freya ne savait pas réellement ce qui avait provoqué cette décision, elle ne comprenait pas. Et cela la rendait peut-être plus triste encore, ayant cette terrible impression qu’elle n’avait eu aucune prise, aucune chance de plaider sa cause et de la retenir à ses côtés. Pourtant, si elle lui en avait laissé l’occasion, Freya lui aurait dit, elle lui aurait parlé de ses sentiments, de ce qu’elle ressentait pour une si belle et charmante femme. Elle aurait dévoilé son coeur à Nora sans le moindre volonté de triche, sans artifice, juste à nu, battant pour elle avec ardeur. Au lieu de cela, Freya se retrouvait dans cette maison, seule, essayant de faire taire ces battements frénétiques, finissant déboussolée et en pleurs devant cette pauvre Amelia qui n’était venue que demander quelques informations sur la divination.

-Eh bien, avant de la secourir, il faut que vous vous aidiez vous-même.

La secourir? Il n’en avait jamais été question. La scandinave se pensait parfaitement incapable d’agir pour l’aider. D’ailleurs si elle l’avait pu, Nora ne l’aurait sans doute pas repoussé de la sorte. Non, Freya ne pouvait plus rien pour elle. Alors qu’elle soit en état de le faire de façon hypothétique ou non, ça ne changeait pas grand chose. Freya eut encore un sanglot à y repenser.

-Non, moi je ne peux pas, je ne sais pas… Elle ne veut pas d’aide… min skjønnhet… min kjære… Qui va le faire?..

Qui pourrait l’aider, prendre soi d’elle? Qui Nora laisserait-elle s’approcher assez près pour pouvoir l’aider? Le ferait-elle seulement un jour? Freya en doutait sérieusement. Quelque chose lui faisait peur, quelque chose semblait la bloquer dans ses histoires d’amour. Elle, de son côté, elle n’avait pas assez douté, pas assez eu de retenue. Elle lui avait tout donné en partageant leurs doux moments, elle lui avait tout laissé quand Nora lui avait tourné le dos.

-Vous pouvez le reprendre... votre bonheur.

Pour le reprendre, il faudrait déjà en avoir la force. Et c’était très certainement ce que disait Amelia justement, qu’il serait bon pour elle de se remettre d’aplomb. Pour le moment cela lui était simplement impossible, peinant déjà à se tenir éveillée et à cesser de sangloter. D’ailleurs les pleurs avaient fini par la fatiguer, redonnant le feu à ses yeux déjà rouges. Elle ne croyait en rien à ce que lui disait Amelia, son bonheur lui semblait perdu. Face à ce triste constat elle baissa la tête, poussant un soupir déchirant.

Comme une façon de conjurer un peu la situation, Freya l’avait justement détournée, la situation. Pas franchement volontairement cela dit, il faut le dire. Son esprit était parti vagabonder ailleurs, dans les cheveux de son interlocutrice en fait. C’était ainsi entamé un débat sur les cheveux, les coiffures, les couleurs, un tas de détails sans le moindre intérêt réel mais qui meublaient sa conversation.

-Oui, je me souviens vous avoir vu avec des tresses à la table des professeurs.

Oui, des tresses, elle en faisait souvent, plus ou moins complexes cela dit, mais en tout cas c’était fréquent chez elle. Quand à la table des professeurs, difficile de savoir comment elle arriverait à la retrouver. Pour le moment il serait assez mal venu qu’elle ait à y retourner. Dans un état pareil, elle ferait une bien piètre impression. Heureusement il n’en était pas encore temps.

-Ça vous va bien d'ailleurs, les tresses, j'entends.

Un compliment, c’était quelque chose de gentil. Que Freya soit à l’ouest ou non, difficile de le prendre autrement. Le regard toujours fixe et un peu vide, elle avait esquissé un sourire pourtant, prise d’un très léger balancement.

-Merci… ça ne les abîme pas…

Nouvelle information parfaitement inutile. Pas totalement fausse une nouvelle fois, mais parfaitement inutile. Freya caressait maintenant ses cheveux de façon inconsciente, frénétique quelque part, un geste fait sans qu’elle ne s’en rende réellement compte.

-Les crêpes sont délicieuses.

Amelia prenait des pincettes, très clairement. Ce qui était assez gentil tout de même. Freya reporta cette fois son regard sur elle, et finit par lui sourire un peu plus franchement.

-Tu as assez? J’ai encore si tu veux…

Elle n’avait pas trop chargé l’assiette, se basant plutôt sur sa consommation habituelle, à savoir pas tant que cela lorsqu’elle n’était pas chez elle à bouger du matin au soir. Peut-être que cela ferait un peu juste pour Amelia? Ou au contraire était-ce largement suffisant? Peut-être trop? Au moins elle avait l’air d’apprécier, c’était une bonne chose déjà.

Finalement Amelia avait fait une proposition inattendue mais pas désagréable en fait. Freya tant bien que mal avait été lui chercher de quoi le faire. Non sans avoir récupéré une boisson moins appréciée d’Amelia au passage. Elle avait libéré sa masse de cheveux retenue avant cela pour éviter qu’elle ne lui tombe dans le visage. Ah elle allait avoir de la matière la petite!

- Puis-je me laver les mains ? Avant de toucher à vos cheveux.

Oh pour tout dire elle n’aurait pas même réellement remarqué. Elle leva des yeux un peu surpris vers elle, le temps de comprendre. Freya avait ensuite pointé une direction, celle du couloir de tout à l’heure, là où Amelia l’avait très clairement vu disparaître en cuisine plus tôt.

