|
| Un, deux, pas de deux (Lachlan) | |
| |
Auteur | Message |
---|
| Sujet: Un, deux, pas de deux (Lachlan) Mar 8 Sep 2020 - 13:43 | |
| La réponse de Lachlan n'avait été ni un oui ni un non, mais un pourquoi pas. Pas de date fixée. Seulement une possibilité envisageable et agréable. De moins l'avait-elle compris de cette manière. Ainsi, elle ne se rendit pas dès le lendemain à la boutique d quidditch. Quelques jours lui permirent de s'organiser et trouver une solution à propos de Deirdre. Il fallait la garder. Heureusement, la solution s'offrit à elle rapidement : les Tonks se proposaient de l'avoir chez eux pour la soirée et la nuit. Elle pourrait alors du temps avec sa nouvelle amie : Nymphadora. En échange, la médicomage accueillerait la petite métamorphomage un samedi soir et un dimanche matin. Prendre soin de deux adorables petites filles ne lui semblait pas surhuman. Pour préparer cette petite sortie, il avait fallu faire quelques achats. Ah les enfants... Si cela contribuait à canaliser l'énergie et l'excitation de sa nièce jusqu'au jour j, Carina s'en satisferait... Elle arriva chez les Tonks en compagnie de la fillette vers 18 h et repartit une demi-heure. Après une dernière embrassade, elle se rendit compte que Deirdre était moins (beaucoup moins) nerveuse qu'elle - était-ce le lot de tout parent ? - et quitta le logement le cœur à peu près serein.
Si Carina était habillée simplement, elle ne ressemblait pas non plus à une médicomage sortie de son service. Ses cheveux n'étaient pas en bataille et ses yeux semblaient reposés. Et ses chaussures avaient même été cirées. Ainsi vêtue et soignée, elle réapparut sur le chemin de traverse avec son habituel sourire sur le visage. Alors qu'elle marchait sur le sol pavé, elle regardait à droite à gauche pour faire du repérage - elle oublierait la moitié d'ici la prochaine fois - afin de montrer les boutiques intéressantes à sa nièce. Elle supposait que la ménagerie magique serait une bonne idée. Elle avait pensé à offrir à Deirdre un animal rien qu'à elle afin qu'elle se responsabilise. Ou alors tout simplement pour lui faire plaisir. Evidemment, il n'y avait pas de gerbille ici. Mais des rats, oui, à profusion. Elle roula des yeux et reprit sa route. La raison de sa présence ici n'avait pourtant rien à voir avec sa nièce. Elle voulait rejoindre le magasin de quidditch avant 19 heures.
Finalement, la bâtisse s'imposa dans son champ de vision. Elle s'arrêta un instant pour l'observer et repéra des détails auxquels elle n'avait jamais fait attention avant. Des enfants essayaient de ralentir leur parents pour observer les balais en vitrine. D'autres en sortaient, les bras armés de courses. La fermeture approchait probablement. Des couples, des étudiants, des familles se promenaient sur le chemin de traverse. Elle eut une pensée à propos de la rentrée scolaire qu'il fallait préparer. Ce n'était pas ici qu'elle trouverait les fournitures que demandait l'école privée de Deirdre. Elle chassa ces idées de son esprit pour remettre tout cela à plus tard, et entra finalement dans le petit commerce. Cela lui fit presque étrange de voir cette boutique avec des clients. Elle se permit un coup d’œil sur les étagères, attendant que le nombre de personnes au comptoir se réduise. Il y avait dans les rayons des produits dérivés de certaines grandes équipes, dont des maillots. Elle ne put s'empêcher d'aller fouiner dedans et en chercher un des harpies.
Carina n'était pas nécessairement la plus grande connaisseuse de quidditch, mais il lui arrivait de supporter des équipes de première ligue et d'assister à des matchs. Elle n'avait jamais réellement assisté à ceux de Poudlard ou alors seule dans un coin, mais n'en restait pas moins une fan tout à fait respectable. Elle n'en trouva pas à sa taille, peut-être une prochaine fois. Après un dernier coup d’œil aux différents tee-shirts pour porter son attention sur quelque chose de plus intéressant : Lachlan. Quand elle arriva à sa hauteur, elle prit la parole la première : “Bonsoir.” Il ne lui fut pas difficile de se perdre à nouveau dans ses yeux bleus... Ouais ce n'était définitivement pas la fatigue. “J'espère que je n'arrive pas à un moment inopportun.” Ajouta-t-elle rapidement avec un sourire.
|
| | | Lachlan McCulloch MANGEMORTL'homme n'est libre que de choisir sa servitude. | HIBOUX POSTÉS : 203 | AVATARS / CRÉDITS : James McAvoy @doom days | SANG : Mêlé, et alors ?
| Sujet: Re: Un, deux, pas de deux (Lachlan) Jeu 17 Sep 2020 - 22:13 | |
| « Je veux le bleu ! » Au moins sept à huit minutes que ça durait. La progéniture s’époumonait, et le père ne semblait pas bien apte à répondre au caprice. Alors ça braillait, et Lachlan n’aimait pas trop ça. Les autres clients n’étaient pas bien ravis non plus, mais qu’y pouvaient-ils ? Comme lui. Luttant pour ne pas taper du pied d’impatience, Lachlan assistait donc avec impuissance à la scène où le papa, visiblement ancien Gryffondor, refusait catégoriquement que son rejeton enfile un haut aux couleurs de Serdaigle. Le petit lui s’en moquait bien de ce que ça voulait dire, il était juste happé par la couleur, aussi bleue que les yeux du vendeur blasé qui ne se mêlait absolument pas de ça, ayant regagné son comptoir dès qu’il avait compris qu’il serait aussi utile dans cet échange qu’un manchot au poste d’attrapeur.
Pendant ce temps, Lachlan essayait de faire tranquillement son boulot, encaissant les quelques clients restants qui levaient tous les yeux au ciel ou presque. « LE BLEUUUUUUUU ! » Lachlan aimait les beaux matchs, les affrontements musclés mais là, c’était insupportable. La joie d’être en clientèle, qu’est-ce que vous voulez. Pas tellement doué pour l’empathie, il laissait couler mais sentait que sa jauge montait salement côté colère. Ca lui vrillait vraiment les nerfs. Quand enfin la caisse fut déserte, et que la scène se prolongeait, Lachlan farfouilla sous le comptoir pour en sortir une écharpe qui avait un accroc, couleur des aigles. Invendable. Si ça pouvait faire taire le chiard, alors allons-y. « Tiens, c’est bleu. » Il lui tendit l’écharpe, et le gosse la ferma. Il eut comme l’impression que les autres clients avaient envie de l’applaudir, mais n’osaient pas. Le père n’en fut pas si reconnaissant, comme s’il avait flingué toute son éducation en un cadeau. « Viens, on s’en va… » Lachlan fit des yeux ronds, dans laquelle une noirceur s’installa vite. Non mais quoi ? Ravi, le gosse suivit son père, et l’ancien joueur des Vagabonds ne put s’empêcher une remarque désobligeante. « De rien surtout ! » Le ton était sec, cassant. Les gens autour, compatissants. Une bien belle après-midi qui commençait, en somme.
Les heures qui suivirent furent heureusement bien plus ennuyeuses et paisibles. Mackenzie avait eu un sursaut d’énergie, et courait dans tout le magasin pour aider les clients. Pendant ce temps, Lachlan s’emmerdait à la caisse, mais ça lui allait. La veille, il avait veillé. Tard. Ne demandez pas le programme, merci. Micro-siestes entrecoupées d’encaissements de clients, voilà qui avait suffi à l’apaiser suffisamment pour que, la journée s’étirant sur la fin, il dégaine un sourire en voyant une tête connue apparaître. Tiens, tiens… Depuis qu’il avait proposé à Carina de passer un soir, après son travail, il avait rangé cette possibilité dans un coin de sa tête, sans trop attendre quoi que ce soit de tout ça. Peut-être qu’elle ne reviendrait jamais, après tout. Et sans l’oublier, il avait toujours fermé la boutique sans guetter son arrivée. Pourtant, la voir ce soir lui mit du baume au coeur. Oui, même Lachlan McCulloch avait un coeur, juré. « Oh, bonsoir. » Il était bien plus avenant que lors de leur première rencontre, enfin, leurs premiers mots échangés quoi. Parce que le reste... Marrant que ce soir, le comptoir les sépare alors que l’autre jour, bon…
« Ça va, t’inquiète pas, j’allais partir. » Pas vraiment, mais bon… Pour toutes les fois où c’était lui qui fermait, ce soir, ça pouvait bien changer. « J’reviens, bouge pas. » Filant dans l’arrière-boutique, il y croisa son patron qui faisait il ne savait quoi tandis qu’il ôtait son uniforme inspiré de sa tenue de Quidditch aux couleurs de son ancienne équipe. « Hé l’ancêtre, j’file plus tôt ce soir. » Ca n’était pas une demande, c’était une affirmation. Mackenzie ricana, qui zieuta dans la boutique tandis que Lachlan enfilait sa chemise en jean dont il retroussa les manches immédiatement. « Hé bah, fais-toi beau avant d’partir, elle est jolie la donzelle. » Lachlan fit une moue amusée, mais jeta tout de même un oeil à son reflet avant de quitter la mini pièce, histoire de. Ouais, ça allait. « Amusez-vous bien ! » cria le vieux, suffisamment fort tout exprès pour qu’elle l’entende. Les billes bleues se levèrent au ciel avant d’inviter Carina à le suivre sans mot dire. S’il savait ce qu’ils avaient fait sur son comptoir, il ne serait peut-être pas aussi jouasse !
Une fois dehors, le petit froid de septembre lui mordit la nuque. Il aimait, sans se l’expliquer, cette sensation. Sûrement parce que ça lui rappelait le vent dans ses cheveux quand il était dans les hauteurs. Mais il ne laissa pas son esprit divaguer, et posa à nouveau son regard sur la belle médicomage. « Je savais pas si tu viendrais un jour. » C’était un peu brut, mais si vrai. Sa façon à lui de lui dire qu’il était content de la voir. Quoi, ça n’était pas explicite ? « Mais je suis content que tu l’aies fait. » Voilà, c’était arrangé. Adouci par la vision de la jolie rousse, sans doute, il déposa un baiser sur ses lèvres, gentiment. « T’as faim ? Soif ? Les deux ? » Pas romantique, certes, mais hé, c’était Lachlan. |
| | | | Sujet: Re: Un, deux, pas de deux (Lachlan) Mer 23 Sep 2020 - 12:01 | |
| C'était un moment étrange qu'être séparé de Lachlan par le comptoir et se retrouver devant. Mais cette sensation disparut rapidement lorsqu'elle croisa son regard et qu'il lui annonça qu'il était sur le point de partir. Elle avait de la chance et en remerciait sa bonne étoile. Il y avait quelque chose de "beau" au fait de venir à l'improviste : une certaine forme de risque. Certes rien de très dangereux, et pas autant que lorsqu'elle était partie sur les routes avec ses amis à sa sortie de Poudlard. Mais elle n'avait pu aucunement être certaine qu'il serait disponible. Elle sourit chaleureusement et acquiesça. “Je ne bouge pas d'ici.” Elle avait tout ce chemin jusqu'ici... Ce serait étonnant qu'elle décide de partir comme ça. Elle suivit du regard Lachlan se dirigeait dans l'arrière boutique là où il avait préparé les cafés la dernière fois. Il disparut à nouveau. Elle observa alors l'endroit où elle était - endroit qu'elle avait pu découvrir tantôt - et repéra des détails auxquels elle n'avait pas fait attention. Probablement à cause de la fatigue... ou de Lachlan lui-même. Et quelle importance de toute façon ?
