|
| Le pouvoir se conjugue au féminin | |
| Auteur | Message |
---|
| Sujet: Le pouvoir se conjugue au féminin Dim 10 Jan 2021 - 23:51 | |
| Il est toujours intéressant et utile, d’avoir des investisseurs autour de soi. J’avais démarché une Comtesse, Madame de Vermandois. Cette dernière avait accepté de mettre de l’argent, dans mon Empire de vente de chaudrons magiques. Ces derniers se trouvaient partout : dans les foyers, les entreprises, et chacun les utilisaient à sa manière. J’étais déterminée à conclure le contrat avec sa jeune fille Miss Hawthorne, encore en études, et d’associer leur nom prestigieux, à celui de cette société familiale. Les retombées n’en seraient que plus importantes, j’en étais certaine.
Ce dont j’étais également certaine, c’est que Madame de Vermandois et ma personne, partagions la même vision de la place des femmes, dans le monde. Je travaillais à ce que plus d’entre elles aient accès à des postes de responsabilités, et puissent ainsi prendre leur vie en main. Sa jeune fille semblait suivre ces principes, ce qui m’enchantait totalement. Elle arborait une tête bien faite, avec une certaine ambition. Des traits de personnalité que j’appréciais, chez les personnes que je côtoyais. J’en saurais davantage lors de notre échange, mais je ne pensais pas faire erreur.
Nous avions convenu de nous retrouvées au restaurant de mon amie Celeste, sur le Chemin de Traverse. Ses plats d’origine Française étaient indéniablement délicieux, et savoureux. J’étais heureuse de la revoir. Une belle amitié s’était nouée entre nous, et on se comprenait parfaitement. Je ne manquerais pas de lui présenter Miss Hawthorne, car une même patrie les reliait. Peut-être discuterions-nous de cuisine à la Française, où de ce charmant pays, dont j’ignorais tout. Mais qui était synonyme de mode, et d’un certain raffinement.
Mais le sujet qui nous intéressait, était ce futur investissement et partenariat, que j’espérais aller se terminer sur le positif. J’avais travaillé la soirée de la veille, afin de préparer l’ensemble des documents nécessaires. Une présentation de l’Empire ainsi qu’un historique, et quelques documents plus confidentiels. Il fallait parler chiffre, mais pas que. Un contexte précis, pour planter un décor, était un atout majeur. Et avec un brin d’improvisation, évidemment. Je voulais remporter le contrat, et avais travaillé en ce sens. Tout cela était bien rangé, et patientait à l’intérieur de mon sac.
Je prenais néanmoins quelques instants pour me délasser face à l’âtre brûlant et réconfortant. Je regardais les flammes lécher le bois, jusqu’à les réduire en cendres. Je me détendais, et me concentrais sur ce futur rendez-vous capital. J’avalais une tasse de thé Earl Grey sans sucre. J’aimais son petit goût de Bergamote. Cela était préférable au café, qui pouvait énerver davantage. J’avais besoin d’avoir les idées en place, et de garder l’esprit clair. L’horloge indiquait qu’il me restait un peu de temps, avant mon rendez-vous. J’en profitais pour relire mes documents, en vérifier l’exactitude, et me les remémorer. Une erreur pouvait s’y être glissée, mais par chance, tout allait pour le mieux.
A la suite d’une poignée de minutes de lecture, l’heure se rapprochait. Je me relevais, replacer les documents, et me rafraîchissais le visage. J’attrapais mon sac, et enfilais mon manteau, avant de transplaner sur le Chemin de Traverse. Une petite vérification rapide, sur le fait que je n’avais rien perdu, et je m’avançais vers le restaurant de mon amie, afin de la saluer, et de parler un peu avec elle. Je ne manquais aucune occasion. Je la laissais retourner dans ses cuisines, et rejoignais une table à l’écart, où nous serions à l’abri des oreilles curieuses. Miss Hawthorne serait vêtue d’une capeline vert émeraude, avec une broche en forme de serpent. L’emblème de notre ancienne maison à Poudlard. Celle de Salazar Serpentard. Elle devrait être facile à apercevoir.
Je patientais avant son arrivée, ayant informé le serveur, que nous commanderions à deux. Mais je ne l’attendais pas longtemps, et me levais pour l’accueillir, et lui tendais la main. - Miss Hawthorne, je suis ravie de vous rencontrer enfin. Laissez-moi vous dire, que votre broche est tout à fait de bon goût. J’ai pensé qu’une table à l’écart serait plus appropriée.
Alors que j’invitais mon interlocutrice à prendre place, je hélais un serveur pour passer commande. - Nous allons passer commande, pour nos boissons. Je prendrais un jus de citrouille frais. Et vous ma chère ? Puis-je vous offrir votre verre ? Je souriais à la jeune fille qui me faisais face. Son âge n’enlevait rien à la classe et à la distinction, qui émanaient d’elle. Et maintenant, je ressentais cette assurance, que j’avais lue entre les lignes de nos courriers.
Je n’avais pas encore eu le plaisir d’assister à un brunch français, et avais hâte de déguster les délicieuses comment disaient-ils déjà ? Ah oui viennoiseries, et autres plats succulents. En charmante compagnie, jeune et déterminée. Il me tardait d’en apprendre encore. Tout comme je supposais, avait-elle des questions sur ma personne.
