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| Comme un éruptif dans le temple du livre w/Ana | |
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Lachlan McCulloch MANGEMORTL'homme n'est libre que de choisir sa servitude. | HIBOUX POSTÉS : 203 | AVATARS / CRÉDITS : James McAvoy @doom days | SANG : Mêlé, et alors ?
| Sujet: Comme un éruptif dans le temple du livre w/Ana Dim 8 Nov 2020 - 7:32 | |
| Ça faisait des jours que ça lui trottait, et Lachlan n’aimait pas ça, cogiter. Sans déconner, sa vie était déjà assez compliquée comme ça sans qu’il n’ait à se rajouter des embêtements en forme de moldue qu’il embrassait. Non mais sérieusement, si ses petits copains encapuchonnés apprenaient ça, il était bon pour la potence, le bûcher, ou pire en fait tout bien considéré. Mais au-delà de ces chers Mangemorts qui avaient l’impardonnable qui les démangeait trop souvent, Lachlan n’avait pas du tout, du tout envie de se farcir une petite amie - dans sa tête à elle hein, attention - intello et résolument collante. Dès le lendemain, il avait craint qu’elle ne pousse la porte de la boutique, tout sourire et convaincue qu’il serait le grand amour de sa vie, erk, imaginez. Mais non, rien, ni ce jour-là, ni les jours d’après. Pourtant, ça continuait de le trotter, et pas qu’un peu. Sur le moment, il n’avait pas trop réfléchi, tout affairé qu’il était à se débarrasser de sa culpabilité d’avoir massacré un type, et d’en avoir suffisamment perdu la tête pour agir comme un débile. C’était venu en temps deux, mais ça continuait à le hanter et des fantômes, merci, il en avait assez comme ça qui lui collaient aux basques.
Aussi, quelques jours plus tard, imbibé plus que d’ordinaire pour une fin de matinée de congés, il avait pris son balai et volé, volé des heures durant, direction le Pays de Galles. Ana l’avait assez bassinée comme ça sur ses études, sa fac, sa thèse blablabla pour qu’il sache exactement où la trouver, même s’il aurait préféré oublier ce genre d’infos inutiles. Se souvenant de justesse que c’était côté moldu, Lachlan miniaturisa son balai après avoir atterri dans un coin tranquille pour le caler dans une de ses poches, mais se moqua bien que sa cape le fasse passer pour un maboule à la minute même où il débarqua sur le campus. Trop âgé pour être un étudiant, décoiffé par son trajet, habillé comme un type qui aurait oublié qu’Halloween, c’était passé depuis une semaine - Halloween, misère... - Lachlan attirait tous les regards, et pas comme à Londres où on le jugeait sur son passé. Alors ces oeillades là, il les supportait, et sans problème. Bon, restait plus qu’à trouver la moldue dans ce dédale, et il harponna le premier étudiant venu pour poser sa question. « Salut. J’cherche Ana… » Merde, c’était quoi son nom de famille déjà ? L’avait-il déjà su d’ailleurs ? Le jeune moldu lui lança un regard intrigué. « Mais encore… ? » Alors là, ça n’allait pas être facile. « Ma taille. Les cheveux châtain, à parler que de sa thèse et de ses bouquins. » C’était un piètre résumé, mais après, il n’en savait pas tellement plus, si ce n’était qu’elle avait la fâcheuse manie de toujours se retrouver sur son chemin. « Mec, tu viens de me décrire la moitié des étudiantes du campus. » Oui, bon, ça allait, il savait qu’il n’était pas Sherlock truc, merci. « Mais c’est bien le genre à squatter la bibliothèque, alors tu devrais aller voir. Le bâtiment, là-bas. » Mais oui enfin, la bibliothèque. C’était sûr. « Merci, mate… » lâcha-t-il avant de déguerpir en direction de l’imposante bâtisse.
Le lieu était d’un calme, qu’il brisa en faisant claquer la porte un peu trop fort, provoquant une avalanche de chut sonores qui l’agacèrent minute une. Ohlala, c’était le repère de toutes les Ana du monde ici. Sans s’excuser, il avança au milieu de la grande pièce en scrutant les têtes féminines baissées sur les bouquins, qui avaient vite délaissé son arrivée avec perte et fracas pour s’y replonger. Non, pas là, non, encore moins… Ça allait vite le gonfler cette histoire, il le sentait. Alors qu’il avançait d’un pas discret, la bibliothécaire lança à l’excentrique qu’il était dans sa tenue peu adaptée un regard plus noir qu’une nuit sans lune. « S’cusez-moi, vous connaissez une Ana ? » chuchota-t-il à son attention, se disant que ça serait sûrement la meilleure amie de la moldue, vu comme elle aimait les livres celle-ci. « Ce n’est pas un lieu de rendez-vous ici monsieur, c’est une bibliothèque ! » lui répondit-elle sèchement en rehaussant ses lunettes. « Alors sois vous prenez un livre, soit vous décampez ! » Roulage d’yeux intenses. Lachlan attrapa le premier bouquin qui passait - Introduction à la physique quantique, grosse blague - et s’éloigna, faisant mine de chercher une place alors qu’il cherchait, évidemment, Ana. Qu’il trouva quelques tables plus loin, évidemment, évidemment qu’elle était là. Bon, maintenant qu’il l’avait trouvée, restait à savoir ce qu’il allait bien pouvoir lui raconter. Ça, c’était autre chose.
Sans autre forme de procès, Lachlan s’assit à côté d’elle et cala son bouquin ouvert devant lui pour se soustraire à la vue de la bibliothécaire. « Désolé d’interrompre vot’ lecture, mais faudrait qu’on s’parle Ana… » commença-t-il à voix basse, même si elle résonnait un peu trop à son goût dans le silence du lieu. « Rapport à l’autre soir, tout ça. » Ah, c’était bien subtil, vraiment. Du Lachlan tout craché. Mais il n’avait pas envie que la gêne s’installe, ou quoi que ce soit. D’ailleurs, il ne la regarda pas tout à fait dans les yeux, on ne savait jamais, des fois qu’une idée débile lui traverserait à nouveau l’esprit. Il était venu pour chasser le moindre malentendu, par pour en créer un nouveau. Même si c’était, qu’on se le dise, leur spécialité à ces deux-là. |
| | | Anastasia A. Appleton MOLDUCe n'est pas la magie qui fait qu'un être est magique. | HIBOUX POSTÉS : 133 | AVATARS / CRÉDITS : ♟Leighton Meester | bambieyes | SANG : ♟Moldu.
| Sujet: Re: Comme un éruptif dans le temple du livre w/Ana Dim 15 Nov 2020 - 18:57 | |
| Anastasia était rentrée au Pays de Galles juste après Halloween. Pour des raisons studieuses, mais pas que. La jeune femme avait ressenti le besoin de s'éloigner un peu de la capitale anglaise. L'atmosphère qui y courrait l'angoissait dans son travail et étant donné les récents événements, son coeur lui avait dicté de partir. Ana était donc rentrée depuis un peu plus d'une semaine et elle travaillait aujourd'hui à la bibliothèque de son université. Présente depuis des heures maintenant, la relique d'un café abandonné sur sa table sur laquelle gisaient des dizaines de livres aux couvertures plus ou moins douteuses, Ana griffonnait frénétiquement une citation qu'elle venait de trouver. Son stylo BIC rendit l'âme alors qu'elle en était à la moitié de sa phrase : « Flûte de zut » marmonna-t-elle, défaite, vaincue par K.O par la mort inévitable de son stylo. Elle profita de ce deuil pour faire une pause, soupirer, en regardant par delà la vitre. La galloise y vit des gens passer avec de l'entrain, d'autres avec plus de défaitisme. Quel visage affichait-elle, elle ? Sans doute le visage de quelqu'un de perdu dans son propre univers. Quelqu'un de perdu dans ses propres sentiments, aussi. Une petite pointe vit le jour dans son ventre alors qu'elle regardait un couple au dehors, se tenir la main.