-Oui, là-bas…

Freya elle resta en place, entendant le moindre bruit, y compris certains qui n’étaient pas vraiment là. Elle avait ainsi terminé sa nouvelle tasse avant d’en resservir une nouvelle en fermant les yeux, désireuse de les faire taire. Amelia était revenue et avait récupéré sa brosse. Freya lui avait naturellement confié ce qui lui venait en tête. De bons moments partagés avec sa petite soeur, cette période où elles se coiffaient l’une l’autre.

-J'aurais aimé avoir une sœur pour faire ce genre de choses. Ce n'est pas à mes deux grands frères que je pouvais demander cela.

Freya avait été l’aînée, elle ne s’en était jamais plaint. Elle adorait sa soeur, avait partagé de très bons moments avec elle, elle n’avait ainsi jamais songé à une autre situation, celle-ci étant si naturelle. Un frère, elle aurait pu en avoir, elle ne s’était jamais demandé ce que cela aurait changé. Elle ne le faisait d’ailleurs pas à l’heure actuelle. Freya repensait à sa soeur, elle souriait.

-Ma Rite… elle est venue ici, elle est partie…

Sa soeur avait quitté sa Norvège pour l’Angleterre bien avant que sa soeur ne le fasse. C’était ainsi, les choses changeaient. Freya restait nostalgique, réutilisant ce surnom qu’elle lui donnait à l’époque, souriant à son évocation.

-Ils ont essayé de me convertir au quidditch, sans grand succès.

Freya sembla sortir un peu de ses pensées, se tournant très légèrement avant de reprendre sa place. Le quidditch? Ah oui, les frères d’Amelia. Ils avaient voulu lui montrer, d’accord. La conversation bien que simple était difficile à suivre pour la scandinave.

-Je n’ai jamais compris. Très dangereux pour un jeu…

Monter aussi haut pour jouer à la balle, quel intérêt? Sans doute son côté moldu qui parlait, mais elle avait du mal à y trouver son compte. Oh elle ne dénigrerait pas la performance, mais cela ne l’intéressait pas franchement.

Amelia avait commencé à passer la brosse dans ses cheveux. Ils ne devaient pas être très emmêlés, elle les brossait tous les matins comme un geste réflexe. En temps normal elle le faisait régulièrement dans la journée (en même temps avec une longueur pareille… ), mais c’était déjà pas si mal. Amelia ne peinait ainsi pas trop, Freya fermant les yeux sous le geste agréable.

-C'est un très bel objet

La belle papillonna un peu des yeux, cherchant de quoi elle parlait. Elle finit par comprendre qu’il s’agissait de sa brosse. Oui, un très bel objet. Freya y tenait beaucoup.

-C’est ma mère qui l’a faite. Elle est très douée…

Frigga avait plus d’un talent. Il était une habitude pour la mère et la fille de travailler le bois ou d’autres matières. Elles étaient bien plus douées pour ces activités très manuelles qu’écrire de belles lettres.

-J’aime bien fabriquer des choses. C’est reposant.

Freya faisait des objets, des vêtements, des bijoux, un peu tout ce qui pouvait lui passer par la tête en fait. Pour elle, pour d’autres, peu importe, elle voulait juste faire des choses. En ce moment c’était loin d’être une priorité ceci dit, l’esprit bien trop embrumé pour penser à un quelconque projet précis.

-J’ai installé un atelier au fond de la maison. Je n’arrive pas à y aller…

Ce n’était pas une impossibilité physique. Elle ne savait tout simplement pas ce qu’elle irait y faire en ce moment, n’en ayant pas de réelle envie.
Le mouvement régulier de la brosse finit par avoir raison de ses mots et à l'apaiser. Freya avait fermé les yeux et sans trop y penser elle s'était mise à fredonner puis à chantonner, un chant très calme, lent, d'une voix qui avait clairement connu de meilleurs jours et qui manquait beaucoup de force, mais juste. Une sorte de complainte en vieux norrois, ce qui lui était passé par la tête. Elle chantonnait avec sa soeur, une question d'habitude sans doute.
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MessageSujet: Re: Tata Freya (Freya) Tata Freya (Freya) - Page 2 129196351Mer 2 Sep 2020 - 15:44

Amelia ne savait pas exactement quoi faire avec Freya. Peu importait ce qu'elle disait, tout semblait soit lui passer au dessus de la tête soit la perturber davantage. Personne ne pourrait aider Nora... eh bien, la Bones voulait au moins essayer. Mais si l'enseignante de divination n'était pas prête à se remuer un peu, il était évidemment qu'elle n'y parviendrait pas. Alors, elle ne répondit pas à ses dernières remarques et réponses, préférant opter pour un sourire compatissant. Les coiffures et cheveux étaient un sujet qui semblait convenir aux deux femmes, alors pourquoi revenir sur des terrains tortueux ? Amelia choisit de se contenter de cela pour le moment. Toujours polie et délicate, elle garda bien pour elle tout commentaire un peu méprisant qui pouvait lui venir à l'esprit en se concentrant sur les commentaires qu'elle pouvait apporter.  “ Je crois que ça ira, j'ai mangé à ma faim. ” Oui et non. Amelia était gourmande, mais elle avait appris à ne pas se goinfrer comme un porc devant ses hôtes. Avec des amis, pourquoi pas ? En famille, elle ne s'en privait évidemment pas. Mais avant de toucher à ses cheveux, elle voulait se laver les mains pour enlever la graisse et autre saleté qui s'étaient accumulé sous ses ongles et entre ses doigts. L'hygiène comptait beaucoup lorsqu'on accueillait des gens.

