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Deux princesses en vadrouille

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MessageSujet: Deux princesses en vadrouille Deux princesses en vadrouille  129196351Sam 19 Déc 2020 - 22:32

Lundi après-midi. J’avais rendez-vous avec mon amie Celeste, qui avait ouvert son restaurant sur le Chemin de Traverse. Aux Baguettes Dorées, servait une cuisine chic, raffinée, frenchie et tout à fait délicieuse. J’avais goûté un dessert et bu un thé, et j’avais expressément demandé à voir la Cheffe. Et quelle n’avait pas été ma surprise, lorsque j’avais aperçue une jeune demoiselle apparaître devant ma personne. Mais je m’étais vite rendue compte, que cette dernière possédait en elle, nombres de qualités que j’appréciais particulièrement. Et qu’il ne fallait pas se fier à sa seule apparence. Une belle amitié s’en était alors suivie, pour mon plus grand plaisir. Une chose supplémentaire nous liait néanmoins. Je me fournissais en parchemin et encre, dans l’entreprise de son père, qui est tout à fait recommandable.

J’étais rentrée à mon domicile enchantée de cette nouvelle rencontre, et de cet établissement, où j’étais retournée plusieurs fois, par la suite. Je considérais Celeste comme une autre petite sœur, qui me ressemblait étrangement, par bien des aspects. J’essayais d’être pour elle une espèce de guide. Mais elle me surprenait sans cesse.

Bien que nous soyons toutes deux très occupée par nos postes respectifs, nous essayions de nous retrouver entre filles, pour un moment de détente, et de discussions animées. Et cette après-midi, ne faisais pas exception. Nous avions décidé d’aller dévaliser les boutiques, du Chemin de Traverse. Il fallait savoir se faire plaisir, et se récompenser de ses nombreux efforts. Je faisais cela régulièrement, ce qui m’aidait à poursuivre ma tâche fastidieuse. J’en voulais toujours plus pour l’Empire, et n’étais pas au bout de mes peines. Mais je l’avais choisi, et ferais tout ce qui est en mon pouvoir, pour y parvenir, et le mener vers le sommet. Je savais mon amie ambitieuse, et ne doutais pas qu’elle aussi connaîtrait la gloire. Je le lui souhaitais de tout cœur.

Je laisser aller mon regard, sur la foule des passants qui déambulaient, emmitouflés dans leurs longs manteaux. L’air était vif, mais cette célèbre rue voyait toujours son sol martelait par nombres de chaussures, peu importait les conditions climatiques. J’observais tout ce petit monde, en guettant l’arrivée de Celeste, qui ne devrait plus tarder. J’étais en avance comme à l’accoutumée. J’avais l’intention de lui faire découvrir une boutique que j’affectionnais depuis un temps conséquent. J’y avais acheté un certain nombre de bijoux, et je lui restais fidèle aujourd’hui. Toute femme se devait de porter cet accessoire, pour être la plus belle.

Je souriais largement maintenant, mon amie avait fait son apparition. Je me déplaçais vers elle, et lui donnais une bise sur la joue, pour la saluer, et m’enquérir de sa santé. Cela faisait quelques jours que nous ne nous étions pas vues, travail obligeait.

- Ma chère Celeste, comment vas-tu ? Es-tu prête à arpenter les boutiques ? Je crois qu’elles n’attendent que nous !!! J’étais excitée de commencer. Le shopping avec Celeste était toujours un bon moment de rire, et de détente fort appréciable.

- Par laquelle veux-tu commencer ? Je te suivrais. Le choix de la première boutique était crucial, et marquait le début des festivités. Je lui faisais confiance, car elle avait un goût très sûr, en la matière.

Mes Galions allaient subir une sérieuse entorse, mais après tout, je ne travaillais pas pour rien. Ils en avaient l’habitude, je crois. La foule des passants s’était dispersée, et nous avions la rue qui s’offrait à nous. J’invitais mon amie à s’élancer la première, d’un geste de la main.

- Après toi ma chère. Je pense que c’est le moment ou jamais ! Je pouffais discrètement.

Trêve de plaisanteries, une affaire sérieuse nous attendait. Celle trouver la pièce phare, de notre garde robe. Mais surtout, passer un moment entre filles, là était le plus important.
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MessageSujet: Re: Deux princesses en vadrouille Deux princesses en vadrouille  129196351Lun 21 Déc 2020 - 11:36

Celeste était une princesse. Qu'on se le dise. On l'avait éduquée comme telle. Elle se comportait avec la grâce et l'élégance de ce rang. Elle se parait des plus beaux atours et s'entourait de personnes qu'elle considérait comme ses égaux. Selena, une jeune femme, dirigeant un empire de chaudrons, faisait inévitablement partie de ces quelques élus. Cette dernière était venue dans son restaurant pour déguster l'un de ses desserts à la française - ce qu'elle comprenait complètement, la gastronomie britannique moyen quoi ! - et avait expressément demandé à voir le chef. Quelle ne fut sa surprise de découvrir une femme de son âge ou presque. La française s'en souvenait encore et était plus que ravie d'avoir rencontré l'entrepreneuse qu'elle jugeait d'une grande classe. Assurément, les deux jeunes femmes n'en étaient pas restées à la première impression et s'étaient revues plusieurs fois depuis au point de développer une amitié suffisamment forte et solide pour qu'elles aient envie de faire les magasins ensemble. Parfois, il lui arrivait même de la considérer comme une sorte de grande sœur spirituelle. Elle fille unique imaginait qu'elle ferait ce genre d'activités avec une ainée ou une cadette si elle avait eu la chance d'avoir une fratrie.

Ce jour-là, elle rejoignit donc la britannique sur le chemin de traverse. Il s'agissait d'un lundi après-midi, unique journée où elle ne travaillait pas. Elle prenait donc du temps pour elle, pour redorer sa garde robe. L'hiver était bien installé et il valait mieux se couvrir. Elle n'était pour ainsi pas encore habituée à ce froid glacial. Béziers où se trouvait la résidence de vacances de ses parents se trouvait sous un soleil méditerranéen. Même Paris qui s'avérait plus fraiche n'avait jamais atteint les pics qu'elle connaissait ici dans la capitale britannique. Mais si Celeste comptait bien porter des habits plus chauds, elle le ferait avec tout le bon goût qui la caractérisait. Elle afficha un large sourire face à l'excitation de Selena. C'était assez rare chez les britanniques. Même si elle avait grandi dans une famille aristocratique et académique, elle n'avait pu s'empêcher de remarquer le "flegme britannique" et leur manière de retenir leurs émotions en bonne société. Elle-même le faisait, mais jamais autant que les anglais. Elle était donc ravie que le naturel de son amie apparaisse en sa présence. “Je me porte à merveille comme à chaque fois que j'ai la chance de passer du temps avec toi. Et toi comment te sens-tu ?” Elle était quelque peu fatiguée toutefois, mais le travail ne lui avait jamais fait peur. Certes, elle n'aimait pas se casser un ongle - comme n'importe quelle femme digne de ce nom - mais détestait ne rien faire de ses dix doigts. Donc elle ne se plaindrait jamais de son travail. Elle l'avait choisi et l'assumerait jusqu'au bout. “Alors, ne les faisons plus attendre.

