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Galère après galère [flashback/Athos]

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MessageSujet: Galère après galère [flashback/Athos] Galère après galère [flashback/Athos] 129196351Mar 2 Juin 2020 - 13:37

Octobre 1973
Carina connaissait bien le propriétaire moldu de la ferme dans laquelle elle habitait. Ou plus exactement elle connaissait ses enfants. Ce qui lui avait permis de négocier un prix d'amis durant les vacances d'été. Elle avait trimé pendant plus de deux ans pour avoir un petit pécule et obtenir une certaine forme d'indépendance. Elle habitait dans la maison depuis quelques semaines seulement et il y avait encore quelques cartons ici et là. Pour ne pas faire tâche dans le paysage, elle recourrait le moins possible à la magie et emménageait comme une moldue. Elle n'osait pas vraiment le dire... mais elle était épuisée. Il fallait monter et descendre les escaliers plusieurs fois dans la journée. Fort heureusement, elle commençait à en voir le bout. Il ne restait plus grand-chose à ranger. A son grand étonnement, des voisins s'étaient proposés pour l'aider à emménager - elle soupçonnait ses amis d'être intervenus en sa faveur. Ils étaient venus sans prévenir le week-end dernier pour déplacer les meubles et même s'assurer que l'installation des canalisations tenait convenablement. Après cela, en remerciement, elle leur avait proposé une citronnade et ils lui avaient promis de revenir très prochainement. Et ils avaient tenus parole. Certains soirs, elle avait reçu des invité(e)s qui lui avaient proposés du matériel et même des livres pour l'accueillir dans le petit village.

C'était le week-end avant les vacances d'octobre. Cela signifiait une courte pause dans sa dernière année d'étude pour devenir médicomage. Elle avait négocié avec son employeur - elle travaillait toute l'année et les vacances aussi dans la même boite - pour obtenir son samedi et son dimanche contre cinq jours de travail. Ce qui l'arrangeait bien. Tout ce qui manquait à cette maison ? Sa nièce dont ses horribles parents avaient la garde. Oh bien sûr, ils avaient usé d’innombrables excuses pour avoir l'enfant chez eux : la jeunesse de Carina, son inexpérience - parce qu'il ne faisait aucun doute que tout futur parent avait de l'expérience n'est-ce pas ? - l'année durant laquelle elle avait disparu. Rien n'avait vraiment joué en sa faveur, elle le reconnaissait sans mal. Mais depuis, elle construisait sa vie. Elle étudiait pour devenir médicomage, travaillait dur dans un établissement sorcier pour obtenir un salaire correct et maintenant elle avait un logement, largement plus grand que le studio minable dans lequel elle avait vécu pendant les deux dernières années pour économiser au maximum. Elle vivait certes au milieu de moldus, mais comme tant d'autres sorciers, et savait se faire discrète. De plus, elle avait un petit ami qu'elle aimait beaucoup. Non vraiment, la vie lui souriait. Il lui manquait seulement sa nièce. Mais loin de se plaindre, elle continuait à se battre en rendant sa vie la plus stable possible.

Elle se trouvait dans sa cuisine à préparer son thé lorsqu'elle entendit le bruit de la machine à laver provenant d'une pièce à côté. “ Oui, oui, j'arrive. ” Elle posa la théière sur un sous de plat sur la table et se dirigea à petite enjambée vers la buanderie. Elle ouvrit la machine et en sortit les draps pour les mettre dans la bassine et attrapa des épingles à linge. Il faisait encore assez beau pour les étendre dehors - même s'il fallait attendre plus longtemps qu'en plein été  - mais il suffisait d'un coup de vent pour que le drap s'envole. Et la rouquine ne pouvait pas tolérer cela et ce même s'il suffisait d'un coup de baguette pour récupérer son linge. Elle traversa le couloir vers la porte d'entrée principale et nota la présence d'un carton au coin d'un meuble. Quand elle aurait fini de tout ranger, elle songeait sérieusement à inviter Phoebus ici et des amis aussi. Quand elle ouvrit la porte, quelqu'un l'attendait sur le paillasson - un truc bien moche disant "welcome" qu'un voisin lui avait refilé par charité certainement. “ Athos ?   ” S'étonna t-elle de le voir là. Elle en aurait presque sursauté tellement elle ne s'y attendait pas.

Elle croyait recevoir la venue d'un énième voisin lui apportant quelque chose, un plat ou lui informant d'une fête pour Halloween, mais certainement pas celle du jeune sorcier. Elle remarqua très rapidement la valise et le sac qu'il portait sur ses épaules. Quelque chose clochait. Et il valait mieux de ne pas rester sur le seuil de la porte. “ Viens, entre, ne restons pas là.  ” Elle se mit sur le côté pour lui permettre de se glisser à l'intérieur. Elle referma la porte et déposa la bassine sur le banc dans le hall d'entrée. “ La salle à manger c'est la porte sur la droite.  ” Le couloir n'était pas particulièrement long pour dire la vérité, mais suffisamment pour s'y perdre sans indication.  “ Est-ce que tu veux du thé ?  ” Elle ne le laissa pas répondre et se dirigea directement vers la cuisine pour récupérer des tasses, la fameuse théière, du sucre et du lait. Elle avait décidé de lui laisser quelques minutes de calme avant de l'asséner de questions... Car elle avait bien le droit à une explication. Mais elle avait bien une petite idée qui se formait déjà dans son esprit. Quand elle arriva dans la pièce avec son plateau, elle s'efforça de ne pas l'interroger de suite. “ N'hésite pas à t'installer. 
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MessageSujet: Re: Galère après galère [flashback/Athos] Galère après galère [flashback/Athos] 129196351Jeu 11 Juin 2020 - 22:47

Un pas après l’autre. Ça, c’était quelque chose de facile à faire. Un geste mécanique, que le corps contrôlait sans même y penser. Pourtant, l’esprit du jeune sorcier se focalisait dessus presque comme si sa vie en dépendait. Ses bottines souillées par le temps et les épreuves étaient désormais toutes crottées par la boue, la pluie, l’herbe et autres taches typiques de la campagne. La ville lui manquait terriblement, et cela ne faisait pourtant qu’une semaine à peine qu’il l’avait quittée. Mais voilà, ça n’était pas un choix, et tout le problème était bien là. Malgré ses efforts donc pour se concentrer sur ses godasses dégueulasses, l’esprit d’Athos ne put s’empêcher de dériver un peu.

