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Quelques mois de retard [Meri]

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Freya Bakke

Freya Bakke


COTÉ DU BIEN
On n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait.

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MessageSujet: Quelques mois de retard [Meri] Quelques mois de retard [Meri] 129196351Mar 26 Jan 2021 - 22:59

Passant sous tous les meubles avec beaucoup d’application et de précautions, Muninn découvrait ce nouvel endroit sans perdre de vue sa maîtresse, se stoppant au moindre mouvement de la scandinave qui elle s’amusait plutôt de la situation. La petite fouine n’était encore jamais venue avec elle jusqu’à cette maison délicieusement isolée. Pourtant pour un animal pareil, cela promettait de devenir un lieu largement apprécié. Le cottage de Nora, elle s’y était bien habitué. Mais pour ce soir-là, c’est dans l’ancienne maison de Freya qu’elles passeraient la soirée. Si elle n’avait aucunement cherché à éviter sa compagne, la belle enseignante avait jugé bon de ne pas tenir ce genre de retrouvailles et présentations en pleine semaine, la sachant bien occupée en ce moment. Pour cette fois donc la prêtresse retrouverait sa petite protégée seule. Cela leur permettrait au passage de parler avec sans doute plus d’aisance que si la jeune femme s’était retrouvée avec une inconnue à leurs côtés. Car il s’agissait aussi de cela. Elles auraient bien le temps de faire les présentations une autre fois. Elle allait déjà lui introduire sa nouvelle petite compagne au poil brun. Une fois Freya en cuisine, la petite bête s’était rapidement précipité à ses côtés… au cas où un morceau de viande viendrait à traîner…

Misant sur une de ses recettes plutôt qu’une locale, Freya fut rapidement occupée dans la découpe de sa viande, prenant soin d’écarter l’animal trop curieux. Elle aurait sa part plus tard, hors de question de lui laisser l’occasion de voler à sa guise. C’était une recette qui demandait du temps, elle devrait prendre son mal en patience. Le Finnbiff était un repas classique de chez elle. De fines tranches de renne arrangées en ragoût aux baies rouges, accompagné d’une purée de pommes de terres. Freya ne se souvenait pas si elle avait déjà eu l’occasion de servir ce plat à Meredith, mais elle lui dirait sans doute rapidement si elle appréciait ou non. Meri était une jeune femme qu’elle n’avait connu qu’il y a relativement peu de temps, lors de sa première année en Angleterre. Si la rencontre s’était avérée mouvementée, la suite l’avait été également. Un jeune femme un peu perdue qui avait cherché une aide, une confidente, devenue une amante un temps, la prenant finalement comme un proche, une personne d’importance. Freya l’appréciait beaucoup, la comptant comme sa petite protégée, appréciant sa compagnie et n’hésitant jamais à l’aider en cas de besoin. Elles avaient passé quelques mois sans se voir et en ressentaient le besoin, peut-être même la jeune blonde plus qu’elle. Elle semblait demander son conseil et son écoute. C’est avec un certain plaisir que Freya pensait lui apporter ce soir-là. Mais elle aussi avait son lot de nouvelles. Une des rares relations proches qu’elle avait ici, Meri était au courant de sa relation avec Nora. Elle apprendrait ce soir les nouveaux projets du couple, ceux qui réjouissaient tant la scandinave ces dernières semaines.

A l’heure convenue, on avait toqué à la porte. Freya avait donc couvert ses casseroles en lançant un regard méfiant vers sa petite Muninn. L’animal avait suivi le mouvement, allant se placer sur le dossier du canapé pour observer la porte de loin, bien droite et observatrice alors que Freya allait ouvrir. Elle sourit de revoir la jeune blonde devant sa porte.

-Måne…

Surnom donné après quelques conversations, Meredith lui faisant penser à l’astre clair et la prêtresse ayant un faible pour les surnoms. La belle scandinave l’avait naturellement prise dans ses bras, les refermant sur la jeune femme avec tendresse, collant sa joue à la sienne en baissant légèrement la tête pour se mettre à sa hauteur. Elle savait la jeune femme adepte de ces petits gestes et était resté ainsi quelques secondes, ne cherchant à pas à presser leurs actions, pas même à cause du froid qui mordait encore. Avant de briser leur étreinte elle lui avait offert un baiser sur la joue, finissant par lui laisser la place d’entrer.

-Entre, ne prend pas froid.

Un feu brûlait dans la cheminée, la maison avait toujours été assez chaleureuse, des tentures sur les murs de vieilles pierres, une odeur de camphre, de cèdre, d’aiguilles de pin et de résines froides planant encore dans la grande pièce, la lumière chaude par les bougies qui éclairaient l’endroit. Sur la table basse du salon étaient déjà deux verres de bois, quelques tranches de brunost, de flatbrød et une bouteille de mjød , une sorte d’hydromel. De quoi lancer la soirée tranquillement en quelques sortes. Muninn qui n’avait pas quitté sa place s’était en revanche fait toute petite, plate sur son dossier de canapé. Cela n’avait pas manqué d’amuser Freya qui avait tendu une main vers elle pour la laisser grimper sur son épaule comme elle semblait tant l’apprécier.

-Tu ne connais pas ma nouvelle amie non plus. C’est Muninn, une fouine qu’on m’a apporté pour la soigner. Une fois remise j’ai bien tenté d’être raisonnable et la relâcher mais elle n’avait pas l’air plus motivée que moi sur ce projet.

Freya avait pris son animal avec délicatesse pour la présenter à Meri entre ses mains, la fouine se dressant doucement pour essayer de sentir la jeune femme. Méfiante, elle finissait généralement par reprendre sa petite vie, oubliant ces inconnus qu’elle rencontrait doucement. Dans quelques heures Freya la savait capable de simplement s’endormir à côté de Meredith si l’occasion de présentait. Laissant pour le moment son animal reprendre place sur son épaule, invitant son invitée à prendre place sur le canapé à ses côtés avant de les servir en boisson.

-L’endroit a un peu changé, j’ai pris beaucoup de choses avec moi pour les installer chez min kjære , c’est un peu moins… chargé!

S’amusant un peu de ce changement que Meredith devait remarquer facilement, Freya pensait commencer une conversation assez simple pour laisser à sa protégée la possibilité de lui poser d’éventuelles questions ou au contraire directement lui parler de ce qui la tracassait ces derniers temps. Quel que soit son choix, Freya l’écouterait, répondant de cette voix douce qu’elle avait presque toujours avec elle.
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MessageSujet: Re: Quelques mois de retard [Meri] Quelques mois de retard [Meri] 129196351Mer 27 Jan 2021 - 12:46

Freya Bakke.
L’enseignante de Poudlard, qui avait trouvé Meredith Hawthorne et Gauwain Robards, dans une bien fâcheuse situation. Cette dernière n’ayant émis aucun jugement quant à ce qui s’était produit, avait mis toutes les chances de son côté pour faire en sorte que la demi-Vélane appréhende au mieux la suite et fasse ses choix. Que la belle blonde réapprenne à se connaitre, mais surtout à se comprendre. Et se réapproprier ce corps, qu’elle a eu du mal à ne pas haïr. Surtout après ce qui avait pu se passer avec l’ancien Serpentard. Avec douceur et bienveillance, l’adulte touchait la jeune et belle blonde au plus profond de son cœur, mais surtout de son âme. Ce qui a alors entraîné, un rapprochement quasi immédiat, entre Meredith Hawthorne et sa bienfaitrice.

Renouer des contacts avec elle, après quelques mois de silence, n’avait fait qu’admettre un manquement manifeste à l’ancienne Serpentard, à qui Freya Bakke manquait. Tour à tour, protectrice, figure d’autorité, « grande sœur », figure féminine –autre que la Comtesse de Vermandois-, et amante. Chose qui était considérée comme du passé, mais qui faisait en sorte de faire toujours sourire la fille unique de Fenella de Vermandois. Qui, si elle savait le rapprochement entre les deux femmes, se serait probablement étouffée avec un thé pour le moins français. Après un échange épistolaire, plus qu’apaisant et rassérénant pour la demi-Vélane, il était venu le temps de revoir cette âme et ce cœur purs, que l’ancienne Serpentard aimait par-dessous tout. Freya Bakke était toujours animée par les bons conseils, qui souvent avisés, étaient bénéfiques pour la demi-Vélane.

Ayant donné un rendez-vous futur dans son ancienne habitation, Meredith Hawthorne avait alors opté pour des vêtements simple et classieux, sans pour autant se désolidariser de son style. Enfilant, un pull large et blanc, tricoté, ainsi qu’un pantalon en jean foncé et des baskets tout aussi blanches. Un maquillage discret et une queue de cheval haute, pour discipliner sa longue chevelure blonde, la voilà prête. Passant une dernière fois devant le miroir présent dans l’entrée de sa demeure victorienne, pour se regarder, elle était parfaite. Parfaite pour revoir la Prêtresse. Réajustant son écharpe à carreaux et enfilant son long manteau noir d’hiver, et prenant son sac à main tout en le mettant sur l’épaule, il était temps de transplaner. L’heure étant presque arrivée, pour se présenter chez la nouvelle Professeur de Divination.

