ϟ la fiche de recensement

NOM - Úlfarsson PRENOMS - Sigmar DATE DE NAISSANCE - 28 juillet 1926 AGE - 44 ans VILLE D'ORIGINE - Ísafjörður, Islande SANG - sang mêlé ANCIENNE MAISON A POUDLARD - Ancien élève de Durmstrang ORIENTATION - Côté du bien

Sigmar est un homme dont la sociabilité n'est pas le trait le plus marquant et il apparaît aux yeux de beaucoup de ses semblables comme un homme froid et distant, parfois même cassant. Et ce ne serait pas qu'une impression, Sigmar mettant un point d'honneur à se maintenir à distance de toute potentielle relation amicale... ou plus. Cependant, cette façade assez rebutante se fissure parfois : en effet, au fond de lui, Sigmar est aussi sujet à l'attachement que les autres et lorsqu'il se trouve en compagnie exclusive de gens en lesquels il a confiance ou qu'il apprécie, on peut parfois voir son visage s'éclairer d'un sourire (sans aller jusqu'à rire de bon cœur, sinon de manière sarcastique). En revanche, il faut s'attendre à une longue et fastidieuse bataille avant qu'il ne vous accorde sa pleine et entière confiance. Un Auror naïf est un Auror mort.
Cette sociabilité difficile s'ajoute à une détermination sans failles mais aussi à un manque de scrupules flagrant. En effet, Sigmar n'est pas de ces Aurors qui défendent l'idée qu'agir comme un monstre c'est être soit même le monstre. Depuis son entrée au Bureau, il n'a eu de cesse de s'engager pour les mesures les plus radicales dans la lutte contre la Magie Noire allant même jusqu'à demander l'usage systématique des Sortilèges Impardonnables dans le cadre des opérations. Ainsi, beaucoup de personnes (surtout en-dehors du cercle des Aurors) ont fini par le considérer comme un fanatique névrosé par la menace obscure. En revanche, il jouit d'une popularité certaine dans son service.

Malgré ses positions extrêmes, Sigmar est un homme d'une grande loyauté envers le Ministère et n'a jamais eu d'accointances avec la Magie Noire. Son dévouement et sa détermination lui ont permis de grimper les échelons et il est très reconnaissant au système magique anglais de l'avoir élevé si haut, lui qui n'a été naturalisé anglais qu'en 1944, en pleine tourmente de la Seconde Guerre Mondiale Moldue. Il se bat pour une implication totale du Ministère dans la lutte contre les mages Noirs et s'oppose à la création d'organisations parallèles sensées défendre les sorciers par elles-mêmes, notamment le célèbre Ordre du Phénix.

VOTRE PATRONUS - Loup gris
VOTRE EPOUVANTARD - Un champ de ruines
VOTRE PARFUM DE BERTIE CROCHUE PRÉFÉRÉ – Sardine
VOTRE SORTILÈGE PRÉFÉRÉ – Appare vestigium
VOTRE POTION PRÉFÉRÉE – Veritaserum
VOTRE BOUTIQUE PRÉFÉRÉE SUR LE CHEMIN DE TRAVERSE – Wiseacres Equipement pour sorciers
VOTRE SORCIER CÉLÈBRE PRÉFÉRÉ – Harfang Munter
VOTRE CRÉATURE MAGIQUE PRÉFÉRÉE – Vampire
L'ODEUR DE L'AMORTENTIA – Sang

AUTRE CHOSE A AJOUTER ? - Animagus : Grand Corbeau (Corvus corax)

MACHIAVEL: Bienv'nue au Ministère, allez, bouge, avance toi un peu. Voilà. File moi ta baguette que je l'enregistre. J'suis sûr qu'tu fais un métier... Incroyable. Allez raconte moi un peu ta vie.
Je m'appelle Sigmar Úlfarsson. Je suis d'origine islandaise mais j'ai acquis la nationalité britannique dans ma dix-huitième année. Je suis d'accord pour dire que mon métier est assez... incroyable. Je suis Auror depuis vingt-six ans et depuis hier, je suis à la tête du bureau. Nous nous verrons donc souvent...

MACHIAVEL: HAHA ! T'sais c'qu'on dit des baguettes ? Elles sont à l'image de leur sorcier, eh ouais, j'invente rien, c'est sorti de la bouche du vieux Ollivander lui-même ! Alors, ta vie amoureuse ? Ça a l'air d'être un sacré désert...  
Je n'ai pas l'habitude de raconter ce genre de choses à des inconnus, mais en guise de bonne foi pour commencer une bonne relation de travail, je vous dirais que je connus l'amour, autrefois... Mais ce n'est plus vraiment un aspect de ma vie que je privilégie.

MACHIAVEL: Ah bah, l'récit de ta vie amoureuse a l'air d'être aussi court que ta baguet- hum hum... C'est presque fini, arrête de râler. Alors à Poudlard, t'étais où ? T'as une bonne tête de Poufsouffle. Enfin j'juge pas moi tu sais.  
Je n'ai jamais fréquenté Poudlard. J'ai fait mes huit années d'études initiales à Durmstrang. Ne me demandez pas où l'école se trouve, je ne le sais pas moi-même. Elle a mauvaise réputation, je le sais, mais cette réputation est usurpée et je pense que cette école offre le meilleure cursus pour ceux qui souhaitent ou doivent pratiquer la magie de combat.