La brosse que Freya lui présenta était un bel ouvrage. Elle-même pouvait voir les détails, le travail gigantesque derrière. En tant que couturière amateure, elle les devinait sans mal. Elle fronça les sourcils lorsque son interlocutrice prononça les mots "Ma Rite". Qu'est-ce que cela signifiait ? Était-ce le nom de sa sœur ? Rite ? “ Est-elle repartie en Norvège ? ” C'était sans doute ce que cela voulait dire, du moins, elle supposait. Elle n'en savait trop rien. Elle ne voulait pas non plus la forcer à se dévoiler, surtout dans cet état de semi-conscience. Après tout, miss Bakke avait dit des choses qui ne seraient sans doute jamais sorties de sa bouche dans d'autres circonstances. Pas à elle en tout cas. Et Amelia serait presque prête à mettre sa baguette au feu. Toutefois, elle espérait que derrière cette histoire se cachait une fin heureuse. Elle n'était pas une grande romantique et pourtant... et pourtant, elle ne leur souhaitait que du bonheur. “ C'est plus qu'un jeu, j'imagine. Mes frères considèrent cela comme du sport. Mais pourquoi lance-t-on des cognards si c'est du sport ? ” Les cognards avaient toujours eu le don de l'effrayer. De toute façon, elle n'était pas douée pour cela, et dès ses premiers essais. “ Edgar a toujours eu un don pour ça... et en vérité pratiquement tout ce qu'il entreprend. ” Elle se rappelait très bien les notes qu'il avait eu aux buses, puis aux aspics. Impressionnant. Rare étaient sans doute les futurs aurors qui obtenaient des notes aussi exemplaires dans toutes les matières. De toute façon, il avait toujours été le plus brillant de la fratrie et pourtant, Samuel et elle avait toujours été capables de se hisser parmi les meilleurs élèves de leur promotion. Amelia n'était pas jalouse ou envieuse. Elle l'admirait. Mais ce n'était pas demain la veille qu'elle lui dirait.

Elle est talentueuse. ” Nota-t-elle à voix haute en reprenant l'exercice auquel elle s'était adonnée. Brosser des cheveux aussi doux et épais était une véritable chance. A Harpile Poil, cela n'arrivait pas souvent. Elle voyait des cheveux gras, des cheveux secs, des cheveux sales en général. Des gens qui croyaient inutiles de se laver les cheveux avant de venir au salon car apparemment c'était à elles de le faire. En partie oui. Mais il fallait aussi que les clients entretiennent leur tignasse et leur peau, ainsi que leurs ongles par eux-mêmes. Ce n'était pas toujours facile à rattraper non mais oh. “ Je vois tout à fait ce que vous voulez dire. ” Sourit-elle bien ravie de causer couture ou beauté avec quelqu'un. Elle n'avait pas pensé que cela arriverait. En sa compagnie mais soit. Elle n'allait pas cracher dessus. “ Je fais de la couture et de la broderie. Je fais mes propres vêtements. ” Pas tous sans exception évidemment. Il lui arrivait d'acheter des habits en boutique. Mais elle aimait se faire des robes ou des jupes. Des vêtements sortis de son imagination ou presque. Elle suivait la mode avec grande attention. Elle se maquillait également, certes pas autant que sa mère, mais elle le faisait par plaisir. Un correcteur pour les cernes. Un fond de teint et du blush pour la bonne mine. C'était vraiment la base. “ Quand je stresse, je fais des croquis et commence à coudre. Ça me détend énormément. ” Cela la forçait à penser à autre chose, à se concentrer sur quelque chose qui ne soit pas le centre de son attention, l'objet de son anxiété. Et franchement, cela lui faisait un bien fou. Et alors qu'elle enlevait quelques cheveux de la brosse, miss Bakke reprit la parole pour expliquer qu'elle avait elle-même un atelier. Elle ne pouvait pas y aller... C'était sans doute en rapport avec ce qu'elle vivait en ce moment... Elle n'avait simplement pas l'envie. “ Que fabriquez-vous ? Des brosses aussi peut-être ? ” Déformation professionnelle, elle supposait... Et c'était un verdict bien étrange. Il lui était si facile de poser des questions et discuter tout en la brossant.
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MessageSujet: Re: Tata Freya (Freya) Tata Freya (Freya) - Page 2 129196351Dim 13 Sep 2020 - 17:41

En temps normal Freya ne se serait jamais permis un si grand relâchement. Elle aurait accueilli Amelia avec un thé ou un café, lui aurait souri, l’aurait laissé poser des questions, et lui aurait sans doute fait démonstration des techniques qui auraient pu l’intéresser. Et elle aurait fait cela dans un grand naturel et sans doute avec plaisir. Seulement en ce moment, le plaisir n’était plus une notion très courante chez elle. Elle avait doucement perdu le sourire, l’envie, le sommeil, la simple volonté de faire des choses. Alors les démonstrations, la divination, c’était compliqué pour elle. Se souvenir de la seule visite pourtant organisée d’Amelia était déjà hors de porté.

Quelques mots difficiles s’étaient échangés sans forcément que Freya n’ait une forme de contrôle dessus. Ses nerfs avaient lâché avec une facilité désarmante, la laissant dans un état pitoyable devant la pauvre Amelia. Fort heureusement, la jeune fille avait échappé à une situation délicate prolongée, se laissant guider par les lubies de l’esprit perturbé de Freya. Elle avait réussi à servir à manger, tenir une forme de conversation même, rudimentaire et de façon laborieuse, mais tout de même.

- Je crois que ça ira, j'ai mangé à ma faim.

Que ce soit une réponse de politesse ou non, Freya s’en contenterait, incapable de toute façon d’improviser beaucoup mieux. Elle lui aurait peut-être resservi un peu de poisson, mais guère plus. Les deux femmes avaient finalement changé d’activité. Amelia avait proposé de coiffer son ancienne enseignante. Proposition surprenante et c’est avec une surprise similaire que Freya avait accepté. Elle ne semblait pas réellement voir le comportement à adopter, ne savait plus se positionner, ne savait d’ailleurs plus même situer réellement avec qui elle se trouvait, Amelia devenant plus un concept qu’une personne concrète avec qui un lien pouvait exister, se mélangeant à ces présences illusoires qu’elle avait l’impression de sentir à ses côtés en permanence. La jeune fille avait commencé à brosser ses longs cheveux, Freya se laissant totalement faire, fermant les yeux par moments, entre fatigue et la sensation agréable procurée par ce soin simple mais efficace.

