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[Novembre 1978] And I promise that one day we'll feel fine [Moran] - Terminé

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Gardenia E. Powell

Gardenia E. Powell


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On n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait.

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MessageSujet: [Novembre 1978] And I promise that one day we'll feel fine [Moran] - Terminé [Novembre 1978] And I promise that one day we'll feel fine [Moran] - Terminé 129196351Sam 9 Jan 2021 - 23:59

Le soleil perçait doucement à travers les nuages, continuant sa course entre les rideaux blancs de la chambre à coucher. Un silence serein régnait dans le grand appartement, pas de pleurs, pas de rire, ni même de rires pourtant si contagieux. De simples et uniques respirations provenant de la chambre parentale, deux personnes endormies sans inquiétude. Une tête rose émergea de sous la couverture épaisse, les protégeant du froid rude de l'hiver.

Les rayons chauds contrastaient avec les premières chutes de neiges, ses yeux s'ouvraient lentement - c'était la première matinée calme depuis bien longtemps - tombant nez à nez avec des paupières closes. Gardenia bougea avec douceur, décollant légèrement sa poitrine nue de la sienne, prenant soin de ne pas perturber le sommeil de celui qui partageait sa vie depuis maintenant deux ans. Deux ans, déjà qu'ils s'étaient mariés dans le froid irréfragable de ce village perdu pour des raisons moins belles que l'amour entre deux personnes. Des raisons plus égoïstes. Pourtant en voyant le visage de Moran, elle ne regrettait rien, cela faisait longtemps qu'elle avait arrêté de regretter : depuis qu'elle avait tenu son fils dans ses bras. Cet ange - ce strangulot - qui avait fait d'eux des parents, des époux et, elle osait le croire, des amants. Oui. Des amants.  Elle ne savait pas exactement quand est-ce que les sentiments qu'elle avait à son égard avaient commencé à se muer en un amour profond. Elle n'avait pas envie de le savoir à vrai dire, la seule chose qui lui faisait envie était de partager le reste du temps qu'il leur restait à parcourir ensemble du mieux qu'ils le pouvaient.

Les lèvres de l'anglaise se posèrent dans le cou de son meilleur ami, avec délicatesse. Les traits tirés qu'il avait pu avoir à leurs débuts s'étaient adoucis depuis que leur gnome faisait ses nuits, sa barbe avait poussé contre toute attente de sa part. Un sourire naissait sur les lèvres de la jeune femme. Elle était heureuse de partager sa vie avec lui. Ses doigts chauds parcouraient légèrement le visage de l'écossais, le réveillant avec une douceur infinie. Elle attendit patiemment qu'il se réveille, les yeux papillonnants avant de chuchoter à son oreille. « Bon anniversaire, Trésor. »


Dernière édition par Gardenia E. Powell le Dim 21 Mar 2021 - 0:15, édité 3 fois
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Moran J. Powell

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MessageSujet: Re: [Novembre 1978] And I promise that one day we'll feel fine [Moran] - Terminé [Novembre 1978] And I promise that one day we'll feel fine [Moran] - Terminé 129196351Dim 10 Jan 2021 - 12:43