Disons que ce n'était pas comme cela qu'elle avait imaginé son premier baiser, mais pourquoi pas, après tout. Elle avait souvent entendu ses amis dire que les premières fois, c'était nul, alors après tout, devrait-elle être surprise ? La jeune femme suivit du regard le couple qui passait jusqu'à ce qu'il disparaisse, l'air pensif. Elle envoya machinalement la main vers l'ouvrage en face pour en tourner la page et continuer sa lecture, alors que quelqu'un se posait à côté d'elle, sans aucune délicatesse. La voix au timbre ravagé par la vie de Lachlan se faufila jusqu'à ses oreilles et la jeune femme tourna vers lui un regard ouvertement surprit de biche. Le grand méchant loup était venu la trouver au Pays de Galles ? Mais pourquoi ? « Lachlan...? » lâcha-t-elle un peu médusée. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il vienne la retrouver ici, surtout pour lui parler de... Les joues de la galloise prirent quelques teintes. « Ah, vous voulez en parler... » - est-ce qu'elle avait seulement envie d'en parler ? Ana était très gênée par ce qui s'était passé, pour la simple et bonne raison qu'elle n'était absolument pas habituée à pareils rapprochements physiques. Elle était une débutante, à tous les niveaux et son petit coeur craignait les paroles qui allaient sortir de la bouche de Lachlan. La galloise jeta un regard derrière elle pour voir que la bibliothécaire les fixait tous les deux, et elle souleva doucement sa chaise vers l'arrière sans faire un bruit pour ne déranger personne. Debout sur ses jambes, elle tapota l'avant-bras de l'ancien attrapeur des Vagabonds de Wigtown pour l'intimer de la suivre. « Dîtes, vous surveillerez mes affaires, s'il-vous-plaît ? » demanda-t-elle à l'étudiant qui était à sa gauche, lequel leva un regard vide de toute vie vers elle en hochant la tête. Le regard de la thésarde se posa sur son sujet et elle eut un frisson de dégoût à la vue d'un sujet en sciences naturelles. Ils sortirent finalement du bâtiment et Anastasia croisa ses mains dans son dos comme pour essayer de se donner une quelconque contenance : « Vous... Vous n'êtes pas obligé de vous justifier, vous savez ».
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| | | Lachlan McCulloch MANGEMORTL'homme n'est libre que de choisir sa servitude. | HIBOUX POSTÉS : 203 | AVATARS / CRÉDITS : James McAvoy @doom days | SANG : Mêlé, et alors ?
| Sujet: Re: Comme un éruptif dans le temple du livre w/Ana Jeu 19 Nov 2020 - 3:08 | |
| Si Lachlan avait eu un pote à qui raconter ses déboires récents, il lui aurait sans doute dit : mais mec, qu’est-ce que tu fous exactement ? Oh, ça faisait un moment que l’écossais vrillait pas mal, rapport déjà à son cerveau dans lequel il manquait quelques cases. Mais bon, ce qu’il faisait en général, ça l’impactait lui et sa culpabilité, et puis bien sûr les gens qu’il dérouillait… ou pire. M’enfin, les trucs d’ordre sentimentaux ou pas loin, il s’en tenait éloigné comme de la dragoncelle. C’était comme ça, pas un sacrifice ou quoi, juste, ça lui allait. De toute façon, l’amour de sa vie, il l’avait perdu. Comme avec le Quidditch, tous les trucs qui lui tenaient vraiment à coeur, pouf, envolés. Envolés, c’était ironique tiens.
Donc oui, qu’est-ce qu’il foutait à provoquer une conversation là où il aurait pu juste ignorer l’instant et reprendre le cours de sa vie cassée, tranquille ? Le truc, c’était qu’Ana et lui étaient comme deux aimants détraqués qui se rapprochaient sans cesse, toujours sur le chemin de l’autre, un vrai cauchemar. Alors bon, autant s’en parler parce que la prochaine fois au moins, il n’y aurait pas de malaise, ou de situation propice à un rapprochement de lèvres par exemple. Mais bon, objectivement, c’était une idée débile, ne serait-ce que parce que Lachlan n’avait aucune idée de ce qu’il allait bien pouvoir lui raconter. Ça n’était pas tellement le genre de parler de ses sentiments, ou absence de sentiments avec tact et douceur.
L’étudiante le regarda avec des yeux de biche effarouchée, sans doute surprise de voir sa tronche se pointer en plein pays de Galles pour lui causer. C’était ça la raison hein, pas autre chose ? Il en douta un peu quand elle devait aussi rouge que la tenue de son ancien club. Bon, bah c’était sûrement pas l’idée du siècle, mais maintenant qu’ils y étaient… Il n’allait pas repartir dans l’autre sens après avoir dit 3 phrases, quand même. « J’pense c’est mieux, ouais. Alors c’que j’voulais… » Mais il remarqua que la gamine était affairée à observer alentours, sans doute pas super fan à l’idée de se faire écouter. Et que le campus soit au courant qu’elle galochait des mecs plus âgée. Une réputation à tenir, peut-être ? Franchement, il n’en savait rien, il s’en foutait un peu même. Il voulait juste expédier ça et retourner dans les cieux, direction chez lui où il pieuterait un bon coup après plus de 6h de vol, quand même.
Anastasia se leva et lui intima de faire de même, en lui tapotant la manche. Il obéit sans trop broncher, sa chaise raclant le parquet avec une absence de discrétion qui déclencha à nouveau une cascades de chuuuuut et de regards agressifs. Ohlala, mais qu’ils se détendent un peu ceux-là. En face de lui, un gamin qui semblait aussi adolescent et nerd qu’on pouvait l’être le fusillait, et Lachlan leva bien droit son majeur avant d’emboîter le pas de la galloise jusqu’à l’extérieur du bâtiment. Il faisait frais, et l’air s’engouffrait dans ses cheveux déjà décoiffés de toute manière. Avait-il profité de son trajet hors de la bibliothèque, non mieux, sur son balai, pour réfléchir à ce qu’il allait dire ? Enfin, c’était Lachlan. Réfléchir avant d’agir, ça n’était pas trop le genre du bonhomme.
Flanquant ses mains dans ses poches, les épaules un peu relevées plus par la gêne que par le froid, il l’écouta démarrer avec une banalité gentille, mais bon. Sans se justifier, il fallait causer. Désacraliser le truc, sinon ça allait empirer, il le sentait aussi sûrement que lorsqu’il anticipait un cognard à l’époque dans son dos, comme un radar - sauf une fois, bon. « Nan mais voyez, j’suis quand même parti comme un connard. » Au moins, il avait la décence de le reconnaître. « D’ailleurs, merci d’avoir fermé la porte en partant. » rajouta-t-il, comme si c’était drôle. Ca ne l’était pas. Mal à l’aise, il passa une main sur sa nuque, ébouriffant quelques mèches qui prenaient le vent, comme chaque fois qu’il ne savait pas où se foutre. D’ailleurs, il n’avait même pas trop le courage de la regarder dans les yeux. Il était joli ce sol. Puis il enchaîna, avec un débit furieux pour que ça passe vite, comme un pansement. « J’avais passé une sale soirée, j’vous l’avais dit et puis vous êtes restée quand même et tout ça… » Certes, c’était une excuse foirasse, mais de toute façon, Lachlan n’avait pas l’intention de la blâmer elle alors qu’il était fautif. « J’allais pas bien, j’m’excuse de vous avoir fait ça. C’était une pulsion, une pulsion bien con, et puis une attitude de lâche aussi. J’mérite pas mes couleurs après avoir fait ça. » C’était peut-être ça qui l’embêtait le plus final, avoir fui alors qu’il était quand même un Gryffondor. Mais s’il était resté, qu’est-ce qui se serait passé ? Il releva finalement un peu la tête pour la regarder. Ca allait, ils étaient à bonne distance, il pouvait. « M’enfin, c’est pas votre premier baiser ni votre dernier, alors j’suppose que c’est pas important hein. » Il rit, d’un rire gêné un peu. « Bref, désolé quoi. » |
| | | Anastasia A. Appleton MOLDUCe n'est pas la magie qui fait qu'un être est magique. | HIBOUX POSTÉS : 133 | AVATARS / CRÉDITS : ♟Leighton Meester | bambieyes | SANG : ♟Moldu.