Le visage de Crook quand il avait saisi le portoloin était encore gravé dans sa mémoire. Le fait qu’il ne veuille pas le suivre était… logique. Mais son coeur avait encore aujourd’hui un peu de mal à s’en remettre. À nouveau il avait du fuir une vie qu’il pensait maîtriser, et à nouveau une figure paternelle l’avait laissé tomber. Oh bien sûr, depuis qu’il était dans le milieu du banditisme, le jeune homme savait que rien de tout cela n’était stable. Que du jour au lendemain, tout pouvait vaciller. Il en avait eu la preuve bien des années auparavant. Et puis, ça n’était pas la première fois qu’il avait une embrouille avec un gang, loin de là. Mais c’était peut-être bien la première fois que sa tête était mise à prix, du moins, qu’on proférait de nombreuses menaces de mort à son encontre. Le vent avait tourné, Athos avait merdé avec les mauvaises personnes et il en payait désormais le prix. Décider de fuir s’était fait rapidement, sans même qu’il n’en mesure les impacts. Son mentor l’avait aidé à quitter la ville sans laisser de traces, et Athos s’était donc retrouvé seul, en pleine campagne anglaise, avec sa valise, son sac à dos, et ses chaussures usées.

Tout cela avait un goût bien amer. Même s’il était désormais libre, du moins en apparence, il ressentait tout le contraire. Exilé, emprisonné à l’extérieur de la ville qu’il aimait tant, il se sentait comme un étranger dans son propre pays. Le monde entier s’ouvrait à lui et pourtant, il n’y avait qu’un seul endroit où il désirait être. Mais cela aurait été bien mal connaître Athos que de l’imaginer s’apitoyer. Alors, il avait marché. Pas transplané non, marché, de ville en ville, d’auberges en hôtels, essayant de remettre de l’ordre dans ses idées et de trouver un plan pour la suite de sa vie. Car au fond de lui, il savait qu’il n’était pas prêt de remettre un pied à Londres, et cette pensée lui brisait le coeur. Gallions, mornilles et noises s’amenuisaient petit à petit alors qu’il se rationnait pourtant, lui rappelant un douloureux épisode de sa vie qui s’était heureusement bien terminé, autour d’un plat de pâtes. Mais aujourd’hui, il était plus vieux, plus endurci, bien formé aux épreuves de la vie. Il lui fallait trouver un nouvel objectif pour retomber sur ses pattes, comme le fléreur de gouttière qu’il était depuis maintenant 3 ans.

Petit à petit, sa tête s’était mise à penser à Paris. Voilà une destination qui lui semblait tout à fait à sa portée, et il pouvait y voyager sans se ruiner. Pas de doute que là-bas, ses talents sauraient se révéler utiles. Il avait même un contact sur place, une vieille connaissance qui pourrait peut-être le remettre un peu à flot en attendant qu’il trouve une meilleure idée. Alors, il avait cherché une ville assez grande, où un portoloin illégal ne serait pas trop compliqué à trouver. Bristol. Ce nom lui disait quelque chose. Sa mémoire mit un petit temps à retrouver, avant qu’il ne songe à fouiller dans quelques lettres qu’il avait emportées avec lui, à peu près les seuls souvenirs personnels d’ailleurs qui se trouvaient en vrac au milieu de ses vêtements. Carina. Carina était dans le coin. Ne serait-ce pas le moment rêvé d’aller rendre visite à sa vieille copine, qu’il n’avait pas vue depuis une éternité ?

Au fil des indications des moldus alentours, Athos avait fini par trouver son chez-elle, dans un coin véritablement paumé qui avait mis ses chaussures à rudes épreuves. Ses plantes de pied le brûlaient à force, mais cette douleur là l’empêchait de penser à celle qui lui creusait le bide. Une fois devant la porte du charmant petit cottage, Athos hésita à rebrousser chemin. Était-il en état ? Avait-il envie de bavarder, de sociabiliser, alors que toutes les relations ou presque qu’il nouait étaient décevantes, en permanence ? À part Shannon, évidemment. D’ailleurs, il faudrait songer à lui écrire pour lui expliquer cette situation floue. Et Athos en était là de ses pensées, à hésiter, quand la porte s’ouvrit tout à coup, laissant apparaître le visage surprise de la jolie rousse. « Salut Carina. J’espère que je ne te dérange pas… » commença-t-il poliment. Un instant, il se demanda quelle image il renvoyait, posté ainsi sur un paillasson vilain avec un look déguingandé, une valise à la main, un sac à dos planté sur son corps fatigué. Est-ce qu’il allait passer pour un squatteur ? Oh non, c’était bien là une chose qu’il voulait à tout prix éviter. Faire pitié. Jamais, jamais, jamais.

La jeune femme l’invita à entrer, et il nettoya ses chaussures d’un coup de baguette pour éviter de salir son intérieur. Il la suivit docilement, écoutant ses indications pour se planter au milieu de la salle à manger, sa valise toujours dans sa main transie de froid. « Oui, c’est gentil merci. » répondit-il à sa demande de boisson chaude. Athos n’aimait pas tant le thé, mais déjà, il était poli. Et puis, il accepterait n’importe quoi qui pourrait réchauffer à cet instant précis son corps, mais aussi un peu son coeur. Son regard se promenant sur le charmant intérieur, Athos eut un pincement  en songeant à son appartement miteux qui lui manquait un peu. Quand elle revint avec son adorable plateau, il était toujours debout, comme un con, incapable de bouger vraiment. Et puis, elle lui parla de s’installer. Un peu gêné, il laissa tomber la valise, déposa son sac et posa ses fesses sur la chaise la plus proche, sans retirer son blouson d’aviateur. « J’étais dans le coin, alors je me suis dit, pourquoi pas passer ? » commença-t-il, conscient que son arrivée imprévue pouvait déstabiliser un peu la jeune femme. « Et puis, te voir dans ton rôle de fermière, c’était quelque chose que je ne pouvais décemment pas rater. » termina-t-il avec un sourire las. Carina et lui partageaient une détestation viscérale pour leur famille, et un avenir post-Poudlard totalement en désaccord avec ces mêmes principes familiaux. Il était amusant de voir à quel point l’un et l’autre avaient choisi des chemins différents. L'une fermière, l'autre voyou exilé. Mais ça, elle n'en savait encore rien.
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MessageSujet: Re: Galère après galère [flashback/Athos] Galère après galère [flashback/Athos] 129196351Mer 1 Juil 2020 - 19:17

Recevoir des invités n'avait jamais été un problème pour la rouquine... lorsqu'ils étaient annoncés. Les dernières semaines avaient été assez difficiles. Des moldus inconnus avaient toqué à sa porte pour l'aider. Les deux qu'elle avait le plus de mal à accepter combiner en une seule action : des âmes charitables débarquant devant sa porte. Alors quand Athos parvint jusqu'à chez elle, habillé comme un baroudeur, elle n'était plus à ça près. Mais l'apparence de ce dernier était inquiétante et menait à des questions qu'elle finirait par formuler à un moment ou l'autre lorsque la surprise serait passée.  “Non, non, tu ne me dérange pas.” Sa lessive pouvait bien attendre quelques minutes voire heures - au besoin - de plus. Ses vêtements n'allaient pas disparaître. Elle l'invita à entrer et le guida à travers les couloirs jusqu'au salon.