-Est-elle repartie en Norvège ?

Si seulement. Sa petite soeur avait quitté la Norvège, quitté sa soeur, quitté leur maison, et elle n’était jamais rentrée. L’Angleterre était devenue sa nouvelle maison, par choix ou non, et les choses étaient ainsi. Freya fronça un peu les sourcils, la lèvre à nouveau un peu vibrante. Elle ne bougea pas d’un pouce, le regard triste posé dans le vide.

-Non… elle me manque…

La scandinave poussa un long soupir, attristée à cette idée qu’elle ne pouvait plus serrer contre elle sa petite soeur, forcées à la séparation depuis longtemps déjà.

Heureusement, une fois encore la conversation avait dévié, se portant sur un sujet bien plus léger. Ce jeu que Freya avait du mal à comprendre par son côté extrême pour des joueurs souvent très jeunes à son goût.

- C'est plus qu'un jeu, j'imagine. Mes frères considèrent cela comme du sport. Mais pourquoi lance-t-on des cognards si c'est du sport ?

Sport ou jeu, l’idée qu’une balle avec une grande puissance pouvait venir fondre sur vous et vous blesser gravement voire vous faire tomber de votre monture et vous blesser peut-être plus gravement encore… à quel moment était-ce amusant? Freya avait un peu de mal avec ce concept… Elle n’ajouta donc rien, les sourcils un peu froncés sous la réflexion complexe.

-Edgar a toujours eu un don pour ça... et en vérité pratiquement tout ce qu'il entreprend.

Freya était partie dans ses réflexions embrouillées, sa tête plongeant même un peu en avant sans qu’elle ne s’en rende réellement compte. Encore un peu et elle s’endormirait sans doute. Surtout avec ce mouvement doux et régulier qui tirait ses cheveux avec douceur. D’ailleurs Amelia avait remarqué la qualité de l’objet qu’elle tenait.

-Elle est talentueuse.

Oui, sa mère avait elle aussi un certain talent pour les travaux manuels. Sa brosse et bon nombres d’autres objets de la maison étaient nés entre ses mains. Une méthode que Freya avait appris à ses côtés.

-Oui, elle fait des choses magnifiques. C’est elle qui m’a appris.

Freya avait eu un sourire tout de même à l’évocation de sa mère. Une femme qu’elle aimait et qu’elle retrouvait toujours avec beaucoup de plaisir. Et le fait de pouvoir travailler de ses mains elle aussi, des activités multiples mais reposantes.

-Je vois tout à fait ce que vous voulez dire. Je fais de la couture et de la broderie. Je fais mes propres vêtements.

Amelia semblait partager ce sentiment. Freya ne voyait plus la jeune femme qui se tenait derrière elle pour s’occuper de ses cheveux. L’échange se poursuivait tout de même. La scandinave piquait un peu du nez cependant, détendue par le geste. Pour se réveiller ou  au contraire accélérer le mouvement, difficile de trancher, elle acheva une nouvelle tasse de sa boisson alcoolisée, reposant l’objet dans un geste un peu fort qui l’avait fait claquer contre la table.

-Quand je stresse, je fais des croquis et commence à coudre. Ça me détend énormément.

Le dessin n’était pas son plus grand talent. La couture bien plus, mais elle préférait travailler sur mannequin directement, se laissant porter par son envie. Et finalement elle ne faisait pas preuve de beaucoup de variété sur les coupes de ses tenues. En revanche pour les broderies c’était déjà autre chose. Mais la couture n’était pas sa seule activité. Et si le dessin pouvait en être une, ses “créations” n’étaient pas forcément très concrètes. En ce moment pourtant, Freya n’était pas des plus active. Son esprit était trop embrouillé, pas assez stable, elle ne parvenait à rien, n’osait pas même prendre les outils, n’en ayant de toute façon pas une si grande envie.

-Que fabriquez-vous ? Des brosses aussi peut-être ?


Entre elle, sa mère, sa grand-mère même, difficile de trouver un objet dans la maison qui n’avait pas été fait à la main par les trois femmes. Allez, un peu de vaisselle faite par une voisine de son village. Quelques couvertures par une cousine aussi. Mais dans l’ensemble c’était plutôt une production locale et surveillée.

-Des brosses… des tasses… des bijoux… des vêtements… des accessoires… Ce dont j’ai besoin ou envie.

Freya s’était tourné doucement vers le salon, pointant d’une main peu assurée et tremblante la table basse qu’elles avaient quitté un peu plus tôt.

-J’ai fait cette table l’été dernier. C’est plus pratique…

Plus pratique pour recevoir, ce qu’elle ne faisait pas souvent mais de plus en plus. Ainsi elle avait trouvé que ce meuble serait bienvenu. Pointant toujours le meuble en bougeant le bras sans le vouloir, manqua de perdre l’équilibre et tomber sur le côté. Elle s’était rattrapé en ayant le réflexe de déplacer son pied pour stopper son mouvement avant de se remettre face à la table, appuyant ses avant-bras dessus, remplissant à nouveau son verre, prévoyant de le vider à nouveau rapidement.
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MessageSujet: Re: Tata Freya (Freya) Tata Freya (Freya) - Page 2 129196351Sam 3 Oct 2020 - 11:05