| Sujet: Re: Comme un éruptif dans le temple du livre w/Ana Ven 27 Nov 2020 - 2:52 | |
| Anastasia ne savait pas vraiment où se mettre. Réellement. Outre la gêne de la situation - sérieusement, Lachlan l'avait embrassé, ELLE - il était d'autant plus gênant qu'il soit venu la voir à la bibliothèque. Les mains croisées dans le dos pour qu'il ne voit pas son état, Ana avait une fierté, une fierté de galloise. Elle suivit du regard l'homme flanquer ses mains dans ses poches, il avait l'air mal-à-l'aise. Au moins, ils étaient deux. La sensibilité de la thésarde fut un peu heurtée par l'expression consacrée à la personne de l'écossais. Et elle hocha brièvement la tête sur la porte qu'elle avait refermé. Le cœur de la jeune femme battait trop fort pour que ce soit raisonnable et ce fut pire lorsqu'il passa une main dans sa nuque. Pourquoi avait-elle si chaud en plein mois de novembre ? Anastasia releva ses yeux noisettes vers le ciel, comme si la réponse se trouvait là alors que bien entendu, la réponse se trouvait surtout en face d'elle. Les sentiments de la thésarde pour l'homme qui la regardait, et qui lui parlait, avaient commencé à se développer un peu trop rapidement ces derniers mois. Au petit crush s'était substituée une certaine affection, muée désormais d'une certaine tendresse depuis ce chaste mais étrange baiser qu'ils s'étaient échangés. Mais Lachlan eut la bonté de s'excuser comme s'il devait le faire et Ana voulu lui répondre qu'il n'avait pas à faire cela, encore, mais il continua. Et elle était trop polie de toute manière pour lui couper la parole. Elle ne le pensait pas lâche à dire vrai, bien qu'il était en effet parti brusquement. Est-ce qu'elle pouvait lui en vouloir, de toute façon ? A la soirée des horreurs, il peut s'en passer des choses. Mais outre cela, la jeune femme était surtout triste pour lui qu'il ait passé une soirée désagréable, débouchant sur elle qui le collait un peu trop aux basques. Les joues d'Anastasia se teintèrent de rouge, à l'entente de sa phrase, de la gène. « Je suis désolée de m'être invitée dans votre boutique de la sorte » répondit-elle sincèrement, « et je suis désolée d'apprendre que vous avez eu une soirée difficile ». Oui, même si cela avait été son premier baiser, il ne devait, surtout, surtout pas le savoir. « On peut aller boire quelque chose si vous le souhaitez » l'invita-t-elle tranquillement en se dandinant d'avant en arrière, « et juste... Passer à autre chose ? ». Elle s'essaya à sourire en priant tous les dieux que ce soit pas trop bizarre. S'il-vous-plaît, seigneur, faîtes que ça ne soit pas trop bizarre, et faîtes qu'il n'interprète pas mal ses paroles... |
| | | Lachlan McCulloch MANGEMORTL'homme n'est libre que de choisir sa servitude. | HIBOUX POSTÉS : 203 | AVATARS / CRÉDITS : James McAvoy @doom days | SANG : Mêlé, et alors ?
| Sujet: Re: Comme un éruptif dans le temple du livre w/Ana Lun 30 Nov 2020 - 1:37 | |
| Est-ce que Lachlan se sentait con ? Il n’y avait qu’à voir l’expression de malaise sur son visage pour répondre à cette question. Il n’aimait pas ça, se prendre la tête pour des broutilles dignes d'adolescents. Sérieux, même à Poudlard, il n’avait pas connu des situations aussi gênantes, c’était dire. Pendant sa carrière, c’était autre chose. C’était les groupies qui faisaient n’importe quoi, pas lui. Il avait quand même transplané, transplané bordel ! L’abandonnant là, dans la boutique, pour son bien certes, leur bien à eux deux mais quand même. Pas top comme réaction. En plus, c'était la deuxième fois qu’il lui faisait le coup, dont une après une étreinte dans une tente. Mais qu’est-ce que c’était que cette fille franchement ? Pourquoi, pourquoi il se retrouvait toujours dans pareilles situations avec elle ? C’était indécent.
Heureusement, Ana était plutôt du genre polie et sage, et décida de couper court à la conversation rapidement en s’excusant elle - le comble. Le souvenir de cette nuit en particulier lui revint, le contexte aussi de sa tête en vrac après l’histoire avec Anselmus, bref. Comme toujours dans sa caboche fuckée, c’était le bordel. « Ca sera pas ma dernière non plus, va… » grommela-t’il comme si ça avait du sens alors que non. Putain, si elle avait su. Elle aurait fui à la vitesse de la lumière et franchement, ça aurait mieux valu. Mais à chaque fois qu’il la repoussait, elle se retrouvait en travers de son chemin comme un obstacle tenace. Et Lachlan n’était pas un pur-sang non, c’était plutôt un bon vieux bourrin qui fonçait dedans plutôt que de sauter habilement au-dessus, alors forcément… Mais bon au moins, c’était fait, situation éclaircie, merci, il allait pouvoir rentrer. Enfin, c’était ce qu’il croyait.
Quand elle lui proposa de poursuivre l’entrevue ailleurs, l’écossais fit des yeux un peu ronds malgré lui. Mais pourquoi, exactement, en fait ? Casse-toi, Lachlan. C’était la chose à faire, il n’y avait rien de plus à dire, passer à autre chose elle l’avouait elle-même. Alors boire un truc et se regarder en chien de faïence, sérieusement ? Vu leur potentiel de malaise, c’était une piètre idée. Mais bon, il avait déjà fui une fois. Lui refaire le coup serait sans doute un peu rude, même pour lui. « Bah, ouais, j’suppose… » dit-il en acceptant maladroitement, sa main à nouveau fichée sur sa nuque. Il fit un pas pour la suivre avant d’avoir un éclair de génie. Enfin, façon de parler. « Ah mais attendez, vos bouquins ! » La galloise n’eut pas le temps de réagir que déjà, il était rentré dans la bibliothèque comme une flèche. Bruit de porte, les chuuuuut, ses pas saccadés sur le parquet tandis qu’il rejoignait la table et récupérait à la hâte les affaires d’Ana. « Merci pal’. » lança-t’il en chuchotant au gars chargé de surveiller, et qui ne releva même pas la tête. Bravo le guetteur ! Retournant sur ses pas, il lança un regard à la bibliothécaire qui avait l’air de le détester, et aurait pu faire dessiner un portrait robot de sa tête pour l’afficher à l’entrée. Personae non grata s’il vous plait. Ca ne serait pas le seul endroit qu’il n’avait plus le droit de fréquenter cela dit.
Une fois dehors, il décocha un sourire gentil à la galloise. « Allez, j’vous les porte. Pour m’faire pardonner. » Passer à autre chose on avait dit, non ? M’enfin, c’était la moindre des choses, et puis ça pesait un peu lourd en vrai. Comme la culpabilité sur sa conscience en temps normal, alors bon, il avait l’habitude. Ils se mirent finalement en route, direction un café. « Alors, c’est ici qu’vous passez votre vie, hein ? » dit-il finalement pour briser le silence. Quelle perspicacité ! Quel sujet de conversation passionnant, vraiment. « J’pense que votre copine m’aime pas trop… » continua-t-'il en parlant de la bibliothécaire. Il espérait qu’elle n’aurait pas d’ennui après ça. « Dites-lui que c’est promis, j’y foutrais plus les pieds. » Lachlan, dans une bibliothèque, franchement… Il fallait une sacrée raison pour le voir évoluer dans un tel environnement. Finalement, Ana s’arrêta devant un café où il allait exploser la moyenne d’âge. Soudain, il eut une révélation. Décidément ! « Par contre, faudrait qu’vous m’invitiez. J’ai pas d’argent d’ici. » La finesse, comme toujours. Mais dans un élan gentleman, il ouvrit de sa main libre la porte pour laisser la jeune femme s’engouffrer dans la chaleur du lieu qui allait sans doute connaître des moments particulièrement chargés en malaise. C'était un peu leur signature, non ? |
| | | Anastasia A. Appleton MOLDUCe n'est pas la magie qui fait qu'un être est magique. | HIBOUX POSTÉS : 133 | AVATARS / CRÉDITS : ♟Leighton Meester | bambieyes | SANG : ♟Moldu.