Les années et le temps passaient, doucement, s'étiraient parfois. Aedhan grandissait à son rythme - c'est-à-dire bien vite ! - et demeurait finalement le seul sablier qui permettait réellement à ses parents d'évaluer le temps qui passe. Gardenia et Moran avaient opté pour passer un peu de temps ensemble, sans se soucier de personne d'autre qu'eux, ni même de leur petit garçon, confortablement installé chez ses grand-parents en Écosse. Tous les deux faisaient leur petit bonhomme de chemin ensemble, à leur manière. Ils avaient fait des erreurs, des pas de côté, des conciliations. Mais finalement, ils s'en sortaient bien, admirablement bien. Peut-être n'étaient-ils pas un couple très orthodoxe et peut-être n'avaient-ils pas fait les choses correctement et dans l'ordre. Mais aujourd'hui naissaient des sentiments bien particuliers dans le coeur de Moran et qu'il percevait également dans les regards et gestes de son épouse. Ce quelque chose qui laisse entendre que la tendresse s'accompagne d'un attachement plus fort, ils appellent ça l'Amour, dans les livres. Les lèvres de Gardenia le réveillèrent de la plus jolie des manières et un léger sourire, quoiqu'endormi, s'étira doucement sur ses traits. Joyeux Anniversaire, se fit-il d'abord la réflexion, mais de quoi ? Ils n'étaient pas en février...Excusez-le, il vient de se réveiller. Les paupières papillonnantes, l'image de son épouse se stabilisa finalement dans sa rétine et il attrapa doucement sa main pour la lui embrasser tendrement. Les connexions se firent alors dans son esprit. Ils étaient en novembre et ils s'étaient mariés en novembre. Deux ans auparavant, déjà. Le temps filait à la vitesse d'un vif d'or sans que ni l'un, ni l'autre, ne puisse réellement en arrêter un instant. « Bon anniversaire... ». Les souvenirs de ce jour-là étaient douloureux, terriblement douloureux, mais de l'eau avait coulé sous les ponts. Aux jours sombres avait succédé la paix dans leur ménage et l'amour dans leurs coeurs. « Tu es réveillée bien tôt  » fit-il d'une voix toujours endormie alors que sa main quittait celle de sa femme pour se réfugier à la naissance de la mâchoire de Gardenia, position de laquelle il commença à lui caresser la joue avec le pouce : « Même si ça me fait toujours plaisir d'être réveillé par ma très charmante épouse ». Moran lui fit un sourire qui dévoila légèrement ses dents de travers alors que son regard à lui se perdait dans son regard à elle.
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Gardenia E. Powell

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MessageSujet: Re: [Novembre 1978] And I promise that one day we'll feel fine [Moran] - Terminé [Novembre 1978] And I promise that one day we'll feel fine [Moran] - Terminé 129196351Dim 10 Jan 2021 - 13:47

Le sourire s'étirant doucement sur les lèvres de Moran ne faisait que lui rappeler à quel point elle avait de la chance de partager sa vie avec lui. Chaque jour, elle se disait que ce soir là, dans ce bar, elle avait eu de la chance que ce soit son meilleur ami qui l'ait raccompagné chez elle. Un autre n'aurait certainement pas eu le même sens des responsabilités, c'était clair comme de les étincelles d'une baguette. Elle ferma les yeux, ses lèvres s'étirant pour former un sourire au contact de ses lèvres sur sa main, puis de la sienne contre son visage - qu'elle pouvait aimer la sensation que cela lui procurait. « Tu sais... il est midi passé. » pouffa-t-elle l'autre joue collée contre l'oreiller, sa jambe se faufilant entre celles de son mari. C'était devenu son petit rituel lorsqu'ils avaient du temps pour eux le matin au réveil. Cette impression de ne faire qu'un seul corps face aux dérives du monde qui les entourait.  « Je te réveillerai autant que tu le veux, tout au long des années qu'il nous reste. » Son regard dans le sien, elle ne pouvait s'empêcher de rougir, déjà deux ans et elle avait toujours l'impression de vivre les premiers mois d'un émoi amoureux. Quoi que ce n'était pas tellement faux. Cette impression se mêlant à celle d'être un couple vivant ensemble depuis plus de trente ans. Cette espèce d'harmonie qui régnait entre eux était venue avant l'Amour, mais elle ne changerait l'ordre des choses pour rien au monde. « Merci d'être à mes côtés, Moran. Ce matin et tout les autres. » Sa main se posa contre celle de celui qu'elle aimait, la caressant à son tour légèrement avec son pouce.


Dernière édition par Gardenia E. Powell le Sam 20 Mar 2021 - 12:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Novembre 1978] And I promise that one day we'll feel fine [Moran] - Terminé [Novembre 1978] And I promise that one day we'll feel fine [Moran] - Terminé 129196351Mar 12 Jan 2021 - 12:36

