ϟ la fiche de recensement

NOM - Carrow. Illustre famille sorcière répertoriée au "Registre des Sang-Pur" de Teignous Nott. PRENOMS - Alecto. En latin, cela signifie "toujours en colère". Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle le porte bien. C'est la fille de Danaé et Morfin Carrow ainsi que la grande-sœur d'Amycus. DATE DE NAISSANCE - Le trois avril de l'année mille-neuf-cent-cinquante-neuf. AGE - Dix-neuf ans. VILLE D'ORIGINE - La demoiselle a passé toute son enfance et son adolescence au manoir des Carrow, à Oxford. SANG - Sang-Pur. Les personnes d'ascendance noble ne doivent pas se marier aux être impurs, c'est la règle. La pureté de sa lignée est primordiale et Alecto n'épousera qu'un héritier des Vingt-huit sacrés. ANCIENNE MAISON A POUDLARD - Serpentard. La jeune sorcière a terminé son cursus scolaire sur une très bonne note : de bons résultats à ses examens. Elle n'avait que l'embarras du choix pour son entrée dans le monde du travail mais, finalement, elle n'a pas eu son mot à dire. Par le biais des relations de son père, elle a obtenu une place de stagiaire au Ministère de la Magie. ORIENTATION Côté du mal. Si Alecto se moque éperdument de son avenir professionnel, elle se projette entièrement aux côtés du Seigneur des Ténèbres. Plus que tout, elle souhaite rejoindre de manière plus officielle ses rangs et être récompensée de sa marque, tatouée sur son avant-bras.

Depuis sa plus tendre enfance, la demoiselle présente d'inquiétants troubles du comportement. D'une extrême brutalité, elle se distingue de son jeune frère Amycus, de par ses éclatantes colères, celles-ci se traduisant inéluctablement par des agressions verbales et physiques. Profondément indélicate, la jeune femme s'exprime d'une voix forte et autoritaire, nullement impressionnée par qui que ce soit. Aussi, Alecto ne dégage pas la moindre once de féminité, elle est grossière et totalement imprévisible. Elle se moque éperdument de son apparence physique et grimace en permanence, ne cherchant par aucun moyen à s'embellir. Contrainte et forcée, elle enfile une jolie robe et dompte sa tignasse noire pour les réunions de famille.

Néanmoins, contre toute attente, il se cache derrière la frimousse renfrognée de l'aînée des Carrow une réelle finesse de l'esprit. Dotée d'une intelligence supérieure à celle de son frère cadet, elle n'agit pas sans réfléchir et sait canaliser son impulsivité, s'évitant ainsi les foudres paternelles. La jeune femme est revancharde et n'a aucun scrupule à frapper lâchement dans le dos de ses ennemis, à l’abri des regards. Par ailleurs, le mensonge et la tromperie font partie intégrante de son quotidien. Elle n'est fidèle qu'aux idéologies suprémacistes dans lesquelles elle baigne depuis sa naissance.

Et si Alecto trouve une certaine jouissance à briser chacune des bonnes pratiques de savoir-vivre et règles de politesse, elle se plie néanmoins aux exigences de Morfin Carrow, son père. Il est la seule personne qu'elle connaisse encore plus violente qu'elle-même, en témoigne l'éducation à la dure qu'il a imposée à ses deux rejetons. Aussi, la sauvageonne a cédé à la dernière de ses lubies : la faire intégrer le Ministère et perpétuer les ambitions politiques de la famille. Largement pistonnée, Alecto a entamé un stage au Département de la coopération magique internationale. Un pion sur l'échiquier, la campagne électorale de son père a commencé et celui-ci convoite le plus haut poste du pays : celui de Ministre de la Magie. Sentiment de toute-puissance naissant, la jeune femme se pavane littéralement dans les allées de la bâtisse souterraine.

Lors de son entrée à l’École de Sorcellerie Poudlard, Alecto suscitait déjà la terreur des plus âgées de ses camarades de dortoir. Elle ne s'est pas arrêtée en si bon chemin et aujourd'hui, la demoiselle terrorise ses collègues de bureau, et tout particulièrement les employés d'ascendance moldue. La jeune sorcière a hérité le sens de la provocation de son papa, même si, contrairement à lui, elle manque cruellement de classe. Dans son travail, Alecto réalise convenablement les tâches qui lui sont confiées et semble digne de confiance, tant que cela reste strictement professionnel. Mais cela n'a aucune importance, elle se fiche de ce travail et n'aspire qu'à une seule chose : rejoindre les troupes des Mangemorts, coûte que coûte.

VOTRE PATRONUS - Un boa.
VOTRE EPOUVANTARD - Le déshonneur, le rejet de sa famille.
VOTRE PARFUM DE BERTIE CROCHUE PRÉFÉRÉ – La cerise.
VOTRE SORTILÈGE PRÉFÉRÉ – Le maléfice du Croche-Pied.
VOTRE POTION PRÉFÉRÉE – La potion d'Aiguise-Méninges.
VOTRE BOUTIQUE PRÉFÉRÉE SUR LE CHEMIN DE TRAVERSE – Le quartier est très mal fréquenté, elle l'évite.
VOTRE SORCIER CÉLÈBRE PRÉFÉRÉ – Le Seigneur des Ténèbres.
VOTRE CRÉATURE MAGIQUE PRÉFÉRÉE – Les dragons, de manière générale.
L'ODEUR DE L'AMORTENTIA – Le jasmin et le cuir.

