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Painting and Disagreements

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MessageSujet: Painting and Disagreements Painting and Disagreements 129196351Ven 20 Nov 2020 - 17:19

La presse locale avait annoncé il y a quelques temps, la venue à Londres, du célèbre peintre Ronan Malone, dont  j’admirais les œuvres, sans toutefois désirer savoir de quoi il en tournait, ni même la signification cachée derrière la toile. Quand à l’artiste, et bien je n’en avais que faire, en fin de compte. Mais je feignais de m’en inquiéter. Je n’étais intéressais que par le fait de posséder un de ces tableaux, qu’importait le prix. Après tout, j’étais assez riche, pour m’offrir une telle chose. Et puis cette œuvre, irait parfaitement dans mes appartements, du Manoir familial.

Je me pressais de boire mon café noir fumant, car je voulais me rendre à l’Atelier du peintre, et lui passer commande directement. Je le soupçonnais d’avoir passé la nuit collé à sa toile, et de n’avoir pas fermé l’œil. En tous les cas, les artistes en général, et ceux dévorés par leur art plus particulièrement, ne trouvait guère de repos. Je me questionnais néanmoins, sur ce que j’allais trouver en arrivant. Un fichu bazar, ou un Atelier parfaitement ordonné ? J’émettais des doutes, quand à la seconde supposition. J’étais curieuse de découvrir cela.
Je croquais maintenant dans une madeleine moelleuse à la vanille. Poody s’était encore une fois surpassé. Cet elfe de maison était un cuisinier hors pair. Cette gourmandise accompagnait mon café délicieusement. Je reposais le journal sur la table d’un geste. Les nouvelles étaient semblables à toutes les autres. Le monde sorcier n’allait pas mieux, mais cela n’était pas pire non plus. J’avais la matinée pour moi, je pourrais donc admirer les tableaux, à ma guise, et prendre le temps de choisir celui qui ornerait les murs de mes appartements. J’étais exigeante, et je voulais le meilleur, le plus beau, et bien entendu, le plus onéreux. Mais je travaillais pour cela, sans compter mes heures.

Je jetais un œil par la vitre du salon, en décalant légèrement le rideau. Les jardins du Manoir se réveillaient doucement, et les nuages se dissipaient à peine. De la buée se formait sur ces dernières, au rythme de ma respiration. Le vent soufflait, et les feuilles mortes formaient un tourbillon. Je balayais d’un geste cette scène automnale, et le rideau reprenait sa place initiale. Mon petit déjeuner matinal était terminé. Je sonnais Poody, qui apparaissait aussitôt, emmenant les restes de vaisselle, dans son sillage.

Je retrouvais mes appartements un instant, afin d’apporter les dernières touches à ma préparation du jour, et ôter toutes traces de ce petit déjeuner frugal. Je tenais à être présentable, devant un si grand artiste. J’avais vu sa photo dans le journal, il y a de cela quelques temps. Mais je demeurais curieuse. Pas que cela soit une importance capitale, cependant l’univers où évoluait les personnes douées d’un tel talent, m’était étranger. Mise à part les galeries, où je courrais acheter les dernières œuvres à la mode, dont certaines trônaient déjà dans mes appartements. Père me le reprochant souvent. Il n’était pas friand d’art, même sorcier. Amon grand désespoir.

Un tour sur ma personne devant la glace, j’étais fin prête, habillée chaudement pour résister à la fraîcheur et la rigueur du froid matinal. Emmitouflée dans un long manteau, écharpe et gants assortis, je saluais Poody de loin, et m’engouffrais à l’extérieur. Le froid me saisissait soudain, et un frisson parcourait mon corps diamétralement. Je regrettais à cet instant, la chaleur et la douceur du Manoir, et d’un bon feu de cheminée.  Je ne m’habituais nullement au froid, même au bout de toutes ces années.

Je transplanais alors vers le Londres sorcier, en me concentrant sur ma destination, que je savais approximative. L’atterrissage se faisait sans encombre, et je donnais un coup sur mon manteau, pour l’épousseter, et en chasser la poussière, et les feuilles mortes. Je scrutais les alentours, et pensais que je ne devais pas avoir atterrie trop loin, de son Atelier. Je décidais de suivre la ruelle jusqu’à son terme, et apercevais dans un recoin, un panneau indiquant son entrée. Je m’avançais, et toquais à la porte, sans toutefois attendre la réponse de l’artiste. S’il était absorbé par son travail, il ne m’entendrait sûrement pas. L’odeur de la peinture était forte et présente, sitôt passé la porte. Je ne pouvais pas me tromper. Je me fiais à la source sonore, et pénétrais au cœur du lieu de toutes ses inspirations.

Des toiles s’entassaient de parts et d’autres, ainsi que des pinceaux, et l’ensemble de son matériel. Un lit était également dans cette pièce, lui servant certainement aussi de chambre. Où il pouvait à loisir admirer ces œuvres enfantées, et veiller sur elles. Mais également, trouver un peu de repos. Mes pieds heurtèrent un tissu étendu au sol, sans doute pour éviter de le tâcher, avec la peinture. J’y jetais un coup d’œil. Ce dernier était garni de traces de multiples couleurs. Le tissu formait malgré lui, une œuvre abstraite et qui laissait libre cours, à l’imagination.
Je manifestais ma présence, en un raclement de gorge discret, mais néanmoins assez élevé, pour que mon vis-à-vis m’entende.

