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Les derniers ragots [Isaac]

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MessageSujet: Les derniers ragots [Isaac] Les derniers ragots [Isaac] 129196351Jeu 5 Nov 2020 - 14:01

Le temps se faisait plus frais et le mois de novembre annonçait l’approche des fêtes de fin d’année. Vibeke anticipait un peu mais c’était un moment qu’elle attendait. Il était absolument inutile de penser que Darren s’occuperait de ce genre de choses, il n’y était pas tellement intéressé. A vrai dire, le plus souvent, Darren acceptait les invitations d’autres grandes familles qui pourraient vouloir profiter de l’occasion pour se rassembler et pavaner comme ils le voulaient bien souvent tous. Prenez-là pour une sensible mais Vibeke préférait passer ce moment en famille, sa petite famille à elle. Elle voulait rassembler autour d’elle son mari et ses deux enfants, passer de bons moments en leur compagnie à eux tous, offrir quelques beaux présents à ses enfants, comme elle aurait aimé passer ces moments lorsqu’elle avait été à leur place. Elle se retrouvait également grisée par le temps qui se faisait plus frais et ne tarderait sans doute pas à apporter la neige qui lui manquait terriblement par moments. La Norvège lui semblait tellement loin et la jeune femme était bien souvent très tentée d’y retourner. Ce n’était pas forcément ses parents ou son frère qui lui manquaient le plus. Le domaine familiale, les paysages, les habitudes, la langue même bien souvent. Elle n’avait pas le droit de l’utiliser chez eux, Darren s’y opposait. La jeune femme ne tenait donc plus de conversations dans sa langue maternelle même si cela la tentait terriblement.

Dans tous ces petits questionnements secondaires, Vibeke trouvait fort heureusement quelques personnes sûres pour l’accompagner, pour lui tenir compagnie aussi car les journées pouvaient parfois être longues malgré ses deux enfants qui savaient lui donner de l’occupation. Darren travaillait beaucoup et il n’était pas forcément le plus pressé du monde de rentrer chez lui le soir pour y retrouver femme et enfants. Parmi ces personnes, il y avait Isaac. Un mangemort comme elle, un peu plus âgé qu’elle, avec un sacré caractère tout de même, mais ils avaient trouvé on ne sait réellement comment de nombreux intérêts communs. Il lui arrivait assez souvent de le voir lorsque Darren était occupé ailleurs. Son mari prendrait sans doute assez mal qu’elle voit un homme en son absence et surtout chez eux. Les conversations qu’ils pouvaient avoir tous les deux ne seraient de toute façon certainement pas au goût de l’écossais. Vibeke était sans doute celle qui s’impliquait le plus dans les petites pensés romantiques de son ami, recueillant ses confidences, nourrissant avec lui ses espoirs sur le sujet. Elle lui accordait toute sa confiance et espérait qu’il la considère de la même manière.

Ce jour-là elle avait donc proposé à Isaac de la retrouver chez elle dans l’après-midi pour discuter un peu, prendre un thé pourquoi pas, permettant à la jeune mère de ne pas laisser ses enfants sous une autre surveillance que la sienne pour discuter avec Isaac. La scandinave était donc dans le grand salon en pleine lecture d’un conte sorcier, Aigneas sur les genoux et Gowan assis à ses côtés, lorsqu’on avait sonné à l’entrée. Embrassant ses enfants en leur annonçant la fin de la lecture pour cette fois, elle se doutait qu’il s’agissait d’Isaac et si elle laisserait le soin à un elfe de maison d’aller ouvrir elle entendait pourvoir l’accueillir à son tour dans le salon. Sa fille dans ses bras, la jeune femme avait souri à son invité lorsqu’il avait passé la porte.

-Bonjour Isaac, comment vas-tu?

Elle lui fit signe de s’installer à son tour, invitant sa fille à la quitter pour jouer avec son frère dans un autre coin de la pièce. La petite du haut de ses deux ans partis en titubant vers lui, prenant en main une peluche pour se jeter dans le jeu de son grand-frère. Ils avaient été habitués à s’occuper et surtout à ne pas trop perturber les adultes.

-Tu veux boire quelque chose?


Dernière édition par Vibeke Camran le Sam 26 Déc 2020 - 14:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les derniers ragots [Isaac] Les derniers ragots [Isaac] 129196351Dim 8 Nov 2020 - 13:50

Mon entraînement est terminé.
Et pour une fois, je suis réellement satisfait de ce que j’ai pu produire sur le terrain. A croire, que mon entrainement drastique porte ses fruits car je n’ai jamais été autant en forme que ce jour-là. Je remets l’équipement au vestiaire et la batte parfaitement équilibrée que m’a commandé Lachlan. Bien que cette dernière est déjà assez mal en point, vu la rudesse avec laquelle je prétends la manier. Mais, j’y tiens comme à la prunelle de mes yeux et un tel équipement est une joie à avoir entre ses mains, pour un Batteur de ma condition. Mon ami rude est tellement en adéquation avec moi sur ce point, que c’en est réellement inspirant. C’est notamment pour ceci qu’en plus d’être amis sportivement parlant, on est potes de baston. Ça resserre les liens, véritablement.

Je n’ai pas un large potentiel amical, car je ne m’entoure que de peu de personnes. Ares notamment, ce dernier étant un « frère ». Un double. Un jumeau. Qu’il m’est difficile de quitter pour bon nombre de raisons. Et, étrangement, se meut Gauwain au milieu de mes ténèbres et de ma noirceur. Ce jeune étudiant que j’ai sauvé quelquefois d’une mort certaine et envers qui j’ai pu développer une relation quasi fraternelle. A la fois emmerdeur et emmerdant, je l’apprécie tout particulièrement mais, il n’en saura jamais vraiment la vérité. Je n’ai pas pour habitude d’étaler ces « sentiments » au grand jour. Car, ces derniers rendent faibles et avilissent la raison. Or, je n’ai que peu de respect envers la gente féminines, exceptées quelques femmes qui ont toute ma considération. Et, Merlin sait que c’est difficile.

Il y a Carina Hodgens mais c’est tellement complexe qu’il me faut l’aide de Vibeke Camran pour m’en dépêtrer. La scandinave, c’est l’autre femme pour laquelle, j’éprouve une considération non feinte et réelle. Mangemort, tout comme je le suis, elle s’est vue me captiver par sa discrétion et son oreille attentive. J’aime à converser de longues heures avec elle, chose qu’il m’est totalement dérisoire, d’ordinaire. Il n’y a bien qu’avec elle, que je peux m’autoriser ce genre de choses. C’est sa propension à être comme elle est, qui m’a fait avoir cette relation que je considère comme amicale. Elle me connait, comme je la connais. Ce qui peut être parfois assez dérangeant. Mais, je trouve en elle, une personne qui ne juge pas et qui sait distiller toujours de précieux conseils. Et pour cela, je l’en remercie.

Troquant mon habit de Quidditch pour quelque chose de bien plus sobre, je sais qu’aujourd’hui est une date que je juge toujours importante. J’ai reçu, il y a quelques temps, un hibou de mon amie Vibeke me certifiant que je peux venir en ce jour et heure, en sa demeure. C’est une petite habitude que nous avons mais toujours validée par un hibou de sa part, afin qu’elle soit sûre et certaine que son mari ne traîne pas dans les parages. Je n’ai honnêtement pas une grande affection pour Darren, n’appréciant pas cet homme, mais je me garde bien de le certifier à la principale intéressée. Juste, que moins je peux le voir, mieux je peux me porter. Et là, savoir qu’il est absent me comble parfaitement. Sortant de mon appartement, vêtu de quelque chose de moldu –même si je ne les apprécie pas, j’aime assez leur mode-, je me dirige vers une pâtisserie de Camden Town.

J’en ressors avec un petit paquet ourlé d’un nœud vert émeraude, rappelant le blason de Serpentard, mon illustre et ancienne maison. A l’abri des regards, et ce dans une ruelle déserte, je transplane. Il ne me faut que quelques pas pour accéder à la demeure des Camran, à l’heure et avec un présent. Présent, se trouvant sous forme de sucreries que j’estime s’accorder parfaitement avec une tasse de thé. Tapant à la porte du bâtiment, je n’attends que quelques secondes sur le pas de la porte avant qu’un Elfe de Maison daigne m’ouvrir la porte, se mettre sur le côté pour me laisser passer et que je vois enfin la silhouette de Vibeke qui m’accueille. Je lui adresse alors, un large sourire sincère et l’embrasse le front, me penchant doucement. J’aime Vibeke Camran, à ma façon. De cette façon la plus pure et la plus intime qui soit. Celle qui n’est pas tâchée par cette domination que j’ai envers les femmes. Et leur soumission à mon égard.

- Je vais bien oui. Parfaitement, même. Et toi, Vibeke ? Dis-je en tendant mon manteau à la Créature et en prenant place en face d’elle.

Je dépose mon offrande sur la petite table présente entre nous deux, et ne peux m’empêcher d’être à l’aise rapidement. C’est étrange comme être dans ce grand salon, peut être source d’apaisement.

- Une tasse de thé, je veux bien. Avec un soupçon de lait, que je compte accompagner de ces petites gâteries. Dis-je avec un large sourire tout en poussant la petite boite en carton, droit devant elle.
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MessageSujet: Re: Les derniers ragots [Isaac] Les derniers ragots [Isaac] 129196351Dim 8 Nov 2020 - 18:27

Faire les choses correctement était une volonté très récurrente chez Vibeke. Faire attention à ne pas heurter, ne pas déplaire, ne pas décevoir aussi. On lui avait appris à craindre ces sentiments chez l’autre. Alors même lorsqu’il s’agissait de son mari, un homme qui se souciait bien peu de ces considération, elle espérait lui plaire. Et cela passait aussi pas de petits détails, quitte à se mettre dans des états d’angoisse par moment en appréhendant certains évènements. Les visites d’un ami faisait partie de ces moments. Isaac était un proche à ses yeux. Quelqu’un capable de l’écouter et respecter son avis quand elle osait finalement le livrer, quelqu’un qui savait prendre ses conseils pour ce qu’ils étaient, quelqu’un capable de la penser importante aussi. Elle aussi savait l’écouter, prêter une sincère attention à ce qu’il pouvait lui raconter. Mais l’ennui, le petit détail que Darren saurait désapprouver, c’était le fait qu’elle puisse entretenir de telles conversations franches avec un homme. Chez eux qui plus est. Il ne lui autoriserait sans doute pas une telle visite si elle en faisait la demande. Les deux jeunes gens se voyaient donc presque contraints de se cacher pour se voir. Il n’y avait pourtant aucune mauvaise action dans leurs entrevues. De simples conversations, sans la moindre mauvaise pensé, en tout cas de son côté. Mais Isaac n’avait jamais montré le moindre signe d’autre chose. Ce qui, il faut l’admettre, faisait partie des points qui faisaient qu’elle lui accordait sa confiance.

