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| Immortaliser la vie dans quelques photographies | GARDENIA | |
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Moran J. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 1424 | AVATARS / CRÉDITS : Jack O'Connell | bambieyestuff / madeyesaes | SANG : Sang-pur drainé de son scotch.
| Sujet: Immortaliser la vie dans quelques photographies | GARDENIA Sam 20 Mar 2021 - 21:05 | |
| Moran n'avait guère eu de temps de s'attarder sur la lettre de créance d'un certain Ronan Malone. Luzia et Marlene étaient assez tôt venues le voir. Tout juste éveillé, il n'avait pas réussi à tenir une conversation d'une grande qualité. Et il fallait bien dire que l'esprit préoccupé et embrumé du jeune homme était tout tourné vers ce qui se trouvait sur sa table de chevet. Pas la lettre du peintre, lui réclamant l'énorme somme de quatre cent et quelques gallions, non. Non, non Gardenia avait laissé sur la petite table des dessins d'Aedhan que l'écossais n'avait pas eu le temps de bien voir avant de recevoir de la visite. Pas celle qu'il espérait malheureusement. La tête douloureuse, le jeune homme s'était difficilement relevé pour être à demi-couché. Une fois les deux jeunes femmes parties, le journaliste en herbe s'était finalement retrouvé seul. Et il avait étendu une main un peu molle pour prendre entre ses doigts de batteur les quelques dessins, reliques des talents cachés de son fils. Un sourire un peu triste se peignit sur les traits du jeune homme. Son coma lui avait fait perdre un temps précieux avec Aedhan et - oh, comme il devait avoir grandi ! Les quelques dessins ne laissaient malheureusement pas entendre en eux-même combien il avait poussé. Pourtant à cet âge, on poussait beaucoup.
Mais en reposant les oeuvres d'art sur la petite table, Moran notifia la présence de cassettes magiques. Sur le même modèle que les photographies sorcières, les cassettes permettaient cependant de voir quelques petits films animés. Porté par une curiosité qu'il avait toujours eu et qui était pourtant propre à la maison des Aigles, le jeune homme en regarda une. Puis une seconde. L'émotion venait de lui saisir la gorge à la fin de la seconde, alors que son fils faisait un geste de la main, comme pour lui dire bonjour. Le petit garçon aux cheveux blonds un peu cuivrés, aux yeux aussi bleus que ceux de ses parents, avait effectivement grandi depuis le temps. Et Gardenia lui parlait de lui, avec un enthousiasme qu'il reconnaissait bien là, alors qu'à l'époque sans doute, elle ne savait même pas s'il allait vivre. L'incroyable optimisme de son épouse lui fit finalement lâcher une larme, puis une seconde. Car si elle avait sans doute fait cela pour ne pas perdre pied elle-même, elle l'avait aussi fait pour qu'il ne perde pas une miette de l'enfance d'Aedhan. Et c'était si touchant d'amour, si touchant d'affection, Moran était si bouleversé qu'il se pinça l'arête du nez, la cassette abandonnée sur ses cuisses. La porte de sa chambre se poussa à ce moment-là sans qu'il ne s'en rende compte et il ne put pas relever les yeux pour voir non seulement son épouse, mais également et surtout, son épouse enceinte de plusieurs mois. |
| | | Gardenia E. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 882 | AVATARS / CRÉDITS : Chloe Norgaard ღ (c)bazzart | SANG : Pur
| Sujet: Re: Immortaliser la vie dans quelques photographies | GARDENIA Dim 21 Mar 2021 - 0:12 | |
| Trois mois. Trois longs et interminables mois qu'elle avait passé aux côtés de Darius, Lucia, ou encore Billie. Bientôt quatre-vingt jours que Moran était allongé sur ce lit d'hôpital, dans une chambre morne, qu'elle était certaine qu'il trouverait très laide à son réveil, lui qui détestait tant les hôpitaux. Elle avait fait de son mieux pour accrocher l'art abstrait d'Aedhan sur les murs, mais le manque de place avait fini par l'amener à les déposer sur la table de nuit : à côté de multiples disquettes, des cassettes magiques. Tout les jours, sans exception, elle avait séché ses larmes, s'était maquillée, bien habillée, et avait tourné chacune de ses vidéos. Soixante-quatorze pour être plus précise. Moran n'aurait pas supporté de rater tout ces moments incroyables avec son fils, il avait tellement grandi depuis cette soirée. Leur fils passait de l'état de bambin à celui d'enfant, lentement. Mais le plus dur avait été de ne pas vivre le