ϟ La fiche de recensement

   
   

NOM - Wellington    PRENOMS – Isaac Noah    DATE DE NAISSANCE – 25 Avril 1950    AGE – 28 ans    VILLE D'ORIGINE – Londres (Borough londonien de Hackney)    SANG - Sang Mêlé (mais m'octroie le fait d'être un Sang-Pur)    ANCIENNE MAISON A POUDLARD – Serpentard    ORIENTATION - Côté du Mal - Mangemort

   

   

D’un naturel introverti, je ne me suis jamais réellement dévoilé à la face du monde. Privilégiant l’étude de mes semblables et leur observation plutôt que le rentre-dedans, j’ai toujours été plus défenseur qu’attaquant à proprement parler. Souffrant du dilemme du hérisson, je n’ai jamais voulu m’attacher à mes semblables plus que cela, de peur de les perdre et de devoir en souffrir plus que de raison. Je maintiens alors une certaine appréhension agrémentée d’une méfiance quasi-maladive quant aux rapports sociaux établis entre mes congénères. Apprivoiser les « autres » me terrifie et se trouve être ma plus grande faiblesse au quotidien. Doté d’une envie de satisfaire et de plaire aux autres, je me plierai en quatre pour combler toutes les exigences qu’on osera me demander.

Sombre et taciturne, voire renfermé la plupart du temps, je ne retrouverai le sourire qu’avec ceux qui ont su briser cette lourde carapace que je me suis forgé au fil des années. Avec eux, pas de jugements et c’est tout ce qui compte. Ils me prennent comme je suis, avec mes défauts plutôt que mes qualités, comme on me l’a si souvent certifié. J'ai un humour cynique et noir, qui ne plait pas souvent à mes détracteurs, ce qui m'octroie alors quelques remontrances de leur part. Néanmoins, malgré mon côté quelque peu "apeuré" par les autres, je n'en ai pas moins une grande gueule, et n'hésite alors nullement à m'en servir.

Je sais pertinemment frapper, là où ça peut faire mal et je ne m'en cache pas. Généralement, un sourire hypocrite orne mes lèvres, lorsque je suis satisfait de ma petite tirade. Violent et colérique sur le terrain de Quidditch lors de mes années à Poudlard, je le suis encore aujourd'hui, n'hésitant pas à me servir de ma précieuse batte, lorsque j'estime cela être nécessaire.

Tout comme les pièces de monnaie, j'ai deux facettes qui se valent, l'une étant nettement préférable à l'autre, cela est certain.

   

   

   VOTRE PATRONUS - J'ai toujours été fasciné par les oiseaux sombres et mon Patronus semble avoir pris la forme d'un corbeau.
   VOTRE EPOUVANTARD - Moi-même.
   VOTRE PARFUM DE BERTIE CROCHUE PRÉFÉRÉ – J'aime les défis tous autant qu'ils sont, mais je me cantonnerais à une seule saveur : glace fraise / beurre de cacahuète.
   VOTRE SORTILÈGE PRÉFÉRÉ – Sortilège de faux souvenirs.
   VOTRE POTION PRÉFÉRÉE – Felix Felicis.
   VOTRE BOUTIQUE PRÉFÉRÉE SUR LE CHEMIN DE TRAVERSE – Fleury & Bott.
   VOTRE SORCIER CÉLÈBRE PRÉFÉRÉ – Merlin, sans aucune hésitation.
   VOTRE CRÉATURE MAGIQUE PRÉFÉRÉE – Un Sombral.
   L'ODEUR DE L'AMORTENTIA – Le caramel au beurre salé qui englobe l'odeur des tartes aux pommes que faisait ma mère.
- Le sang, avec son odeur de métal si caractéristique, que je me plais à faire couler quelquefois.
- Le bois de ma batte, ainsi que ma transpiration liée à l'adrénaline, lorsque je jouais et joue au Quidditch.