Elle entendit une voix s'élever provenant de la petite pièce. Assurément la voix du patron et propriétaire de la boutique. Un "amusez-vous bien" résonna. Elle y comptait bien. Cette scène lui évoqua un père un peu embarrassant et son fils. Cependant, elle se basait sur une expérience très limitée puisque son propre père n'avait jamais entretenu de relation avec Yvain et elle-même. Il avait été froid, exigeant, mais définitivement pas complice avec ses enfants. Elle ne pouvait que supposer.
Lachlan avait troqué son uniforme contre une chemise en jean qui lui convenait bien mieux. Elle le suivit à l'extérieur, sans rechigner ou prononcer mot. Elle n'était pas venue pour admirer les balais ou autres objets magiques associés au quidditch. Elle trouvait la perspective de passer du temps avec Lachlan pour une soirée - ou ne serait-ce quelques heures - nettement plus intéressante. Elle sourit doucement à la première remarque et bien plus largement à la seconde. Elle était touchée d'une part qu'il se reprenne - comme s'il avait craint qu'elle ne comprenne pas son intention - et d'autre part par les propos eux-mêmes. Ces mots furent suivis par un baiser fugace, mais bienvenu. “Pourquoi ne serais-je pas venue ?” Il devait bien y avoir quelques raisons valables, et si elle y réfléchissait, sans doute, en trouverait-elle. Mais elle avait voulu qu'il sache que non, elle n'avait pas hésité, et que cela avait été son projet dès qu'il lui avait proposé de le retrouver à cette heure-ci. “Je suis contente également.” Et d'avoir aussi réussi "son coup" aussi si on pouvait le dire ainsi. Elle n'avait pas été à l'abris d'un refus après tout.
Lachlan parlait de manière assez brut, et c'était quelque chose qu'elle appréciait chez lui. Pas de chichi. Rien. Juste de l'authenticité. C'était une qualité qu'elle savait reconnaître à sa juste valeur. Si elle avait faim ? Eh bien, même si elle était en un petit oiseau en la matière - elle picorait plus qu'autre chose - elle mangerait bien quelque chose en effet. “Oui. Aux deux.” Un repas s'accompagnait toujours d'une boisson. “Je n'ai pas mangé depuis ce midi.” Question d'habitude. Certains de ses collègues prenaient un petit quelque chose entre deux rendez-vous au milieu d'une longue matinée ou après-midi. “Y-a-t-il un endroit où tu aimes manger ?” Demanda-t-elle avec curiosité. Carina, elle préparait ses repas à l'avance et quand elle avait oublié de le faire - car cela lui arrivait bien plus qu'elle ne voulait l'admettre - se dirigeait vers le salon de thé - assez souvent décevant - ou au tsarducks coffee, idéal pour une pause entre collègues ou des amis, mais pas avec.. Qu'étaient-ils exactement ? C'était bien la question à laquelle elle espérait apporter une réponse prochainement. Ou alors peut-être pas. C'était tout aussi bien pour le moment.
|
| | | Lachlan McCulloch MANGEMORTL'homme n'est libre que de choisir sa servitude. | HIBOUX POSTÉS : 203 | AVATARS / CRÉDITS : James McAvoy @doom days | SANG : Mêlé, et alors ?
| Sujet: Re: Un, deux, pas de deux (Lachlan) Dim 4 Oct 2020 - 5:54 | |
| Cela faisait bien longtemps que Lachlan fuyait toute forme de relation longue durée avec les femmes. Depuis son divorce, pour être précis. En toute honnêteté, l’ancien joueur de Quidditch n’avait jamais fait le deuil de son mariage, et l’amour qu’il ressentait pour son ex-femme n’avait pas disparu, ne disparaîtrait d'ailleurs sans doute jamais. Il l’avait quittée pour éviter qu’elle ne souffre, se foutant bien de ce que lui aurait à endurer après pareille décision. Souvent, elle lui manquait, et il comblait ce vide abyssal en allant à la Red House. Certes, il avait ses favorites, et c’était là une forme de relation longue durée quand on y pensait. Mais rien de contraignant, juste de l’affection qu’il se payait. Les filles étaient sympas avec lui. Elles ne le jugeaient pas. Pas comme les femmes du vrai monde, qui auraient pu flipper en un quart de seconde en connaissant son passé, ou en devinant son présent.
Autant dire qu’il prenait un sacré risque à revoir Carina. Oh bien sûr, ça n’était que les prémices, ça n’engageait à rien. C’était même un peu excitant cette situation, bien qu’au fond de lui, un petit quelque chose crevait de trouille. C’était pour ça qu’il avait annoncé clairement sa surprise. Les filtres et Lachlan, ça n’existait pas. Il était sincèrement étonné qu’elle soit revenu, car malgré la passion évidente qui teintait le souvenir de cette première fois, cette première rencontre avec elle, et bien… Il avait craint qu’en prenant du recul, après une bonne nuit de sommeil, elle ne réalise qu’elle s’était laissé aller à quelques bassesses avec un individu qu’elle avait découvert en sang. Oui, en sang. Ca n’augurait rien de bon, sérieusement. Et lui qui savait toute la vérité, et bien, c’était sans doute son vrai visage qu'il avait affiché dès la minute zéro de leur relation naissante. La violence était une part importante de la vie de Lachlan, et ça le tuait à petit feu. Mais c’était comme ça, qu’est-ce qu’il y pouvait ? C’était inconciliable avec la stabilité, à jamais. Ca expliquait son divorce, voyez. Mais il se prenait sans doute trop la tête. Qui parlait de stabilité ? Sa réponse le fit sourire, et se sentit un peu léger quand elle lui retourna sa joie réciproque. Ca ne lui arrivait jamais. Il était un peu bouleversé, il fallait le comprendre. « Tu aurais pu choisir la voie de la raison. Et franchement, ce qu’on a fait était pas très raisonnable, du coup… » Il s’arrêta là, parce que bon, l’idée était quand même de passer une bonne soirée, et de ne pas se noyer dans des doutes qui rendraient tout ça affreusement gênant. Il était content, elle aussi : c’était une bonne chose. Focalisons-nous là-dessus.
N’ayant pas anticipé la venue de la jeune femme, Lachlan n’avait évidemment aucun programme en tête. Il n’était pas homme à sortir beaucoup, à part pour boxer ou picoler les soirs où son chalet lui semblait trop morne. Traîner cette innocente beauté dans l’Allée des Embrumes, c’était tout de même une option peu envisageable. Aussi, quand elle lui confessa qu’elle avait plus faim que soif, même si les deux besoins étaient à combler, Lachlan se trouva un peu embêté face sa question. Un endroit où il aimait manger ? Et bien, franchement, l’arrière-boutique mais bon, ça n’était pas franchement vendeur. Son cerveau moulina comme jamais pour trouver une issue. Il avait beau connaître le Chemin de Traverse comme sa poche, aucun nom de restaurant ne lui vint à l’esprit pour sauver la situation. Pas la peine de faire semblant, du coup. « Hum… J’mange souvent sur le pouce, alors à moins qu’on aille croquer un sandwich sous les yeux de mon boss, j’ai pas de réponse à ta question. On marche et on improvise ? » Improviser, c’était un peu son style de vie au quotidien, alors ça lui paraissait bien. D’un signe de tête, il l’invita à le suivre et ils marchèrent le long des façades qui s’éteignaient sur leur passage. Lachlan avait les mains fichées dans les poches, la tête un peu rentrée dans son col parce qu’il faisait froid, qu’on se le dise. Sans doute aurait-il pu se montrer un peu plus tactile, mais il avait du mal avec ça depuis… Depuis quelques expériences un peu traumatisantes. Pourtant, il n’avait eu aucun mal à balader ses mains sur la jeune femme la première fois mais là, comment dire, ça n’était pas pareil.
« Alors comme ça, toi non plus t’es pas de Londres ? » commença-il pour combler le silence qui s’était installé. Il ne savait pas grand chose d’elle, car leur conversation étrange avait bien vite dérivé. Il avait retenu deux trois trucs, médicomagie, potager et audace. C’était un peu maigre, et il fallait creuser. « Moi non plus j’ai jamais habité en ville. La nature, c’est tellement plus… vivant. Enfin, je trouve. » Cela lui donna une idée tout à coup. Une idée qu’il aurait pu concrétiser en un quart de seconde si ses capacités en transplanage n’était pas aussi rouillées. La dernière fois qu’il avait réussi l’exercice, c’était pour sauver le cul aviné d’une moldue, mais bon, l’adrénaline avait du jouer. « Ça m’fait penser… On est pas obligés d’aller dans un restau bondé ! J’connais une auberge sympa pas bien loin de chez moi. Le patron m’offre des verres à l’oeil même parfois. Ça te dit ? » Il lui tendit le bras, espérant que sa détermination à fuir la ville suffirait à l’emmener en un seul morceau dans son bout de campagne. Croisant le regard hypnotisant de la jeune femme, il se figura que ça ferait une motivation suffisante. C'était quand même de sacrés beaux yeux. |
| | | | Sujet: Re: Un, deux, pas de deux (Lachlan) Mer 7 Oct 2020 - 22:19 | |
| Elle ne dit rien à sa remarque devinant qu'il n'y avait pas de réponse idéale. Elle ne lui donnait pas tord. Elle ne le connaissait que très peu en fin de compte et ce qu'elle savait de lui ne lui permettait pas réellement de le juger. Et la raison ne s'avérait pas toujours bonne conseillère. Ne pas le revoir et faire "semblant" qu'il ne s'était rien passé ne lui paraissait pas bien courageux, ni vraiment honnête... avec elle-même. Elle avait fait quelque chose de non calculé. Ce n'était pas la première fois et ne serait pas la dernière. Surtout que de telles aventures ne lui arrivaient pas souvent. Alors, elle se dit que Lachlan méritait une chance, une chance d'apprendre à se connaître sans s'engager dans quoique ce soit. Elle ne lui demandait rien de plus que les quelques heures qu'il était manifestement prêt à lui accorder. Elle lui adressa un simple sourire, un de ces sourires qui signifiait "on verra". Car seul l'avenir détenait tout ce qui se cachait sous tout cela.