Prenant du temps avec ses enfants en attendant sa visite, il n’en fut pas moins parfaitement à l’heure. La belle scandinave avait donc laissé ses enfants aller vers d’autres occupations pour la suite. Sa fille encore dans ses bras, elle laisse Isaac l’embrasser sur le front comme à son habitude, petit geste affectueux qu’elle ressentait comme une marque de la tendresse qu’il devait nourrir à son égard. La belle avait bien noté le paquet qu’il portait et y voyait une nouvelle petite attention touchante.

-Je vais bien oui. Parfaitement, même. Et toi, Vibeke ?

Il avait l’air en pleine forme, en effet. Il l’avait prévenu dans son hibou qu’il avait entrainement ce jour-là. Il devait avoir eu de bons moments il semblerait, puisqu’il avait l’air d’excellente humeur. En tout cas Vibeke lui souhaitait. Peu adepte de ce sport, elle lui demandait elle-même rarement des détails. Mais elle lui souhaitait d’être épanoui dans son activité. Et sa bonne humeur faisait plaisir à voir.

-Plutôt bien aussi, je te remercie. Tu as l’air d’une humeur excellente, j’en suis ravie.

Confortablement installés, les deux adultes se faisaient face, les deux plus jeunes un peu plus loin et relativement calmes dans leur jeu. Il étaient habitués à laisser la place aux conversations des adultes. Ce qu’ils pouvaient être adorables ces petits. Et Vibeke pensait sincèrement que ce n’était pas là uniquement son regard attendri de mère.

-Une tasse de thé, je veux bien. Avec un soupçon de lait, que je compte accompagner de ces petites gâteries.

Souriant, il avait avancé vers elle son petit paquet posé sur la table. L’oeil vif et plein de curiosité, Vibeke avait fait signe à l’elfe, sachant qu’il saurait quoi faire des mots entendus. La petite créature s’était rapidement exécuté, sortant de la pièce pour aller se charger du thé. La maîtresse de maison s’était donc occupé des fameuses sucreries, dénouant délicatement pourtant le noeud vert qui les enfermait encore. De belles et certainement savoureuses pâtisseries se trouvaient dedans. De quoi accompagner un thé, en effet, mais aussi faire tomber soudainement un silence sur la pièce, les enfants ayant coupé leur jeu pour observer de loin. Lorsque leur mère le vit, elle eut un rire en faisant signe à Isaac pour lui faire remarquer. Ils n’en perdaient jamais une miette, et lorsqu’il s’agissait de sucreries, c’était pire encore.

-Allez, venez, vous avez de la chance, Isaac a pensé à vous aussi je crois. C’est très gentil à toi, mais tu n’étais pas obligé tu sais?

Sans se faire prier, les deux enfants étaient revenus rapidement vers eux, s’installant sagement autour de la petite table à leur tour, Aigneas à côté de sa mère. L’elfe de maison était revenu avec un plateau bien garni. Du thé, le lait, des assiettes (il avait appris à anticiper et avait remarqué la boîte), et même les petites serviettes qui leur permettrait de ne pas être incommodés.

-Tu peux nous laisser.

Un pop sonore et la créature avait disparu de leur champ de vision. Digne maîtresse de sa maison, Vibeke avait servi son invité, lui déposant une pâtisserie dans une assiette à côté de sa tasse de thé, plaçant même instinctivement les cuillères pour le thé et le gâteau dans l’ordre qui convenait sur la table. Ce fut ensuite au tour de son fils qui n’avait pas oublié ses manières lui non plus.

-Merci Mr Wellington.

Des mots bien vite détournés par son envie face à cette surprise qui lui semblait bien délicieuse. Vibeke pris tout de même le temps de préparer la part de sa fille, lui faisant de petits morceaux qu’elle pourrait manger seule sans risque avant de s’occuper d’elle-même. Une bonne tasse de thé également, une première bouchée du petit présent de son ami, un vrai délice.

-Il sont excellents, merci.

Gardant un oeil attentif sur sa fille qui ne faisait pas encore de bêtises avec ses morceaux de gâteau, semblant en revanche bien apprécier la chose, souriant à se mère sous son regard avant d’engloutir un nouveau morceau. La scandinave avait reposé sa cuillère, ne souhaitant pas se jeter sur ce qui reposait sur son assiette. Pourtant c’était effectivement un délice. Se reposant un peu en arrière dans le canapé, détendue, Vibeke avait donc lancé la conversation.

-Alors dis-moi, qu’est-ce que tu peux me raconter depuis la dernière fois?
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MessageSujet: Re: Les derniers ragots [Isaac] Les derniers ragots [Isaac] 129196351Mar 10 Nov 2020 - 11:56

Vibeke Camran.
Tout comme Ares, Carina et Gauwain, Vibeke fait partie de ces quelques personnes que j’apprécie tout particulièrement. Je n’ai pas un lot considérable d’accointances mais je me plais à les choisir. Pour certains ou même certaines, je peux prétendre à les « trier » sans que cela ne m’affecte grandement. J’ai pour habitude d’avoir quelques fanatiques de Quidditch qui en viennent à me vouer un culte et pour qui je suis sensiblement un modèle. J’aime à avoir ce pouvoir sur les autres, et les esprits faibles qui en découlent. Mais, cela reste du domaine du fantaisiste et de la célébrité. Il y a cette  facette que je daigne montrer aux uns, ceux qui ne me connaissent pas réellement. Et, il y a les autres, comme Vibeke. Elle est importante à mes yeux et je lui voue un respect inégalé comparé à la gente féminine que j’ai l’habitude d’aborder.

La jeune mère de famille a toute ma considération et je n’en oublie pas ses deux jeunes enfants. Bien que, je n’ai pas réellement d’affinités avec ces petits êtres. Mais, ils sont issus conjointement de Vibeke et de son mari, alors je leur adresse toujours une petite attention plus que polie. Je ne les ai d’ailleurs pas oubliés lors de ma venue dans la boulangerie moldue, en me référant aux goûts sucrés que les enfants peuvent apprécier. Et, je suis assuré de ne pas m’être trompé. Tout en ayant pris place en face de Vibeke, je me délecte de ce sentiment de calme et de soulagement qui m’étreint dès lors que je suis en sa compagnie. Ou plus précisément chez elle. Dans cette demeure, où elle règne telle une maîtresse, veillant sur son mari Darren et ses deux enfants. Pour cela, je l’encourage toujours silencieusement. La jolie slave est cantonnée dans ce rôle qui semble pourtant lui convenir mais dont j’en éprouve un réel ressentiment.

J’aime quand elle me distille ses conseils et qu’elle affiche clairement son point de vue. Or, elle ne le fait qu’en présence restreinte et sûrement pas devant son connard de mari. Parce qu’il la musèle, je n’aime pas vraiment Darren. Il est ce genre de type que je ne préfère pas connaître et qui me donne clairement envie d’user et d’abuser de ma batte pour lui asséner dans le crâne, ma façon de penser et celle de sa femme. Mais, je n’ai rien à dire à ce propos, bien que par moments, j’en crève littéralement d’envie. Tandis que mon regard bleu clair analyse chaque mouvement que fait Vibeke, je remarque qu’en ce qui concerne sa descendance, mes quelques petits présents sucrés ont quelque chose d’attrayant. Ce qui me fait rire, parce que directement, ils nous rejoignent et se mettent autour de la table et plus précisément à côté de leur jolie mère.

- Pour répondre à ta constatation de toute à l’heure, j’ai fait un entraînement pour le moins excellent. Dis-je avec un large sourire, me mettant encore plus à l’aise. Je me suis dit quand même, que ç’aurait été pour le moins inconvenant d’oublier tes deux enfants. J’ai terminé ma tirade par un petit rire pour le moins sincère.

Il n’empêche qu’après cet entraînement où j’ai engagé le plus de force, j’ai faim. C’est avec une joie bien visible sur le visage que je vois les petits gâteaux prendre place sur les assiettes déposées par l’Elfe. Lentement, je prends la petite cuillère assortie et m’empresse d’en couper un petit morceau que je porte à ma bouche. Je n’ai pas pour réelle habitude d’assommer mon corps de sportif avec une dose conséquente de sucre, mais je dois avouer que ça booste. Si Vibeke est plus mesurée quant à ses bouchées, je le suis beaucoup moins et manque de m’étouffer quand le petit garçon de Vibeke vient à me remercier. Je toussote doucement avant de faire passer ma bouchée avec une gorgée de thé. Qui est assez bien venue, cela dit.

- De rien, tu n’as pas à me remercier. Enonce-je avec un large sourire avant de reposer la petite assiette sur la table et de me concentrer sur mon thé. Le risque étant moindre, si je reviens à m’étouffer.

J’acquiesce aux dires de mon interlocutrice quant aux faits que mes petites attentions sont excellentes. Je dois cette découverte à mon voisin purement moldu, que j’ai suivi une fois, par curiosité afin de voir où il pouvait se rendre. En pleine journée, alors qu’il est censé rester chez lui à s’occuper de ses gosses. A croire que les seins rebondis de la mignonne boulangère sont plus attrayants que ses propres enfants, ce qui je dois dire, est un point non négligeable. Je lui ai concédé mon approbation mentale pour le coup, en levant mon pouce visuellement alors que j’étais derrière la vitrine, avec un petit sourire. Depuis cette petite trouvaille le concernant, je crois qu’il m’aime bien.

- Hum. Je fais mine de réfléchir bien que je sais comment aborder le sujet qu’elle me propose. Carina Hodgens. Carina.

Un temps d’arrêt, il faut que je ménage mon suspens quand même.

- Je ne sais plus si je te l’avais dit, mais je l’ai revue à Sainte-Mangouste, en ayant monté un cruel stratagème pour la voir. Faire en sorte d’être empoisonné.

Autant commencer par le commencement non ?
Mais Vibeke ne va peut-être pas apprécier la chose.
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MessageSujet: Re: Les derniers ragots [Isaac] Les derniers ragots [Isaac] 129196351Mar 10 Nov 2020 - 15:18

Vibeke était une personne très différente dans une situation ou une autre. Isaac aussi. Ils l’avaient remarqué et de son côté à elle c’était ce qui avait beaucoup joué. Elle était une jeune femme réfléchie et pas dénué de malice. Si on lui faisait généralement comprendre que son avis n’était ni demandé ni même purement intéressant, Isaac avait eu dans d’autres circonstance l’occasion de l’entendre et semblait lui accorder du crédit. Une relation de confiance s’était rapidement mise en place entre eux et c’était pour leur plus grand plaisir. Le jeune homme au fort caractère devenait presque doux comme un agneau avec elle. C’était en tout cas son impression. Il était à son aise ici, joyeux, détendu. C’était comme ça qu’il était le mieux. Son attitude avait de quoi donner le sourire à la jeune mère de famille, soulagée elle aussi de ses visites. Il lui permettait de partager un moment convivial franc pour une fois. Elle avait rarement cette occasion avec un autre adulte, une homme qui plus est, et d’un âge proche du sien. Darren fréquentait des personnes généralement plus âgées, comme lui, et surtout on lui demandait presque exclusivement  le silence ou la flatterie. Pas de demande de ce genre entre les deux jeunes gens. Ces visites étaient salutaires pour Vibeke. Elles lui donnaient toujours autant de plaisir.