premier mot de Strangulot à ses côtés. Papa. Il fallait croire que le destin était cruel. Alors dès cet instant, et sur chacune d'entre elles, Aedhan apprenait quelques mots de plus pour conclure par un es à Merlin. « Bi'ou 'apa ! » Puis c'était à son tour, de lui raconter sa journée, les larmes aux yeux, mais un grand sourire sur le visage. De courtes vidéos, mais faisant passer l'essentiel : "Tu nous manques". "On t'aime". Et puis... "quelqu'un est impatient de te rencontrer". En effet. Quelqu'un. Lorsque les aurors étaient venus toquer à sa porte, le monde s'était presque effondré sous ses pieds. Elle s'était simplement effondrée avant lui et à son réveil, une heure plus tard, elle avait brusquement pris trois kilos, ressemblait à une baleine. Cella à qui l'on avait donné une chance sur des milliers d'autre de pouvoir devenir mère une deuxième fois était désormais enceinte de dix-huit semaines, il fallait croire qu'un déni de grossesse n'arrivait pas qu'aux autres. Le stress provoqué par le coma de Moran avait poussé son corps à dévoiler ce qu'il cachait depuis tout ce temps. Aedhan était fou de joie de devenir grand-frère, tout comme Nia était heureuse, il ne manquait plus que son époux pour que sa joie soit pleine et entière. Cela faisait maintenant vingt-sept semaines. Une petite princesse rejoindrait bientôt la famille, elle espérait simplement que la famille soit complète à ce moment là.
Et puis était arrivé le coup de fil des filles, avant celui des médicomages. "Moran est réveillé, Nia" lui avait hurlée l'espagnole. Enfin. La jeune maman avait posé son congé presque immédiatement, avait pris son fils, et s'était enfui de Poudlard par le premier moyen de locomotion adapté. Pendant les quatre heures de voyage, Pitiponk avait pensé à tout ce qu'elle voulait lui dire, tout en adressant ses prières à Merlin. « Pitié, faites qu'il aille bien. » avait-elle chuchoté plus de fois qu'elle n'avait de mains pour les compter. Poussette lui servant d'appui, elle avait presque courue comme une dératée dans les longs couloirs de Sainte-Mangouste. Arrivée devant la porte, elle tenta de reprendre sa respiration, ouvrant doucement la porte pour découvrir son homme. Il était bel et bien réveillé, mais en train de pleurer. Son coeur se brisa, elle l'avait rarement vu pleurer. « 'APA ! 'APA ! » cria le petit ange depuis les bras de sa mère, camouflant son ventre rond. « Moran. » se contenta-t-elle de souffler, une larme coulant le long de sa joue. Tant d'émotions se bousculaient en elle qui ne savait pas par où commencer. Lentement, elle traversa la pièce pour enlacer l'écossais aussi fort qu'elle le pouvait. « Tu vas bien ? Tu as vu le médicomage ? Qu'est ce qu'il a dit ? Lucia m'a appelé et... » Elle posa une main sur la joue de Moran, essuyant de son pouce la larme qui s'y frayait un chemin. « Tu m'as manquée. » Un sourire soulagé naquit sur ses lèvres. Ils étaient enfin là, tout les quatre. |
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| Sujet: Re: Immortaliser la vie dans quelques photographies | GARDENIA Lun 22 Mar 2021 - 16:22 | |
| Moran n'avait jamais réellement expérimenté le risque mortel. Il savait bien qu'il risquait de mourir, après tout, c'est quelque chose dont on est conscient très jeune. L'aspect mortel de l'enveloppe humaine touchait les enfants dans leurs plus innocents moments. Mais voilà, l'écossais n'était pas un enfant, il était un adulte qui pourtant, n'avait jamais réellement été confronté à la mort. Et là, cette dernière lui avait gentiment caressé l'épaule, comme pour lui rappeler à la dure qu'elle était là. Le jeune homme n'avait même pas senti la toile se déchirer dans son dos ni ce dernier toucher le sol. Tout était cotonneux, jusque dans son coma. En s'éveillant plus tôt, il avait quitté cela pour un monde plus froid. Et malgré la fatigue de son propre corps et de son propre esprit, Moran avait été d'une grande lucidité quand il avait ouvert les yeux. Pas d'incompréhension, il savait où il était, pourquoi il était là, ce qui s'était passé. La soirée gardait d'une atmosphère nuageuse sans qu'il ne puisse se l'expliquer. Et il avait fait bonne figure devant Marlene et Luzia, avait même fait de son mieux pour ne pas laisser les larmes lui obstruer la gorge comme c'était maintenant le cas. Passer à côté de la mort, c'est foutrement dur. Pour peu, il aurait aimé y passer complètement.
