Sujet: Biographie d'Oscar Bishop Mar 2 Mar 2021 - 17:49
La maison d'Oscar regorgeait de souvenirs et babioles en tout genre. Notamment des biens familiaux, amicaux, de ses voyages, de ses envies, bref toute sa vie était regroupée dans toutes les pièces de la bâtisse. Ici au Royaume-Uni, bien d'autres choses sont également entreposés dans sa villa en France. A travers les années le sorcier avait essayé de maintenir un certain équilibre de décoration, mais très vite rattraper par son « bazar », il avait arrangé du mieux qu'il le pouvait son intérieur.
Ainsi, lorsque l'on arrivait chez Oscar, on pouvait déjà apercevoir un jardin orné de fleurs et arbuste. À l'arrière, il y avait une baie vitrée et une volière. Enfin c'était plutôt un havre de paix pour toutes sortes de volatiles allant de rapaces à tes oiseaux exotiques et atypiques. Bien évidemment, Oscar avait toutes les autorisations et protections nécessaires pour le bien des animaux qu'il possédait.
L'extérieur étant dévoilé passons à l'intérieur. Comme précisé précédemment, Oscar a beaucoup de bibelots entreposés notamment ceux qu'il a hérité à la mort de ses parents. Étant fils unique, il a préservé bon nombre de leurs présents dans les différentes pièces de la maison. Immense, d'ailleurs, elle est composée :
– D'un rez-de-chaussée avec une entrée, un salon, une bibliothèque, une salle à manger, cuisine, d'un bureau et d'une buanderie. – D'un premier étage avec trois grandes chambres et une plus petite, une deuxième bibliothèque, salle de bain et wc. – Le deuxième étage a été de nombreuses fois modifiés, d'abord en bureau pour finalement devenir un grenier. – L'accès à l'extérieur se faire à partir du rez-de-chaussée via le salon.
Commençons par le rez-de-chaussée et ses nombreuses pièces. Il est à noter qu'Oscar malgré les voyages à répétition, est un grand conservateur de savoir et de découvertes. Il a accumulé à travers les années bon nombre de grimoires en tout genre, aventure, recherche et découverte, contes. Bref, ne soyez pas étonné de voir énormément de livres ici et là à mesure que vous progressez de pièce en pièce.
Tout d'abord l'entrée, elle est spacieuse donne accès à plusieurs pièces de la maison. Notamment le premier étage.
Viens ensuite le cœur de la maison, à droite de l'entrée, le séjour ou salon suivant les préférences de chacun. Ce dernier donnant accès à une véranda toute aussi lumineuse, qui fait face au jardin et à la volière.
La cuisine et la salle à manger se trouvent à gauche de l'entrée, simple dans sa présentation, Oscar y prépare parfois des dîners à coup le souffle. Il existe chez le sorcier un paradoxe de décoration, mais lorsqu'on le connaît bien, et bien ça ne choque pas tant que ça finalement.
A l'arrière de la bâtisse se trouve la bibliothèque et l'un des bureaux du sorcier. Le bois est dominant dans ces deux pièces. Cela reflète son sérieux et peut-être son côté vieux sorcier authentique ?
Un deuxième accès au premier étage est possible via salon. Ce dernier est également parsemé de souvenirs de ses voyages et de grimoires.
(vu du rez-de-chaussée) (vu du premier)
Le premier étage concentre essentiellement les chambres et la salle de bain. Oscar a su conservé son idée de ce qu'il se faisait des salles de repos. Préférant de toute évidence sa chambre bien évidemment, un bureau et de quoi écrire était à disposition pour cet homme qui a du mal à trouver le sommeil.
(chambre Oscar)
(chambres d'amis)
Et pour finir le grenier qui est davantage une dépendance qu'un bazar sans nom...
Il reste néanmoins quelques habitants du la maison d'OB, je vous présente également :
Son grand-duc qui commence à se faire vieux, mais qui tient bien encore son rôle de messager pour Oscar, voici Néron
Ainsi que, Otis , son plus vieil ami, un familier qui veille sur lui depuis sa plus tendre enfance.