Il arrivait qu’il ait de petites attentions, autant pour elle que pour ses enfants. Quoi qu’à une époque il n’y en avait encore qu’un. Sa fille était arrivée un peu après. Si Isaac n’avait jamais été spécialement proche d’eux, il avait une petite attention pour eux aussi et c’était suffisant pour leur mère. Aujourd’hui encore, prenant une collation, il avait prévu leur part. Ce qui n’était pas passé inaperçu pour les deux petits qui étaient vite venus rejoindre les adultes. Gowan avait déjà les yeux brillants et le sourire aux lèvres, semblant plus impatient encore que sa petite soeur qui n’était pas moins enjouée. De quoi amuser également Isaac visiblement, démontrant une fois de plus sa bonne humeur.

-Pour répondre à ta constatation de toute à l’heure, j’ai fait un entraînement pour le moins excellent.

Il souriait, semblait détendu, donnant presque l’impulsion à la scandinave de faire de même. Pour une fois elle pouvait se mettre à l’aise aussi, faisant preuve de familiarités non dissimulées avec ses enfants, servant sagement tout ce petit monde dans une bonne humeur générale.

-Je me suis dit quand même, que ç’aurait été pour le moins inconvenant d’oublier tes deux enfants.

Inconvenant peut-être. Mais Vibeke le soupçonnait plus simplement d’avoir eu à coeur de leur faire ce plaisir. Ils n’étaient pas particulièrement liés, c’est vrai. Isaac gardait une forme de distance avec eux que la belle ne lui reprocherait pas.

-Je crois qu’ils apprécient, regarde-moi ces petits gourmands!

Elle s’attendrissait très rapidement face à ses enfants. Certains trouvaient cela assez ridicule dans son entourage. Voire même pour certains inconvenant justement. Nombreux enfants de leur rang n’étaient pas élevés réellement par leurs parents. Gowan avait d’ailleurs été en premier lieu confié aux bons soins d’une autre dans leur maison. Sur les conseils d’Elise pourtant, Vibeke avait finit par reprendre sa place de mère et se découvrait chaque jour un peu plus de joie à prendre cette position. Un choix pas forcément soutenu par tous, à commencer par son mari. Isaac lui ne semblait pas s’en formaliser, restait simplement à distance de toutes ces petites attentions qui l’amusaient même par moments. Le jeune garçon pourtant démontra sa bonne éducation, remerciant chaleureusement leur invité pour son présent. Cela semblait surprendre Isaac qui s’en étouffait avec sa pâtisserie. Il faut dire qu’il la mangeait avec autant d’entrain que les deux plus jeunes.

-De rien, tu n’as pas à me remercier.

Un large sourire sur les lèvres, la bouche encore pleine, le petit garçon semblait absolument ravi pourtant. Il avait vite détourné son attention de celui qui lui avait offert cette délicieuse collation pour poursuivre sa dégustation. C’était un regard reconnaissant pourtant que Vibeke posait sur Isaac en buvant une gorgé de son thé. Rapidement, la jeune femme avait souhaité en savoir plus sur la vie de son ami et des petites nouveautés qu’il avait connu. Curieuse quelque part, elle aimait ces petits échanges simples et assez intimes qu’ils pouvaient avoir.

-Hum. Carina.

Isaac marque un temps d’arrêt, elle aussi, stoppant son geste en allant reposer la tasse sur la table. Carina, c’était toute une histoire. Une histoire triste quelque part, mais une belle histoire. Un sujet que Vibeke aimait bien, même si c’était souvent assez triste. Une belle histoire romantique qui se perdait, qui se manquait, et difficile à rattraper après autant de temps. Que c’était triste…

-Je ne sais plus si je te l’avais dit, mais je l’ai revue à Sainte-Mangouste, en ayant monté un cruel stratagème pour la voir. Faire en sorte d’être empoisonné.

Non seulement il ne lui avait pas dit, mais en plus l’idée était tout à fait étrange dans sa base même. Se faire empoisonner? Mais… c’était une idée bien dangereuse non? Et si ça avait raté? Et si il avait eu un problème? Quelle idée étrange… Vibeke après avoir ouvert de grands yeux avait un air un peu plus pincé, plus sévère.

-Non, tu ne me l’avais pas dit. Tu sais que c’était une idée idiote, n’est-ce pas?.. J’espère que tu n’as plus rien…

Il ne le prendrait sans doute pas mal. Objectivement il devait le savoir, il calculait sa façon de lui dire. Tout comme il devait sentir que sa réaction était plus une forme d’inquiétude qu’autre chose.

-Bon et du coup, ça a marché? Vous avez pu échanger quelques mots?
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MessageSujet: Re: Les derniers ragots [Isaac] Les derniers ragots [Isaac] 129196351Sam 21 Nov 2020 - 17:27

Je l’aime différemment.
Vibeke Camran , en dehors de son « illustre » mari, fait partie de ce nombre peu flatteur de personnes que je peux supporter en ce monde. J’ai développé avec la jeune femme, une forme de respect basée sur sa discrétion et son jugement. Du moins, sur ses conseils avisés. Ceux qu’elle peut distiller et que j’écoute toujours religieusement. C’est bien pour cela, que je lui accorde tout mon intérêt, vu son importance. Sachant, qu’elle voit une autre facette de ma personnalité. Celle que je ne montre pas vraiment au regard du monde, la plus « effacée ». Mon caractère violent et plus ou moins étrangement retors pour quiconque m’adresse la parole en dehors de mon cercle restreint, est sensiblement différent lorsque je suis en présence de Vibeke. On se comprend et on se complète aussi. Et, j’attends toujours avec une certaine impatience nos échanges, car ils sont toujours constructifs. Bien que l’ombre du mari potentiellement jaloux -s’il me trouve ici-, plane entre nous deux.

Je ne crains nullement Darren, au contraire même. Il m’est totalement indifférent, mais il musèle Vibeke et ça, ça m’emmerde. Car je prends toujours en considération l’avis de la jeune Mangemort et encore plus, lorsque je me suis confié sur l’histoire Carina Hodgens. Elle est bien l’une des seules personnes de mon entourage à être au courant de toute l’histoire. De comment j’ai pu considérer mon ancienne camarade de maisonnée à Poudlard, le silence qui s’en est suivi et l’amour somme toute étrange que je peux lui porter. Il est idéalisé, ayant trop peur que s’il en vient à se réaliser, je perds tout. Toute cette notion d’amour que je ne connais pourtant nullement. A défaut, je préfère fournir un entraînement puissant et savamment placé, évitant de penser à la jeune Médicomage et au fait qu’elle me perturbe, plus qu’elle ne le doit, en vérité.

C’est pour cela, que dans la demeure de mon amie, car je la considère comme telle, je me sens plus léger. Plus tranquille et surtout plus écouté. Et, ça me plait. N’hésitant nullement à faire preuve d’une certaine attention envers les descendants Camran. Qui sont visiblement satisfaits que j’ai pensé à eux deux, vu l’envie de gourmandise qui s’est lue auparavant sur leurs traits. Mais, je reste froid et distant, n’appréciant pas les marmots par habitude. Mais, je dois reconnaitre que ceux de mon interlocutrice sont bien élevés. Et ça, c’est parfait. Toujours en train de dévorer le restant de mon offrande sucrée, j’ai manqué de m’étouffer en observant les bonnes manières de tout ce petit monde, m’offrant alors un miroir de l’Isaac Wellington enfant. Celui éduqué à la dure, par un grand-père acariâtre et obnibulé par sa descendance. Malgré que mon père ait fauté avec une moldue, j’ai dû encaisser sa faute. Quitte à être un enfant irréprochable en la demeure Wellington mais tout au long de ma scolarité entre les murs de Poudlard, n’hésitant pas à défier la sacro-sainte autorité. Yelena Dratsena et une bonne partie des professeurs encore actuels peuvent en témoigner.

- Quand je reviendrais, si tu me le permets bien sûr, je reprendrais des petites pâtisseries au même endroit. Tout le monde a l’air conquis. J’affiche un large sourire, sincère.

Avant de me rembrunir. Subitement. C’est moi-même qui ai abordé le sujet et comment j’ai recontacté la jeune femme, la Médicomage. Pas de la manière la meilleure qui soit. Lorsque je me mets à parler de cette histoire à celle que j’aime comme une véritable amie, je sens qu’elle en est bouleversée et que ça l’attriste. Quelque chose de romantique mais entièrement à sens unique et qui m’a rendu totalement dépendant de Carina Hodgens. Jusqu’à ce jour, où je l’ai revue autour d’un verre et que j’ai avoué ce que j’éprouvais. J’affiche un petit sourire contrit et pris en faute, en voyant l’air revêche et accusateur de ma vis-à-vis, lorsque j’ai explicité mon stratagème pour revoir la jeune femme. Il est vrai que j’aurais pu m’en tirer moins bien et nettement plus en mauvaise santé. Avec du recul, j’ai joué et misé un peu gros, quitte à mettre au placard ma batte et mon statut de joueur célèbre.

- Avec du recul, je l’ai bien compris Vibeke. Ça a failli tout faire foirer d’ailleurs. J’ajoute une légère hésitation, avant de continuer plus pragmatique. Non, je n’ai plus rien. J’ai juste menti sur quelques symptômes. Mais, passons.

Et, c’est là que ça se corse. Je devais devoir lui expliquer cet échange et ce qu’il en est ressorti, remettant en mémoire ce qu’il en est advenu et ce que j’ai dû dire. Lui dire. Reposant tout sur la table, autant ma tasse de thé que mon assiette vide, je me prépare à parler, bien moins à l’aise qu’en ce début d’entrevue. Je toussote légèrement, en me massant la nuque, contraint d’expliquer quelque chose qui me paralyse et dont il est dur de me défaire. J’inspire et expire longuement, avant de prendre la parole, énonçant chaque mot avec précision.

- Malgré mon idiotie quant à la revoir par ce biais, elle m’a donné néanmoins une chance de me revoir. Évoquant notre amitié passée au sein de Poudlard. Ce qui a un peu joué en ma faveur.

Légère pause. Avant de me passer la main sur le visage, anxieux. Je sais pertinemment que Vibeke ne va pas me juger, qu’elle ne va pas être odieuse dans ses propos. Qu’elle va rester cette oreille attentive, que j’aime particulièrement. Cette fois-ci, c’est ma tête que j’enfouis dans mes mains, tout comme je l’ai fait, il y a quelques jours. Lorsque je me suis lancé. Que je lui aie dit. Et, que ça me torture.

Toujours.

- Je le lui ai dit Vibeke. Je le lui ai dit.