Le thé avait été la première chose qui lui était passée par l'esprit quand elle se rendit compte qu'il semblait tout à fait frigorifié. Les jours et les nuits commençaient effectivement à se refroidir. L'automne était bien installé, sa saison préférée pour ainsi dire. Les feuilles prenaient des teintes rougeâtres et orangées comme pour annoncer la fin d'une ère, des grandes chaleurs. Tout en déposant le plateau sur la table, elle écouta ce que Athos pouvait bien lui dire. Elle ne pompa pas un mot, choisissant de le croire pour le moment. Si elle avait toujours été douée pour cacher des secrets, elle n'était pas toujours très douée pour lire entre les lignes, même si elle devait avouer que cette excuse était assez faiblarde. Toujours silencieuse, elle versa le liquide dans les deux récipients. “Malheureusement, je n'ai pas le costume qui va avec mon rôle de fermière.” Rit-elle doucement en s'installant finalement sur la chaise en face de lui. “Du sucre ?” Demanda-t-elle en lui montrant le sucrier. Si ses parents voyaient sa maison, sa ferme de manière générale, ils en feraient une crise. Ils devaient certainement râler entre eux. Et elle s'en fichait royalement. Ils pouvaient bien la mépriser autant qu'ils le souhaitaient. Elle avait choisi de ne plus prendre en compte leur opinion depuis sa sortie de Poudlard. “Il me manque les bottes en caoutchouc et le tablier bien évidemment pour que le tableau soit complet.

Carina avait vécu des années, toute son enfance en ville, à Londres, mais elle était dans le cœur une véritable campagnarde. Elle n'aimait pas le bruit des cris, des pots d'échappement ou l'odeur nauséabonde qui s'échappait des égouts quelques fois. Elle ne portait pas les trains dans son cœur non plus. Et pour rien au monde, elle ne quitterait à nouveau les champs à perte de vue et les vastes espaces pour s'entasser dans un lieu comme la capitale britannique. Puis en tant que sorcière, elle possédait un avantage considérable sur ses voisins non magiques. Il lui suffisait de remuer sa baguette pour se déplacer en quelques secondes et se retrouver dans la ville voisine. Elle pouvait lier sa cheminée au réseau pour voyager entre sa maison et l'école supérieure magique. Tout aussi pratique, les porteloins existaient... Ces réflexions la menèrent à penser à nouveau aux fréquentes visites de ses voisins. “Les moldus sont très sympathiques par ici. Le paillasson devant ma porte vient d'un voisin. Mon réfrigérateur est rempli de petits plats qu'ils ont préparé à mon intention. Je n'ai pas à me plaindre.” Malgré tout, elle ne pouvait s'empêcher de tiquer à cet élan de gentillesse. Peut-être devrait-elle s'y habituer et accepter d'être aidée.

Carina haussa alors un sourire quand elle se rappela la tonne de nourriture qui se trouvait dans sa cuisine. “Ah mais oui...” Murmura-t-elle oubliant presque qu'elle était en pleine conversation avec quelqu'un. La sorcière avait quelques défauts sur lesquels elle devait travailler... Parler toute seule en était définitivement un. Des paroles qui n'avaient pas toujours de sens par-dessus le marché. “Est-ce que tu as faim ? J'ai une tarte aux pommes dans le frigo si tu veux.” Ou autre chose qu'elle avait oublié. Elle n'était pas gourmande et ne mangeait pas beaucoup. Son alimentation se composait essentiellement de légumes, d’œufs et parfois d'un peu de viande. Les sucreries et autres pâtisseries n'avaient pas vraiment sa place dans son quotidien. Elle n'achetait que des bonbons pour Halloween, une célébration qui approchait à grand pas. “Si tu n'en veux pas, je crois que je serais forcée de la jeter à la poubelle.” Du chantage ? Pas vraiment. Mais elle pensait qu'il était important de le prévenir. Puis si cela le convainquait d'accepter et de se nourrir, c'était une petite victoire. Elle n'était pas dupe. Athos n'était pas vraiment au sommet de sa forme.    
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MessageSujet: Re: Galère après galère [flashback/Athos] Galère après galère [flashback/Athos] 129196351Sam 1 Aoû 2020 - 3:42

Mais qu’est-ce qu’il foutait là ? La question allait bien au-delà de sa visite à Carina, vraiment. Depuis des jours, il se demandait comment il avait bien pu faire pour se mettre dans une pareille situation. Mais voilà, sa vieille amie avait cette faculté de badiner merveilleusement, et il fut soulagé qu’elle ne lui pose pas les questions embarrassantes de but en blanc. À vrai dire, il n’avait même pas réfléchi à une once de mensonges qu’il pourrait bien lui servir, tandis qu’elle lui servait un thé bien chaud. Sa vie entière désormais était une forme de mensonges, mais Carina et lui avaient toujours partagé une certaine honnêteté, se rejoignant sur le fait que leurs familles étaient de parfaits étrangers pour eux, et qu’au moins, ensemble, ils n’avaient pas à faire semblant. Mais cette fois, ils ne parlèrent pas de ça, ne l’évoquèrent même pas à vrai dire, et cela lui fit du bien. L’imaginer en costume de fermière l’amusa beaucoup, et il lâcha un rire fatigué mais sincère. « Je manque à tous mes devoirs… J’aurais du te ramener un petit tablier kitsch pour pendre ta crémaillère. » Mais encore une fois, sa visite était improvisée, et puis il n’avait clairement plus les moyens de faire pareille blague. Mais finalement, il trouva que Carina était parfaitement dans son élément ici, à la campagne, isolée mais rayonnante. Au fond, il l’enviait. Elle avait trouvé une forme de stabilité là où lui était désormais obligé de fuir. Mais au fond, était-il fait pour ça ?

