Dans un soucis d'apprendre à Deirdre aussi bien la culture sorcière etet moldue, Carina avait décidé de l'emmener à des lieux stratégiques et historiques. Ce jour-là, elles allaient à Pré au Lard pour deux raisons, la première étant celle citée précédemment et la seconde de rencontrer Nora McKallister, la psychomage qui avait eu la patience et la gentillesse de lui répondre à ses questions et lui donner des conseils judicieux. Elle avait évidemment expliqué ceci à sa nièce et celle-ci lui demandait des informations sur cette dernière. “A quoi elle ressemble tata Rina ?” Avait-elle demandé une fois au détour d'un dîner.“Elle a les cheveux bruns et...” La petite avait presque immédiatement coupé la parole à l'adulte toute contente de pouvoir lier cette couleur de cheveux à quelque chose qu'elle connaissait : “Comme dans le conte ? Comme Blanche-Neige ? ” Elle avait ri à cela et transmis l'information à sa collègue pour lui signifier de ne surtout pas s'inquiéter si sa nièce l'appelait Blanche-Neige. D'ailleurs le matin même, elle lui posait des tonnes de questions sur Nora. “Quand verrons-nous Blanche-Neige ? ” Pour tout sorcier, cette question semblait étrange. Et elle l'était dans un sens. Après tout, ce n'était pas un conte sorcier et elle ne pensait pas que beaucoup d'enfants de son âge avait eu la chance de pouvoir le lire. “Nous la verrons dans une heure petit sucre, nous aurons le temps de faire quelques boutiques.” Malgré l'excitation de sa nièce à l'idée de rencontrer une de ses collègues, cette réponse sembla la satisfaire.

Elles firent en effet plusieurs magasins. Elles ouvrirent le festival chez Honeydukes. Carina n'avait jamais aimé les sucreries et n'en mangeait pas. Cependant, elle avait pensé que ce serait un bon arrêt pour une petite fille de huit ans. Elle lui prit des chocogrenouilles, trois ou quatre, afin qu'elle puisse commencer une collection des cartes. Elle semblait fort intéressée par ces sorciers célèbres. Et la médicomage songea que c'était peut-être une bonne manière pour elle d'apprendre sur eux. Yvain, son frère, lui avait offerte une fois, Morgane la fée. Elle s'était amusé à la regarder disparaître et réapparaître sans vraiment lui trouver plus d'intérêt. “Elle est rigolote Gwendoline la Fantas...que.” Dit alors sa nièce en lui montrant la photo de la sorcière sur la carte. Elle eut juste le temps de voir le visage de cette femme. Elle approuva ces dires d'un signe de tête. Elle l’entraîna ensuite chez Derviche et Bang, une boutique où l'on vendait des jouets. Elle croyait qu'un jouet sorcier serait bien accueilli par Deirdre. Et ce fut le cas. Elle eut envie d'un balais jouet. “Tu pourras en jouer ce soir dans le jardin arrière et seulement sous ma surveillance.” Elle était pour ainsi dire toujours prudente avec sa nièce. Cela lui semblait si important. Voyant l'heure, elle choisit de ne pas aller chez Zonko de suite. Tant pis pour les farces et attrapes. 

Elles avaient rendez-vous avec la psychomage sur la place de Rufus Oldridge. Carina avait prévu de l'impliquer - ou tout du moins lui demander son avis - dans le choix des couleurs pour la chambre de Deirdre. Elle avait pensé qu'il valait mieux la refaire entièrement. Nouvelle vie, nouvelle chambre. “Bonjour Nora, je suis heureuse que vous ayez pu vous libérer.” Dit-elle en tenant la main de sa nièce. L'enfant ne tarda pas à ouvrir la bouche à son tour et parler : “Bonjour. Vous êtes beeeelle comme Blanche-Neige.” Il y avait une pointe d'admiration dans sa voix quand tout enfant qui était ravi de rencontrer quelqu'un dont elle avait entendu parler. Carina rit doucement en passant une main dans les cheveux de sa nièce pendant quelques secondes. “Nora, je vous présente Deirdre, ma nièce, mon petit ange.” Elle la gratifiait de tellement de sur noms : sucre d'orge, petite chipie. Petit ange ne faisait que s'ajouter à la longue liste.