Qu’elle ne s’attende pas à une fin romantique.
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MessageSujet: Re: Les derniers ragots [Isaac] Les derniers ragots [Isaac] 129196351Dim 22 Nov 2020 - 20:03

Dans le onde dans lequel elle évoluait, les amis se faisaient rares. Les vrais disons. Ceux qui étaient réellement présents en cas de besoin. Ceux qui étaient capable de réagir face à ce que vous pouviez dire ou faire parce qu’ils vous connaissaient parfaitement. Ils étaient d’ailleurs capables de savoir ce qu’il valait mieux éviter de dire ou faire pour ne pas vous blesser ou choquer. Vibeke connaissait quelques personnes qui avaient cette capacité. Et ce n’était pas toujours ceux que l’on espérait. Les plus proches personnes de la scandinave étaient peut-être finalement ceux qui la connaissaient le moins. Ses parents n’avaient bien de cela que le titre, son frère n’avait jamais été ni protecteur ni attentionné à son égard, ou pas sincèrement. Que dire de son mari qui serait bien incapable de vous confier les goûts et les pensés de son épouse? Elle vivait avec lui, près de lui, chaque jours depuis une petite dizaine d’années. Elle avait presque été élevée pour lui plaire. Elle savait elle comment lui plaire et répondre à ses attentes. Darren lui ne se préoccupait pas de ses envies et son avis. Ou alors lorsqu’il ne correspondait pas aux siens pour la faire changer d’avis.

Fort heureusement, la belle avait régulièrement de bons moments, des sortes de coupures dans ces habitudes guindées et quelque part assez anxiogènes. Vibeke avait appris à apprécier les quelques moments de détente avec ses enfants. Elle avait appris à cloisonner sa vie pour pouvoir recevoir ou passer un peu de temps avec des personnes qui savaient la comprendre un peu mieux. Isaac faisait partie de ces personnes. La scandinave savait que le jeune homme ne portait pas une affection particulière pour les enfants. Finalement assez peu de personnes dans son entourage. Il n’avait pourtant jamais eu de geste déplacé, ne s’agaçait pas de leur présence, ne cherchait pas même à les éviter, pensait même à eux au moment de leur apporter une collation. Une très agréable collation pour tout dire. Gowan souriait à s’ouvrir les joues et sa petite soeur en avait jusque sur le bout du nez.

- Quand je reviendrais, si tu me le permets bien sûr, je reprendrais des petites pâtisseries au même endroit. Tout le monde a l’air conquis.

Vibeke eut un petit rire, saisissant une serviette en voyant le visage de sa fille. La mère pris le visage de l’enfant entre ses doigts avec délicatesse, ayant un peu de mal à la détourner de la fin de sa pâtisserie, pour essuyer les tâches sur ses joues et son nez avant de la laisser continuer son gâteau.

-Je crois que tu ne pourras pas te tromper. Il faut admettre que c’est délicieux, tu as fait un très bon choix.

Si les enfants appréciaient largement, elle ne niait pas être elle aussi amatrice. Vibeke n’était pas aussi insensible qu’on aimerait qu’elle le soit en général. Les pâtisseries, les petites attentions, elle y était évidemment particulièrement sensible. Une femme ne pouvait pas résister à ce genre de choses… ou en tout cas pas elle… même si elle ne le montrait pas… ou pas toujours… mais là c’était assez visible.

Mais quoi que puissent être ces petites friandises, elles ne faisaient pas le poids face aux déclarations d’Isaac. Vibeke fut assez perplexe devant ses déclarations. Il avait été jusqu’à s’empoisonner seul pour arriver à la voir, la croiser, lui adresser quelques mots? Quel idée surprenante et terriblement risquée… Faisant preuve d’une grande franchise en sa compagnie, la scandinave ne s’était pas fait prier pour lui signaler.

-Avec du recul, je l’ai bien compris Vibeke. Ça a failli tout faire foirer d’ailleurs.

La belle eut un regard inquiet, un moment de rigidité même, se redressant sur son canapé. Tout faire foirer lorsqu’il était question de poison ce n’était généralement pas une bonne chose et même assez peu simple à rattraper…

-Non, je n’ai plus rien. J’ai juste menti sur quelques symptômes. Mais, passons.

Un regard désapprobateur, les lèvres pincées, Vibeke sentait qu’il avait déjà compris le message. Elle serait sans doute indélicate d’insister plus que cela… Mais quelque chose semblait le préoccuper. Assez pour qu’il repose tout ce qu’il avait entre les mains. Il avait l’air tellement mal à l’aise. Il devait pourtant savoir qu’il pouvait tout lui dire…

-Isaac, tout va bien?

Il était tendu, passait sa main dans sa nique, semblait même éviter son regard. Il en toussotait même. Qu’avait-il encore fait qu’il n’osait pas lui dire? Ou bien était-ce elle? Carina avait-elle dit ou fait quelque chose qui le mettait dans cet état? Consciente de l’importance de cette femme pour son ami, Vibeke restait suspendue aux lèvres du jeune homme.

-Malgré mon idiotie quant à la revoir par ce biais, elle m’a donné néanmoins une chance de me revoir. Évoquant notre amitié passée au sein de Poudlard. Ce qui a un peu joué en ma faveur.

Ils s’étaient donc revus? Vibeke ne le lâchait pas des yeux, ne les fermait même plus, attentive au moindre mot. La belle avait posé son coude sur son genou, venant poser son menton dans la paume de sa main. Une position bien peu digne lui aurait dit son mari. Mais justement, il n’était pas là. Ce n’était pas lui qu’elle écoutait, mais Isaac qui semblait presque se décomposer. Tendue au possible pour en savoir plus, Vibeke avait même glissé l’ongle de son petit doigt entre ses dents, impatiente… Et le voilà qui enfouissait son visage dans ses mains.

-Je le lui ai dit Vibeke. Je le lui ai dit.

Quelle nouvelle! La belle s’était redressé d’un coup, de grands yeux ronds sur le visage. Il avait fini par lâcher le morceau? Il avait osé avouer à cette femme ce qu’il avait toujours pensé d’elle et ressentait encore à son égard? Ils avaient passé de nombreuses discussions à évoquer cette idée, à essayer de lui donner la force de l’avouer à Carina. Et voilà que cela avait fini par arriver? Un sourire s’était sur le visage de Vibeke à l’idée qu’Isaac puisse être enfin libéré de ces sentiments enfouis.

-Tu lui a dit… tout dit? Vraiment? Tu as dit à Carina ce que tu ressentait pour elle?

La jeune femme ressentait une joie soudaine qui finalement après réflexion semblait assez peu appropriée. Isaac ne semblait pas forcément s’en réjouir… Y avait-il autre chose?

-Et qu’est-ce qu’elle a dit? Est-ce que vous allez vous revoir? Oh non ne me dit pas qu’elle a déjà quelqu’un, si? Allez, raconte-moi, s’il te plaît!

La belle scandinave était entre l’excitation et un forme de peur justifiée par la mine anxieuse et tendue d’Isaac. Son coeur battait aussi fort que si il s’agissait d’elle. Il faut dire qu’elle s’était investie dans cette histoire elle aussi.
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MessageSujet: Re: Les derniers ragots [Isaac] Les derniers ragots [Isaac] 129196351Mer 2 Déc 2020 - 17:11

Qu’elle ne s’attende pas à une fin romantique.
Parce que ce n’est pas le cas.

J’ai souffert de ce mauvais timing durant mes années à Poudlard, préférant occulter mes sentiments et les enfouir bien au fond de mon cœur mais surtout de ma mémoire. Toujours avec plus d’insistance et toujours plus profondément. Je me suis mis à observer Carina Hodgens de loin, étant un confident appliqué et silencieux sans pour autant dévoiler, ce qui me démange depuis tant d’années. Je crois que je suis réellement tombé « amoureux » d’elle, la première fois que je l’ai entraperçue et que le Choixpeau Magique l’a répartie parmi nous. Pour ce faire, j’ai fait en sorte d’être cet ami et cette épaule sur laquelle s’appuyer, en étant toujours silencieux et appliqué. C’est de cette promiscuité qu’est née cette étrange amitié. Mais, je ne m’en suis jamais plaint.

Du moins, jusqu’à il y a peu.
La revoir autour de ce verre, depuis mon jeu de comédien qui aurait pu très mal se passer, m’a rendu nostalgique de ces années passées ensemble. Où, toujours avare de paroles et de sentiments, je ne lui ai rien dit. Maintenant, je me retrouve chez mon amie Vibeke Camran, ma confidente autour d’une tasse de thé et de pâtisseries que j’ai offertes gracieusement et qui plaisent au plus grand nombre d’entre nous. Si j’en crois sa fille qui se régale ainsi que son fils. Dans un coin de ma tête, je garde l’adresse car j’escompte revenir chez mon amie. Toujours sans la supervision de Darren, que je n’aime décidément pas. Or, malgré toute cette atmosphère bienveillante et sécurisante, je ne suis pas bien. Ayant peur d’avouer et d’expliquer ce que j’ai pourtant dit à Carina, mon ancienne camarade de maisonnée. Vibeke sent d’ailleurs mon trouble, si j’en crois son questionnement.

Je ne vais pas bien, je suis tendu à l’extrême, alors que je sais pertinemment que je peux tout énoncer sans être jugé. Mais, quand il s’agit d’exprimer des sentiments, je reste toujours maladroit et encore plus, quand ils ne sont pas réellement partagés. Ce qui fait que je ne sais toujours pas où me positionner. J’ai avancé de quelques pas cependant, pour me retrouver projeté, deux pas en arrière. Je repasse une nouvelle fois ma main sur mon visage et dans mes boucles brunes, tout en fermant mes iris bleu clair et grimaçant. Car, je sais que Vibeke attend la suite de mon récit, qui ne va pas être concluant. Si je lui ai tout dit ? Assurément. Et ce qu’il en est ressorti ? J’ai à cœur d’écouter les conseils de mon amie pour en déduire quelque chose. Je suis perdu.

- Je lui ai dit, oui. J’ai eu ENFIN, le courage après quinze années de lui dire ce que je pouvais ressentir pour elle. Réponds-je tout en posant mes iris bleu clair sur mon interlocutrice. Et, je suis totalement perdu.

C’est un aveu et un fait avéré. Bien qu’elle m’ait proposé de nous revoir, je ne sais décidément pas comment me positionner. Comment faire en sorte de réagir quand nous nous reverrons. Je me doute qu’il y aura un certain malaise, nous concernant. Néanmoins, je ressens la vague d’excitation qui submerge Vibeke tandis qu’elle est réellement suspendue à mes lèvres, pour que je lui narre la suite de mon désastre amoureux. Il est certifié et vérifié que mon amie suit l’histoire depuis son commencement et a attendu l’apothéose qui consiste en la révélation de mes sentiments. Mais, je ne vais lui apporter que déception et désillusion. Il n’y a pas eu de baiser, il n’y a eu qu’un mal-être conséquent. Or, ce n’est pas si négatif en fin de compte. Quand je le dis, que je suis vraiment perdu.

- Pour te situer la scène et avant que tu ne t’emballes vraiment, il n’y a pas eu de baiser comme finalité romantique. Commence-je tout en la fixant de mes iris bleu clair devenus bien plus sombres. Il y a une chance pour que l’on se revoit et qu’elle en vienne à me présenter sa petite nièce, Deirdre.

Une pause longue, alors que je trempe de nouveau mes lèvres dans la tasse de thé qui s’est vue refroidie, ma part de gâteau ne me faisant plus envie, par ailleurs. Comment aborder cette prolongation de ma narration ? Fronçant les sourcils, j’essaye de chercher mes mots et de les mettre dans l’ordre pour ne rien oublier. Et surtout, pour venir quémander des conseils à Vibeke Camran et son avis objectif sur la question. Bien qu’elle soit impliquée depuis le début, en somme.