Il l’écouta parler de l’hospitalité de ses voisins, ses mains entourant la tasse de thé pour y trouver un peu de chaleur. Son manteau était gorgé de l’humidité extérieure, et son corps tout entier n’était qu’une sorte de glaçon. Il aurait tué pour un bon feu de cheminée, en réalité. « Si le paillasson est le reflet du goût de tes voisins, j’ai un peu peur de ce qu’ils peuvent te cuisiner ! » Dégainer des sarcasmes pour éviter de parler des vraies choses, voilà qui était facile. Plaisant presque, même. Répondant par la négative à son invitation à sucrer son thé, il le but doucement, appréciant le contact chaud du liquide contre sa langue, son palais, sa gorge. La nuit dernière, il avait dormi à la belle étoile. La nuit d’avant aussi, d’ailleurs. En temps normal, il aurait bien trouvé une charmante jeune femme chez qui s’inviter, mais vu l’état dans lequel il se sentait actuellement, il était bien incapable de faire fonctionner son charme, ça en était désolant. Et la pitié, encore une fois, très peu pour lui, merci. Mais n’était-ce pas, au-delà du fait qu’il avait envie de voir un visage amical, cela qui l’avait amené ici ? Un foyer chaud, reposant, pour se ressourcer avant de braver la suite des épreuves que le destin lui imposait ?

Quand elle lui proposa à manger, il en aurait presque pleuré de bonheur. Au lieu de ça, il resta impassible et lui offrit un gentil sourire pour essayer de masquer à quel point il crevait la dalle. Il n’y avait pas d’autre mot, son estomac s’était réveillé à la simple mention d’une tarte aux pommes alors que, soyons franc, il détestait tout ce qui était sucré. Mais entre ses longues marches et ses repas plus que frugaux, il sentait bien à la façon dont il devait serrer sa ceinture qu’il avait déjà perdu un ou deux kilos. « Va pour la tarte aux pommes. Je m’en voudrais d’offenser tes voisins en te forçant à jeter leurs victuailles. » Alors ça, c’était bien le cadet de ses soucis, mais ses manières reprenaient le dessus, comme un mécanisme de défense. Tandis qu’elle allait à la cuisine, il détailla un peu la déco environnante, résolument moldue il fallait l’admettre. C’était charmant, délicatement vieillot. Pas du tout son genre. Mais elle au moins, elle avait un toit. « Alors c’est quoi ton plan ? Elever des chèvres, faire du fromage, te trouver un petit moldu et vieillir ici ? » Il avait dit ça sans sarcasme aucun, quoique. Enfin, il avait essayé quoi, mais rien qu’à le dépeindre comme ça, il avait senti le frisson de l’ennui le parcourir. « Blague à part, comment ça se passe les études, madame la future médicomage ? » Il connaissait assez sa vieille amie pour savoir qu’elle aurait ses examens haut la main. Egoïstement, quand elle lui avait fait part de sa nouvelle carrière, il s’était dit que c’était une bonne chose pour lui finalement, au cas où un jour, il serait aux portes de la mort. C’est qu’il n’allait pas souvent à Sainte-Mangouste pour ses tracas, c’était un peu délicat. Mais pour ça, il aurait fallu qu’il lui parle un peu plus en détail de sa vie, qu’il gardait volontairement énigmatique. Elle savait qu’il n’était plus White, mais à part ça, il restait bien vague quand à ses activités. C’était mieux ainsi. Moins les gens savaient, plus il était protégé.
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MessageSujet: Re: Galère après galère [flashback/Athos] Galère après galère [flashback/Athos] 129196351Ven 7 Aoû 2020 - 12:47

Carina ne ressemblait pas réellement aux autres propriétaires des fermes environnantes. Elle était une très jeune femme, seule de surcroît, mais tout à fait capable et compétente. Du haut de ses vingt et un an, elle était pour ses voisins une gosse de la ville qui cherchait un peu de tranquillité. Par chance, elle connaissait deux ou trois moldus de son âge qui avaient considérablement aidé à améliorer sa côte. Car elle ne partait pas forcément très bien. Elle laissa donc échapper un rire lorsque Athos lui parla de lui offrir un tablier kitsch. “Si ce n'est que ça, je suis certaine que mes charmants voisins doivent en avoir un ou deux à donner si je leur demande gentiment.” Elle ne le ferait évidemment pas. Plutôt mourir que devenir l'une de ces fermières grossièrement représentées dans les magazines moldus. Elle ne s'insérait pas réellement dans le décor, mais se sentait à sa place ici. Il y faisait bon vivre. Elle ne regrettait pas le moins du monde Londres qu'elle appréciait de loin... de très loin. La capitale lui rappelait peut-être trop une enfance terrible, un passé qu'elle préférait passer sous clef et dont elle n'aimerait jamais reparler. Cependant, ce n'était pas un sujet qu'elle évitait avec Athos. Il comprenait... d'une certaine façon. Ce qui changeait clairement des personnes qu'elle rencontrait en général. A l'école supérieure de magie. A Saint Mangouste. Ou tout simplement dans le coin.  

Le Somerset était une région accueillante si on savait où mettre les pieds. Elle n'était pas tout à fait certaine des raisons qui l'avaient poussé à s'installer ici outre le fait qu'elle connaissait la famille du propriétaire de cette ferme. Peut-être était-ce dû à la création du festival de Glastonbury quelques années plus tôt. La proximité avec la mer. Les prairies verdoyantes. Tous les lieux historiques à visiter. Elle ne pourrait le dire. “Je te rejoins sur le paillasson... il est absolument ridicule. Je pense le changer d'ici un mois ou deux.” Le temps nécessaire pour que ses voisins croient qu'elle avait apprécié le... cadeau. Elle ne pouvait pas décemment se friter avec eux. Elle devait faire bonne figure. Même les campagnards appréciaient un peu de politesse, des sourires sincères - ou non - et de la sympathie. Ils étaient cependant plus authentiques que les gens avec lesquels elle avait grandi. Peut-être le rapport à la nature brute. Elle avait toujours eu cette sensation. Ils ne cachaient pas les cales sur les doigts, les cernes sous les yeux. Ils n'avaient pas toujours des ongles parfaitement limés, les cheveux bien en place. Ils ne dissimulaient pas toujours leur opinions derrière des mensonges. Cependant, il ne fallait pas les prendre pour des malotrus et des idiots. Car ils savaient se tenir et faire attention à leur santé. Ils étaient juste différents.