Il y avait beaucoup de lieux que Carina voulait montrer à Deirdre. Pré au Lard, l'unique village magique du Royaume-Uni en faisait évidemment partie. Elle comptait également l'emmener dans les Alpes ou au bord de mer en Méditerranée. Evidemment, Deirdre passerait plusieurs années ici, faire des sorties scolaires, alors qu'elle serait à Poudlard. Cependant, elle ne pourrait pas y aller avant sa troisième année. Quelle tristesse. Carina avait bien hâte de l'emmener à la gare de King's Cross pour son premier voyage vers cette école aussi merveilleuse que terrifiante. Elle se rappelait de ses années à Poudlard avec une certaine nostalgie... mais aussi un profond soulagement. Il ne faisait évidemment aucun doute qu'elle pensait à cette période lorsqu'elle se promenait dans les rues de ce village. Elle emmenait -  suivait en vérité - sa nièce un peu partout. Dans diverses boutiques. Cependant, ce petit tour, il avait fallu l'arrêter pour retrouver Nora McKallister, la psychomage à laquelle elle avait posé tant de questions et qui lui avait apporté beaucoup de réponses et pistes bien utiles.

La sorcière se montra fort bienveillante au contact de sa nièce et lui fit la bise tout en la remerciant de son compliment. Il fallait dire qu'il était toujours agréable d'entendre qu'on était belle. Au loin, les deux femmes et l'enfant - à moins qu'elle ne soit trop petite - pouvaient voir une forêt. Était-ce la forêt interdite ? Elle ne s'attarda pas vraiment sur la question, n'y voyant aucun intérêt particulier, ni dans l'immédiat, ni sur le long terme.   “Moi aussi, je suis contente de vous rencontrer.” Dit alors Deirdre avec un large sourire. Ah quelle douce enfant. Carina posa une main sur ses cheveux et déposa les sacs de courses sur le sol. “Oui, nous allons bien. Comme je vous l'ai dit dans une lettre, nous sommes actuellement en vacances. Alors j'essaie de lui faire découvrir des lieux que mes parents n'ont pas cru bon de lui montrer. Pré au Lard a été l'une de nos premières destinations, n'est-ce pas Deirdre ?” Elle était quasiment certaine que sa mère avait présenté à sa petite fille les lieux intéressants sur le chemin de traverse, peut-être même l'allée des embrumes, plus rien ne l'étonnerait de leur part. “C'est joli Pré au Lard ! ” S'exclama alors la fillette en se saisissant d'une chocogrenouille qu'elle avait encore dans sa main pour la manger sans autre forme de procès.

Et alors que la petite Deirdre observait avec amusement la carte de chocogrenouille et laissait son histoire, Carina se concentra sur son interlocutrice et choisit de lui répondre tant que l'attention de sa nièce était portée sur autre chose. “Oui, nous sommes venues plus tôt afin de faire un peu les boutiques. Nous avons pratiquement dévalisé Honeydukes. Si vous êtes fan de sucreries, je pense que je dois avoir quelque chose à votre goût. Plume en sucre, chocoballs ou crapauds à la menthe peut-être ?” Elle avait eu la bonne idée d'aller à Gringotts au cas où. Elle était fière d'elle-même... quelque part d'y avoir pensé ou tout du moins de ne pas avoir oublié. Elle pouvait se révéler tête en l'air et ne pas se rappeler ce genre de détails pourtant très importants. Sauf dans le cadre de son travail bien entendu. “Deirdre s'est aussi passionnée pour un balai jouet. Je, enfin nous, vivons parmi les moldus, mais le jardin arrière serait l'endroit idéal pour jouer une heure ou deux.” Elle prit les sacs et la main de Deirdre lorsqu'elle aperçut un banc du coin de l’œil. “Et vous comment allez-vous ? Souhaitez-vous vous asseoir ?” Elle n'osait pas vraiment dire que c'était surtout elle qui avait besoin de s'installer. Elle était déjà patraque de sa matinée. Ses jambes hurlaient qu'elles avaient besoin de se reposer. Et Carina leur offrirait volontiers cette libération.