La famille était la chose la plus précieuse au monde pour Amelia. Ses parents tout d'abord qui avaient tant sacrifié pour leurs trois enfants et les rendre heureux. edgar qu'elle admirait plus qu'elle n'acceptait de l'admettre. Et bien entendu Samuel, le frère dont elle se sentait le plus proche, notamment parce qu'il n'avait que deux ans de plus qu'elle. C'était plus facile. Edgar avait toujours été le génie de la famille, réussissant tout ce qu'il entreprenait... sauf peut-être en terme de relations amoureuses. Car il avait fallu l'intervention de leur mère pour qu'il finisse par se décider et tenter sa chance avec Vicky. Et Amelia essayait de faire le lien entre sa propre famille et celle de Freya. Quelque part, elle lui enviait le fait qu'elle ait eu une sœur. Car Amelia, même si elle avait deux meilleures amies qu'elle considérait comme ses sœurs n'avait grandi qu'avec des garçons. Elle avait été en quelque sorte en minorité avec sa mère.  “ Je suis désolée de l'apprendre. J'espère que vous pourrez la voir bientôt. ” Même si ces deux phrases étaient partiellement le fruit de ses courtoisies exquises, elle le pensait réellement. Elle croyait dur comme fer que les familles devaient être ensemble, se voir régulièrement et passer du temps ensemble. Elle ne savait pas du tout ce que Freya signifiait par "elle me manque" mais elle avait décidé de le prendre littéralement.

Parler de ses frères et de leur passion pour le quidditch n'était pas difficile. Bien au contraire. Elle avait compris chez Harpile Poil que les clientes aimaient discuter lorsqu'on leur faisait leur soin. Tout aussi bien l'épilation que la coloration. La coloration à laquelle elle excellait. Elle avait fait cela sur elle et même des amies pendant des années avant d'être prise dans cette boutique au chemin de traverse. Et elle apprenait. Vite et bien. Ca lui plaisait. Le contact avec les gens, les clients et les collègues. Les longues conversations qu'elle pouvait avoir avec Marlene ou les femmes, hommes et autres clients. Discuter avec Freya alors qu'elle lui brossait les cheveux lui rappelait quelque peu cette ambiance. Un sentiment de familiarité et une constance avec son travail qui étaient réellement les bienvenues en cette soirée toute particulière. “ Ma mère aussi m'a appris à coudre et broder. J'ai l'impression qu'elle est toujours avec moi quand je fais mes vêtements même quand elle se trouve dans une autre ville. ” C'était un héritage même, un don que la mère avait transmis à sa fille, comme ses pommettes bien dessinées, ses yeux bleus, le blond de ses cheveux et d'autres petits détails qu'elle n'avait jamais remarqué, du moins pas encore. C'était fascinant aussi. Ce qu'on apprenait de ses parents, c'était en partie ce qu'on devenait plus tard. Amelia ne serait pas là où elle en était sans les enseignements de ses parents.

Des brosses... des tasses... des vêtements, accessoires, bijoux. “ Une vraie manuelle en somme ! C'est impressionnant. ” Elle essayait, dans son esprit d'imaginer toutes ces choses. Cela voulait-il dire que pratiquement tous ce qui se trouvait dans cette maison avait été confectionné par les soins de la maitresse des lieux ? Et dire qu'elle avait cru être elle-même douée en couture. Elle se trouvait à côté d'une personne beaucoup plus travailleuse et chevronnée qu'elle. Et les mots qui sortirent de al bouche de Freya confirmèrent tout à fait ces conclusions. “ Elle est splendide. ” Dit-elle alors que la propriétaire de cette maison se rattrapait bien maladroitement. Elle se rapprocha d'elle pour s'assurer qu'elle allait bien. Si Freya voulait s'effondrer quelque part, autant que cela sur le canapé que par terre et pour dormir. “ Rien de cassé ? ” Qu'elle demanda en détaillant son interlocutrice. Elle semblait si fatiguée. A cause de la drogue et de l'alcool sans doute. A moins que ce ne soit essentiellement à cause de la psychomage. En fait, Amelia ne savait pas vraiment. En tout cas, il apparaissait de plus en plus clair qu'elle devait parler avec Nora, la femme qu'elle considérait comme une sorte de lointaine tante dont elle était proche.  
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MessageSujet: Re: Tata Freya (Freya) Tata Freya (Freya) - Page 2 129196351Dim 11 Oct 2020 - 16:35

Les choses étaient un peu floues. Freya en venait à se perdre dans les choses pourtant assez simples ou même basiques. Ce qui était au passé, ce qui ne l’était pas ou pas encore, ce qui était réel, ce qui n’était qu’une illusion, ce qui appartenait au souvenir ou à l’extrapolation. La scandinave était perdue dans un sentiment de perte de contrôle totale et de surprise. Mais toutes deux étaient douloureuses, très douloureuses. La conversation se faisait presque tout seule, sans réflexion, sans qu’elle ne s’en rende réellement compte. Elle en venait à ne plus savoir vraiment à qui elle s’adressait. S’adressait-elle seulement à quelqu’un finalement? Ou son esprit s’était-il égaré aussi à ce niveau? Il n’était pas exclu que cette jeune femme qui brossait ses cheveux avec une grande attention ne soit en fait qu’une invention de son esprit embrumé pour s’épargner une solitude aussi douloureuse que recherchée.

Mais la conversation se faisait, aussi laborieuse qu’elle puisse devenir avec les minutes qui passaient. Freya en venait à évoquer quelques souvenirs, de bons souvenirs, des souvenirs de sa soeur, sa petite soeur, celle qu’elle ne voyait plus depuis un moment et qui lui manquait terriblement elle aussi. C’était peut-être finalement ce qui attendait toutes ses relations. Elle était vouée à les perdre, petit à petit. Un jour sans doute perdrait-elle aussi sa mère également? Serait-ce une séparation douloureuse? Volontaire? Ou un malheur viendrait-il frapper à nouveau? Finalement, peut-être que Freya ferait mieux de tout simplement rester ici, rester seule, et éviter de nouvelles séparations?