| Sujet: Re: Comme un éruptif dans le temple du livre w/Ana Jeu 10 Déc 2020 - 0:16 | |
| Anastasia ne savait pas pourquoi les étoiles s'alignaient toujours pour qu'elle se retrouve dans des situations gênantes avec Lachlan McCulloch, mais il semblerait que les choses n'allaient pas en s'améliorant. Qu'il vienne la voir jusqu'au Pays de Galles lui faisait plaisir - comment ne pas être heureuse ? - autant que cela la gênait. Ana était gênée qu'il se sente obligé de venir, pour quoi ? S'assurer qu'elle ne développerait pas de fantasmes adolescents ? Oh, c'était peut-être un peu trop tard pour ça, la galloise avait "souffert" de cette étrange étreinte dans la tente. Ses pensées allaient plus loin malgré elle, ses pieds la portaient jusqu'à lui. Et l'inverse semblait vrai, de toute évidence. Et croyez-le ou non mais toute concentrée sur lui elle en avait oublié ses livres. Un comble pour un rat de bibliothèque ! Lorsqu'il fila à l'intérieur, Ana, surprise, ne put retenir un rire. Elle replaça machinalement ses mèches brunes derrière ses oreilles, gênée, alors que des étudiants l'évitaient en entrant et en sortant. Quelle étrange journée ! « Merci beaucoup » lui dit-elle gentiment alors qu'il revenait avec sa pile de bouquins en proposant de les lui porter. Et il se paya même le luxe de faire la discussion, c'était très délicat de sa part, lui qui semblait ennuyé à des kilomètres par les livres. Ana eut un petit sourire : « Les aléas de la rédaction d'une thèse » lui dit-elle sans s'épancher dessus, sachant qu'il n'en avait rien à faire, « mais ne vous inquiétez pas, la bibliothécaire n'aime personne qui ne soit pas une reliure avec des pages à l'intérieur. J'ai toujours plaisanté en disant que c'était une sorcière. Mais pas comme vous l'entendez, vous imaginez bien ! ». Ana faisait de l'humour, maintenant ? De piètre qualité, mais saluons l'effort de guerre de l'aînée Appleton. Ils s'arrêtèrent devant un café où la jeune femme aimait bien aller entre trente pages de lecture. Elle avait finit par essayer toutes les terrasses du coin et son coeur avait finalement craqué pour celui-ci. Elle y connaissait finalement bien les serveurs, les serveuses, la plupart étant des étudiants tout comme elle qui suivaient leurs études en parallèle de leur travail... Ou plutôt était-ce l'inverse. « Avec plaisir » répondit-elle, nullement offensée du manque de galanterie. Lachlan n'était pas responsable de sa culture sorcière. « Je vous dois bien ça après les bières que vous m'avez payé cet été » continua-t-elle gentiment en rappelant un souvenir qu'elle aurait peut-être dû garder enfouit. Elle passa la porte la première en lui souriant doucement, avant de se diriger vers une table, dans un coin, pas forcément facilement accessible aux regards mais que les habitués du coin connaissaient bien. « Je m'assois toujours ici » lui dit-elle comme si cela l'intéressait, « on peut y voir tout le monde sans être vu ». Est-ce que la précision était utile ? Ici, Lachlan n'était pas connu comme étant un joueur de Quidditch déchu. Il était simplement un type de plus de trente ans qui n'était pas prof et qui traînait avec une minette bien connue du coin. De quoi faire parler la plèbe pendant quelques temps. « Où êtes vous allé après avoir disparu ? » demanda finalement de but-en-blanc la galloise, avant d'arrondir les yeux, surprise de sa propre audace, « vous n'êtes pas obligé de... » ; « Bonjour Ana, Monsieur. Qu'est-ce que je vous sers ? ». La jeune femme croisa ses mains sous son visage en faisant un beau sourire à Georges : « Bonjour Georges. Un latte sera suffisant pour moi ». Il était beau garçon, ce Georges... Mais pas autant que Lachlan.
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| | | Lachlan McCulloch MANGEMORTL'homme n'est libre que de choisir sa servitude. | HIBOUX POSTÉS : 203 | AVATARS / CRÉDITS : James McAvoy @doom days | SANG : Mêlé, et alors ?
| Sujet: Re: Comme un éruptif dans le temple du livre w/Ana Ven 11 Déc 2020 - 18:47 | |
| Parfois, la réalité se réimposait brusquement à Lachlan, comme ça. Et oui, Ana était une moldue, d’ailleurs là, il était entouré de moldus. Bravo le mangemort. Ah, si ses petits copains tatoués étaient au courant, il aurait passé un bien sale quart d’heure, et sans doute qu’on l’aurait énervé suffisamment pour qu’il commette une tuerie dans la bibliothèque. Pas comme si il y aurait obtenu beaucoup de résistance, de toute façon. Tuer le faisait déjà souffrir d’une grande culpabilité, mais il réalisa avec violence que si Ana était dans le lot, ça aurait été une autre paire de manches. Mais pourquoi il pensait à ça, exactement ? En tout cas, il ne capta pas le trait d’humour, évidemment, et avec une curiosité non feinte, il posa une question d’une innocence qui contrastait avec le monstre qu’il était à l’intérieur. « Elles sont comment vos sorcières à vous ? » Si quelqu’un trainait à côté, ça pouvait vraiment faire conversation de demeuré, qu’on se le dise.
Ce fut sans doute cette réalisation brusque qui lui fit remarquer qu’il était sans le sou ici. En même temps, il n’avait pas trop prévu de s’éterniser, probable d’ailleurs que c’était une idée débile quand on savait leur passif, vraiment. Mais il lui devait bien ça, du moins, c’était ce dont il se persuadait pour justifier ce tête-à-tête. Mais elle avait l’air partante pour le rincer, alors… Il se garda bien de lui dire qu’il n’avait pas déboursé une noise cet été, parce que c’était une star, déchue certes, mais qu’on lui payait ses chopines pour le dédommagement de sa présence qui offrait un peu de spectacle. « Bah, dans mon souvenir, j’en ai bu plus que vous. » s’amusa-t’il, se rappelant bien de la tôle qu’elle lui avait mis en jeu d’alcool. Malgré son ivresse et sa tête cabossée, Lachlan n’était pas trop sujet aux absences, donc il se rappelait. « Et puis vous, vous les renversez… » la taquina-t’il en rentrant dans le café, et en la suivant dans ce lieu qu’elle connaissait.
Plus que jamais, il eut l’impression d’être un ancêtre au milieu d’une crèche. Tout le monde ici avait la vingtaine, serveurs compris, et avec son look qui dénotait, ça n’aidait pas à passer inaperçu. Heureusement, Ana choisit une table à l’abri des regards, comme elle disait, et il apprécia, jetant sa cape sur le dossier de sa chaise pour dévoiler un pull bordeaux en grosse laine qui avait déjà bien vécu. Comme lui, en somme. « J’savais pas que vous étiez le genre à espionner. » dit-il pour essayer de faire une blague, mais ça n’était pas fameux, qu’on soit franc. La suite n’allait pas être mieux. « C’est p’t’être ça que vous êtes toujours sur ma route. » Il lâcha un petit rire sec, mais en réalité, aurait mieux fait de garder cette réflexion pour lui. Sacré Lachlan. Enfin, dans le genre, elle n’était pas mieux, à remettre le sujet clos sur le tapis alors qu’ils avaient dit qu’on passait à autre chose. C’était même sorti de sa bouche à elle ! Alors qu’il ne savait pas trop quoi répondre à ça, à part la vérité qui n’avait rien d’incroyable, le brave serveur pointa sa tête et Lachlan détourna son attention de la jeune femme. Il avait envie d’une bière. Etonnant ? Pas vrai. Enfin, à cette heure-ci, quand même… En plus, il avait déjà picolé un peu plus tôt. Bon, s'agissait d'être raisonnable. « Un café noir avec un trait de sirop de noisette pour moi. » Pas de bonjour, pas de merci, du Lachlan tout craché.
Alors que le Georges avait filé, Lachlan reposa ses yeux sur la galloise. Qu’il était con. Mais qu’il était con, franchement. A croire qu’il suffisait de se pointer, dire pardon et puis hop là, ardoise effacée, merci. Il était bien placé pourtant pour savoir que ce qui nous arrivait laissait souvent une trace indélébile sur nous, dans notre crâne même. Et là, à bien la regarder, l’écossais se fit la remarque que réitérer l’expérience malheureuse de l’autre soir ne lui aurait pas déplu. Ça n’allait pas ça comme pensées, non non McCulloch, on se ressaisit. Tout de suite même. « Vous avez vu au moins qu’il vous faisait du gringue ? » Bah quoi, le serveur lui avait souri à elle, et avait sale déchanté quand lui avait commandé. Et puis, il l’avait appelée par son prénom. De toute façon, n’importe quelle phrase ferait office de merveilleuse distraction, plutôt qu’il se perde dans ses grands yeux bruns là et qu’il ne dise rien. Comme un con. |
| | | Anastasia A. Appleton MOLDUCe n'est pas la magie qui fait qu'un être est magique. | HIBOUX POSTÉS : 133 | AVATARS / CRÉDITS : ♟Leighton Meester | bambieyes | SANG : ♟Moldu.
| Sujet: Re: Comme un éruptif dans le temple du livre w/Ana Ven 18 Déc 2020 - 20:36 | |
| Il était de coutume que les étudiants viennent dans ce genre de cafés avec d'autres étudiants. Et généralement, les employés étaient aussi des étudiants. Mais voilà, Anastasia avait entraîné Lachlan avec elle pour elle ne savait qu'elle raison, faisant de lui l'allégorie parfaite d'un éléphant dans un magasin de porcelaine. Il faisait tellement tâche avec ses tempes grisonnantes et ses quelques ridules sur ce campus qu'on aurait dit que le monde autour de lui n'était que foetus. Mais qu'importait, après tout ! Car la thésarde était ravie, vraiment ravie, pour une fois, de partager un moment avec l'homme qui ne soit pas au milieu d'ivrognes à un match de Quidditch ou au milieu de clients de la boutique du même sport. Et puisqu'il n'était pas assez original, l'ancien attrapeur avait aussi un secret que seule Ana connaissait : il était un sorcier. Ce qui aurait pu paraître risible au reste du monde, cela va sans dire. Mais voilà, la conversation dérivait vers ce sujet, peut-être sans qu'ils ne l'aient vraiment voulu. A dire vrai, la thésarde avait fait cette plaisanterie pour combler le silence et ne s'attendait pas à ce qu'il rebondisse dessus. « Elles sont moches » dit-elle brusquement avant de rougir parce que c'était peut-être quelque chose d'insultant, « enfin, ce n'est pas vraiment un compliment. Verrue sur le nez et tout le tintouin... ». Pas certain que tout ça la rattrape. De toute manière, elle doutait qu'il s'offusque de si peu. Après tout, il était un sorcier, déjà, pas une sorcière - aux dernières nouvelles - et puis, ils n'étaient plus à ça près. Depuis qu'il avait été au premières loges pour admirer son soutient-gorge pendant son match de Quidditch amateur... Une bouffée de chaleur grimpa aux joues d'Anastasia alors qu'il plaisantait sur la bière renversée, justement, ce à quoi elle ne put répondre que par un sourire mi-amusé, mi-crispé.