- Elle me l’aurait dit, si elle avait quelqu’un. Histoire que je ne me fasse pas plus d’illusions. Continue-je avec un ton plus dur et plus acerbe. Mais, j’ai vraiment eu cette impression que ça a encore creusé un énorme fossé entre nous. J’aurais dû fermer ma gueule.

Et la « conclusion ».

- Je lui ai proposé qu’on ne soit qu’amis. C’est destiné à mourir non ? C’est vraiment mort ? J’attends de Vibeke Camran, un véritable conseil, même si je sais pertinemment qu’il va être sincère et dit avec le plus de franchise possible. Quel con, je te jure.

Je mets encore ma tête brune entre mes mains, constatant que c’était bien plus simple, si je n’avais rien dit.
Si j’avais tout simplement fermé ma grande gueule.
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MessageSujet: Re: Les derniers ragots [Isaac] Les derniers ragots [Isaac] 129196351Lun 7 Déc 2020 - 19:56

Isaac faisait partie des personnes qui étaient particulièrement précieuses pour la jeune femme. Vibeke se sentait libre de lui parler de beaucoup de choses qu’elle tenait secrètes en temps normal. Il était un allié et un ami proche, même si leur lien se devait de rester discret. Elle n’en parlait pas, ne le laissait pas tellement voir, se gardait surtout de mettre son mari au courant. Elle avait pour le moment cette chance que ses enfants sachent tenir leur langue. Il faut dire qu’ils avaient de quoi être satisfaits de cette situation. Isaac si il n’était pas proche d’eux ne les oubliait pas totalement. Ils avaient eux aussi leur part de sucreries ce jour-là. Ils seraient donc certainement peu attentifs à ce que disaient les adultes dans ces conditions.

Isaac cela dit maintenant en venait à lui parler d’un sujet particulièrement sensible. Une femme, c’était souvent une femme finalement. Mais Isaac avait une histoire toute particulière avec cette femme. Carina était inatteignable il semblerait, cela trainait depuis un moment, et il venait aujourd’hui lui en reparler. Toute romantique qu’elle était Vibeke espérait que les nouvelles étaient bonnes. Elle n’avait pas eu l’occasion pour elle-même de rêver à ce genre d’histoires, d’avoir ce choix, cette idée qu’elle pourrait choisir cette partie de sa vie, choisir celui qui la partageait cette vie. Le choix avait été fait pour elle bien avant que cela ne soit même mis en oeuvre. La scandinave se contentait donc de pouvoir rêver au travers des autres et ainsi espérer le meilleur pour Isaac et Carina.

Mais son ami était très tendu, il ne disait pas tout, gardait une bonne partie des informations pour lui. Vibeke ne savait donc pas vraiment comment réagir. Le jeune homme et sa belle s’étaient revus, certes, mais qu’est-ce que cela avait donné? Où en étaient-ils maintenant? Il hésitait, ne répondait pas vraiment, passait une main sur son visage. Vibeke restait suspendue à ses lèvres pourtant.

-Je lui ai dit, oui. J’ai eu ENFIN, le courage après quinze années de lui dire ce que je pouvais ressentir pour elle. Et, je suis totalement perdu.

Il la regardait droit dans les yeux, visiblement effectivement totalement perdu. Vibeke elle lui accordait un regard plein d’une profonde compassion. Qu’avait-elle fait ou dit pour le mettre dans un état pareil? Il était trop loin pour qu’elle puisse lui prendre la main, mais le coeur y était. Comme si ils le sentaient, les enfants ne faisaient plus un bruit. Gowan terminait déjà sa part et Aigneas restait concentrée sur la tâche délicate de ne pas en mettre partout.

-Pour te situer la scène et avant que tu ne t’emballes vraiment, il n’y a pas eu de baiser comme finalité romantique.

Bon, si elle avait effectivement imaginé dans les possibilités cette image parfaite, elle devait avouer qu’elle s’en doutait un peu. Vibeke était rêveuse mais pas naïve…

-Il y a une chance pour que l’on se revoit et qu’elle en vienne à me présenter sa petite nièce, Deirdre.

C’était bien ça, non? Ou pas du tout? Difficile à dire. Qu’est-ce qui pousse une femme à vouloir présenter sa nièce ainsi. Ou plutôt à qui elle voudrait le faire? Un ami? Ou quelqu’un pour qui on avait plus d’espoirs?

-Sa nièce? Pourquoi, elle vit avec?

Sa nièce et non le parent, c’était surprenant. Vibeke ne connaissait pas Carina, elle ne savait pas tellement ce que son histoire impliquait, elle ne savait pas ce que cette enfant impliquait pour elle. Mais il n’avait pas l’air d’avoir terminé. La question était sortie un peu toute seule. La belle avait donc placé le bout de ses doigts sur sa bouche pour s’obliger à garder le silence pour le laisser terminer.

-Elle me l’aurait dit, si elle avait quelqu’un. Histoire que je ne me fasse pas plus d’illusions. Mais, j’ai vraiment eu cette impression que ça a encore creusé un énorme fossé entre nous. J’aurais dû fermer ma gueule.

Une situation complexe, en effet. Si Carina n’avait rien dit pour aller dans son sens mais pas contre non plus, c’était délicat. Et en même temps si Carina n’était pas prête à entendre ses aveux, si elle ne l’avait pas vu venir, si elle n’avait pas pensé qu’ils pourraient exister? N’aurait-elle pas elle-même eu du mal à répondre à de telles déclarations? Et en même temps, elle c’était principalement parce qu’elle n’espérait rien en-dehors de son époux. Délicate situation. La belle avait même froncé un peu les sourcils sous le questionnement épineux qui se présentait.

-Je lui ai proposé qu’on ne soit qu’amis. C’est destiné à mourir non ? C’est vraiment mort ?

Là, c’était pas bien judicieux, même pour elle. Elle ne pouvait pourtant pas lui dire comme ça, il en serait certainement très attristé. Vibeke ne s’était pourtant pas retenue de fermer légèrement les yeux, se rendant compte qu’il était effectivement assez peu judicieux de la part d’Isaac d’avoir donné de telles possibilités.

-Quel con, je te jure.

Pas faux… elle ne lui dirait pas, mais ce n’était pas tout à fait faux… Vibeke ne put cependant pas s’empêcher de lui lancer une remarque d’une voix un peu plus basse que le ton général de la conversation.

-Isaac s’il te plaît, ton langage…

Elle restait une mère malgré la situation délicate et n’était pas fan de l’idée que son fils puisse bientôt dire à son père quel con il était. Si Darren n’était pas beaucoup plus fin dans son langage, elle ne l’appréciait pas beaucoup plus de sa part. La différence étant que son ami pourrait certainement bien plus facilement le comprendre et l’accepter. Elle pris une grande inspiration avant d’essayer de trouver les mots pour son ami.

-Je pense que tout n’est pas terminé, tout n’est pas perdu. Il faut la comprendre, je ne suis pas sûre qu’elle s’attendait à ces mots de ta part tu sais. Comment réagir face à ça en quelques minutes?

Vibeke imaginait sans mal qu’elle pourrait réagir très mal à ce genre de déclarations. Elle n’avait cela dit pas placé d’espoirs en une personne en particulier et ne se voyait pas le faire. Elle serait ainsi sans doute plus tentée encore de repousser celui qui lui tiendrait ce discours. Mais elle n’avait pas l’impression que c’était le cas de Carina. Ou peut-être avait-elle aussi de trop forts espoirs en leur histoire?

-Si elle souhaite te présenter cette enfant qui semble lui tenir à coeur, c’est certainement une bonne chose, tu ne crois pas? Elle n’est pas réticente à te revoir je crois, ça me semble encourageant moi…

Vibeke tentait de lui sourire, de lui redonner un peu d’espoir, même faible, selon ses moyens. Elle espérait qu’Isaac n’abandonnerait pas totalement, pas tout de suite. C’était peut-être trop demander à la réalité malgré ses propres espoirs. La scandinave avait pris le temps avant de poursuivre de faire sortir de table les petits qui avaient terminé et pourraient finir par laisser traîner leurs oreilles. Elle les avait donc gentiment envoyé dans un autre coin de la pièce pour jouer entre eux.

-Je ne sais pas si je suis la mieux placée pour te conseiller sur le sujet comme tu le sais, je te l’ai déjà confié… D’autant plus que…

Un regard vers ses enfants qui se tenaient bien sages dans leur coin. Elle était hésitant pour le coup, ne sachant pas si ils pourraient réagir à ses propos.

-J’ai eu une visite un peu surprenante il y a quelques semaines. Perseus Flint est venu, et il ne s’est pas présenté pour Darren. Apparemment c’est … c’est moi qu’il venait voir.

Isaac connaissait le goût de Vibeke pour les écrits de Perseus. Il savait aussi qu’elle s’en cachait auprès des autres, surtout son époux. Il savait également qu’elle portait pour l’auteur une certaine admiration. Mais elle ne s’était pas attendu à ce que ce mangemort plus âgé et plus expérimenté puisse venir lui rendre cette visite, encore moins pour sa petite personne et non ses compétences. Elle en rougissait presque encore des semaines plus tard.
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MessageSujet: Re: Les derniers ragots [Isaac] Les derniers ragots [Isaac] 129196351Mer 16 Déc 2020 - 11:01

J’aime beaucoup Vibeke Camran.
Je ne l’associe pas à toutes ces autres femmes que je peux côtoyer ordinairement. Pour elle, j’ai un profond respect et une amitié certaine. Elle ne me juge nullement sur la qualité impure de mon sang et pour cela, je l’en remercie. La belle brune, est une oreille attentive et une agréable confidente et pour rien au monde, je ne veux modifier ces moments privilégiés que je passe avec elle. A ses côtés. Dans sa demeure. Sans l’œil torve du mari, qui sait que j’existe pourtant, mais qui, si un jour il me découvre, assis dans ce salon en compagnie de sa femme, je crois tout simplement qu’il me tue. Car, je garde toujours le silence sur ces entrevues et Vibeke en fait de même. J’ai toujours cette impression étrange, d’être un amant qui ne doit pas être vu par le mari, sous peine d’une fin tragique. Or, pour mon amie, je n’éprouve aucun désir de ce genre. Bien qu’elle soit, une très belle femme. Et ça, je le pense réellement. Cependant, je ne le lui ai jamais énoncé de vive voix, n’ayant pas envie de paraître irrévérencieux avec elle.

En parlant de femme, j’en ai une autre en tête. Et, qui malgré une assurance accrue que je peux porter chaque jour face au monde, me déstabilise. Carina Hodgens, une ancienne camarade de maisonnée envers qui je voue sûrement un amour plus qu’idéalisé. Une romance que moi-même, je me suis érigé et qui, j’en suis malheureusement certain, ne verra jamais le jour. Vu ce qu’il s’est passé ce jour-là. Où je lui ai tout dit, tout appris sur ces sentiments qui me bouffent depuis quinze années, maintenant. Et surtout, je me sens admirablement con. Et, perdu. Comme peut le voir mon interlocutrice et amie, qui tente par tous les moyens de me rassurer. Son regard en dit long, par ailleurs. Néanmoins, je me sens toujours con et toujours perdu. L’évocation de Deirdre, dans l’équation fait se questionner mon hôtesse et je lui adresse un pâle sourire, toujours en train de me frotter la nuque, dans un geste autocentré qui me sécurise. Un peu.