Il n'était pas difficile à Celeste de parler un anglais pratiquement parfait avec Selena. Cette dernière articulait bien ses mots. Elle ne parlait pas comme certains qu'elle avait pu croiser à son restaurant ou sur le chemin de traverse. Non elle prononçait proprement ses phrases ce qui rendait considérablement plus facile l'exercice. Peu importait qu'elle dise des mots compliqués ou pas. Tout ce qui comptait pour la française, c'était la manière de parler. “J'ai toujours appris qu'il valait mieux commencer par le choix de la robe pour composer une tenue complète. Donc que dirais-tu de débuter par une telle boutique ?” Les bijoux et autres accessoires venaient embellir le reste de la tenue. Ils apportaient une touche supplémentaire, un peu de fantaisie à une robe "commune", de la classe, de la richesse. Des boucles d'oreille et un beau collier en argent ou en or rendait n'importe quelle tenue plus belle. Un sac en velours ou en cuir finissait également une tenue de bien bonne manière. Et elle n'avait pas parlé des chaussures, ce qu'elle préférait par dessus tout. Elle en avait des dizaines rangées parfaitement par couleur dans sa penderie. Avec un sourire, elle remercia son amie entra dans un des magasins qui lui semblait le plus approprié à leur condition et leurs exigences. “J'aimerais une tenue hivernale. Je pense que tu sauras m'aider mieux que quiconque. ” Elle lui faisait confiance. Terriblement confiance. Il n'y avait de toute façon qu'à voir la manière dont elle se vêtait. C'était absolument parfait. “Et toi ? Quelle aide puis-je t'apporter ?
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MessageSujet: Re: Deux princesses en vadrouille Deux princesses en vadrouille  129196351Mar 22 Déc 2020 - 14:36

Celeste  était devant ma personne. Elégamment vêtue et parée, comme à chaque nouveau moment passé ensemble. Elle possédait un sens aigu de ce que l’on pouvait qualifier de Mode Sorcière !!!! Et je reconnaissais en cette jeune propriétaire de restaurant, une digne sœur cadette. Au cours de nos multiples discussions et entrevues, nous avions échangés longuement sur nos vies et familles. Et j’avais appris que la jeune fille était enfant unique. J’espérais jouer pour elle, le rôle de grande sœur, qu’elle n’avait pas. En tous les cas, je me considérais comme tel.

J’étais heureuse de la voir, en cet instant. Une belle amitié s’était nouée entre nous, pour mon plus grand plaisir. Moi qui comptais mes amies sur les doigts d’une main, j’étais enchantée de la compter parmi elles. Et ferais tout pour que cette dernière perdure.  Celeste se portait à merveille, ce qui me ravissait. Je l’informais de mon état de santé, sensiblement identique, bien que lassée quelque peu par la masse incessante de travail à l’Empire. Mais je ne rechignais jamais, j’avais choisi cette voie, et m’y tiendrais jusqu’au bout.  Je savais mon amie ambitieuse et travailleuse, et remarquais sur ses traits, cette fatigue que j’éprouvais souvent. Mais elle gardait le sourire, et une motivation sans failles. Ce que j’appréciais fortement, chez les femmes fortes, que j’avais côtoyé. Et que j’admirais totalement.

- Je me porte également à merveille, ma chère Celeste. Et comme tu l’as si bien souligné, encore mieux maintenant que tu es là. Je souriais largement, et ne cachais point mon excitation, à débuter cette après-midi de shopping, dans nos boutiques favorites. Et cette dernière l’avait bien senti.

- Je ne te le fais pas dire.

Je trépignais sur place. J’avais hâte de pousser les portes des boutiques, et d’entendre le doux son de leur carillon, signe caractéristique que les festivités pouvaient commencer. Nous nous comprenions parfaitement toutes les deux, même au-delà de nos similitudes personnelles. Elle parlait un anglais impeccable, alors que je ne maîtrisais aucunement sa langue maternelle. Peut-être lui demanderais-je de me l’apprendre. J’étais curieuse d’en connaître les rudiments. Après tout, il serait égoïste de ma part, de privilégier la culture anglaise, au détriment de la culture française. Cela entraînerait une occasion supplémentaire, de se retrouver entre filles.
Je lui avais laissé libre choix, quand à la première boutique visitée. Celeste en avait fait un excellent. Celui de commencer par l’achat d’une robe. Vêtement essentiel à la garde robe de toutes femmes.

- Je suis entièrement en accord avec cette initiative. Et j’ajouterais que cet élément est essentiel, voire nécessaire. Je te suis volontiers. Voilà qui débutait sous les meilleurs hospices.
Je réfléchissais à la teinte qu’il me manquait, pour compléter ma collection de robes conséquente. J’optais néanmoins pour le coup de cœur, et l’avis très sérieux, de Celeste, qui avait fait ses preuves, par le passé. J’étais certaine de repartir avec la bonne pièce. Le carillon tant attendu venait de résonner. Je posais les yeux à l’intérieur de la boutique, et me rendais à l’évidence, que nous allions trouver en ces murs, notre bonheur. Les articles convenaient parfaitement à notre niveau d’exigence,  qui se trouvait élevé.

Celeste avait besoin de mes conseils, pour une tenue hivernale. J’allais faire au mieux, afin qu’elle puisse parer au froid Londonien, mais toujours avec classe et élégance. Et que cette jeune fille soit la plus belle.
- Tu es avec la bonne personne. Je vais t’aider bien entendu, pour que tu sois la plus jolie. Alors, parle-moi un peu de tes préférences en matière de couleurs, et de tissu. A partir de là, je suis sûre que nous trouverons de quoi te ravir.

J’avais des indications bien évidemment, mais il était de bon ton, d’inviter la personne à en parler elle-même. J’en profitais pour vérifier ce que j’avais retenu, et en apprendre davantage. Ce qui était toujours très utile. Je souriais en l’observant. Il ne serait pas difficile d’habiller chaudement et brillamment mon amie. Elle était jolie naturellement.  La tenue ne viendrait que la sublimait. Je n’en attendais pas moins de cette petite sœur adoptive.