Mais voilà, voilà, ce fut l'exclamation joyeuse de son bambin qui lui fit relever la tête pour réaliser qu'il n'était plus seul avec son chagrin. Il n'eut pas le temps de bien regarder Gardenia qu'elle l'enlaçait déjà, Aedhan dans ses bras. Enlacer deux personnes, les deux personnes les plus importantes de sa vie, était finalement ce dont il avait besoin pour sécher ses larmes. Le visage réfugié dans le cou de sa femme, l'écossais séchait ses billes salées contre sa peau parfumée. Une vague de soulagement démesurée chassa cette angoisse qu'il avait eut d'être passé si proche de la mort. Finalement, elle se décolla un peu, et Moran tendit les mains sans répondre vers son fils pour le prendre sur lui et l'enlacer encore, comme s'il ne voulait plus jamais se détacher de lui. Son odeur l'apaisait au moins autant que celle de son épouse. « Un médicomage est passé, oui » - il fit une pause qui ne se voulait pas mélodramatique alors qu'il respirait simplement l'odeur d'Aedhan, le nez perdu dans ses cheveux de cuivre - « je vais bien ». Il fit une autre pause et ajouta encore : « Je vais bien ». Pour s'en convaincre ? Peut-être, allez savoir. Le jeune homme en tout cas, pouvait parler, sentait ses membres. Quelles séquelles aurait-il eu s'il était resté endormi plus longtemps ? Il sentit la main de Gardenia contre sa joue et il la lui saisit doucement, sans s'éloigner de son fils. Il n'avait pas encore reposé ses yeux sur elle. Combien de temps dura la scène ? Une éternité ou quelques minutes à peine, quoiqu'il en soit, Aedhan finit par gigoter un peu pour que son père lui donne de l'air - déjà indépendant comme sa mère. En ouvrant finalement ses paupières, il posa ses yeux bleus sur sa femme et il sembla qu'il fut frappé par la foudre : « Mais... ? ». Le petit ventre de sa femme était déjà un peu arrondit, signe évident d'une grossesse, elle qui était si fine. Il leva son regard pour chercher ses yeux à elle. Il s'était évanouit sans qu'elle ne soit enceinte. Ou bien alors ne lui avait-elle rien dit ? « Je ne comprends pas » avoua-t-il simplement à la jeune femme alors que son fils lui tirait la blouse dans laquelle il avait dormi ces deux derniers mois.
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| | | Gardenia E. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 882 | AVATARS / CRÉDITS : Chloe Norgaard ღ (c)bazzart | SANG : Pur
| Sujet: Re: Immortaliser la vie dans quelques photographies | GARDENIA Ven 26 Mar 2021 - 14:15 | |
| Moran et Gardenia avaient on ne savait combien de fois échappés à la mort ces dernières années, il fallait dire qu'ils avaient le chic pour pointer le bout de leur nez à tout les endroits où se déroulaient les problèmes et les risques de morts imminentes. Aussi, c'était l'une des réflexion qu'avait soulevé la bleue lorsque le blond lui avait annoncé sa participation à l'exposition de Malone, mais en outre, il y était allé quand même. Pour terminer dans cet état. Mais allaient ils pour autant se confiner chez eux sans plus assister à un seul évènement ? En soit, ils n'avaient pas vraiment le choix au vu des décisions du Ministère de la Magie. Une chose était sûre, si Moran lui sortait qu'il voulait sortir, elle se transformerait en dragon, qu'il soit rose ou bleu : elle l'enterrerait. Elle doutait que l'envie lui prenne pour le moment, mais savait-on jamais. Elle savait qu'un journaliste restait un journaliste, elle ne pourrait pas l'empêcher d'aller au devant des problèmes. Et Gardenia n'aurait pas pu toucher plus juste.