- Bonjour Monsieur Malone, Selena Stomby. Je suis fan de vos œuvres, et je voudrais en acquérir une. J’ai pensé que vous passer commande directement, était plus simple. Je n’avais nullement la patience d’attendre une prochaine exposition.

C’est alors que mes doigts s’avançaient vers les toiles terminées, et désiraient caresser cette matière figée, et vivante en même temps. Mais je me retenais à temps. Je déambulais à l’intérieur de la pièce, à la recherche d’un coup de cœur. Je ne savais quoi penser de tout cela. Une certaine émotion se frayait un chemin, mais je n’étais pas plus touchée que cela, comme peuvent l’être d’autres personnes plus sensibles. En cela, je ressemblais à Père.

Puis je faisais volte-face, et revenais à mon point de départ, observant Monsieur Malone, en plein travail. Il avait l’air concentré, comme habiter par son labeur. Une nouvelle œuvre naissait sous mes yeux. Cette dernière en était à la moitié, mais déjà je l’imaginais dans mes appartements. Sa place y était toute trouvée. Restait à définir l’endroit qui la magnifierait.  A mon sens, seul l’artiste avait ce pouvoir. Après tout, il était relié à son œuvre, et ils ne formaient qu’un.

- Sur quoi travaillez-vous ? Cette toile est très intéressante. Il se trouve que j’ai un coup de cœur pour elle, alors qu’elle n’est pas terminée. Cela est extraordinaire. Je n’imaginais pas cela en me levant ce matin. La surprise était bonne.

Restait à en connaître le prix, le délai avec lequel il comptait l’achever, et la livre au Manoir. J’étais ravie de cette nouvelle future acquisition. Affronter le froid, n’aurait pas été vain. Je souriais à cette idée, et me laissais envahir par l’odeur singulière de la peinture, suivant des yeux les coups de pinceaux précis et sûrs, de cet artiste, qui allait compléter ma collection d’œuvres d’art, désormais conséquente.
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Ronan Malone

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MessageSujet: Re: Painting and Disagreements Painting and Disagreements 129196351Dim 29 Nov 2020 - 12:04

Y avait-il une journée parfaite pour peindre ? Ronan pensait que oui. Si pour l'instant, son génie avait tendance à être avare dans ses périodes, le peintre savait que viendrait un jour où ce serait plus difficile pour lui. Il était lucide. Même s'il se considérait a minima comme aussi formidable que Van Gogh, Picasso et autres, il savait très bien que si le génie n'était pas épuisable, néanmoins, il ne se manifesterait pas toujours avec autant d'ardeur. C'était pour cela que l'homme s'était levé tôt ce jour-là pour peindre. Il avait ses périodes, l'américain, parfois il peignait en fin d'après-midi, parfois le matin, parfois en pleine nuit lorsque ses yeux noisettes s'ouvraient brusquement sur une envie d'exposer son talent. C'est vers ces pensées que l'esprit de l'homme dérivait alors qu'il peignait ce qu'il avait dans le crâne. Et c'est le cours de ces pensées qui fut brutalement arrêté par les coups donnés à la porte. Sans faire un geste en direction de celle-ci, il releva le regard pour voir une femme s'inviter dans son Atelier. Et elle ne semblait définitivement pas avoir la même présence que Billie. A la suite de la petite visite de la trentenaire, Ronan avait fait mettre une pancarte à l'entrée pour rappeler de ne pas entrer. Mais apparemment, les gens continueraient de considérer l'endroit comme un magasin de Quidditch tant qu'il n'aurait pas embauché de garde du corps. Et la donzelle se mit à parler, se présenter comme s'il en eut quelque chose à faire alors qu'il ne se déplaçait même pas pour la saluer. Au contraire sa voix s'éleva de façon sèche pour remettre à sa place cette personne qui ne se prenait pas pour n'importe qui : « Vous devriez dépenser votre argent dans un professeur de lecture plutôt que dans la peinture » dit-il d'un ton ouvertement mauvais, « puisqu'apparemment vous n'avez pas lu la pancarte ». Et sa patience, non mais vraiment. Comme si lui-même en avait quelque chose à faire de sa patience ou non. Quand on veut une toile d'un peintre célèbre, on patiente, on ne se pointe pas à son Atelier pour tout désordonner par sa seule présence. Si Ronan n'était pas si orgueilleux, il aurait pu rêver de lui faire traverser une de ses œuvres.

« Bien sûr que c'est extraordinaire, puisque c'est moi qui la peint » répondit-il, toujours désagréable, « prenez rendez-vous, je ne supporte pas d'être interrompu dans mon travail ». Surtout par une bonne femme qui se donnait des airs. Ou alors si la bonne femme en question portait pour nom de famille 'Reed' ce qui n'était pas le cas de cette Stormby ou Steinby, ou peu importe son nom de toute façon. Elle ne montrait pas l'attitude pour mériter une œuvre, et surtout pas une œuvre qui n'était pas encore terminée. Surtout pas alors qu'il n'avait pas encore décidé quoi en faire. Ronan aimait bien prendre son temps pour évaluer son catalogue, se demander ce qu'il allait vendre, garder pour lui ou pour une exposition ultérieure. Et là, il n'avait pas décidé. Et ce n'était pas le regard avide de cette femme qui allait le convaincre aussi facilement de toute manière.