Arrivant jusqu’à la porte et en empruntant le petit sentier, la menant jusqu’à l’ancienne demeure de la Prêtresse, Meredith Hawthorne se mit à toquer avec un petit sourire, ressentant les affres du froid sur sa peau, bien heureuse d’avoir vite emporté des gants présents sur son petit meuble en bois de l’entrée, avant de disparaitre. Se frottant les mains, l’une contre l’autre, elle n’attendit pas longtemps avant que la douce Freya Bakke fasse son apparition. Lorsque la demi-Vélane entendit ce surnom, dont elle était affublée, elle ne put qu’avoir un léger rire de contentement. Véritablement satisfaite de cette entrevue. L’embrassade qui s’en suivit, fit énormément de bien à la belle blonde, qui durant le laps de temps que cette dernière dura, ne put s’empêcher de refermer son regard couleur d’absinthe pure afin d’apprécier ce délicat moment. Et qui en plus, se soldait par un doux baiser sur la joue. A l’image de celle qui venait de le lui offrir.

- Merci, douce Freya. Avait-dit la jeune et belle blonde, tout en pénétrant dans la bâtisse, et ce, avec un léger sourire.

Tout comme elle le pensait, tout avait été mis en œuvre pour l’accueillir. Le feu qui brûlait dans la cheminée et les odeurs réconfortantes qui l’accompagnaient. Ainsi que des mets, disposés sur la table basse du salon, attendant seulement d’être dégustés. La Prêtresse savait recevoir ses invités. Et Meredith Hawthorne, qui n’avait bu que quelques tasses de thé, avant sa venue, trouvait cette attention fortement intéressante. Chose que remarqua rapidement le regard vert absinthe acéré fut la petite créature marron qui voulait presque se fondre dans le canapé, mais qui, trop curieuse, voulait tout de même montrer à l’invitée qu’elle était bien là. Remontant sur l’épaule de la Völva. Pour s’y loger.

- Oh ! S’était exclamé la demi-Vélane, en regardant tour à tour son interlocutrice et la petite bête répondant au doux prénom de Muninn. Elle a l’air de t’aimer, tout comme toi tu l’aimes. Elle est décidément trop mignonne ! Je comprends aisément le fait que la relâcher fut un projet avorté.

La petite fouine brune rappelait à Meredith Hawthorne son Patronus : une hermine blanche. Ce qui la fit admirablement rire et sourire ensuite. Quand le petit animal se mit en tête de la renifler, savoir d’où pouvait provenir cette jeune femme blonde qui était chez sa maîtresse en ce moment. Curieuse mais restant tout de même sur la défensive ou le qui-vive, Muninn reprit rapidement sa place sur l’épaule de Freya Bakke, qui proposait à Meredith Hawthorne de prendre place sur le canapé. La demi-Vélane ôta alors son long manteau noir, qu’elle posa précautionneusement sur le dossier du canapé et chercha dans son sac en main, un petit présent à offrir à son hôtesse. Là encore, heureusement qu’il était présent, lui aussi, sur la petite table de l’entrée de la maison victorienne.

Empaquetés dans une petite boîte couleur émeraude, se trouvaient des chocolats. Qui dès lors qu’ils étaient croqués révélaient leurs différentes saveurs. Un petit sourire malicieux était présent sur les lèvres ourlées de rouge, de la belle blonde lorsqu’elle tendit son cadeau.

- Muninn, peut peut-être en goûter mais en tout cas, c’est pour toi ma douce Freya. S’exclama la jeune aspirante Auror doucement, attendant que la Prêtresse découvre l’attention.

Balayant de son regard vert absinthe les pièces environnantes, Meredith Hawthorne put aisément constater que sa vis-à-vis disait vrai : c’est un peu moins chargé. Mais tout aussi chaleureux. Ça le serait toujours de toute façon. Et, ça allait de pair avec la gentillesse de la belle brune qui avait aidé la jeune et ancienne Serpentard, qui se trouvait désormais assise à côté d’elle. La demi-Vélane porta alors le verre de bois à ses lèvres pleines et fit s’entrechoquer doucement les contenants. A l’intérieur, la boisson sentait « bon ». Et tout ce qui était sur la table aussi. Délicatement, elle prit les mises en bouche entre ses doigts, satisfaite. Y mordant avec une délectation non feinte.

- Cela me ravit tellement d’être ici, et de te revoir ! Avait-dit la jeune femme avec un large sourire, tout en prenant de nouveau la grande silhouette de la belle brune tout contre elle. Tu m’as manqué.

C’était vrai.
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MessageSujet: Re: Quelques mois de retard [Meri] Quelques mois de retard [Meri] 129196351Ven 29 Jan 2021 - 20:33

Cette maison isolée entre le lac et la foret, Meredith la connaissait déjà. Elle y avait déjà passé quelques après-midi, quelques soirées, quelques nuits aussi. Une maison chaleureuse, qui avait sans doute déjà un passé chargé avant qu’elle ne soit placée entre les mains de la scandinave. C’était peut-être ce qui lui plaisait aussi avec cet endroit. Meri semblait être sensible à ce charme également. L’endroit redécoré et repensé par la prêtresse pouvait déstabiliser un peu, pas vraiment anglais, pas tout à fait comme son petit village reculé de Norvège, c’était un subtil mélange des deux. L’odeur des plantes brûlées, les charmes qui pendaient du plafond, les tentures qui semblaient avoir gardé les trois dernières années d’odeurs et d’énergies, et les bougies laissaient leur lumière danser entre tous ces éléments.

Toute visite de Meredith maintenant saurait difficilement commencer sans un geste tendre, quel qu’il soit. Pour cette fois ce fut une étreinte. Une douce, réconfortante, et pleine d’affection. Autant pour le baiser qui avait suivi. Sans ressentir les sentiments forts et si doux qu’elle pouvait avoir pour sa compagne, Freya ne cacherait pas l’affection qu’elle avait pour la jeune femme. Une très bonne amie, bien qu’elle soit plus jeune. Cela expliquait sans doute ces quelques réflexes qu’elle pouvait avoir assez maternels. Elle oscillait presque sans arrêt entre une mère, une amie, une conseillère, et quelque part encore un professeur. Freya ne préférait donc simplement pas définir cette relation, se contentant de l’apprécier et surtout la vivre.

-Merci, douce Freya.

Les surnoms revenaient naturellement, chez l’une comme l’autre. Elles avaient toutes les deux rapidement établis ces petits codes. Chez Freya, celui de Meredith était venu facilement. La jeune femme semblait rayonner, ses cheveux clairs brillaient sous la lune, et Meredith avait cette forme de douceur que la prêtresse trouvait à l’astre. Ce fut si évident pour elles que la tatouer sur son épaule avait été d’un grand naturel. Il y avait d’autres raisons à ce geste très symbolique chez Freya, mais s’en était une bonne part. Rapidement débarrassée de ses affaires, Meri n’avait pas manqué de remarquer la nouvelle compagne de la prêtresse. La petite fouine curieuse au possible n’avait cependant pas essayé de s’approcher d’elle-même et ce fut à Freya le la motiver un peu.

-Oh !

Meredith semblait plutôt réceptive à cette présence discrète mais active. Muninn elle avait commencé sa rapide inspection, reniflant cette inconnue avant de sans doute décider qu’elle était tout à fait acceptable dans cet endroit, retournant à sa place habituelle, sur l’épaule de sa maîtresse. La petite fouine aimait se plaquer le long de son cou, presque cachée sous ses cheveux, et bien au chaud surtout! C’était ce qui lui avait valu ce petit nom, hommage à l’un de corbeaux d’Odin, ses fidèles conseillers. Si Muninn devait conseiller des choses à la prêtresse, cela ne serait sans doute pas toujours très avisé. Pour cette fois elle semblait d’accord avec cette visite, Meri elle semblait assez attendrie aussi par l’animal.

-Elle a l’air de t’aimer, tout comme toi tu l’aimes. Elle est décidément trop mignonne ! Je comprends aisément le fait que la relâcher fut un projet avorté.

Il est vrai qu’une certaine complicité s’était faite entre la fouine et la prêtresse. Toutes deux habituées maintenant, il n’était effectivement plus temps de penser à la laisser partir. Même Nora semblait être tout à fait en accord avec la venue de la petite bête chez elles, lui offrant elle aussi son lot d’attention et de caresses. Amusée par la remarque, Freya avait relevé la main vers Muninn pour lui accorder une légère caresse du doigt, l’animal y frottant sa tête quelques instants.

-Pourtant j’ai essayé, j’ai été de bonne volonté. Mais je crois que c’est en effet une idée abandonnée. Et puisque tous le monde semble l’apprécier, finalement pourquoi le faire?

Meri elle-même avait l’air plutôt sous le charme. Il faut dire que la petite fouine était réellement adorable. Les deux femmes furent ainsi vite installées sur le canapé, la jeune femme sortant un petit présent pour sa chère Freya. Une petite attention que la scandinave était loin d’exiger mais qui était toujours appréciée.

-Muninn, peut peut-être en goûter mais en tout cas, c’est pour toi ma douce Freya.