En quoi pouvait-elle m’aider ? Grande question, s’il en était. Mais à l’instant, je désirais en savoir plus, sur la mode à la française. Ce que ses femmes arboraient au quotidien, ce qui faisait d’elles, des femmes accomplies et de ce que Celeste m’avait rapporté, des femmes admirées. Et je l’avais mentionné plus haut, apprendre les rudiments de cette langue, qu’il était si dur d’appréhender, selon les rumeurs. Mais je tentais ma chance. Et puis, j’avais un excellent professeur.

- Ma chère amie, j’aimerais que tu me montres la mode de ton pays natal. D’après ce que tu m’avais dit, elle comptait dans le monde. Et me ferais-tu l’honneur, de m’enseigner quelques mots de français ? La base pour commencer ?

Je jetais soudainement mon dévolu sur une robe de teinte foncée, dans les tons pourpre. Je la gardais sous le bras, pour l’essayer plus tard. J’apercevais dans le même temps, des vêtements qui pourraient convenir à Celeste, de façon tout à fait féminine et seyante.

- Es-tu prête à essayer ces belles tenues ? J’avais posé ma robe pourpre non loin de moi, et à l’aide de ma baguette, je faisais venir à moi, les vêtements que je jugeais digne de mon amie. Elle seule était décisionnaire, mais je lui proposais un éventail de possibilités. J’aiguiserais ce dernier, avec ses précieux renseignements.  


On entrait dans le vif du sujet. Les festivités étaient enfin lancées.
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MessageSujet: Re: Deux princesses en vadrouille Deux princesses en vadrouille  129196351Lun 28 Déc 2020 - 5:57

Celeste aimait les robes et en possédait un certain nombre. Elle en avait certainement jamais manqué d'ailleurs. Fille unique et héritière, ses parents l'avaient toujours traité comme si elle était une sainte, un trésor si précieux qu'il fallait traiter avec toute la déférence du monde. Une nouvelle passion ? On lui sortait un précepteur dans la journée. Envie d'un nouveau vêtement ? On lui achetait dix. Un intérêt pour un plat en particulier ? Croyez-bien qu'on s'était débrouillé pour le préparer pour le repas suivant. Fort heureusement, Celeste n'avait pas été une enfant capricieuse bien longtemps. Arrivée à Beauxbâtons, elle avait cessé de demander à tord et à travers tout ce qui lui passait à l'esprit pour se concentrer sur la pratique de la magie.   “La robe est le cœur d'une garde robe.” Sourit-elle. Elle composait toujours le reste de sa tenue en fonction de la robe qu'elle choisissait. Alors ce petit dicton s'appliquait parfaitement à son cas, et manifestement à celui de Selena également. Elle en était ravie. Cela signifiait qu'elles s'étaient bien trouvées toutes les deux. Si elles s'entendaient si bien sur les vêtements, elle ne doutait pas une seconde qu'elles pouvaient s'entendre sur bien d'autres sujets. La jeune femme avait su apprécier sa cuisine. C'était déjà un bon point de départ. Elles partageaient aussi leur envie viscérale de faire fructifier leur affaire respective. Elles étaient deux belles jeunes femmes, intelligentes et ambitieuses qui s'imposaient dans des domaines très masculins.

Elle fut satisfaite d'entendre les paroles de Selena. Elle avait su qu'elle pouvait compter sur elle à ce sujet. Il ne faisait aucun doute qu'elle ferait une bonne conseillère également. Il suffisait simplement de voir comment elle s'habillait.  “J'ai une affection toute particulièrement pour le bleu de mon académie de magie, Beauxbâtons. Sans surprise, j'aime quelques touches de doré dans mes tenues. Le pourpre et bien évidemment le blanc. Le noir apporte une élégance à n'importe quelle tenue.” Mais attention à ne surtout pas se vêtir tout en noir non plus. Mais elle était à peu près certaine que la brune saisirait cela. Elle était maline. Elle comprendrait sans avoir besoin qu'on lui fasse un dessin. Elle jeta quelques coups d'œil aux robes qui étaient rangées dans les rayons. “J'aime la soie et le lin. J'apprécie plus encore le cachemire. ” Un tissu qui lui avait toujours tenu chaud. La soie était d'une douceur qu'elle ne saurait jamais décrire avec perfection. Elle aimait en porter jusqu'à son pyjama.

Mais Celeste aimait rendre la pareille aux personnes qui lui apportaient de l'aide. Toujours. Elle ressentait toujours une profonde gratitude envers les personnes qui lui tendaient la main. Et c'était très exactement ce que Selena faisait. Il était donc tout à fait cohérent qu'elle essaie de savoir ce dont Selena aurait besoin.. Elle fut évidemment touchée par sa réponse. Un sourire reconnaissant et ému apparut sur son doux et fin visage. “Je me ferais un plaisir de t'enseigner la mode à la française. Je dois reconnaître que les britanniques sont également excellents de ce domaine. Londres est une grande capitale de la mode.” Traduction ? Elles avaient toutes les deux quelque chose à apporter à leurs échanges. Mais lui apprendre des mots français ? Elle en était si bouleversée. Si elle préféra ne pas l'exprimer par des gestes - elle savait contenir ses émotions tout de même - elle n'hésita pas à en faire parti à son amie : “Oh ma chère Selena ! Voilà qui me réjouit ! Je t'apprendrai la base de ma langue avec joie. Ce ne sera pas facile au début comme toutes les langues, mais lorsque tu auras compris le principe, tu verras que tout te viendra naturellement. Je suis certaine que tu seras une excellente élève.” Il le fallait de toute façon pour en arriver là où elle en était. Elles avaient toutes les deux la "malchance" de manquer d'un certain attribut masculin, mais cela ne les empêchait pas de diriger leur petit commerce.

Selena fit voler quelques robes vers elles qu'elles essaieraient respectivement. Quelques pièces attirèrent tout de suite son œil donc une robe blanche élégante avec manche trois quarts qui marquait légèrement la taille sans en faire trop. Et lorsqu'elle l'enfila, elle remarqua que celle-ci lui convenait bien. Il existait là en bordeaux. “Laquelle me convient le mieux ?” Demanda-t-elle à Selena avec un sourire entendu. En effet, si elle lui répondait les deux, elle les prendrait sans hésiter. Et toute honnêteté, elle ajouta avec un large sourire : “Quand nous aurons fini mes essayages, me laisseras-tu en sélectionner pour toi ?” Avec une autre personne, elle se satisferait parfaitement d'être le centre de l'attention.
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MessageSujet: Re: Deux princesses en vadrouille Deux princesses en vadrouille  129196351Mar 29 Déc 2020 - 0:22

Les robes. Nous étions en accord sur ce sujet. J’en possédais un certain nombre, mais je n’en avais jamais assez. Une robe pour chaque occasion, comme pour le travail, ou les sorties journalières. Ma mère m’avait enseigné ce principe, et je l’appliquais au quotidien. Nos goûts différaient, mais je tentais de donner à ces dernières, une touche moderne, tout en gardant l’essence même de l’élégance, et du raffinement. Il ne fallait pas trop en montrer, pour paraître en société, mais un morceau de peau nue, pouvait avoir un certain pouvoir d’attraction. J’avais hâte de commencer les essayages.

