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| Il n'y a pas que des heureux hasards w/ Mâat et Addi | |
| Auteur | Message |
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Athos Greyson NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 500 | AVATARS / CRÉDITS : Nick Jonas by non uccidere | SANG : Pur, moitié américain.
| Sujet: Il n'y a pas que des heureux hasards w/ Mâat et Addi Lun 2 Nov 2020 - 1:29 | |
| Dire qu’Athos n’était pas à son aise était là un cruel euphémisme. Assis en tailleur sur un espèce de pouf de hippie, ses pieds nus frôlaient le tissu imbibé de l’odeur d’encens qui planait dans l’arrière-boutique, la boutique, même le seuil de la porte de la Main du Nil. Âamet lui avait donné rendez-vous ici car elle avait à lui parler, disait son parchemin. Ayant appris de ses erreurs, le sang-pur avait répondu en lui assurant qu’il serait présent à l’heure et comme à son habitude, il était venu en avance de quelques minutes. De trop longues minutes, sans doute. L’énigmatique jeune soeur de l’égyptienne lui avait ouvert la porte avec son air habituel, sous substance et l’avait invité à rentrer pour éviter le froid. Bah, à choisir, il préférait fumer une clope ou deux dans l’air frais de Londres plutôt que de mettre un pied dans cet endroit bien trop ésotérique pour lui, mais la politesse prit le dessus.
Quelques banalités échangées plus tard, Athos se retrouva donc dans cette étrange posture. Mais comment avait-il fait pour en arriver là ? Il fallait dire que la conversation de Mâat n’était pas très banale, au contraire, et par un étrange miracle, elle était parvenue à le persuader d’exercer sur lui son chamanisme étrange. Que Salazar en soit témoin, Athos détestait tout ce qui qui touchait de près ou de loin à la divination. Il détestait qu’on le touche tout cout, d’ailleurs. Mais il devait y avoir un truc dans cet encens entêtant qui commençait à lui filer une migraine, car il avait accepté sa proposition de façon relativement docile. Au fond, sa raison lui garantissait une barrière de sécurité, car plus jamais il ne se laisserait avoir par qui que ce soit qui prétendait lire le passé, le présent, le futur, n’importe. À l’époque, cela lui avait coûté sa relation avec Magda, se plaisait-il à croire pour éviter d’affronter le fait que c’était sa peur qui avait guidé ses pas en ce temps-là. La vieille celtique avait évoqué une robe blanche, un engagement, et sa peur panique du mariage l’avait poussé à fuir loin de celle qui en son ventre portait déjà ce qui les engagerait à jamais. Mais ça, il l’ignorait, et ça ne lui suffisait pas à obtenir son propre pardon, mais c’était une excuse entendable, non ?
Il avait cédé pour les chaussures, mais pas pour la veste. Sans rire, elle avait peut-être une tenue assez légère pour la saison, mais Athos refusait de retirer une couche de vêtements supplémentaire pour être à l’aise, parce que de toute manière, rien ne le ferait se sentir à l’aise dans pareille situation. Et tandis qu’il délaçait doucement ses bottines, essayant de gagner du temps pour qu’Âamet vienne le sauver, Athos remarqua quelque chose d’étrange. Des petites tâches de couleur violine qui parsemaient le sol ça et là. Il n’eut pas à fouiller bien loin dans sa mémoire pour se souvenir ce que ça lui évoquait. Hum, étrange. Tandis qu’il posait ses chaussures de façon parfaitement symétrique, il attrapa un pétale qu’il fit glisser entre ses doigts, comme ça lui arrivait parfois avec les jetons, avant d’adopter la stupide position qu’elle lui montrait. Stupide, stupide. En plus, Athos n’était pas l’homme le plus souple du monde, du moins, pas dans ce pantalon là, merci. Aussi, la mise en place fut un peu longue, et ridicule, et merde, pourquoi il faisait ça déjà ? Ouvrant ses mains comme elle lui demanda, ne pouvant retenir un petit soupir, il dévoila le pétale et essaya d’accrocher le regard de Mâat qui était loin, comme toujours. « La lavande a des vertus divinatoires pour joncher comme ça ton sol ? » demanda-t-il pour briser le silence qui le pesait, mais aussi pour savoir si son intuition était la bonne. Mais quelques étaient les chances, hein ? Non, c’était ridicule. Aussi ridicule que lui dans cette position de hippie. |
