Perseus Flint MANGEMORTL'homme n'est libre que de choisir sa servitude. | HIBOUX POSTÉS : 244 | AVATARS / CRÉDITS : Tom Hiddleston (avatarsandcrap) | SANG : Pureté et noblesse dans ses veines
| Sujet: Rien ne se passe jamais comme prévu (Alecto) Dim 6 Fév 2022 - 2:58 | |
| Lorsqu'on on demandait à Perseus Flint pourquoi il s'infligeait ces conférences à l'ems, sa réponse variait. A certains, il disait qu'il faisait de la charité, à d'autres, qu'il appréciait réellement cela. La vérité, comme d'habitude, se trouvait sans nul doute entre les deux. Pour un homme comme lui, il était toujours agréable de parler pendant une heure de son métier. Et Morgane seule savait à quel point il aimait s'entendre parler sans être interrompu. Il pouvait passer toute l'heure sans s'ennuyer. Il aimait partager son expérience d'auteur à succès et voir des regards intéressés portés sur lui. Mais d'un côté, ces conférences avaient tout de même un aspect... publicitaire. Un grand auteur dont la richesse et le talent n'étaient plus à faire qui se rendaient dans une université pour expliquer à des têtes blondes son métier et son parcours... Cela faisait forcément parler. En bien ? Le plus souvent. Il arrivait évidemment à quelques mauvaises langues de trouver quelque chose de négatif là-dessus. Ce n'était pas comme s'il cherchait à obtenir l'approbation de chacun. Il n'était pas stupide, encore moins naïf. Il savait qu'on ne pouvait pas plaire à tout le monde, et dans le fond, il s'en fichait royalement. Il obtenait ce qu'il voulait de ses conférences et seul lui savait réellement ce qu'il souhaitait.
A ces conférences, il y avait essentiellement des étudiants en littérature et en journalisme. Parfois quelques professeurs venaient par curiosité. Il y avait d'ailleurs toujours un adulte de l'établissement comme pour s'assurer que tout se passait bien et qu'il ne mettait pas dans la tête de ces étudiants de mauvaises idées. Perseus aimait à penser qu'il leur mettait surtout du plomb dans la cervelle. Après tout, c'était son rôle, n'est-ce pas ? C'était ce qu'on attendait de lui. Et jusqu'à présent, le Doyen n'avait jamais rien eu à lui reprocher. Mais quelque chose vint assombrir son public... La tête de la fille Carrow. Que faisait cette sale gamine pourrie gatée dans son auditoire ? Sûrement pas pour le contenu de son discours. Il doutait très sincèrement qu'aucun Carrow n'ait une quelconque sensibilité à l'art. Et malgré tous les boniments - pourtant bien recherchés - que Morfin avait pu lui servir, il savait qu'aucun d'eux n'avait lu de ses livres rien d'autre que le résumé. Cela ne le dérangeait pas outre mesure. Mais il était toutefois particulièrement mécontent de la présence du rejeton de son cousin dans l'amphithéâtre. Déjà parce qu'il n'avait aucunement eu envie de la voir. Ensuite, elle allait lui poser des problèmes, il le sentait d'avance. Et enfin, à un degré moindre face aux soucis précédents, il était excédé par le fait qu'elle prenne la place d'une autre jeune qui aurait eu du véritable intérêt pour lui et son métier. Mais cela ne faisait que confirmer ses craintes premières. Elle manquait de patience, de politesse et surtout de classe. N'importe quel être humain avec un peu de dignité ne se pointerait pas à un tel endroit pour causer de l'esclandre. Oh il la voyait venir la crise. Elle ferait son caca nerveux parce qu'il avait eu l'audace de la faire attendre. Mais dans le fond, et après réflexion, il réalisa qu'elle allait peut-être lui donner l'excuse parfaite pour refuser ces "fiançailles" que le patriarche des Carrow cherchait à lui imposer.
Ainsi à la fin de la conférence, il ne la jeta pas comme la sale gosse qu'elle était et se fit courtois... Tout le contraire d'elle. “Bonjour Alecto. Je suis surpris de votre présence. Je ne m'y attendais pas. ” Il appuya particulièrement sur sa dernière phrase pour lui faire comprendre que malgré le ton et les mots employés, il n'était aucunement ravi de la voir, et encore moins agréablement surpris. Il aurait été tout à fait ravi de ne pas avoir à lui parler de vive voix. Il avait attendu pour lui répondre et pas tant que cela en vérité. Juste l'affaire de quelques jours. “J'ai bien reçu votre lettre. Mais vous comprendrez que je n'ai pas encore eu le temps de vous répondre.” Traduction ? Contrairement à elle, il n'avait pas du temps à perdre en futilités et en caprices en tout genre. Car ce ne pouvait qu'être un caprice après tout. Elle n'avait pas su attendre la réponse à une lettre pour la simple raison qu'elle était habituée à tout obtenir. Il songeait que Morfin n'avait sans doute pas été un père tendre. Et peut-être se comportait-il avec ses gamins comme il le faisait avec la plupart des gens. Il les manipulait comme des pantins. Mais en tant que fille aînée d'un homme important, elle n'avait pas dû recevoir beaucoup de refus au cours de sa très courte vie. Elle allait l'apprendre à ses dépends. “Si votre requête est toujours d'actualité, je compte bien vous répondre. ” Mais il ne s'arrêta pas en si bon chemin. Oh non. Il allait essayer de la tester cette fois. Allait-il devoir la pousser à bout ou une simple pichenette suffirait pour qu'elle montre sa véritable personnalité ? “Malheureusement, si vous comptez m'interroger sur autre chose que sur le contenu de ma conférence, j'ai bien peur de devoir vous demander de partir. ” Il voulait qu'elle sache qu'il jugeait son travail plus important qu'elle. Tout était tellement plus important qu'elle à ses yeux. Il avait un agenda réglé à la minute près. Il ne pouvait pas s'attarder là à discuter avec elle de choses et d'autres tout à fait négligeables.
|
|