Elle demeura silencieuse alors qu'il expliquait manger sur le pouce. Cela lui rappelait ses études, ces quelques années difficiles durant lesquelles elle avait dû faire attention à son argent et économiser un maximum. Des sandwiches, elle en avait eu avant. Des triangulaires qu'on achetait en magasin, industriel et sans goût réel. Parfois, elle s'était nourrie de sandwiches faits en boulangerie. Le petit miracle de la semaine. Toutefois, elle ne regrettait pas cette période. Et si Lachlan la guidait vers un endroit où en trouvait des casse croute plus que convenables, elle s'en satisferait. Mais la deuxième partie ne lui convenait pas vraiment. Et la petite grimace qu'elle fit le laissait bien paraître. Il y avait bien des... Ses pensées stoppèrent alors leur course effrénée lorsqu'il proposa simplement d'improviser. En voilà une bonne idée. Elle fit un léger mouvement de tête avant de prononcer quelques mots - tout de même ! “Faisons cela.” Marcher, elle aimait. Observer également. Et le chemin de traverse n'était pas un lieu désagréable si on oubliait que ses parents n'habitaient pas très loin. Maintenant qu'elle avait obtenu la garde de sa nièce, elle préférait les éviter. De toute façon, ils étaient sans doute plus heureux ainsi. “Je vis à la campagne depuis plusieurs années, mais j'ai grandi ici quelques rues plus loin. ” Dit-elle d'une voix étrangement tranquille. Elle n'abordait pas réellement les sujets plus intimes, personnels pour le moment : ses parents, son frère décédé, sa nièce. Cela viendrait bien peut-être plus tard.
“J'ai fui la ville l'été qui a suivi la fin de ma scolarité à Poudlard. ” Ajouta-t-elle presque amusée. Ce n'était pas vraiment la raison de son départ, mais franchement, ça se tenait pour l'instant. “Mais pour mes études, j'ai dû revenir. Mon studio était quelque part près de Saint Mangouste. ” Elle ne se souvenait même pas de l'adresse, juste du nombre d'étages à monter pour y accéder - cinq en tout - ainsi que l'espace plutôt restreint dans lequel elle avait vécu durant deux ans. La nature plus vivante. En voilà une jolie façon de voir les choses. C'était d'ailleurs assez vrai, dans le sens où rien ne pouvait être plus que la nature elle-même. Les villes avaient des parcs, des "espaces naturels", des zoos, des jardins, mas rien de comparable à la végétation qui entourait sa petite ferme. “Plus apaisant également. Il y a toujours un brui ou une odeur désagréable en ville pour me déranger. ” Des disputes entre commerçants. Des cris. Des rires. Du côté moldu de Londres, il en existait tant d'autres liés aux transports. Elle pouvait noter bien d'autres qualités majeures à la campagne qu'elle ne retrouvait pas en ville. Elle aimait le calme qu'elle retrouvait chez elle. Ce n'était pas la seule raison de son départ là-bas.
Elle allait lui demander où il vivait : campagne, mer, dans un décor montagneux lorsqu'il trouva une solution à leur "problème" du soir. Donc, elle verrait de ses propres yeux la région où il habitait. Nul besoin de lui poser la question alors. “Des verres d'alcool à l'œil ? Comment résister ? ” Dit-elle sur le ton de la plaisanterie. “J'aimerais beaucoup découvrir cette auberge.” Accepta-t-elle en lui prenant le bras. Un peu plus tard, ils atterrirent près d'un village au nord de Londres, dont la verdure environnante attira de suite l'attention de Carina. Des arbres à foison et ce qu'elle soupçonnait être la Tamise ou l'un des affluents. Sur l'un des panneaux de signalisation, on pouvait lire le nom du village : Goring on Thames. “C'est donc ici que tu vis ?” Question rhétorique, mais qu'elle avait décidé de verbaliser comme pour se donner le temps de réfléchir et observer l'endroit tranquillement. C'était ravissant. Et la forêt lui inspirait forcément des promenades à cheval ou avec un chien. “J'aime bien. C'est tranquille. On peut pêcher ici ?” La question était sortie toute seule sans vraiment qu'elle s'en rende compte. La pêche n'était pas réellement son fort - elle était arrivée à attraper un poisson ou deux lorsqu'elle avait tenté l'expérience - mais elle aimait regarder les pêcheurs s'appliquer dans leur activité. Surtout lorsqu'elle se promenait.
|
| | | Lachlan McCulloch MANGEMORTL'homme n'est libre que de choisir sa servitude. | HIBOUX POSTÉS : 203 | AVATARS / CRÉDITS : James McAvoy @doom days | SANG : Mêlé, et alors ?
| Sujet: Re: Un, deux, pas de deux (Lachlan) Jeu 15 Oct 2020 - 21:50 | |
| Au fond, Lachlan était bien content de ne pas être tombé sur une citadine. Non pas qu’il aimait ça, juger les gens sur leur style de vie, mais quand même… Il en voyait passer, des petites bourgeoises qui habitaient les beaux quartiers et qui pensaient que le monde était à leurs pieds. La ville faisait ça aux gens, du moins c’était ce qu’il pensait. Ca les corrompait petit à petit, ça les rendait aigris, inaptes à se rendre compte de la beauté des choses les plus simples qui bien souvent, ne s’achetaient pas. Et à Londres, on avait rien sans payer. C’était triste, quand on y pensait. Alors pourquoi y travailler, pourquoi y rester direz-vous ? Bah, il ne fallait pas poser des questions comme ça.
Il écouta donc attentivement Carina lui expliquer ses quelques déménagements. Lui aussi avait dû bouger, pour des raisons toutes autres, mais jamais de sa vie il n’avait investi dans l’immobilier londonien. Même quand il était une star. Ça faisait rire les gens, mais il avait toujours une réplique bien sentie et pas super agréable pour rétorquer. Un joueur de Quidditch, c’était fait pour vivre au grand air, pas pour s’enfermer dans un minuscule appartement d’où on ne voyait presque pas le ciel. « Ouais, ça grouille de bruit ici. M’enfin, ça permet de mieux apprécier le calme quand on rentre, pas vrai ? » Qu’est-ce qu’il aimait ça, le trajet du retour. C’était aussi pour ça qu’il ne transplanait pas. Au-delà du fait que voler lui faisait du bien, il aimait le fait de s’extraire doucement de ce vacarme et d’aller paisiblement vers une ambiance plus tranquille. Sentir le bruissement du vent contre ses oreilles, les feuilles des arbres qui s’agitaient quand il les frôlait. Et puis, atterrir, et profiter du silence, le vrai, dans le calme de son chalet.
C’était d’ailleurs ça qui lui avait donné l’idée de l’auberge. Ils étaient tous les deux des amoureux de la nature, alors choisir un lieu ici, ça n’aurait pas été du meilleur effet. Ravi de voir que son idée plaisait, il tendit son bras à la jeune femme avec un certain aplomb, malgré sa demi-trouille du transplanage. « Pas d’raison, en effet. » acquieça-t-il un peu inutile. Ca se saurait si elle était raisonnable. Après tout, n’avait-elle pas cédé à cette espèce de tension étrange entre eux en moins d’une heure ? En tout cas, il était bien content de savoir qu’il n’était pas tombé non plus sur une fragile qui ne buvait que de l’eau. Avec un peu d’alcool, la soirée promettait d’être plus intéressante, parce qu’il ne se prendrait pas la tête. Non pas que c’était son intention mais hé, Lachlan n’avait pas eu de rencard depuis des lunes alors installé à une table en face d’une beauté à faire la conversation, l’alcool ferait un bon allié. Et c’était mieux s’il n’était pas seul à picoler.
Un nuage de fumée plus tard, Carina et Lachlan atterrirent sans encombre dans le petit village voisin de son chalet bien isolé. Lachlan y venait de temps en temps pour faire des courses, acheter de quoi rouler ses clopes ou pour boire un verre et s'engueuler avec des amateurs de Quidditch locaux. Il aimait bien l’endroit, c’était tranquille et il s’y sentait bien moins dévisagé, même sa réputation avait vite fait le tour des lieux. « C’est mes voisins. Mon chez-moi, c’est plus loin, dans la forêt. » Peut-être bien qu’il lui ferait visiter, mais il s’abstint de lui dire parce que bon, quand même, il y avait des limites à ne pas dépasser. Même si franchement, ils n’en étaient plus à la phase de la timidité, quand on y pensait. Il lui laissa un peu de temps pour admirer les lieux, la Tamise dormant tranquillement tout à côté. Un chien vint se fourrer dans ses pattes, et Lachlan lui donna une tape affectueuse avant que la bête ne reprenne sa route. Ces petits villages, intemporels, avaient un charme qui ne laissait pas insensible. La preuve. « Bien sûr. Je m’y suis jamais essayé, mais ça roupille souvent sur les bords en attendant que ça morde ici. »
L’auberge des Veaudelune était tout à côté, à peine s’ils eurent besoin de marcher. Le nom de l’endroit était tout trouvé, car avant d’y entrer, vous deviez passer dans une petite pâture où une dizaine de ces charmantes bestioles vous assaillaient à la nuit tombée, avec leur tête mignonne et leurs grands yeux niais. Et l’obscurité commençait à tomber sur le village. « Promis, y mordent pas. » rassura-t-il la jeune femme avant de pousser la porte de l’enclos pour l’inviter à le suivre. De sa baguette, Lachlan lança un sort en gaélique qui fit apparaître de petites étincelles au-dessus de leur tête. Les bestioles poussèrent des petits cris et s’excitèrent tout à coup, marrant. Lachlan en lâcha un rire attendri. « J’crois qu’y en a un qui s’appelle comme moi. Rapport au fait que je venais souvent pendant un temps. » Mais il aurait été foutrement incapable de dire lequel. Les bestioles, peu farouches, commencèrent à former un attroupement autour d’eux et Lachlan savait que ça allait finir en encerclement. Machinalement, il prit la main de Carina et l’entraîna à sa suite. « Viens, sinon y vont plus nous lâcher. »
Une fois la porte de l’auberge passée, la chaleur du lieu enveloppa l’ancien attrapeur des Vagabonds de Wigtown, qui accueillit la sensation avec joie parce qu’il caillait, merci. Aussitôt, la grosse voix grave du patron le cueillit. C’était qu’il n’y avait pas foule. « Tiens donc, McCulloch ! Ca fait une paye. » Le type était haut comme un veaudelune, et on le voyait à peine derrière le comptoir. « Salut Paulie. » lui répondit-il chaleureusement. « Mais c’est qu’il est pas tout seul le gredin ! Tu présentes même pas, malotru. » Bah, disons, qu’il n’avait pas eu le temps. « Paulie, je te présente Carina. Elle est médicomage, alors essaye de pas l’empoisonner avec ta pitance : c’est la seule qui pourrait nous sauver. » Le tenancier éclata d’un gros rire bien gras. Ah au moins, le ton était donné. Du coin de l’oeil, il observa les réactions de la jeune femme, en espérant que le côté rustique de l’endroit n’allait pas la rebuter. Lui, il était parfaitement dans son élément. |
| | | | Sujet: Re: Un, deux, pas de deux (Lachlan) Lun 19 Oct 2020 - 16:04 | |
| Mieux apprécier le calme quand on rentre. Elle avait gardé cette expression en tête au moment du transplanage. Elle pourrait évaluer elle-même le silence dont Lachlan semblait friand. La campagne à laquelle elle était habituée ne ressemblait pas tellement au paysage dans lequel ils se trouvaient actuellement. La Tamise passait près du village, la forêt à perte de vue était absolument exquise. Et si Carina n'avait pas envie de se restaurer, elle serait sans doute allée se perdre au milieu des arbres, le visage dirigé vers le ciel. Et elle ne put s'empêcher de sourire davantage quand il lui avoua y vivre. “Et tu ne croises pas trop de randonneurs ? Si je vivais à côté d'une forêt, j'y passerais tous mes week-end.” Elle serait bien chanceuse qui cela lui arrivait. Vraiment, elle n'avait jamais vraiment su pourquoi elle avait choisi Bristol et sa campagne. Probablement parce qu'elle y connaissait des moldus et qu'elle n'avait pas voulu se prendre la tête à choisir une localité et une maison. Des champs, des pelouses lui convenaient tout aussi bien en vérité. Elle avait le calme, l'odeur et les sons de la nature. C'était tout ce dont elle avait souhaité depuis sa plus tendre enfance. Elle n'avait jamais réellement apprécié les visages collés aux vitrines de la boutique de ses parents, les masses sur le chemin de traverse. Elle avait su apprécier les squares, les cinémas, mais en tant que sorcière, elle pouvait s'éclipser en moins de deux si elle le souhaitait. “Je fais une bien meilleure spectatrice. Mais je trouve la pêche apaisante.” Répondit-elle en regardant le chien s'en allait. Si elle n'avait pas été aussi occupée, elle en aurait eu un. Un labrador ou un berger allemand. Un chien qu'il était agréable de promener. Elle n'avait trouvé dans les caniches ou les teckels des compagnons satisfaisants. Des chiens à poche qu'elle les appelait.