Ils lui montraient plus d'égard que ses propres parents. Elle ne se rappelait pas une fois où ils avaient pris le temps de lui préparer une tarte aux pommes. Ils n'avaient d'ailleurs pas pris la peine de lui offrir quelque chose pour son installation. Elle n'avait d'ailleurs rien d'eux ici... à part elle-même. On pouvait voir les choses ainsi. Elle nota dans un coin de sa tête que le chantage avait fonctionné... si seulement c'était la vérité. Elle avait estimé qu'il devait avoir faim vu l'état de ses vêtements et son visage fatigué. Alors qu'il parlait, elle se préparait un thé vert sans dire le moindre mot. Il ne voulait donc vraiment pas lui donner d'explications. Elle ferait avec... tant pis. “Pas de petit moldu... mais je compte bien vivre ici un moment.” Elle était surtout focalisée sur sa nièce et l'obtention de la garde. “Avec ma nièce, si on me le permet.” Elle ne précisa pas ce que signifiait le mot "on", mais cela faisait référence à ses parents, à la justice aussi... La justice quelle horreur. Le ministère avait fait une erreur monumentale en confiant la garde à ses parents. Sous prétexte qu'elle était trop jeune pour l'éduquer. Elle n'allait pas abandonner comme cela. Elle était tenace et pouvait montrer ses crocs si nécessaire. Pour Deirdre, elle le ferait. “Mes études en tant que médicomage... eh bien, tout se passe étrangement bien. Il ne me reste plus qu'un an avant que je puisse réellement exercer. J'espère qu'à ce moment-là ma nièce pourra vivre avec moi. ” Si elle avait été machiavélique, elle se serait déjà débarrassée de ses parents. Elle aurait certainement trouvé un moyen pour les faire céder. Mais, il ne lui restait que les moyens légaux, se plier à toutes les exigences. Elle était elle-même surprise par sa patience. “Veux-tu rester pour le petit déjeuner ? Promis, j'ai autre chose que du thé et de la tarte aux pommes à te servir. ” Du thé, elle en avait une montagne pour être exacte. Mais bon, c'était surtout qu'elle ne pouvait pas tenir une journée sans une grande tasse de thé vert.     
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MessageSujet: Re: Galère après galère [flashback/Athos] Galère après galère [flashback/Athos] 129196351Sam 22 Aoû 2020 - 8:19

Pas de petit moldu… En même temps, bizarrement, Athos se disait que ça irait vraiment bien avec le décor. Un petit mec de la campagne, un peu bourru, amoureux de la nature comme elle. Carina avait bien plus le profil de quelqu’un destiné à se caser que lui. À ce moment-là, il ignorait encore qu’une petite moldue, il allait en rencontrer une bientôt. Et qu’elle allait sacrément changer sa vie. « Oh pourtant, imagine la tête de tes parents si tu te casais avec un moldu. Eux qui font tant d'efforts pour faire partie de la haute. La honte suprême sur votre lignée, Lady Hodgens ! » Elle n’était pas sang-pur, pas comme lui, certes. Mais il avait assez fréquenté les parents de Carina, qui voulaient tellement se fondre dans la masse aristocratique que ça en devenait ridicule, pour savoir qu’ils auraient rêvé que leur fille épouse un sorcier, un vrai de vrai. Quand elle évoqua sa nièce, toutefois, il n’eut pas de blague à faire sur le sujet. Aussi se contenta-t-il d’hausser les épaules, l’air un peu contrit.

Parler de médicomagie était plus simple. Le thé commençait à le réchauffer, et il l’écouta poliment parler de ses ambitions et ses espoirs, lui qui à l’instant même n’en avait plus vraiment. Drôle d’opposition tout ça. « Je suis content pour toi Carina. Et je suis sûr que tu vas avoir tes examens haut-la-main. Ta nièce et toi, vous méritez que ça marche pour vous. » Il n’avait jamais rencontré Deirdre, mais il savait combien elle comptait aux yeux de son amie. C’était toutefois un sentiment qui lui était bien étranger, maintenant qu’il était orphelin, plus ou moins. Il n’avait pas le détail de l’histoire, mais savait que les parents de Carina étaient un obstacle. S’il pouvait se risquer à lui dire ce qu’il faisait, peut-être aurait-il pu l’aider… ou pas. C’était une question un peu délicate.

L’hospitalité de Carina le toucha, évidemment. Pour un peu, il en aurait pleuré, mais il n’était pas encore aussi désespéré. « C’est gentil, merci. Je ne dirai pas non à un bon petit-déjeuner. » Sans doute la première fois de sa vie qu’il prononçait cette phrase, lui qui ne mangeait jamais le matin, cherchant de l’énergie dans du café avant tout. Elle était si gentille avec lui, si polie que débarquer comme ça, sans prévenir, sans rien expliquer, lui parut tout à coup d’une rudesse infinie. Passant une main dans ses cheveux que l’humidité faisait un peu friser, Athos afficha une petite moue d’inconfort. « Tu te demandes sûrement ce que je viens faire là, hein ? » La question était purement rhétorique. Bien sûr qu’elle se le demandait.

Par où commençer ? Athos avait le verbe joli, et s’exprimait bien mieux que les malfrats du milieu dans lequel il exerçait. Mais là, trouver les mots lui semblait bien compliqué. Il savait bien que Carina ne jugerait pas sa situation, mais il ne voulait pas la mettre dans l’embarras en lui déballant sa vie d’hors-la-loi, comme ça. « Disons pour faire court que je ne suis plus tellement le bienvenu à Londres. » Quel doux euphémisme. S’il y retournait maintenant, il serait sans doute tué en moins de quarante-huit heures. Il lâcha un petit rire alors que ça n’avait rien de drôle. « Alors voilà, j’ai décidé de me faire un peu oublier, et de parcourir le monde en attendant que ça se tasse. C’est une situation, disons, temporaire. » Il l’espérait de tout coeur. Combien de temps avant de pouvoir remettre les pieds là-bas ? Même pas une semaine, et ça lui manquait déjà.