MACHIAVEL: Bienv'nue au Ministère, allez, bouge, avance toi un peu. Voilà. File moi ta baguette que je l'enregistre. J'suis sûr qu'tu fais un métier... Incroyable. Allez raconte moi un peu ta vie.
La sauvageonne pénétra dans la pièce exiguë où se tenait déjà son interlocuteur, assis confortablement derrière son bureau. L'endroit était dédié aux contrôles d’identité des entrants au Gouvernement Magique et une seule chose était désormais sûre dans l'esprit aigri d'Alecto : plus jamais elle n'emprunterait l'entrée des visiteurs par la cabine téléphonique. Elle était furieuse d'être traitée à la même enseigne que tous ces vauriens dans la file d'attente. Elle déposa fermement sa baguette magique sur la table, bien décidée à quitter les lieux le plus rapidement possible. L'individu, quant à lui, semblait vouloir faire la causette, pour le plus grand désespoir de la brunette. Celle-ci s'affala mollement sur le fauteuil en face de l'homme, prenant difficilement son mal en patience. Elle s'accouda sur le bureau de Machiavel, la tête enfouie dans ses mains gelées. Alecto n'était pas d'humeur à bavasser et, sans même relever la tête, elle lui répondit froidement : « Je travaille ici, en fait. Niveau cinq. De sa petite moue dédaigneuse, la femme ajouta : Il y en a pour longtemps ? Je suis un peu pressée. Comme je vous le disais, je bosse ici. » Sourire forcé.

MACHIAVEL: HAHA ! T'sais c'qu'on dit des baguettes ? Elles sont à l'image de leur sorcier, eh ouais, j'invente rien, c'est sorti de la bouche du vieux Ollivander lui-même ! Alors, ta vie amoureuse ? Ça a l'air d'être un sacré désert...  
« Ça l'est. » Siffla la sorcière, se crispant. Son père avait pris la décision de la marier à Perseus Flint, une idée qu'elle répugnait. La demoiselle le trouvait beaucoup trop âgé à son goût et il ne lui plaisait pas, mais alors pas du tout. Plutôt rester seule que mal accompagnée, telle était sa manière de penser. La jeune sorcière attendait le bon moment pour entamer une sérieuse discussion avec son paternel, il lui avait promis de se soucier de son avis. Mais en tiendrait-il compte, finalement ? Toute cette histoire lui filait la gerbe.

MACHIAVEL: Ah bah, l'récit de ta vie amoureuse a l'air d'être aussi court que ta baguet- hum hum... C'est presque fini, arrête de râler. Alors à Poudlard, t'étais où ? T'as une bonne tête de Poufsouffle. Enfin j'juge pas moi tu sais.  
Décidément, Machiavel n'en ratait pas une. Mais quelle humiliation ! La jeune femme se redressa fièrement et gonfla sa poitrine avant de répliquer d'un ton sec et autoritaire : « Je suis Alecto Carrow et j'ai été répartie dans la digne maison de Salazar Serpentard. Et figurez-vous, Monsieur, que je ne suis pas le genre de personne que l'on fait attendre. Je ne suis pas n'importe qui, vous comprenez ? » La brunette ricana, bien sûr qu'il n'y comprenait rien.

MACHIAVEL: Par les chaudrons de Merlin ! T'dois avoir de sacrées ambitions, non ? Raconte un peu, t'veux faire quoi de plus ? Moi, quand j'étais gosse, j'rêvais d'être joueur de Quidditch, j'ai l'physique mais pas l'mental, ça crève les yeux d'Oedipe, non ?
« J'en ai suffisamment entendu, ça suffit ! Dépêchez-vous, maintenant, allez ! » Cette fois-ci, la jeune Carrow perdit patience et le verbalisa de manière plutôt abrupte, comme à son habitude. Les sourcils froncés, elle croisa les bras sur sa poitrine, très mécontente. Ses ambitions étaient tenues secrètes, jamais elle ne les dévoilerait au premier venu, encore moins à un tel nigaud.

MACHIAVEL: Alalalala... Regarde c'vieux Minchum qui passe. Y s'prend pas pour n'importe qui... Enfin... Magie blanche, magie noire, de toi à moi, de moi à toi, tu préfères quoi ?
« Vous n'aurez qu'à noter ce que vous voulez dans votre registre à la con. » Marmonna l’héritière des Carrow, un fin sourire sur le bout des lèvres. Au fond d'elle-même, la jeune femme bouillonnait et elle était à deux doigts de faire un carnage dans la pièce. La sauvageonne se contenait de toutes ses forces, refusant ainsi de déshonorer son rang. Tout cela n'en valait pas la peine.

MACHIAVEL: Allez, ouste, c'est bon, elle est enregistré ta baguette. Au plaisir de n'plus t'revoir !
Brusquement, la jeune femme se releva de son siège et arracha des mains de son interlocuteur sa précieuse baguette magique. Sans un mot, elle tourna les talons et fonça en direction de son bureau. Résultat des courses, elle était à la bourre.