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MessageSujet: Re: Painting and Disagreements Painting and Disagreements 129196351Dim 6 Déc 2020 - 21:59

- Je vous rassure, ma lecture se porte parfaitement bien. Et pour ce qui est de votre pancarte, je ne l’ai malheureusement pas vue. Mais je suis là maintenant, donc j’ai atteins mon but. Je prenais un air agacé et faussement coupable, face à la rudesse de son ton, et de ses paroles.

J’avais effectivement vu la pancarte à l’entrée, mais je n’en avais pas fait cas. Je n’avais pas pour habitude de demander la permission, alors ce n’était pas aujourd’hui que cela allait changer. Je prenais, et je laissais par la suite. Et puis ce n’était sûrement pas cet artiste connu mondialement qui allait avoir son mot à dire. Il devrait s’estimer heureux, de faire des ventes, et de débarrasser son atelier des diverses toiles qu’il contenait. C’était un joyeux capharnaüm, accompagné d’odeurs fortes de peinture, de pinceaux colorés, et lorsque je baissais les yeux au sol, le tissu ressemblait étrangement au reste de la pièce. Constellé de couleurs. Le peintre était également haut en couleurs, et ne mâchais pas ses mots. Mais je n’allais pas me laisser démonter, bien au contraire. J’avais souvent à faire à des individus de ce genre, et cela m’amusais presque. J’étais rôdée, si l’on pouvait appeler cela ainsi.

Je reportais mon regard sur le peintre en plein travail, à l’écoute de sa réplique. Bien évidemment que ses toiles sont extraordinaires, sinon je ne me serais pas déplacée jusque ici. Mais il avait déjà une bonne fierté, et je ne voulais pas le conforter là-dedans, ni le brosser dans le sens du poil. Je ne faisais que rarement des compliments, seulement aux personnes chères à mon cœur. Et cela n’était pas tous les quatre matins.

- Certes, mais de nombreuses toiles ornent déjà les murs du Manoir. Il ne manquait plus que la vôtre. Celle que vous êtes en train de réaliser précisément. Et je ne changerais nullement d’avais, ce n’est pas mon style. Et que cela l’enchante ou pas, cela m’importais peu.

Ces artistes, la tête dans les nuages…. Ils vivaient hors des réalités, et ne se rendaient pas forcément compte de la dureté et des impératifs du monde actuel. J’aimerais avoir cette naïve insouciance parfois, et oublier le poids des devoir et obligations qui m’incombaient tous les jours. Ma vie serait alors plus légère. Mais j’avais fais un choix il y a des années, et j’irais jusqu’au bout, quoi qu’il m’en coûterait. J’étais donc déterminée à obtenir cette toile, quitte à y mettre le prix. Mais il ne fallait pas exagérer non plus. Chaque chose avait une juste valeur.

Prendre rendez-vous ? Je n’avais pas une minute à moi, et courais du matin au soir, en tentant de concilier mon travail, et mon temps libre, les réunions et les entretiens qui ponctuaient mon quotidien. Alors comment caser un rendez-vous dans un atelier, où le simple choix d’une toile, pouvait prendre un certain temps ? Cela était tout simplement impossible. Il parlait d’un ton toujours désagréable, et cela commençait à m’agacer profondément. Je gardais mon calme néanmoins, ayant appris très tôt, à garder pour moi mes sentiments et ressentis. Il ne fallait rien montrer, ne pas donner à l’autre une faille, pour nous atteindre. Et je cultivais cela, comme tant d’autres choses, au fil des jours, et des rencontres.

- Je l’aurais fait très volontiers, mais voyez vous, mon emploi du temps est très serré, et ne m’octroie pas une plage de temps libre étendue. D’où ma visite de ce matin. Je n’avais pas à me justifier davantage. Nous étions définitivement des opposés, qui évoluons au sein de sphères bien différentes. Il en était ainsi. Nous allions conclure je l’espérais un achat pour moi, et une vente pour lui, qui nous raviraient tous deux.

Mais  nous devions parler argent justement. Je me doutais bien que le montant de ses toiles était élevé, au vu de sa notoriété à travers le monde. Cela n’était pas un problème pour moi. Ce qui me chagrinait davantage, était le délai pour terminer l’œuvre, et les modalités de livraison et d’installation, sur un des murs du Manoir. Il était pour ainsi dire relié à son art, et lui seul savait où sa toile serait au mieux mise en valeur. L’idée était que je pourrais la contempler à loisir, lors de mes déambulations au sein du Manoir familial. Je me lançais donc dans cette interrogation, d’un air curieux.

- Monsieur Malone, à combien cédez-vous cette toile ? Bien entendu, je compte sur vous pour me la livrer une fois terminée. Entre vos mains, cette dernière serait en sécurité, et je sais que vous trouverez la place qui lui convient, dans mes appartements.

Je me doutais bien que cette requête ne serait pas à son goût, mais je ne pouvais nullement confier cette tâche, à une tierce personne. Cela était clairement hors de questions. Je lui faisais confiance, et cela non plus n’était pas habituel. Au final, beaucoup de choses avaient changées ce matin.
Tout à coup, je me mettais à imaginer en souriant, son œuvre suspendue au mur. Et je me remémorerais cette étrange entrevue peu commune. Elle viendrait compléter une collection conséquente, débutée par il y a bien longtemps par Père, malgré son manque d’intérêt et d’appréciation des tableaux. Mais selon lui, toute famille de Sang-Pur digne de ce nom, se devait d’afficher une collection d’art, aux yeux de tous. J’ai donc poursuivi cela, en guettant les plus belles œuvres.