Le temps s'étirait. Moran travaillait beaucoup, il faisait malgré tout de son mieux pour être présent, pour passer du temps avec sa femme et son enfant. Être absent de la vie d'Aedhan n'était pas une option du tout. Ce n'était pas parce qu'il était un garçon qu'il devait s'en tenir éloigné. Les visions patriarcales de la société ne l'inquiétaient pas plus que cela et il ne serait pas faux de dire que des deux, c'était probablement Gardenia qui avait le plus de caractère. Malgré tout, malgré tout, son épouse continuait de prendre soin de lui avec douceur, gentillesse, amour, aussi. Parce que c'était de l'amour qui lui enserrait le coeur quand il la regardait, plus particulièrement lorsqu'il la regardait maintenant. Son regard détailla son visage dont la peau n'était pas tout à fait réveillée alors qu'une de ses mains se glissait sur la cuisse de l'anglaise qui avait fait passer sa jambe entre les siennes. « Je perds la notion du temps, il paraît que c'est la vieillesse » répondit-il avec humour. Moran sentait l'étrange besoin de la prendre dans ses bras, tout le temps, parce qu'il ne savait pas s'en empêcher maintenant que tout allait bien entre eux. Maintenant, ils étaient un couple heureux, dont le cheminement n'avait pas commencé correctement. Ils étaient jeunes, ils avaient fait des erreurs. C'était pourtant une chance que ce soit avec Gardenia qu'il se soit laissé aller ce soir-là et non pas avec n'importe qu'elle femme qu'il n'aurait jamais aimé. Eux, ils se connaissaient, ils étaient proches depuis l'adolescence. On avait souvent plaisanté sur le fait qu'ils devaient être ensemble. « Je serais toujours à tes côtés » répondit-il sincèrement en levant sa main pour la poser sur le bras de son épouse qui lui caressait la joue. Il la fit glisser jusqu'à son épaule pour la rapprocher de lui et l'enlacer tranquillement. Le nez dans ses cheveux, Moran respirait son odeur qu'il avait apprivoisée et qu'il aimait particulièrement désormais. « On devrait profiter d'un week-end seuls tous les deux un peu plus souvent, tu ne crois pas ? ». Le jeune homme avait annulé sa présence pour le match de Quidditch amateur pour passer du temps avec son épouse, certains l'avaient vanné sur le sujet, jugeant là que c'était un acte bien romantique pour quelqu'un qui ne paraissait pas l'être de prime abord. Mais ils ne la connaissaient pas et ne pouvaient donc pas se rendre compte combien elle comptait pour lui. L'alliance qu'il avait à son doigt était devenue un point d'ancrage, son port qui ne le quitterait jamais, lui qui pourtant, se définissait ouvertement comme quelqu'un de libre. Moran lui embrassa le crâne pensivement, avant d'ajouter : « Ça te dit qu'on sorte quelque part pour déjeuner ? Flemme de faire quelque chose maison ».
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Gardenia E. Powell

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MessageSujet: Re: [Novembre 1978] And I promise that one day we'll feel fine [Moran] - Terminé [Novembre 1978] And I promise that one day we'll feel fine [Moran] - Terminé 129196351Mer 13 Jan 2021 - 23:46

Aedhan avait fait ses débuts à la crèche tenue par son ancien mentor au mois de septembre, pendant que Moran et elle avait repris les cours, leurs stages et pour Gardenia, l'assistanat à Poudlard. Tout deux seraient diplômés à la fin de l'année, le temps avait filé à une vitesse spectaculaire. Ils avaient pris le temps d'apprendre à vivre à deux, avant d'apprendre plus vite encore à vivre à trois. Elle avait cette étrange impression que son époux ne pouvait pas viser plus juste lorsqu'il parlait de vieillesse, ils avaient pris de l'âge, avaient muris pour devenir les adultes qu'ils étaient devenus aujourd'hui. L'anglaise le remarquait tant dans leurs faits et gestes que dans les traits tirés par la fatigue de l'écossais, elle avait observé chacun de ceux ci, un par un, les avait mémorisé, de peur d'un jour les oublier. « Tu pourras dire ça lorsque tu commenceras à avoir des cheveux blancs, Powell. » Le sourire doux qu'elle arborait ne cessait de grandir, de minute en minute depuis qu'il avait ouvert les yeux. Son humour, auraient dit certains, en était la cause, mais pour Gardenia, c'était un tout. Elle ne pouvait plus s'empêcher de le voir sourire, ou de le regarder dormir, de se réfugier dans son cou lorsqu'elle avait l'impression qu'il n'allait pas bien. Des habitudes dont elle ne se lasserait plus.