L'auberge était localisée pas très loin, elle le reconnut bien volontiers. Le nom sur l'enseigne l'amusa doucement, même si elle serait bien incapable de se rappeler à quoi ressemblait un veaudelune. Et elle n'eut même pas le temps de se poser la question qu'une petite dizaine de ces créatures vinrent lui rafraichir la mémoire. Quatre pattes palmées, un long cou et des yeux immensément gros... Ils passèrent par un enclos et Carina perdit son regard dans leurs yeux globuleux. Elle les trouva étrangement adorables alors qu'ils s'entassaient autour d'eux. “C'est touchant.” Sourit-elle à sa remarque. Les créatures magiques n'avaient pas tellement le même effet sur elle que les animaux plus ordinaires et moldus. Pourtant, elle passa une main sur la tête d'un veaudelune qui eut la curiosité de la renifler - enfin elle supposait - juste pour lui retourner son attention. Néanmoins, elle fut satisfaite lorsque Lachlan lui attrapa la main pour la sortir de là et l'emmener dans la dite auberge qu'elle était terriblement curieuse de découvrir.
Elle accueillit la chaleur du lieu avec joie. Il fallait dire que le froid d'octobre commençait à lui glacer le sang. Elle souffla ses mains pour "accélérer le processus" et c'est alors qu'une voix lui parvint aux oreilles. Elle chercha la personne d'où elle provenait et son regard tomba sur le dénommé Paulie en grande partie caché par le comptoir. On voyait ses cheveux et ses yeux. Malotru... malotru. Il pouvait l'être, elle supposait, mais dans ce cas-là, ce mot n'avait pas lieu d'être. “Est-ce une manière peu subtile de me prévenir de faire très attention à ce que je mange et bois ici ?” Demanda-t-elle sur le ton de la plaisanterie. Elle n'était évidemment pas sérieuse. Ce serait bien bête d'empoisonner ses clients. D'autant plus les invités de ses clients plus ou moins réguliers. Fin ceux qu'on voyait plus d'une fois. “Je suis ravie de vous rencontrer Paulie. ” Dit-elle finalement dans un hochement de tête entendu. Après quelques autres paroles échangés, le dit Paulie leur indiqua une table. Elle enleva sa veste qu'elle déposa sur le dossier de la chaise et prit le temps d'observer la pièce. C'était rustique et chaleureux aussi à sa manière, tranquille et non bondée comme les restaurants ou pubs de Londres. C'était mieux, dans son esprit, et probablement dans celui de Lachlan. “Il y a un veaudelune à ton nom, tu connais plutôt bien le patron de l'auberge, je suppose que tu vis dans le coin depuis un moment ?” Des anecdotes il devait en avoir à raconter, et elle fut tentée de lui demander, mais se retint à temps. Elle voulait en savoir plus sur lui et avait sans doute une bonne dizaine de questions en tête, mais en même temps, elle avait sensation que tout viendrait à temps si elle se montrait patiente. Elle choisit une autre stratégie, plaçant sa confiance en lui pour l'aiguiller dans ses choix - au point où elle en était, ce n'est pas si important. “J'imagine que tu sais ce qui est bon à manger et ce qui est à éviter.” Partout où elle avait été pour manger, il y avait eu des noms quelques peu mystérieux qui n'avaient pas tellement plu à son palais. Mais il n'y avait rien de mal à cela. Il en fallait pour tous les goûts et c'était un moyen comme un autre de savoir ce qu'il aimait - en dehors de la nature et du quidditch. |
| | | Lachlan McCulloch MANGEMORTL'homme n'est libre que de choisir sa servitude. | HIBOUX POSTÉS : 203 | AVATARS / CRÉDITS : James McAvoy @doom days | SANG : Mêlé, et alors ?
| Sujet: Re: Un, deux, pas de deux (Lachlan) Mar 20 Oct 2020 - 1:16 | |
| La petite cession tendresse avec les bestiaux avait eu l’air de plaire à la jeune femme. Oh, un oeil extérieur aurait pu croire que Lachlan avait tout bien pensé pour l'impressionner. Le coup des animaux tendres, l’auberge planquée dans un cocon de verdure, le coup du Je t’emmène à un endroit où je connais tout le monde. Mais non, c’était juste du Lachlan tout craché, un enchaînement d’idées spontanées qui se trouvaient être totalement romantiques, en fait. Mais ça, il ne s’en rendait pas compte, oh non. Pour ça, il aurait fallu qu’il ait des intentions, et à part être lui même et profiter de sa soirée, il n’en avait aucune. Ca ne servait à rien d’attendre des choses. On finissait toujours par être déçu. Et ça, la vie lui avait bien prouvé, c’était le moins qu’on puisse dire ! Sa belle vie qui avait été presque toute tracée, bébé prévu avec femme parfaite, carrière exemplaire avec reconversion en entraîneur une fois le corps fatigué. Retraite à la cambrousse une fois les enfants partis, et la relève trouvée. Et puis, bim, cognard, et tout le reste, pas la peine d’en parler. Anticiper les choses, ça ne servait à rien. Ça n’aurait fait que lui coller une angoisse dans le bide, rien de plus.
Paulie aurait sérieusement pu lui coller la honte. Il faisait partie de ses simili figures paternelles dont Lachlan s’entourait inconsciemment. Des vieux briscards, comme Mackenzie, qui ne le jugeaient pas pour ce qu’il avait été, mais appréciaient juste l’homme qu’il était aujourd’hui, avec ses zones d’ombre et compagnie. Bien sûr, ce genre de comportements n’était pas très finaud, mais en même temps, Carina avait accepté de revoir Lachlan après qu’il ait été… eh bien, Lachlan, alors c’est que le côté bourru ne devait pas lui faire peur. Sa réponse fit rire doucement le joueur de Quidditch, et alors qu’il s’apprêtait à répondre, il se fit couper la chique par le mini-pouce. « L’écoutez pas, m’zelle. Je nourris tout ce village depuis 42 ans, et personne s’est jamais plaint ! » Lachlan échangea un regard complice avec la jeune femme. C’était vrai. Ce bon vieux Paulie savait ce qu’il faisait quand il était derrière les fourneaux. « Mais c’est un enchantement pour moi, voulez dire ! » continua ce bon vieux Paulie en tentant un baise-main presque attendrissant, vu qu’il était à hauteur en plus. « J’te ramène une cliente et tu essayes déjà de la charmer. C’est ta femme qui va être contente. » Paulie afficha le sourire du vieux filou à qui on ne la faisait pas. « Chut, elle est derrière là. Dites-y pas, ou j’vais avoir besoin des talents de la jeunette pour me rafistoler. »
Finalement, Paulie les laissa aller à une table sans les suivre - oh miracle - et Lachlan ne fit pas le coup du gentleman à tirer la chaise ou il ne savait quoi. Non, il s’assit, laissant quand même l’endroit le plus confortable près du feu à la jeune femme parce que bon, il n’était pas totalement mal élevé non plus. Oui, oui, un feu, c’était dire si le lieu était vraiment adapté à un rendez-vous, imaginez. Posé à la table, Lachlan allait prendre la carte pour éviter d’avoir à entamer un sujet quand ce fut elle qui en lança un, tiens. Ouf, ça allait aller. On aurait dit qu’elle analysait les petits détails pour le percer à jour, c’était mignon en soi, mais ça pouvait l’inquiéter parce que Lachlan n’aimait pas tant qu’on essaye de creuser son passé. En réalité, elle faisait juste la conversation, mais on ne pouvait balayer des années de paranoïa comme ça. « Ca doit faire six ans, quelque chose comme ça. On s’entraînait souvent ici avant… » Avant que sa vie ne bascule, mais il s’arrêta là. « Et puis du coup, bah j’ai bien aimé l’endroit, j’ai acheté un bout de terre et j’ai construit mon chalet. » Il était tombé amoureux. De l'endroit, plus exactement, et s’y était installé après avoir vendu son ancienne villa pour payer une partie des frais de son internement. Pas marrant, mais bon, de toute façon, il n’aurait jamais pu y retourner après avoir perdu sa vie, sa femme, et tout le reste.