Aedhan, allongé sur son père, se taisait plus que sa mère ne l'aurait imaginée, il fallait croire que cet enfant savait sentir l'atmosphère, se contentant de serrer son papa dans ses petits bras potelés. Les deux hommes de sa vie lui semblaient être sa vie plus qu'une partie intégrante de celle-ci, voir son époux perdu dans les cheveux du bambin la faisait réaliser ce fait. C'était indéniable. Le moment semblait suspendu dans le temps, et Merlin savait qu'elle aurait aimé devenir le Maître du Temps, pour figer cet instant dans l'espace, mais l'un d'eux semblait vouloir faire sieste, se calant à côté de son papa comme un petit lionceau, tirant sur sa blouse qui le gênait dans son entreprise fastidieuse. Ce ne fut qu'à cet instant que Moran lui sembla réaliser que quelque chose clochait chez elle, un sourire moqueur apparut sur les lèvres de la jeune femme. « Ce n'est que maintenant que tu t'en rends compte ? Bah bravo. » Elle ne pouvait pas réellement lui en vouloir, elle fait tiré exactement la même tête à l'annonce de la Sage-Mage. « Il semblerait qu'une petite Zouwu ait fait sa tannière lors de notre anniversaire de mariage. » Son sourire mesquin avait pris une toute autre forme. « Zou'ou... » chuchota celui qui avait été nommé Strangulot, sur le point de s'endormir. Elle était heureuse d'accueillir un quatrième membre dans leur famille, à vrai dire, ils n'en avaient jamais discuté, cela aurait dû être presque impossible, en fait. Contrairement à la première annonce, la voix de Gardenia n'était faite que de douceur. Deux informations venaient de lui être apportées, il ne restait plus qu'à savoir comment réagirait Moran à ce grand changement dans leurs vies. « Je l'ai su le lendemain de l'exposition. » finit-elle par lui avouer, sans la moindre once de culpabilité. Cette petite princesse n'avait pas été conçue sans amour, tout était différent pour eux maintenant. |
| | | Moran J. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 1424 | AVATARS / CRÉDITS : Jack O'Connell | bambieyestuff / madeyesaes | SANG : Sang-pur drainé de son scotch.
| Sujet: Re: Immortaliser la vie dans quelques photographies | GARDENIA Dim 28 Mar 2021 - 10:10 | |
| Moran avait sous-estimé l'importance d'avoir une famille. Il était désormais un adulte, avec des gens pour qui s'en faire et n'être plus exclusivement celui pour qui ses parents s'en faisaient. Il n'était pas très étonnant qu'ils ne soient pas là, bien que sa mère médicomage devait être dans le coin. Le jeune homme savait qu'il la verrait bien assez tôt, bien qu'elle fut quelqu'un d'assez réservé et froid. C'était agréable que de savoir qu'il y avait quelqu'un dans son dos, prêt à le rattraper s'il tombait vers l'arrière. Quelqu'un pour prendre soin de nous si on allait mal ou si quoique ce soit arrivait. Lui, il avait grandi dans une famille aimante mais nécessairement distante, aussi était-ce avec son oncle qu'il avait le plus de lien. Bien que désormais, Moran ait bien des difficultés à discuter de vive voix avec son impétueux tonton.