Enfin, quoiqu'il en soit, ils furent bientôt assis, tous les deux, dans ce café pour gens de moins de trente ans - trente-cinq, si on insiste un peu - et décidément, l'ancien attrapeur semblait d'humeur bien taquine avec elle. Peut-être prenait-il plaisir à la faire rougir de la sorte, elle n'en savait trop rien. « On a tous nos petits secrets » répondit-elle et diable, elle n'aurait jamais dû dire ça, « mais je ne vous suis pas hein ! Juré ! ». Rien de mieux pour paraître suspecte, bravo Ana ! Et elle essaya tant bien que mal de se dépêtrer de son propre merdier, mais fort heureusement, elle avait toujours su qu'elle pouvait compter sur Georges. Georges avait beaucoup d'humour et puis, il était très gentil. Il lui avait déjà fait quelques ristournes par le passé qui l'avaient fait sourire, cela va sans dire. La commande passée, elle le suivit vaguement du regard sans relancer la question à laquelle Lachlan n'avait pas répondu - s'il ne voulait pas répondre, après tout, c'est qu'il y avait une raison, non ? Et puisque la vengeance étant un plat qui se mange froid, Ana afficha des yeux aussi ronds que des balles de ping-pong lorsqu'il lui demanda si elle avait remarqué que Georges - son Georges ! - lui faisait du "gringue". « Hein ? Mais ? Non ? ». Bravo Ana. Les joues de la galloise devinrent cramoisies et elle enchaîna : « Enfin, personne ne me fait jamais de gringue, vous savez. Surtout pas Georges ! ». Surtout pas Georges, qui la regardait en souriant derrière le comptoir alors qu'elle était prise d'un rire nerveux. Non non, surtout pas Georges...
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| | | Lachlan McCulloch MANGEMORTL'homme n'est libre que de choisir sa servitude. | HIBOUX POSTÉS : 203 | AVATARS / CRÉDITS : James McAvoy @doom days | SANG : Mêlé, et alors ?
| Sujet: Re: Comme un éruptif dans le temple du livre w/Ana Sam 19 Déc 2020 - 2:16 | |
| Dans le genre moment improbable, celui là se posait là. Le sorcier qui tuait les moldus s’était pointé sur un campus étudiant emplis de sans-pouvoirs, tout ça pour s’excuser d’un acte débile alors qu’il aurait pu faire comme tout le monde, à savoir faire comme si. Mais non, non non, il avait fallu qu’il pointe ses miches musclées et qu’il délie sa langue qui avait fait des conneries, tout ça pour essayer de l’absoudre, franchement. Mais quelle idée. Quelle idée, à inscrire aux panthéons de toutes celles stupides qu’il avait déjà eues, et il y en avait un paquet, ça oui. Mais là au moins, c’était innocent, du moins, ça ne blessait personne, c’était même l’inverse. Du moins l’intention, parce que l’exécution était loin d’être impeccable. Lachlan n’était pas bon avec les mots, ça n’avait jamais été son point fort d’ailleurs, il fallait lire les interviews de l’époque. Pas bon, pas bon du tout non. Autant dire du coup que le niveau de conversation ne volait pas haut. Ironique quand on savait que lui, il aimait ça. « Tsss, z’êtes gonflés parce que moi, j’en connais des bien jolies. » Pourquoi il avait dit ça ? Aucune idée. Non vraiment, aucune.
Encore, le sujet des sorciers, même si c’était pas malin parce que pas bien discret niveau couverture, ça passait. C’était même mieux en fait que de mettre les pieds dans le plat en voulant faire des blagues qui ne tapaient pas justes. La gamine était rouge maintenant, non pas que le spectacle n’était pas marrant mais quand même, elle avait les pommettes en feu pour rien semblait-il. Ca ne se sentait pas, qu’il rigolait ? Il avait rigolé d’ailleurs, franchement, on ne faisait pas plus clair que ça. « Mais j’sais, c’est juste des hasards. » Des hasards, oui, la moitié du temps parce que l’autre fois, elle était quand même venue dans SA boutique, alors que c’était FERMÉ et qu’il lui avait demandé de partir. Sans le suivre, elle était quand même prompte à venir le chercher là où elle savait qu’elle pouvait le trouver. Mais ça aurait été malvenu de critiquer ça alors qu’il venait juste de faire la même chose, et qu’il avait traversé la moitié de l’Angleterre pour ça en plus. Pure attitude de Gryffondor : 0% réflexion, 100% impulsion.
Et voilà, ça menait où ? À une table en face d’une étudiante, entouré d’étudiants, servi bientôt par un étudiant, alors qu’il avait l’âge d’un prof. Lachlan prof, marrant ça. Imaginez un peu le tableau, et plaignez les élève fictifs. Ne sachant pas trop de quoi ça parlait, les étudiants, et n’ayant même pas d’alcool pour embrouiller son cerveau flingué, il avait donc sorti une énormité basé sur environ rien du tout, vu qu’il avait le niveau d’observation d’une salamandre aveugle. Peut-être que ça l’aurait rassuré, de savoir qu’Ana flirtait avec des gars de son âge, peut-être que comme ça, leur baiser aurait été juste une petite bêtise et pas une grosse connerie, voyez. Mais vu la réaction, hé, il aurait mieux valu qu’il se taise encore, l’imbécile. Elle avait l’air gênée, ou choquée, ou p’t’être les deux, qu’est-ce qu’il en savait lui ? Savoir décoder les gens, c’était difficile, il n’avait jamais trop su faire ça. Peut-être aussi qu’elle n’osait pas lui dire parce que ça ne le regardait pas hein, de quoi il se mêlait après tout ? Mais il y avait quand même un truc dans ce qu’elle avait dit qui l’étonnait un peu. Mais ça ne valait pas le coup de le dire, après tout, ça n’était pas ses affaires et puis, si c’était pour encore merder en beauté, autant se taire. Mais Lachlan étant Lachlan, eh bien… « Bah y devrait. » C’était vraiment une réponse bizarre, et même lui le sentit, c’était dire. Aussi, il s’engouffra dans son propre raisonnement qui ne faisait probablement aucun sens. « J’veux dire, vous êtes quand même un beau brin de fille, et puis vous êtes sympa, enfin quand vous parlez pas d’votre thèse tout l’temps, c’est agréable. Fin, voyez… » Mais qu’est-ce que c’était que ça ? Main calée dans sa nuque, Lachlan eut un sourire gêné. Il n’aurait plus manqué qu’il ajoute qu’elle avait des lèvres à croquer et hop, voilà qu’elle se serait figurée des trucs. Merde, Lachlan, rattrape ! «Après c’est bien hein, que les serveurs draguent pas les clientes, et inversement. Quand on bosse dans le service, on apprécie, figurez-vous. » Ca lui était déjà arrivé, et il n’aimait pas ça. Une main aux fesses même une fois, la sienne avait failli partir direction la joue de l’impertinente. La colère avait fusé peu de temps après, désolé le type qui passait pas loin. « Il arrive à pied ce café ou quoi ? » demanda-t’il tout à coup en se retournant furieusement vers le Gorges qui semblait prêter plus d’attention à leur conversation qu’à la machine à café. Le regard du garçon fuit devant celui plus noir de Lachlan, qui déglutit comme il put en s’extrayant du regard de la galloise dans son dos, qu’il n’osait plus bien regarder dans les yeux après ce qu’il avait dit. Pourquoi est-ce qu’il l’avait suivie ici déjà ? Ah oui, la politesse. Oui, c’était ça seulement, qu’est-ce que vous allez croire ? |
| | | Anastasia A. Appleton MOLDUCe n'est pas la magie qui fait qu'un être est magique. | HIBOUX POSTÉS : 133 | AVATARS / CRÉDITS : ♟Leighton Meester | bambieyes | SANG : ♟Moldu.
| Sujet: Re: Comme un éruptif dans le temple du livre w/Ana Mer 23 Déc 2020 - 14:10 | |
| Anastasia évoluait depuis suffisamment longtemps dans le monde des sorciers pour se penser immunisée contre les gaffes de la gourde qu'elle était. Mais sa réflexion sur les sorcières lui fit prendre conscience que lorsqu'on savait mettre les pieds dans le plat, on ne s'arrêtait jamais pour ça. Alors, elle eut l'idée de génie de ne pas répondre, laissant filer la conversation. Il valait parfois mieux ne pas insister. Et puis Lachlan ne connaissait sans doute pas grand chose au monde des moldus, de toute manière. Elle n'y voyait pas nécessairement de problème, même si de ce fait, le voir avec elle sur un campus étudiant avait quand même une certaine dimension amusante. Encore plus lorsqu'ils passèrent commande. A dire vrai, quelques mois auparavant, la jeune femme n'aurait pas pu imaginer boire un café avec l'ancien joueur de Quidditch. Il fallait bien dire que leur relation était en dent de scie. Il l'avait faite pleurer la dernière fois qu'elle était passée à la boutique, avant de la raccompagner dans un endroit sûr lorsqu'il l'avait trouvé complètement ivre. Le reste de leurs rencontres étaient incongrues. Comme celle-ci. La conversation aussi, elle était bizarre. Parler de Georges alors qu'il était non loin était sans doute malpoli, mais Ana préférait encore ça à la petite phrase de trois mots que lâcha Lachlan et qui finit d'embraser ses joues blanches. La suite n'allait clairement pas l'aider à se détendre.
Elle suivait les paroles qui sortaient des lèvres attirantes de l'écossais en essayant de se persuader qu'elle se faisait des films comme une adolescente aux hormones en ébullition. Mais voilà, Anastasia n'était pas le genre à se faire des films, en général. Ce n'était pas la gamine qui rêvait à son crush assise en boule dans son canapé avec un chocolat chaud, non. Non non non. Les paroles de l'ancien attrapeur avaient un sens qu'elle n'osait pas regarder. Et c'est d'ailleurs ailleurs que se posèrent les yeux noisettes de la thésarde, sur Georges, à dire vrai. Georges avait à peu près son âge, il étudiait en littérature, quelque chose comme cela. Profil bien différent de celui qui lui faisait face. Cela expliquait peut-être qu'Ana ne le regarde même pas. Georges, aussi gentil fut-il, ne l'intéressait pas. Et la comparaison était bien vite faite entre les deux hommes. Le regard de la jeune femme avait bien du mal à se reposer sur son interlocuteur, ne serait-ce que par la gêne des compliments qu'il lui avait fait : « C'est bien la première fois qu'on me complimente comme cela » avoua-t-elle du bout des lèvres, gênée, rouge pivoine, « alors merci, Lachlan ». La thésarde eut envie de lui demander s'ils pouvaient ENFIN se tutoyer mais en réalité, le timing serait si déplorable que même elle n'allait pas tenter le diable. Le trentenaire, au contraire et avec sa petite phrase, sonna les cloches de Georges qui semblait sortir d'un songe. Ana lui fit un sourire gêné avant de regarder ses mains joliment manucurées. « Hum, vous avez déjà eu des problèmes avec des serveuses... ? Ou des serveurs, même ?! » demanda-t-elle en marquant bien plus que prévu le point d'interrogation suivit du point d'exclamation dans sa petite question. Georges vînt à ce moment avec le latte et le café au trait de noisette, mais il semblait qu'il en avait mis trop, de la noisette. La note accompagnait la commande et il fit un sourire un peu timide à la jeune femme qui, malheureusement pour lui, l'ignora complètement en se plongeant dans sa tasse. « Enfin, j'imagine qu'en tant que joueur professionnel, vous avez dû en voir des vertes et des pas mûres ! » - non mais enfin, qui disait-ça ? - « les gens sont un peu lourds avec la célébrité des autres... ». Comme si son attitude à elle des mois précédents n'avait pas été tout aussi suspecte. Ana, en fait, ne courrait pas tant après l'ancienne célébrité de l'homme, mais plutôt après son crush, qui était bien différent de la personnalité médiatique qu'il avait un jour été. Mais enfin, il n'avait pas besoin de le savoir de toute manière.
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| | | Lachlan McCulloch MANGEMORTL'homme n'est libre que de choisir sa servitude. | HIBOUX POSTÉS : 203 | AVATARS / CRÉDITS : James McAvoy @doom days | SANG : Mêlé, et alors ?
| Sujet: Re: Comme un éruptif dans le temple du livre w/Ana Mar 29 Déc 2020 - 18:10 | |
| Dire que Lachlan était en dehors de sa zone de confort aurait été l’euphémisme de l’année. Après, il était assez aventureux en général, et pas tellement effrayé par quoi que ce soit. Mais franchement, là, rien n’allait. La situation était tellement glissante et bizarre qu’il s’était retrouvé à faire une déclaration débile, enfin à déclamer des gentillesses quoi, et ça avait enflammé toute la peau des joues de la galloise. Il se sentit encore plus con si c’était possible, mais il en doutait un peu. Et voilà qu’en plus, elle insistait là-dessus, lui disait merci et tout. Oh non mais quelle cata ! Haussant les épaules, le bourru joueur de Quidditch - ancien, m’enfin - se retourna donc pour se soustraire à sa vue, préférant passer ses nerfs via une petite remarque passive-agressive des familles sur ce pauvre, pauvre Georges qui n’avait rien demandé à personne. Qu’il s’estime heureux, le bichon, parce que ça aurait pu être agressif tout court. Le type sembla s’être mis un sacré coup d’accélérateur d’un coup d’un seul, et Lachlan n’avait donc plus aucune raison d’être tout retourné comme ça, enfin physiquement du moins, alors il refit face à la gamine. Et suivit son regard noisette qui tomba sur ses belles mains, ce qui était quand même mieux que de fixer ses grands yeux. Même si c’était bizarre, ça ne pouvait pas être pire que de faire un combat de regards gênés. Autant faire ça le temps qu’elle retrouve son teint porcelaine.
Sa question le surprit, et il mit une plombe à comprendre pourquoi elle lui parlait de ça. Est-ce que c’était parce qu’il avait été sec avec le beau Georgie là ? Et puis, comme un boomerang, ça lui revint. Il remarqua qu’elle avait compris de travers. « Ah nan ! Nan, nan, c’est pas ça. J’parlais de moi, quand j’suis dans mon costume de vendeur là. Y’a quelques clientes qui s’ennuient en attendant que l’époux trouve balai à ses fesses, alors elles reluquent ou bien elles disent des trucs des fois. Bref, on s’en fout. » Oui, on s’en foutait un peu, et puis Georges fit son apparition et Lachlan ne daigna même pas ni le remercier, ni lui adresser un regard. Ses yeux étaient remontés vers le visage d’Ana, parce que c’était ce qu’on faisait quand on avait une conversation avec un autre être humain. Les doigts autour de sa tasse, il souffla sur le liquide chaud avec une préciosité inattendue pour un type qui aimait tant foncer dans le tas. Se cramer la langue et recracher le contenu sur la brunette, ça ne le ferait pas tellement, hein ?
Alors que son souffle faisait des vaguelettes sur la surface noire du café, Lachlan haussa un sourcil en écoutant Ana parler. C’était bien rare qu’elle fasse mention de son passé, du moins, ça n’était jamais trop arrivé. Et il n’aimait pas tellement parler de ça, sauf quand ça venait de lui. Sans savoir pourquoi, il eut encore moins envie cette fois-là, peut-être parce que parler de l’homme qu’il avait été ne faisait que mettre en relief le type un peu triste et mal foutu qu’il était aujourd’hui, et qu’Ana méritait sans doute de passer ses après-midi avec quelqu’un de plus sympa que lui. Enfin, il n’allait pas non plus lui snober sa question, alors quoi ? « Lourds ouais, c’est le mot… » Il fit un demi-sourire en coin, rapide comme un vif d’or, espérant qu’elle ne croirait pas qu’il parlait d’elle. C’est vrai qu’elle avait été lourde, mais bon, ça s’était un peu arrangé quand même. « Mais bon, ma cote de popularité a quand même sacrément baissé d’puis… » Tournure horrible, parce que comment finir cette phrase sans évoquer les 2 établissements qui le faisaient parfois avoir encore des cauchemars ? « C’était ma vie d’avant, quoi. Parait qu’on en a plusieurs dans toute notre existence. Des vies, j’veux dire. » Il avait entendu un pilier de comptoir parler de ça un soir, et ça avait résonné dans sa petite tête toute cassée. « C’est comme dans vos bouquins, quoi. Nouveau chapitre. » Et sans savoir pourquoi, Lachlan sentait que celui qu’il avait entamé là était très proche de la fin de l’histoire. Pire, il l’espérait même. Mourir vieux quand on était flingué comme lui, ça ne servait à rien. Mais c’était une conversation assez déprimante, quand même. Pauvre Ana, sérieux… Quand il disait qu’elle méritait mieux. « Pardon, j’parle comme un vieux briscard. Vous êtes encore qu’au début de la vôtre, d’histoire. » Curieusement, Lachlan l’imaginait bien plus jeune qu’elle ne l’était. Pas super physionomiste, le bonhomme. Et puis ça n’était pas comme s’il s’était déjà sérieusement posé la question. Réfléchir, et ça n’étonnerait personne, ça n’était pas tellement son truc… |
| | | Anastasia A. Appleton MOLDUCe n'est pas la magie qui fait qu'un être est magique. | HIBOUX POSTÉS : 133 | AVATARS / CRÉDITS : ♟Leighton Meester | bambieyes | SANG : ♟Moldu.
| Sujet: Re: Comme un éruptif dans le temple du livre w/Ana Jeu 31 Déc 2020 - 22:11 | |
| Ana avait passé plusieurs mois à venir un peu trop souvent à la boutique où travaillait Lachlan. Pas forcément uniquement pour l'amour des livres, quoiqu'elle en dise. Cette attitude un peu adolescente, elle n'avait pas pu s'en empêcher, jugeant qu'il était aussi intéressant qu'un bouquin, au fond. Enfin "intéressant". Il ne lui parlait jamais bien trop lorsqu'elle venait mais il était poli. Jusqu'à ce jour où il avait explosé jusqu'à la faire pleurer. Elle qui, pourtant, achetait toujours de nouveaux livres dans sa boutique. Le rat de bibliothèque qu'elle était avait toujours besoin de lectures supplémentaires et si ces lectures lui permettaient de le voir un peu, alors pourquoi s'en priver ? Aussi, le petit éclaircissement de l'ancien attrapeur ne calma pas le rouge de ses joues, tout au contraire. Comment ne pas se sentir visée alors qu'elle minaudait, les yeux pleins d'étoiles, quand elle se pointait dans sa boutique ? « Ahah, c'est fou... » fit-elle parfaitement mal-à-l'aise. Toute cette situation n'était-elle pas gênante, après tout ? Heureusement, on peut toujours compter sur ceux qui n'ont pas de chance en matière amoureuse - les laissés pour compte, donc - puisque Georges intervînt avec toute sa timidité habituelle pour leur donner leurs commandes. Elle sortit la monnaie, laissa un joli pourboire au jeune homme une fois qu'il eut disparu de nouveau derrière son comptoir.
De Lachlan, Anastasia connaissait les grands traits de son Histoire. Sa carrière, sa déchéance, aussi. Il était peut-être un peu indélicat de sa part de mentionner cette époque-là où il était célèbre et adulé. Et où il allait bien. Même si ça, tristement, elle ne pouvait pas le savoir. L'étudiante n'était pas dans la tête de l'écossais et c'était probablement pour le mieux d'ailleurs. Si elle savait ce qui se cachait dans sa jolie caboche, elle aurait sans doute réfléchit à deux fois avant de l'inviter à boire un verre sur ce campus d'étudiants moldus. Mais voyez, l'innocence est là. Et Ana était foutrement, foutrement innocente. Tous les tenants et les aboutissants de Lachlan, elle ne les connaissait pas. « Plusieurs vies ? Je pensais qu'on ne disait cela que pour les chats » répondit naïvement la galloise. Au fond, elle comprenait ce qu'il voulait dire, ce n'était qu'une plaisanterie. Peut-être ne la comprendrait-il pas de la sorte cela dit. Ana n'avait vécu qu'une seule vie, elle suivait son cours tranquillement, elle avait fait de bonnes études, elle était maintenant doctorante. Pas de grand changement ni bouleversement - pour l'instant. Pas de quoi lui faire dire qu'elle avait changé de vie. Mais Lachlan ? Oh, lui, assurément, il en avait vécu plusieurs. « Mais oui, je comprends ce que vous voulez dire » hocha-t-elle la tête. Nouveau chapitre, tout ça, elle connaissait la chanson. Pour autant, l'homme lui arracha un rire bref lorsqu'il lui dit qu'elle était au début de son histoire. Au début ? Elle ne le pensait pas vraiment. « Je ne suis pas une gamine » - elle lui fit un sourire amusé - « même si c'est précisément ce que dirait une gamine. Mais disons que j'approche plus de la trentaine que de la vingtaine désormais ! ». Et ça, elle n'en était pas peu fière, en réalité. On la prenait davantage au sérieux lorsqu'on apprenait son âge que lorsqu'on se fiait à ce qu'on voyait. Peut-être qu'au fond, elle désirait qu'il la voit comme une vraie adulte, pas une jeune femme tout juste sortie de l'adolescence. « J'ai vingt-six ans, si vous voulez tout savoir ». Non, Ana, Lachlan n'en a sans doute rien à faire. « Il est drôlement bon ce latte » se fit-elle la réflexion à voix haute, l'air de rien, avant d'en reprendre une grosse gorgée.
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| | | Lachlan McCulloch MANGEMORTL'homme n'est libre que de choisir sa servitude. | HIBOUX POSTÉS : 203 | AVATARS / CRÉDITS : James McAvoy @doom days | SANG : Mêlé, et alors ?
| Sujet: Re: Comme un éruptif dans le temple du livre w/Ana Mar 12 Jan 2021 - 2:31 | |
| Plusieurs vies, ça oui. Ou plutôt, plusieurs rôles dans la grande pièce, comédie cruelle, du théâtre de la Vie, avec un v majuscule. Gentil grand frère. Fils modèle. Joueur de talent. Génie du ciel. Estropié. Bastonneur de vestiaire. Taulard. Malade mental. Divorcé. Tueur. Mangemort. La salve des qualificatifs, certains se substituant à d’autres, alors que plusieurs se cumulaient à force, et pas les plus jolis. Alors avec sa petite phrase mignonne sur les bêtes, elle était gentille la galloise, mais elle était à côté de la plaque. « Hein ? » répondit-il, ne voyant pas trop ce que ça venait faire là, avant d’enchaîner sur son discours de dépressif là. Ah tiens, c’était un adjectif nouveau ça, dépressif. Pas son genre de s’apitoyer sur son sort, à quoi ça servait hein ? À part avoir envie de picoler en plein milieu de l’après-midi ?
Elle comprenait, alors? Lachlan en doutait fort, mais ne dit rien, se contentant de hausser les épaules en buvant le café qui n’était même pas à son goût. Dégueulasse. Mais bon, il s’était fait inviter, il n’allait pas en plus critiquer. L’art de se contenter de ce qu’il avait, c’était une qualité si on considérait la chose, non ? Non ? Après tout, Lachlan n’avait plus le droit de rien exiger de cette vie, ou d’une autre, si on croyait à ce genre de trucs. Il avait clairement perdu son droit au bonheur, et au reste. Prendre des vies, c’était accepter de perdre aussi un peu de la sienne au passage. Il y avait des gens qui parlaient parfois de pacte avec le diable, comme si c’était un vrai type, avec des cornes et tout ça. Ridicule. Lachlan savait ce que ça faisait, il savait que le diable existait. En lui. Ses démons étaient intérieurs, quoi qu’il fasse, et le combat était perdu d’avance. On ne pouvait pas se battre contre une partie de soi-même. Même la camisole ne l’avait pas détruite, rien. Il aurait du y rester, ne jamais sortir. S’abrutir de potions des médecins, et se laisser crever doucement. Mais non, regardez-le, à boire du café bon marché avec une jolie fille, à badiner comme si c’était normal. Comment ça se faisait, hein ?
Et alors qu’il rattrapait le coup comme il pouvait pour éviter de sombrer dans la déprime, le rire d’Ana le sortit de tout ça, comme une bouffée d’air en pleine noyade, et il lui rendit un sourire. Pourquoi elle riait ? Un instant, il s’en moqua bien, c’était juste un son agréable. Et la gamine de dire qu’elle n’en était pas une, mais que ça donnait l’impression que si et… ah, Lachlan se sentait vieux ici de toute façon, et dans sa tête, elle serait toujours la gamine de la boutique de Quidditch. Du moins, essayait-il de s’en persuader, parce qu’au passage, il avait croisé ses yeux, et ça l’avait chamboulé. Elle lui donna son âge - 26 ans - et il calcula vite, malgré son cerveau cassé. « C’est quand même 12 ans d’moins que moi. » Alerte pragmatisme, bonjour. Intérêt zéro au passage, qui ça intéressait ? « Imaginez que j’étais déjà à Poudlard que vous étiez pas née ! » Protection du secret magique ? Moins mille. Bravo champion. Et puis, il se rappela qu’elle n’y était pas allée, elle, à Poudlard. Double bravo. « Ah ouais, c’est vrai, pardon… J’avais oublié. »
Un énième moment de gêne plus tard, Ana ne trouva rien de mieux à faire que de parler de son latte. Il fallait saluer l’effort, même si ça ne promettait pas une grande conversation. Mais bon, ça ne pouvait pas être pire qu’avant, après tout. « Ouais, votre café au lait quoi. » répondit-il en claquant un rire sec. « J’aime pas tous ces trucs sophistiqués. Pourquoi le dire en italien, ça sert à rien nan ? Faut appeler un fléreur un fléreur, et puis c’est tout ! » Déjà à l’époque où il était connu, il détestait tous les péteux qui parlaient beau juste pour faire genre. « Euh, un chat un chat. » se reprit-il en guettant alentours pour vérifier si quelqu’un l’avait entendu. « Encore les chats, décidément… c’est le sujet du jour ou quoi ? » conclut-il avant de se la fermer, parce que même lui trouvait que c’était lamentable. Que quelqu’un le fasse taire, par Merlin… |
| | | Anastasia A. Appleton MOLDUCe n'est pas la magie qui fait qu'un être est magique. | HIBOUX POSTÉS : 133 | AVATARS / CRÉDITS : ♟Leighton Meester | bambieyes | SANG : ♟Moldu.