Un petit paquet d’une agréable couleur, comme toujours avec une certaine élégance. Il ne fallut pas un grand moment avant qu’elle ne comprenne de quoi il s’agissait. Le chocolat n’était pas la friandise qu’elle avait l’habitude d’avoir toujours dans son placard. Quoi qu’il lui faudrait peut-être s’y mettre avec la gourmande qu’était Nora. Mais elle savait apprécier ces petites douceurs. D’autant plus que Meredith avait sans doute pris soin de les choisir.

-Oh, et bien, ils ont l’air tout à fait sympathiques, merci beaucoup. Je ne pense pas que ce soit une bonne idée pour Muninn cela dit.

Posant la boîte sur la petite table, elles en goûteraient sans doute un ou deux après le repas. Freya pour le moment souhaitait en dire un peu plus à Meredith, la laissant constater les changements de l’endroit. Elle avait emporté avec elle beaucoup de choses pour les installer petit à petit chez sa compagne. L’endroit gardait pourtant largement sa marque. Meri observait donc la pièce, semblant tout de même satisfaite.

-Cela me ravit tellement d’être ici, et de te revoir ! Tu m’as manqué.


Avant de pouvoir réellement réagir, Meredith l’avait saisie entre ses bras. La surprise passée, elle avait à son tour pris la jeune femme entre ses bras, un sourire passant sur son visage. Une nouvelle étreinte, l’une contre l’autre sur ce canapé, Freya plaçant naturellement la tête de la jeune blonde sous son menton, une main dans ses cheveux, l’autre dans son dos.

-Toi aussi Måne, tu m’as manqué aussi.

Une nouvelle fois Freya avait laissé un léger silence se faire, les laissant apprécier ce moment particulier. Elles étaient toutes les deux amatrices de ces contacts physiques, même les plus innocents. Surtout ceux-là peut-être pour la scandinave. Passant une mains douce sur la joue de la belle blonde, elle avait repris, une légère excitation dans la voix.

-J’ai tellement de choses à te raconter. Il faut que je te parler d’Elle, de ce qu’on prépare. Je suis sûre qu’elle te plaira aussi, elle est merveilleuse…

Ne relâchant pas l’étreinte qu’elles partageaient, Freya avait un sourire radieux, celui qu’elle arborait toujours lorsqu’il était question de sa douce Nora.
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MessageSujet: Re: Quelques mois de retard [Meri] Quelques mois de retard [Meri] 129196351Mar 23 Fév 2021 - 18:04

Cette chaleur bienfaitrice et cet accueil, qui l’était tout autant.
Meredith Hawthorne aimait à se retrouver avec Freya Bakke, la si chaleureuse enseignante de Poudlard. Pour l’avoir étreinte de nombreuses fois, autant plus intimement que comme ici, par une simple embrassade. Mais, qui signifiait tant de choses après tout. La Prêtresse aimait la demi-Vélane, et cette dernière, le lui rendait copieusement. C’était une évidence, après tout. La scandinave, avait su tatouer aisément sur la peau blanchâtre à l’aspect lunaire, l’astre qui représentait pour elle, l’aspirante Auror. Lui présentant son dos, vierge de tout vêtement, la belle blonde s’était laissé faire, dans un contact plus que charnel. Ne craignant pas l’encre, ni les quelques piqûres qui allaient parcourir sa peau à la teinte pâle. Marquée ainsi, par celle qui avait presque toutes les qualifications, la belle blonde se sentait spéciale. Unique. Et ça, ça lui plaisait encore plus quand la personne qui lui faisait face, était la même chose pour elle.

Avec un large sourire ornant les lèvres rouges, la fille unique de la Comtesse de Vermandois avait fait la rencontre de Munnin. La petite fouine, était curieuse mais agréable. Sentant alors que l’invitée n’était pas une menace. La petite créature avait tout de même senti, et reniflé, pour s’en faire une idée mentale. Car, pour l’aspirante Auror, il n’y aurait pas que cette visite dans la demeure de Freya Bakke. Elle serait suivie par d’autres. Toujours faites avec plus d’empressement et de plaisir. De ce fait, il y avait du temps à rattraper. Et, il était précieux. Indubitablement précieux.

- Si tu as essayé, c’est le principal douce Freya. Mais, Munnin, m’a l’air si bien ici. Et, je crois que la simple idée de devoir te quitter, n’est pas dans ses projets. Avait soufflé la belle blonde, tout en tentant de poser son index sur la petite tête brune de la fouine, toujours curieuse.

Assise dans le canapé, à côté de celle qui est à la fois sa confidente, sa grande sœur, sa mère de substitution et auparavant son amante, Meredith Hawthorne tendit un petit présent, à l’attention de Freya Bakke. Même si, la scandinave ne souhaitait pas de potentielles offrandes, il était inconcevable pour l’ancienne Serpentard d’arriver les mains vides. En espérant, que les petites douceurs chocolatées seront au goût de la grande brune, mais pas à celui du petit animal. Peut-être qu’un morceau de fruit, pendant qu’elles testeront le chocolat sera à envisager, pour ne point laisser Munnin sans avoir quelques chose à se mettre sous ses petites dents. Décidément, la Professeur avait toujours cette aura bienveillante autour d’elle. Tout dans ses gestes, était une invitation à la confiance. Et, elle possédait entièrement, celle que la Prêtresse surnommait Måne.

- Non, il faut préserver Munnin. On pourrait peut-être lui proposer des baies, ou quelque chose de plus consistant, quand on se permettra de goûter les chocolats ? Avait demandé, la demi-Vélane, tout en regardant le petit animal. Que pouvait bien manger Munnin ? Que peut manger Munnin, d’ailleurs ? Qu’est-ce qu’elle aime ? Si j’avais su, j’aurais fait en sorte d’aller chercher quelque chose à la ménagerie magique, sur le Chemin de Traverse.

Or, Meredith Hawthorne avait besoin de raviver ce lien et de reproduire ce contact fusionnel avec Freya Bakke. Même, s’il n’y avait plus de corps alanguis et de soupirs féminins exacerbés, l’aspirante Auror aimait à être prise dans les bras de cette Professeur si adorable, qui l’avait aidée. A se reconstruire. Se réaffirmer et se réapprivoiser, ce corps de femme. Qui lui avait fait pourtant défaut, ce jour de tutorat. Avec un tendre sourire, la belle blonde sentit la douce main de son interlocutrice dans sa longue chevelure claire et l’autre se positionnant naturellement dans son dos. La tête de la fille unique de la Comtesse de Vermandois, se plaçant sous le menton de la grande brune. Pour un silence solennel et religieux. Appréciant chaque seconde passée, ainsi. A se « retrouver ».

- Pourrait-on se voir plus souvent à l’avenir, douce Freya ? Avait demandé la jeune femme avec un petit rire, tout en plantant son regard vert absinthe, dans le bleu le plus pur de la Prêtresse. Souriante, quand elle perçut ce frôlement sur sa joue, offert par sa vis-à-vis.

Qui avait semble-t-il, tant de choses à raconter.
Tant à dire.
Si Meredith Hawthorne en croyait le sourire lumineux ornant les lèvres de son interlocutrice, il y avait sûrement de l’Amour dans l’air ! Cette mystérieuse personne, qui comblait Freya Bakke.

- Dis-moi, tout Freya. Je veux tout savoir. Tout ce qui se cache derrière ce merveilleux sourire ! S’était exclamé, la demi-Vélane en caressant à son tour, la joue de son interlocutrice, tendrement. Elle doit être merveilleuse, celle qui te rend si heureuse à son contact. Et, elle a de la chance de t’avoir dans sa vie, douce Freya.

C’était sincère et dit avec une voix douce. Peut-être qu’au fil de la discussion, Meredith Hawthorne en viendra à parler de ce qui est en train de se passer avec Gauwain Robards.
Après tout, Freya Bakke connaissait toute l’histoire. Pourquoi s’en priver.
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MessageSujet: Re: Quelques mois de retard [Meri] Quelques mois de retard [Meri] 129196351Jeu 4 Mar 2021 - 15:39

Une prêtresse possédait bien des rôles finalement. Dans ce village qui l’avait vue grandir, elles étaient bien entendu chargées des cultes, faisant le lien entre les divins et ceux qui les priaient. Mais elles étaient plus que cela. C’était elles qui prenaient en charge les maux qui frappaient la communauté, prodiguant d’anciens remèdes. Soit cela fonctionnait, soit cela permettait au moins d’attendre le premier médecin à une demi-journée de là. Elles étaient celles qui connaissaient les histoires et légendes de la région, mettant en garde ceux qui les écoutaient. Elles étaient aussi les conseillères, recueillant les craintes et espoirs de ceux qui les sollicitaient. Freya avait observé sa mère et sa grand-mère toute son enfance, se formant à leurs côtés jusqu’à ce qu’elles lui donnent une place à son tour. Mais tout cela, c’était chez elle, dans ce petit village perdu de Norvège, entre la forêt et le fjord.