   AUTRE CHOSE A AJOUTER ? - J'ai ce qu'on pourrait qualifier de sixième sens, une perception extrasensorielle vis-à-vis de mon environnement et de ce qui m'entoure. Je préfère appeler ça, intuition, ce qui m'a aidé durant mes années à Poudlard et encore aujourd'hui. En plus de cela, j'ai une mémoire eidétique, ce qui me permet alors de me souvenir d'une grande quantité d'images, de sons ou d'objets, et ce, dans leurs moindres détails.

- Immensément grand -190 centimètres-, j'ai toujours vu cette taille plus comme un handicap que comme un réel atout au quotidien. Néanmoins, à force de persévérance et de persuasion personnelle, j'en ai fait une force. Notamment, durant mes années en tant que Batteur dans mon équipe à Poudlard. Et, en en usant fortement lors de mon intégration dans l'équipe qui a vu jouer elle-aussi, mon père en tant que Batteur professionnel.

- J'ai une manie qui est de me mordre les lèvres avant de prendre la parole et de faire claquer l’un de mes bracelets de perles noires présent sur mon poignet gauche ce qui est une sorte d’ancrage. Grâce à ce rituel, je me permets d’appréhender un peu mieux ce qui se passe autour de moi et qui me terrifie. Tout ceci, n'étant évidemment qu'une façade, car avec mon visage d'ange, on me donnerait le bon Dieu sans confession. C'est du moins, ce qu'en disent les Moldus.
   

   

   

   

Journal intime de Isaac Noah Wellington

Né dans une famille au sang plus que mêlé, avec des aspirations grandissantes propres à des Sang-Pur, je me suis toujours senti comme le vilain petit canard de la famille, voulant redorer ce Blason infâme. Enfant unique, je fus élevé par un nombre incalculable de tuteurs qui se sont succédé à mon chevet. Mon père et ma mère étant aux abonnés absents en fonction de leurs emplois respectifs. L’un étant un joueur de Quidditch professionnel des Faucons de Falmouth, en tant que Batteur titulaire et l’autre, officiant comme Sous-secrétaire d’État du Royaume-Uni. Néanmoins afin que je daigne acquérir certaines connaissances de la vie, de me faire évoluer dans le monde et de m'inculquer certaines valeurs pour le moins intéressantes –selon ma mère-, mes parents optèrent pour une école privée moldue dans le district londonien le plus onéreux. Mes parents aux idées progressistes et révolutionnaires, -pour l'époque-, surtout envers les Moldus et leur mode de vie somme toute étrange, n’y voyaient alors aucun inconvénient. Ce que moi, je détestais. Bien évidemment.

Tout bascula en 1956, lorsque j'eus six ans et que mon père eut une blessure malencontreuse lors d’un match de Quidditch, qui mit fin à sa carrière florissante. Ce dernier, ne s’en est jamais remis, ayant œuvré et maximisé ses chances, d’être un joueur adulé par ses pairs. Contraint d’être mis au rebut et ainsi en avoir terminé avec sa carrière parmi les Faucons de Falmouth, Noah –mon père- décida de se recycler autrement et de mettre à profit, ses années passées en tant que joueur titulaire de Quidditch . C’est ainsi, qu’il décida et ce, après un examen consciencieux et minutieux de son dossier de candidature d’officier au Département des Jeux et Sports Magiques, dans la ligue britannique et irlandaise de Quidditch. Où, il se trouve être  d’ailleurs encore présent, à ce jour.

Évoluant dans un monde à la fois régi par l’apprentissage de mon père, les précepteurs et l’école moldue voulue par ma mère, je reçus pourtant une lettre qui allait changer le restant de ma vie. Me sachant Sorcier par ascendance, je compris que je pouvais enfin utiliser cette « magie » que je devais jusqu’alors refouler à cause de cette scolarité moldue à laquelle, j'avais été contraint durant mon enfance. A l’âge de onze ans, je connus Poudlard et sa répartition, chose qui me terrifiait en même temps qu’elle me fascinait. Élève studieux et appliqué, je me serais vu plus arborer les couleurs de Serdaigle plutôt que celles de Serpentard. Me croyant d’ailleurs encore aujourd’hui plus comme un Serdaigle mal réparti plutôt que comme un véritable Serpentard. Chose, qui a radicalement changé aujourd’hui.