| | | | Sujet: Re: Il n'y a pas que des heureux hasards w/ Mâat et Addi Mar 3 Nov 2020 - 9:32 | |
| Maât était une enfant du monde ésotérique. Elle voyait la beauté là où le monde voyait le mysticisme et elle voyait le mysticisme dans la plus simple des choses qu'il ait été donné. L'égyptienne n'était pas une personne à s'attarder sur le physique, sur le mental ou tout autre description sociale. Non non, elle puisait son avis dans l'âme même de la personne, les plus ouverts à sa magie comme les plus récalcitrants. Le spécimen qu'elle avait sous les yeux l'était particulièrement. Son regard lunaire ne perdait pas Athos du regard alors qu'il n'y mettait pas du sien. Loin d'agacer la voyante, cela la faisait sourire, car décidément ces occidentaux avaient bien du mal à s'aérer l'esprit. Comme leur vie devait être lourde lourde avec tant de bagages à porter ! La jeune femme se faisait constamment la réflexion lorsqu'elle en voyait pleurer. La vie était tellement plus que les petits problèmes des uns et des autres, mais peut-être était-elle trop dans son monde pour comprendre que tout le monde ne saurait avoir une vision similaire à la sienne. Alors que Maât se concentrait dans une position qu'elle utilisait toujours pour se détendre et s'aérer l'esprit, la phrase d'Athos Greyson la happa en plein vol, comme une grive fauchée par une balle. Elle ouvrit ses yeux bruns pour les poser sur l'américain. « Passer le balai, c'est surfait » s'essaya-t-elle à un trait d'humour tout britannique qu'elle ne comprenait pas toujours. Addison était bien plus doué à ce jeu là, tout comme il était sacrément doué pour faire sortir de sa baguette de la lavande... « Nous passons tous notre temps libre à faire différentes choses, Athos » - et dans son cas, disons qu'elle passait son temps libre à s'essayer à d'autres types de positions physiques, hum hum - « comment passes-tu le tien ? ». Maât, le regard complètement à l'ouest, sursauta brusquement comme si un esprit venait de claquer ses doigts devant ses yeux vides : « Ça alors ! » - elle avait l'air encore plus folle si tant est que ce fut possible - « il est tout mignon votre fils aux cheveux multicolores. Il s'appelle... T-... Terence ? ». |
| | | Athos Greyson NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 500 | AVATARS / CRÉDITS : Nick Jonas by non uccidere | SANG : Pur, moitié américain.
| Sujet: Re: Il n'y a pas que des heureux hasards w/ Mâat et Addi Dim 8 Nov 2020 - 3:15 | |
| Un esprit cartésien comme celui d’Athos ne pouvait se satisfaire de l’ésotérisme qui semblait s’être inscrit dans chaque planche de cette boutique et par extension dans chaque pore de la sorcière en face de lui. Il n’y avait pas à dire, Mâat n’avait rien à voir avec sa soeur, plus posée, censée, plus proche de sa façon de penser. Car aussi ouvert et tolérant qu’il puisse être sur pas mal de sujets, Athos considérait que les faits, et rien que les faits, faisaient tourner ce monde. Certes, la magie dominait le leur et demeurait souvent bien inexplicable, mais puisqu’il avait pu être témoin des sorts que lui-même savait produire, alors il y croyait. La divination et toutes ces conneries, ça ne s’expliquait que par une imagination débordante, une bonne dose de drogue ou alors, par une sacrée maîtrise de la manipulation. Lui aussi, en observant, il pouvait dire des choses sur les gens. Ça ne faisait pas de lui un devin, merci.
Comme il aurait pu s’y attendre, la sorcière ne répondit absolument pas à sa question et l’esquiva même sans faire exprès, il en était certain. En même temps, la coïncidence serait bien trop folle, et même si la vie lui avait prouvé que les hasards faisaient souvent mal les choses, tout de même. Il lâcha un rire sec, bref, tandis qu’elle admettait ne pas être une fan de ménage - sans déconner, regardez moi ce fourbis - et la laissa s’emballer dans un délire énigmatique. Ah ça, il ne doutait pas que Mâat aimait expérimenter des choses, perchée comme elle était. Par contre, ce qu’il faisait de son temps libre, ça ne regardait bien que lui. C’était d’ailleurs ce qu’il s’apprêtait à dire avant qu’elle ne sursaute comme une bête échaudée. Quel cinéma, sérieusement… Levant les yeux au ciel, Athos retint de justesse un soupir. Attention, quelle révélation formidable allait-elle lui sortir ?