- C’est exactement cela. Rien ne vaut une pièce forte, que l’on accessoirise brillamment. Et je ne doute pas, qu’à nous deux, nous trouvions les plus belles. Je trépignais, comme une petite fille, devant ses cadeaux de noël.

Nous nous étions avancées devant la dite boutique, et son carillon caractéristique avait retenti. Je balayais des yeux, les nombreux portants contenant les vêtements. De jolies pièces les ornaient. J’interrogeais Celeste, sur ses préférences en matière de couleurs et de tissus. Sa réponse ne se faisait pas attendre. Je l’écoutais attentivement, pour l’aider au mieux, à quérir la meilleure tenue hivernale, qui la maintiendrait au chaud.

- Très bien, avec ces précieux renseignements, je suis sûre de pouvoir te vêtir de façon élégante, de la tête aux pieds. La soie, le lin et le cachemire, sont des choix exquis. Je n’en attendais pas moins de mon amie, qui je le savais, avait un goût très sûr, en matière de mode. J’avais fait venir à moi des vêtements, dont certains rejoignaient leur portant, ne correspondant nullement à ses propos. Ma robe pourpre reposait à mes côtés, sur un portant voisin, dans l’attente d’un futur essayage.
Celeste me questionnais à son tour, sur l’aide qu’elle pouvait m’apporter, en dehors de sa présence solaire et enjouée. J’avais réfléchi un court instant, et lui avait répondu que je désirais connaître la mode à la française, et les rudiments de cette langue étrangère. Ce qui avait paru l’émouvoir, et la réjouir au plus haut point. J’en étais comblée.

- Je suis heureuse que mes désirs t’enchantent, et t’émeuvent. Je sais que tu seras un brillant professeur. Si tu le veux, je tenterais comme je le peux, de t’enseigner quelques mots d’irlandais, ma patrie de naissance.  Mais tout cela remonte à des années. Se sera des restes. Nous ne le parlions pas au Manoir, ayant adopté entièrement, la langue anglaise, compréhensible par tous. Mais des rudiments subsistaient toutefois.

Quand à la mode de la France, je voulais confronter mon imagination, à la réalité. Il était toujours plus aisé de baser les connaissances, sur une base concrète. Je fonctionnais ainsi, car la gestion d’un Empire, ne contenait rien d’abstrait, mais des éléments palpables, vrais et qui rapportaient gros.

- En effet, Londres est un haut lieu de la mode. Bien que je préfère la mode sorcière, pour ma part. Enfin, je suis vraiment heureuse de partager cela avec toi. Un large sourire avait pris place, sur mon visage. Voilà qui promettait de nouvelles entrevues studieuses.

L’heure des essayages avait sonnée. Celeste avait revêtu une robe blanche, qui mettait sa délicate silhouette en valeur. La même robe existait en bordeaux. J’aimais particulièrement cette couleur, dont je parais souvent mes lèvres. Les deux lui allaient à merveille, mais la blancheur de cette tenue, lui donnait un éclat singulier.

- La robe blanche te sied avec beauté, et illumine ta délicate silhouette. Le bordeaux convient également lors de soirées, en toutes circonstances. Je la gratifiais d’un clin d’œil. J’arborais quelquefois des tenues dans un camaïeu de rouge, dans les teintes les plus foncées. Cela était symbole de puissance, mais également un symbole fort de séduction. Et j’en jouais, irrémédiablement.

Je lui proposais un panel de couleurs et de tissus, dans le parchemin des charges, qu’elle m’avait communiqué. Je tenais à respecter ses souhaits. Et n’en oubliais pas l’objectif du jour : trouver à Celeste une tenue entière, qui tiendrait le froid à distance. Il était de notoriété publique, que l’hiver Londonien, était froid et sinistre. J’avais fait mien ce désagrément, mais mon amie venant d’une région plus chaude, en ressentait les méfaits. Une robe ne suffirait pas, il allait lui falloir d’autres couches vestimentaires.

- Chère Celeste, il te faudra des manteaux, pour finir de parer ton corps, contre les rigueurs hivernales. Il y en a de très beaux, au fond de la boutique. Mon regard avait fait une sélection, qui je l’espérais, allait plaire à mon amie. Mais cela patienterait, il nous restait un certain nombre de robes à essayer.

Je fus touchée par la demande de ma compagne de shopping. Elle voulait jouer à son tour, la conseillère pour mes propres tenues. J’acceptais avec plaisir, curieuse de ses choix. Je lui faisais néanmoins un petit récapitulatif, de mes préférences.

- Je te remercie ma chère. Cela me touche beaucoup. J’aime les teintes foncées, telles que le noir, le gris, le violet, le rouge. Et pour les tissus, tout comme toi, j’apprécies la soie principalement, ainsi que les fibres chic et raffinées. Il n’y avait là-dedans rien d’étonnant. Nous avions toute deux des postes importants. Il était donc de bon ton, de se vêtir en conséquence.

Mais nous n’en avions pas terminé. Après les boutiques de vêtements, nous allions écumer les échoppes d’accessoires : maroquinerie, chausserie, et bien entendu, ma boutique de bijoux favorites, qui viendrait terminer superbement, la moindre de nos tenues.
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MessageSujet: Re: Deux princesses en vadrouille Deux princesses en vadrouille  129196351Dim 17 Jan 2021 - 18:13