Dernière édition par Oscar Bishop le Dim 16 Mai 2021 - 11:27, édité 2 fois
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Sujet: Re: Biographie d'Oscar Bishop Sam 15 Mai 2021 - 9:11
Enfance: 26/08/1913 à GLASGOW Sang-Mêlé Henri : père, grand parieur, libraire, roi du marché noir pendant la 1eGM Rosalyne : mère au foyer, voyages reconstruction d'après guerre, assassinat d'Henri, déménagement à Londres
Poudlard : - Serdaigle 1924-1931 - rencontre avec Adalbert McKallister - patronus renard, épouvantard le vide, créature les dragons
Adulte : -1932 : mariage -1934 : parrain nora -1939 : voyage aux états-unis ==> négociateur (26 ans) + mort de sa mère -2eGM + Grindelwald, effort de guerre, philanthropie
Être, ou ne pas être, c’est là la question. Y a-t-il plus de noblesse d’âme à subir la fronde et les flèches de la fortune outrageante, ou bien à s’armer contre une mer de douleurs et à l’arrêter par une révolte? Mourir.., dormir, rien de plus... et dire que par ce sommeil nous mettons fin aux maux du cœur et aux mille tortures naturelles qui sont le legs de la chair: c’est là un dénouement qu’on doit souhaiter avec ferveur. Mourir.., dormir, dormir! peut-être rêver! Oui, là est l’embarras. Car quels rêves peut-il nous venir dans ce sommeil de la mort, quand nous sommes débarrassés de l’étreinte de cette vie ? Voilà qui doit nous arrêter. C’est cette réflexion-là qui nous vaut la calamité d’une si longue existence. Qui, en effet, voudrait supporter les flagellations et les dédains du monde, l’injure de l’oppresseur, l’humiliation de la pauvreté, les angoisses de l’amour méprisé, les lenteurs de la loi, l’insolence du pouvoir, et les rebuffades que le mérite résigné reçoit d’hommes indignes, s’il pouvait en être quitte avec un simple poinçon? Qui voudrait porter ces fardeaux, grogner et suer sous une vie accablante, si la crainte de quelque chose après la mort, de cette région inexplorée, d’où nul voyageur ne revient, ne troublait la volonté, et ne nous faisait supporter les maux que nous avons par peur de nous lancer dans ceux que nous ne connaissons pas? Ainsi la conscience fait de nous tous des lâches; ainsi les couleurs natives de la résolution blêmissent sous les pâles reflets de la pensée; ainsi les entreprises les plus énergiques et les plus importantes se détournent de leur cours, à cette idée, et perdent le nom d’action... Doucement, maintenant! Voici la belle Ophélia... Nymphe, dans tes oraisons souviens-toi de tous mes péchés.
william shakespeare ❧ hamlet; act. 1 - scene 2
(c) ANAPHORE
Dernière édition par Oscar Bishop le Dim 18 Juil 2021 - 8:38, édité 1 fois
Henri Bishop est un homme simple, il ne se contente que de ce que la vie à lui offrir. Du moins c'était ce qu'il était jusqu'à sa sortie de Poudlard. Cet homme a toujours su faire ce qu'il fallait pour se mettre à l'abri des imprévus, on ne pouvait lui enlever cette qualité. D'un naturel calme, il aime analyser ce qui l'entour, bon vivant il aime également tout ce qui a attrait à la culture, à l'intellectuel et au savoir. Son père disait toujours « il vaut mieux connaître le terrain avant de s'y aventurer ». Bien évidemment Henri avait appliqué ce principe à la lettre tout le long de sa vie. Le diplôme en poche, il se tourna néanmoins vers sa passion première la liberté qu'offrait les grimoires d'une bibliothèque, le calme et le contrôle de la zone. Ainsi, il devait libraire sur Glasgow, il menait sa petite vie tranquille jusqu'au jour où il rencontra Rosalyne Helen.
Rosalyne Helen était une jeune femme pleine de vie et d'avenir. A la tête d'une fortune qu'elle verrait uniquement à la mort de ses parents, la sorcière profitait un peu des privilèges de la notoriété de ses parents. Néanmoins, elle restait une femme simple et intellectuelle. N'ayant pas vraiment choisi ce qu'elle voulait faire à la suite de Poudlard, la sorcière décida qu'une année sabatique l'aiderait à y voir plus clair sur son avenir. Rosalyne adore voyager, son père qui avait nourri cette passion à sa fille se flattait de la voir parler de nombreuses langues et de ramener des souvenirs. Alors qu'elle arrivait sur Glasgow, elle rencontra Henri Bishop. Elle fut charmée aussitôt par le sorcier, pourtant la prudence était de rigueur, qui sait ce que lui réserve le jeune homme.