Songeant que tout ça était bien déprimant, il afficha un petit sourire relativement sincère, même si en réalité, il s’efforçait de cacher la peine qui le rongeait à cet instant précis. « Mais bon, c’est pas plus mal finalement. Ça fait un moment que je n’ai plus voyagé. Des petits conseils, madame la baroudeuse ? » En effet, Carina avait eu une période d’escapade une fois sorti de Poudlard. C’était une façon polie de lui rendre la parole. Rien qu’avouer ça l’avait épuisé moralement, lui qui n’avait pourtant pas l’habitude de se laisser envahir par ses émotions négatives.
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MessageSujet: Re: Galère après galère [flashback/Athos] Galère après galère [flashback/Athos] 129196351Jeu 3 Sep 2020 - 13:04

Carina préférait terminer ses études de médicomage et profiter de son célibat avant d'envisager la possibilité de se marier. Et puis, avant cela, il fallait évidemment récupérer la garde de sa nièce, ce qui s'avérait être un véritable parcours du combattant.  “C'est tentant, mais j'ai d'autres projets pour le moment.” De toute façon, elle n'allait pas se caser avec un moldu alors qu'elle se trouvait être actuellement en couple. Puis sa nièce reste sa priorité principale. Ses parents ne semblaient pas en accord avec cela. Ils la bassinaient surtout pour qu'elle suive leur voie : la boutique d'apothicaire. Mais Carina, elle comptait faire ce qu'elle souhaitait. Elle n'avait pas toujours été "rebelle" si on pouvait qualifier les choses ainsi. A Poudlard, elle avait été obéissante... Bon peut-être pas tout à fait, puisqu'elle avait pu suivre l'option d'étude des moldus. Mais le reste, elle avait été une enfant modèle selon leurs critères. “Merci.” Dit-elle simplement à la remarque - qui ressemblait fort à des encouragements - de son interlocuteur.

Savoir accueillir les gens n'était pas tellement quelque chose qu'elle avait appris de sa mère. Cette femme était à ses yeux une vieille harpie, voilà comment elle l'avait toujours appelé dans un coin de sa tête durant son adolescence, le mot "vieille" s'était ajouté à l'insulte que très récemment, mais le ton demeurait le même. Non l'hospitalité, c'était une qualité qu'elle avait développé avec ses amis moldus. Elle avait appris à recevoir, d'une manière peut-être moins raffinée que les sang pur, mais aussi plus sympathique et moins coincée... “J'ai de quoi faire des toasts, des œufs et même du café si tu es patient. ” Elle n'en buvait pas tant que ça, mais si le thé vert ne la réveillait pas, elle sortait l'artillerie lourde : le café noir, sans sucre. Elle n'aimait pas ça le sucre et n'apprécierait sans doute jamais. Elle hocha doucement la tête quand il lui demanda si elle voulait connaitre la raison de sa visite impromptue. Evidemment, elle s'était posé la question sans réellement chercher la réponse à cette dernière. Mais s'il était prêt à le lui dévoiler, elle l'acceptait tout aussi bien.

Elle accepta les mots d'Athos comme ils venaient, sans les analyser, sans les retourner dans tous les sens. Cette explication lui conviendrait très bien. Elle-même avait quitté Londres pendant une année entière sans vraiment donner les réelles raisons de son départ à son frère. Il avait accepté les faits comme ils étaient venus. La décision n'avait pas vraiment été réfléchie, plutôt spontanée. Une décision prise en une semaine à peine. Temporaire qu'il disait. C'était une bonne chose. Cela lui permettrait de voir autre chose, de découvrir une partie du monde. Des conseils, elle en avait à donner. Encore fallait-il les formuler et les assembler les uns après les autres. “Eh bien, cela va dépendre de ce que tu es prêt à faire. Quand je suis partie, j'ai eu l'avantage de partir avec des amis dans un van. ” Si Carina n'avait jamais eu son permis, elle avait eu des amis près à la véhiculer. Des amitiés qu'elle n'avait pas eu chez les sorciers avant cela. Pas vraiment. “J'ignore où tu vas aller, mais les auberges de jeunesse sont la meilleure solution. C'est pas cher et tu peux dormir au chaud, surtout avec l'hiver qui vient. ” Il y en avait dans les grandes villes touristiques.

Elle se rappela soudainement d'un truc. Elle avait des cartons de cette période là : son année d'auto exil. “Tu peux aussi chercher des places dans les campings. T'as les sanitaires à proximité et quand tu voyages, crois moi c'est bien pratique. ” Les idées lui venaient un peu petit à petit, comme des petits éclairs de génie... sauf qu'elle ne se considérait pas vraiment ainsi à ce moment précis. Elle se voyait presque comme une idiote de ne pas y avoir pensé avant. “Il me reste du matériel de mon temps en camping : thermos, essentiel pour conserver une boisson chaude, tente, pas facile de la monter la première fois, mais avec un sortilège, ça devrait être plus simple. Si tu en as besoin, je peux aller farfouiller dans mes cartons.  ” Elle n'avait pas grand-chose d'autre à faire pour le moment... Ah si son linge, mais ça pouvait attendre encore un peu. Tant que ce n'était pas resté dans la machine, cela allait.
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MessageSujet: Re: Galère après galère [flashback/Athos] Galère après galère [flashback/Athos] 129196351Dim 11 Oct 2020 - 21:14

Jamais de sa vie Athos n’avait trouvé un menu aussi appétissant, alors qu’il s’agissait basiquement du petit-déjeuner classique ou presque. Mais son ventre commençait réellement à le torturer, lui qui pourtant ne mangeait que pour fonctionner. Mais voilà, la machine tournait à vide et avait besoin de carburant, vraiment. Les kilos perdus, passe encore. Mais son cerveau avait besoin de fonctionner, et son errance rendait ses réflexes indispensables à sa survie. Or, quand on était HS, difficile d’être rapide et malin tout à la fois. Parfois même, on était ni l’un, ni l’autre. « Ce serait bien impoli de ma part d’être impatient, non ? » Vraiment, il commençait à se sentir gêné, lui qui s’était fait tout seul ou presque depuis son rejet du cocon familial. Il y avait bien eu Phil mais… Ca n’était pas tout à fait pareil. Il avait ressenti toutefois ce petit malaise la première fois qu’il lui avait fait des pâtes, les meilleures de sa vie sans aucun doute. C’était fou d’ailleurs comme les gens comptaient toujours sur la nourriture pour réconforter les autres. Ça ne marchait pas comme ça, chez les aristos. C’était troublant. « Mais ce sera parfait. Merci Carina, sincèrement. »

Ce sentiment d’abuser très clairement en débarquant à l’improviste le mena à s’expliquer, même si c’était là les justifications les plus vagues que quelqu’un ait jamais donné. Minimiser les choses et les formuler de telle sorte qu’on ne pouvait y déceler le pire, c’était sa façon à lui de se défendre de la curiosité et de l’inquiétude des autres. Il faisait ça tout le temps, enfin, les rares fois où l’on daignait s’intéresser à sa vie ou à ce qu’il ressentait. Oh, pas de quoi pleurer dans les chaumières, cette attitude était parfaitement volontairement. La solitude d’Athos était la seule façon qu’il avait trouvé jusqu’à présent de se protéger. Quand on était seul, on ne risquait pas d’être déçu, car la seule personne qui pouvait vous faire du mal, c’était vous même. Les deux seuls ancres dans sa vie, et encore, étaient Shannon et Phil. Et l’une d’entre elle avait saboté la chaîne pour le laisser dériver, alors imaginez. Mais tout de même, c’était un véritable miracle qu’il aborde ce sujet de lui-même avec Carina, qui acquiesça tranquillement et choisit, sans doute pour le mieux, de ne pas surenchérir. Après tout, ça ne servait à rien de se lamenter sur ce qui avait été. Mieux valait se concentrer sur ce qui allait advenir, et la vérité, c’était que c’était un énorme point d’interrogation dans sa vie et ça, ça le terrifiait.