Du plus loin qu'elle se souvienne, Celeste avait toujours parlé le français et l'anglais avec ses parents. Elle maitrisait les deux langues de manières égale, même si son installation lui permettait d'améliorer son accent chaque jour un peu plus au point de faire disparaitre les quelques références à sa mère patrie dans sa voix et ses prononciations. la confiance de son amie lui fit chaud au coeur et elle eut un sourire reconnaissait lorsque cette dernière mentionna également l'Irlande. Elle n'avait pour ainsi dire jamais d'apprendre l'irlandais. Dans son ignorance, elle se disait que l'irlandais était l'équivalent du breton ou du corse pour le français. Mais cela, Celeste se retint bien de le dire. Si elle se sentait en confiance avec Selena, elle ne prendrait pas le risque de l'offenser pour des broutilles.  “Quelques mots d'irlandais me semblent un bon début. Et pourquoi ne pas apprendre ensemble et s'assurer de notre progression mutuelle si nous en avons l'envie et le temps ? ” Elle avait toujours eu une grande patience pour la linguistique. Même si elle ne parlait pas couramment l'espagnol, elle était capable de communiquer avec son ami Sofia par lettre aussi bien en français qu'en espagnol. Elle était donc ravie de la curiosité de la britannique pour cette question. Dans un coin de sa tête, elle commençait très sincèrement à compter toutes les qualités de cette jeune femme. Si cette dernière avait sa grande soeur cachée, elle n'en aurait pas été choquée. Elles se rejoignaient sir tant de sujets qu'elle avait la sensation de la connaître depuis des années. Et même quand leurs opinions différaient, elles savaient se respecter comme le prouver cette discussion à propos des couleurs et étoffes dont elles se couvraient. Selena se parait de teintes sombres tandis que Celeste préférait le blanc, le bleu clair de son académie et le doré. Elle appréciait également le noir et le pourpre pour certaines occasions. Avec un sourire, elle répondit simplement : “Je préfère la mode sorcière aussi.” Elle ne comprenait guère l'intérêt du jean ou du short. Pire, elle avait cru comprendre que les moldus trouaient leurs vêtements exprès et qu'ils faisaient des associations très étranges. Elle aimait ce que les sorciers faisaient en terme d'habitus. Quel intérêt aurait-elle à porter une attention particulière à la mode moldue si ce n'était pour se fondre dans leur monde ? Elle en viendrait à un tel résultat si seulement elle y était forcée.

Les essayages allaient bon train au point où une robe lui plut presque aussitôt qu'elle l'enfila. Il en existait deux versions : une blanche et une bordeaux. Elle n'hésitait pas sur la forme. La robe étaient bien taillée, tombait juste sur ses genoux. Elle n'en dévoilait donc pas trop. C'était bel et bien le ton qui l'intriguait le plus. Selena ne tarda pas à résoudre ce dilemme en deux phrases d'une douceur exquise. Cette dernière pleuvent sur elle de très nombreux compliments. Avec un sourire complice, elle rétorqua : “Je vais suivre ton sage conseil et rendre les deux.” Elle pouvait se le permettre. Son restaurant fonctionnait plutôt bien et attirait la population la plus aristocratique du Royaume-Uni. Cependant, l'argent de papa l'aidait beaucoup. Et pour cause, il ne comptait pas laisser sa fille chérie - qui le manipulait bien au passage - sans un sous affronter cela seule. Elle essaya d'autres robes, certaines s'avéraient plus convaincantes que d'autres, mais toutes avaient du charme. Puis soudainement - ou pas vraiment en vérité - Selena lui rappela que contre le froid il n'y avait pas de solution miracle. Il fallait un manteau chaud. “C'est là que tu m'aideras le plus, Selena. J'ai pour habitude de me couvrir de manteaux plus légers. Tu auras ma gratitude éternelle lorsque nous aurons trouvé les manteaux parfaits.” Elle n'attendait rien de moins que la perfection à l'issue de ces essayages. Selena se drapait de vêtements raffinés et élégants. Elle n'avait jamais vu sa chère amie habillée autrement qu'avec excellence et classe. De plus, ses habitudes et connaissances du climat seraient essentielles à la trouvaille de ces perles. Elle allait ajouter quelque chose lorsqu'elle se regarda à nouveau dans le miroir. Une robe à col roulé tombant pile au dessous des genoux, cintrée à la taillé par une ceinture et aux manches légèrement bouffantes lui faisait face. Pour couronner le tout, elle était d'une couleur bleu ciel. “Parfaite. Que dire d'autre ?” Elle était pour ainsi dire enchantée par une telle tenue.

Après une telle découverte, Celeste n'eut qu'une envie : rendre la pareille à Selena. Ainsi elle écouta avec attention ce que cette dernière disait sur ses goûts. Elle lui adressa un sourire malicieux et prit la parole : “Je crois avoir vu une robe en soie rouge à l'entrée. Avec une belle paire d'escarpins noirs, tu devrais faire un malheur en soirée.” Il fallait évidemment accessoiriser avec des bijoux - une bague et un collier peut-être - un sac à main et par les températures hivernales, un beau manteau de fourrure. “Finissons ces essayages que je te la montre.” S'exclama-t-elle avec enthousiasme. Se connaissant, Celeste serait bien capable de refaire toute sa garde robe, mais l'envie d'agrémenter celle de son amie était plus forte.
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MessageSujet: Re: Deux princesses en vadrouille Deux princesses en vadrouille  129196351Mar 19 Jan 2021 - 20:45

Cela faisait un certain temps, que nous avions poussé la porte, de cette délicieuse boutique. Celeste multipliait les essayages, et je la conseillais au mieux. Elle savait choisir ses vêtements avec classe et raffinement, ce qui était tout à son honneur. Je l’observais, et en venait à la conclusion que sur ce sujet là, nous étions en accord parfait. Comme pour tant d’autres. Elle était tout à fait exquise, et les moments que nous passions ensemble, merveilleux. A l’écoute de ses paroles, ces moments allaient se poursuivre, mais dans une atmosphère studieuse. L’apprentissage d’une langue étrangère, augurait des instants savoureux et mémorables. Mais nous allions nous soutenir, dans cette nouvelle aventure. Cette dernière nous lierait encore davantage. J’en étais heureuse.

- Et bien faisons ceci ma chère. Je suis sûre que nous allons trouver un créneau, pour nous lancer dans cet apprentissage linguistique. Je marquais une pause légère. - Que dirais tu d’agrémenter ces futurs rendez-vous, d’une bonne tasse de thé, avec de petites gourmandises ? Cela serait plus agréable. Qu’en dis-tu ?

Nous avions passé l’âge des études, à proprement parler.  Les gourmandises apporteraient assurément une ambiance plus conviviale et détendue. Notre fort lien, ferait le reste. Il était indéfectible, et il se resserrait chaque fois que nous nous retrouvions. Il n’y avait pas que les liens du sang qui comptait. Celeste était une amie précieuse, sur laquelle je pouvais me reposer. Il en était de même, à son égard.

Cette dernière avait essayé une robe dans les tons blancs, qui lui seyait à merveille. Par chance ou pas, elle existait en bordeaux. Elle avait demandé mon avis, et je l’avais renseignée avec sincérité. En un tour de main, les deux robes rejoindraient son dressing magique.  Je souriais à cette conclusion.
- Voilà une sage décision. Tu es pourvue de robes qui te vêtiront comme il le faut, pour toutes les occasions ! Nouveau clin d’œil amusé. L’entente était amicale entre nous, et nous riions beaucoup.