Parlant de difficultés, il aurait eu bien du mal à prévoir ce qu'il avait sous les yeux. L'écossais vivait au jour le jour au gré de l'information, c'était ce que lui avait dispensé sa formation de journaliste. Fouiner, chercher, emmerder, informer, surtout. Mais là, il semblait qu'il était passé seul à côté d'une sacrée information ! Son air incrédule fixait le ventre de Gardenia et de lointains souvenirs lui revenaient en mémoire, à cette époque où il allait si mal et où elle, nécessairement, avait les joues roses qu'ont les femmes enceintes. Sa propre pâleur contrastait avec son teint rosé et le jeune homme s'enfonça dans ses coussins sans lâcher Aedhan, toujours stupéfait. Bien entendu, sa femme affichait son petit air moqueur, moqueur devant sa moue. Les explications qui vinrent n'aidaient pas à expliquer l'inexplicable. « Mais enfin... » commença-t-il d'un ton perdu, « ce n'était pas censé être impossible ? ». Non pas qu'ils se soient renseignés volontairement, mais le message avait été clair quand ils avaient appris pour la première grossesse. « Je pense qu'on devrait ouvrir un cirque de zoomagie » fit-il en retrouvant un peu son humour particulier, « Zouwu, Strangulot, Pitiponk et Dirico, ça commence à faire du monde ». Moran tendit une main un peu molle vers son épouse pour la lui prendre et caresser le dos de sa main avec son pouce : « C'est pour quand ? ». C'est qu'il n'oubliait pas qu'ils devaient se marier et même s'il n'était pas du genre à juger un tour de taille, ce serait dommage quand même que Gardenia ressemble à un phoque le jour de son remariage. |
| | | Gardenia E. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 882 | AVATARS / CRÉDITS : Chloe Norgaard ღ (c)bazzart | SANG : Pur
| Sujet: Re: Immortaliser la vie dans quelques photographies | GARDENIA Jeu 8 Avr 2021 - 17:54 | |
| Impossible. Il fallait croire que c'était l'un des credo qui était censé rythmé la vie de ses deux tourtereaux. Moran et Gardenia ? Impossible, avaient-ils dit. Mariés ? Encore moins. Parents gâteaux ? Outch, à des années lumières. Et pourtant, tout ce qu'on leur avait intimé être impossible c'était révélés à eux en un laps de temps très court, trop court. Ils avaient su gérer. Mais ça ? Ce n'était pas le même genre d'impossibilité relative aux aléas de la vie. C'était une impossibilité censée être réelle, complètement réelle. Et si Gardenia pouvait aux premiers abords paraître lunatique, elle n'en restait pas moins une serdaigle obsédée par la logique des choses et leur enchainement. Une serdaigle qui perdait constamment le peu de contrôle qu'il lui restait sur sa vie, mais cette perte de contrôle qui la terrifiait sans cesse lui procurait les plus beaux et uniques moments de sa vie. Un pincement lui prit la gorge, déformant légèrement sa voix. « Il restait une petite chance, une toute petite chance. » Son ton doux, contrastait avec la tornade qui avait dévasté son esprit trois mois plus tôt. Amusée par la réacton de son époux, elle laissa s'échapper un léger soupir. Il n'avait pas réellement tord, ils avaient une manie pour trouver des surnoms tous plus étranges les uns que les autres. Elle ne savait même plus comment les leurs avaient finis par s'arrêter sur ceux-ci. Si Dirico collait plutôt à l'animagus de Moran, Pitiponk restait encore une énigme. Strangulot, pour sa part avait hérité des nombreuses nuits durant lesquelles ses parents avaient soufferts. Quand à Zouwu, disons qu'elle espérait qu'elle ressemblerait à son père. « Fais attention à ce que tu dis, s'ils partagent l'amour de leurs parents pour la métamorphose alors... Wouf. Tu auras un zoo. » chuchota-t-elle, moqueuse, espérant que leurs enfants n'aurait pas le même goût du risque que leur deux abrutis de parents. Dans le pire des cas : elle aurait des cobayes pour les couleurs de teinture. C'était pas si mal.
« Pour le mois d'août. » lui souffla-t-elle en déposant un baiser sur sa main. Effectivement, le mariage étant prévu pour le printemps, son tour de taille risquait de poser un léger problème. Mais, habituée des sortilèges en tout genre au vu du secret de sa première grossesse, ce n'était pas réellement le problème, à moins que... « Aurais-tu peur de te marier à une baleine, Powell ? » Elle savait pertinemment que non. « Il faut croire que cette petite est particulièrement intelligente, je ne devrais pas avoir un ventre plus gros que celui là d'ici le mariage, Mo'. » Elle ajouta. « Tu... veux la toucher ? Elle est... assez coriace... » |
| | | Moran J. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 1424 | AVATARS / CRÉDITS : Jack O'Connell | bambieyestuff / madeyesaes | SANG : Sang-pur drainé de son scotch.
| Sujet: Re: Immortaliser la vie dans quelques photographies | GARDENIA Mer 14 Avr 2021 - 9:54 | |
| Une toute petite chance, disait-elle... Est-ce qu'avoir un deuxième enfant était une chance, eux qui avaient mis tant de temps à s'apprivoiser ? Etait-ce une chance que d'être de nouveau parent, alors qu'Aedhan allait clairement commencer à entrer dans l'âge insupportable où il faut le surveiller presque nuit et jour ? Etait-ce réellement une chance, alors qu'il n'était même pas encore sorti de l'Université et surtout, qu'ils n'étaient pas encore remariés ? Moran n'en savait rien et avait probablement l'esprit encore trop flou pour y voir clair et pour savoir si c'était une bonne ou une mauvaise chose. Mais quoiqu'il en soit, il était trop dans le brouillard pour oser dire quoique ce soit à Gardenia et surtout pour répondre à sa phrase. C'était le futur et seulement le futur, qui déciderait si oui ou non cet enfant serait une chance.