Habitué à être en perpétuel retranchement par rapport aux autres et à les observer plus que de raison, je ne dus mon salut qu’au Capitaine de l’équipe de Serpentard de l’époque et qui fit en sorte de me pousser au chaudron pour que je passe les tests de Quidditch et obtienne le rôle de Batteur, au sein de l’équipe. Jamais, je ne vis mon père plus heureux que ce jour-là, lorsque je lui appris à mon retour de vacances, que j’étais désormais dans l’équipe, au même poste que lui occupait en tant que titulaire dans sa propre équipe. Ma mère, ne voyant alors pas d’un très bon œil que son seul et unique fils, vienne à reproduire les mêmes erreurs passées que son mari. Cependant, je m’illustrais merveilleusement bien sur le terrain de Quidditch, n’hésitant pas à user et abuser de ma batte, ce qui m’offrit alors sans nulle surprise le surnom de : Boucher Vert. Surnom, qui me colle décidément parfaitement à la peau.

Tout au long de Poudlard, je brillais par mon savoir et ma propension à exceller dans certains domaines. Dont le Quidditch, qui serait ma voie future, si je le désirais. En ce qui concernait mes relations avec les « autres » à proprement parler, j’étais froid et distant. Constatant néanmoins que j’avais quelques succès auprès de la gente féminine et masculine quelquefois. Ce qui n’était nullement pour me déplaire et qui flattait un ego que j’avais d’ores et déjà, assez démesuré. Cependant, il n’y avait qu’une seule fille susceptible de m’intéresser et qui se trouvait alors dans la même maison, à ceci près qu’elle était deux années en-dessous de ma personne. J’avais instauré avec elle, une relation de confiance, qui pour moi s’était transformée en une sorte d’amour, que je m’obligeais à cacher. Elle était si importante, qu’elle était devenue ma faiblesse et je n’en avais aucune envie. Les sentiments rendaient faibles, l’amour étant le pire. Jusqu’à ce jour, Carina Hodgens n’a jamais su l’amour si particulier que je pouvais lui porter.

ASPIC en poche, je décidais de prendre une année sabbatique et de faire le tour du monde, m’offrant une nouvelle vision des choses, avant d’embrasser cette carrière sportive qui me tendait les bras. Ce fut donc armé de mon sac à dos et d’un carnet de croquis, que je me mis en tête de parcourir le monde et d’en dessiner mes souvenirs sur mon petit carnet à la reliure de cuir brune. Dans tous les pays que j’ai traversés, je me fis des « amis » ou du moins, ce qui pouvait s’en rapprocher le plus. Lorsque je foulerais de nouveau le sol londonien, ce serait pour revêtir l’une des robes de couleur gris foncé et blanc, avec en son centre une tête de faucon. Armé d’une détermination et d’une ambition portées par cette maison qui m’avait vu évoluer durant sept années, je passais les sélections afin d’être Batteur titulaire. Mais, ce fut le rôle de remplaçant, que j’obtins en premier lieu. Ce qui me fit entrer dans une rage sourde et folle.

J’avais eu pour habitude d’être sur le devant de la scène, aspirant à un rôle sur le terrain bien plus intéressant qu’une simple doublure, à attendre sur le banc de touche que l’un des deux Batteurs titulaires ne soit plus apte à continuer le match. J’obtins un jour gain de cause et fis en sorte de faire exploser ma rage sur le terrain et de faire gagner cette équipe qui m’avait apporté leur confiance. Le surnom de Boucher Vert m’était désormais réellement approprié et pour rien au monde, je ne serais relégué qu’à un simple rôle de composition. Ma gloire n’avait d’égale que mes frasques, présentes sur et en-dehors du terrain.

En plus d’avoir mon heure de gloire depuis si longtemps attendue, je fus remarqué par quelque chose de bien plus secret et qui correspondait d’autant plus à mes aspirations violentes et ténébreuses. Je me rappelais encore de cette rencontre étrange et de cette discussion qui le fut tout autant, à la fin d’un match important. La silhouette discrète et encapuchonnée, me promettant monts et merveilles, à moi Isaac Wellington qui n’était pourtant issu que d’une lignée de Sang-Mêlé. Avec un large sourire satisfait et doucereux, je ne pus qu’accepter cette proposition diabolique et me faire entraîner dans mes propres Enfers.