Carina donc, prit le parti de lui délivrer des conseils, et sur le moment, Athos était ravi de se dire qu’il allait pouvoir se projeter dans quelque chose. C’était rassurant. C’était avoir un plan, des idées en tête, et c’était déjà mieux que d’errer dans la campagne à abîmer ses bottes. Ok, il devait aller à Paris, c’était en soit un objectif, mais une fois là-bas, hein ? L’expérience de la jeune femme ne pourrait que lui être précieuse après tout. Se débrouiller seul, c’était bien, mais il fallait de temps à autre prendre le temps d’écouter ceux qui savaient. Mais ça, c’était avant d’entendre ce qu’elle avait à lui dire.

Il fallait bien comprendre une chose : bien qu’il avait quitté le manoir et la vie de château depuis un bon moment, Athos n’avait jamais réellement dormi dans la rue. Pire, il n’avait que rarement quitté Londres, et c’était toujours accompagné d’au moins Shannon, ou Addison dans un temps qui lui paraissait bien lointain. Et si son ami des docks l’avait un peu initié à la vie moldue - un peu seulement - Athos en ignorait bien, bien des aspects. En réalité, il avait surtout songé à rejoindre des communautés magiques, parce que c’était tout ce qu’il connaissait. Non pas par snobisme, mais que voulez-vous, les White n’étaient jamais partis en vacances dans un camping moldu ! Alors il eut là une avalanche de mots qui formaient toute une myriade de petits blancs à combler dans son cerveau qui lui faisait l’office d’un gruyère. Van, auberge de jeunesse, sanitaires… Bon ça il se figurait bien ce que c’était mais, à vrai dire, maintenant qu’elle prononçait ça, il s’en faisait une terrible image à base de douche commune et de cuvette à l’hygiène douteuse. Thermos, tente, etc… Matériel de camping donc, mais en réalité, il n’avait jamais, jamais, jamais campé de sa vie. Moquez-vous si vous voulez, mais quand il était parti à l’aventure, il avait toujours dormi avec un vrai toit au-dessus de sa tête, parce que son argent le lui permettait, merci. Les yeux ronds comme des soucoupes, il fixa Carina qui venait de terminer sa tirade et se sentit vraiment, mais vraiment imbécile à cet instant précis. Comme s’il était ignorant d’une grande partie du monde alors que des années durant, on lui avait quand même martelé que les sorciers étaient supérieurs aux moldus - bien qu’il en ait toujours douté sans jamais chercher à savoir si c’était vrai. « Je… euh… » Il eut encore plus honte d’être passé comme ça, et eut envie de déguerpir alors que la pauvre essayait de l’aider, ce qui était adorable. Mais sa fierté en prenait un sacré coup, lui qui était déjà plus bas que terre : coup dur pour le jeune Greyson. « On est accepté jusqu’à quel âge dans une auberge de jeunesse ? » Ce fut la question qui lui sembla la moins stupide à poser alors que, pauvre âme, il ignorait à quel point il était à côté de la plaque. « C’est que je n’ai jamais mis les pieds dans un camping… » confessa-t-il, mort de honte l’idée d’avouer qu’il n’avait pas compris la moitié de ce qu’elle lui avait dit. Plus que jamais, il se sentit abattu, seul, et triste. Même au sein de ce foyer pourtant chaleureux, avec une maîtresse des lieux qui faisait tout pour le mettre à l’aise.
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MessageSujet: Re: Galère après galère [flashback/Athos] Galère après galère [flashback/Athos] 129196351Mer 25 Nov 2020 - 13:34

Carina aimait voyager et rêverait de partir pour le continent. Mais ses études et sa volonté de fer d'obtenir la garde de sa nièce lui imposaient de demeurer la belle île qu'était la Grande Bretagne. Cependant, elle n'enviait pas Athos pour autant. Ce qu'il lui avait expliqué tantôt n'avait pas rien de souhaitable et elle espérait pouvoir l'aider un peu. Lui attribuer des conseils qui lui seraient utiles. Mais à la tête qu'il tirait, elle constata que ses mots avaient eu tout à fait l'effet inverse. Elle choisit de ne pas le sortir de son introspection ou de la brusquer davantage. Il valait mieux le laisser digérer tout cela. Sans doute n'était-ce pas non plus ce qu'il avait espéré entendre. Elle avait été dans plusieurs villes, mais jamais vécu dans un hôtel ou chez des amis pendant des semaines. En fait, c'était sans nul doute cela le problème. Le voyage de Carina avec ses amis moldus n'avait jamais eu comme vocation de rester au même endroit plus que quelques semaines. Athos souhaitait peut-être juste trouver un endroit tranquille pour se cacher, le temps que ça se tasse. Parcourir le monde n'était peut-être pas l'expression la plus adéquate. Ou alors c'était exactement ce qu'il souhaitait, mais il ne se rendait pas compte de ce que cela signifiait. La troisième option à envisager - et une des plus probables - était qu'elle n'avait pas si bien saisi ce qu'il avait demandé. Une dernière éventualité qui semblait mixer les deux premières.