-Je suis désolée de l'apprendre. J'espère que vous pourrez la voir bientôt.

Pour le coup, il y avait de quoi douter. Les lèvres de la scandinave avaient tremblé un instant, un léger gémissement coincé dans sa gorge, avant qu’elle ne décide de vider son verre d’un geste rapide. Qu’ajouter sur le sujet? Le débat était clos depuis longtemps maintenant. Heureusement il y avait d’autres sujets qui pouvaient les occuper. Ou occuper leurs lèvres surtout, en tout cas pour elle. Amelia continuait à brosser avec un calme et régularité, presque bonne humeur en fait. Un peu perturbant dans le fond. Une situation qu’elles n’auraient certainement pas imaginé ou envisagé en temps normal.

-Ma mère aussi m'a appris à coudre et broder. J'ai l'impression qu'elle est toujours avec moi quand je fais mes vêtements même quand elle se trouve dans une autre ville

Pour être honnête, actuellement, et au risque de paraître assez horrible, Freya n’accordait pas la moindre importance à ces informations. Ne vous méprenez pas. En temps normal elle trouverait l’image assez touchante, elle répondrait sans doute à Amelia que c’était une belle vision de la chose et que par ces geste, sa mère resterait présente même avec plus de distances que quelques villes. Elle-même il lui arrivait régulièrement de penser à sa mère lorsqu’elle fabriquait des choses.

-Fabriquer, construire, créer… Le temps n’est jamais vraiment perdu.

Difficile de savoir si on touchait le fond de l’intérêt dans une conversation ou si c’était encore un peu dans le ton. Vraiment difficile de le dire. Mais Freya tentait de garder le cap, elle continuait à parler, elle tentait de garder une cohérence, de précision presque. Elle avait listé une part de ce qu’elle avait fait elle aussi. Une liste non exhaustive ceci dit. Mais Amelia aurait déjà une bonne idée des choses.

- Une vraie manuelle en somme ! C'est impressionnant.

Vraiment? Elle avait l’air fière la manuelle maintenant. Incapable de retourner créer. Pourtant elle avait plusieurs projets en cours dans son atelier. Elle avait de quoi faire, un peu de vaisselle en préparation, un peu de menuiserie, une nouvelle table pour accueillir son autel, une anneau en argent aussi, un qui ne serait sans doute jamais terminé. Comme pour se justifier, Freya avait voulu lui donner un exemple concret. Elle s’était tourné vers sa table pour la désigner à Amelia. Un geste banal qui avait manqué de se terminer par une catastrophe. Piochant dans des ressources insoupçonnées elle avait réussi à se rattraper.

-Rien de cassé ?

Amelia était proche, toute proche. Freya l’avait regardé un moment, perplexe, perdue. Devait-elle lui répondre? Devait-elle lui parler? La question en soi elle ne la comprenait pas vraiment. Non, elle n’avait rien de cassé, pas physiquement en tout cas. Après quelques secondes, le regard presque inquiet, elle avait finit par lâcher comme par réflexe une réponse, quelques mots tout faits, d’une voix aiguë et sans grande conviction.

-Je vais bien…

Pas besoin d’être aussi prêt pour se rendre compte que c’était faux. La scandinave s’était retournée vers la table pour augmenter encore un peu sa dose d’alcool dans le sang, prenant sa tête entre ses mains. Elle n’allait pas bien, pas du tout. Et elle essayait de toutes ses forces de l’oublier. Mais c’était tellement douloureux. Elle y revenait toujours, comme une fatalité. Penser à autre chose, se concentrer sur autre chose, c’était le mieux à faire. Mais c’était si difficile. Et ces voix qui tournaient, qui revenaient toujours. Freya avait l’impression qu’elles étaient toutes proches, qu’elles étaient aussi fortes que celle d’Amelia, et elles semblaient presque rire, presque se moquer d’elle. C’était prenant, c’était perturbant, c’était presque insoutenable. La scandinave avait fermé les yeux quelques instants, tentant de se concentrer sur elles et de les faire partir, de les faire taire. Seulement cela ne semblait pas leur convenir. Elle ne comprenait pas, mais elle les entendait. Désireuse de les arrêter sans y parvenir, prise d’une forme de colère autant contre elle pour ne pas arriver à les arrêter que contre eux pour venir ainsi la hanter, Freya avait envoyé son bras sur la table d’un geste vif en balayant tout ce qu’elle contenait à portée de main. Tasse, bouteille, assiette, tout avait volé pour s’écraser au sol.

-Arrêtez ça, taisez-vous! Arrêtez ça!


Elle s’était relevé presque d’un bond pour faire quelques pas, une main toujours sur son front, presque tremblante contre son front, elle en pleurnichait presque. Par fatigue, elle s’était plus ou moins laissé tomber à genoux, s’appuyant contre l’accoudoir du canapé à la réception. Après encore quelques secondes elles se calmaient un peu, se faisaient moins bruyantes. Un mouvement avait rappelé à Freya la présence de son invitée prévue mais pas moins inattendue. Elle n’avait pas bougé pour autant, tête enfouie entre ses bras, cherchant à calmer sa respiration qui comme le reste s’était un peu emportée.

-Ne lui dis pas, jamais…

Une fois encore, ses pensées s’étaient retrouvées vers Nora. Si la psychomage apprenait un jour son état actuel, qu’allait-elle penser? Que dirait-elle de son ancienne compagne, pour ne pas dire ancienne conquête? Freya préférait encore son ignorance à son mépris. Elle ne pouvait pas l’imaginer penser autre chose face à un tel spectacle. Elle était pitoyable, elle s’en rendait bien compte. Perdue et brisée dans une situation qu’elle n’avait pas choisi ni vue venir. Mais ça, Nora ne devait pas le savoir. Hors le problème actuel, c’est que pour Amelia, Nora était une personne presque proche, une personne de confiance, et sa psychomage. Il était normal et évident qu’elles se reverraient. Freya avait finit par relever les yeux vers Amelia. Des yeux humides, rouges, et pleins d’une tristesse immense.