Les deux sorciers se croisèrent à plusieurs reprises avant de finalement sauter le pas pour se donner rendez-vous dans un pub. Rapidement les deux s'entendirent à merveille et cela devint plus sérieux entre eux. Bishop avait ce caractère que le père de Rosalyne appréciait : calme, posé, soucieux du savoir et de sa transmission. Il était le gendre idéal, sans prétention aucune et surtout il aimait sa fille pour elle et non son éventuel héritage. Le couple se maria l'année suivante et s'installa dans une petite maisonnette à l'extérieur du centre ville.
Henri se plaisait dans sa librairie, il rencontrait nombreux alliés sorciers et moldus sans préjugés. Malheureusement ils n'étaient pas tous saints pour le sorcier qui se laissa entraîner dans les jeux d'argents et les paris illégaux. Sans pour autant toucher à la dot de sa compagne et à leurs économies, il gérait en sous-marins sa fortune. Alors que Rosalyne lui annonça être enceinte, Henri comprit rapidement que son argent allait fortement être sollicité et qu'il devait au mieux arrêter ses paris ou au pire continuer dans des placements plus « prolifiques ».
Mémoires d'Oscar Bishop ❧ Henri & Rosalyne
(c) ANAPHORE
Dernière édition par Oscar Bishop le Dim 18 Juil 2021 - 10:30, édité 3 fois
Oscar vint au monde le 26 août 1913 à Glasgow. Il était un petit garçon plutôt chétif au regard bleuté – hérité de ses parents, mais davantage de sa mère – il sera l'unique enfant des Bishop. Rapidement prit sous l'aile de sa mère qui ne travaillait pas, il se faisait à l'idée que son père ne serait pas le modèle qui aurait voulu avoir. Nous étions à l'aube de la Première Guerre Mondiale et pourtant Oscar grandissait dans son cocon protégé par sa mère. Elle lui conta des aventures auxquelles elle avait participé avant de rencontrer Henri.
Lorsque la guerre éclata, Henri en âge d'aller se battre avait trouvé le moyen d'y « échapper » contrairement aux sorciers et moldus de sa génération qui combattirent pour la victoire. L'effort de guerre marqua le début de la déchéance d'Henri, en effet, ses vieux démons liés à l'argent revinrent et pire encore il mit à disposition sa librairie comme chef lieu d'un trafic au marché noir. Tout objet passait par lui, bon nombre d'individus (sorciers et moldus) se remplirent et vidaient les poches, la fortune de Bishop s’accrut. Rongé de vouloir toujours plus de contrôle, il se mit à dos les mauvaises personnes, à l'issue de la guerre, il fut retrouvé mort dans une ruelle, violemment assassiné. Il était temps pour Rosalyne et son fils de quitter la ville pour recommencer une nouvelle vie. La sorcière avait peur des représailles à leurs égards. Pourtant, il n'en était rien. La cible était bien Henri. Le grand-père d'Oscar aida sa fille à bâtir une nouvelle vie, non loin de lui, à Londres. Il fut une image bénéfique pour le jeune Bishop, bien plus philantrope et généreux avec ses pairs. Oscar fut ainsi élevé avec les Helen pourtant il garda son nom hérité de feu son père.
Les années passèrent et il était à présent temps au pour le jeune garçon d'entrer à Poudlard pour y découvrir de nouvelles aventures et amitiés.
Mémoires d'Oscar Bishop ❧ Oscar Bishop
(c) ANAPHORE
Dernière édition par Oscar Bishop le Dim 18 Juil 2021 - 10:31, édité 2 fois
Il était temps de commencer une nouvelle vie, maintenant les choses sérieuses allaient débuter ! Oscar âgé de onze ans s'émerveillait devant l'école qui se dressait devant lui, assit dans son embarcation, il n'était pas serein – il ne savait pas bien nagé à ce moment-là de sa vie – il resta aussi proche que possible au centre de la barque. Rapidement, il entendit des noms de ses camarades, certains devaient être de grands noms dans la société sorcière. Quant à lui, il resta silencieux, à ce moment précis il avait peur que son nom lui porte malheur, il avait peur que des représailles lui arrivent avec les erreurs de son père. Pourtant, il resta là aussi grand que son corps lui permettait. Sa mère l'avait rassurée, son grand-père lui avait expliqué comment se déroulait la cérémonie des quatre maisons, il n'y avait aucune crainte à avoir....