Passer du temps avec sa nièce plaisait énormément à Carina. Elle aimait lui montrer des nouveaux lieux, de nouvelles activités. Parfois l'enfant préférait courir après les poules ou ramasser des tomates dans le potager plutôt que voyager. Et la médicomage s'en satisfaisait très bien. Si son but avait toujours de l'aider, de lui faire découvrir le monde, elle ne cherchait pas non plus à l'embêter. A la question de Nora, Deirdre secoua la tête avec une certaine timidité. Toutefois, elle semblait curieuse. Alors, elle regarda la psychomage avec attention pendant plusieurs secondes avant de sourire largement - un de ces sourires en banane - et de poser une question tout à fait amusante : “C'est gros comment un poulpe ? Comme ça ? ” Avec ses mains, elle essayait de deviner quelle était l'ampleur d'une telle bête. Elle en avait entendu parler, lui semblait-il, mais jamais elle n'en avait jamais vu. Carina pensa alors à cette question. Fallait-il l'emmener à un aquarium ? Elle se renseignerait plus tard. “C'est assez imposant, il me semble. On en verra peut-être un jour.” Elle essayait de visualiser la scène. “Celui du lac ? ” Demanda Deirdre avec intérêt; Bien entendu, maintenant que Nora en avait parlé, elle comptait le voir. Quelle enfant ne réagirait pas de cette façon ?

Ni une ni deux, Carina ouvrit le sac de sucreries et en offrit à Nora. Et à Deirdre, elle expliqua : “Il faudra bien te laver les dents ce soir.” La petite hocha la tête alors qu'elle enfilait dans sa bouche une chocogrenouille. La médicomage n'avait jamais réellement aimé ces petites choses. Mais elle avait préféré concéder cela à Deirdre, raisonnablement bien évidemment. “Vous m'avez percé à jour, Nora.” Rit-elle doucement. Ah les cours de vol, Carina s'en rappelait. Ils n'avaient toujours été les plus faciles, mais pas vraiment les plus difficile non plus. Elle aimait voler parfois, quand l'envie l'en prenait, même si cela faisait bien longtemps qu'elle n'était pas montée sur un balais. Il faudrait peut-être qu'elle s'y remette. “Je pourrais voler comme une hirondelle ? Dis tata Rina, c'est possible ? ” D'un point de vue scientifique, ça ne l'était pas vraiment. Mais ça la dite tata Rina se gardait bien de le dire à voix haute. Elle observa sa nièce avec bienveillance avant de lui répondre le plus simplement possible : “Eh bien, si tu apprends à voler avec assiduité, je ne vois pas d'obstacle à ça.” Elle sautilla sur place à cette idée.

S'installer sur le banc fit un bien fou à Carina et cette dernière se demande où sa nièce puisait toute son énergie. “Eh bien... sachez qu'au besoin, je suis là.” Dit-elle avec un sourire. Deirdre ne comprendrait peut-être pas cette phrase ou peut-être en partie. Mais elle savait que Nora en saisirait le sens. Et c'était bien ce qu'elle cherchait.  “Je suis en vacances donc je peux m'occuper de Deirdre à plein temps. C'est à la fois très nouveau et familier. On a passé des week-end et parfois même des semaines ensemble. Mais maintenant, nous vivons vraiment sous le même toit.” A cet instant, Deirdre prit la décision de s'installer sur les genoux de Carina, ce qui eut le don de surprendre la médicomage qui laissa échapper un rire. “Doucement, petite chipie.” Sourit Carina peu embarrassée par ce geste d'affection. Toutefois, du haut de ses huit ans, Deirdre faisait son poids. “On redécore sa chambre. Et on a reçu une fascicule sur les activités extrascolaires disponibles de la ville où Deirdre va étudier. Et si tu disais à Nora toutes les activités qui t'intéressent ? ” La petite hocha la tête et se mit à réfléchir pour rassembler tout ce qui lui avait plu ou non. “Plein de choses ! Je veux dessiner et peindre. Y paraît que l'éveil théâtral c'est bien aussi. Oh et la gymnastique. Je voudrais faire du foot aussi, mais le club est que pour les garçons. ” Elle fit une moue à cette idée. Pauvre petite. Carina aurait volontiers payer des cours de foot si la ville avait une équipe de filles. Malheureusement ce n'était pas possible. “Pis, on va aller à la piscine avec tata Rina, demain.” Et mettre des jolis bonnet de bain aussi. Quelle idée. Mais si Deirdre voulait patauger dans l'eau une demi-heure, qui était-elle pour lui refuser ? “Le plus difficile, ce sera de choisir, je pense. ” Plaisanta Carina bien consciente que même si elle avait mal d'argent à son compteur, elle ne pourrait pas payer cinq ou six activités à la fois...