Celeste avait une préférence pour la mode sorcière. Evidemment, je n’en attendais pas moins d’elle. Les Moldus arboraient des vêtements étranges, qui leur collait à la peau, où en laissait entrevoir trop. Les matières qu’ils portaient, me semblaient lourdes et inconfortables. Les sorcières et sorciers avaient appris très tôt, à se vêtir convenablement, avec goût et de façon plus légère et qui permettait de plus amples mouvements. J’en avais eu vent quelquefois, mais je n’y étais pas plus intéressée que cela. La mode Moldue, quelle infamie, vraiment.

Le sujet des manteaux avait été soulevé. Je lui avais rappelé à juste titre, que les hivers anglais et londoniens étaient froids, et que si elle ne voulait tomber malade, il fallait qu’elle se couvre bien. Et quoi de mieux, qu’un manteau long et chaud. J’en avais repéré quelques uns, au fond de la boutique. Il y avait un large choix, de quoi contenter la moindre envie.

- Je serais ravie de te trouver le, ou les manteaux dignes de toi. Il y a divers coloris, matières et épaisseurs. Une reconnaissance éternelle !!! Si tu ne tombes pas malade, cela m’ira très bien. Je riais mais j’étais sérieuse. Je ne désirais pas que mon amie Celeste ait à devoir rester chez elle, à se soigner. Mon rôle de grande sœur exaspérante selon mes cadets, avait refait surface. Cela était pour son bien.

Je lui avais intimé de me suivre, lorsqu’elle reparaissait devant le miroir, avec une robe bleue ciel, un col roulé et des manches bouffantes, d’une longueur idéale. Je regardais son reflet dans le miroir avec elle, et j’étais d’accord avec son avis.
- Oui parfaite ma chère. Une robe de plus !!! Décidément, nous allions rentrer dans nos demeures respectives, les bras chargés. Et ce n’était que le début. S’en suivrait les accessoires : bijoux, sacs, chaussures…

Celeste m’avait précédemment interrogée sur ce qu’elle pourrait faire pour moi, et mes prédominances en qualité de tissus et couleurs. Elle m’avait écouté avec attention, et à son tour avait une robe, à me faire essayer. En soie rouge. J’aimais sentir le contact de la soie sur ma peau. Doux, froid, sensuel, brillant. A l’image de mes draps, cela me procurait une joie immense.

Terminer les essayages ? Evidemment. J’avais hâte de voir cette robe, la passer et me faire un avis, devant le miroir. Et puis il y avait la boutique de bijoux, que je voulais faire visiter à Celeste. A l’intérieur se trouvait des trésors tous plus beaux les uns que les autres. Elle avait mes faveurs, depuis de nombreuses années. Le personnel était qualifié, et prêts à nous conseiller et nous venir en aide, pour nos achats. Quels seraient les choix de Celeste ? Les miens étaient connus du personnel, qui n’hésitait plus à soumettre à mon regard avisé et perçant, les nouveautés reçues, avant de les mettre à la vente. J’appréciais hautement cette considération, et la place que j’occupais dans cette boutique. J’espérais que mon amie connaisse la même chose. Ce qu’il faudrait pour cela, serait fait.

- J’ai hâte de voir cette merveille. Mais terminons les tiens en premier lieu. J’ai une boutique de bijoux haut de gamme à te présenter, à l’issue de nos achats en ces murs. Je suis certaine que tu y trouveras, tout ce dont tu as envie.
Partager sur un sujet passionnant comme la mode, était tout à fait plaisant. Véritablement. En compagnie de mon amie, cela l’était encore plus.
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MessageSujet: Re: Deux princesses en vadrouille Deux princesses en vadrouille  129196351Mer 27 Jan 2021 - 13:31

Si Celeste occupait ses journées essentiellement de longues heures en cuisine, elle savait aussi prendre soin d'elle. Le lundi était totalement dévolu à cette volonté. Elle se levait plus tard que d'habitude - 9 heures plutôt que 7 heures - et remplissait cette journée bénie des dieux d'activités agréables : massage, masques, soins, virées shopping et peut-être bien d'autres rencontres avec Selena pour apprendre l'irlandais et lui transmettre quelques bases de français. Elle sourit donc malicieusement à son amie qui venait de lui proposer une alternative tout à fait charmante.  “Eh bien, ma chère Selena, tu sais me parler. Cela me plairait beaucoup.” Elle buvait aussi bien du thé que du chocolat chaud et du café. Durant ses années à Paris, elle avait pris l'habitude de s'imposer "l'heure du thé" quand elle le pouvait pour s'habituer aux coutumes de sa famille maternelle. Ses grands parents avaient beau s'être exilés en France, ils n'avaient jamais perdu cette tradition qu'elle avait toujours trouvé fort délicieuse du haut de ses jeunes années. Voilà maintenant qu'elle fréquentait des personnalités britanniques qui lui rappelaient fort ces périodes de sa vie et qui la réjouissaient à chaque fois qu'elles parlaient. Selena comptait parmi les amis qu'elle s'était fait à Londres. Des amis passionnants et très agréables avec elle. “Je suis ravie de constater que nous sommes d'accord.” Elle aimait qu'on aille dans son sens. Mais plus encore, elle appréciait énormément quand elle trouvait des personnes qui lui ressemblaient. Elle ne pourrait assurément pas passer du temps avec une personne avec laquelle elle ne pourrait pas trouver de points communs. Elle aurait beaucoup de mal à lui faire confiance sinon... Preuve en était sa conviction profonde que la belle brune qui se tenait à ses côtés saurait trouver le manteau parfait pour elle. “Je n'en doute pas un seul instant ma chère amie. Tu es toujours habillée avec élégance.” Elle sortirait de cette boutique avec des vêtements de princesse. La princesse qu'elle était dans le plus fond de sa chère.