-Oscar Bishop ! Annonça un vieux sorcier devant une assemblée d'élèves et de professeurs. -Oui ? Pardon... Chuchota le garçon revenant de ses pensées.
Le jeune garçon sortit de la masse et s'avança pour s'asseoir devant tout le monde. Le silence retomba et l'espèce de chapeau commença à lui parler. Il lui rappela nombreuses de ses qualités et ses défauts...le silence retomba et le verdict fut annoncé.
-SERDAIGLE !
Le garçon se leva timide et se dirigea vers la table où d'autres de ses camarades le félicitait. Tout sourire, il rejoignit sa nouvelle maison.
Mémoires d'Oscar Bishop ❧ Poudlard – Serdaigle
(c) ANAPHORE
Dernière édition par Oscar Bishop le Dim 18 Juil 2021 - 10:49, édité 2 fois
Voilà une nouvelle aventure qui débute pour le jeune Oscar, le garçon ne fut pas longtemps le plus timide. Il se familiarisa rapidement avec ses camarades de maison ainsi que dans la magie et son étendue immense. Oscar n’était pas un fervent admirateur des cours de balai, préférant largement le contact du sol. Néanmoins, il apprécia rapidement les clubs « d’intello » comme les échecs, lecture puis de duels. Rapidement donc, il se lia d’amitié avec bon nombre de ses camarades, plus jeunes ou plus vieux que lui. Oscar avait cette facilité pour cerner les gens simplement en les observant ou en posant les bonnes questions. En tant que Serdaigle, il aimait arpenter les rangées de grimoires de la bibliothèque. Il passait, repassait, parfois même s’endormait et venait se faire réveiller soit par la bibliothécaire soit par l’un de ses préfets de maison. Bref, Oscar vivait à Poudlard comme un poisson dans l’eau.
(à développer)
Mémoires d'Oscar Bishop ❧ 1924-1931
(c) ANAPHORE
Dernière édition par Oscar Bishop le Jeu 22 Juil 2021 - 9:14, édité 3 fois
Dès son arrivée à Poudlard, Oscar avait croisé le chemin d’un autre jeune garçon de son âge. Il s’appelait Adalbert McKallister, il était issu d’une famille modeste mais offrait un véritable potentiel. Encore plus, il plaisait à Oscar sur le plan intellectuel et la malice qui caractérisait les enfants de leur âge. Oscar avait eu la chance de tomber avec lui à Serdaigle, la chance de retrouver ce côté historien et enquêteur avec Adalbert. Les deux sorciers se retrouvaient rapidement en binôme en classe pour les travaux ou devoirs à rendre. Adalbert était plutôt bel homme et plaisait rapidement aux filles, nullement jaloux, Oscar préférait rester dans l’ombre de son meilleur ami. Il savait qu’au fond leur amitié allait perdurer avec les années, leur relation était toute autre, bien au-delà de deux frères… Oscar ne savait pas réellement ce que c’était, mais il tenterait peut être un jour de trouver la réponse à cette interrogation. Les deux sorciers se poussèrent l’un et l’autre sur l’excellence, parfois, ils se charriaient quand l’un ratait de peu ou se plantait lamentablement. Des défis, des exploits, des points mais aussi des infractions au règlement tout y passaient. Les deux compères étaient rapidement devenus des amis fraternels. Il arrivait parfois qu’Oscar et sa mère furent invités chez les McKallister dans leur cottage familial afin de faire plus ample connaissance et pourquoi pas lier leur famille. Les Bishop n’avait pas grand-chose à offrir depuis les malversations d’Henri. Enfin c’est ce qu’ils pensaient, la mère et son fils furent appréciés et intégrés dans le cercle des McKallister. Le père d’Adalbert était un fervent admirateur des crimes non élucidés dans l’Histoire moldue et sorcière, il lançait même des enquêtes à petite échelle aux deux garçons devenant peu à peu adulte avec les années. Une amitié était née et sans doute perdurera à toute épreuve…
Mémoires d'Oscar Bishop ❧ Adalbert McKallister
(c) ANAPHORE