En venant en Angleterre, Freya avait de fait renoncé à une part de ces devoirs. Bien peu nombreux étaient ceux qui s’occupaient des Dieux nordiques ici, aussi peu nombreux ceux qui croyaient aux capacités de ses mélanges de plantes. Parfois pourtant il était arrivé qu’un britannique ne recherche son conseil. Pour diverses raisons, principalement pour ce don de seconde vue qui la rendait si particulière aussi chez elle. Meredith c’était encore une autre affaire. D’autres parts de sa “sagesse” avaient intéressé la jeune femme. Jusqu’à un point que Freya n’avait pas forcément envisagé au départ. Mais les évènements avaient donné ces situations et aucune d’elles n’avait cherché à aller contre. Ainsi elles avaient partagé de longues conversations, de fiévreuses nuits, de douloureuses séances de tatouage ou de bien plus simples instants de réconfort. Freya était redevenue cette confidente qu’elle savait être, prenant un rôle relativement protecteur avec sa jeune interlocutrice. Son invitée pour ce soir.

Pour le moment l’attention était tournée vers ce petit animal qui partageait maintenant la vie de la prêtresse… et de sa compagne. Muninn avait été soignée et remise en forme avec soin dans l’idée de la laisser un jour repartir dans les champs et mener sa vie. Avec le temps il semblerait que la petite bête s’était attaché aussi fort que sa maîtresse. Elle prenait alors le temps de l’introduire correctement, se doutant en plus que Meredith la recroiserait à d’autres occasions. L’une comme l’autre avaient l’air assez réceptives, c’était une bonne nouvelle. Bien que Freya n’en avait pas tellement douté.

-Si tu as essayé, c’est le principal douce Freya. Mais, Muninn, m’a l’air si bien ici. Et, je crois que la simple idée de devoir te quitter, n’est pas dans ses projets

Non en effet, c’était en tout cas ce que semblait indiquer sa volonté de se frotter contre sa main, fermant les yeux de satisfaction. Puis ce fut à Meredith de tenter de poser une caresse sur sa petite tête brune. Méfiante dans un premier temps, la fouine avait reniflé à nouveau ce doigt qui s’approchait d’elle. Rassurée par les gestes doux de la blonde et la prêtresse qui continuait à la flatter sur le dos, elle finit par se laisser faire. Muninn finit même par descendre de l’épaule de la scandinave pour se placer sur ses genoux, plus accessible.

-Peut-être qu’elle changera d’avis un jour. En attendant je continue à en prendre soin. Elles s’entendent bien avec kjære  aussi, je crois que Muninn sait comment obtenir ses faveurs.

Il était déjà régulièrement arrivé que Nora pose de doux gestes avec la petite fouine, lui donnant même quelques friandises à l’occasion. Et l’animal avait visiblement parfaitement compris comment attendrir la psychomage. De quoi ravir la scandinave.

Pour le moment il y avait un autre détail pour lui plaire. Meredith arrivant rarement les mains vides avait cette fois opté pour une boîte de chocolats. De petites douceurs qu’elles partageraient certainement un peu plus tard, au moins pour les goûter. Il n’était pas question pourtant de laisser la fouine se laisser tenter, cela serait sans doute assez mauvais pour elle. Mais Meredith, fidèle à elle-même, semblait déjà chercher de quoi contenter également le petit animal.

-Non, il faut préserver Muninn. On pourrait peut-être lui proposer des baies, ou quelque chose de plus consistant, quand on se permettra de goûter les chocolats ?

Freya sourit, un peu amusée par sa réaction. Pas parce qu’elle était ridicule ou risible, mais parce qu’elle trouvait cette réaction assez touchante. Sitôt présentée, sitôt acceptée. Qu’elle ne s’inquiète pas tout de même, l’animal était loin de manquer de nourriture. Elle était bien nourrie, soignée, et bichonnée par la prêtresse et sa compagne. Ce qui se constatait relativement facilement avec son oeil vif et son poil brillant et doux.

-Pourquoi pas, de petites douceurs pour tous le monde.


La scandinave en profitait pour faire le service, sagement assise près de sa petite protégée. L’idée de partager un peu de gourmandise avec la petite fouine ne la dérangeait pas du tout et cela semblait faire plaisir à Meredith. Ce qui là encore ne la surprenait pas tellement. La jeune femme aimait faire plaisir, y compris aux animaux pour peu qu’ils soient de l’entourage de ses proches. Freya la pensait capable de prévoir un petit quelque chose aussi pour la fouine lors de sa prochaine visite. Cela lui ressemblerait bien…

-Que peut manger Munnin, d’ailleurs ? Qu’est-ce qu’elle aime ? Si j’avais su, j’aurais fait en sorte d’aller chercher quelque chose à la ménagerie magique, sur le Chemin de Traverse.

Cette fois elle eut un léger rire. Que la jeune fille ne se donne pas cette peine. La ménagerie magique trouverait certainement de quoi contenter l’animal, mais il y avait sans doute plus simple encore.

-Ne t’en fais pas, inutile d’aller jusqu’à la ménagerie magique, elle n’est d’ailleurs pas très difficile. Elle mange beaucoup de fruits, de baies, des insectes, de la viande, du poisson…  Elle n’est jamais très loin quand je cuisine d’ailleurs. Elle chassera peut-être les rongeurs dans le jardin plus tard, pour le moment elle n’est pas très aventureuse.

La petite bête ne sortait pas tellement ou pas seule et restait le plus souvent à l’endroit où Freya ou Nora se trouvaient. Elle appréciait son petit confort, trouvant les recoins chauds et confortables du cottage pour se reposer. Cela lui viendrait peut-être avec l’âge.

Mais aussi craquante que puisse être la fouine et le sujet passionnant, Meredith eut envie d’autre chose. Fort heureusement quelque chose que Freya était tout à fait disposée à lui offrir. Meri l’avait prise dans ses bras, s’y blottissant de façon un peu vive. La scandinave l’avait tendrement prise contre elle, déposant de douces caresses dans ses cheveux, laissant quelques instants de silence s’installer, profitant simplement de leurs souffles qui se calaient naturellement l’un sur l’autre. Elle avait une grande affection pour la jeune femme et elles avaient toutes les deux ce goût pour les contacts physiques. De simples étreintes comme celle-ci pouvaient ainsi fournir un réconfort appréciable pour l’une et l’autre. Freya estimait qu’elle n’était pas en besoin d’un tel réconfort, elle ne refusait pas pour autant le geste. Meri en avait peut-être plus besoin, elle. La jeune femme avait fini par relever les yeux vers elle, la prêtresse répondant par un doux sourire et une caresse sur la joue.

-Pourrait-on se voir plus souvent à l’avenir, douce Freya ?

Meredith avait visiblement un certain regret vis à vis de cette période de silence entre elles. Ce n’était pas tellement volontaire, Freya n’avait pas eu pour projet de mettre de la distance entre elles. Peut-être un peu cet été, la belle s’étant retrouvée prise dans son chagrin sentimental et consciente de ne pas être parfaitement “visible”. Mais cela n’était pas même en réponse à quelque chose que Meredith avait dit ou fait, plus par honte avec elle-même. Depuis elles s’étaient revu et écrit surtout. Le temps et les évènements avaient simplement éloigné leurs entrevues et leurs courriers. Et à en juger par son petit rire Meredith semblait ne pas trop lui en vouloir. La scandinave avait donc elle aussi ri un peu avant de lui répondre.

-Oui, bien sûr. Tu peux aussi m’écrire plus souvent si tu le veux, peut-être même tous les jours si ça te rassure.

Elle plaisantait un peu, quoi qu’à moitié. Freya se montrerait effectivement tout à fait présente et disponible au possible pour Meredith. Elle avait le sentiment qu’une forme de crainte ressortait de cette demande. La belle souhaitait donc la rassurer et lui assurer sa présence à ses côté si elle en ressentait le besoin.

Passé cet échange presque classique, la prêtresse avait encore des choses à raconter à son amie. Surtout elle voulait partager avec elle ce changement majeur dans sa vie. L’arrivée et la présence bien établie maintenant de Nora. Elle lui parlerait également certainement de ce bébé qu’elle prévoyaient, la psychomage montrait les premiers signes physique de cette grossesse encore jeune. Elles partageaient ce bonheur à deux et Freya espérait partager un peu de cette joie avec la jeune Meredith.

-Dis-moi, tout Freya. Je veux tout savoir. Tout ce qui se cache derrière ce merveilleux sourire ! Elle doit être merveilleuse, celle qui te rend si heureuse à son contact. Et, elle a de la chance de t’avoir dans sa vie, douce Freya.

Merveilleuse oui elle l’était. Et cette chances elles étaient bien deux à la partager. Il leur arrivait même assez souvent de se le dire entre elles, partageant les plus doux moments possible dès que l’occasion se présentait. De romantiques repas, de longues soirées animées sous les draps, de petites surprises et autres attentions charmantes. Leur âge qu’elles estimaient déjà assez avancé et les quelques tumultes qu’elles avaient déjà connu rendaient peut-être les deux femmes un peu pressées dans leurs choix. Elles pensaient pourtant ne pas encore se trouver dans la précipitation. Cela faisait presque un an maintenant que leur relation était leur petite joie, les choses se mettaient en place sagement. Les yeux de la belle norvégienne brillaient à l’évocation de cette femme fabuleuse, son sourire était éclatant. Ce fut cette fois Meredith qui avait posé une caresse sur sa joue, Freya la laissant faire sans rien dire, le prenant comme une simple réponse à son propre geste un peu plus tôt.

