Sans les sortilèges d’insonorisation, la musique empêcherait sûrement la moitié de l’immeuble de dormir. Comme toujours, la petite soirée avait tourné en beuverie générale, où tout le monde enchaînait les breuvages alcoolisés sans se soucier de la gueule de bois du lendemain. Ariel, ne faisait pas exception à la règle, et entamait sa sixième bière de la soirée, ce qui commençait à se lire dans ses yeux de plus en plus brillants. Solide, et surtout habitué à la boisson, il était loin de ses limites, et comptait bien continuer à boire tout en festoyant avec les autres convives. Dans la salle, on pouvait retrouver les membres de son groupe, ainsi que les membres des Croques-Mitaines, et d’autres personnes plus ou moins influentes dans le monde de la musique sorcière.

Loin d’être impressionné par les pointures qui pouvaient occuper les lieux, l’anglais s’approcha du chanteur le plus célèbre du pays et l’interpella sans besogne. « La diva ! Une partie de Bière Quidditch, ça te tente ? Le gagnant donne un gage à l’autre ! » Provocateur et légèrement éméché, le blond adorait lancer ce genre de défi, bien qu’il se savait très mauvais perdant. Si Stubby venait à gagner, il fera sûrement preuve d’une mauvaise foi légendaire, histoire d’échapper au titre de perdant. Tout le monde se souvenait de son départ immédiat après une partie de billard contre Galaad Stomby quelques mois auparavant.

« T’façon, tu n’as rien de mieux à faire. » Son regard se posa naturellement sur la personne avec qui le brun était justement en train de discuter, avant de lui adresser un sourire espiègle. Agacé son monde, une habitude, mais ce n’était clairement pas le plus âgé qui allait lui en vouloir. Stubby était une véritable diva, qui aimait faire son cinéma et même si Ariel lui ressemblait en certain point, il était encore loin d’être à la hauteur. « Je pense que Galaad a déjà trop bu pour jouer. » Son ami était un fêtard, du genre à avoir déjà une bouteille d’avance sur les autres. Puis pour être honnête, le blond ne souhaitait pas trop le pousser à la consommation après la période difficile qu’il venait de traverser.

( Pando )