Avez vous d'autres personnages, si oui dans quelle maison ?  Non. Où avez vous connu le forum ?  Top sites. Avez vous lu le règlement et vous engagez vous à le respecter : Oui, vendredi-veaudelune.

Le quatre novembre de l'année mille-neuf-cent-soixante-dix-huit, au manoir des Carrow. Alecto poussa un long soupir avant d’ouvrir péniblement les yeux. La jeune femme s'étira quelques instants puis se redressa tant bien que mal dans son lit douillet. Le teint grisâtre et les cernes gonflés, elle avait sa tête des mauvais jours, et elle était d'une humeur de chien. La sorcière avait cauchemardé toute la nuit, se réveillant en sursaut presque toutes les heures. Elle n'avait pas le cœur à la grasse-matinée, loin de là et elle n'allait pas tarder à faire exploser toute sa rage.

La soirée de la veille avait été un véritable fiasco et la brunette avait tourné et retourné ce moment douloureux dans son esprit. Elle avait été conviée, elle et ses proches, à la fête d'anniversaire de la vieille Lyra Yaxley, dans son somptueux manoir de famille. Sous l’œil attentif de son paternel, Alecto avait enfilé la plus jolie de ses robes, forcée à se rendre désirable aux yeux de son prétendant, Perseus Flint. Son père manœuvrait pour leurs futures épousailles depuis quelques jours, et il ne cessait de la pousser abruptement dans les bras de l'auteur à succès. Elle le détestait d'agir de la sorte mais elle était coincée dans cette situation merdique, le mariage arrangé était une institution chez les nobles familles Sang-Pur.

Alecto se leva et piétina intentionnellement sa robe de soirée, toujours en boucle sur cette foutue histoire de mariage : Perseus Flint était un mauvais choix. Peut-être pas sur le papier, sa lignée était belle et bien pure mais cet homme n'était pas fait pour elle. La demoiselle le trouvait beaucoup trop vieux et maniéré, un de ces foutus intellectuels des plus barbant de son espèce. Lors de la soirée, elle s'était efforcée d'aller à sa rencontre mais cela n'avait en rien arrangé les choses. Ils ne s'attiraient pas et Perseus persistait à la traiter comme une môme.

Profitant de l'absence de son père, parti tôt travailler, Amycus dormait encore profondément comme un gros bébé. La sauvageonne pénétra dans sa piaule et le dévisagea de longues secondes avant de tirer brutalement les couvertures à ses pieds. « T'es trop con. » Attaqua Alecto, furieuse. Elle ne lui laissa pas le temps d'émerger et enchaîna, furieuse : « T'as pas été foutu de conclure avec la Yaxley, t'es même pas capable de finir tes études. T'es un idiot, Amycus, tu rates absolument tout. » Depuis toujours, l’aînée des Carrow exerçait une certaine domination sur son plus jeune frère, et il n'était pas rare de la voir le rabaisser, voire le malmener physiquement. Une scène somme toute anodine au manoir des Carrow, à l’abri du regard des parents. « Je suis obligée de rattraper toutes tes conneries, tu t'en rends bien compte quand même ?! Le mariage, les études... TU ME GÂCHES LA VIE ! » Lui hurla-t-elle dans les oreilles.

C'était injuste, et Amycus accusa le coup sans piper mot, sachant pertinemment que sa chère grande-sœur n'entendrait pas ses arguments. Elle était très en colère et tout lui retombait dessus, comme souvent. « MAIS POURQUOI TU NE ME REPONDS PAS ?! » Ce dernier se contenta de bailler bruyamment et de lui adresser un fin sourire narquois. À défaut de se défendre de ces accusations, Amycus jouait la provocation.

Alecto ne le supporta pas et sortit en trombe de la pièce, vociférant dans les couloirs de la demeure, complètement déchaînée. Elle revint presque aussitôt, munie de sa baguette magique, l'air menaçant. L'adolescent tressaillit à la vue de celle-ci et bondit hors de son lit pour la stopper mais il était malheureusement trop tard. « ENDOLORIS. » La brunette l'observa se jeter au sol, beuglant de toutes ses forces. « Tu le mérites, Amycus. Tu n'es qu'un gros bêta, heureusement que je suis là pour sauver l'honneur de notre famille. » La sauvageonne le persécuta ainsi de longues minutes, le contraignant à présenter ses excuses durant de courtes pauses, à de nombreuses reprises. Elle ne s'arrêta qu'au bout d'une dizaine de minutes, semblant légèrement plus apaisée. Le garçon continua de gémir, encore abasourdi du geste de son aînée. « J'espère que t'as pris ton pied parce que ça ne changera rien. Tu te marieras bientôt à Flint et... » Alecto lui asséna un violent coup de pied au niveau de l'abdomen. « Ne t'avise surtout pas de tout balancer à papa, il n'aime pas les pleurnichardes. » Une scène somme toute anodine chez les Carrow, l'incident fut déjà oublié au bout de quelques heures.

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