- Oui, elle vit avec cette charmante demoiselle. Un sourire triste, tandis que je fixe mon regard bleu clair sur elle. Avant de déballer la suite, qui est de mon point de vue, une réelle catastrophe.

J’ai demandé à la femme que j’aime, après lui avoir tout balancé en pleine figure sans aucun ménagement, de rester amis. Et, je me flagelle toujours mentalement et verbalement, ce qui fait que je suis rappelé à l’ordre rapidement, en raison de mon langage un peu trop « chatoyant ». Je me pince les lèvres, tout en regardant Vibeke et ses enfants, souhaitant tout de même qu’un jour prochain, le petit garçon dise à son père que c’est un véritable connard. S’il veut, j’ai tout un florilège d’insultes à lui apprendre pour qualifier son cher et tendre paternel. Con, c’est déjà un bon début.

- Pardon. Dis-je en m’excusant sur le même ton de ma vis-à-vis. Je vais essayer de ne pas recommencer. Autant dire, que l’entreprise va être somme toute ardue.

La lourde inspiration prise par mon amie, me fige. Littéralement. Et, je suis suspendu à ce qu’elle peut me dire. Les mots qui vont s’échapper d’entre ses lèvres. Ces conseils que je peux attendre et qui me terrifient en même temps. Qu’elle m’annonce que tout est voué à l’échec, ce qui en soi, n’est pas véritablement surprenant. Vu, que j’ai ce sentiment d’avoir merdé. Et ce, dans les grandes largeurs. Me penchant sur le fauteuil, je frotte mes mains l’une contre l’autre, tout en attendant sa sentence, lui offrant une grimace, un froncement de nez et de sourcils. Je m’attends alors à une autre gifle, mais verbale, celle-ci. Je déglutis et constate que j’ai été égoïste et que je n’ai pas pensé à Carina Hodgens, lorsqu’elle a entendu mes mots. Je ne me suis pas mis du tout à sa place, me rendant alors vraiment compte, que j’ai été un parfait connard. Tout entendre d’un coup, après quinze années a le don de perturber, n’importe qui. Même moi, j’en suis certain.

- Mais quel … abruti. Je n’ai pas du tout pensé à me mettre à sa place. J’ai déballé tout ce que je pensais, sans filet, sans penser à elle. J’ai été un pur égoïste. Qui en plus, a conclu par le terme amis, quelle bêtise. Je rejette ma tête brune en arrière, tout en contemplant le haut plafond. Avec un putain, de long soupir. Ma foi, si tu dis que c’est encourageant. Conclus-je avec un ton fataliste, le plafond étant décidément intéressant, pour le coup.

Arquant un sourcil interrogateur, -qu’elle n’est pas en mesure de voir-, face à la légère hésitation dont elle peut faire preuve, j’écoute néanmoins attentivement la suite de son récit et expire violemment, tout en me remettant dans une bien meilleure position. Quittant alors l’observation du plafond, pour planter mes iris bleu clair dans ceux de Vibeke Camran. Oubliant totalement mon désastre sentimental. Du moins, pour l’instant. Un immense sourire s’affiche sur mes lèvres, quand j’entends l’identité d’un autre Mangemort. Perseus Flint. Que je sais être important pour mon amie. Et qui, selon mon point de vue purement objectif, est à des lieues de Darren Camran. Ce connard. Précautionneusement, je viens m’installer à côté d’elle et non plus en face, véritablement heureux d’une telle visite, que Perseus Flint a pu effectuer. Pour elle. Pour Vibeke.

- Attends. J’inspire et expire doucement, tout en la contemplant de mes iris bleu clair, mon sourire s’étirant toujours. Que te voulait Perseus Flint ?

Là, je suis véritablement curieux.
Et, j’ai hâte qu’elle m’en dise vraiment plus.
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MessageSujet: Re: Les derniers ragots [Isaac] Les derniers ragots [Isaac] 129196351Sam 26 Déc 2020 - 16:00

Ces petits moments à partager les derniers ragots, à échanger les changements qu’ils avaient connu l’un comme l’autre, c’était très précieux pour la scandinave. Une forme d’exutoire avec toutefois cette impression d’interdit qui ne lui plaisait qu’à moitié. Vibeke n’aimait pas braver la colère de son mari. Et pourtant elle le faisait de plus en plus. Pas toujours volontairement d’ailleurs. Elise lui disait que c’était une bonne chose, que chacun pouvait s’accorder ce droit, et selon elle Darren l’avait déjà largement pris. C’était une idée qui allait contre ce qu’on lui avait appris pourtant et cela la mettait mal à l’aise. Elle profitait pourtant du jeune âge de ses enfants pour le faire en espérant qu’ils ne feraient pas de liens entre les interdictions du mari et les visites de l’épouse. En présence d’Isaac pourtant elle en oubliait presque ces considérations, lui prêtant une oreille attentive alors qu’il lui racontait ses déboires avec la fameuse Carina.

Et pour cette fois encore il a de quoi dire sur le sujet. Il a revu cette femme qui lui plaît tant, utilisant un procédé ridiculement dangereux pour une simple conversation. Isaac semble regretter une part de ce qui s’est passé ce jour-là. Et plus il déroule les faits, plus Vibeke se dit qu’il ne sait pas s’y prendre. A commencer par ses conseillers, mais bon, elle ne peut pas lui dire d’aller chercher l’aide de quelqu’un d’autre alors qu’il compte sur elle. La belle s’en sentirait terriblement mal pour lui. Elle s’appliquait donc pour l’aider au mieux, à commencer par l’écouter, même si elle n’était pas toujours d’accord avec ce qu’il avait choisi de faire. Elle posait parfois quelques questions tout de même…

-Oui, elle vit avec cette charmante demoiselle.

Vibeke enregistrait l’information, hochant la tête silencieusement lorsqu’il lui apportait. C’était donc Carina qui prenait soin de sa nièce. Aucune idée de la raison et ce n’était pas le moment de la poser. Isaac avait plus à lui raconter, et semblait encore plus ennuyé avec le temps qui passait et le récit de cette rencontre et de la douloureuse conversation. Assez pour qu’il échappe une expression que Vibeke juge un peu trop injurieuse pour la présence des plus jeunes.

-Pardon. Je vais essayer de ne pas recommencer.

Comme elle l’avait prévu, Isaac se faisait beaucoup plus compréhensif que son cher mari. Vibeke lui sourit donc, marquant son absence totale de ressentiment face à ce léger dérapage. Elle le savait bien plus prompt à ce genre d’éclats qu’elle et en temps normal elle n’en était pas forcément perturbée. Pour les jeunes oreilles de cette pièce par contre elle se sentait l’obligation de lui faire cette légère remarque.

-Je te remercie. J’aimerais éviter ce genre de dérapage de leur part en présence de Darren, tu comprends sans doute pourquoi, n’est-ce pas?

La belle gardant une voix assez basse savait qu’il pourrait rapidement voir pourquoi ces précautions. Ce fut ensuite à elle de prendre la parole de façon plus naturelle, cherchant une bonne réponse à lui apporter et surtout à l’aider dans cette romance assez mal partie avec les dernières déclarations que lui avait faites son ami. Il était suspendu à ses paroles, complètement, anxieux au point de se pencher vers elle.

-Mais quel … abruti. Je n’ai pas du tout pensé à me mettre à sa place. J’ai déballé tout ce que je pensais, sans filet, sans penser à elle. J’ai été un pur égoïste. Qui en plus, a conclu par le terme amis, quelle bêtise.

Il était certain qu’il avait clairement manqué de tact sur cette entrevue avec Carina. Il devait être perturbant d’entendre d’une coup un homme de son entourage, un homme pas forcément des plus proche finalement, avouer un sentiment amoureux récurant qu’il avait gardé pour lui durant des années. Elle-même aurait peut-être même réagi de façon plus brutale et sèche que cette fameuse Carina. Une idée qu’Isaac n’avait visiblement pas envisagé. C’était peut-être pour ce genre de cas qu’il appréciait sa pensé plus… féminine? Sans parler du point de vue extérieur qu’elle lui offrait. Et pour cette fois elle pensait s’en sortir assez bien.

-A mon avis tu devrais y penser pour votre prochaine entrevue, peut-être lui en parler? Lui présenter une forme d’excuses peut-être? Je ne la connais pas, je ne suis pas certaine de sa réaction. Mais il me semblerait bien que tu lui dise avoir pris conscience de sa situation…

Elle en tout cas aurait apprécié après un tel moment que l’homme qui lui avait fait de telles révélations puisse lui dire comprendre sa position. Mais Vibeke n’en avait pas terminé. Guidée par la visible volonté de Carina de le revoir et lui présenter sa nièce, elle n’avait pas envie de briser les espoirs de son ami. Elle était même assez honnête en ayant elle aussi une forme d’espoir pour cette histoire.

-Ma foi, si tu dis que c’est encourageant.

Il n’avait pas l’air convaincu, et Vibeke pouvait le comprendre. Isaac avait l’air déboussolé dans cette affaire, fixant le plafond, laissant échapper un grand soupir. La belle était très compatissante, mais ne pouvait pas faire beaucoup plus que ces conseils dont elle ne pouvait même pas être sûre. Ce n’était pas comme si elle avait la moindre expérience dans le domaine…

-Si elle veut te présenter sa nièce, vous allez vous revoir, tu seras certainement assez vite fixé, non?

Envoyant ses enfants un peu plus loin, elle avait fini par dire à son ami à quel point elle ne pensait pas être d’une si grande aide qu’il semblait l’espérer à chaque fois qu’ils en venaient à parler de Carina. Par la suite, et avec une légère hésitation, elle lui avait parlé de la visite de Perseus. Encore rougissante par la surprise qu’il lui avait faite, elle avait joint ses mains, presque aussi gênée qu’une adolescente qui avait fait le mur. Isaac semblait intrigué par l’annonce, assez pour s’approcher et venir près d’elle. Il avait même l’air amusé, ce qui n’aidait pas forcément la mère de famille. Il souriait, semblait curieux aussi, très curieux…

-Attends. Que te voulait Perseus Flint ?

Vibeke avait remis en place une mèche de ses cheveux, une forme de geste nerveux. Elle ne craignait en rien Isaac, elle était simplement nerveuse d’en parler. Perseus était un homme plus âgé qu’eux, un Mangemort plus ancien, et d’un rang plus haut que le leur. Un auteur de talent qu’elle lisait avec assiduité. Elle avait pour lui une forme d’admiration et n’aurait pas songé qu’il viendrait vers elle pour sa simple personne. Visiblement son ami non plus. Mais il avait l’air gagné par cette forme d’excitation qui poussait Vibeke à tordre ses doigts.