Toujours à tes côtés. La jeune femme se réfugia contre son torse, elle aimait cette sensation de sécurité qu'il lui procurait, elle pouvait rester dans cette position des heures durant. Mais Gardenia Powell avait peur, peur des temps qui couraient, peur de perdre encore un être cher à son cœur, peur d'abandonner les deux hommes de sa vie contre sa volonté. Les temps n'étaient plus sûrs entre les partisans du Mage Noir et les meurtres à répétition. Tout n'était qu'incertitude. Le nombre de fois où ils avaient frôlés le désastre était plus élevé qu'elle ne l'aurait cru. La nouvelle année, halloween, pâques, tout ces moments de joie se transformaient petit à petit en journée interminables où il fallait mieux rester chez soi. Le front contre le torse de Moran, elle finit par sortir de ses pensées morbides pour se recentrer sur cette odeur qu'elle aimait temps, ce parfum d'encre qui lui rappelait sans cesse son aspiration de journaliste et leurs longues conversation autour d'un parchemin de métamorphose. « Tu as raison, on devrait. » souffla-t-elle contre sa peau. « On devrait prendre le temps, devrais-je assister à ton prochain match ? » Elle lâcha un petit rire. « Mieux. Je devrais rentrer dans l'équipe adverse et montrer à tes coéquipiers que ma batte me démange. » Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait plus approcher un terrain de Quidditch, et encore plus de temps qu'elle n'avait pas toucher à la batte qui la complétait tant. Gardenia se rendait compte en cet instant qu'elle n'avait même jamais vu son époux dans une autre tenue de sport que celle des Serpentards. Elle se désespérait elle-même. « On devrait les inviter à l'occasion, non ? » Elle ferma les yeux au contact de ses lèvres sur son front. Peu importait, aujourd'hui, c'était leur journée à eux, elle se dégagea légèrement pour croiser son regard. L'idée était bonne, cela faisait des lustres qu'ils n'étaient pas sortis quelque part pour déjeuner, ni même sorti juste tout les deux en fin de compte. L'anglaise se mordit légèrement la lèvre, faisant mine de réfléchir à cette alléchante proposition. « C'est une excellente idée. Je vais prendre une douche. » Elle déposa un baiser sur les lèvres de Moran, avant de sortir de sous les draps dans sa plus belle tenue d'Eve, ses boucles roses tombant en cascade sur son dos pour rejoindre la salle de bain accolée à leur chambre. Privilège de la suite parentale.


Dernière édition par Gardenia E. Powell le Sam 20 Mar 2021 - 12:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Novembre 1978] And I promise that one day we'll feel fine [Moran] - Terminé [Novembre 1978] And I promise that one day we'll feel fine [Moran] - Terminé 129196351Jeu 14 Jan 2021 - 20:10

Le quotidien pouvait être morne pour deux adultes d'à peine vingt ans qui étaient déjà parents et avaient une maison à faire vivre, un petit garçon à éduquer et une vie de couple à réellement construire. Ils avaient un peu manqué le coche, la faute aux circonstances dans lesquelles ils avaient grandi d'adolescents à adultes, de célibataires à mariés, de personnes à parents. Mais maintenant que tout s'était placé enfin, ils pouvaient s'apprivoiser, s'aimer correctement. Moran songeait à mettre quelques unes de ses obligations de côté pour consacrer un peu plus son temps à Gardenia et à Aedhan. Peut-être jouer au Quidditch qu'une semaine sur deux, quitte à perdre sa place de titulaire pour devenir remplaçant. La vie qu'il menait comme jeune journaliste à la Gazette du Sorcier l'animait assez pour qu'il ne s'ennuie pas et ne ressente pas le besoin de se défouler tout le temps. De même, il pensait à mettre un peu de côté ses engagements à la radio sorcière. A l'aube de l'année 1979, l'écossais ressentait le besoin de se lier davantage à son épouse et à son cocon familial. La proposition était donc tout à fait sincère et la réponse de son épouse lui fit du bien en même temps qu'elle le fit sourire : « Tu veux m'admirer en train de jouer ? » lui fit-il d'un ton taquin, « comme si tu ne m'admirais pas assez couché ». Petite boutade coquine en référence à la soirée précédente pendant laquelle ils avaient largement profité l'un de l'autre. « Le Quidditch ne te manque pas trop ? » lui demanda-t-il quand même, sincèrement intrigué par sa réponse. Son épouse fut un temps, avait été une joueuse et plutôt douée par ailleurs. A croire que cela coulait dans le sang des Potter. En tout cas, il ne s'était pas posé la question de savoir si cela lui manquait et cette réalisation lui sembla brusquement particulièrement égoïste, lui qui avait pris du temps - quitte à voler celui de sa femme - pour aller se défouler dans une équipe amateur du quartier de Soho.
La proposition de les inviter - ses coéquipiers ? - le fit sourire : « Tu prendrais peur, ce sont des rustres pour beaucoup » - il lui caressa la peau, agréablement - « mais peut-être qu'on devrait, que tu mesures ta chance de m'avoir ». L'égo surdimensionné de cet homme était terrible, mais heureusement, c'était périodique. La jeune femme lui offrit un baiser avant de sortir du lit pour se diriger vers la douche et il maugréa : « Naaaaan Pitiponk » - il envoya sa main comme pour la rattraper mais autant parler à un mur que c'était pareil. L'écossais roula sur lui-même pour se lever et la suivre jusque dans la douche.