-Difficile je crois de savoir laquelle a été la chance de l’autre. C’est sans doute la chance qui a démarré les choses, le hasard… Ou une autre intervention plus avisée.


Leur rencontre s’était faite à la suite d’une vision de la prêtresse. Des visions qu’elle attribuait tout comme sa mère à Freyja, déesse de la divination. Il lui était assez facile avec ces information de penser que les Divins avaient eu quelques plans pour les deux femmes. Bien sûr elle n’était pas à l’abri d’une mauvais interprétation. Mais les choses se passaient si bien, leur relation lui était si douce, qu’il lui semblait peu probable que cela ne puisse pas être le plan prévu pour elles.

-Elle s’appelle Nora. Elle est un peu plus âgée que moi, à peu près aussi grande que toi…

Si elles commençaient comme ça il y en aurait pour un moment, sans compter sur le vocabulaire relativement plus limite de Freya en anglais. La prêtresse s’était donc redressé, semblant chercher quelque chose dans la pièce. Elle s’était finalement levée sans ajouter un mot, allant d’un pas pressé à la bibliothèque, en sortant un livre bien précis où elle avait soigneusement caché un des rares photographies qu’elle avait eu l’occasion de prendre de sa belle psychomage. Elle avait tenu à en avoir quelques unes ici, d’autres au château, souhaitant pouvoir retrouver son sourire en tout temps. En voyant son visage d’ailleurs elle aussi avait souri, la trouvant décidément magnifique sur cette photo. Freya était revenue s’asseoir aux côtés de Meredith, penchée vers elle presque assise tout contre elle, lui tendant la photographie et la laissant découvrir ce visage qui donnait tant de bonheur. Après un petit temps donc elle avait repris ses explications.

-Les choses se sont faites si facilement, je suis tombée complètement sous le charme, et elle en a beaucoup crois-moi. Cet été elle a voulu que j’emménage chez elle, nous avons présenté nos familles respectives, plus ou moins… Comme je te l’ai dit le mois dernier j’ai parlé plus sérieusement à ma mère qui n’a pas beaucoup apprécié. Mais il faut dire aussi que nous avons aussi lancé un projet assez… osé!

Une enfant qui parlait de ses petits projets n’aurait pas eu un ton ou un regard bien différent. Freya en était encore toute excitée, se sentant plus heureuse encore à chaque fois, comme si en parler rendait la chose plus réelle encore et ne pouvait que nourrir sa propre joie. C’est donc avec cette excitation du secret qui ne demandait qu’à être levé qu’elle laissait planer un léger silence avant de lâcher le morceau.

-C’était une idée de Nora et je n’ai pas eu à réfléchir très longtemps pour accepter, même si c’est une situation toute particulière. Elle comme moi nous avions envie de fixer les choses, nous ne sommes plus toutes jeunes non plus. Alors nous avons tenté notre chance et à priori c’est une réussite… Nora est enceinte, depuis octobre. Nous devrions être mères pour cet été.

Voilà peut-être la nouvelle la plus importante qu’elle pourrait apprendre de toute sa vie. Si elle ne lui avait jamais donné le détail Meredith savait que la prêtresse était incapable de tomber enceinte, il était donc certainement assez évident de savoir pourquoi c’était la psychomage qui prenait ce rôle. Sans parler des bons soins que Freya s’appliquait à donner à sa compagne, suivant de très près cette grossesse sur tous les angles. Bien entendu impliquée sentimentalement autant avec sa belle que l’enfant qu’elle portait, elle prenait aussi son rôle de guérisseur et veillait au bon déroulement des évènements. La psychomage n’était d’ailleurs pas loin de parler de paranoïa par moments. Il faut bien admettre que Freya était anxieuse sur ce sujet. Mais quel bonheur de pouvoir partager une si belle nouvelle avec Meredith ce soir-là.

-J’aimerais vraiment vous présenter bientôt, je suis sûre que vous vous entendriez… Et puis j’ai peut-être  un peu plus à t’apprendre, et nous avons encore le temps d’en reparler, mais j’aimerais te voir lors d’un autre petit évènement que nous prévoyions.

Il y a déjà quelques mois  Freya avait posé un genoux à terre pour faire ce qui était le plus proche possible dans leur situation d’une demande en mariage. Elle avait surtout espéré marquer la chose, lui signifier son attachement, sa décision plus que ferme, et avait espéré une réponse équivalente. Il leur serait bien impossible de réellement organiser un mariage, interdit pour un couple comme le leur. Elles n’étaient cependant pas totalement à cours d’idées et avaient leur petit projet… Y trouver Meredith serait certainement une belle image pour la prêtresse.
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MessageSujet: Re: Quelques mois de retard [Meri] Quelques mois de retard [Meri] 129196351Jeu 18 Mar 2021 - 12:44

La Prêtresse était d’une importance capitale dans la vie de Meredith Hawthorne.
Freya Bakke lui prodiguait des conseils avisés, des moments de douceurs exacerbés et des entrevues placées sous le signe de ces retrouvailles plus que désirées. L’enseignante de Poudlard avait été présente dans les instants les plus sombres qu’avait eu la demi-Vélane. Une oreille attentive et des paroles réconfortantes avait su redonner espoir à la belle blonde qui aimait délicieusement cette magnifique femme. Il n’y avait pas la qualification d’Amour, quand elle regardait la scandinave. Il y avait autre chose. C’était puissant et absolu. Un sentiment de reconnaissance tel, que jamais, l’aspirante Auror ne voudrait disparaître de la vie de cette illustre femme. Femme, qui par la bonté de ses actes et de ses paroles faisait le bien autour d’elle. Freya Bakke était une protectrice, dotée d’une forme de mentor. Et pour cela, Meredith Hawthorne la portait dans son cœur.

Néanmoins, la place du véritable Amour était prise dans le cœur de l’ancienne Serpentard. Par un jeune Gallois, avec qui elle commençait à s’entendre au mieux. Leur relation avait évolué vers quelque chose de bien plus positif. Les mois sombres de la rentrée étaient bien loin derrière, désormais. Surtout depuis cet anniversaire placé sous le signe d’un cupcake et un autre celui du mois de Décembre. Et surtout, ce passage à la nouvelle année 1979, qui s’était fait admirablement sans heurts. Juste quelque chose de plus charnel et de plus fiévreux, s’en était suivi. En réponse à des mois de frustration.  Voire des années pour l’ancienne Serpentard. En y repensant, elle s’en mordit les lèvres rouges, occupée cependant à tenter d’apprivoiser une certaine Muninn. Cette dernière se faisait presque désirer mais était curieuse de la belle blonde.

Avec un petit sourire, la fille unique de la Comtesse de Vermandois vit la petite fouine descendre de son poste d’observation qui était les épaules de la douce Freya, pour venir se positionner sur ses genoux. Le petit animal était décidément d’une réceptivité à toute épreuve, tandis que l’index manucuré de rouge bordeaux tentait une nouvelle approche. Encore plus douce et délicate. Visiblement, la demi-Vélane semblait être acceptée par l’animal. Tout comme, cette personne que la Professeur de Divination nommait si tendrement « kjære ».

- Elle ne va peut-être pas changer d’avis si facilement. Muninn m’a l’air d’être très bien traitée et choyée avec toi. Et si en plus, elle s’entend à merveille avec ta douce moitié, pourquoi en changer ? Avait questionné d’une voix douce, la belle blonde avec un large sourire.

Avant de tout naturellement offrir à son hôtesse, les présents prévus pour cette dernière. Des chocolats aux goûts atypiques avaient été choisis par la Présidente du BDE. Ne voulant nullement laisser le petit animal en reste, Meredith Hawthorne voulait apporter à la jolie fouine son soutien par des mets simples mais qui seraient délicieux. Que mangeait-elle, d’ailleurs ? Quoiqu’apparemment, il n’y avait pas lieu de s’inquiéter sur les potentiels repas de Muninn. Au vu de son pelage éclatant et de son regard acéré, la petite bête était sûrement gâtée.

- Oui ! Des petites douceurs pour tout le monde ! S’était exclamé la jeune femme en souriant et en applaudissant, attendant que la grande et belle brune fasse le service, assise à son côté. Merci. Par Lilith, je vois que le menu de ta petite protégée est bien fourni. Elle a de tout ! Mais, la prochaine fois que je viens, je lui prévoirais un petit quelque chose. Même si tu dis, qu’elle n’est pas difficile. Avait spécifié la belle blonde en piochant dans un amuse-bouche des plus savoureux.

Une étreinte de la part de cette femme à la gentillesse immense avait manqué à la fille unique de la Comtesse de Vermandois. Cette dernière venait à quémander cela, et la Prêtresse le lui a accordé pareil contact physique. Avec le plus de naturel possible et d’affabilité. Entre elles deux, cela sonnait comme quelque chose de simple et de facile. Une affection pure était la résultante de cette symbiose. Ce serait mentir que de dire que Freya Bakke n’avait nullement manqué à Meredith Hawthorne. Durant ces mois de silence, la Professeur de Divination avait somme toute inquiété la belle blonde, qui avait alors pensé à des choses peu réjouissantes concernant sa vis-à-vis. Fort heureusement, elle se portait au mieux en ce jour de visite. Un soulagement était apparu dans le sourire aux lèvres rouge vermeille de la demi-Vélane quant à la confession de la scandinave. Lui écrire plus souvent, si elle le voulait ? Et tous les jours ? Ce n’était pas tombé dans l’oreille d’une sourde.