La main de son épouse dans la sienne, Moran se perdit dans ses yeux bleus, comme pour avoir le courage d'affronter ce qui allait suivre. Un déni de grossesse, rien que ça, de quoi ajouter une pierre à leur pyramide de malchanceux. « J'espère bien que nos enfants seront bons en métamorphoses » fit l'écossais d'un ton presque outré, « et qu'ils aimeront le Quidditch ». Il fallait dire que si la reproduction des gênes était cohérente, ça devrait pouvoir se faire. La question de savoir dans quelle maison ils allaient finir ne le taraudait pas mais il avait quand même hâte de savoir. Ne serait-ce que parce que cela voudrait dire que tout serait derrière eux. Moran avait toujours été un impatient de nature, à se languir d'aller à Poudlard, se languir d'en sortir, se languir de finir ses études. Il se voyait presque déjà comme un patriarche aux cheveux blancs et aux lunettes sur le nez. Mais ce temps là était encore lointain, inaccessible et pour l'heure, il fallait se focaliser sur le moment présent et sa future nouvelle paternité. La petite taquinerie de Gardenia le fit légèrement pouffer de rire alors qu'il tenait encore Aedhan contre lui. Il semblait même que le petit garçon s'était endormi, comme quoi, il avait toujours au moins son pouvoir de père. « Elle tient ça de sa mère alors » lui envoya-t-il une pique avant de tendre sa main pour qu'elle la pose là où elle était, « du moment qu'elle ne gifle pas son futur mari au bal de noël ». Moran se souvenait très bien de se terrible épisode où il avait manqué de se casser la main en la claquant contre un mur. Elle s'en souvenait aussi, comme si le drame était routine dans leur quotidien morne. « Mon père va tomber de sa chaise... A moins qu'il ne soit déjà au cour-... » - Zouwu avait vraisemblablement décidé de se faire remarquer en donnant un coup de pied à l'endroit où était située sa main. C'était toujours une sensation très étrange que celle de se faire taper dessus par un être qui était à l'intérieur du ventre de quelqu'un d'autre. Qu'est-ce que cela devait être alors d'être le corps hôte ? Encore une fois, Moran se satisfaisait de sa condition d'homme qui lui évitait de passer par là sans se départir pourtant d'un joli sourire à l'attention de sa femme.
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| | | Gardenia E. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 882 | AVATARS / CRÉDITS : Chloe Norgaard ღ (c)bazzart | SANG : Pur
| Sujet: Re: Immortaliser la vie dans quelques photographies | GARDENIA Sam 15 Mai 2021 - 23:11 | |
| La métamorphose et le Quidditch, hein ? Il n'était même pas nécessaire d'en débattre, Aedhan avait une passion pour tout ce qui consistait à se briser la nuque, elle voyait déjà en lui une graine de batteur. Mais si il y avait bien une chose que Gardenia avait retenu de son père, c'était qu'un enfant se devait de voler de ses propres ailes, de forger ses envies et sa vision du monde avant toute autre chose. Alors oui, elle espérait du fond de son cœur que leurs enfants suivraient leurs pas, mais avant cela elle n'espérait qu'une chose : qu'ils soient heureux de vivre leur propre vie. Sans jamais oublier leurs origines. Serdaigle, Serpentard, ou une toute autre maison. Métamorphose, Potion ou une toute autre passion. Tout cela importait peu au final. Ces réflexions pouvaient sembler bien trop avancées pour quelqu'un de son âge, ou de celui de Moran d'ailleurs. Mais à vrai dire, elle s'était habituée aux remarques et n'en avait plus cure. Elle suivait simplement un chemin différent de celui d'autres jeunes de son âge et évoluait différemment. La bleue resterait toujours la licorne qu'elle avait été à Poudlard, cela ne changerait probablement plus jamais, maintenant.