Une conversation sur les poulpes, plus précisément le poulpe du lac de Poudlard, était loin de ce qu'elle avait pu imaginer pour un premier contact. Mais si Nora préférait aborder ce sujet pour intéresser sa nièce, Carina ne le lui reprocherait pas. Après tout pourquoi pas ? “Comme la maison grise ?” Répéta Deirdre en faisant quelques pas vers elle comme si cela lui permettait de mieux la voir. Elle demeura silencieuse et observatrice tout en fronçant ses petits sourcils blonds de curiosité. “Tu l'as vu, tata Rina ?” La médicomage répondit par la négative en secouant la tête. Oh non, elle n'avait jamais vu le poulpe géant. Et elle ne se serait jamais aventurée près du lac noir de toute façon. Pas assez d'amies pour y pointer le bout de son nez. Elle-même fut étonnée par la question de Nora. A quoi un poulpe pouvait-il bien servir ?  “Je ne sais pas.” Reconnut alors la fillette alors que ses joues s'empourprèrent. Deirdre se rapprocha instinctivement de sa tante et lui prit la main comme s'il s'agissait là d'une chose honteuse. A vrai dire, elle-même devait reconnaître son ignorance. Elle ne s'était jamais intéressée à ces bêtes.

Une conversation un peu plus sérieuse s'ouvrit entre les deux adultes tandis que Deirdre jouait à côté, tout en suivant d'une oreille attentive ce qui se disaient à son insu. A un moment, la fillette s'installa même sur les genoux de sa tante comme pour leur signifiait qu'elle savait être au cœur de la discussion. Il fallait dire que l'adoption était à l'origine de leur première conversation quelques mois plus tôt à Saint Mangouste. Elles parlèrent alors des activités extra scolaires qui intéressaient la petite. “Tata Rina dit que je dois choisir, mais je ne sais pas quoi.” Elle ne semblait pas forcément gênée par cela... enfin peut-être un peu. Elle voulait faire plein de choses, comme beaucoup d'enfants. “Malheureusement, tu ne peux pas être à deux endroits en même temps. Ce sont des activités qui ont toutes lieu le samedi. ” Elle marqua une pause réfléchissant à la question. Elle avait presque oublié les activités extra scolaires de l'école où elle avait inscrit sa nièce. “Mais l'école propose aussi des clubs et autres activités. Nous avons rendez-vous avant la rentrée justement pour parler de tout cela.” Deirdre posa sa tête sur l'épaule de sa tante et Deirdre releva doucement la sienne dans l'espoir de toujours voir Nora. “Si j'ai bien compris l'éveil théâtral permet de faire appel à l'imaginaire des enfants et de créer des histoires qu'ils jouent ensuite.” Deirdre ne manquait pas de créativité. Mais Carina se demandait si une activité sportive le samedi pour bien se dépenser ne serait pas judicieux. Peut-être y avait-il un club de dessin à l'école après les cours.

Elle fut surprise d'apprendre que Nora avait une nièce elle aussi. “Oh je l'ignorais. J'imagine que c'est une bonne chose que les enfants débordent d'énergie. Il faut juste trouver une manière de la canaliser de manière positive. ” Carina décida de se laisser le temps de la réflexion - pour une fois - afin d'apporter une réponse précise à Nora. Le travail était l'un des problèmes en effet. C'était dans ces moments-là qu'elle se rendait compte à quel point élever un enfant seule serait difficile. Ce serait un véritable challenge pour elle. Mais la médicomage ne se laissait pas abattre pour si peu. Elle allait seulement devoir s'organiser... s'organiser avec plus de sérieux. Elle ne pouvait plus se permettre de terminer à 22 heures tous les soirs. “J'ai pu revoir mon emploi du temps pour terminer au maximum à 19 heures. Mais pour l'instant, je suis en vacances.  ” Elle avait fait beaucoup d'heures supplémentaires par le passé. Mais maintenant, elle pouvait moins se le permettre. Heureusement, elle avait trouvé une nounou qui pourrait la prendre enfin d'après-midi et la garder deux ou trois heures.    