   

   

   
   
   

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C’était bel et bien fini.
Plus jamais, je ne foulerais le sol du château et prendrais plaisir à suivre les cours communs avec mes camarades de maisonnée. J’avais trouvé chez les Serpentard, une autre famille -qui n’était pas de sang mais bien de cœur-, bien que j’aie toujours pensé être un Serdaigle mal réparti. Préférant l’étude et la bibliothèque au terrain de Quidditch et à ses matches plus qu’endiablés. A force de persuasion, l’un de mes amis avait fait en sorte que je passe les tests afin de devenir un membre de l’équipe de Quidditch et de pouvoir jouer, le futur match sur le terrain. L’ironie du sort étant que je sois au poste de Batteur, tout comme mon père, le fut chez les Faucons de Falmouth. Étant alors surnommé, le "Boucher Vert" par mes acolytes et adversaires, sur le terrain.

Je n’oublierais jamais l’adrénaline de ce dernier match et encore moins, les exclamations dans les gradins quand l’Attrapeur fit le seul job pour lequel, il était embauché. Jamais, la rivalité d’avec les Gryffondor, ne fut plus belle qu’en cet instant où tout m’avait paru suspendu. J’avais rejoint mon équipe dans les vestiaires sous une liesse plus que bruyante et pour une fois, les traits de mon visage avaient radicalement changé pour arborer quelque chose de nouveau : j’étais tout simplement heureux.

Alors, que je regardais la pluie s’abattre sur les vitres du train et les paysages verdoyants de l’Écosse, je souriais mais néanmoins empreint d’une certaine nostalgie. Les cours étaient terminés, et je n’aurais plus à subir certains jugements de la part de mes professeurs qui avaient toujours voulu me pousser dans mes retranchements. Selon eux, j’étais un élément plus qu’appréciable et destiné à de grandes choses, comme me l’avait certifié ma mère. Du moins, jusqu’à mes six ans. En y repensant, je faisais claquer mon bracelet de perles noires, sous mon poignet gauche et grimaçais. Ma mère, ne verrait jamais le grand homme que je serais, même si là, la priorité ne serait pas aux études mais à la découverte de ce monde qui m’entourait. J’avais dans l’idée de le parcourir et d’en apprécier chacun de ses recoins.

J’avais une année pour cela et après, j’entamerais des études. Poudlard me manquait trop pour que j’y renonce si facilement. Ce n’était pas pour mon cher et tendre paternel, que je ferais ça mais bien pour moi et mon futur, qui je l’espérais se trouverait sous de biens meilleures auspices. Soupirant, je laissais aller ma tête contre le dossier du siège du Poudlard Express et laissais aller mes longues jambes, que je croisais, négligemment. Mes mains jointes sur mon torse, je me laissais gagner par le sommeil, à la fois bercé par le roulis du grand train rouge et noir, et par la pluie qui tintait contre les vitres.

Mon sommeil fut profond et je n’entendis pas qu’on avait pris place à mes côtés, durant le temps où j’avais fermé mon regard d’un bleu clair presque translucide. Un parfum floral avait empli le wagon et lorsque j’ouvris un œil puis l’autre, je vis que la détentrice de ce parfum entêtant avait bel et bien disparu. Je sentis le freinage du train et entendis qu’il signalait son entrée en gare de Londres. D’un bond, je me levais et pris mon bagage, que je mis en bandoulière et descendis à la suite des autres dans un brouhaha ambiant. Nombre de mes camarades avaient retrouvé leurs parents, tandis qu’en ce qui me concernait, j’étais seul sur le quai de la gare. Mon père étant alité, jusqu’à son dernier souffle. Ce qui n'était nullement, pour me déplaire.

Tout ce dont, je pouvais être certain à cet instant c’était que dès le lendemain, je me mettrais à parcourir le monde. Quoiqu’il puisse m’en coûter !