Je demeurais toujours près du peintre, qui continuait sa toile. J’ignorais combien de temps s’était écoulé depuis mon arrivée, aux aurores. Je le considérais quelques instants. Il était habité par sa composition, et je sentais que plus rien ne comptait pour lui, en-dehors de l’évolution et la construction de ses œuvres. Ses cheveux étaient en bataille, et parsemés de peinture.  Il portait ses toiles jusque sur son être, comme je portais l’Empire jusque sur mes frêles épaules.
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Ronan Malone

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MessageSujet: Re: Painting and Disagreements Painting and Disagreements 129196351Mar 22 Déc 2020 - 11:11

L'aplomb avec lequel l'intruse lui répondit le laissa physiquement de marbre, bien que Ronan bouillonnait intérieurement. Ses quelques petits problèmes génétiques liés à la mutation de loup-garou avaient accentué une impulsivité et un orgueil qui étaient déjà présents. Qu'elle ait atteint son but ne l'intéressait pas, si elle pensait qu'il s'interdirait de la déloger par la force en raison de la bienséance, elle se fichait la baguette dans l'oeil jusqu'au coude. Ronan fit glisser un regard furibond sur les traits insupportables de la femme. Son instinct bestial lui commandait de ne pas discuter plus longtemps, son instinct d'homme lui sommait de se maîtriser. Alors, que faire ? Il ne répondit pas. L'orgueil était plus flamboyant lorsqu'il n'était pas balancé à la figure de n'importe qui, qui plus est quelqu'un qui ne voyait pas une pancarte énorme qu'il avait fait mettre devant sa porte pour ne plus être dérangé par des imbéciles. A dire vrai, il savait que certains ne s'encombreraient pas des mots qu'il y avait peint - Jules, par exemple - mais que le commun des mortels soit à se point dédaigneux de quelque chose qui relevait de son intimité lui donnait des sueurs froides. « Cette toile n'est pas à vendre et encore moins à quelqu'un de désagréable qui me dérange chez moi » fit-il d'un ton qui laissait imaginer un animal à la dérobade face à quelqu'un qui cherchait à lui échapper. « Ce que les ignares ne comprennent pas » - et elle en faisait partie, tristement - « c'est que l'on ne peint pas pour la gloire ou pour l'argent. Certaines toiles ne se vendent pas. C'est le cas de celle-ci ». Ronan ne savait pas pourquoi il dissertait de la sorte avec cette personne qui n'avait de toute façon pas le respect qui devait être donné à sa condition de génie. Elle continua en parlant de son emploi du temps très serré et il ricana d'un air profondément provocateur. Comme si elle était la fille du Ministre. Et même si ça avait été le cas, en aurait-il eu quelque chose à faire ? Non. Le dédain de Ronan touchait 98% des êtres vivants, autant dire que ceux qui étaient épargnés par cela n'étaient pas nombreux sur la liste blanche.

La femme continua dans un délire qui ne le touchait pas. Jusqu'à ce qu'il tique sur la fin de sa phrase : « Me prenez-vous pour un déménageur ? » s'offusqua-t-il alors qu'une teinte rougeâtre s'étalait sous ses poils de barbe, « vous devriez avoir honte de me parler de la sorte, d'entrer dans mon Atelier qui est un lieu de travail privé, dans lequel je suis occupé et dans lequel j'aurais pu être occupé de façons bien bien différentes ». Il désigna le lit derrière lui parce que oui, si ce lit était présent pour dormir, il s'en servait pour des activités beaucoup plus sexy. L'américain espérait sincèrement la mettre mal à l'aise et il sentit qu'il s'agaçait vu la frénésie de ses coups de pinceau. Il allait tout gâcher à cause d'une femme qui ne comprenait rien. L'artiste posa sa palette et abandonna le pinceau dans un pot d'eau avant de se saisir d'un torchon humide pour s'essuyer les mains. Il remonta vaguement sa salopette bleue qui n'était pas nouée à ses épaules en mettant ses mains sur ses hanches pour la regarder franchement l'air de dire "Vous êtes encore là ?".


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MessageSujet: Re: Painting and Disagreements Painting and Disagreements 129196351Dim 3 Jan 2021 - 0:21

Décidément ce Monsieur Malone, avait des manières bien rustres, dans sa façon de s’adresser à la gente féminine. J’étais offusquée bien entendu, et ne me gênerais point pour le lui faire remarquer. Il ne devait pas recevoir beaucoup de visites, si chaque accueil se soldait ainsi. J’avais sciemment ignoré la pancarte de bonne taille, qui informait les potentiels clients, de ne pas déranger l’artiste. Mais j’étais habituée à ce que l’on ne me refuse rien, et ce n’était pas aujourd’hui que cela allait changer.

Voilà maintenant qu’il refusait de vendre une toile. Roulait-il allégrement sur les Galions, pour agir de la sorte ? Je ne comprenais pas, la vision incongrue des artistes. Cela dépassait l’entendement. Enfin, je voulais cette toile en plein ébauche, et je finirais par l’avoir, que cela lui plaise ou non.