-Pourquoi tu es restée?..
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MessageSujet: Re: Tata Freya (Freya) Tata Freya (Freya) - Page 2 129196351Jeu 29 Oct 2020 - 9:22

Si on avait dit à Amelia un mois plus tôt qu'elle se tiendrait dans sa maison, à partager des informations personnelles avec le professeur Bakke et épiloguer sur l'importance de la famille, elle aurait sans doute ri de bon cœur. Parce que tout ceci, qu'elle veuille ou non, était complètement surréaliste, un peu à l'image des drôleries qui se trouvaient dans Alice au pays des merveilles. Et pendant une fraction de seconde, la Bones s'était bel et bien demandé si elle avait mangé une champignon hallucinogène. La petite marque encore rougie de sa peau au niveau du poignet prouvait pourtant bel et bien qu'elle n'était pas en train de rêver ou d'imaginer des choses. Tout semblait parfaitement à sa place de toute façon : les odeurs, les objets. Ses sens étaient tous bien "réglés"... seulement son ouïe pourrait lui donner l'impression de se trouver dans une autre dimension. Et pourtant, elle entendait bien chaque mot qui sortait de la bouche de Freya Bakke et essayait de leur donner du sens. Mieux, elle y répondait pour l'aider à se focaliser sur autre chose que la douleur qu'elle pouvait ressentir à cette rupture.

Créer des nouvelles pièces, pour le plaisir ou tout simplement pour se détendre et oublier ses tracas, évoquait forcément sa mère. Elles faisaient cela ensemble depuis toujours, depuis le plus loin dont Amelia était capable de se souvenir. Aussi hocha-t-elle simplement la tête quand Freya lui dit que pratiquer ces activités ne représenteraient jamais du temps perdu. C'était vrai. Peu importait le résultat, Amelia aimait... elle aimait coudre, dessiner, broder. C'était son loisir simplement et enlevez lui et peut-être qu'elle serait belle et bien moins heureuse. Oui, elle pensait sincèrement que son interlocutrice était une manuelle même si elle n'arrivait pas à "créer" pour le moment. Cela arrivait malheureusement. Il y avait toujours des passes un peu plus difficiles, des phases durant lesquelles l'inspiration ne venait pas. N'était-ce pas ce dont on appelait "le syndrome de la page blanche". Amelia observait la belle table que Freya lui avait montré un peu maladroitement, au point où elle avait failli se retrouver étalée au sol, la tête la première. Puis soudainement, la vaisselle tomba au sol et Amelia se précipita directement vers les morceaux éparpillés ici et là. Mais son attention se reporta sur l'hôtesse de maison qui s'adressa de nouveau à des voix qu'elle-seule entendait. La blonde ne comprenait pas très bien quel était son mal... Etait-ce à cause des drogues ? ou bien autre chose ? Un mix des deux peut-être ? Tout cela était si terrible que son cœur en fut une fois encore brisé. Tant de détresse émotionnelle avait de quoi rompre le fer le plus solide, Amelia en était persuadée.

Elle abandonna à contrecœur les objets brisés - Merlin, qu'elle avait envie de les ramasser et agiter sa baguette pour lancer quelques reparo - et se dirigea vers Freya qui pleurnichait et essayait de se calmer. Elle paraissait avoir ressenti sa présence car elle lui adressa quelques mots... à propos de Nora. Les secrets, Amelia savait les garder. Elle n'était pas une commère loin de là et l'avait déjà bien prouvé. Elle savait que certaines personnes n'aimaient pas être psychanalysées, alors imaginez par une personne que vous aimez...   “ Elle n'en saura rien. ” Promit-elle. Mais comment cela pourrait-il suffire à la calmer alors que tout ou presque avait échoué jusque là ? Tant de questions qui n'obtiendraient jamais de réponse, et pourtant, l'ancienne serdaigle ne cesserait jamais d'agir de la sorte. Pourquoi se trouvait-elle encore là ? Elle-même l'ignorait. Compassion ? Peine ? Colère ? Affection aussi quelque part... non cela ne faisait pas sens, elle ne la connaissait que très peu. “ Est-ce réellement important ? ” Demanda-t-elle à voix haute sans s'en rendre compte. Et pourtant, elle lui devait une réponse. Et elle chercha une fois encore dans son esprit. Elle soulevait le problème en long, en large, en travers. Elle remuait certaines informations, affirmations et certitudes dans son esprit. “ Je crois que votre douleur me touche... Je ne la comprends pas, mais... ” Etait-elle seulement la mieux placée pour le faire ? Mais personne d'autre n'était là. Pas d'ami. Pas de voisin. Pas de famille. Alors si ce n'était pas elle, qui ? C'était cette question qui la hantait, qui la forçait à rester, et l'encourager à l'aider, qui fixer ses pieds au sol et l'empêcher de former d'autre projet pour cette soirée. C'était ça. “ Je ne veux pas vous laisser seule. ” C'était là toute la réalité. L'abandonner, ce serait comme renoncer à une part d'elle-même : son humanité, sa décence.   
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MessageSujet: Re: Tata Freya (Freya) Tata Freya (Freya) - Page 2 129196351Sam 31 Oct 2020 - 17:06

Comment décrire cette scène sans dire qu’elle était particulièrement pathétique. Freya s’en voudrait certainement extrêmement longtemps d’avoir été jusque-là. Sans parler d’Amelia qui était toujours près d’elle. La jeune femme était patiente, terriblement patiente, d’accepter ainsi d’aller jusqu’à lui coiffer les cheveux. Elle n’avait aucune raison valable de le faire, rien ne l’y obligeait, Freya elle-même ne lui aurait pas demandé seule. L’idée ne lui aurait sans doute pas même traversé l’esprit si Amelia ne l’avait pas évoqué. Mais elle le faisait, imprimant un geste calme et lent dans ses cheveux, cherchant à lui faire la conversation. Une conversation que la scandinave avait un peu de mal à suivre à vrai dire. Elles parlaient de n’importe-quoi, s’axant finalement sur les tendances de chacune à se laisser aller à la création. Freya avait toujours été assez manuelle, elle avait fabriqué beaucoup de choses dans sa vie, en avait gardé relativement peu pour elle-même finalement. Elle désigna entre autres cette table qui était restée dans son salon après sa création.