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Gardenia E. Powell

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MessageSujet: Re: [Novembre 1978] And I promise that one day we'll feel fine [Moran] - Terminé [Novembre 1978] And I promise that one day we'll feel fine [Moran] - Terminé 129196351Jeu 28 Jan 2021 - 13:49

La première année que Gardenia avait passé aux côtés d'Aedhan, elle n'avait jamais eu ne serait-ce que l'occasion de se préoccuper du fait de monter ou non sur un balais. L'idée ne lui avait même pas traversé l'esprit, mais depuis qu'il était rentré à la crèche, cette pensée la titillait fréquemment. Elle avait quitté sa batte lors de ses deux dernières années à Poudlard, pour le rôle plus direct de poursuiveur, et si cela lui avait plu, ce n'était pas sa vocation. Elle avait besoin de taper du cognard, et encore plus depuis qu'entre ses mains s'étaient succéder couches et biberons. Mais pour le moment, ne serait-ce que l'idée de voir un match, l'excitait au plus haut point. Non pas pour voir des hommes bien bâtis, transpirer, mais pour toute la stratégie et les cris qui régnaient en maîtres dans le stade. « Je ne t'admire pas assez. » accorda-t-elle accompagné d'un clin d'oeil coquin à Moran, à vrai dire, cela ne faisait pas si longtemps que tout deux avaient pu recommencer à partager leur lit sans interruption nocturne. « Et puis, les hommes en uniforme, tu sais... ». D'un rire, elle s'allongea sur le dos, fixant le plafond comme si le match de sa vie s'y déroulait. Elle se rappelait la fraicheur extrême de l'hiver, la pluie coupante de l'automne, du soleil brûlant du début d'été et du brouillard constant des matins de printemps. Oui, le Quidditch lui manquait, mais c'était surtout son équipe, ses coéquipiers qui lui manquaient. Elle avait partagé de longs moments avec Darius à prévoir leurs entrainements, la fête qui avait suivi leur victoire de la coupe avait aussi marqué leurs retraits de l'équipe pour laisser la main à Wilda. « Je dirais que l'ambiance que ça entraine me manque. » finit-elle par lui souffler, c'était sûrement ce que cachait l'invitation des coéquipiers de son homme à partager leur table. Elle mourrait d'envie de voir ce que ces rustres - comme il le disait si bien - avait dans le ventre, elle allait chambrer, peu lui importait qu'il fasse deux têtes de plus : pas de quartier. Avant de passer la porte de la salle de bain, après l'avoir lâchement abandonné, elle lui lança un regard plein de sous entendus : « Oh. Je sais que j'ai beaucoup de chance de t'avoir. ».

Ce n'est qu'une bonne heure plus tard, qu'elle avait repassé la porte de la salle de bain, les cheveux trempés et sa robe noire enfilée. Ils avaient tardés, mais comme toujours, les deux gamins qu'ils étaient avaient finis par lancer une bataille de mousse à raser - elle plaidait officieusement coupable. Seigneur Moran le Brave avait gagné - pour une fois - et s'était vu octroyé le droit de choisir le restaurant dans lequel les troupes reprendraient des forces après cette longue bataille acharnée. C'était ce qu'elle aimait chez eux. Cet art de rester les deux enfants qu'ils avaient été dans les couloirs de Poudlard. Finalement, partager sa vie avec celle de son meilleur ami avait sûrement été l'une des meilleures choses que Gardenia avait faite. « Moran. » chuchota-t-elle au dessus de leurs assiettes vides quand le serveur disparu après leur avoir apporté une bouteille d'eau, étrangement moqueur. « Je sais que j'aurai dû te le dire avant, mais... » Elle baissa un peu plus la voix, le ton grave. « Tu as encore de la mousse dans les cheveux. »