Sur le moment, Athos leva un sourcil en entendant Mâat parler de son fils. Qu’est-ce que c’était que ce… Heureusement, sa raison revint au galop, chassant son instinct de père protecteur en un instant. Âamet l’avait sans doute évoqué une fois ou deux, et cette tête-en-l’air de Mâat n’avait retenu qu’une info sur tout le reste. « Tobias. » corrigea-t-il immédiatement. « C’est de la métamorphomagie. Tu n’en as jamais vu ? » lança-t-il, un léger sourire au coin des lèvres. Si elle lui sortait un délire à base d'esprit de licorne ou d’entité cosmique, il ne serait pas surpris le moins du monde. Alors que tout ça n’était qu’une bête affaire de génétique. Les sorciers n’étaient pas bons en biologie, faisant tout reposer sur la magie, la magie, et la magie. Mais Athos était suffisamment éduqué pour connaître quand même les bases de la reproduction, et pas que la pratique, quoi qu’en dise les magazines stupides à la Sorcière Hebdo. « Bon, et si tu me disais quelque chose que j’ignore ? » se moqua-t-il ouvertement, sa patience ayant déjà atteint un seuil critique alors qu’il lançait un regard à sa montre en se demandant ce que fichait Âamet. Sans être désagréable, il se fendrait sans doute d’une remarque à la féline sorcière lorsqu’elle le tirerait de ce traquenard à l’odeur vraiment trop entêtante. Foutu encens… |
| | | | Sujet: Re: Il n'y a pas que des heureux hasards w/ Mâat et Addi Mar 10 Nov 2020 - 13:11 | |
| Addison boucla son rapport, classa la pile de parchemin d’un agile coup de baguette juste avant de ramasser sa cape, une bouteille de whisky qui prenait la poussière dans l’armoire de son bureau et de saluer sa secrétaire. Le sorcier était pressé – ou plutôt empressé – de quitter le bureau pour retrouver la chaleur du nid qu’il se créait jour après jour avec la jeune Kazareh. D’ailleurs, il lui avait promis de ramener des carottes et n’avait pu se convaincre de demander à sa secrétaire. Maât méritait qu’on lui choisisse les plus belles carottes. Cette pensée le fit sourire, elle l’affectait mentalement, ‘de belles carottes’, franchement. Ou était-ce sa nouvelle consommation de drogue? Bref, il passa au marché et choisi tout de même soigneusement un paquet de carottes parfaites. De son habituel pas rapide et rigide, il gagna enfin la porte de la Main du Nil et, vu la lumière qu’il y avait, choisi de s’y arrêter, l’égyptienne y étant visiblement, elle devait s’afférer à fermer deux-trois trucs. C’est pourquoi l’aristocrate ne se surpris pas de ne pas la voir à l’entrée et se dirigea directement vers l’arrière-boutique. Une voix masculine vint chatouiller ses tympans. Ce ne fut pas tant sa familiarité qui le frappe, mais le ton condescendant qu’elle avait. Addison se mordilla l’intérieur des joues : ça le fit chier qu’on s’adresse à la jeune femme de la sorte. De sa main qui tenait son cher whisky, le sorcier poussa les breloques qui pendouillaient dans l’arche qui menait à l’arrière-boutique où il tomba sur une scène pour le moins surprenante. Athos White – Greyson – était contorsionné sans aucune flexibilité, pieds nus sur le sol, en face de Maât.
Plusieurs éléments le faisaient royalement chier dans cette scène. Dans un premier temps, le ton de l’imbécile déchu. Il se prenait pour qui à s’adresser de la sorte à sa belle? Addison avait cru que son ami avait vieilli en maturité, que lui-même était demeurer le petit con des deux. Visiblement il s’étant gourré. L’héritier Yaxley pinça les lèvres sans les quitter des yeux. Deuxièmement, il n’appréciait pas que le bouclé profite d’un moment cozy avec la jeune femme. Il s’agissait tout de même, selon ses souvenirs, du sorcier qui avait passé sa scolarité à charmer fille après fille. Évidemment, Addison occultait tout à fait l’évident inconfort de son ancien ami tout comme sa récente condescendance. Finalement, l’aristocrate aurait préféré éviter se dévoiler ainsi à Greyson, qu’il savait perspicace, pour des raisons évidentes. Vous savez, conserver le mystère entourant sa fréquentation. Il était déjà trop tard pour filer.