- Désagréable, avez-vous dit ? Je pourrais aisément vous retourner le compliment. Votre toile m’intéresse beaucoup, et j’aurais le plaisir de l’admirer très prochainement chaque matin. Ceci devrait vous flatter.

Il ne peignait pas pour la gloire ou l’argent. Pourquoi le faisait-il alors ? Le simple plaisir d’user de la peinture et des pinceaux ? Et de se donner un genre ? Je jetais un coup d’œil furtif dans la pièce, où la protection du sol était maculée de tâches. Certaines s’étaient échouées sur sa personne, ce qui lui donnait un air original. Il l’était indéniablement, comme tous les artistes. Mais je n’allais pas me laisser attendrir.

- Je serais curieuse de connaître la raison pour laquelle vous passez vos journées à peindre. C’est regrettable, vous pourrez enregistrer une belle somme d’argent, au terme de la vente. Après tout, à chacun ses priorités. Je n’en revenais pas, et levais les yeux au ciel par dépit.

Un rire provocateur avait retenti, alors que je lui exposais les rigueurs de mon emploi du temps. Il semblait s’amuser de mon récit. Il ne connaissait manifestement pas les contraintes inhérentes à la gestion d’un Empire. Le temps était une priorité, alors qu’il le laissait s’écouler tranquillement entre ses doigts. Cette vie n’était pas pour moi, et je ne la comprenais aucunement. J’avais fais un choix, et j’étais bien décidée à aller jusqu’au bout, quitte à déplaire au plus grand nombre.

Je poursuivais mon récit, tout en constatant que le dit peintre de renom, n’avait que faire de mes paroles. J’avais le désir que Monsieur Malone puisse s’occuper personnellement de la livraison, et de l’installation de son œuvre. Je ne voulais nullement l’abîmer. Et lui seul trouverais l’endroit qui la mettrait en valeur brillamment, ainsi que son talent. Cette remarque avait paru éveiller en lui, une sorte de regain.

- Sachez que je ne vous prends nullement pour un déménageur, mais que je souhaite le plus grand soin pour cette toile. Et qui mieux que son créateur pour cela ? Je pensais que vous seriez d’accord avec moi. Mais je dois me rendre à l’évidence, qu’il n’en est rien. Je commençais à perdre patience, et mon interlocuteur s’offusquait de mon insistance. J’ignorais où tout cela allait nous mener.

C’était à mon tour de hausser la voix, et d’être outrée par son discours. Non je n’avais pas honte du tout. Je ne me contentais pas de juste demander ce que je convoitais, j’allais le chercher en personne. Comme le disait le proverbe, nous n’étions pas mieux servis, que par soi-même. Un principe que j’appliquais à la lettre, au quotidien.

- En effet Monsieur Malone, je n’ai pas honte. Il faut savoir ce que l’on veut, et se donner les moyens de l’obtenir. Que se soit en ces lieux, ou ailleurs. J’avais remarqué un lit trônant dans la pièce, qui servait à autre chose, qu’à un sommeil récupérateur.
Je ne préférais pas imaginer une jeune femme, se glissant sous ses draps. Et remerciais ma bonne étoile, de ne pas être arrivée à ce moment-là.

- Je n’aurais pas voulu vous déranger dans un instant aussi intime. Un ton ironique avait conclu mon propos. J’avais formulé cette phrase, plus pour ma personne, que pour réellement communiquer, car il était évident que nous étions dans deux univers bien distincts.

Ce dernier avait cessé son activité, et ses pinceaux reposaient dans un pot d’eau. La peinture se dissolvait, et constituait une toile liquide, à elle seule. Il s’était essuyé les mains, et avait remonté la salopette, qui lui faisait office de tenue de travail. Tout aussi maculée. Les mains sur les hanches, il semblait attendre que je franchisse la porte d’entrée, en sens inverse.
Cela viendrait, avec la certitude que cette toile ornerait les murs du Manoir.
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Ronan Malone

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MessageSujet: Re: Painting and Disagreements Painting and Disagreements 129196351Lun 11 Jan 2021 - 16:56

Voilà maintenant que la gourgandine le traitait de désagréable ! Ne savait-elle pas que pour obtenir ce qu'on veut, on caresse dans le sens du poil ? Ronan était agacé, particulièrement agacé. Il n'avait pas que cela à faire de céder aux caprices d'une petite richarde alors qu'une exposition allait bientôt voir le jour, avec lui même comme vedette, s'il-vous-plaît. Alors non, il n'était pas flatté plus que cela, de toute façon, il n'avait pas besoin de ça pour l'être. « Vous pourriez le mettre dans vos toilettes que cela me ferait le même effet » répondit sobrement mais froidement l'artiste. Il allait finir par embaucher un vigile, il n'en pouvait plus de voir son talent dérangé par des personnes qui se croyaient tout permis, qui n'avaient pas de respect pour lui - et il en méritait, du respect, merci - et qui en prime, le dérangeaient pendant qu'il exerçait son art. Ronan avait besoin qu'on parle son langage, pas qu'on l'attaque. Il était un petit loup sauvage. Se soumettre à des gens qui ne le méritaient pas, ce n'était pas du tout son genre. L'attaque suivante ne le fit pas réagir le moins du monde. Pourquoi il passait son temps à peindre ? Voilà la plus belle démonstration que Madame n'y connaissait rien, ne comprenait rien et voulait simplement faire comme les autres. L'Art, on est possédé par l'Art ! On ne peint pas pour le seul plaisir de peindre, on ne peint pas forcément pour l'argent ni pour la reconnaissance, ou parce qu'on ne veut pas travailler. Non. On peint parce qu'on a la fibre qui s'agite dans le poignée, l'esprit en ébullition, le regard perdu dans des mondes que les ignares ne connaîtront jamais. Ça, c'est l'Art.