Dernière édition par Gardenia E. Powell le Sam 20 Mar 2021 - 12:12, édité 1 fois
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Moran J. Powell

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MessageSujet: Re: [Novembre 1978] And I promise that one day we'll feel fine [Moran] - Terminé [Novembre 1978] And I promise that one day we'll feel fine [Moran] - Terminé 129196351Dim 14 Fév 2021 - 22:07

L'art et la manière de se charrier aidait peut-être à maintenir la paix du ménage. Peut-être aussi cela aidait-il à souligner ce lien si particulier qui unissait maintenant Gardenia et Moran. Au fond, ils s'étaient toujours amusés, ils avaient toujours été deux gamins insupportables, l'un autant Serdaigle que l'autre, l'une autant Serpentard que l'autre. La bleue et le vert se complétaient à la perfection et c'était souvent à cela que l'on reconnaissait les plus jolies unions. La leur avait été particulière, marquée du sceau des regrets, des erreurs, de l'alcool aussi, tristement. Ils s'étaient mariés parce qu'ils avaient fait une erreur une fois imbibés et le jeune homme n'avait même pas eu la décence d'affronter son mariage en étant sobre. L'alcool l'avait presque noyé, mais c'était son épouse qui avait su lui donner le souffle d'air pour l'aider à respirer. Et alors qu'il la regardait s'installer en face de lui au restaurant, il se faisait la réflexion qu'elle était belle, qu'il l'aimait, et qu'il était heureux. Même si, sérieusement, le terrible aveu qu'elle lui fit une fois qu'ils furent assit manqua de le faire blanchir aussi sûrement que la mousse à raser qu'il avait encore dans les cheveux : « PARDON ?! » - il passa effectivement une main pour en retirer une trace de mousse, grrr - « t'as pas un miroir ? Toutes les femmes ont un miroir sur elles, non ? ». Une fois qu'il eut le miroir entre ses doigts, il le mit en face de son visage, sans aucune gêne, l'autre main armée d'une serviette pour retirer les quelques agrégats de mousse : « Même les dragons roses ont donc un miroir sur eux. Sans doute pour s'admirer en train de cracher du feu » lança-t-il sa vacherie de vengeance, sans aucune gêne, à la figure de sa femme. Une fois qu'il fut tout propre, il reposa le petit miroir dans la main de Gardenia, sans lui dire merci toutefois.

Une fois leurs plats commandés, Moran prit un morceau de pain pour l'enfourner dans son gosier - c'est qu'il était toujours un aussi gros mangeur qu'à l'époque de Poudlard - et une fois qu'il eut difficilement avalé la chose, il lança : « Tu sais, je pensais à un truc » - toujours inquiétant quand il se mettait à penser, ce garçon - « est-ce qu'on ne devrait pas se remarier ? ». Moran avait envie de faire ça proprement, avec les gens qui étaient importants pour eux, pour sceller finalement ce que lui-même ne parvenait guère plus à regretter. Se marier avec Gardenia avait été difficile de prime abord mais le temps avait fait son œuvre et désormais il l'aimait. Il l'aimait et il voulait qu'ils se marient, tous les deux, comme deux personnes amoureuses. Alors la demande n'était peut-être pas très traditionnelle, elle était peut-être un peu bizarre. Mais elle trahissait pourtant une envie véritable, celle de repartir à zéro pour qu'ils puissent ensemble profiter correctement du reste de leur vie à deux.