- Douce Freya, si je te prends au mot, je t’écrirais à peine être partie d’ici. Avait-elle dit en souriant puis en riant ensuite. Et, je tiendrais parole.

Désormais Meredith Hawthorne voulait tout savoir sur cette personne qui faisait rayonner Freya Bakke. Du moins, encore plus qu’à l’accoutumée. Qui était cette merveilleuse femme, avec qui la Prêtresse vivait des instants de félicité ? Comment l’avait-elle rencontrée ? Autant de questions, qui faisaient écho dans l’esprit vif de l’aspirante Auror. Mais, dont les réponses n’allaient pas tarder à poindre. Attentive, la belle blonde avait posé sa tête sur ses mains, dont les coudes étaient positionnés sur ses genoux. La suite de l’histoire promettait d’être plus qu’intéressante. A tous points de vue.

- La chance ? Le hasard ? Ce sont des notions bien abstraites que voilà, douce Freya. Avait répondu l’ancienne Serpentard avec un sourire attendri. Surtout en découvrant la suite des propos de son interlocutrice. Nora, donc. Un peu plus âgée que toi et pratiquement la même taille que moi. Je note.

Un haussement de sourcil interrogateur plus tard, la Présidente du BDE vit son hôtesse se redresser et qui semblait partir en exploration dans la pièce, voulant apparemment récupérer quelque chose. Intriguée et curieuse, la belle blonde la suivit de son regard absinthe, dans chacun de ses faits et gestes. Qu’était-elle allée donc récupérer ? De nouveau souriante, Meredith Hawthorne accueillit Freya Bakke à côté d’elle, lui tendant alors une photographie. Photographie qui était assurément sa douce et aimante Nora. Prenant délicatement le cliché ainsi présenté entre ses mains, l’étudiante de l’EMS y voyait une femme au charme certain. Occupée à regarder, celle qui avait capturé le cœur de son amie, la jeune femme eut un petit rire en écoutant une Prêtresse si attendrissante.

- C’est une très belle femme. Et quand tu parles d’elle, tu es si heureuse et si rayonnante ! Oui, je sais que ta mère n’a pas été très réceptive envers ce fort sentiment qui vous unit. Une pause, tout en détachant son regard vert absinthe de la photographie pour le reposer sur son interlocutrice. Un projet assez osé ? Quel est-il ?

Il ne fallut pas attendre longtemps pour la suite des explications.
Freya Bakke savait que Meredith Hawthorne n’aimait pas les longs silences.
Mais elle en jouait !

- Enceinte ? Ma douce Freya, que je suis contente pour toi ! S’était écrié la demi-Vélane avant de venir délicatement reposer le cliché de cette Nora exceptionnelle, sur la table entre elles deux. Cependant, un point d’ordre anatomique était à éclaircir. Pardonne-moi, mon esprit pragmatique douce Freya … mais de qui ton aimée est enceinte ? Un nouveau temps d’arrêt. Je suis si heureuse pour toi ! Pour vous ! S’était de nouveau exclamé l’aspirante Auror, avant de se jeter au cou de la scandinave et de la serrer fortement. Par Lilith, ce qu’elle pouvait être enchantée pour elles !

Que de beaux sentiments et que de magnifiques nouvelles !
Son interlocutrice avait bien eu raison de ne rien dire dans ses lettres et de tout dire au moment voulu et opportun. Reprenant un morceau de viande de renne entre son pouce et son index, la Présidente du BDE le porta à ses lèvres rouges avec un immense sourire. Apparemment, il y avait une suite à tout cela. Quelque chose qui allait se célébrer dans un évènement intimiste ? Sans se tromper, il semblerait que la jeune femme avait compris le sous-entendu de la Prêtresse. Et, il était évident que la demi-Vélane y serait.

- Évidemment, que j’y serais. Il ne peut en être autrement. Tellement de choses qui se sont passées dans ta vie ma douce Freya et dont je suis tellement privilégiée à ce que tu me les narres ainsi. Je t’aime, et je te souhaite tout ce bonheur que tu mérites amplement. Avait conclu la belle blonde avant de prendre le visage de la grande brune entre ses mains fines et délicates pour déposer ses lèvres teintées de rouge sur son front.

Comme un baiser rempli de solennité et de bénédiction.
Même si Meredith Hawthorne n’était nullement Prêtresse, elle pouvait adouber par ce geste, Freya Bakke.
Parler de Gauwain Robards était quelque chose de presque fade et sans saveur à côté de toute cette joie.
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On n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait.

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MessageSujet: Re: Quelques mois de retard [Meri] Quelques mois de retard [Meri] 129196351Lun 3 Mai 2021 - 20:09

Il y avait de rares personnes avec qui Freya avait noué des liens depuis son arrivée en Angleterre. Si on pouvait difficilement passer à côté de sa si douce Nora, elle n’était pas la seule à avoir retenu l’attention et même l’affection de la prêtresse norvégienne. Et parmi ces personnes, il y avait la jeune Meredith. Celle qu’elle avait pris l’habitude de surnommer “ Måne ” avait son attention et sa bienveillance. Elle pouvait compter sur l’enseignante pour lui accorder une oreille attentive et le réconfort dont elle avait besoin. Comme avec d’autres,  Freya s’était simplement laissé porter par les évènements sans forcément chercher à comprendre pourquoi les choses se faisaient. Mérédith était venue à elle et elle avait répondu sans la moindre résistance, la prenant doucement sous son aile pour passer une étape difficile. Pour la suite, elles n’avaient pas été capables de se décider à laisser leurs routes se séparer.

Pour ces retrouvailles pourtant il y avait quelques nouveautés. A commencer par le nouvel animal de compagnie de la scandinave. Là encore Freya n’avait pas forcément cherché à ce que les choses arrivent. Muninn était arrivée un peu sans prévenir, avait visiblement décidé que repartir n’était pas une priorité, et avait fini par trouver sa place dans le foyer. Freya de son côté se contentait d’apprécier sa présence et sa compagnie. Elle aimait la voir venir sur ses épaules pour observer ses actions, la voir en boule sur Nora lorsqu’elle s’endormait, et même la surveiller alors qu’elle furetait dans la cuisine pour essayer de prendre quelque chose lorsque sa maîtresse préparait quelque chose. Un animal restait une compagnie douce et agréable. Muninn savait souvent soulager les moments de solitude passagère de l’enseignante de divination durant les semaines à Poudlard.

Les présentations avec Meri se déroulaient bien. Comme souvent l’animal restait sur ses gardes, n’étant logiquement pas capable d’aller ainsi contre ses instincts naturels. Doucement pourtant elle venait un peu plus vers la jeune sorcière qui semblait s’en réjouir, passant un doigts sur la petite tête brune de la fouine.

-Elle ne va peut-être pas changer d’avis si facilement. Muninn m’a l’air d’être très bien traitée et choyée avec toi. Et si en plus, elle s’entend à merveille avec ta douce moitié, pourquoi en changer ?

On ne pouvait effectivement pas dire que la petite bête soit mal aimée ou maltraitée avec le couple de sorcières. Si Freya restait sa maîtresse, Nora ne manquait pas de petites attentions pour elle également. Il serait mentir que d’affirmer que Freya ne souhaitait pas avoir la chance de garder la petite fouine à ses côtés tout au long de la vie de l’animal. Elle s’y était sincèrement attaché et voir l’animal aller dans le même sens la ravissait. Et elle pensait Nora dans la même idée, même si la question n’avait pas été creusée aussi précisément entre elles.

-Si ma petite Muninn ne change jamais d’avis je ne pense pas qu’on s’en plaigne. Surtout pas moi. Mais tu as raison, elle ne semble pas malheureuse, ça ne l’encourage pas à partir.

D’ailleurs personne ne voulait particulièrement la voir partir. Assez vite Meredith avait elle aussi voulu gâter la petite fouine. Elle voulait lui apporter de quoi grignoter également, ne pas la laisser simple spectatrice d’un repas qui n’était pas le sien. Loin d’être affamée pourtant Freya la voyait souvent très curieuse du contenu des assiettes. Quoi qu’actuellement, finalement roulée en boule sur le canapé contre la cuisse de Freya, elle était tout à fait calme et sage. Acceptant en lui donnant quelques conseils pour la prochaine visite, Meredith semblait ravie d’avoir cette autorisation.

-Merci. Par Lilith, je vois que le menu de ta petite protégée est bien fourni. Elle a de tout ! Mais, la prochaine fois que je viens, je lui prévoirais un petit quelque chose. Même si tu dis, qu’elle n’est pas difficile.

Trouver quelque chose que Muninn pourrait apprécier manger n’était effectivement pas spécialement difficile. C’était un animal gourmand, curieux, et qui semblait apprécier la variété. Freya faisait de son mieux pour suivre ces habitudes. Il existait pourtant quelques petites choses qui faisaient sa préférence.