Ronan aurait pu lui répondre cela s'il était d'humeur pédagogue.

Alors, lui disait-elle qu'elle ne le prenait pas pour un déménageur, alors qu'il sentait l'agacement toucher le haut de ce que sa jauge pouvait encaisser. « Vous n'êtes pas capable d'aligner trois mots en Art et vous souhaiter acheter cette peinture » commença-t-il d'un ton particulièrement mauvais, « et vous me faîtes croire que chez vous, les conditions seront optimales pour la maintenir en état ? ». Il s'esclaffa, toujours mauvais avant d'ajouter d'un ton provocant : « Vous n'auriez pas voulu me déranger dans quelque chose de si intime ? Vous êtes sûre ? ». S'il fallait qu'il passe par la case sexuelle pour la faire partir, alors il le ferait. Ronan n'avait aucune gêne à parler de ces choses et s'il fallait qu'il aille plus loin dans la provocation, il n'allait pas se gêner.
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MessageSujet: Re: Painting and Disagreements Painting and Disagreements 129196351Ven 15 Jan 2021 - 17:30

Quelle idée saugrenue. Mettre une toile dans les toilettes. Cela n’était pas un lieu pour exposer, allons. Et puis, personne ne la verrait. Je me demandais vraiment où il allait chercher ces inepties. Définitivement, je ne comprendrais jamais les artistes. Ils vivaient dans un monde peuplé de créations et d’inspirations, alors que je vivais dans un monde régit par le devoir, et le montant final des ventes du mois. Nous évoluions aux antipodes. Mais je revenais sur sa réponse précédente, qui avait été dite sur un ton des plus froids. Je levais les yeux au ciel, à nouveau...

- Je vous remercie pour vos précieux conseils de décoration, Monsieur Malone. Mais sachez une chose, lorsque j’achète une toile, ce n’est certainement pas pour la mettre entre des murs, où nul ne la verra. J’avais répondu d’un air légèrement supérieur, car je voulais lui montrer qu’il n’avait pas à faire à n’importe qui. Enfin, l’Empire jouissait d’une réputation évidente. Je demeurais assez stupéfaite, qu’il ne la connaisse pas, et me prenne pour une acheteuse, comme il en voyait par centaine, lors de ses nombreuses expositions.

Mais si vous y tenez, je peux tout à fait exaucer votre vœu… J’aurais facilement pu ajouter ces paroles, mais je me contentais de les penser très fort, en mon for intérieur. Cette simple requête tournait à la potion trop cuite, c’était palpable. Je ressentais son agacement élevé, mais je ne me laissais pas impressionner, et poursuivais le dialogue. Je tenais plus que tout à conclure cette commande. Je l’avais dit, je désire, je me déplace, j’exige et je prends. C’était aussi simple que cela. Mais manifestement, cette vérité n’était pas valable pour tout le monde.

Le peintre n’avait point répondu à ma question. Pourquoi peignait-il ? Si ce n’était pas pour l’argent, et la reconnaissance ? Il devait juger sans doute, que la réponse coulait de source. Je n’ajoutais aucun mot, cela n’était pas la peine. Néanmoins, j’avais émis la volonté que cette dite toile, soit livrée par l’artiste en personne. Et que ce dernier l’installe ensuite. Il en avait paru offusqué. Cette demande était entièrement tournée vers le respect de la toile, et le fait de la mettre en valeur. Je ne voyais pas pourquoi il se mettait dans des états pareils.

Alors oui, peut-être n’y connaissais-je rien en Art, et ses subtilités, mais je savais voir une belle toile. Et les siennes en faisait partie. Voilà où se situer mon désir d’acheter une de ses œuvres. Cela n’était pas difficile à comprendre, que Diable ! Il n’avait jamais mit les pieds dans un Manoir, cela était sûr. Sinon il saurait que le Manoir familial, avait toutes les dispositions, pour conserver sa toile au mieux. J’allais devoir le lui expliquer.

- Ne vous inquiétez pas, votre œuvre sera en sécurité dans ma demeure, et mes appartements plus précisément. Elle n’y sera pas seule. Et j’y veillerais personnellement, comme je le fais quotidiennement, pour ses chères voisines. Si cela vous tourmente.

Je soufflais quelques secondes, et je reprenais plus calmement.
- Monsieur Malone, j’aurais très bien pu aller effectuer ma commande, chez un autre artiste, peut-être complètement différent, et peut-être avec la moitié de votre talent. J’aime vos toiles, c’est pourquoi je veux en acquérir une. Maintenant, si cela vous déplait, je n’y suis pour rien. Les goûts et préférences ne s’expliquaient pas rationnellement. Tout comme l’aversion et la détestation. Les sentiments humains étaient ainsi faits.