MACHIAVEL: Par les chaudrons de Merlin ! T'dois avoir de sacrées ambitions, non ? Raconte un peu, t'veux faire quoi de plus ? Moi, quand j'étais gosse, j'rêvais d'être joueur de Quidditch, j'ai l'physique mais pas l'mental, ça crève les yeux d'Oedipe, non ?
Disons que mes ambitions sont pour la plupart réalisées et tout ce que je souhaite maintenant, c'est de service le Ministère et le monde des sorciers face à la menace grandissante...

MACHIAVEL: Alalalala... Regarde c'vieux Minchum qui passe. Y s'prend pas pour n'importe qui... Enfin... Magie blanche, magie noire, de toi à moi, de moi à toi, tu préfères quoi ?
Je suis un Auror.

MACHIAVEL: Allez, ouste, c'est bon, elle est enregistré ta baguette. Au plaisir de n'plus t'revoir !

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Cela faisait plusieurs heures maintenant que les vingt-quatre jeunes hommes s'étaient élancés dans cette sombre forêt qui avait semblé les engloutir avec une avidité féroce. Sigmar avait pris la tête et à dire vrai, cela faisait longtemps qu'il n'avait pas entendu l'un de ses camarades haleter dans son dos. L'entraide n'avait jamais été une valeur très en vogue à Durmstrang. Lorsqu'il se fut assuré que personne ne le suivait, le jeune garçon sortit du chemin.
Hors de la piste, la végétation était bien plus dense... et agressive. Sigmar sentait les branches épineuses déchirer sa tenue et lacérer son corps. Mais il se refusait le droit de reculer. Elle était là, au fond de ses bois, la grande question et il l'espérait, la grande réponse de sa vie. L'atmosphère devenait de plus en plus étouffante et les rayons du soleil ne parvenaient plus à franchir l'épaisse frondaison des arbres. Plus loin, entre les troncs, Sigmar discerna enfin les contours de ce qu'il était venu chercher. C'était une vieille cabane qui paraissait abandonnée. Le toit était réduit à peau de chagrin et les murs ne semblaient tenir debout que par pure magie. Il s'avança dans la clairière et poussa la vieille porte.

Dans la petite pièce délabrée, des corps jonchés le sol. Sur leurs robes, on pouvait voir briller en fils d'or l'emblème de Durmstrang. Mais Sigmar n'eut pas un regard pour ces pauvres âmes et s'avança dans la pièce jusqu'à atteindre une petite trappe apparemment fermée de l'intérieur.

- Alohomora.

A sa voix grave et profonde répondit le déclic de la serrure. Un courant d'air s'échappa des profondeurs transportant une insupportable odeur ferrugineuse. Lorsqu'il put distinguer l'échelle qui menait vers le sous-sol, le jeune homme l'emprunta.
Un couloir de pierre courait dans les entrailles de la terre. La seule lumière qui l'éclairait était celle qui semblait se trouver où le passage se terminait, une lueur ressemblant à celle d'une torche. Et en effet, lorsqu'il parvint au bout du tunnel, il put découvrir une immense salle baignée par une clarté diffuse et tamisée. Dans la pièce se trouvait un immense bassin à la romaine dans lequel semblait se baigner une jeune femme. Le bassin ne contenait pas d'eau mais un liquide rouge dont semblait émaner la forte odeur de fer.

A peine Sigmar fut-il entré que le regard de la jeune femme se posa sur lui. De toute sa vie, il n'avait jamais vu d'être plus magnifique et il doutait que quiconque n'ait jamais vu son pareil. Beaucoup disaient que ses semblables avaient la capacité de provoquer des sentiments extrêmement puissants chez les simples mortels, mais lui était convaincu qu'il n'y avait rien et n'y avait jamais rien eu d'artificiel chez elle. Encore moins ce sourire si étrange qui se dessina sur ses lèvres lorsqu'elle aperçut son amant, laissant apparaître ses deux canines luisantes.

- J'avais fini par croire que tu ne reviendrais plus. T'aurais-je par trop exténué la dernière fois ?

Elle émergea lentement de son bain macabre mais le sang qui ruisselait de son corps ne pouvait en dissimuler la beauté singulière. Mais la jeune vampire ne vit pas en face d'elle le visage habituellement fasciné et transi d'amour qu'elle avait toujours reçu. Ce doux visage humain n'était plus qu'un mur. Seul son regard semblait n'avoir pas changé. Et dans les yeux de son plus grand amour, Sigmar décela une insondable tristesse.

- Tu auras donc fini par choisir entre ta morale et ton cœur...

- Incendio.

Le pauvre corps s'embrasa, mais aucun hurlement ne s'en échappa. Sigmar, le visage inondé de larmes, ne détourna pas le regard. Il avait exécuté sa sentence et il devrait vivre avec ce choix toute sa vie. Sans jamais savoir s'il avait fait le bon.