Celeste ne craignait pas de rentrer chez elle les mains pleines. Bien au contraire. Elle avait d'ailleurs hâte de disposer les robes et manteaux sur des cintres, disposer les bijoux dans les belles boites qu'elle possédait et alignait ses nouveaux sacs à côté des autres. Sans parler des chaussures - ses achats préférés toujours ! - qu'elle aurait plaisir à déposer à côté des autres. Que Nicolas Flamel en soit remercié, Celeste ne renouvelait pas sa garde robe toutes les semaines, ni même tous les mois. Mais lorsqu'une nouvelle saison commençait, elle faisait une descente dans les boutiques pour s'habituer aux nouvelles températures. Nouvel arrêt dans cette boutique ? A la naissance du printemps. Elle rêvait déjà de ces belles tenues. Mais avant de pouvoir pleinement se projeter dans ce futur si proche et lointain à la fois, Celeste se reconcentra sur les paroles de son amie. Elle devait en effet revenir à ses propres essayages pour passer à l'étape suivante. Elle ne pouvait guère se permettre de proposer des robes à Selena alors qu'elle se trouvait encore entre deux essayages. Non, elle devait lui accorder son attention complète. “Une boutique de bijoux haut de gamme ? Voilà qui excitant.” Celeste était une personne naturellement enthousiaste. Elle ne se reposait assurément pas sur ses lauriers, mais portait toujours sur l'avenir un regard optimiste. Elle était audacieuse, lumineuse peut-être même, mais prudente. Elle ne se lançait pas dans une aventure sans y être certaine d'en ressortir indemne. Mais avec Selena, elle ne risquait rien. Ainsi, elle reprit ses essayages. Il ne lui en restait plus tant que ça : une petite dizaine. Elle se glissa ensuite dans une robe noire de soirée qu'il fallait avouer était parfaitement merveilleuse. Elle ne trouvait rien à redire. “Avec un collier en or, elle sera parfaite.” Dit-elle avec un large sourire en espérant que Selena serait de son avis. C'était là la dernière et elle la prit avec grand plaisir. Au final, elle repartirait avec cinq robes - six si on comptait la première qui existait en deux coloris.

Après avoir remis sa tenue "originale", elle se pencha sur ce qui pourrait convenir à Selena. Elle activa sa baguette pour attirer à elles les robes qui lui avaient fait de l'œil. “J'ai essayé de trouver des tenues qui conviendraient pour le quotidien, pour le travail et aussi les soirées auxquelles tu es invités et que tu participes. ” Elle savait que Selena avait elle-même déjà aperçu certaines choses. Et Celeste ajouta avec un sourire qui se voulait indescriptible. “J'espère qu'avec ces tenues et celles que tu as déjà sélectionné tu trouveras ton bonheur. J'en suis en vérité certaine.
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MessageSujet: Re: Deux princesses en vadrouille Deux princesses en vadrouille  129196351Mer 17 Fév 2021 - 15:37

Au fur et à mesure de nos rendez-vous du lundi, et de nos nombreux échanges, je commençais à connaître mon amie, et ce qui pourrait lui faire plaisir. J’avais vu juste, en lui proposant d’agrémenter nos prochaines entrevues, de bonnes tasses de thé, et de gâteaux fins. Je lui apprendrais quelques mots d’Irlandais, et elle des rudiments de Français. Un apprentissage de nouvelles langues oui, mais je n’oubliais pas qu’un sang pur coulait dans nos veines, et que nous étions des princesses. Donc il fallait un contexte à notre hauteur. Je souriais à cette perspective.

- Bien évidemment ma chère. Cela serait parfait. Et puis, je pense qu’accompagner cet apprentissage d’un cocon chaud et douillet, ne serait pas de trop. Je le pensais sincèrement. Allier l’utile à l’agréable, était souvent la combinaison gagnante.

Elle avait opté pour les deux robes. Les occasions de les porter ne manqueraient pas. Elle serait tout à fait vêtue comme il le fallait. Et je ne doutais pas que les regards admiratifs, reconnaîtraient sa beauté, et la merveilleuse jeune femme qu’elle était. Gentille, intelligente, belle et qui menait son restaurant, d’une main de maître. Elle irait loin, j’en étais sûre. Et rien ne pourrait freiner son ascension. Je l’encourageais fortement dans ce sens. Je la regardais d’un air amusé, en riant doucement.

- En effet Celeste, on est d’accord sur un tas de choses, il me semble !!! Je la gratifiais d’un clin d’œil complice. Et même lorsque nous ne l’étions pas, nous faisions en sorte d’écouter ce que l’autre avait à dire, et de respecter son avis. Une amitié tenait à peu de choses, et celle de Celeste comptait beaucoup pour moi. Elle était à l’image d’une petite sœur, d’une famille que j’aurais choisie. Et l’on chérit sa famille, quelle qu’elle pouvait être.

Ma chère amie était également habillée avec raffinement, et ces tenues supplémentaires, ajouteraient à son élégance. Elle avait du goût, et sa silhouette pouvait tout porter. J’imaginais cette dernière ranger soigneusement ses nouveaux achats dans son dressing magique. J’agirais de même, prenant le temps de trouver la place parfaite. Une place pour toute chose, telle était ma devise. Nous étions semblables sur bien des points. Et la mode en était un important. Nous n’hésitions pas à parcourir les boutiques, pour refaire notre garde robe, à chaque saison, où lorsque l’envie nous en prenait. Etre en sa compagnie était un enchantement, tout comme son avis précieux et pointu. Je la conseillais au mieux. L’image que l’on renvoyait était importante. Mais surtout parce que nous aimions les vêtements de qualité et coûteux, qui convenaient parfaitement avec nos conditions respectives. Cela allait de soi.

- Je te retourne le compliment très chère. Tu es toujours très élégante. Oui, cette jeune fille avait tout d’une grande dame.

Il est évident qu’une tenue digne de ce nom, ne serait terminée sans des bijoux pour la faire resplendir. Et j’avais la boutique pour cela. J’étais une habituée, et j’escomptais que Celeste le soit aussi, et qu’elle soit traitée comme je l’étais. Il ne pouvait pas en être autrement. Mon amie était toute excitée de la visiter, et j’étais ravie de cet enthousiasme. J’avais visé juste, une nouvelle fois.
- Il y a un grand choix, et le personnel est à notre service. Je suis sûre qu’en un rien de temps, tu deviendras une cliente régulière et importante, à leurs yeux. J’y veillerais. La clientèle est aisée, et tu y as toute ta place. J’avais hâte de jeter mon dévolu sur les derniers articles, mais nous devions au préalable, terminer nos achats ici.

Celeste poursuivais ses essayages, avant de passer aux manteaux, et à la robe de soie rouge qu’elle avait repérée pour ma personne. Le contact doux et froid de la soie sur ma peau, était magique. J’aimais affreusement cela. Et cette mystérieuse robe n’allait pas calmer ma passion pour cette matière. Bien au contraire. Ajoutait la soie et la couleur rouge, et vous aviez mon combo favori. Que voulez-vous, la soie était un tissu noble. On ne refaisait pas !!!