Mais le moment de la carte était venu, et Lachlan l’attrapa plus par mimétisme que pour choisir, parce qu’il la connaissait par coeur et puis, il choisissait toujours la même chose quand il venait ici. Mais Carina ne voulait pas jouer les aventureuses alors ? Intéressant de la part d’une femme qui s’était totalement allée à ce que son corps avait envie sans passer par la case raison. « Il a raison, en vrai. Quoi qu’tu choisisses, ça sera un délice. » Une petite voix indiscrète se fit entendre derrière le comptoir. « Ah bah quand même, un peu d’reconnaissance ! » Lachlan tiqua, et son regard sembla traverser le bois du comptoir car la petite masse de cheveux s’éclipsa. « Désolé, il est curieux comme ses veaudelune. Bref, j’disais… Oui. Prends ce qui te fait plaisir. » D’un geste du doigt, il désigna une ardoise sur le mur tout en bois. « Moi, j’prends toujours ça. » Le plat du jour écrit à la main indiquait un plat bien en sauce : du cerf au vin rouge avec une poelée de légumes. Ca irait parfaitement. L’instant d’après, deux verres apparurent sur la table sans même qu’ils n’aient commandé. Whisky pour Lachlan, évidemment, l’habitué, et pour Carina, Paulie avait jeté son dévolu sur ce qui ressemblait à un vin blanc, très blanc, que Lachlan identifia comme sec à vue d’oeil. « Paulie adore deviner c’que les gens aiment boire. Mais si tu veux autre chose, tu le dis, on change. » Ca aurait vexé le vieux, mais bon, ça encore. Levant son verre, Lachlan eut envie de jouer un peu et lâcha d’un air malicieux. « Bon alors, on trinque à quoi ? » Pas de raison qu’elle soit la seule à essayer de le piéger avec ses questions, là. Lachlan aussi savait le faire. |
| | | | Sujet: Re: Un, deux, pas de deux (Lachlan) Mar 20 Oct 2020 - 14:44 | |
| Cette première découverte de l'auberge et son propriétaire avait un certain charme. Non pas qu'elle trouvait le dit Paulie particulièrement attirant - à côté de Lachlan, il l'était encore moins -, mais toute cette authenticité lui plaisait. Elle écoutait les paroles échangées avec un sourire en coin, leur accordant de l'intérêt. Elle éclata même de rire lorsque le petit Paulie lui fit un baise-main... Un baise-main. Un homme marié donc. Oh oui, elle préférait ne pas se mettre à dos une femme bafouée. M'enfin, elle ne risquait pas grand-chose vu le ton qui était employé par l'homme pour parler de son épouse. Ou pas d'ailleurs. “Vous avez raison. N'attisons pas ses foudres.” Il valait mieux oui. Silencieusement, elle remercia Lachlan de lui avoir laissée la place près du feu. Ses petites mains retrouvèrent donc une température normale et alors qu'elle jetait un coup d'œil aux flammes qui crépitaient dans l'antre de la cheminée, une question lui vint à l'esprit. Rien de vraiment personnel, elle l'espérait. Elle ne fut pas vexée qu'il passe une information sous silence, bien au contraire. Elle n'y d'ailleurs pas vraiment attention préférant focaliser son esprit sur ce qu'il était prêt à lui révéler. “Construit ton chalet ?” Répéta-t-elle admirative. Elle se rapprocha légèrement de la table pour s'appuyer sur ses coudes - au diable les "bonnes manières" que ses parents avaient pu essayer de lui inculquer - pour poser son menton sur ses deux mains liées entre elles. “Tout seul ? C'est impressionnant.” Cela avait dû lui apprendre des mois à faire. Pour sa part, elle s'était contentée de prendre possession d'une maison d'un fermier de la campagne. “Il a fallu faire quelques travaux dans ma ferme lorsque j'y ai emménagé, mais rien de comparable.” De la peinture essentiellement et encore pas dans toutes les pièces. Pour la chambre de Deirdre, elle avait fait appel à quelques professionnels. Elle n'aurait jamais pu faire le lit que sa nièce avait voulu, ni l'escalier de princesse qu'elle avait demandé. Elle avait pu s'occuper en partie des murs. A la manière moldue s'il vous plait. Sans magie. Elle était débrouillarde, Carina.
Oh sa question n'avait pas vraiment été un signe de "crainte", mais plutôt de curiosité. M'enfin, elle avait aussi espéré ne pas montrer son indécision perpétuelle à Lachlan si rapidement. Une indécision si légendaire qu'elle faisait l'objet de quelques moqueries à Saint Mangouste et au salon de thé du dernier étage. Mais qu'importe, elle allait choisir à l'aveugle comme cela lui arrivait parfois. Paulie avait peut-être une légère manie de se mêler des conversations qui ne le regardaient pas vraiment. Cela l'amusait plus qu'autre chose. Elle jeta un coup d'œil au panneau de bois que Lachlan désignait. Du cerf. “Très bien, je te fais confiance.” Dit-elle dans un hochement de tête. Elle reporta son attention sur la carte, lisant les noms des plats, mais franchement, n'avait aucune idée de quoi prendre. Fermant les yeux, elle glissa son doigt le long et compta jusqu'à dix dans sa tête. Elle arrêta le mouvement et rouvrit les yeux pour lire ce qu'elle allait manifestement manger. “Une entrecôte grillée. Ca me semble très bien.” Elle n'était pas déçue, bien au contraire. Elle aimait même plutôt bien. Elle le fut un peu moins lorsqu'un verre de vin blanc apparut sous ses yeux. Elle releva la tête vers Lachlan qui lui annonça que Paulie aimait "deviner" ce que ses clients buvaient. Contrairement à la nourriture, Carina se satisfaisait à peu près de n'importe quel alcool. “J'aime le vin blanc, mais ça ne fait pas bon méninge avec de la viande rouge. Je le sais par expérience. ” Révéla-t-elle en récupérant la carte pour regarder ce qu'il y avait en dessous l'entrecôte grillée. Par réflexe, elle se pinça le lobe de l'oreille. Signe de réflexion intense... ou pas en fait. “Du merlan frit, ce sera parfait.” Elle attrapa le verre de vin blanc pour l'approcher de son visage et sentir l'odeur qui s'en dégageait.
A quoi trinquer ? C'était une bonne question à laquelle elle avait déjà une réponse. Etrangement. “On trinque à la découverte.” N'était-ce pas là le maitre mot de cette soirée ? Elle apprenait des choses sur lui, découvrait un village et une auberge dont elle n'avait pas eu connaissance. Cela lui était donc apparu comme la solution naturelle à ce "problème". Puis il y avait une touche d'ambiguïté sur laquelle ils poourraient jouer s'ils étaient d'humeur. Après avoir trinqués, elle but une gorgée de ce vin blanc qui lui plut. Vraiment. “Mmh” Elle posa le verre sur la table tout en savourant l'arrière goût qu'elle avait dans dans la bouche et la gorge. Il lui fallut quelques instants avant de reprendre la parole. “Je ne sais pas si Paulie est doué pour deviner l'alcool qui conviendra à tout le monde, mais j'aime beaucoup.” Elle avait parlé un peu plus fort sur la fin espérant que le patron l'entende. Mais elle était honnête. Comme à chaque fois. “Ca me rappelle mon voyage en France, j'ai visité un vignoble avec des amis tout à fait par hasard. Il pleuvait comme tout. Ce fut enrichissant, cela dit.” Elle se souvenait très bien. La France avait été l'une des premières destinations de son voyage à travers l'Europe, mais ses amis et elle n'étaient pas venus pour les cultures de raisin, juste pour visiter, et randonner. “Ce que j'ai préféré en France, c'est quand-même les activités en plein qu'on a pu faire : randonnée, pêche et canoé aussi.” Ca ne se voyait pas, mais elle avait aimé ramer. Vraiment. |
| | | Lachlan McCulloch MANGEMORTL'homme n'est libre que de choisir sa servitude. | HIBOUX POSTÉS : 203 | AVATARS / CRÉDITS : James McAvoy @doom days | SANG : Mêlé, et alors ?
| Sujet: Re: Un, deux, pas de deux (Lachlan) Jeu 22 Oct 2020 - 0:07 | |
| Elle était marrante, sa réaction. Construire un chalet, pour lui, ça n’était pas tant un exploit en vérité. Avec un peu de motivation, du bois et du temps, il avait réussi à faire un truc pas mal, qui tenait debout en tout cas. Aucune tempête n’avait réussi à faire flancher la maison. Aussi, ça n’était pas pour jouer les modestes qu’il haussa simplement les épaules en réponse à son admiration. Lachlan était un bosseur, un vrai, avec des mains calleuses et des cicatrices qui en disaient long. Bon, ok, toutes les cicatrices n’étaient pas dues qu’à ses constructions, mais quand même. « Boh tu sais, c’pas grand chose. J’retapais déjà plein de trucs chez moi quand j’étais minot. » C’était son père qui lui avait appris, parce qu'ils étaient les hommes de la maison et que la bâtisse croulante avait toujours, toujours un problème à régler. Utilise pas la magie, gamin, c’est l’matériel qui compte. Et puis, le paternel était mort, et il avait fallu tenir et la maison, et la boutique, boucher les fuites, réparer tout ce qui merdait avant d’embrasser la carrière Quidditch. « C’est grisant, de partir de zéro même. Tu fais c’que tu veux. J’ai une sacrée belle terrasse, pour les nuits clémentes. Bon, ok, on en a pas beaucoup m’enfin quand elles sont là, j’aime bien en profiter pour lever les yeux au ciel. » N’était-ce pas là son élément préféré, après tout ? Si Lachlan avait été un tant soit peu porté sur la spiritualité, et Merlin non, il aurait pu penser qu’il était un enfant des cieux. La preuve, c’était depuis qu’il était forcé à rester au sol que tout avait déconné. « Ah ouais ? Du genre ? » Il avait du mal à imaginer la petite médicomage mettre les mains dans l’enduit, mais bon. On ne jugeait pas un bouquin à la couverture, il était bien placé pour le savoir.
Il aimait bien en tout cas ce qui se dégageait de la jeune femme. Elle n’était pas du genre à sauter sur la salade ou les trucs sains du genre, mais laissa le hasard décider pour elle. C’était sacrément couillu, et il se fendit d’un sourire en la regardant faire. Sacré bout de barbaque que son doigt avait trouvé là. « Et bé, j’te conseille de faire sauter ton bouton. J’ai calé une fois, c’est pas tant mon genre pourtant. » C’était vrai et comme il le disait, Lachlan ne s’arrêtait de manger que quand l’assiette était vide ou à défaut, quand il avait rogné les os. Bon là, il était en charmante compagnie alors il n’aurait pas fait ça hein, mais voyez l’idée. Mais bon, voilà qu’elle avait le nez d’un oenolo-truc et donc, elle opta pour le poisson. « Ah bah parfait, tu vas pouvoir goûter la pêche locale. » Il lui adressa un petit clin d’oeil, sans trop savoir pourquoi. Il l’avait écouté, c’était déjà bien non ? Non ? Ca n’était pas ça qu’il fallait faire ?
L’heure était donc au levage de coude en règle, et Lachlan fit doucement tinter son verre contre celui de Carina en la regardant bien dans les yeux, sinon ça portait malheur, qu’ils disaient ici. « À la découverte, alors… » répéta-t-il en s’enfilant déjà une bonne gorgée. Mentalement, il se fit la remarque qu’en vrai, ils n’avaient plus grand chose à découvrir l’un de l’autre physiquement. Mais bon, ça n’était pas pour ça qu’ils étaient là à dire vrai. Curieux, taiseux, il la regarda se délecter du breuvage - Paulie avait encore réussi son coup, il devait jubiler - qui avait l’air de lui satisfaire le gosier. Son whisky a lui aussi été un délice, écossais, comme lui alors bon, forcément, ça aidait. Le tenancier connaissait son public après tout. « T’es une vraie flatteuse, dis-moi. Tu veux avoir un Veaudelune à ton nom, avoue. » lui dit-il en souriant toujours, quand même pas mal charmé par la jolie rousse. Ca, ça n’avait pas changé depuis l’autre fois, ses grands yeux aux couleurs changeantes l’hypnotisaient un peu. Maintenant qu’ils étaient assis, ça lui refaisait.