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Gardenia E. Powell

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MessageSujet: Re: [Novembre 1978] And I promise that one day we'll feel fine [Moran] - Terminé [Novembre 1978] And I promise that one day we'll feel fine [Moran] - Terminé 129196351Sam 20 Mar 2021 - 13:49

Trois. Deux. Un. Gardenia se retenait, éclater de rire en plein milieu du restaurant était contraire à la bienséance. Bon elle se fichait très clairement de la bienséance, mais Minerva, elle, non. "Vos manières vous suivront partout, Gardenia" lui avait-elle dit lorsqu'elle lui avait sauté dans les bras à la reprise de son poste d'assistanat à Poudlard fin août. C'était avec un énorme sourire sur le visage qu'elle observait Moran paniquer à l'idée de savoir qu'il restait la moindre preuve de sa victoire fulgurante dans la salle de bain plus tôt dans la matinée. 99 à 98. Il menait, la bataille était rude dans cette guerre du plus idiot, mais Merlin ce qu'elle adorait ces moments où ils pouvaient être aussi vaches l'une que l'autre. L'anglaise sortit aussitôt un miroir de poche de son sac à main, étonnement, elle en avait aussi un. « Ah ? Je suis une femme maintenant ? Je pensais être un "toutou baveux ? » lança-t-elle, se souvenant encore de cette réplique magnifique, il fallait l'avouer, qu'elle avait reçue juste avant de dégainer le flacon de mousse à raser. Elle s'était simplement vengée. Somme toute, Moran pouvait remercier son mentor de lui avoir offert ce joli petit miroir destiné à ses entrainements en métamorphose avec les deuxièmes années. « Le puissant dragon s'est fait atomisé dans la salle de bain, tu devrais écraser au lieu de tenter de m'insulter. Le tout puissant dragon te demande de faire preuve de miséricorde. » Elle fourra le miroir tout aussi rapidement dans son sac avant de se remettre à admirer son époux, un sourire aussi doux que moqueur sur les lèvres.

Elle ne s'en lasserait définitivement jamais, plus elle le regardait, plus elle devenait accro à celui qu'elle avait épousé à la va-vite deux ans plus tôt. A Poudlard, elle n'avait jamais compris les jeunes filles énamourées se pâmant devant le petit écossais, puis, plus tard, devant le Capitaine des Vert-et-Argent. Maintenant elle le savait, et mieux encore, elle avait le loisir d'observer chacun des traits de son visage à volonté et sans aucune honte. Après tout, la différence entre elle et les jeunes filles de Poudlard était là : ils étaient mar... « est-ce qu'on ne devrait pas se remarier ? » Gardenia eu un léger moment de flottement, avait-elle réellement entendu ce qu'elle venait d'entendre ? Elle l'espérait sincèrement. Depuis leur mariage, une cérémonie qu'elle préférait en réalité oublier, ils avaient grandi et elle était certaine de ce qu'elle ressentait pour Moran. Durant ces quelques secondes de silence, des images d'un mariage heureux, entourés des personnes qu'ils avaient fait entrer dans leur petite famille passèrent dans son esprit, et cela lui plaisait. Enormément même. « Serait-ce encore l'une de vos manières louches de me demander en mariage, Monsieur Powell ? » se décida-t-elle enfin à répondre, un grand sourire sur les lèvres. La première demande en mariage de l'écossais avait été formulée de la même manière : inattendu et sortant de nul part, c'était le seul point commun qu'elles avaient.

Mais cette fois-ci c'était à elle de prendre les devants. La blonde avait murement réfléchi à cette idée ces derniers mois, et il fallait croire qu'il l'avait senti. Son plan tombait à l'eau, tant pis. C'était le moment. « Mais... » fit-elle mystérieusement en se levant de sa chaise, une boite tout aussi mystérieusement sortie de son sac : la jeune femme posa genou à terre. « Moran Jason Powell. » déclara-t-elle tandis qu'une légère musique s'élevait dans le restaurant. Il fallait croire que le serveur avait lu le petit papier qu'elle lui avait glissé dans la veste à leur entrée dans le restaurant. « Dirico. Il faut croire que le destin fait bien les choses. Ces deux dernières années, nous avons vécu des choses difficiles, ensemble, et petit à petit, sans que je ne m'en rende compte, tu es devenu mon Univers. Je t'aime, Moran. Et si on me l'avait dit quand j'ai rencontré ce gosse de onze ans complètement perdu, je ne l'aurai jamais cru. Alors... » Elle lui présenta la petite boite ouverte, dévoilant une alliance dorée creusé de deux fines lignes symbolisant leur deuxième aventure à deux. Ou plutôt à trois. « Accepterais-tu de partager le reste de ces années avec moi ? »
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Moran J. Powell

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COTÉ DU BIEN
On n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait.