J’avais repérer la présence d’un lit, au sein de cet atelier, quelques instants auparavant. Maintenant, il attaquait sur ce terrain. Il était évident que je n’aurais pas voulu le déranger, ou le surprendre dans un moment pareil. Ces instants étaient intimes, et propres à chacun. Je n’étais pas de ceux, qui l’exposaient en public, loin de là. Mais son ton était provocateur. Il cherchait sûrement à me choquer, ou me faire fuir. Avec d’autres il y serait sans doute parvenu, mais j’avais pour moi, un entêtement puissant, et également, un goût pour provoquer, et en faire voir de toutes les couleurs. Bien, s’il voulait la jouer sur ce ton…

- Effectivement, je pense sincèrement que vous n’auriez pas voulu que je vous surprenne en plein ébat, au lieu de vous adonner à votre passe-temps favori. Qu’en auraient pensé la populace, je me le demande. Votre égo en aurait peut-être souffert, qui sait ? Il voulait de l’exagération, je lui en donnait.

Libre à lui de l’interpréter comme il le désirait. Je me replaçais, et croisais les bras sur ma poitrine, attendant sa réaction. Un petit air amusé avait étiré un sourire malicieux, sur mes lèvres. Je restais plantée là, il n’était pas prêt, de me voir quitté son atelier. N’en déplaise à sa personne, et à sa sensibilité d’artiste. Il était dans son intérêt, de satisfaire ma demande. D’autres l’avait compris avant lui, et d’autres le comprendraient à la suite.
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MessageSujet: Re: Painting and Disagreements Painting and Disagreements 129196351Dim 24 Jan 2021 - 11:43

Ronan tira une tête de six pieds de long lorsque l'intruse répondit à sa phrase, comme si elle ne pouvait pas s'empêcher d'essayer d'avoir le dernier mot. Blasé de la tournure de la matinée, l'Américain leva effrontément les yeux au plafond sans lui répondre. A quoi bon lui répondre puisqu'il n'en avait rien à faire, de toute façon, de l'endroit où elle mettait sa toile ? Le fait qu'il n'était pas d'humeur commerciale et que le forcer à avoir une humeur commerciale, précisément, ça lui courrait furieusement sur la baguette. Et son petit air de bourgeoise supérieure... Il se visualisa très bien en train de lui balancer un pot de peinture sur le visage. Elle l'aurait, sa toile, puisqu'elle serait sur elle ! Cette seule idée lui attira un méchant sourire torve sans continuer de l'écouter, jusqu'à ce qu'en tout cas, elle se permette d'invoquer son prénom pour lui parler. « Eh bien allez chez l'autre artiste » lui répondit-il en colère, « qu'est-ce que cela peut me faire ? ». Précisément, qu'est-ce qu'il en avait à faire ? Ronan n'était pas du genre à taper sur la clientèle de ses compères parce qu'il était suffisamment sûr de son talent. Qu'elle le souligne dans son argumentation lui prouvait en réalité qu'elle se savait en situation de faiblesse et cela ne faisait que stimuler l'instinct bestial qui lui commandait de la dégager de son Atelier.
Quelle rebondisse sur sa provocation sexuelle ne l'étonna pas plus que cela, elle était une effrontée qui voulait avoir le dernier mot, soit. Soit. Il avait très bien compris que continuer d'argumenter ne ferait que lui donner plus de matière pour répondre et sa voix commençait à lui taper sur le système. Madame parlait réputation, alors...? « Voyons voir ce que la plèbe pensera de ça » lui dit-il avant d'attraper un pot de peinture noire pour le lui jeter sans ménagement à la figure. « Cela s'accorde à vos cheveux et votre teint » l'informa-t-il en se dirigeant vers la porte pour l'ouvrir en grand : « En vous remerciant, Madame, de l'intérêt que vous portez à mes oeuvres ».


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MessageSujet: Re: Painting and Disagreements Painting and Disagreements 129196351Mar 26 Jan 2021 - 1:44

Voilà que Monsieur Malone levait les yeux au ciel, sans même daigner me répondre. Ce comportement était tout à fait inapproprié, et discourtois au possible. Le lieu où serait exposée sa propre toile, lui était complètement indifférent. Et bien soit, elle finirait peut-être bien dans les toilettes du Manoir, finalement. Elle y serait sûrement à sa juste place. Son arrogance était réelle, ainsi qu’un égo surdimensionné qui ne souffrait d’aucune fausse note, ni fausse comparaison. Il était certain de son talent, et de sa réputation grandissante désormais faite, à travers le monde. Le brosser dans le sens du poil, n’était pas dans mes prérogatives. Et je détestais perdre un temps aussi précieux en palabres et choses inutiles.

Ses paroles suivantes me confirmaient sa volonté de me voir quitter son atelier et m’adresser à la concurrence. Il n’en avait strictement rien à faire. Cela était bien dommageable pour lui. Mais je ne partirais pas sans avoir obtenu ce que j’étais venue chercher en cette heure matinale : à savoir une toile de l’artiste. Il me gratifiait d’un mauvais sourire, signe que ses nerfs commençaient à lâcher. Les miens quand à eux tentaient une certaine maîtrise, mais cet homme me tapait sur le système. Il n’y avait qu’une issue possible à mes yeux, à tout ceci. Mais cette dernière ne semblait pas convenir à l’homme qui me faisait face, occupé à continuer la réalisation de son œuvre.

- Et bien, je me tournerais vers vos concurrents lorsqu’une prochaine envie d’acheter une toile me prendra. Puisque cela vous importe peu. Je n’allais certainement pas me laisser impressionner. J’en avais vu d’autres, et je n’étais pas de tempérament à céder facilement, ou à m’avouer vaincue. Une ténacité qui me permettait d’avancer coûte que coûte.