Et comme pour appuyer ses propos son époux lui tendait une perche encore plus grande que celle qu'elle avait elle-même tendue. « Intelligente tu veux dire ? C'est certain qu'elle ne tient pas ça de toi, Cervelle d'oiseau. » rit elle légèrement, se faisant prudence pour ne pas réveiller le petit bout qui dormait juste à côté avant d'asséner un léger coup sur son épaule de convalescent. « Tant qu'Aedhan ne laisse pas sa future épouse en hypothermie à ce même bal, tu sais... » Ni l'un ni l'autre n'était de bons souvenirs, mais ils avaient construit les adultes qu'ils étaient devenus. Cela ne l'avait pas encouragé à arrêter la boisson, mais bon... Un sourire s'étira sur ses lèvres lorsque son époux fut coupé en plein milieu de sa phrase, dont elle devinait parfaitement la finalité. Zouwu était apparemment heureuse d'entendre la voix de son père. « Je crois que c'était un "bonjour papa" ? » ajouta-t-elle, un sourire encore plus grand sur le visage. « Ta mère est au courant, elle m'envoie des hiboux à longueur de journée. Je voulais te laisser l'annoncer à ton père. Il parle trop pour moi. » chuchota-t-elle sur la fin de sa phrase de peur de voir Arthur Powell débarquer. Il avait cette fameuse manie d'arriver derrière elle dès qu'elle prononçait son prénom. Brrr. |
| | | Moran J. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 1424 | AVATARS / CRÉDITS : Jack O'Connell | bambieyestuff / madeyesaes | SANG : Sang-pur drainé de son scotch.
| Sujet: Re: Immortaliser la vie dans quelques photographies | GARDENIA Dim 23 Mai 2021 - 13:55 | |
| Il était très amusant de constater que leurs animagus étaient tous les deux animaux qui leur correspondaient parfaitement. Pour certains, le rapprochement était un peu étrange - en quoi McGo avait une attitude de chat, au juste ?! - mais pour Gardenia et Moran, cela avait le mérite d'être clair. Ça leur allait très bien et celui du jeune homme était de toute manière dans la juste lignée de son patronus. Et elle pointa tout à fait du doigt sa cervelle de moineau avec un peu de fourberie, ce qui le fit lever les yeux au ciel. L'écossais ne s'identifiait pas à l'animal pour son éventuel manque d'intelligence, mais davantage pour son côté curieux et chapardeur, mais soit. Il n'aurait pas de compliment de la part de sa femme alors même qu'il était convalescent dans un lit d'hôpital - c'était un véritable scandale ! Elle continua en rappelant à sa bonne mémoire le souvenir de ce fameux bal de noël où ils avaient tous les deux passé une véritable soirée de merde. Ça avait manqué d'ailleurs d'être la fin de leur amitié. Et alors qu'il perdait son regard dans ses yeux, Moran se demandait bien ce qu'il serait advenu si jamais ils ne s'étaient jamais réconciliés. Il serait sans doute tout seul dans cette chambre d'hôpital, ou bien avec une autre jeune femme à son bras. Il n'aurait sans doute pas traversé une période d'alcoolémie pareille. Il ne serait pas père. Ni époux. Pour autant, Moran ne changerait rien à sa vie d'aujourd'hui. Plus maintenant, au début peut-être. Maintenant, n'avait-il pas tout pour être heureux. Il ne répondit rien d'autre qu'un léger sourire à l'attention de Gardenia. Et il l'était, la main posée sur le ventre de sa femme pendant qu'un mini-eux s'acharnait sur sa main. « Si c'est comme ça qu'elle dit bonjour, qu'est-ce que ça va être quand elle va pointer le bout de son nez ? » plaisanta-t-il en retirant finalement sa main pour qu'elle reprenne sa place dans celle de sa femme. Cette dernière lui annonça cependant qu'il devait en parler à son père et il se rembruma : « Ma mère ne lui en a pas parlé ? » - même elle m'abandonne ? se dit-il en déglutissant. Il voyait déjà le moulin à parole Powell lui faire un câlin pas très viril et lui embrasser les deux joues. Misère. « C'est un coup bas Pitiponk, j'espère que tu le sais » fit-il d'un ton tout à fait cérémonieux, « qui appellera une vengeance sans pareille ». Et il le pensait, le fourbe. Dès qu'il serait en état, les guerres de tranchées dans la cuisine allait reprendre, parole d'écossais. « J'en ai encore pour combien de temps ici ? » lui demanda-t-il. Lui qui aimait tant sa liberté, on pouvait dire maintenant qu'il n'avait qu'une hâte, c'est de sortir se dégourdir les plumes... |
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