Très vite, la prêtresse s’était retrouvée prise dans une nouvelle phase délicate, prise d’assaut pourrait-on dire par ces voix qui lui parvenaient parfois. Ces voix, elle les détestait mais ne pouvait les fuir. Elle ne savait pas les faire taire, ne savait pas comment les mettre de côté. C’était donc avec ce sentiment d’agression qu’elle s’était retrouvée à leur répondre, leur parler sans savoir si elles entendaient, cherchant à leur demander de se taire. Sans effet. Sous pression, elle en avait envoyé valser le contenu de la table qui était venu s’écraser au sol. Aucune idée de ce que faisait Amelia, ne se souvenant à vrai dire pas vraiment de sa seule présence. Freya n’était prise que par cette sensation atroce de ne jamais pouvoir être seule, de ne pas pouvoir leur échapper, qu’elles étaient là et le seraient toujours. Le canapé fut un secours certain, laissant la belle scandinave poser sa tête sur l’accoudoir, assise au sol, cherchant péniblement à retrouver son calme. Que dirait Nora si elle la voyait? Cette seule pensé faisait remonter les larmes à ses yeux. Elle la trouverait certainement pathétique, parfaitement pitoyable, presque méprisable. Son regard se poserait sans doute sur elle, portant en lui sa dose de jugement, peut-être même irait-elle jusqu’à imprimer sur ses traits une expression de dégoût. Ce qu’elle pouvait lui manquer.

-Elle n'en saura rien.

Jamais, elle ne devait jamais savoir. Freya ne saurait certainement pas se relever si sa douce psychomage en venait à la mépriser. Nora ne l’aimait pas, ou plus, difficile à savoir, et c’était dans les deux cas une douleur suffisamment forte. Elle avait cherché à s’en éloigner, c’était l’information principale. Si elle devait en plus la trouver si pathétique, il ne resterait sans doute plus grand chose à la prêtresse qui se trouverait sans doute elle-même parfaitement pitoyable très rapidement. Pour le moment, la belle s’était contenté de hocher tristement la tête, les lèvres tremblantes, prête à éclater à nouveau en sanglots au moindre détail. Elle releva finalement le regard vers Amelia, une question lui restant en tête malgré tout depuis le début, cette question revenant par moments au cours de cette conversation surréaliste.

-Est-ce réellement important ?


Freya ne comprenait pas, ne sachant pas ce qu’elle devait faire ou même penser de cette présence. Pouvait-elle seulement faire autre chose? C’était douloureux, tellement douloureux, lui tordant le corps et le coeur, chaque partie d’elle-même comme piquée à vif à chaque fois qu’elle pensait à nouveau à cette si belle femme qu’elle avait du laisser partir. Un véritable enfer qui la tenait depuis des semaines, quoi qu’elle fasse. La présence d’Amelia l’avait détourné le temps de parler d’autre chose. Mais il semblerait que ce soit déjà terminé, comme si cela ne pouvait pas la quitter trop longtemps, comme si c’était une obligation.

-Je crois que votre douleur me touche... Je ne la comprends pas, mais... Je ne veux pas vous laisser seule.

Pauvre enfant, coincée ici avec elle par pure bonté d’âme. Une vague de culpabilité prenait maintenant Freya à la gorge, déversant à nouveau un flot de larme de ses yeux. La belle s’était alors tourné, ramenant ses genoux à elle, croisant les bras sur eux, y enfouissant le visage, à nouveau secouée par les pleurs. Elle ne faisait ainsi à nouveau pas mieux que de faire plonger Amelia avec elle pendant sa chute, entrainant cette pauvre fille qui n’avait rien demandé dans ses tourments sans réellement le vouloir. Pourquoi avait-elle accepté qu’elle vienne? Pourquoi ne pas tout de suite la renvoyer? Elle aurait eu l’air désagréable mais pas aussi minable que maintenant.

-Pardonne-moi, je suis désolée, tellement désolée. Je ne voulais pas… tu n’as pas à faire ça…

Freya pouvait sentir ses mains roides, se joues humides, les tremblements qui prenaient ses jambes. Elle se sentait mal, en souffrance, et savait parfaitement qu’Amelia n’y pourrait rien, même si elle le voulait. Alors elle se retrouvait là, dans cette maison abandonnée par celle qui y vivait encore, à devoir la regarder impuissante dans cette douleur. La scandinave avait fini par renvoyer sa tête en arrière, s’appuyant sur l’accoudoir du canapé, assise par terre, les jambes toujours repliées, tenues entre ses bras, les yeux fermés sur un visage tordu par la douleur.

-Ça fait si mal…


Après quelques instants, sa respiration s’était un peu calmée. Sans ouvrir les yeux, son visage avait fini par se relâcher doucement. Elle n’avait pas bougé, ses larmes cessant simplement de couler. Complètement épuisée, embrumée, elle avait fini par simplement sombrer, s’endormir, juste là, sans réellement le sentir venir.
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