Addison cligna lentement des yeux en soupirant doucement. Il n’avait pas envie d’en faire tout un chaudron devant Maât, elle n’était l’élément problématique du trio. Le halo de pure douceur qui brillait autour de la jeune femme ne méritait pas sa brusquerie à lui. Après un regard glacé et empli d’irritation en direction d’Athos, le sorcier tenta d’adoucir ses pupilles pour les shifter vers son amante, à qui il tendit la main pour l’aider à se relever et lui déposer un baiser sur la tempe. Il s’empara ensuite tendrement du menton de l’égyptienne pour la forcer à l’embrasser brièvement. « Hey » arriva-t-il enfin à la saluer, calmé. « Tu veux bien m’attendre à l’appartement? Athos et moi avons à discuter. Je vais barrer en quittant. » l’autorité naturelle avec laquelle il avait posé sa question laissait peu de place à une réponse négative. Pour l’inciter à obtempérer, il lui tendit d’ailleurs le paquet de carottes qu’il avait sélectionné, mais conserva sa bouteille, ça allait lui être utile. Connaissant cet ancien ami à lui et son impatience caractéristique, Addison se résigna à tendre sa paume vers lui pour lui faire signe de laisser son cul où il était et offrit même un « s’il-te-plait » en arrachant ses prunelles du visage de Maât.
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| | | | Sujet: Re: Il n'y a pas que des heureux hasards w/ Mâat et Addi Sam 12 Déc 2020 - 13:03 | |
| Maât ne fit pas réellement attention au ton dédaigneux d'Athos. Elle avait l'habitude des gens qui ne croyaient pas en la divination là où cette dernière lui avait pourtant annoncé l'arrivée d'Addison par un rêve. Enfin, l'arrivée d'Addison dans sa vie... Elle n'avait pas prévu qu'il déboule dans la boutique. Bon, elle lui avait bien demandé de ramener des carottes mais pour le coup, ça lui était totalement sorti de l'esprit. En fait, l'attention de l'égyptienne se portait exclusivement sur son interlocuteur lorsque la belle voix de son amant la sorti de son songe. « Oh mon cygne » fit-elle d'un ton joyeux en se relevant sur ses pieds sans même avoir besoin de poser ses mains au sol pour aller voler un baiser à son bel Addison. « Ces carottes sont parfaites » se fendit-elle d'un compliment alors que ses grands yeux lunaires s'extasiaient devant la couleur incroyable de son légume préféré, « merci ». Elle décida de ne pas outrepasser la volonté de son amant et fit un petit signe à Athos avant de coller un baiser sur la joue d'Addison pour s'évaporer dans un joli son de breloques. |
| | | Athos Greyson NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 500 | AVATARS / CRÉDITS : Nick Jonas by non uccidere | SANG : Pur, moitié américain.
| Sujet: Re: Il n'y a pas que des heureux hasards w/ Mâat et Addi Dim 13 Déc 2020 - 0:03 | |
| Pourquoi diable fallait-il qu’Âamet soit autant en retard ? Athos accordait déjà une importance certaine à la ponctualité en temps normal mais là, au vu de la situation, il aurait plus qu’apprécié qu’elle surgisse tout à coup, balance une vanne à sa soeur pour qu’il puisse remettre ses pompes et fuir cet endroit aussi rapidement qu’un vif d’or. C’était d’ailleurs une sorte de miracle qu’il ait accepté de se faire chamaniser, il ne savait pas trop comment on disait ça, et clairement, il n’avait pas envie d’entendre des conneries pendant encore de trop longues minutes. Quand les breloques tintèrent derrière lui, Athos se retourna d’ailleurs, aussi vif qu’un fléreur, s’attendant à poser les yeux sur son mirage. Mais ce fut une autre figure du passé qui fit son apparition. Et franchement, s’il n’était pas aussi habitué à ce que la vie lui fasse d’improbables surprises, il en aurait laissé tomber sa mâchoire.