-Tu ne manqueras pas de choix… mais si tu veux être sûre elle adore les oeufs ou les myrtilles.

Des aliments qui avaient la particularité de se faire déguster d’une façon particulièrement craquante pour couronner le tout. Il était déjà certain que Meredith ne tiendrait pas longtemps devant ce spectacle avant de totalement fondre à son tour.

Pour le moment c’était à Freya de fondre devant l’envie envahissante de la jeune femme venant se blottir contre elle en besoin de son affection ou en tout cas de son attention. Dans les deux cas la prêtresse lui accordait assez facilement, la prenant dans ses bras avec une certaine tendresse. Elle semblait avoir beaucoup manqué à Meredith. De son côté il faut avouer que la jeune blonde lui avait également manqué ces derniers mois. Freya gardait une certaine tendresse pour elle. Ce qui la poussait à lui proposer de lui écrire plus souvent si elle le désirait.

-Douce Freya, si je te prends au mot, je t’écrirais à peine être partie d’ici. Et, je tiendrais parole.

Freya rit aux côtés de Meredith, ne doutant pas qu’elle pourrait recevoir plus de courrier à l’avenir mais doutant cependant que Meredith ne passe réellement ses journées à écrire à son ancien professeur. Mais quelques mots de plus, pourquoi pas. La prêtresse espérait simplement avoir le temps de la voir également plus souvent, les lettres restant encore pour elle bien moins confortables que des échanges directs.

-Si ça te fait plaisir, mais il faudra aussi me laisser du temps pour te répondre entre deux lettres!

Un autre sujet était venu alimenter la conversation. Il était inévitable. Comme tout changement si important dans une vie. Nora avait été une révolution, sans doute le meilleur changement de sa vie, ou elle le pensait actuellement. Elle était un bonheur à elle seule et Freya voulait partager de ce bonheur avec sa petite protégée.

-La chance ? Le hasard ? Ce sont des notions bien abstraites que voilà, douce Freya.

La belle prêtresse avait un peu ri avant de mordiller sa lèvre inférieure. Meredith la connaissait et elle savait très bien ce que pensait Freya des notions comme la chance ou le hasard. Elle n’en était à vrai dire pas franchement adepte. Difficile pourtant de dire les choses autrement à son entourage. Ou elle pensait en tout cas que c’était la façon la plus simple de le présenter.

-Ce ne sont pas vraiment mes préférées, c’est vrai. J’ai eu une vision en la croisant, j’ai tendance à penser que les divinités ont prévu leur coup encore une fois. Je l’ai pris comme un accord, les choses sont allé… simplement.


Si Freya vivait sa relation sous divers angles positifs (comme une récompense, un accord, un présent offert par des dieux satisfaits), elle savait presque depuis le début que Nora avait elle aussi sa façon positive de le voir. Sa belle compagne l’avait presque toujours appelé “sa bénédiction”. Une douce appellation qui s’entendait avec plaisir pour la scandinave.

-Nora, donc. Un peu plus âgée que toi et pratiquement la même taille que moi. Je note.


Parler de quelqu’un même si on l’aimait au possible c’était un exercice encore un peu délicat pour Freya qui pouvait encore manquer de vocabulaire. C’est donc avec une certaine précipitation mais tout de même qu’elle s’était levé pour partir en quête de quelque chose qui pourrait l’aider à préciser sa pensé. Une photographie, une image de sa belle Nora qu’elle pourrait montrer à Meredith pour partager comme elle le pouvait son petit bonheur. Nora et Freya commençaient à prévoir leur vie de couple mais aussi leur vie de famille. Elles préparaient leurs futures habitudes et s’entendaient sur cette vie qu’elles allaient partager. Ce début réjouissait Freya mais il était difficile de transmettre ce genre d’émotions.

-C’est une très belle femme. Et quand tu parles d’elle, tu es si heureuse et si rayonnante ! Oui, je sais que ta mère n’a pas été très réceptive envers ce fort sentiment qui vous unit.


C’était ainsi, tous ne pouvaient pas se réjouir de cette situation, Freya était résignée sur cette situation. Pas moins touchée et attristée, mais résignée. Surtout que Meredith avait raison sur un autre point. Nora était très belle. Vraiment très belle. Et douce aussi. Un véritable amour. Ce qui compensait un peu la déception de voir sa mère désapprouver à ce point leur relation.

-Je crois avoir fait mon choix et ma mère le sien. Je ne me sent pas capable de renoncer à Nora pour plaire à nouveau à ma mère. C’est juste… un choix à faire. Difficile mais à faire.

Et par ce choix c’était sa vie qu’elle prévoyait. Nora à ses côtés, elles prévoyaient beaucoup de choses, de grands projets, de plus petits, de grands bonheurs aussi dans cette affaire. Tant de choses que Freya tentait d’apprendre à sa petite protégée petit à petit, en essayant de ne pas trop se précipiter, ce qui n’était pas forcément des plus simple. Elle déroulait donc doucement les choses, en venant à parler de la grossesse de sa compagne.

-Enceinte ? Ma douce Freya, que je suis contente pour toi !

Elle aussi, plus que contente même. Assez angoissée également, il faut l’admettre, mais Freya était aux anges. La prêtresse avait appris assez jeune qu’elle n’aurait jamais la chance d’avoir des enfants. Elle n’aurait pas imaginé pouvoir contredire ce pronostique en se mettant en couple avec une femme prêtre à le faire pour deux. A vrai dire elle n’aurait pas parié sur le fait de faire sa vie avec une femme, appréciant leur compagnie dans sa vie voire dans son lit mais pas forcément en relation amoureuse. Nora l’avait déjà contredit sur ce sujet, elle ne faisait que poursuivre en attendant leur enfant. Elle souriait donc plus que largement devant ce qu’elle racontait à sa chère Meri, encore toute excitée par cette situation presque idyllique.

-Pardonne-moi, mon esprit pragmatique douce Freya … mais de qui ton aimée est enceinte ?

Ah oui, forcément, la fameuse question. Il était évident que Freya n’était pas génitrice dans cette affaire. Il était donc logique que la question se pose. Elle l’était toujours à un moment ou un autre. Moment un peu délicat tout de même. Ce n’était pas la partie la plus simple ou la plus agréable à dévoiler mais Meredith saurait très certainement la comprendre. Ou en tout cas l’enseignante le pensait.

-Détail délicat, tu t’en doutes. Nora voulait essayer de garder un lien avec la Norvège. Et chez moi c’est un peu… particulier, les relations familiales, les enfants. Avec les rites et autres… Bref j’ai demandé à un cousin, pour garder un lien de sang si on veut.

L’idée avait séduit Nora et Freya, Meredith n’était pas tenue d’en penser autant. Comme pour les autres la prêtresse resterait sur son idée et profiterait le plus possible de la grossesse de sa compagne puis de la vie de son enfant à venir. Elle se réjouirait de sa situation familiale et prendrait les choses qu’on lui accordait.

-Je suis si heureuse pour toi ! Pour vous !

Meredith lui avait sauté au cou, la prenant à nouveau dans ses bras en semblant se réjouir avec entrain pour ces bonheurs dont Freya lui parlait. La scandinave avait donc pris à nouveau la jeune femme dans ses bras, la serrant contre elle pour partager avec elle cette forme d’euphorie qui les prenaient, lui murmurant un joyeux “merci” au creux de l’oreille. Mais ce n’était pas tout! Il restait encore des choses à annoncer. Des demandes à faire. Mais là encore Freya tentait de faire par étapes.

-Évidemment, que j’y serais. Il ne peut en être autrement. Tellement de choses qui se sont passées dans ta vie ma douce Freya et dont je suis tellement privilégiée à ce que tu me les narres ainsi. Je t’aime, et je te souhaite tout ce bonheur que tu mérites amplement.

Il est vrai que les activités et changements n’avaient pas manqué ces derniers temps. Cela n’était pourtant pas pour déplaire à la belle brune qui restait tout à fait heureuse de ces derniers. Les projets s’enchaînaient et apportaient bonheur et réconfort dans leur foyer. Freya était rayonnante, il fallait le dire. C’était grâce à sa si douce et belle compagne. Elle s’était donc laissé faire sans broncher lorsque la jeune blonde avait pris sa tête entre ses mans avant de déposer un baiser sur son front. En réponse Freya l’avait un peu attiré à elle pour déposer elle aussi un baiser sur sa tempe, la gardant ensuite un peu près d’elle.

-Pour t’en dire un peu plus, nous avons prévu d’organiser une sorte de cérémonie, une sorte d’imitation. Puisque c’est interdit pour nous, une fois la grossesse terminée donc environ en fin d’année, nous avions prévu de faire notre version du mariage.

C’était elle qui avait posé la question et elle n’en avait aucun regret. Freya voulait se rassurer, voulait savoir que Nora espérait bien passer le reste de sa vie près d’elle et qu’elles pourraient profiter ensemble de leur petite famille, aussi spéciale qu’elle puisse être.