-Je ne sais pas vraiment je… je crois qu’il venait juste… discuter?

C’était ce qu’il lui avait fit et c’était à vrai dire effectivement ce qui s’était passé. Ils avaient simplement échangé sur quelques sujets d’une banalité désarmante. Une situation qui, maintenant qu’elle la racontait, semblait assez improbable à la jeune femme. A telle point qu’elle en avait un peu ri, plaçant ses mains sur les côtés en signifiant une sorte d’incompréhension de sa part.

-Il a dit qu’il était venu pour moi, que je lui était plus sympathique que Darren et…

Un nouveau rire devant la situation qui lui semblait réellement incongrue avec le recul.

-C’était à la fin de l’été et il a commencé par me demander si le temps ne m’indisposait pas. En fait on a… juste discuté. Et je ne sais pas vraiment pourquoi en fait.

Si la belle avait beaucoup apprécié cette visite et la conversation qui en avait résulté, elle ne se l’expliquait pas encore réellement.

-On a parlé de ses écrits… de la poésie… même de mes chiens. Il m’a demandé de parler norvégien. Qu’est-ce que je suis sensé faire de ça maintenant? C’était… c’était juste une conversation. Mais c’est arrivé tellement… juste comme ça.

Prise par une forme de gêne à confier cette entrevue qu’elle avait eu le sentiment de devoir surtout cacher, Vibeke avait tendance à agiter un peu les mains dans ses explications, à ne pas forcément regarder son ami, joignant finalement à nouveau ses doigts, replongeant son regard un peu inquiet dans celui d’Isaac, un peu perdue devant cette envie surprenante qu’avait eu Perseus ce jour-là. Cela sortait tellement de ses habitudes.
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MessageSujet: Re: Les derniers ragots [Isaac] Les derniers ragots [Isaac] 129196351Lun 28 Déc 2020 - 15:57

Devoir me montrer sous mon jour véritable, ça me fait toujours bizarre.
Enfin, face à Vibeke Camran, plutôt. Elle, a la chance de connaitre et de côtoyer le véritable Isaac Wellington, celui qui lui confesse tout. La jolie brune, connait l’histoire de Carina Hodgens, en long, en large mais surtout en travers. J’ai à cœur de discuter avec elle, parce que c’est facile et que cela ne présente aucun jugement de valeur, venant de sa part. Elle est une oreille attentive, que j’ai une chance d’avoir. Alors que personnellement, je ne m’en sens nullement légitime. Douce et avenante, je me plais à converser avec elle. Surtout que la belle brune et mère de famille, a de réelles discussions et qui sont sensiblement intéressantes. Son avis m’importe. Quoiqu’en dise son connard de mari. Qui, s’il nous surprend tous deux à déblatérer sur mes peines de cœur, ne va potentiellement pas apprécier, ce qu’il en résulte. Mais, ça reste tout de même un connard fini. On ne va jamais m’ôter cette idée-là, de la tête. Surtout pas Vibeke.

Le sujet Carina Hodgens. Je peux tellement en dire, que c’en est même délicat, une telle obsession. Je me suis dévoilé, il y a quelques temps de cela, et je n’ai pas eu l’effet voulu. Sachant tout de même des informations gardées secrètes jusqu’alors. Elle a pris en charge sa nièce, suite au décès de son frère et en est devenue la tutrice légale. Là, j’en suis resté sans voix. Car, si j’en viens un jour à me trouver dans la même situation, je ne sais nullement comment me positionner. Étant donné, que je ne possède ni frère, ni sœur, la question ne se pose pas. Mais mon ancienne camarade de maisonnée a cette force de caractère qui lui est insoupçonnée. Et, c’est ça qui me plait chez elle. Couplé au fait, que je suis raide dingue d’elle. Depuis, Poudlard. Et, que ça n’a pas vraiment changé. C’est même devenu pire au fur et à mesure des années.

Néanmoins, je suis venu à m’emporter et à laisser passer quelques jurons bien sentis, devant des petites oreilles chastes. Ce qui n’a pas été au goût de la mère de famille, qui m’a rappelé à l’ordre et ramené dans le droit chemin. Tant et si bien, que j’ai dû m’excuser. Platement. Même si, comme je le pense toujours : sortir à Darren Camran que c’est un bon gros connard fini, me tente violemment.

- Je comprends très bien. Ne va pas au bout de tes pensées, Wellington. Ce serait idiot, qu’il entende des vérités. Merde. Non, pas vraiment.

J’ai manqué de jugeote quand j’ai tout déballé à l’ancienne Serpentard, quitte à la mettre totalement mal à l’aise. Sans plus me poser de questions. J’ai tout dit, en étant totalement centré sur ma propre réflexion et sur moi-même. L’oblitérant totalement. M’en foutant royalement de ce qu’elle a pu ressentir. J’ai été un bel enfoiré sur ce coup. Encore plus que d’habitude, finalement.

- Là encore, je vais suivre tes conseils et faire en sorte de m’excuser. Du moins, essayer. Je grimace en me frottant l’arête du nez. Que c’est compliqué, pu … naise.

Et, c’est peu de le dire, car je me sens totalement impuissant face à ces sentiments qui me bouffent. Exaspéré et poussant un long soupir de résignation, que je me dis qu’avec les conseils avisés de mon amie Vibeke Camran, tout n’est peut-être pas perdu, finalement. Surtout, si Carina me présente Deirdre. Si, je pouvais avancer dans le futur, je le ferais. Car là, je suis vraiment perdu. Et, ça me fait royalement chier.

- Ouais, je verrais bien. Dis-je sur un ton platonique. Et froid et taciturne. Je me ferais plus d’illusion, et comme tu le dis si bien, je serais assez vite fixé.

Par contre, pour la suite, on bifurque sur un sujet bien plus intéressant. Perseus Flint. Le grand auteur qui est venu voir mon amie Vibeke Camran. Tellement intéressé par la suite de ses propos, je me suis vu, vite m’approcher. Pour être à côté d’elle, scrutant chacun de ses gestes. Attendri, par ce qu’elle est en train de faire, je pose mon regard bleu clair aimant sur toute sa personne. Un sourire empreint de tendresse, quand je la vois tordre ses doigts et qu’elle commence à m’expliquer. Cherchant ses mots. Pour être toujours respectable. Même dans les circonstances, les plus inadéquates.

- Oh ! M’exclame-je, attendant la suite. Et, je ne suis décidément pas déçu.

Plus sympathique que Darren ? Quel délicat euphémisme que voilà. Tant et si bien, que j’en ris. Non pas d’elle mais d’imaginer seulement quelqu’un apprécier Darren Camran. A part lui-même. Les mains sur ses joues, elle en est divine de modestie et de pudeur. Arrivant, à toucher le Boucher Vert, par ses actions les plus pures. Et les plus candides qui soient.

- En même temps, je ne vais rien dire sur le sujet Darren Camran. Mais, avec Perseus, on partage la même pensée. Ne peux-je m’empêcher de déclamer. Avec un sourire sincère.

Décidément, bien trop attachante quand elle rit. Tant et si bien, que je ris à mon tour. J’émets un long soupir de soulagement, quand je la vois ainsi. Qui se confie à moi. Sans retenue. Sauf celle que son statut de femme mariée impose. Je l’imagine alors, converser avec notre collègue Mangemort et je m’en réjouis. Lentement, je me mets à prendre ses mains jointes dans les miennes pour y déposer un délicat baiser, avant de venir embrasser son front. Souriant contre sa peau à la teinte d’albâtre.

- Perseus, aime ta compagnie. Ce que tu représentes. Comment tu brilles à la face du monde, sans être obscurcie par Darren. Ce n’est pas pour rien, que je t’ai choisie comme confidente. Commence-je avant de m’interrompre, mes lèvres toujours présentes sur son front. Magnifique conversation,  si j’en crois ce que tu me confesses.

Je relâche son front pour venir capturer son regard, toujours un large sourire posé sur mes lèvres.

- Vous avez continué par des lettres ? Ou tout ceci s’est arrêté, ce jour-là ? Pardon, mais je suis vraiment curieux, là.

Et, c’est bien vrai.
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MessageSujet: Re: Les derniers ragots [Isaac] Les derniers ragots [Isaac] 129196351Dim 10 Jan 2021 - 18:35

En se retrouvant marié presque en cadeau en Ecosse puis déplacée comme le reste des meubles de Darren jusqu’en Angleterre, cela sans doute troublé bien d’autres femmes que Vibeke. En arrivant dans ce nouveau pays, elle n’aurait pas forcément songé devenir un jour confidente de qui que ce soit. Encore moins d’un homme. Ne se sentant pas mieux placée pour donner des conseils en règle générale, elle se surprenait à se trouver un petit talent pour l’activité. Ou en tout cas elle le pensait puisque celui qui était devenu son ami au fil du temps revenait chercher son avis.

Un sujet en particulier avait souvent refait son apparition. Et pour cette fois il y avait eu une grosse avancée sur le sujet Carina Hodgens. De belles boulettes aussi. Ce qui avait provoqué chez Isaac une expression peu appropriée que Vibeke n’avait pas réussi à s’empêcher de reprendre. Heureusement, son ami la connaissait bien et savait ne pas mal réagir à ces petits réflexes. Elle avait pourtant voulu lui expliquer de façon plus posée sa volonté, de peur définir par lui déplaire avec ces petites habitudes.

-Je comprends très bien.

Reprenant sa tasse de thé, un petit soupir de soulagement et un sourire satisfait sur le visage, elle était rassurée de voir qu’Isaac ne le prenait pas mal et était prêt à reprendre leur conversation tranquillement. Ou elle en avait eu l’impression. Mais cela semblait finalement plus complexe. Il avait repris la parole alors qu’elle reposait sa tasse après une nouvelle gorgé.

-Ce serait idiot, qu’il entende des vérités.

Vibeke avait relevé des yeux ronds vers lui, sincèrement surprise par cette réponse. Si elle avait compris, bien que souvent dans une sorte de déni sur la question, qu’un certain nombre de personnes de son entourage n’appréciait pas son mari, elle restait assez surprise quand on lui signifiait, surtout aussi clairement.

-Isaac…

La voix aiguë, presque soufflée, c’était un mot qui résumait avec son regard la surprise qui la tenait. Darren n’était pas un homme parfait. Elle ne l’avait pas même choisi. Pour autant Vibeke appliquait comme on lui avait appris une fidélité sans faille qu’un oeil extérieur pourrait peut-être prendre pour de l’affection voire de l’amour si elle s’y prenait correctement. Le faisait-elle assez? Elle l’espérait. Peut-être pas assez finalement, si Isaac en venait à lui dire ce genre de choses. Elle devait inspirer cette idée qu’elle n’était pas assez attachée pour entendre facilement ce genre de remarques? Prenant cette situation comme un échec de sa part, elle pinça ses lèvres pour ne pas répondre et fronça légèrement les sourcils en faisant mine d’arranger son assiette sur la petite table. Ils avaient donc finit par reprendre la conversation précédente, se centralisant sur Carina. C’était sans doute le mieux.