Notre échange se poursuivait de plus belle, chacun campant sur ses positions, et voulant démontrer au second, qu’il avait raison. Je reconnaissais avoir en face de moi un adversaire de taille. Mais cela en était stimulant, et m’haranguais à lui tenir tête. J’avais toujours affronter les obstacles et les difficultés qui avaient ponctué ma vie, et je n’allais pas m’arrêter en si bon chemin, et surtout pas à cet instant.

Puis Monsieur Malone avait joué la carte de la provocation, en faisait une allusion graveleuse, incluant ce lit présent dans son atelier, et les ébats qu’il aurait pu avoir avec une femme, sur ce dernier. Je lui avais répondu que je n’aurais pas aimé le surprendre dans une telle situation, et l’imaginer me donnais la nausée. Les hommes dans toute leur splendeur, usant d’une arme connue depuis la nuit des temps, sensée effrayer les jeunes filles et les femmes. Je n’étais pas née de la dernière pluie. Cela ne m’effrayait plus. J’avais fait un choix, et je m’y tenais.

Je m’apprêtais à ajouter un commentaire à cette belle argumentation, lorsque ce dernier me devançait, et se demandait tout haut ce que la plèbe penserait de tout cela. De tout cela quoi ? Où voulait-il en venir ? Je n’eut pas le temps de réagir, qu’il se saisissait d’un pot de peinture, et me le jetait à la figure. Je m’en retrouvais recouverte.  Une couleur noire coulait sur ma personne. Il affirmait que cela collait avec mes cheveux et mon teint. Comment osait-il ? Je ne rigolais plus du tout. Cela en était trop.

- Je comprends maintenant pourquoi vous avez fait installer une pancarte à l’entrée. Si vous recevez chaque visiteur de la sorte, vous devez vous sentir bien seul. Mais je pense que c’est ce que vous voulez. Nourrir votre égo entre deux toiles et quelques ébats. Je fulminais intérieurement, et lui avais répondu sur le ton de la colère.

Mais enfin, cela n’était pas une manière polie d’échanger avec la clientèle. Je n’avais jamais vu cela. Etait-ce une façon que les Américains avaient d’agir au quotidien ? Je m’interrogeais à ce sujet. Mais Monsieur Malone ne m’en laissais pas le temps. Il se dirigeait maintenant vers la porte de son atelier, et l’ouvrais en grand, pour que je prenne enfin congé. Ah ça, j’allais prendre congé en effet, je ne souffrirais pas de me trouver une seconde de plus en ce lieu, en compagnie d’un tel malotru mal élevé.

- Si j’étais vous, j’aurai choisi une couleur différente. Néanmoins, je vous accorde un point pour votre lancer. Vous m’en voyez désolée, mais l’intérêt que j’avais pour vos toiles est passé. Comme vous l’avez si bien souligné, elles n’étaient pas dignes d’orner les murs de mon Manoir. Je vous plains sincèrement Monsieur Malone. Sur ce, je claquais les talons et me dirigeais vers la porte puis sortais, sans même un regard, la tête haute. Il ne méritait pas une once de considération. Il pouvait bien garder ses œuvres hors de prix, je n’en avais plus besoin maintenant. J'étais redescendue de quelques tons, lasse de toutes ces inepties.

J’occultais les regards curieux posés sur moi, et trouvais un coin à l’abri pour sortir ma baguette, et ôter de ma personne, la peinture noire et visqueuse, à l’aide d’un sort. Je respirais longuement, et tentais d’apaiser ma colère, et de recouvrer une contenance normale. Par Salazar, je me souviendrais longtemps de cette rencontre.
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MessageSujet: Re: Painting and Disagreements Painting and Disagreements 129196351Dim 14 Fév 2021 - 22:18

Ronan avait eu la mèche sacrément courte. Mais là, cette bonne femme l'avait poussé à bout. Alors il ne regrettait pas, alors que fier comme un petit coq, il la regardait ramasser sa fierté comme elle le pouvait. Son besoin nécessaire d'avoir le dernier mot lui donnait envie de lui jeter un deuxième pot de peinture à la figure, comme si décidément, l'Américain était autant agacé de ses airs que de sa voix. Elle n'aurait donc pas de toile à lui et il ne viendrait jamais l'accrocher dans son salon de bourgeoise. Il se mit à rire devant le monstre d'égo que cette femme semblait être. Elle le plaignait de ne pas avoir la chance d'avoir une place dans son Manoir. Comme si elle était une personnalité suffisamment importante pour qu'il regrette. Le fait est que si son nom de famille ne lui était pas revenu lorsqu'elle s'était présentée à lui, c'était tout simplement parce qu'elle n'était personne mais se faisait passer pour quelqu'un. Quoi de plus triste, donc, de faire face à sa propre impuissance, maintenant recouverte d'une peinture aussi noire que ses mèches qui n'étaient sans doute même pas naturelles ? Et alors qu'enfin, elle franchissait le pas de la porte de son Atelier pour lui ficher la paix, Ronan ne sut empêcher un « Bon débarras ! » de s'échapper de ses lèvres avant de se faire la réflexion que définitivement, il allait devoir embaucher quelqu'un pour s'assurer la tranquillité dans son lieu de travail.
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