Elle profita d’avoir trempé dans le vin pour lui parler France, et Lachlan écouta avec attention. La partie vignoble retint bien moins son attention que ce qu’elle lui révéla sur son penchant pour le sport - dites donc, c’est qu’elle était pleine de surprise. « Fais voir tes mains… » En disant ça, ils les attrapa dans les siennes, et le contraste était saisissant. Lachlan avait la peau bien plus tannée qu’elle, de celui qui passe sa vie dehors quand il n’était pas dans son magasin, plus abimées aussi. En même temps, c’était avec ça qu’elle soignait les gens, alors bon. Ça et là toutefois, il remarqua des petites marques qui devaient venir de ses aventures, ou de la ferme peut-être. C’était bien une fille de la terre, et à chaque fois, ça le surprenait. Ses cheveux lui évoquaient plutôt le feu. « Tu vas me dire que t’as ramé avec ces p’tites mains là ? » se moqua-t-il gentiment avant de passer son pouce machinalement sur sa paume avec tendresse. « J’te charrie. T’as l’air débrouillarde, j’aime bien. » Il lui rendit ses mains en se fustigeant mentalement. Pourquoi il avait dit ça, exactement ? Vite, changer de sujet. « J’suis déjà allé en France aussi, avec mon équipe. Février 1964. J’me rappelle bien, c’était mon 1e grand match en temps qu’capitaine. » Hélas, Lachlan avait un sujet de prédilection, et c’était le Quidditch. Il n’allait pas faire semblant d’avoir de la culture, et de s’y connaître en vin parce que même là-bas, il avait bu du whisky. En tant que star, on lui servait ce qu’il aimait. Point. « Mais on a dormi dans un château. J’me rappelle bien. C’était l’grand luxe. Ma femme avait adoré. » Blanc. Comme le vin. Abruti. Abruti. A-bru-ti. Passant sa main dans sa nuque pour masquer sa gêne, il avala une grande rasade de son whisky qui était désormais plus dans ses veines que dans le verre. « Ex-femme. Désolé. Chais pas pourquoi j’te parle de ça. On s’en fout. » Toute façon, le mal était fait. Mais le souvenir était tout à fait particulier, parce que c’était là-bas qu’il avait fait sa demande, alors... Merde, qu’il se sentait con. « J’ai pas fait ça depuis des lunes. Ca s’voit nan ? » confessa-t-il finalement, un peu honteux, parlant moins fort comme à chaque fois qu’il réalisait que quand même, il avait perdu de sa superbe. Sans se rendre compte pourtant qu'avec un peu de confiance en lui, il aurait encore pu décrocher la lune. La preuve, il n’y avait qu’à voir la beauté avec qui il passait la soirée. |
| | | | Sujet: Re: Un, deux, pas de deux (Lachlan) Jeu 22 Oct 2020 - 12:55 | |
| Carina était une débrouillarde. Elle essayait toujours de trouver une solution aux problèmes qu'elle pouvait accomplir elle-même. Mais malgré cela, elle constatait, non sans mal, ses limites et construire une maison s'imposait à elle comme l'une des choses hors de sa portée. Elle ne masqua pas sa surprise lorsqu'il agit comme si c'était ordinaire de construire son chalet de fond en comble. Elle ne pourrait citer un seul sorcier qui avait réussi un tel exploit - enfin hormis Lachlan maintenant - et il existait des gens dont c'était le métier de travailler le bois et d'en faire des logements. Il n'acceptait peut-être pas vraiment les compliments. Allez savoir. Elle choisit un autre angle d'attaque. “Une passion depuis l'enfance ?” On ne bâtissait pas une maison - enfin un chalet - entière sans un minimum de passion. Dans tous les cas, elle ne se voyait pas en faire de même. Ni le lendemain, ni dans dix ans. “Le ciel étoilé est toujours si intriguant. J'aimais bien l'astronomie à Poudlard.” Après avoir été forcée par ses parents d'abandonner l'étude des moldus, c'était devenu même son option préférée. Elle songea à sa ferme qui se trouvait bien loin de la ville également, paisible. Cette maison ne possédait pas de terrasse, mais un jardin suffisamment grand dans lequel elle pouvait se reposer en été, lunettes sur le nez, chapeau sur les cheveux à lire des revues de médicomagie. “Rien d'extraordinaire. Une remise au goût du jour si on peut dire. J'ai dû décoller du papier peint, repeindre certaines pièces et boucher quelques trous avec de l'enduit.”
Leur conversation passait du veaudelune au au troll, sans le moindre soucis. Et pour tout dire, Carina appréciait cela, suivre les méandres de leurs inspirations respectives. Elle lâcha un rire au conseil, visiblement bien avisé, de Lachlan. Cela ne lui arrivait jamais ou presque, car voyez-vous, Carina et la nourriture, ce n'était pas une grande histoire d'amour. Mais, quand l'occasion se présentait, elle mangeait davantage qu'à l'accoutumée. En vrai, tant que ce n'était pas trop sucré, elle aimait bien. Son problème, au final, n'était pas tellement la boustifaille, mais plutôt son indécision. Changer l'entrecôte pour le merlan ne l'effrayait pas, bien au contraire. “Eh oui.” Sourit-elle juste avant qu'ils ne trinquent. Ce serait aussi l'opportunité de se remémorer le gout du merlan. Voilà bien longtemps qu'elle n'en avait eu dans la bouche. Le vin blanc était délicieux, autant l'admettre. “Je suis percée à jour, c'est mon grand objectif de cette soirée.” Il n'y avait évidemment dans ses traits, sa voix ou son regard aucun sérieux. Elle avait trouvé ces petites créatures aimables et si Paulie lui annonçait tout à coup qu'il appellerait l'une de ses petites bêtes selon elle, elle le prendrait comme une attention touchante.
Elle lui tendit ses mains sans rechigner. Cela lui rappela vaguement ces voyantes qui pullulaient dans les foires moldues et qui racontaient ton avenir en lisant les lignes de la main. Pour la plupart, elles s'avéraient factices, mais dans le fond, Carina les observait de loin sans les juger. A vrai dire, les prédictions tordues et complètement aberrantes l'amusaient plus qu'autre chose. Le toucher de Lachlan était rugueux, mais pas désagréable. Il y avait aussi de la douceur dans ses gestes. N'était-ce pas dans les actes qu'on trouvait la vérité sur une personne ? Et non pas ses mots... En bonne fermière, fille de la campagne, elle avait appris à reconnaître la fausseté de quelqu'un dans ses mains.. et tout ce qu'il avait dit à propos de son chalet semblait se confirmer par ses doigts marqués par l'usage. Débrouillarde.. on ne cessait de lui dire. Mais la voix de Lachlan donnait une autre saveur à ce compliment. Elle s'appuya à nouveau sur sa main pour l'écouter avec attention. Il avait donc été joueur de quidditch, ce qui ne la surprenait pas vraiment, mais elle ne se souvenait pas qu'il lui ait dit. Sans doute si elle avait été plus attentive, par le passé, aux nouvelles sur le monde du sport, elle aurait été mieux informée. A Poudlard, Carina avait surtout été focalisée sur les cours et la nécessité de ne surtout pas révéler ce qu'elle ressentait à l'égard des moldus. Elle aurait pu aussi faire des recherches pour pallier son absence totale de sagesse, mais très franchement qui faisait ça ? Elle eut seulement le temps de lui poser une question avant qu'il ne poursuive : “Pendant combien de temps as-tu été capitaine ?” Elle haussa un sourcil lorsqu'il prononça le mot "femme" - surtout qu'elle ne croyait pas avoir remarqué d'anneau à son doigt - mais il corrigea cela rapidement en "ex femme". “Je m'en fous pas.” Souffla-t-elle, mais vu ce qu'il ajouta ensuite, il était évident qu'il ne l'avait pas entendue.
Elle ne dit rien un instant. Il l'avait réduite au silence en moins de temps qu'il en fallait pour dire quidditch. Il lui semblait avoir entendu cette expression en cours de vol... qu'importe ! L'opinion qu'elle avait de Lachlan n'avait pas tellement changé. Elle appréciait toujours autant son authenticité - certains appelleraient cela de "la rudesse" ou une belle gaffe sans doute - et se demandait très sincèrement ce qui avait pu se produire dans son passé pour lui faire autant de mal. “Il n'y a rien de mal. Je préfère, et de loin, une maladresse à un beau bobard.” Elle ne comptait pas non plus épiloguer, mais il lui avait paru nécessaire d'énoncer une remarque de ce genre pour lui montrer qu'elle n'était pas vexée. Elle était sans doute trop zen, chill pour prendre la mouche pour si peu. Puis ce n'était pas comme si elle était une experte. L'une des premières question qu'elle avait posé en arrivant dans ce village était de demander si on pouvait pêcher. Pour un rendez-vous, on faisait mieux quand-même. “Tu disais avoir été capitaine de ton équipe tout à l'heure. J'aimerais bien en savoir plus, si tu veux bien. ” Cela ne la dérangerait pas le moins du monde l'écouter parler de quidditch, un de ses sujets de conversation les plus notables, elle l'avait remarqué dès leur première rencontre. Et c'était charmant - vraiment - d'écouter quelqu'un parler de sa passion même s'il ne s'agissait pas de son domaine de prédilection. “Contre quelles équipes as-tu joué ? Un certain nombre, j'imagine.” Elle n'avait aucune idée si cela l'encouragerait ou non à en parler, mais elle souhaitait montrer qu'elle était intéressée. |
| | | Lachlan McCulloch MANGEMORTL'homme n'est libre que de choisir sa servitude. | HIBOUX POSTÉS : 203 | AVATARS / CRÉDITS : James McAvoy @doom days | SANG : Mêlé, et alors ?
| Sujet: Re: Un, deux, pas de deux (Lachlan) Ven 23 Oct 2020 - 5:39 | |
| Passion, le mot était peut-être un peu fort. Mais depuis qu’il était tout petit, Lachlan avait toujours eu besoin de s’occuper, de faire quelque chose de ses dix doigts. C’était comme son père, ça. Les filles de la famille étaient plus lecture, le côté cérébral et posé, tout ça. Alors pour occuper un gamin qui ne tenait pas en place, on faisait ce qu’on pouvait. Du coup, ça le fit rire. « C’était ça ou aller emmerder les pêcheurs. Mon père préférait pas perdre la clientèle, et que l’énergie soit utile, j’suppose. » Son père, fauché trop jeune par la mort. Peut-être bien que c’était mieux comme ça, car ça l’aurait peut-être tué de voir ce qu’il était devenu.
« Oh tu sais dire le nom des étoiles alors ? » Ça le fascinait, les gens qui arrivaient à retenir ce genre d’infos parce que lui, il était plutôt du type mémoire sélective. Demandez lui qui avait gagné la Coupe du Monde de Quidditch 1952, et il vous sortirait la compo de l’équipe au total. Mais alors repérer la Grande Ourse, c’était au-dessus de ses forces. Il s’en foutait d’ailleurs, des gens qui avaient décidé que les constellations étaient dans cet ordre, et pas un autre. La nature était indomptable, pas la peine d’essayer de lui donner un sens, merci. « C’est déjà pas mal. » conclut-il sur l’histoire des travaux. Marrant, elle lui parlait de travaux de déco. Si elle voyait la sienne… Ah c’était minimaliste, et rustique. Les seuls trucs personnels qu’on y trouvait était en lien avec, je vous le donne dans le mille… Le Quidditch ! Et encore, il y en avait moins qu’avant, parce qu’observer sa gloire passée avec nostalgie, pas trop le genre de la maison.