- Là encore, je vais suivre tes conseils et faire en sorte de m’excuser. Du moins, essayer. Que c’est compliqué, pu … naise.

Si Vibeke avait suspendu son geste lors du début du mot de son ami, elle avait rapidement souri en récompense à son effort, reprenant sa tasse pour la porter à ses lèvres.

-Si les choses étaient simples Isaac elles seraient sans doute vite réglées, mais tellement moins intéressantes. Tu ne crois pas?

Un sourire presque malicieux était maintenant accroché sur son visage. Elle ne doutait pas qu’Isaac finirait pas trouver les mots et les attitudes pour parler à Carina, peut-être suivrait-il ses conseils… En fait il les suivrait probablement, et la scandinave espérait que cela serait pour le mieux.

-Ouais, je verrais bien. Je me ferais plus d’illusion, et comme tu le dis si bien, je serais assez vite fixé.

Cette fois moins assurée, la belle lui offrait un sourire réconfortant. Elle ne savait pas comment réagirait Carina, elle ne savait pas non plus comment pourrait bien agir sa nièce. Elle était donc incapable d’essayer d’anticiper les réactions et de se montrer sincèrement encourageante avec son ami.

Le sujet suivant avait de qui l’intéresser par contre à en croire ses expressions. Il faut dire que c’était assez surprenant. Perseus Flint qui venait lui rendre une visite sans motif apparent, c’était surprenant. Autant pour Isaac que pour elle finalement. Ce qui expliquait sa nervosité au moment de le raconter à son ami.

-En même temps, je ne vais rien dire sur le sujet Darren Camran. Mais, avec Perseus, on partage la même pensée.

Ce fut cette fois un regard un peu triste que Vibeke avait relevé vers lui. La seconde fois dans cette conversation que Darren devait avoir les oreilles rouges avec ce qu’envoyait Isaac. Ce qui attristait un peu la scandinave à vrai dire. Isaac souriait en revanche, lui accordant un regard bienveillant, nourrissant un sentiment partagé chez la jeune femme qui avait finalement choisi de poursuivre sur son récit. Jusqu’au moment où elle s’était un peu perdue, cherchant à conclure de façon assez maladroite son histoire. Elle lui avait donc souri en le voyant lui prendre les mains, le laissant faire sans broncher, réconfortée par le baiser qu’il y avait déposé, avant de poser ses lèvres sur le front de la belle. Vibeke avait fermé les yeux, souriante, le laissant poser ce geste d’affection qu’elle refuserait sans doute d’un autre.

-Perseus, aime ta compagnie. Ce que tu représentes. Comment tu brilles à la face du monde, sans être obscurcie par Darren. Ce n’est pas pour rien, que je t’ai choisie comme confidente.

Là encore Darren semble être selon lui un problème. Laissant la jeune femme un peu dubitative. Car après tout, qu’il soit effectivement problématique ou non, quel choix peut-elle avoir? Elle était mariée à cet homme, peu importait le comportement de ce dernier. Elle lui devait donc un respect absolu et une fidélité sans faille quoi qu’il fasse. C’était son rôle, sa place, et peut-être bien son problème à en croire les paroles d’Isaac.

-Magnifique conversation,  si j’en crois ce que tu me confesses.

Oui sans doute. Isaac qui s’éloignait un peu de son front venait chercher son regard. Lui souriait, semblait apaisé, satisfait même par ce qu’elle lui disait. Vibeke avait donc hoché la tête, un peu timidement, un sourire gêné sur les lèvres. Hésitante, elle avait légèrement fui son regard quelques rapides instants.

-Je sais que… Darren n’est pas parfait… Mais je trouve… Tu es dur avec lui, il n’est pas si terrible…

En comparant avec d’autres mariages similaires, Vibeke estimait qu’elle n’était pas la plus à plaindre. Bien sûr elle n’était pas au comble du bonheur et il lui fallait reconnaitre certains défauts chez son époux. Mais finalement, là où d’autres n’avait jamais leur place nul part, Darren lui avait accordé ses espaces de liberté, il lui avait laissé quelques secrets, s’en accordant quelques-uns lui-même. Il était parfois difficile pour elle d’admettre parfaitement les nombreux travers de son mari, même avec Isaac.

-Vous avez continué par des lettres ? Ou tout ceci s’est arrêté, ce jour-là ? Pardon, mais je suis vraiment curieux, là.

Pas seulement surprise, Vibeke eut cette fois l’air presque choquée. Redressée en quelques instants, le regard fixé dans celui de son ami, elle n’avait à vrai dire jamais envisagé que cela serait faisable.

-Oh non, bien sûr que non, nous n’avons plus eu de contacts depuis.

Lui écrire aurait été un comble de ce qui pouvait se faire de plus inapproprié. Cette conversation au départ bien peu respectable dans sa tenue (mais pas tellement son propos) n’avait pas connu de suite depuis. Isaac lui suggérait-il que c’était un tort? Perseus aurait-il apprécié un mot de sa part? Mais c’était tellement inconvenant…

-Tu crois que j’aurais dû? Mais c’est… Comment justifier un geste pareil?

Si il semblait dire que cela aurait été une idée si ce n’est bonne au moins faisable, Vibeke avait du mal à le concevoir ainsi. C’est donc un peu ingénue qu’elle lui en demandait un peu plus…
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MessageSujet: Re: Les derniers ragots [Isaac] Les derniers ragots [Isaac] 129196351Mar 26 Jan 2021 - 12:00

Je ne suis pas réputé pour ma « gentillesse ».
Ou, quand elle apparait, elle est distillée à un nombre peu important de personnes. Triées sur le volet, et choisies par le Boucher Vert, lui-même. Vibeke Camran fait partie de ces entités pour le moins importantes, qu’il me plait d’avoir autour de moi. La belle scandinave connait mes travers les plus sordides, les plus sombres et tente toujours de me conseiller au mieux. C’est pour cela, que je l’ai choisie et que je l’apprécie, sans me cacher. Sa douceur inhérente à sa personnalité, en font une amie précieuse que j’ai malgré moi, cœur à protéger. Ne me privant nullement de lui démontrer mes idées à propos de son mari, que je déteste sans vergogne. Doté d’une nature exécrable, je n’ai jamais compris comment elle a pu succomber à ces charmes inexistants. Je sais très bien, qu’elle lui a été promise, dès son plus jeune âge et ça me révulse. Qu’une personnalité aussi intéressante que mon amie Mangemort soit reléguée à ce rang d’épouse et mère subalterne.

Ça me fait grincer des dents et ça m’horripile. Tant et si bien, que je ne me prive pas d’émettre mon jugement cinglant à l’attention de cet Écossais pour le moins détestable. Je ne dis pas que je suis et reste le plus apprécié de la gente masculine, mais ça passe. Mon regard bleu clair a remarqué le changement d’attitude chez mon interlocutrice dès lors que j’en viens à illustrer mon inimitié vis-à-vis de son cher et tendre mari. J’entends mon prénom lâché avec un soupir las et étranglé. J’ai peut-être un peu forcé dans mes propos, et encore, j’en suis presque venu à me mordre l’intérieur des joues pour ne pas relâcher tout mon fiel entre petites douceurs et tasse de thé. Je hais ce type, du moins, il peut en être fier. Moi qui déteste, une très grande partie du monde sorcier. Lui, ce connard, n’est pas épargné.

J’ai tenté d’être plus conciliant en déviant sur le sujet principal tout en l’agrémentant avec mes inquiétudes. M’excuser, tout comme ma « gentillesse », sont des concepts abstraits de ma sphère de pensée. Mais, j’ai cette sourde impression qu’avec Carina Hodgens, ça peut différer. Et, jouer en sa faveur, à elle. Tout comme Vibeke, Ares et Gauwain.

- Tellement mais alors tellement moins intéressantes. Réponds-je avec un large sourire, voyant cette relation, comme un match de Quidditch à l’issue incertaine.

J’en suis rapidement revenu à énoncer Darren Camran, dont Perseus Flint partage le même avis. Qui aime foncièrement cet homme ? Je ne suis même pas sûr que Vibeke, l’aime au sens propre. On l’a foutue avec lui, il lui a fait deux gosses pour assurer une descendance et c’est tout. Y’a pas d’amour sincère, juste du sang pur et des histoires d’héritiers. Aisément, je remarque les prunelles tristes que la belle brune vient de m’offrir et ça me tort les tripes. Mordant l’intérieur de mes joues, je constate que je lui fais de la peine, sans occulter le fond de ma pensée. Cependant, je lui adresse un sourire et un regard des plus aimants, m’excusant peut-être par ce biais. Qui sait ? Tout contre moi, je garde la belle scandinave, l’encourageant à me faire ses aveux suite à l’histoire plus qu’intéressante vécue avec Perseus Flint. Lui offrant des gestes tendres pour qu’elle continue sur sa lancée. A dix mille lieues de ce que je suis d’ordinaire. Un baiser sur son front et sur ses mains entremêlées.

Mes mots sont sincères en ce qui concerne l’Auteur à succès, qui doit sûrement vouer à Vibeke Camran, une forme d’attachement. Cette dernière, sensiblement hésitante, vient à captiver mon regard pour parler –encore-, de son mari. Levant mon regard bleu clair au plafond, je pousse un léger grognement qui ne dure quelques secondes. Quoiqu’elle concède, que l’Écossais rustre n’est pas parfait. Haussant un sourcil, je ne retiens que cette partie de ces paroles sensées. Or, je ne peux m’empêcher de répondre, tout en essayant de garder un peu de courtoisie à l’égard d’un vieux con qui m’insupporte.

- Il n’est pas parfait, c’est très bien résumé. Commence-je doucement pour ne pas la brusquer. Je ne vais pas pousser ma réflexion à ce sujet, Vibeke. Termine-je avec un ton un petit peu plus froid.

Ton mari est un gros connard.
A cet instant précis, mes prunelles bleu clair parlent pour moi.
Je n’ai pas besoin d’en rajouter plus, pour me faire comprendre.

Enfin, on quitte Darren et on revient vers Perseus ! Après mes questionnements sur le potentiel fait d’avoir une suite à cette aventure, je constate que la scandinave en est presque éberluée. Fronçant les sourcils, je la toise et ne peux m’empêcher de sourire, tendrement. Encore. Passant une main dans sa chevelure brune, je pose de nouveau mon regard bleu clair teinté d’une certaine sollicitude à son encontre, mon sourire étant quant à lui rempli d’affabilité et d’altruisme.

- Alors … Je laisse planer un petit suspens. Je ne suis peut-être pas le mieux placé. On l’aura compris aisément, ça. Peut-être que Perseus aurait voulu que tu prennes de ses nouvelles ? Je ne suis pas dans la tête de cet homme. Mais, si c’était moi, cela m’aurait fait plaisir. Surtout, après un échange verbal de cette sorte.

Je marque une pause, prenant délicatement son visage entre mes mains, pour lui murmurer :

- Mais le plus important est dans la question, que je vais te poser. Toi, Vibeke, que veux-tu ? Demande-je doucement tout en tentant de déchiffrer, ce que mon interrogation a pu produire dans les prunelles sombre de mon hôtesse.
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