Au contraire, serrant les dents pendant un court combat de regards, Athos ne mit pas longtemps à faire le lien entre la lavande, l’autre matinée, Addison et Mâat. La conclusion lui donna envie de rire si fort qu’il eut toutes les peines du monde à se retenir. Addison s’acoquinait donc avec une hippie pure souche, et il fallait le voir avec ses carottes à la main, c’était délirant. Evidemment, parce que la vie était une chienne, il avait fallu que ladite hippie soit la soeur d’une des rares proches d’Athos, évidemment. Et lorsque les prunelles claires cédèrent enfin pour se poser sur l’égyptienne, Athos profita de ce moment pour renfiler chaussettes et bottes, écoutant tout de même d’une oreille la conversation. Le surnom du cygne lui arracha un rictus moqueur qu’il ne put retenir cette fois, quand à la remarque sur les carottes… Bordel, fallait-il qu’il ait envie de fuir pour s’abstenir de balancer une vanne.
Malgré l’intention évidente d’Addison d’entamer une conversation, comme il l’avait dit d’ailleurs, Athos comptait bien prendre la suite de Mâat qui quittait la pièce - il la salua à peine, par pure politesse. Yaxley croyait qu’il était ici en terrain conquis, qu’il pouvait se permettre de lui donner des ordres, sûrement comme il le faisait avec les laquais de sa compagnie. Mais Athos était un esprit libre, premièrement, et surtout, il ne devait rien, non absolument rien à cet imbécile. C’était plutôt lui qui avait une dette envers lui, si ses souvenirs étaient bons. Et c’était toujours le cas. Aussi se leva-t’il pour lui désobéir et ne put s’empêcher une remarque avant de quitter la pièce, Athos étant ce qu’il était. « On n’a rien à se dire Addison. Strictement rien. » Le dévisageant de la tête aux pieds ou presque avec une condescendance certaine, il se fit la remarque que son ancien ami n’avait plus rien à voir avec le Yaxley de l’époque. D’extérieur, il était le même, mais pour le reste… Athos était bien mal placé pour juger son choix amoureux, étant lui-même le compagnon officiel, disons, d’une moldue. Mais Mâat, tout de même… Si Addison avait envie de faire sa crise d’adolescence à retardement, c’était le meilleur moyen. « Mais ne viens pas ramper en pleurant quand ta famille te réservera le même sort qu’à moi. Tu sais, le jour où ils apprendront que tu te roules dans la lavande avec une divinatrice au sang mêlé. » Il eut envie d’être bien pire dans ses mots, mais s’abstint. Athos était bien placé pour savoir qu’un coeur amoureux pouvait mal réagir quand on s’en prenait à l’autre. Aussi passa-t’il derrière le rideau de perle, retournant dans la pièce principale de la boutique qui embaumait l’encens au point de lui donner un haut-le-coeur ou presque. Il allait attendre Âamet dehors, c’était mieux ainsi. Ou mieux, rentrer chez lui et dire à son amie que la prochaine fois, elle n’aurait qu’à être à l’heure. Parce que les surprises comme celles-ci, merci, il s’en serait bien passé. |
| | | | Sujet: Re: Il n'y a pas que des heureux hasards w/ Mâat et Addi Mar 29 Déc 2020 - 5:11 | |
| L’aristocrate ne pu retenir un sourire ravi vu la joie qu’il décelait dans les prunelles de sa copine aux simples carottes « parfaites » qu’il lui avait dégottées. La pureté de la sorcière lui réchauffait le cœur à tous les coups, le fascinant à la fois. Il aurait bien, toutefois, préféré qu’elle omette le « mon cygne » pour le réserver à un auditoire moins litigieux. Ça, couplé à la pluie de lavande, suffirait à faire rigoler Athos pendant des heures…si les deux hommes étaient demeurés amis. Ce qui n’était pas le cas et ce qui était justement problématique. Addison n’avait aucune confiance en Athos – non pas qu’il ne le pensait mauvais, mais il le savait rancunier et, vu leur éloignement et les années qui avaient passé, l’ainée Yaxley n’était pas en mesure d’évaluer si son ancien ami oserait ouvrir sa trappe sur son aventure égyptienne. Il espérât profondément que non. Il croyait que non, mais le risque était trop grand. Dans tous les cas, le sorcier n’était pas prêt à mettre la vie de Maât en danger, à perdre les rênes de l’empire, ce qui venait avec un lot de conséquences que même Athos, s’il était au courant des tenants et aboutissants, préférerait éviter. « J’ai à te parler » somma-t-il en sachant que c’était inutile. Athos était une tête de cochon. Têtu. Entêté comme un gnome. Sourd même, par moment. Le jeune White avait toujours été le plus directif des deux, ce qui n’avait jamais vraiment agacé le cadet par le passé. Toutefois, ce soir, l’aristocrate n’avait d’autre choix que de mettre son pied à terre. Il y avait à discuter. Athos Greyson ne quitterait pas cette boutique avant qu’il ait l’assurance qu’il ne piperait mot. Pas même le profond désir de se réconcilier avec ce vieil ami ne viendrait justifier de le voir partir trop vite. Aux stupidités qu’Athos lui balança, Addison poussa un grognement étrange, qui contenait la frustration de ne pas lui en coller une solide ou de lui répondre avec tout autant d’acidité. Encore une fois, pour Maât, il se contiendrait. « Athos! » clama-t-il encore en vain avant de brandir sa baguette. « Collaporta » formula-t-il en direction du verrou de la porte d’entrée afin de la verrouiller et d’empêcher l’animé sang pur de quitter. Addison se mordit la langue jusqu’au sang pour s’empêcher encore de s’abandonner à la provocation. « J’ai à te parler » répéta-t-il en séparant chaque syllabe et en rangeant nonchalamment sa baguette dans la poche de sa robe. « Et je t’en prie, épargne-moi tes agréables répliques sur le dégoût que je t’inspire et la valeur de ton temps. La situation est plus grande que ton nombril et que le miens. » dit-il avec autorité en ressortissant sa baguette pour l’agiter et ensorceler deux verres de Crystal multicolore qui lui firent lever les yeux au ciel – subtilement, l’espérât-il. L’ainé Yaxley les remplis tous deux, puis arqua un sourcil en direction de l’autre. « Ça peut se faire avec ou sans Whisky, le choix est le tiens, mais tu ne quitteras pas cette boutique sans me reconfirmer que ta rancœur ne risque pas de mettre en jeu la vie d’innocents. » Il s’enfila sèchement une gorgée. « Si ma famille apprend que, comme tu le dis, je me roule dans la lavande avec une divinatrice au sang-mêlé – d’ailleurs je te jure que l’envie de te faire voler les dents et ravaler ta langue vu ta condescendance est forte (Addison n’avait pas du tout apprécié ni le ton, ni les propos employés pour décrire sa conquête) – ceci dit, je ne serai pas le seul à en subir les conséquences. » Le sorcier pris un moment pour observer sombrement cet homme qui fut jadis son meilleur ami. Addison n’écarterait jamais le blâme qu’il s’attribuait, ni les regrets qu’il entretenait d’avoir si lâchement abandonner cet humain qui avait tant représenté à ses yeux. Or, il préférait s’aliéner une fois de plus cet être cher que de mettre en jeu la vie de Maât et de permettre d’enrichir cette guerre. Cela ne transparaissait certainement pas, mais ce n’était pas lui-même qu’il était entrain de choisir à l’heure actuel. « Je n’ai plus dix-sept ans, le temps où l’approbation de ma famille (il prononça ce terme avec dégoût) m’importait n’est plus. Ni celui où j’entretenais l’espoir stupide de rescaper Corban et Cassie. » Ses propres paroles lui brulèrent la gorge et le goût de la bile envahie ses papilles. C’était certainement la toute première fois qu’il reconnaissait sans détour cette douloureuse vérité. Addison Yaxley avait atteint ce point de non-retour. Maât n’en n’avait été que l’élément déclencheur, pas la cause. Non pas qu’elle n’ait nécessairement plus d’importance qu’Athos en avait eu pour Addison à l’époque, mais le sorcier, lui-même, était plus mature. Plus mure à accepter cet état de fait. L’aristocrate ne connaîtrai jamais le fond de la pensé d’Athos et il ne comprendrait probablement jamais lui-même ceci, mais, malgré ce qu’il pouvait bien croire, le pas qu’il sautait présentement n’était pas relié à une tierce personne, mais à sa seule propre personne et à cette nouvelle croisée de chemins qu’il rencontrait en tant qu’adulte. |
| | | Athos Greyson NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 500 | AVATARS / CRÉDITS : Nick Jonas by non uccidere | SANG : Pur, moitié américain.
| Sujet: Re: Il n'y a pas que des heureux hasards w/ Mâat et Addi Dim 17 Jan 2021 - 4:49 | |
| La porte fut verrouillée avant même qu’il n’ait le temps d’esquiver le moindre mouvement pour tenter de l’ouvrir. Aussitôt, son sang ne fit qu’un tour. Pour un être aussi farouchement attaché à sa liberté, un acte pareil était presque une déclaration de guerre. Le regard sombre, il se tourna vers Addison et eut pour la première fois envie de laisser toute sa rage contre lui éclater avec violence. Il n’aimait pas ça. Athos avait toujours soigneusement tenu la violence à l‘écart de sa vie, tout comme Addison l’avait tenu à l’écart de la sienne. Pourtant, il fut à deux doigts de prendre sa baguette et de lancer un Stupefix avant de transplaner loin de ce cauchemar. Son ancien ami avait peut-être apprécié partager une cellule et une conversation avec lui, mais pas lui, merci. L’air dur d’Addison laissait transparaître du désespoir, faiblesse évidente d’un coeur trop amoureux. Et les hommes désespérés étaient souvent prêts à tout, il était bien placé pour le savoir. Aussi se retint-il de s’enfuir dans un nuage de fumée. Autant affronter les choses, une bonne fois pour toute, et éviter de recroiser cet imbécile une nouvelle fois à un moment qui serait bien moins opportun. « Ouvre cette foutue porte. » Mais Addison ne l’écoutait pas, prêt à lui délivrer un monologue dont il avait le secret. Conversation à sens unique. Putain. Que c’était insupportable.
Croisant les bras, Athos était encore plus fermé que cette maudite porte. Comment aurait-il pu en être autrement, tandis que l’autre lui servait des remarques passives agressives alors qu’il aurait du commencer son speech par un merci. Merci d’avoir sauvé mon cul, Athos, voilà qui aurait déjà été un démarrage plus appréciable. Mais non, au lieu de ça… Putain. Si Addison avait envie de lui coller une baigne - et le lui disait en plus, quelle insolence ! - la réciproque était toute aussi vraie. Par Salazar, mais pour qui le prenait-il ? Encore une fois, Addison agissait par pur égoïsme, forçait une conversation qui n’avait pas lieu d’être et en plus, osait insinuer qu’Athos aurait pu pourrir la vie d’innocents, comme il disait, pour le bon plaisir de le faire souffrir. Il le savait con mais là, ça atteignait des sommets. Qu’il aille au diable avec son whisky et ses belles phrases, Athos avait d’autre chose à gérer que les problèmes de quelqu’un qui ne comptait plus à ses yeux. Qu’il aille parler de sa vie, de ses petits problèmes d’aristo, à quelqu’un que ça intéressait. Athos avait quitté ce monde là depuis longtemps, et son empathie avait foutu le camp en ce qui concernait les membres de ce cercle bien restreint qu’il méprisait désormais. Et oui, il mettait Addison dans le même panier que les autres, malgré ses envies de rédemption.
« C’est bon ? T’as fini ? » Puisqu’Addison le trouvait condescendant, pourquoi lui donner tort ? Athos avait subi la tirade, c’était maintenant à lui de parler. « Tu es vraiment un épouvantable con. » enchaîna-t’il sans lui donner l’opportunité de répliquer. Athos aimait bien poser ses mots, ménager ses effets mais là, il refusait que son ancien ami lui coupe la chique. « Et oui, je me permets de t’insulter parce que c’est ce que toi aussi tu viens de faire avec tes accusations écoeurantes. » Le mot n’était pas prononcé à la légère. Addison lui provoquait bien un dégoût profond, plus que jamais. Sans compter qu’il servait du whisky dans des verres à jus de fruits, ou il ne savait quoi. Honteux. « Si j’avais voulu te nuire, ça serait fait depuis longtemps. Et tu aurais été le seul à en payer les conséquences. Ça n’est pas parce que j’ai été renié que je n’ai plus de principes. » Ce qu’il avait insinué était vraiment odieux, et le faisait sortir de ses gonds. Heureusement qu’il possédait un self-control à toute épreuve, que la vie et ses affaires avec des hommes autrement plus dangereux qu’Addison avait développé. « Visiblement, j’en ai toujours plus que toi. » Malgré le monde dans lequel il évoluait, Athos attendait des autres une forme de respect, qu’il leur offrait en retour. Et là, Addison venait cruellement d’en manquer. D’un air mauvais, il décroisa les bras et enfonça ses poings dans ses poches, non loin de sa si précieuse baguette. On ne savait jamais et avec Addison, il semblait que désormais, il fallait s'attendre à tout. |
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