Elle passait maintenant une robe noire, qui lui seyait à merveille, et qui mettait sa belle silhouette et ses courbes en valeur. J’étais bien entendu de son avis, en ce qui concernait le collier en or, qui serait une pièce forte dans cette tenue.
- Ma chère, je n’ai plus rien à t’apprendre, tu voles de tes propres ailes !!! Ce choix de bijou est excellent, et apportera de la lumière à l’ensemble, en plus de tes jolies boucles blondes. Et une robe de plus à son actif. Elle avait désormais ce qu’il fallait pour briller en société.

C’était à mon tour de me prêter au jeu des essayages. Celeste avait remit sa tenue initiale, et d’un coup de baguette magique, avait fait venir à elle les robes qu’elle avait repéré. J’en avais mis quelques unes de côté également. Une large sélection s’étalait devant mon regard impatient. Il y en avait pour toutes les occasions : le quotidien, l’Empire et les soirées mondaines. Celeste était parfaite, elle n’oubliait aucun point décisif. Je revenais à elle et lui souriais largement.

- Tu penses à tout, avec tout cela je suis rhabillée jusqu’à la prochaine saison. Je te remercie, tu t’es surpassée, comme toujours. Je passais la robe pourpre qui patientait à mes côtés depuis le début, et observait le résultat dans le miroir. Pas mal. L’image qu’il me renvoyait me convenait. Aller une première robe à ma liste.

A la suite de nombreux essayages et quelques fous rires, le moment de passer la fameuse robe était venu. J’étais très impatiente, et ne tenait plus en place. Elle était magnifique, et le tissu était si doux. Je sentais déjà son contact sur ma peau. Alors qu’elle touchait mon corps, des frissons me parcouraient toute entière. Je n’osais confronter cela au miroir. Je demandais son avis à mon amie, avant le grand saut.

- Qu’en penses-tu ? Elle est si belle, et si agréable à porter. Confortable et raffinée. Tout pour me plaire. Je me tournais maintenant vers le miroir, et reprenais un peu émue.

- Oui, vraiment parfaite. Comme tu peux le voir, j’ai trouvé mon bonheur, grâce à toi. Tu es vraiment une amie en or, qui me connaît bien. Je chassais une petite larme au coin de mes yeux vert, et faisais des tours sur moi-même, devant le miroir, pour voir mon corps sous toutes les coutures. Elle aurait une place de choix, dans mon dressing magique. Assurément.

Même si nous avions déjà fait des séances de shopping ensemble, nous délestant au passage d’un bon paquet de Galions, celle ci avait une saveur particulière. Celle de l’amitié qui se renforçait, et du bonheur d’être en compagnie d’une jeune fille merveilleuse.
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MessageSujet: Re: Deux princesses en vadrouille Deux princesses en vadrouille  129196351Mer 21 Avr 2021 - 17:04

Celeste Desvages était une femme de goût, avec des opinions tranchés et une confiance immense en ses propres préférences. Elle admirait toutefois les tenues que Selena pouvait composer pour elle-même et lui prêtait un respect tout à fait réel sans fausse note. Elles se ressemblaient par bien des points. Il n'existait pas d'obstacle à leur amitié et leurs petites aventures dans les boutiques de Londres les plus prestigieuses. Celle-ci en particulier lui laissait une première bonne impression. La qualité des produits égalerait presque celle de ses plats, qui, avouons le, étaient excellents. E x c e l l e n t s. Celeste n'en doutait pas une seule seconde. “Je pense devenir une cliente régulière. Tous ces louanges sur le service et l'accueil me donnent la sensation que c'est l'endroit idéal pour moi. ” Elle avait dans un sens le sentiment de retrouver les boutiques de Paris qui vendaient le chic à la française. Ces nombreuses boutiques qu'elle avait pu arpenter en compagnie de sa plus grande amie : Maria. Selena partageait avec sa confidente de nombreux points communs, dont une intelligence rare et des manières exceptionnelles. Oh, elle était entre de bonnes mains avec l'irlandaise, il ne fallait pas un seul instant croire le contraire. Et le fait qu'elle approuve chacun de ses choix n'était qu'une preuve supplémentaire de cette conclusion brillamment faite. “Ma chère amie, nous apprenons toujours des autres. Et je crois que j'aurais toujours besoin de tes conseils avisés. C'est une nécessité. Qui d'autre que toi me dirais quand je fais une erreur impardonnable ? ” Elle parlait bien évidemment de mode, de coiffure et maquillage, et pas de cuisine. Quoique, elle était à peu près certaine que Selena lui parlerait ouvertement et saurait lui dire si elle préparait une plat de mauvaise qualité. Pour le moment, Elise, sa chère tante, détenait le rôle titre. Mais à ne pas douter, miss Stomby pouvait la seconder.

A vrai dire, Celeste était presque plus excitée d'aider Selena à faire ses essayages que passer les robes elle-même. Elle voulait lui montrer ses talents, qu'on pouvait s'appuyer sur elle pour avoir des tenues toutes plus élégantes les unes que les autres et qu'elle adaptait ses connaissances et compétences aux attachements des autres. Après une large sélection, elle la présenta à son amie qui en fut plus que ravie et l'exprima avec toute la classe qui la caractérisait. “J'essaie de faire au mieux pour que tu ne sois pas déçue et surtout pour que tu puisses éblouir tout le monde en toute circonstance. ” Les employés, les hommes, les autres femmes qui en seraient sans nul doute vertes de jalousie et toutes les autres personnes que Selena souhaitait impressionner par une élégance impeccable. Aucun autre mot ne pouvait correspondre. Selena enfila alors la robe que Celeste avait vu et qui très honnêtement lui convenait à merveille. Et il ne s'agissait nullement d'une exagération, seulement une observation. “Elle te va à ravir et je dirais même qu'elle a été faite pour toi. A croire qu'elle n'attendait que toi.” Elle pouvait le croire elle en tout cas. Car Selena et Celeste n'étaient pas faites pour porter les mêmes couleurs, les mêmes tissus, les mêmes formes. Ce qui rendait sans doute leurs sorties shopping plus valables. Elles n'auraient jamais à se battre pour une robe. Et elles pouvaient alors savourer le moment présent sans envier l'autre. Elle avait des amies comme ça qui portaient et aimaient les mêmes choses qu'elle. Aussi, elle préférait ne pas partir en shopping avec elles. Elle avait une sainte horreur de se sentir copiée, car il ne faisait aucun doute que ces dernières essayaient la même chose qu'elle parce qu'elle l'avait choisi en premier. Mais Selena avait une personnalité bien à elle. Et une personnalité qui plaisait tout à fait à notre française. Et ces deux princesses trouvèrent bien rapidement leur bonheur dans ce magasin. Mais leur vadrouille ne venait que de commencer. Il fallait dire qu'elles devaient encore explorer bien des boutiques pour parvenir à composer des tenues entières...

The end
 
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