Elle l’intriguait quand même vraiment cette fille, et après qu’ils aient commandé leurs mets, et que Paulie se soit éclipsé, Lachlan avait donc dû rebondir sur un bout de conversation. Non pas qu’il essayait de l’impressionner ou quoi, ça n’était pas vraiment l’idée. Mais bon, il essayait du mieux qu’il pouvait de donner suite à ce qu’elle disait, avec son histoire de France et de vin là. Peut-être que l’épisode de la gentille caresse l’avait fragilisé sans qu’il se rende bien compte. En tout cas, ça avait donné lieu à cet échec cuisant, cette révélation imprévue et franchement, si le malaise avait un visage, c’était bien le sien à cet instant précis. Lachlan pensait pas mal à Helena ces derniers temps, sans qu’il ne sache trop pourquoi. Peut-être parce que l’anniversaire de leur rencontre approchait, et que sa mémoire, ça, elle ne l’oubliait pas. Et ce qu’il ne réalisait pas trop sur le moment, c’était que physiquement, la belle Carina avait comme pas mal de choses en commun avec la femme qui avait partagé sa vie, dans la joie comme dans la douleur. Ah, les voeux de leur mariage n’auraient pu être plus prémonitoires. Et elle les avait tenu, en plus. C’était lui qui avait foutu le camp, pour éviter qu’elle ne perde son temps à vivre avec un monstre. Pour éviter qu’elle ne souffre, même s’il ne l’aurait jamais cognée. Jamais.
Du coup, tout gêné qu’il était, il n’avait pas entendu la remarque gentille de Carina. Au lieu de ça, il s’enfonçait dans le malaise et jouait la carte de la franchise, certes, mais ça n’était pas bien reluisant quand on y pensait de balancer ça quand même. Pourtant, la beauté n’avait pas l’air offusquée d’apprendre ça, en même temps c’était pas bien dramatique d’être divorcé, mais bon. Ils se connaissaient peu, alors apprendre ça entre le vin et le merlan, de but en blanc, pas top quoi. Mais surtout, Lachlan s’en voulait de se dévoiler, un peu, parce qu’il n’aimait pas ça. Il n’aimait pas les questions, et elle ne lui en posa pas. C’était gentil. C’était bon. Pourtant, il crevait quand même de chaud dans sa chemise qui lui parut bien serrée. « Pas faux… » gromela-t-il en jouant avec la nappe de ses doigts agités, parce qu’il ne savait pas quoi en faire là.
Mais la médicomage était maligne, et elle le recadra sur son sujet de prédilection. Bien joué, la rouquine. C’était le meilleur moyen pour qu’il se sente bien à nouveau, même si au fond de lui, le palpitant continuait à cogner tandis que son regard avait effleuré l’endroit où avant, il avait son alliance. Parler de ce passé là, c’était moins douloureux. Il avait fait le deuil de sa gloire, assumait que c’était derrière lui, mais c’était quand même quelque chose qu’il avait accompli. Aujourd’hui, il était brisé, mais avant, il était quelqu’un et ça… « T’es sûre ? J’voudrais pas te bassiner avec mes histoires. » En même temps, quand il parlait de Quidditch, il ne risquait pas de dire de conneries plus grosses que lui. Et puis, elle semblait vouloir prendre le risque, et son innocente et naïve question lui fit lâcher un bon rire qui lui fit reprendre un peu de couleur. « Toutes celles que tu connais, et même celles que tu connais pas j’dirais. » Il aurait pu lui faire un listing de toutes les équipes du championnat, mais à ce rythme là, on leur servirait leur plat et ça refroidirait sec avant qu’il ait terminé. « Je jouais chez les Vagabonds de Wigtown. Ca te dit p’têtre rien, ils sont pas très bons en ce moment, mais ça r’viendra. » En même temps, depuis qu’il avait pété les deux jambes de son ancien entraîneur, le niveau avait bizarrement baissé… Heureusement, personne ne savait ce qu’il avait fait, pas même le pauvre gars que ses “amis“ tatoués avaient oublietté pour le couvrir. « J’étais attrapeur et… bah, j’peux le dire, j’étais l’meilleur. Ils m’ont repéré chez moi, match amateur, j’avais fait gagner l’équipe en moins de dix minutes. Bref, j’suis parti de l’Ecosse pour venir chez les anglais, et jouer pro. J’leur ai pas donné l’occasion de regretter. En 62 même, on a pas perdu un seul match. » L’étincelle de fierté dans son regard s’était allumée. C’était marrant de devoir expliquer tout ça, et rafraichissant d’être en présence de quelqu’un qui ne connaissait pas son passé. Ni son drame. « Après ça, on m’a nommé capitaine, et on a continué de gagner, gagner, gagner. On allait rafler la coupe, sûr. Mais ça plaisait pas à tout le monde cette histoire, y'a eu de la jalousie, des trucs en coulisses qui ont rien à voir avec le sport, tout à voir avec l'ego, tu vois l'genre, et puis... » Instinctivement, il but une nouvelle gorgée. Pas facile de parler de ça, même si le temps était passé. Mais bon, il ne pouvait pas parler de son passé sans évoquer sa chute. Ça aurait été malhonnête. « Putain de cognard. » lâcha-t-il avant de faire claquer ses lèvres en coin. C’était son expression pour évoquer son drame, toujours. Pas un mot de plus, du moins rarement. En même temps, ça résumait parfaitement. |
| | | | Sujet: Re: Un, deux, pas de deux (Lachlan) Lun 26 Oct 2020 - 11:10 | |
| De son enfance, Carina n'en retirait pas grand-chose. Pas de passion, d'habitude ou d'intérêt "particulier" pour un sujet particulier. Ah si, le suédois. Elle était bilingue, mais cela ne lui rappelait guère des bons souvenirs. Le "harcèlement" de sa mère pour lui faire apprendre un mot avait été tel que l'enfant avait appris la suite avec beaucoup de sérieux et automatisme. Mais les étoiles... Peut-être après tout. “Oui, pour la plupart. Mais je préfère les noms que mon frère et moi leur donnions quand nous étions enfants.” Sourit-elle doucement. Deux enfants solitaires, les yeux tournés vers les étoiles, qui manquaient cruellement de connaissances, mais certainement pas d'imagination. Ainsi donc, certaines constellations avaient pris des noms plutôt originaux. "L'œil du chat endormi" ou "maman avec des bigoudis et son nez crochu"... des appellations propres à leur quotidien que personne ne comprendrait à part eux-mêmes. En cours d'astronomie, la "lanterne éblouissante" était devenue en fait Vénus, communément appelée l'étoile du verger. Les petits mots enfantins avaient été mis de côté, mais pas oubliés. Si on les lui demandait à présent, il ne faisait nul doute qu'elle pourrait les citer à un à un presque plus facilement que les noms donnés par le commun des mortels qu'elle avait pourtant plaisir à connaître. Oh rêveuse, Carina l'avait toujours été. Cela tranchait sans nul doute avec l'aspect plus... "réaliste" de son quotidien. Elle avait après tout démarré une vie dans une ferme, adopté sa nièce, fait des travaux dans sa maison. Tout cela était concret.
Alors qu'ils parlaient de France, quidditch et "ex femme", le merlan frit lui faisait de l'œil. La brave bête finirait dans son estomac tôt ou tard, mais pour le moment, elle essayait de se consacrer sur la conversation. Car mine de rien, ce qu'elle entendait lui paraissait tout à fait sérieux. Elle n'était pas vraiment dérangée par le fait qu'il ait été marié par le passé. Elle qui se plaignait de faire fuir la plupart de ses rendez-vous parce qu'elle avait adopté a nièce... ce serait bien hypocrite de sa part. Et de son point de vue, il était assez évident que cette information lâchée au beau milieu le gênait bien plus qu'elle. Sans trop chercher à comprendre - car de toute façon, les gens étaient intéressants et séduisants aussi par leurs mystères et ce qu'ils ne voulaient pas dire - elle choisit de recentrer la conversation sur quelque chose qui était manifestement son sujet favori : le quidditch. Bassiner ? Non, bien sûr que non. Mais Carina choisit de garder le silence, patientant sagement la suite. Même celles qu'elle ne connaissait pas... Elle se félicitait déjà de savoir les noms de la plupart des équipes de la ligue, alors celles d'autres pays... Elle s'était presque attendu qu'il lui élabore une liste non exhaustive mais quand-même bien imposante pour ses oreilles. Mais il n'en fit rien. “Si, j'en avais entendu parler à Poudlard.” Comment se souvenait-elle cela ? Alors mystère et boule de gomme. Elle avait dû entendre d'autres élèves chanter leur hymne ou du moins en discuter autour d'objets dérivés et de journaux affiliés à ce sport. La date qu'il lui avait dit tantôt : 1964, elle correspondait au début de sa scolarité et à le croire il avait été un excellent - le meilleur - attrapeur. En tout cas, le nom ne lui était pas inconnu.
1962, c'était même avant Poudlard. Elle n'avait pas réellement pensé à demander son âge, mais cette différence ne la perturbait pas non plus. Il poursuivit donc son récit, mentionnant à nouveau qu'il avait été capitaine, mais sembla se concentrer un peu plus sur l'aspect négatif que cela lui avait apporté. La jalousie... Oui, Carina n'avait pas vraiment besoin qu'on lui fasse un dessin. Elle savait parfaitement ce que la jalousie faisait faire à des gens. Ses parents en étaient après tout un parfait exemple. Pétris de défauts, de méchanceté et d'arrogance, enviant les familles "de sang pur", qui leur étaient supérieures en titre et terre, au point de forcer leurs enfants à faire des compliments et ronds de jambe à des gens comme ça. Mais, ni l'un ni l'autre n'avait vraiment tenu son rôle. Et la chute : un cognard. Elle ne savait pas trop quoi répondre à cela en vérité. Un cognard faisait beaucoup de mal, mais la majorité des fois, les médicomages pouvaient faire quelque chose. Mais vu la manière dont il disait cela, il ne fallait pas être Merlin pour comprendre que... c'était le cognard définitif. “Je suis désolée d'entendre cela.” Dit-elle. Elle était sincère, car après tout, c'était quand-même triste de finir sa carrière dans le quidditch à cause d'un cognard, et non pas par la volonté de juste arrêter. Il lui fallut un moment avant de reprendre la parole. “Quand j'étais en Suède, avec mon frère nous assistions à certains matchs locaux et amateurs. Je me souviens plus des noms des équipes.” Elle fronça les sourcils en essayant de se rappeler l'un des noms... les feux de... Ce devait être autre chose. Elle secoua légèrement la tête comme pour mettre fin à ce débat interne. Ce n'était pas intéressant de toute façon. “Je trouvais l'ambiance très chaleureuse. Mais ce dont je me rappelle le plus clairement, c'est que mon frère me bouchait toujours les oreilles quand les suédois disaient des mots grossiers. Si je les avais retenu et répété à ma mère, elle aurait fait une drôle de tête.” Yvain qui l'avait toujours protégée à sa manière, comme il pouvait. Elle se permit un rire à ce souvenir. Car, ses meilleurs souvenirs, ceux de son enfance, elle les lui devait, et non pas à ses deux parents aussi rigides l'un que l'autre. “Je suppose que c'est beaucoup de travail et d'entrainement pour devenir le meilleur attrapeur.” Après avoir parlé d'une petite aventure, une relique, de son passé, elle avait préféré revenir sur Lachlan comme pour lui montrer qu'elle avait bel et bien enregistré ses propos dans son esprit et qu'ils avaient une résonnance. Quelque part. “Des efforts qui ont été payants, puisque tu as été nommé capitaine ensuite. Je suis impressionnée. Vraiment.” Et sur ce, elle choisit de boire à nouveau une gorgée de son vin blanc. |
| | | Lachlan McCulloch MANGEMORTL'homme n'est libre que de choisir sa servitude. | HIBOUX POSTÉS : 203 | AVATARS / CRÉDITS : James McAvoy @doom days | SANG : Mêlé, et alors ?
| Sujet: Re: Un, deux, pas de deux (Lachlan) Lun 26 Oct 2020 - 15:30 | |
| Alors comme ça, elle connaissait les Vagabonds de Wigtown, époque Poudlard hein ? Un rapide calcul, et il réalisa que ça tombait sûrement à l’époque où il était le cador de l’équipe, et c’était aussi sûrement pas loin de sa chute, c’était le cas de le dire. « Ah, bah t’as peut-être entendu parler d’moi à l’époque alors. Y m’avaient collé un surnom rapport aux groupies. » Mais il s’abstint bien de le dire, parce que déjà qu’en ce temps là, ça le mettait mal à l’aise, alors le dire tout haut maintenant… Franchement, après l’épisode de l’ex-femme, parler de ces histoires de culottes que les journaux lui avait inventées, il passerait pour quoi, vraiment ? Surtout qu’il n’en avait pas collectionné tant que ça, parce qu’Helena était bien vite rentrée dans sa vie. Lachlan n’était pas un coureur, ne l’avait jamais été. Les rencards, pour lui, ça avait toujours été une angoisse, même si en vrai, c’était pas tant ça que les groupies attendaient. Oh, bien sûr, début de carrière oblige, il avait parfois cédé à la facilité. Chopper sans faire d’efforts, ça lui allait bien. Son énergie, il préférait l’épuiser sur le terrain qu’à courir les donzelles.
