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Déposition de Magdaleenjte Debusschere, victime du 15 juillet 1978

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Bartemius Croupton Sr*

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On n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait.

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MessageSujet: Déposition de Magdaleenjte Debusschere, victime du 15 juillet 1978 Déposition de Magdaleenjte Debusschere, victime du 15 juillet 1978 129196351Mar 10 Nov 2020 - 11:05

Déposition de la victime d'une jambe tristement sectionnée à venir : hibou envoyé le 10 novembre 1978 (une copie est jointe par le biais des services postaux moldus).
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Magda Debusschere

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MessageSujet: Re: Déposition de Magdaleenjte Debusschere, victime du 15 juillet 1978 Déposition de Magdaleenjte Debusschere, victime du 15 juillet 1978 129196351Mer 11 Nov 2020 - 15:05

Lorsqu’elle avait reçu la lettre du Ministère de la magie par la poste moldue, la néerlandaise eut un puissant haut-le-cœur. Si la lettre avait porté sur un autre sujet, elle se serait crue enceinte, une fois de plus. Or, tel n’était pas le cas, Dieu merci. Blême, elle avait posé un bisou sur le crâne de ses deux bouclés, leur avait suggérer d’aller profiter sans d’une des rares journées de beau temps de Novembre pour qu’elle se repose. Probablement une indigestion, leur avait-elle dit. Elle s’était ensuite enfermée dans sa chambre – pas celle de la mezzanine, l’autre – pour rédiger cette déposition, bien qu’elle crût en avoir déjà dit beaucoup aux policiers à son réveil. Les larmes coulèrent abondamment en silence, alors que le pointe de son stylo bleu grattait les feuilles du récit de son pire souvenir.

Déposition de la Victime Magda Debusschere - 11 novembre 1978 a écrit:

Le 2 juillet 1978, mon bébé ne dormait pas, comme à l’habitude. Je ne voulais pas déranger mon colocataire…même s’il devait être réveillé (et irrité), vu les capacités vocales de mon bébé. J’ai donc décidé de le mettre dans son carrosse et d’aller prendre une marche sur le Chemin de traverse. C’était une belle journée, à l’origine. C’était calme et paisible, on y entendait les oiseaux et les babillements de mon enfant. Il était très tôt, donc il n’y avait presque personne, que le levé du soleil. Nous nous sommes baladés un moment, mais il n’était pas encore 6h00. Je ne crois pas, en tout cas. Je n’avais pas de montre, mais on a quitté notre appartement vers 5h00 tapante, donc j’infère, puis, il y avait si peu de gens sur la place publique. C’est pourquoi d’ailleurs j’ai été surprise lorsque j’ai vu une femme blonde par la vitrine d’une boutique. J’ai sursauté tellement j’étais concentré à observer les curieuses affiches de pédicure pour gobelines. C’était étrangement beau l’art qu’il y avait sur les ongles du modèle. J’avais le nez collé sur la vitre comme une gamine. Bref, la jeune femme, je n’ai pas vu son visage, seulement ses cheveux blonds, a échappé quelque chose, je pense, ça a fait un vacarme et est partie en courant vers l’arrière-boutique. Sur le moment j’ai ri, trouvant sa maladresse aussi mignonne que celle de mon fils.

Moins de cinq minutes plus tard je perdais ma jambe. La gauche. (PLUSIEURS TRACES DE LARMES) Un bras s’entoura autour de ma gorge, je ne peux dire s’il était poilu, puisqu’il y avait une manche. J’ai manqué d’air au bout d’un moment. C’est ça, ou la douleur qui m’a fait perdre connaissance. Peu importe. Je préfère ne pas y penser. Je n’ai rien vu, je ne me rappelle que du regard alarmé de mon fils et de cette intense peur qu’il soit le prochain. Je me suis donc débattu de toutes mes forces, vraiment. À comprendre comme les autres victimes ont terminé, je réalise que ma force a réussi à déstabiliser l’assaillant. Je ne pourrais pas dire si la personne qui m’a attaqué était un homme ou une femme. La seule chose que je sais c’est que cette personne était plus grande que moi, mais pas trop. Je veux dire, oui, quand même une tête de plus, j’imagine, pour pouvoir m’étrangler de la sorte, mais je mesure trois pommes de haut, donc, bon. Pas aussi grand que mon conjoint, je pense.

C’est tout ce que j’arrive à me rappeler. J’aimerais ne pas avoir à discuter plus du détail de l’attaque, mais si cela devient nécessaire pour votre enquête, je comprends et je serai disponible.

P.s. : Quelques jours plus tôt, une étrange jeune femme m’a fait une prédiction lugubre. Évidemment, je n’ai pas réellement pensé qu’elle était voyante. Je ne sais plus trop. C’était dans une boutique dont le nom m’échappe, mais toute petite et très odorante.

Je jure solennellement que tout ce qui est ci-haut rapporté est la vérité et seulement toute la vérité.  

Signée le 11 novembre 1978, à Londres.

Madgaleenjte Debusschere



La jeune mère avait probablement pleuré toutes les larmes de son corps avant de plier la feuille trempée de ses larmes et pleine de tâches d’encre puis de l’insérer dans l’enveloppe fournie et la déposer, le lendemain, dans un bureau de poste. Elle n’en avait pas parlé à Athos. Elle préférait éviter le sujet de son attaque, ça le retournait. Elle aussi d’ailleurs. Elle savait qu’il s’en voulait, pour rien, de ne pas avoir été présent. Elle garda donc cette procédure pour elle, ravala la boule dans sa gorge et remis son masque de mère.
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