| Sujet: Re: Comme un éruptif dans le temple du livre w/Ana Ven 15 Jan 2021 - 19:42 | |
| Anastasia était plus mature que le laissaient paraître ses gaffes. Il fallait bien dire que mettre les pieds dans le plat, elle connaissait. Mais bon, ce n'était pas comme si toute sa relation avec Lachlan n'était pas gênante de toute façon. Dès le début, ça avait été bizarre, la faute à son petit crush inavoué et qu'elle avait toujours - mais qu'elle ignorait du mieux qu'elle le pouvait. Ana n'avait certes pas la trentaine, elle n'avait certes pas vécu beaucoup de choses dans sa vie - perdre une référence bibliographique n'était pas un drame, non - sinon une déception intense d'apprendre que son frère était un sorcier et elle non. Finalement, à tout bien considérer, c'était peut-être la chose la plus difficile qu'elle se soit prise dans les dents. Mais elle n'avait pas vécu plusieurs vies, non. Quoique. Peut-être qu'une nouvelle commençait sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte, qui sait ? N'est-ce pas comme cela qu'on commence un nouveau chapitre ? Lachlan lui répondit qu'il avait douze ans de plus qu'elle et elle eut un petit sourire amusé. Elle l'était par ses paroles. Elle ne le trouvait pas si vieux que cela, franchement. Il était bien beau pour un homme qui se considérait comme "un vieux briscard". La faute à toutes ces vies qu'il avait dû vivre. « Ne vous excusez pas, ça ne change pas la vérité » fit-elle sans se départir de son sourire. Ils étaient entourés de moldus de toute façon, Lachlan était la seule originalité ici. « Si je devais me vexer à chaque fois que le sujet tombe sur la table vous savez... » fit-elle en laissant volontairement sa phrase en suspend. Ana était certes triste de ne pas être une sorcière. Elle était triste de ne pas avoir étudié à Poudlard, triste de ne pas avoir de baguette, triste de n'être jamais montée sur un balai. Mais est-ce que cela la rendait nostalgique de ce à côté de quoi elle était passée ? Non. Non non, elle savait qu'elle aurait Julian à l'usure et qu'elle finirait par monter sur un balai un jour.
A sa grande surprise, bien qu'elle n'attendait pas de réponse, l'ancien joueur de Quidditch lui offrit une tirade sur le latte ou le café au lait ou peu importe la dénomination qu'il souhaitait lui donner. Fronçant un peu les sourcils, sans se départir d'un joli sourire, Ana l'écouta en portant de temps à autre sa tasse à ses lèvres pour en tirer une gorgée agréable. "J'aime pas tous ces trucs sophistiqués" lui dit-il alors qu'elle cherchait à comprendre le point de cette conversation. Sans pouvoir s'en empêcher, le regardant attentivement et sans rebondir sur les chats, Anastasia demanda : « Et qu'aimez-vous alors, Lachlan ? Le Quidditch mis à part ». Elle se demandait bien à quoi il pouvait occuper ses journées. Certes, il était vendeur. Mais qu'est-ce qu'il aimait vraiment faire ? La thésarde essaya de s'imaginer des choses qui lui parurent plus farfelues les unes que les autres une fois accolées au personnage qui lui faisait face. Il n'était clairement pas du genre à se délecter d'un ouvrage. Ni même à dessiner. Pousser la chansonnette ? Non, en aucune façon. Qu'est-ce qui pouvait bien intéresser l'homme à traverser sa vie, sinon le Quidditch ?
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Dernière édition par Anastasia A. Appleton le Ven 5 Fév 2021 - 12:07, édité 1 fois |
| | | Lachlan McCulloch MANGEMORTL'homme n'est libre que de choisir sa servitude. | HIBOUX POSTÉS : 203 | AVATARS / CRÉDITS : James McAvoy @doom days | SANG : Mêlé, et alors ?
| Sujet: Re: Comme un éruptif dans le temple du livre w/Ana Mar 19 Jan 2021 - 16:10 | |
| Alors là, elle lui avait posé une sacrée colle, la moldue. Et sans le vouloir en plus, comme si l’un et l’autre ne pouvaient pas s’empêcher de mettre celui d’en face mal à l’aise. Ce qu’il aimait hein ? C’était là une foutue bonne question. Ou plutôt, une question à ne pas poser. À l’époque des interviews, c’était facile, il répondait le Quidditch, et puis il monologuait comme un passionné qu’il était, et ça noircissait bien la page. Mais là, il n’avait pas le droit de répondre ça alors franchement, bonjour l’introspection. Lachlan gigota sur sa chaise, comme un gosse pas habitué à rester longtemps à table - ce qui était un peu le cas - et il cala sa grosse patte dans sa nuque comme chaque fois qu’il était gêné. C’était une question facile pour beaucoup de gens, qui avaient des hobbies et tout ça. Mais les siens franchement, ils n’étaient pas beaux à dire.
Il n’allait quand même pas lui balancer qu’il aimait cogner des types, même en ajoutant la précision du ring de boxe. Ça ferait mauvais genre, et même un gars aussi peu habitué à faire la conversation que lui le savait. Alors quoi, qu’il aimait picoler tout seul dans son chalet ? Merci, mais c’était moyen. La vérité, c’était que la vie de Lachlan se résumait au Quidditch, point, à la ligne, deux carreaux de la marge. Non, point final même. Pour ça que devenir vendeur lui avait un peu redonné le goût à la vie, après avoir passé tant de temps loin de son sport fétiche. Certes, c’était une maigre consolation mais il aimait ça, conseiller les gens alors que lui n’avait plus le droit d’exercer son art aérien. « J’peux pas vous dire c’que j’aime pas, plutôt ? » dit-il d’un air bourru, avec un demi-sourire, parce que la vraie réponse tardait à venir. Comme un vieux con blasé, il y en avait, des trucs qu’il n’aimait pas. Sa vie déjà. Sa triste nouvelle vie, qui se terminerait sans doute comme ça, sans qu’elle lui plaise. « J’aime bien être dehors. J’ai jamais trop été le genre "type d’intérieur", voyez. » Comme s’il y avait des modèles de types, franchement. Ses guillemets dessinés du bout des doigts n'y faisaient rien, ça ne voulait pas dire grand chose. « Ça a toujours été, depuis que j’suis petit. J’ai jamais été un gars de la ville, et puis j’le serais jamais d’ailleurs. Dehors, y’a pas de murs, pas de barrières, pas de frontières. Enfin si, des invisibles que des gens ont dessinées un jour, mais à part ça… La Terre, elle est à tout le monde. Et le Ciel aussi. » C’était drôlement philosophique comme discours pour un homme comme Lachlan, mais c’était peut-être la seule chose dont il était intimement convaincu. « J’aime pas le Quidditch que parce que c’est un beau sport, vous savez. C’est parce que dans le ciel, on est libres. Et que depuis qu’on a posé mes fesses sur un balai, je suis accro à ça. Alors vous m’dites, à part le Quidditch, et moi j’suis là à vous raconter c’que j’peux mais la vérité Ana, c’est que je suis fait pour voler. » Pas pour voler des vies, ça non. « Et je sais faire que ça de bien d’ailleurs. » Ça, et tuer. Mais bon, il valait mieux garder certaines choses pour soi, hein.
Parler de ça lui avait déclenché une étrange sensation, comme s’il se sentait à l’étroit à l’intérieur, alors que la pièce était grande pourtant. Il avait besoin de prendre l’air, sentir le vent s’emmêler dans ses cheveux, claquer ses joues de son grand souffle. Il ressentait le besoin urgent, presque vital, de foutre le camp, comme ça lui faisait parfois sans qu’il se l’explique. Sa main nichée quelques minutes plus tôt dans sa nuque se posa sur la table, paume vers le haut, alors qu’il se laissait aller comme toujours à ses impulsions, sans réfléchir. « Vous voulez que j’vous montre ? » |
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| | | | Comme un éruptif dans le temple du livre w/Ana | |
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