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Certains oubliaient facilement que Gardenia et Moran n'avaient que la vingtaine tout juste passée. Ils n'étaient pas trentenaire, ils n'avaient pas vécu et ils étaient même toujours étudiants. Etudiants, mariés, parents, tout ça à la fois, rien que ça ! Leur petite sortie au restaurant dénotait peut-être déjà d'une habitude d'adultes plus âgés, mais que voulez-vous. Ils étaient plus matures que leurs âges - en tout cas, quand il n'était pas question de compter les points dans une guerre qui maintenant, durait depuis des années. Leur farouche tendance à se battre à coups de coussins, de bombes après-rasage, déodorants et en fait, tout ce qui passait par-là, faisait peut-être d'eux plutôt des enfants que des adultes. Mais avec leur quotidien, encore fallait-il qu'ils trouvent quelques moyens de rire. La guerre était plus présente que jamais et ce, dans tous les esprits. Les morts s'empilaient sur le monticule des victimes de guerre. Maintenant, il était question de savoir quand ce serait son tour. Et terriblement, pour Moran, ce serait plus tôt qu'il ne se l'imaginait lui-même. « Tu es un toutou baveux femelle » fit-il avec le plus grand des sérieux, en hochant positivement la tête. L'un et l'autre n'étaient pas en reste question surnom. C'était ainsi la dynamique de leur relation. Vacheries, amour et rires pour sonner bien. L'écossais en rajouta une couche de trente centimètres d'épaisseur, en lui souriant de toutes ses dents : « Implore moi donc miséricordieusement » fit-il en décomposant son dernier mot, parce que quand même, on tapait dans ce qui se fait de mieux dans la langue française.

Tous les deux pourraient sans doute faire cela toute leur vie. Moran regardait la jeune femme en se disant qu'il se verrait bien à quatre vingt ans en train de l'affubler de surnoms aussi ridicules les uns des autres, parce qu'elle en mériterait chacun d'eux - ou pas, d'ailleurs.  Parce que c'était peut-être ce qu'on ressentait quand on aimait sincèrement quelqu'un, avec tendresse et affection. La faculté prodigieuse de se projeter à travers les années comme si on les avait vécu et comme si on voulait accélérer le temps. Le jeune homme avait hâte de finir sa dernière année d'études, il avait hâte de travailler, commencer officiellement sa vie. Toute sa vie avait finalement été rythmée de ce besoin de se dépêcher. Il avait eu hâte d'entrer à Poudlard pour étudier la métamorphose, il avait eu hâte de devenir Animagus, il avait eu hâte de sortir de l'école pour devenir étudiant et le voilà maintenant qui avait hâte d'embrasser correctement sa vie d'adulte. Il était intenable. Et il avait tellement hâte de cela que bien naturellement, quoique bien maladroitement, il lui posa la question qui fâche. Pas très orthodoxe, pas très délicate, mais bourrée d'affection parce qu'il ressentait maintenant le besoin de se marier correctement avec elle, pour entériner leurs voeux. « Peut-être » fit-il en levant un sourcil alors que finalement, elle se levait de sa chaise. Il la suivit du regard, un peu indécis parce qu'il n'avait pas sa réponse avant de la voir s'agenouiller. L'esprit du jeune homme comprit vite ce qu'elle faisait et il se mit à rire. Amusé, tendrement amusé. Mais l'amusement laissa place à un autre sentiment. Il était profondément touché de ses mots parce qu'il n'en dirait jamais aucun qui vaudraient ceux-là. Ils étaient spontanés ou peut-être pas, peu importait, car l'écossais ne saurait jamais dire avec autant de justesse ce que Gardenia venait de lui confier. Sans prendre la bague, Moran enroula de ses mains celles de son épouse, en les caressant avec ses pouces : « Oui Pitiponk » fit-il pour reprendre en écho l'utilisation plaisante de son propre surnom, « je ne regrette aucune de ces deux années passées avec toi. Ni les dix autres avant ça ». C'était vrai, si vrai, ciel, qu'il était miraculeux que maintenant, ils s'aiment. « Je t'aime Gardenia » - Moran lui fit un sourire en prenant la bague pour la mettre à son doigt. Et comme en miroir, il sortit de la poche intérieure de sa veste... « Ta bague » - il la lui tendit de la même façon, le regard éclairé d'une lueur tendre, « tu ne croyais quand même pas que je ferais ça aussi sauvagement ? ».


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