-Et toi? Je crois que tu m’avais écrit des choses aussi, comment les choses avancent?
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MessageSujet: Re: Quelques mois de retard [Meri] Quelques mois de retard [Meri] 129196351Mar 1 Juin 2021 - 10:42

Pour Meredith Hawthorne, Freya Bakke avait tout son amour et toute son importance.
La Professeur de Poudlard, dans sa bienveillance et son absence de jugements à l’égard de la demi-Vélane, avait fait en sorte que la belle blonde se sente mieux. Que ses peurs et ses angoisses disparaissent. Avec des paroles et des gestes réconfortants, comme ceux d’une grande sœur ou bien encore d’une mère de substitution. L’aspirante Auror, n’avait jamais réellement pu disparaître de la vie de cette si belle femme, comme le ferait un claquement de doigts. La norvégienne avait été capitale pour la « reconstruction » de l’ancienne Serpentard, qui avait érodé sa confiance légendaire, à la suite d’un évènement fâcheux. Évènement incluant ce tutoré, qui commençait doucement à refaire partie de sa vie.

Cependant, là, n’était pas le principal sujet de discussion entre la belle brune et son homologue blonde. Muninn, le charmant animal de compagnie de la Prêtresse était au centre des conciliabules. L’aspirante Auror étant, réellement heureuse de faire la connaissance de cet animal farouche de prime abord, mais qui s’est relativement bien comporté ensuite. Même les doigts fins et délicats, de l’ancienne Serpentard avaient eu gain de cause chez la petite fouine récalcitrante. Petite fouine, qui devait apporter un peu de compagnie à la Professeur de Divination, quand celle-ci, se retrouvait esseulée entre les murs de pierre, du château séculaire qu’était Poudlard. Néanmoins, fausser compagnie à la douce Freya, n’était pas dans l’optique du petit animal au pelage brun. Avec un sourire rouge, la fille unique de la Comtesse de Vermandois réceptionna l’idée.

- Je ne la sens pas malheureuse du tout. Elle me semble relativement bien aimée et choyée. Pourquoi partir ? Un questionnement qui n’avait pas lieu d’avoir de potentielle réponse. Attendrie, la jeune femme voyait la petite protégée de son ancienne Professeur être lovée contre elle et recevoir sa chaleur. Le tableau qu’offrait cette vision, était sensiblement plaisant. Je prends note, des œufs et des myrtilles ! Si c’est ce que Muninn préfère, autant lui faire plaisir. Et un immense sourire grenat, rempli de tendresse à l’égard de ce petit être, qui était survenu dans la vie de la Völva.

Parce que Freya Bakke lui avait atrocement manqué, Meredith Hawthorne recherchait son contact. Par des étreintes douces et couronnées d’affection. Elle ne lui dirait jamais assez, que la grande brune avait été bénéfique pour elle. Jamais, elle ne pourrait la remercier comme il se devait. A part, peut-être, lui écrire plus souvent. Prendre en considération ce manque, et le retranscrire dans des écrits, destinés seulement à la Professeur de Divination. Bien que, désormais, il y avait Gauwain Robards qui comblait ce manque. Par un autre sentiment. Ce dernier étant plus puissant. Mais, ne remplaçant en aucun cas, l’amour porté à la scandinave. Les deux formes d’attachement étaient à la fois différentes et similaires.

- Promis ! Je te laisserais le temps de m’écrire. J’essayerais, à ce que tu ne sois pas ensevelie sous mes innombrables lettres. Ce n’est pas ce que je cherche. Un éclat vif et sincère dans le regard, couleur de fée verte. Augmenté, par l’évocation des circonstances d’une certaine rencontre. Entre cette fameuse moitié et son interlocutrice actuelle. Les divinités avaient été salutaires et une vision avait entraîné ce nouvel état de fait. Les divinités t’ont été encore bénéfiques, en t’octroyant cet accord tacite. Et, si tout a été parfait dès le début, j’en suis plus qu’enchantée !

Enchantée d’autant plus, lorsque l’ancienne Serpentard put mettre un visage sur cette mystérieuse femme qui partageait la vie de son ainée. L’affection, l’attachement, et l’amour étaient facilement perceptibles tandis que la Prêtresse parlait de cette femme. La photographie, présente entre ses doigts agiles, la belle blonde ne put que confirmer. Elle était belle et rendait sa vis-à-vis, remplie de liesse et solaire. C’était ce quelque chose, qui ne passait pas inaperçu et qui se lisait aisément. A la fois dans un regard bleuté et un sourire timoré. Visiblement, la propre mère de la Professeur de Divination ne partageait pas cet engouement pour sa propre fille. Rappelant à la Présidente du BDE, une certaine Fenella de Vermandois, qui n’approuvait pas vraiment Gauwain Robards. Le considérant comme un paysan rustique et sans le sou. Ne comprenant pas comment et pourquoi, sa seule et unique descendance s’était entichée d’un jeune homme pareil. Cela dépassait son processus de pensée.

- Le choix a dû être tellement difficile. Mais, il a dû être bénéfique pour faire avancer votre relation avec Nora. Non, il ne faut surtout pas renoncer à elle, pour plaire à ta mère ! Si tu es sûre de tes sentiments douce Freya, rien ni personne, ne pourra s’immiscer entre vous. Un nouveau baiser sur le front de son interlocutrice. Comme une solennelle bénédiction. Tout comme cet épineux problème, concernant une grossesse éventuelle.

L’explication survint alors, et Meredith Hawthorne ne put réprimer un sourire éclatant face à Freya Bakke qui lui confiait, ce qui devait être un secret. Hochant sa tête blonde, l’étudiante de l’EMS comprenait parfaitement de quoi il en retournait. Sans n’émettre aucun jugement, mais une compréhension totale de la chose. Du sujet, en lui-même. Un nouveau baiser sur le front de la scandinave, qui traduisait ce trop plein d’émotions. Et de bonnes nouvelles. Applaudissant, avant de la serrer une nouvelle fois dans ses bras. Ce qu’elle pouvait être heureuse ! Pour cette grande brune qui faisait toujours partie de sa vie. Et ce, après tant d’années.

- J’ai compris parfaitement le concept. Et, je le respecte. Je vois très bien cette intention de conserver un lien. C’est noble de votre part, à toutes les deux. Un sourire rouge. Alors que son interlocutrice, la conservait un peu dans ses bras. Profitant de cette proximité, la belle blonde eut une révélation de la part de son hôtesse. Un mariage ? Par Lilith, je constate que tout se passe merveilleusement bien ! Oh, mais décidément, les nouvelles me plaisent de mieux en mieux ! S’était exclamé la demi-Vélane avec un rire.

Puis, le rire soudain, laissa la place au silence.
Il était grand temps d’avouer verbalement ce qui avait été couché sur le papier et qui se passait entre le « couple », d’étudiants destinés à devenir Aurors. Confrontée à devoir détailler sa relation avec son tutoré, la Présidente du BDE n’était pas à l’aise. Même face à celle qui ne la jugerait jamais. Et, qui, elle l’espérait, l’aimerait toujours. Quoique la belle blonde puisse entreprendre ou emprunter comme chemin de vie. Fermant son regard vert couleur d’absinthe pure et inspirant un souffle qui brisa le silence ambiant, Meredith Hawthorne consentit à parler. Freya Bakke, pouvait lui poser des questions à la suite de son récit. Sans nul problème.

- Comme tu le sais, je me suis mise en retrait. Afin de ne plus lui parler. Qu’il ne souffre pas, alors que pour moi, c’était tout l’inverse. Puis, en Septembre, je l’ai revu. Et, le Doyen a jugé opportun de nous mettre en binôme d’études pour entamer cette année. Au début, je ne l’ai pas voulu. Et, j’ai accepté cette configuration. Un haussement d’épaules. Parce que dans le fond, je l’ai toujours aimé, ce grand idiot. Ensuite, je l’ai haï. Considérablement. Parce qu’au mois d’Octobre, il ne m’a pas montré sa véritable valeur. S’absentant ou arrivant en retard. Avec des excuses, que je ne cautionnais nullement. Il était là pour l’excellence. Rien d’autre. Un silence, avant de reprendre une gorgée de sa boisson. Et début Novembre est survenu mon anniversaire, où, je suis arrivée quelque peu en retard et il a eu l’air de s’inquiéter. Je me suis expliquée et j’ai reçu le plus beau cupcake d’anniversaire de sa part. Et le mois dernier est survenu son anniversaire. Où j’ai prétexté un rangement du local du BDE, pour le revoir. Et lui offrir son cadeau. Ainsi qu’un baiser. Comme jamais, je n’en avais ressenti. Puis, j’ai décidé de l’inviter pour la soirée, avant de passer à la nouvelle année. Et là … Un toussotement et un rougissement ténu, sur les joues claires. On s’est rapprochés et je lui ai avoué que je l’aimais, depuis qu’il m’avait donné sa Carte de Chocogrenouilles pour chasser mes larmes. Carte, que j’ai toujours étroitement conservée et que j’ai enchanté, pour ne pas qu’elle s’abîme.

Une longue pause. Et un regard vert observant les nuances bleutées de celui de son interlocutrice.

- Je crois que je t’ai tout révélé. Mais, si tu as des questions douce Freya, j’y répondrais. Un froncement de nez attendrissant, et un sourire rouge grenat.
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