Deirdre était comme beaucoup d'enfants très curieuse, mais quand on lui disait de ne pas faire une chose, elle obéissait. C'était là une réminiscence de l'éducation de ses grands parents. En soit, ce n'était pas une mauvaise chose. Au moins, elle ne se mettait pas en danger. Mais Carina devait lui apprendre que tout ce que disaient les adultes n'était pas forcément correct. Comme le fait que les moldus valaient moins que les sorciers par exemple. Mais cela la médicomage lui expliquerait bien assez vite. Dans tous les cas, l'enfant et sa tante écoutaient l'histoire de la psychomage avec la même attention, l'une y croyait plus que l'autre évidemment. Deirdre était une enfant intelligente, en grandissant, elle comprendrait que cette légende s'avérait... qu'une légende. “Je ferais comme vous dites.” Promit la petite fille qui parlait mieux l'anglais que d'autres de son âge. Mr et Mrs Hodgens n'acceptaient que la perfection, jamais le "convenable" ou "le correct". Dans tous les cas, Carina faisait confiance à sa nièce pour ne pas se pencher pour regarder dans l'eau. De toute façon, ne serait-elle pas suffisamment obnubilée par le château lui-même pour penser au lac ? Oh quand elle avait été à cette place, il ne faisait aucun doute que sa tante n'avait certainement pas songé une seule seconde à jeter un œil à l'eau sur laquelle la barque glissait...

La discussion se poursuivit sur une question épineuse... mais moins inquiétante. Au moins, Deirdre ne risquait pas de prendre peur en cause d'activités extrascolaires comme le dessin ou la gymnastique. Mais... une réflexion intense pourquoi pas ? Carina observait avec amusement la réflexion intense qui semblait se jouer à l'intérieur de sa nièce. Ses traits s'étaient doucement durcis, ses sourcils froncés et ses yeux perdus dans le vide. “Je peux tout tester, tata Rina ?” L'idée semblait tout à fait louable dite comme ça. Car après tout, il n'y avait rien de mal à essayer, mais cela voulait dire changer chaque semaine. Carina ne dirait rien en soit, mais tout tester, cela s'avérait peut-être difficile. Puis une autre proposition que Nora fit - avec la connaissance de la date de toutes ces activités - résonna dans son esprit avec plus de lucidité. “C'est une bonne idée, Deirdre, penses-y. Puis si l'activité que tu testes ne te plait pas, on s'orientera vers autre chose. On m'a expliqué que les inscriptions se faisaient en septembre mais aussi en octobre en général. Ils ne veulent pas non plus avoir des enfants qui n'aiment pas ce qu'ils font.”  Elle avait dit les premières phrases à Deirdre et après avoir remarqué que cette dernière s'était à nouveau lancé dans une introspection, Carina s'était tournée vers Nora pour lui adresser les dernières phrases.

La nièce de Nora vint sur le tapis et Carina, quand elle apprit le nom de cette enfant, ne put s'empêcher de sourire. Que le monde était petit. Elle ne pensait pas que Nora était réellement la tante de Nymphadora. Enfin pas comme Deirdre et elle. Mais elle comprenait le lien. Elle ne serait pas étonnée que Deirdre appelle un jour Alizea "tata" également plutôt que "marraine".  “Nous la connaissons également. Avec Deirdre, elles s'entendent très bien. ” La blondinette bougea donnant un coup de tête à sa tante en réagissant à son nom. Carissa encaissa le coup avec autant de grâce qu'elle put, mais afficha tout de même un sourire histoire de. “Dora est gentille. Et ses cheveux sont trop beaux. Ils changent de couleur selon son humeur, c'est elle qui me l'a expliqué.” Elle fit un hochement de tête comme pour prouver qu'elle avait tout bien retenu. Et en fait, il se trouvait que c'était le cas. Quand Dora était triste, heureuse, en plein réflexion ou une autre humeur, ses cheveux prenaient une nouvelle teinte. Cela avait été assez intéressant à observer. Une petite métamorphomage. “Je veux aller chez Zonko.” Que la petite dit avec un large sourire. Carina lui avait promis. En conséquence elle n'avait pas oublié. Pourquoi diable aurait-elle occulté ce détail de son esprit ?  “On pensait aussi marcher un peu près de l'étang. Avec toutes ces sucreries, ce serait bien qu'on se promène un peu. ”