Sans parler de tentes moldues, il en existait des sorcières tout à fait agréables qui durant le temps de quelques nuits s'avéraient tout à fait efficaces. Mais Carina avait dû passer du temps sous une toile qui la forçait à se baisser et se mettre à quatre pattes. Elle ne souhaitait pas tellement cette expression à son ami. Voilà pourquoi elle avait parlé d'auberges de jeunesses avant tout. Elle s'apprêtait à répondre à sa question quand il lui avoua n'avoir jamais mis les pieds dans un camping. Rien de honteux à cela. Il fallait bien commencer quelque part. Mais cette révélation cachait autre chose. Ses mots avaient eu un effet "négatif" certes, mais il ne les comprenait pas, du moins pas tous. “Je ne savais pas non plus.” A vrai dire, ses amis moldus avaient du tout lui expliquer ou presque. Car eux-mêmes avaient eu des lacunes. 18 ans et la vie devant eux, ils n'avaient rien connu d'autres que la ville. Cela comprenait Carina aussi. Elle avait été en Suède auparavant avec son frère et sa mère, mais dans une demeure familiale. Autant dire que la campagne, les campings et autres avaient été une véritable découverte pour elle. “Les auberges de jeunesse accueillent des voyageurs. Je ne crois pas qu'il y ait d'âge maximum malgré leur nom. ” Certes, elle n'avait jamais vu des pépés et mémés dans les auberges de jeunesse. Mais il lui semblait déjà avoir rencontré des personnes d'une trentaine d'année. “Tu seras dans la moyenne d'âge si tu vas dans l'une d'entre elles.” Autrement dit ? Il n'avait pas à s'inquiéter sur le sujet.

Elle ne savait pas trop quoi lui dire de plus pour le monde. Devait-elle réexpliquer ce qu'elle venait de dire ? Ne pas trop l'inonder d'informations d'un coup ? Carina n'était pas tellement habituée à se poser autant de questions lorsqu'il s'agissait de de parler. Elle disait les choses comme elles lui venaient. Elle jugeait cela plus naturel, plus logique, plus spontané aussi. “On sera mieux autour d'un petit déjeuner pour discuter de tout cela.” Enfin elle avait déjà mangé. Mais peut-être qu'avec de la nourriture dans l'estomac, Athos serait plus disposé. Elle n'en savait trop rien. Elle ne l'avait jamais vu ainsi avant. C'était une situation étrange quelque peu étrange. “J'ai un thermos dans la cuisine. Je pourrais te mettre du café dedans pour la journée.” Dit-elle maladroitement. Autant qu'il voit l'intérêt d'un tel objet par lui-même. Autant commencer par le plus simple. Et si cela lui convenait, il s'en procurerait un lui-même.
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MessageSujet: Re: Galère après galère [flashback/Athos] Galère après galère [flashback/Athos] 129196351Dim 27 Déc 2020 - 17:35

Changer de style de vie n’était jamais quelque chose d’agréable, surtout quand on était pas à l’origine de la décision. Passer de la vie de château au caniveau, ou presque, lui avait fait l’effet d’une énorme gifle qui l’avait assommé, et terrifié, cela allait sans dire. Mais il s’était retourné. Comme un fléreur, Athos désormais Greyson retombait toujours sur ses pattes. Mais là, cet exil forcé lui donnait l’impression terrible d’un retour en arrière, ou plutôt à la case départ. Et s’il savait aujourd’hui qu’il avait toutes les ressources nécessaires pour survivre, quoi qu’il advienne, la perte de tous ses repères le rendait vraiment confus. Normal, sans doute, mais le jeune homme détestait cette sensation. Après tout, c’était à Londres qu’était sa vie. Il connaissait les rues de la ville par coeur, savait s’y déplacer avec aisance, et avec le temps, plus rien ou presque ne semblait pouvoir le surprendre. Sauf peut-être une réaction intempestive de la mafia. Il avait merdé, gravement merdé. Et en payait aujourd’hui les conséquences.

Carina essaya de le rassurer du mieux qu’elle pouvait, et Athos écoutait avec toute l’attention qui lui était possible malgré l’épuisement, la faim, le froid. Le désespoir un peu, aussi. L’idée de séjourner dans une auberge avec des inconnus le faisait moyennement rêver, mais il n’était pas en position d’avoir des exigences. « Je note. » répondit-il alors qu’il essayait vraiment de remettre ses idées dans l’ordre, mais c’était peine perdue en vérité. La peur le gagnait tandis que sa situation lui apparaissait plus clairement que jamais. Il avait connu pire. Vraiment pire. Mais tomber, ça faisait toujours mal, même quand vous étiez en mesure d’anticiper la chute.

Il y eut un petit silence, et Athos eut vraiment l’impression d’être un gosse à qui on devait apprendre la vie, alors qu’il pensait jusqu’à présent être un grand débrouillard. Mais voilà, Athos était un rat des villes, pas un rat des champs. Et se débrouiller dans la campagne, c’était plus compliqué, plus rustique. Donc plus difficile de s’adapter pour quelqu’un comme lui. Car même ici, dans cette jolie maison, il ne se sentait pas à sa place, en dépit du fait qu’il se figurait vraiment être un déplorable squatteur. Mais voilà, il visait Paris. Une ville. Là-bas, il retrouverait quelques repères, aviserait. Comme il avait toujours avisé. En attendant, c’était l’affaire de quelques jours, à se trimballer dans le froid, à dormir sur des lits de fortune. Ça irait. Oui, tout irait bien. Il le fallait.

Alors que son amie brisait le silence en lui proposant à nouveau à manger, Athos lui adressa un sourire gêné, mais plus sincère que la majorité de ceux qu’il affichait en général. « Merci Carina. Sincèrement. » Athos ne remerciait pas grand monde, parce que personne ne méritait pareilles paroles en général. Mais la générosité évidente de la future médicomage valait bien ces mots qu’il ne prononçait jamais. « Je serais vite parti, ne t’inquiète pas. Je ne veux pas m’imposer je t’assure. » La vérité, c’était qu’il était en posture de faiblesse, et qu’il détestait le montrer à qui que ce soit. Sa fierté était tenace, même dans pareille situation. « Mais ça fait du bien de voir un visage amical. » Son sourire était fatigué, mais surtout le véritable reflet de ses paroles. Ça faisait du bien, oui, de se sentir au moins un peu désiré quelque part. Surtout après un ultime rejet qu’il ne digérait pas. Plus que jamais, Athos réalisa que les amitiés étaient de bien précieuses choses, et qu’il lui faudrait sans doute les entretenir un peu plus à l’avenir. Car il espérait bien pouvoir un jour rendre la pareille à Carina, même s’il ne souhaitait pas la voir un jour dans une situation aussi désastreuse. Mais la vie étant ce qu’elle était, il ne savait pas combien de temps sa promesse silencieuse tiendrait avant que le quotidien ne le rattrape. En attendant, il profita de cette parenthèse de paix dans une maison sereine, en compagnie de quelqu’un qui comptait pour lui.

Fin du flashback.
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