Ainsi donc, pendant qu’on leur servait leurs plats qui sentaient foutrement bon, Carina l’écouta poliment lui raconter sa vie passée, avec un certain nombre d’ellipses quand même, il ne fallait pas déconner. Embarqué dans son truc, il en vint même à aborder la partie accident. Ca n’était pas bien prévu ça, et même s’il avait été bien vague, c’était quand même sorti. Son verre était désormais vide de tout whisky, et il songea à en recommander un autre avant de se raviser. Elle n’insista pas pour avoir les détails croustillants, c’était déjà ça. Pour sûr, Carina n’était pas tellement curieuse quand on y pensait, et ça lui plaisait en soi. Des questions, on lui en avait déjà trop posées par le passé, alors qu’on l’écoute juste sans s’apesantir, ça lui allait. Visiblement, elle avait beau connaître son ancienne équipe, elle ignorait tout de sa déchéance. Putain, que ça faisait du bien de ne pas se sentir jugé. « Faut pas. C’est les risques du Quidditch. On monte pas sur un balai si on est pas prêt à se faire éclater par la balle noire, c’est comme ça. » Le seul truc, c’était que là, il avait cherché à l’esquiver, la saleté, mais qu’elle l’avait suivie jusqu’à le faucher, et il n’avait rien pu faire. Le pire hein, c’était qu’on ne savait même pas qui avait orchestré ce sale coup, et ça l’avait rendu fou un long moment, pendant sa convalescence. Aujourd’hui, il avait accepté le mystère, tant pis. Mais si ça venait un jour à se savoir, que le mec se prépare à recevoir le retour de bâton, c’était le cas de le dire, made in McCulloch.
Alors que Lachlan commençait à attaquer son cerf qui sentait divinement bon, il écouta Carina qui lui parlait de son expérience. La Suède hein ? Mais elle avait parcouru le monde ou quoi ? Quand on savait qu’il aimait voler, c’était amusant de réaliser que Lachlan n’avait que bien peu quitté les frontières du Royaume-Uni, à part pour les compet. Autant dire que depuis Sainte-Mangouste, il restait dans les terres sans chercher à voir plus loin. Ca servirait à quoi, si ce n’était déporter sa violence ? Il éclata de rire quand elle mentionna le comportement des supporters, fort heureusement après avoir avalé sa bouchée. « Ahah ! Les suédois sont pas reconnus pour leur finesse, j’te l’accorde. Mais nous non plus, alors j’jugerai pas. T’as dû voir jouer les Feux de Falun, ou les Iceberg de Göteborg j’suppose ? Ah on leur avait mis une sacrée tôle à ceux-là tiens ! » En même temps, à quelle équipe Lachlan n’avait-il pas mis une tôle à l’époque ?
Et puis après, il y eut l’épisode flatterie. Lachlan en fut un peu gêné, alors que bon, il n’était pas trop modeste sur le sujet. Mais bon, ça n’était pas non plus son genre d’étaler ainsi ses anciens talents, qu’il possédaient toujours d’ailleurs mais bon, interdit de championnat, ça faisait mal mais c’était comme ça. « On a tous nos talents, j’crois. Toi tu sauves de gens, moi j’leur donnais un peu de bonheur et de frissons, chacun son terrain hein ? » Lachlan avait un respect immense pour la médicomagie, qui lui avait sauvé la vie avant de lui faire perdre en faire perdre le goût. Mais bon, c’était surtout à cause de ce qu’il était devenu, alors il ne les blâmait pas. « Mais c’est vrai, c’était du travail. Je vivais que pour ça, pour ainsi dire. Levé aux aurores, entraînement physique, plusieurs heures de vol. J’en ai passé des heures à suivre le vif d’or dans la forêt près d’chez moi. » Ca lui manquait, oh ça oui. « C’est toujours un peu ma vie d’ailleurs. J’suis navré de pas trop savoir parler d’autre chose. Enfin, tu peux v’nir me voir un jour si tu veux. J’vole en amateur parfois, quand y’a besoin de remplacer des gens qu’ont rencontré un cognard. » Certes, c’était des matchs peu glorieux, mais au moins, il était là où était sa place : dans les cieux. « Attaque ton merlan, sinon tu vas manger froid. Et Paulie va grogner. » La conversation avait l’air de lui plaire, car le pauvre poisson était toujours intact alors que Lachlan ne se privait pas de dévorer son gibier. Comme le bon prédateur qu’il était… |
| | | | Sujet: Re: Un, deux, pas de deux (Lachlan) Mer 25 Nov 2020 - 17:38 | |
| Carina ne savait ni comment ni pourquoi elle se souvenait de cette équipe. Poudlard ne représentait pas tellement les meilleurs moments de son existence. Peut-être aussi avait-elle entendu parler de Lachlan McCulloch. Cependant, c'était peut-être trop lui demander que d'essayer de se souvenir d'un tel détail. Le surnom qu'il mentionnait ne lui apparut pas non plus à l'esprit. Elle se contenta donc de faire un mouvement de tête - quoique quelque peu mystérieux même pour elle. Le parcours qu'il lui décrivit ensuite avait ses hauts et ses bas, le bas étant sa chute qui mit fin à sa carrière. Elle ne cherchait pas tellement à connaître les détails. Elle ne grattait pas la surface. A vrai dire, elle trouvait qu'il lui en disait bien plus qu'il le devrait. Mais cela ne la dérangeait pas plus que cela. Il en fallait plus pour la perturber. Et Carina n'avait pas réellement une curiosité des "ragots" ou des informations croustillantes. Un intérêt scientifique ou "agricole" à la limite, c'était déjà pas mal. “C'est une façon de voir les choses.” Dit-elle simplement sans trop se rendre compte. Est-ce qu'elle était devenue médicomage en prenant le risque de ne pas réussir à sauver un patient ou de perdre une part de sa vie privée ? Elle n'avait pour ainsi jamais envisagé les choses comme ça. Elle avait juste fait les choses dans l'espoir d'aider et soigner le plus de monde sans pour autant considérer les éventualités les plus sinistres.
Carina savait écouter. Cela ne la gênait pas de parler du même sujet longtemps. Le quidditch lui semblait si vaste qu'il en faudrait beaucoup pour l'ennuyer. Certes, ils en revenaient souvent aux expériences de Lachlan et après ? “Les feux de Falun ?!” Répéta-t-elle. Après avoir répété ce nom dans son esprit, elle hocha la tête comme s'il s'agissait d'une évidence. “Maintenant que tu le dis, oui, ça me revient. Ma mère, mon frère et moi vivions pas loin en plus. A l'époque.” Non, elle n'avait pas considéré leur année là-bas comme des vacances, mais parfois même comme un cauchemar. Des heures qui s'éternisaient. Des mois lui avaient paru durer des années. Un an là-bas avait été pour elle trois ou quatre. Même si concrètement, elle n'avait pas vu grand-chose sauf des quartiers sorciers, des matchs de quidditch, et surtout l'horrible maison d'enfance de sa mère.
Si elle sauvait des gens ? Parfois. C'était en tout cas la définition qu'avait Deirdre du métier de sa tante alors que la plupart du temps, elle soignait ou guérissait. Les empoisonnements n'étaient pas toujours mortels. Certes, il ne s'agissait pas là d'un mal particulièrement inoffensif, mais certains s'avéraient presque anodins. Une piqure d'une créature, une indigestion à cause d'un aliment... tout cela arrivait souvent. “J'imagine bien. En tant que médicomage, j'ai un emploi du temps compliqué aussi. Et même quand on a des horaires fixes, c'est difficile de s'y tenir.” Reconnut-elle pour faire la conversation, ou partager un bout de sa vie. Elle ne savait pas trop. Dans tous les cas, elle trouvait cela approprié, adéquat. Maintenant, il lui parlait de ses matchs amateurs. “Si je peux venir, je viendrais avec joie.” Elle ne souhaitait pas lui faire une promesse. C'était sans doute comme à la fin de leur rencontre précédente. Il lui avait donné un horaire sans fixer une date. Une touche de spontanéité ne faisait de mal à personne.
Son merlan trainait encore dans son assiette et la regardait avec insistance. Enfin. A la remarque de Lachlan, elle attrapa sa fourchette et son couteau et entama le pauvre animal qui n'attendait qu'à être mangé. Elle se rendit rapidement compte qu'elle avait eu raison de changer le plat. Car le poisson et le vin blanc se mariaient bien dans sa bouche. Son palais s'en voyait ravi. Puis à la fin d'une bouchée, elle s'essuya légèrement le visage pour reprendre la parole. Qu'elle était bavarde Carina. “Je n'avais jamais mis les pieds dans le coin.” Il ne s'agissait certainement pas d'une information de la plus grande importance, mais cela lui permettait de faire le lien avec ce qu'elle comptait dire ensuite - du moins dans son esprit. “Je vis plus à l'ouest. Pas loin de Bristol. C'est une grande ville, mais la campagne est tranquille.” Elle savait où il vivait. Autant lui transmettre sa localisation approximative également. Il ne lui semblait pas encore l'avoir dit précédemment. “Je dois reconnaître que je me suis installée là-bas plus par facilité que par amour de la région. Je connaissais des amis qui vendaient la ferme dans laquelle je vis aujourd'hui avec ma nièce.” Elle ne rendit même pas compter que c'était la première fois qu'elle évoquait sa nièce. Ca lui était venu instinctivement. C'était l'un des problèmes majeurs qu'elle avait quand elle rencontrait quelqu'un. Et ce n'était peut-être pas une mauvaise chose en fin de compte d'en parler... |
| | | | Sujet: Re: Un, deux, pas de deux (Lachlan) | |
| |
| | | | Un, deux, pas de deux (Lachlan) | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |