La Gazette du sorcier | Juin 1978

PERSONNEL

La gazette du sorcier

Edition Juin 1978

Un talent ?

Gabin Ollivander et Galaad Stomby sont à la recherche d'un ou de plusieurs membres pour leur groupe de musique The Prodigal Sons. Groupe de musique anglaise tourné rock, venez passer une audition en envoyant un hibou ou en contactant directement un des deux membres ! Que vous soyez chanteur.se. ou musicien.ne., ils étudieront chaque demande. Petite précision : tout conflit familial sera un bonus non négligeable dans leur choix.

Lark Murtis

La chute de Celestina

La Gazette est fière de vous annoncer que la billetterie pour l'événement de l'été vient d'ouvrir ! Au programme, l’Écosse, Jick Magger et les Croque-Mitaine sur scène pour vous divertir. L'événement est organisé par votre cher Ministère.
L'équipe de la Gazette souhaite également avoir une pensée pour Celestina Moldubec qui s'est dramatiquement retrouvée à Sainte-Mangouste après un terrible événement dans sa salle de concert. En effet sur la chanson engagée pour la protection des éruptifs, Celestina s'est élancée pour être rattrapée par le public... Qui s'est écarté au moment où elle arrivait. Elle s'est malencontreusement cassée le nez et une source proche de la chanteuse nous confie qu'elle envisage de raccrocher son micro.

Un potin à partager avec la Gazette ? Envoyez un hibou à la Plume à Papote !

Moran Powell

Une année se termine à Poudlard

L'année scolaire touche à sa fin

Comme chaque année, le directeur de Poudlard, Albus Dumbledore, cherche un nouveau professeur de Défenses Contre les Forces du Mal après le départ d’Octavius Martens qui reprendra à la fin de l’année ses activités d’anthropomage. L’équipe professorale se renouvelle d’ailleurs, puisque Poudlard est toujours à la recherche d’un nouveau professeur d’étude des runes, d’un professeur d’études des moldus ainsi que d’un professeur d’astronomie.

Les examens de fin d’années ont déjà commencé pour les élèves qui passent leurs BUSES et leurs ASPICS. Bientôt, toute une génération de jeunes sorciers quittera les bancs de l’école… Trois voies parmi les plus courantes s’offrent à ces élèves : l’apprentissage d’un métier pour celles et ceux qui seront formés directement par l’entreprise dans laquelle ils seront engagés, l’école supérieure de la magie pour les sorciers qui souhaitent approfondir un ou plusieurs domaines magiques, que ce soit dans un objectif de recherche ou dans l’objectif de commencer ensuite une carrière au Ministère, et enfin l’alternance, voie royale mêlant formation universitaire et professionnelle pour des carrières exigeantes.
Qu’ils poursuivent leurs études, commencent une formation en apprentissage ou se décident pour travailler directement, les choix de ces jeunes sorciers ne sont pas aisés et marqueront leur avenir ! Notre reporter est allé à la rencontre des futurs sorciers de notre monde.

Au détour d’un couloir, un élève nous parle de son futur : « J’ai choisi l’université et plus précisément la métamorphose. Après sept ans, j’ai encore l’impression de ne connaître qu’une petite partie de ce domaine et j’ai hâte d’approfondir mes connaissance théoriques et pratiques ! » déclare James Potter, actuellement préfet à Gryffondor.
A l’aube de leurs premiers pas dans le parcours professionnel, certains ne manquent pas d’ambition. Nous croisons un élève de serpentard et une élève de serdaigle, dont les mots reflètent leurs espoirs en l’avenir : « Je vais me diriger vers des études en droit et justice magique dans le but de devenir juge au magenmagot et peut-être même un jour changer certaines lois si on me juge suffisamment compétente. » explique Amelia Bones. Son camarade, Gauwain Robards, se destine lui aussi au Ministère : c’est avec assurance qu’il nous déclare souhaiter intégrer le cursus préparant aux fonctions d’Auror à l’Ecole Supérieure de la Magie. Nous leur souhaitons à tous deux courage et réussite dans ces parcours exigeants.
Pour Kalia Lumpik, également élève de gryffondor, c’est le domaine du soin aux créatures magiques qui l’intéresse : la gryffondor aimerait assister le professeur Brûlopot à Poudlard, puis voyager pour les découvrir et en prendre soin. Ici, une autre élève à serpentard, nous fait également part de ses projets de voyages : Katrine Grant souhaite voyager, en commençant par une première étape à Uagadou. Un certain goût de notre jeunesse sorcière pour la découverte de l’ailleurs ou alors un souhait d’éloignement face au contexte actuel ?

Comme chaque année, une enquête a été largement diffusée auprès des étudiants. Selon les premiers résultats de cette enquête, 50% des répondants souhaitent travailler au Ministère : c’est 10% de moins que l’année dernière. La politique du Ministère limiterait-elle des vocations ?
Toute l’équipe de la rédaction souhaite un bon courage aux élèves pour les dernières épreuves qu’ils leur restent et encourage ces jeunes sorciers dans la voie qu’ils se sont choisis !

Hilary Mc

Scandale au Quidditch

Quand Harpie et Arbitre s'envoient en l'air

Vous avez le droit de savoir : Poursuiveuse Wilda Griffiths et arbitre Shannon O’Mahony forment un couple. Quand ce n’est pas la corruption et le pouvoir qui dicte les résultats des championnats, ce sont les idylles amoureuses entre joueurs et arbitres.

̶̶ 8 avril– Harpies vs. Falcon : premier match professionnel de Griffiths, en seulement vingt minutes, elle marque sept buts. Arbitre : Shannon O’Mahony.

̶ 10 avril ̶ attaque sur le Chemin de traverse : Griffiths et O’Mahony sont retrouvés blessés à moins de 15 mètres l’un de l’autre. Des témoins racontent qu’ils les ont vu papoter autour du nouveau Stardust. Quelques heures plus tard, ils sont placés dans le même chambre à Ste-Mangouste. Coïncidences? La Gazette ne le croit pas.

̶ 25 avril ̶ les Chaudrons essuient une défaite hors de ce monde (même pour eux) contre les Harpies. Arbitre : Shannon O’Mahony.

̶ 16 mai ̶ Wilda Griffiths marque trois tirs de pénalités sans même avoir besoin de consulter le médicomage de l’équipe. Arbitre : Shannon O’Mahony.

̶ 2 juin ̶ Une source proche de la gazette nous rapporte que la jeune poursuiveuse – dont l’arrivée dans l’équipe principale a été arrangée par nulle autre que sa mère Glynnis Griffiths en orchestrant la dramatique blessure de Green – fricoterait sans vergogne avec un homme bien plus âgé qu’elle occupant une position avantageuse dans le monde du Quidditch. Qui colle à cette description à la perfection ? : L’arbitre Shannon O’Mahony.

̶ 6 juin ̶ Les recherchistes de la gazette mettent la main sur de vieilles éditions du Poudlard Mag’ qui racontent les mœurs légères de Griffiths et son attirance marquée pour les hommes plus vieux.

Si toutes ces ‘coïncidences’ ne vous avaient pas encore convaincus, il suffisait d’assister au match du samedi 13 juin où les tribunes se sont enflammées par la faute outrancière de Griffiths alors qu’elle a désarçonné Smith (poursuiveur centre des Falcons) de son balai en le tirant farouchement par la queue. La Gazette a tout vu. L’arbitre, Shannon O’Mahony, quant à lui a pratiqué l’aveuglement volontaire, souhaitant visiblement s’envoyer en l’air avec l’Harpie survoltée après un match victorieux. Citrouille sur le gâteau : l’anniversaire de Griffiths est le 14 juin.

La Gazette demande au Département des jeux et sports magiques d’enquêter. L’abstention de Glynnis Griffiths sera évidemment exigée. Sorcières, sorciers, vous avez le droit de savoir et la Gazette vous tiendra bien informés.

La plume à papote

Entretien avec Neolina Siankov

▬ La Gazette s'interroge : Qu'est-ce qui vous a amené au Royaume-Uni exactement ? Ne soyez pas timide, vos petits secrets resteront entre nous, ma fille.

Disons que j'avais fait mon temps en Russie, et que c'était le moment rêvé pour moi d'explorer d'autres horizons. J'ai déjà vécu à Londres, je m'y suis plu, et j'avais une belle opportunité... de carrière, mais aussi de revoir de très chers amis. Certains sont mêmes connus aujourd'hui. Non, non, je ne citerai pas de nom !

▬ N'avez-vous pas peur pour votre vie dans un contexte aussi sombre ? Ou bien justement êtes vous, peut-être... Du mauvais côté de la barrière, hum hum ?

Si nous laissons la peur nous contrôler, c'est difficile d'avancer, vous ne pensez pas ? Et puis, après avoir connu le contexte à l'est, vous savez... C'est une émotion que j'ai eu tout le loisir d'apprivoiser. Au contraire, si je peux aider à apaiser un peu les gens dans ce contexte si particulier, c'est avec joie.

▬ De vous à moi, de moi à vous. Au quartier général des oubliators, vous buvez plus de thé qu'autre chose, non ? Dans le sens où bon... Ce n'est pas tous les jours qu'Arthur Weasley viole le secret magique avec sa frondeuse à gazon ensorcelée ?

Ah, les anglais et le thé... C'est une obsession, pas vrai ? *Rire* Mais je pense que vous seriez surpris du nombre d'incidents qui se produisent chaque jour. Mais c'est une bonne chose que vous pensiez ça ! Car quelle plus belle preuve que nous faisons bien notre travail, pas vrai ?

RITA SKEETER

Méphi.

NEUTRE

La matinée avait été longue et Glinda en avait déjà pleins les pattes. Profitant de l’absence de clients dans la boutique, elle s’était posée pour manger un morceau derrière son comptoir, avec devant elle la dernière édition de la Gazette qu’un client avait oubliée. Elle manqua s’étouffer avec une nouille quand le visage de Shannon apparut soudain et pendant un instant d’étrange angoisse, elle eut peur que cet article annonce la mort de son ancien petit ami. Mais le titre de l’article la rassura… un temps.
Oubliant son repas qui refroidissait à vue d’œil, elle lut l’article sans s’intéresser au reste de l’édition, et l’agacement ne tarda pas à revenir. En couple avec une star du Quidditch ? C’est sûr qu’à côté de ça, la petite couturière ne pouvait pas rivaliser… pas qu’elle souhaite rivaliser aujourd’hui d’ailleurs ! Non, Glinda n’avait surtout pas envie de sortir à nouveau avec Shannon, que Merlin l’en préserve ! Non, il ne s’agissait pas de jalousie envers la joueuse de Quidditch… Le seul problème, c’est qu’il affiche comme ça sa relation aux yeux du Royaume-Uni ! Faisait-elle un communiqué à la presse à chaque fois qu’elle avait un rencard ? Non ! Alors, un peu de pudeur tout de même.
Repoussant la Gazette dans un coin, un dernier regard pour l’image animée – olala ce sourire… – elle reprit son repas. Elle finirait sa pause en feuilletant Sorcière Hebdo : là au moins, elle était sûre de ne pas tomber sur un article parlant de Shannon !

NEUTRE

Athos n'avait jamais été un grand fan de la lecture en général. Alors celle de la Gazette du Sorcier... Ce torchon infâme, tenu par des écrivaillons au pratiques journalistiques douteuses, n'était pas vraiment réputé pour sa fiabilité et faisait souvent plus dans le sensationnel qu'autre chose. Mais chaque mois, Athos le consultait sans pourtant dépenser une seule noise - le papelard traînait souvent sur le tabouret d'un bar miteux qu'il fréquentait - et ce pour deux bonnes raisons. La première, c'était que quand on voulait avoir les yeux partout et se tenir informé, mieux valait être au courant d'un maximum de choses - et faire le tri ensuite, bien sûr. La seconde, c'était qu'il espérait toujours ne pas y voir apparaître son nom. Jusqu'à présent, c'était d'ailleurs une franche réussite.

Oui mais voilà, tout le monde ne pouvait pas se vanter d'avoir le sens de la discrétion d'Athos Greyson. Quelle ne fut donc pas la surprise du jeune malfrat quand il vit apparaître la tronche mal rasée de son meilleur ami entre les pages froissées. Difficile pour lui de ne pas recracher le café qu'on lui avait servi et qu'il s'apprêtait à avaler quand il avait fait cette étrange découverte. Détaillant la photo avant de lire le reste, le sourire de son meilleur pote était étrangement enjôleur. Comme quoi, on pouvait tout faire croire dans les journaux. Et surtout, oh oui surtout, ce sourire semblait s'adresser à ni plus ni moins qu'à sa toute nouvelle cousine. Alors ça, c'était extraordinaire. Son rire emplit le café à moitié vide, et après avoir lu l'article avec une certaine délectation, il quitta les lieux en transplanant.

Il dut faire quelques détours et visiter plusieurs endroits familiers de ce Casanova de O'Mahony pour réussir à le trouver. Mais franchement, ça valait le coup. Il espérait sincèrement qu'il n'était pas déjà tombé dessus car il aurait sérieusement payé très cher pour voir sa tête en lisant ça. Finalement, il transplana jusqu'à l'appartement de Shannon, qu'il squattait souvent en ce moment pour éviter de s'imposer à Magda - Magda, oh. Cette distraction l'avait empêché de penser au tsunami qui déferlait sur sa vie pendant quelques précieuses minutes - et il l'y trouva. Étonnant.

Un rictus sarcastique barrait le visage d'Athos, et il ne prit même pas la peine de saluer son vieux pote, lui claquant le torchon sous le nez avec un plaisir non-dissimulé. « Tant d’années à essayer de te faire décrocher un mot à une fille… Et voilà que j’apprends que tu te débrouilles très bien tout seul ! » Il lui laissa à peine le temps de lire avant d’enchaîner. « Par contre, ma cousine, t’aurais pu t’abstenir. » Un nouveau rire franchit la barrière de ses lèvres bien trop satisfaites par la situation. Cette journée commençait bien mieux qu'il ne l'espérait.

ORDRE DU PHÉNIX

Shannon, pour une fois, ne vadrouillait pas dans Londres ou dans le monde, non, il était chez lui. Son appartement londonien était vide de tout âme autre que la sienne. Il était assez peu fréquent de l'y trouver chez lui puisqu'il passait le plus clair de son temps dehors, encore plus maintenant qu'Athos créchait ici pour laisser de l'espace à sa moldue d'ex petite-amie. Quoiqu'il en soit, l'irlandais venait de mettre deux oeufs à bouillir pour trois minutes dans le seul et unique objectif de les gober à l'issue de ce laps de temps. Les bras croisés devant sa casserole, il attendait patiemment ses trois dîtes minutes.
Tout se serait passé comme prévu si Athos n'avait pas déboulé pour lui agiter le torchon de la Gazette du sorcier sous le nez. Shannon ne lisait clairement pas tous les numéros et pour être tout à fait honnête, il préférait les éditions moldues aux éditions sorcières. Mais si la phrase énigmatique de son meilleur ami ne lui fit pas perdre de couleurs, la photo de lui - malheur - et de Wilda Griffiths - malheur malheur ! - suffit à le faire devenir blanc. Il marmonna quelque chose en s'emparant du journal pour lire l'article calomnieux à son propos. Outre la fausse idylle que l'on prétendait lui avoir trouvé, on soulignait surtout quelques unes de ses décisions les plus limites avec la règle. Et ça le faisait particulièrement bouillir. Comme ses oeufs, qu'il avait oublié, et qui trempaient dans l'eau depuis plus de trois minutes. Finalement, l'injonction d'Athos lui fit relever les yeux du journal et il le laissa tomber sur la table. « C'est ça, moque toi » répondit Shannon avant d'ajouter, « franchement, je sais que c'est ta cousine, mais j'pense que si je fréquentais une femme aussi jolie, je le saurais ! ». Réalisant que son plan de gober ses oeufs venait de s'envoler vu qu'ils commençaient à craquer dans l'eau, il ajouta : « Humf... Fais chier ça aussi ! ».

ORDRE DU PHÉNIX

Wilda battit des paupières pour chasser le sommeil de ses yeux. Elle se réveillait probablement parce qu’elle se sentait observée par la chouette au regard sévère qui livrait la Gazette chez Anselmus – lequel ronflait doucement à ses côtés. « C’est bon, c’est bon je te paie » marmonna-t-elle en espérant que l’oiseau ne l’attaque pas d’impatience. Après lui avoir glissé quelques noises, la sorcière se releva sur ses coudes pour jeter un œil aux nouvelles, en bonne serdaigle elle appréciait bien se tenir informée. Un sourire amusé dansa sur ses lèvres alors que le visage de Shannon O’Mahony faisait les manchettes en lançant des regards de merlans frits. Plutôt dire que son amusement fondit comme une coulée d’empestine lorsqu’elle remarqua que son propre visage à elle semblait jeter le même genre de regards à l’arbitre. « Nom d’un cognard! » s’exclama-t-elle en s’assoyant d’un bond sans aucune considération pour le sommeil de l’allemand. « C’est quoi cet article?! » s’affola-t-elle en sentant une angoisse profonde naître dans son ventre. « Je rêve c’est une campagne de salissage! » elle eut envie de s’outrer, de dire qu’O’Mahonny était bien trop vieux pour elle, mais elle s’abstint : le blondinet à poil à côté d’elle avait encore plus de printemps que le latino. « La Gazette demande au Département des jeux et sports magiques d’enquêter. » lut-elle à voix haute en s’étranglant. Sans quitter des yeux le parchemin d’âneries, elle frappa sans ménagement le dos de son partenaire pour le tirer des bras de Morphée. « Ansel! » commanda-t-elle « une enquête! UNE ENQUÊTE D’INTÉGRITÉ! » s’insurgea-t-elle encore en sautant sur ses pieds et en enfilant la chemise du dormeur. « J’dois parler à O’Mahonny! Ma carrière est en jeu! Il a intérêt à y être pour rien ou je l’Avada Kedev’ » continua-t-elle en tournant en rond au pied du lit. La poursuiveuse, anxieuse comme jamais, était décidée à transplaner de ce pas chez le roméo d’arbitre pour s’enquérir de ses connaissances sur les ignobles ragots que cette poubelle de Gazette colportait. CRACK ! Et la belle fût ( king

). Bon matin Anselmus.

HJ:

Une fois n'était pas coutume, Gauwain avait parcouru la Gazette sans froncement de sourcils ; le contenu était plus people que d'ordinaire, et le jeune homme ne s'y connaissait ni en Quidditch, ni en scène musicale (à force de faire des lectures sélectives, on finissait par en payer le prix : on ratait des éléments qui auraient pourtant pu s'avérer utiles lors de conversations en société ou lors de manches qualificatives pour Questions pour un Sorcier).

En revanche, cette édition restait à marquer d'une pierre blanche, et à conserver précieusement.... C'était la première fois que la Gazette mentionnait son nom ; cela lui laissait un sentiment de fierté étrange. Il espérait franchement que les responsables des admissions à l'ESM lisaient la Gazette et se souviendraient au moins un minimum de son nom : la motivation, ça pouvait rattraper un dossier vraiment limite, non?

L'autre chose qui lui donnait envie de sourire, cette fois de façon plus intime, qui faisait naitre dans ses entrailles un sentiment maintenant familier... c'était que sa première apparition dans la Gazette s'était faite aux côtés d'Amelia. La jeune femme avait eu une réponse parfaite, justifiée et qui le convainquait (encore qu'il n'en eut jamais douté) qu'elle accomplirait son objectif. Elle allait changer le monde.

Il n'allait jamais jeter cet exemplaire.

Voir la réponse de Kalia lui fit plaisir également, tout en piquant sa curiosité. Ainsi, elle souhaitait rester à Poudlard? Avant de voyager...? Il se promit de l'interroger à ce sujet, la prochaine fois qu'ils se croiseraient. Il était moins surpris de la réponse qu'avait donné sa camarade de Serpentard, qui lui avait toujours paru plus sauvage ; voyager, ne pas s'attacher... ça cadrait avec l'image qu'il se faisait de l'autre élève.

A moins que la Gazette n'ait raison et que tout cela soit seulement révélateur de la façon dont la situation se dégradait ces derniers mois...

ORDRE DU PHÉNIX

Si c’était pas malheureux… Yelena lisait le journal de façon tout à fait assidue. Elle tout comme un certain nombre des professeurs de l’école. Mais là, il fallait dire que c’était fort. “ Poudlard est toujours à la recherche d’un nouveau professeur d’étude des runes, d’un professeur d’études des moldus ainsi que d’un professeur d’astronomie .”
Vraiment? Toujours à la recherche? Et bien, on passait vite 15 ans de bons et loyaux services. 15 années à essayer de faire entrer des notions assez pointues dans les petites têtes d’adolescent qui bien souvent n’avaient pas même envisagé la complexité de la matière. Elle venait de donner sa décision et pas même un nom? Un merci? Une vague mention? C’était désormais un poste vide avant même qu’elle n’ait rendu les clés. Si c’était pas malheureux…

-Et bien Octavius, certains sont mieux vus que d’autres. Je crois que tu as tapé dans l’oeil de la petite journaliste.

Si Yelena un peu vexée le prenait de façon relativement légère auprès de son collègue qui quitterait lui aussi son poste pour de plus vertes prairies, elle n’en dirait pas autant de la rousse Hoover qui semblait vivre son propre changement beaucoup moins bien. Pas sûr qu’elle apprécie cette vision de la chose qu’avait eu cette fameuse “Hilary”. Le rictus qu’elle affichait avec le ton cela dit presque enjoué qu’elle adressait à son collègue de défense contre les forces du mal saurait peut-être couvrir un peu cette amertume. L’ESM serait finalement peut-être réellement plus adaptée à sa vision des choses.

Sujet: Re: La Gazette du sorcier | Juin 1978