Dernière édition par Oscar Bishop le Jeu 22 Juil 2021 - 9:34, édité 1 fois
Être, ou ne pas être, c’est là la question. Y a-t-il plus de noblesse d’âme à subir la fronde et les flèches de la fortune outrageante, ou bien à s’armer contre une mer de douleurs et à l’arrêter par une révolte? Mourir.., dormir, rien de plus... et dire que par ce sommeil nous mettons fin aux maux du cœur et aux mille tortures naturelles qui sont le legs de la chair: c’est là un dénouement qu’on doit souhaiter avec ferveur. Mourir.., dormir, dormir! peut-être rêver! Oui, là est l’embarras. Car quels rêves peut-il nous venir dans ce sommeil de la mort, quand nous sommes débarrassés de l’étreinte de cette vie ? Voilà qui doit nous arrêter. C’est cette réflexion-là qui nous vaut la calamité d’une si longue existence. Qui, en effet, voudrait supporter les flagellations et les dédains du monde, l’injure de l’oppresseur, l’humiliation de la pauvreté, les angoisses de l’amour méprisé, les lenteurs de la loi, l’insolence du pouvoir, et les rebuffades que le mérite résigné reçoit d’hommes indignes, s’il pouvait en être quitte avec un simple poinçon? Qui voudrait porter ces fardeaux, grogner et suer sous une vie accablante, si la crainte de quelque chose après la mort, de cette région inexplorée, d’où nul voyageur ne revient, ne troublait la volonté, et ne nous faisait supporter les maux que nous avons par peur de nous lancer dans ceux que nous ne connaissons pas? Ainsi la conscience fait de nous tous des lâches; ainsi les couleurs natives de la résolution blêmissent sous les pâles reflets de la pensée; ainsi les entreprises les plus énergiques et les plus importantes se détournent de leur cours, à cette idée, et perdent le nom d’action... Doucement, maintenant! Voici la belle Ophélia... Nymphe, dans tes oraisons souviens-toi de tous mes péchés.
Mémoires d'Oscar Bishop ❧ 1932
(c) ANAPHORE
Dernière édition par Oscar Bishop le Dim 18 Juil 2021 - 11:17, édité 1 fois
Être, ou ne pas être, c’est là la question. Y a-t-il plus de noblesse d’âme à subir la fronde et les flèches de la fortune outrageante, ou bien à s’armer contre une mer de douleurs et à l’arrêter par une révolte? Mourir.., dormir, rien de plus... et dire que par ce sommeil nous mettons fin aux maux du cœur et aux mille tortures naturelles qui sont le legs de la chair: c’est là un dénouement qu’on doit souhaiter avec ferveur. Mourir.., dormir, dormir! peut-être rêver! Oui, là est l’embarras. Car quels rêves peut-il nous venir dans ce sommeil de la mort, quand nous sommes débarrassés de l’étreinte de cette vie ? Voilà qui doit nous arrêter. C’est cette réflexion-là qui nous vaut la calamité d’une si longue existence. Qui, en effet, voudrait supporter les flagellations et les dédains du monde, l’injure de l’oppresseur, l’humiliation de la pauvreté, les angoisses de l’amour méprisé, les lenteurs de la loi, l’insolence du pouvoir, et les rebuffades que le mérite résigné reçoit d’hommes indignes, s’il pouvait en être quitte avec un simple poinçon? Qui voudrait porter ces fardeaux, grogner et suer sous une vie accablante, si la crainte de quelque chose après la mort, de cette région inexplorée, d’où nul voyageur ne revient, ne troublait la volonté, et ne nous faisait supporter les maux que nous avons par peur de nous lancer dans ceux que nous ne connaissons pas? Ainsi la conscience fait de nous tous des lâches; ainsi les couleurs natives de la résolution blêmissent sous les pâles reflets de la pensée; ainsi les entreprises les plus énergiques et les plus importantes se détournent de leur cours, à cette idée, et perdent le nom d’action... Doucement, maintenant! Voici la belle Ophélia... Nymphe, dans tes oraisons souviens-toi de tous mes péchés.