Allier l’utile à l’agréable, était tout à fait plaisant ! Je gardais cependant mon objectif en tête : conclure un partenariat avec cette jeune demoiselle, ainsi que sa chère mère. Avancer, et aller toujours plus loin, telle était ma vision pour l’Empire. Et j’allais relever tous les défis, pour cela. |
| | | | Sujet: Re: Le pouvoir se conjugue au féminin Lun 11 Jan 2021 - 18:56 | |
| Elle avait mis de côté ses notes de cours, pour aujourd’hui. Ayant assez travaillé sur le sujet. Assise à la table ronde de son salon, elle mordillait son pouce gauche, prenant conscience qu’il lui manquait sûrement quelques notes afin que son résumé soit parfait. Elle avait été absente à l’un des cours de début d’année, devant présider une réunion importante avec le BDE, supervisée par le Doyen. Or, elle devait exceller quoiqu’elle fasse. Se mettant alors une pression supplémentaire, sur ses épaules d’étudiante et de future Auror en devenir. En plus d’être une femme, elle avait choisi ce métier compliqué, qui voyait toujours plus d’hommes. Mais, la mentalité patriarcale devait changer. Et, elle gravirait les marches du Ministère de la Magie, sûre d’elle et de ce qu’elle pouvait entreprendre. La demi-Vélane avait choisi cette voie de la Justice et ne devait jamais s’en détourner. Jamais. Il allait de son intégrité. Sa Mère, la Comtesse de Vermandois, n’avait jamais compris cette idée. Sa fille unique étant décidément intenable.
Et encore, elle n’était pas au bout de sa peine.
Cependant, Meredith Hawthorne avait reçu un courrier, il y a quelques temps de cela. Où, Fenella de Vermandois, sa chère et tendre mère lui parlait d’un futur partenariat établi avec une jeune femme évoluant à la tête d’un Empire. Sachant que la Comtesse, ne dilapidait pas sa fortune envers le premier quidam venu, -surtout si c’est un homme-, elle avait alors eu pleinement confiance en Selena Stomby. Une femme de poigne qui savait se faire respecter dans ce monde d’hommes. L’argent offert par la mère de Meredith était alors un soutien à la fois financier mais « amical ». Pour soutenir une cause qui lui était juste. Mais, retranchée dans son pays pour raisons personnelles, la demi-Vélane assumée, avait contacté sa fille et l’avait mise au courant. Lui cédant alors sa place, pour signer ce fameux contrat. Entre l’Empire et elle-même.
- Miss Hawthorne, vous ne devriez plus tarder. L’avertit Cole doucement, se présentant dans son dos. Sinon, vous serez en retard. Et, je sais que vous n’aimez pas cela. - Tu es d’une sagesse incommensurable, Cole. Je ne peux suivre que tes enseignements ! Avait-elle répondu en riant, tout en se redressant. Car, il avait entièrement raison : l’heure du rendez-vous approchait. Avec cette Mademoiselle Stomby.
Elle eut tout juste le temps de s’apprêter correctement, mettant une robe de couleur écru en tissu jersey et maille pointelle, couvrant sa silhouette jusqu’aux genoux. Et enserrant son cou fin et gracile. Un lien de cuir noir, soulignant sa poitrine généreuse et des escarpins noirs et vertigineux. Sa longue chevelure blonde, légèrement ondulée et du maquillage discret. Une bouche toujours charnue et ourlée de rouge, ainsi qu’un trait d’eye-liner et du mascara noir, soulignant le regard vert couleur d’absinthe pure. Lorsqu’elle réapparut devant Cole Bronson, son employé de maison, ce dernier eut un sourire plus que bienveillant. Enfilant sa capeline vert émeraude et y accrochant sa broche de serpent, elle était prête. Récupérant son sac à main tout aussi noir que ses chaussures, elle transplana.
La demi-Vélane avait choisi un lieu de rendez-vous particulier et cela lui plaisait amplement. Quelque chose de raffiné à la française émanait de ce lieu et elle sentait déjà les effluves de ses racines, tandis qu’elle pénétra dans le restaurant, tenu par une femme. Cheffe de son état. Souriante, la belle blonde apparut devant une femme, dont elle était certaine de l’identité. Aussi brune, qu’elle était blonde. Et habillée avec goût et finesse. Une robe noire sobre mais qui savait souligner ses formes, des bijoux en métal précieux et un chignon. Mademoiselle Selena Stomby était belle. Vraiment. Tout naturellement, l’étudiante de l’EMS lui prit la main afin de la serrer et de la saluer par ce biais.
- Mademoiselle Stomby, je suis également ravie, de vous rencontrer ! S’exclama-t-elle avec une voix douce et posée, avant d’offrir un large sourire à son interlocutrice. Je vous remercie pour ma broche, c’est un cadeau de mon Parrain. Et, j’encourage votre choix de table. Une légère pause. Vous êtes splendide, Mademoiselle Stomby.
La demi-Vélane prit alors place, en face de la femme puissante à la tête d’un Empire florissant de chaudrons magiques. Elle lui inspirait confiance. Et, c’était important pour l’aspirante Auror. Surtout, c’était une femme. Le regard vert absinthe accrocha celui du serveur, qui était rivé sur la silhouette de la jeune femme vêtue de blanc. Meredith en avait l’habitude et il n’était pas le premier, ni le dernier. Se tenant droite, le dos appuyé contre le dossier d’une chaise somme toute confortable, la belle blonde avait retiré sa capeline et posé ses mains croisées devant elle, sur la table. Amicale et douce.
- Je vous remercie Mademoiselle Stomby. Et, je prends votre offre avec plaisir. Je prendrais comme Mademoiselle, un jus de citrouille frais, agrémenté de cannelle, s’il vous plait.
Le serveur partit aussi rapidement qu’il était apparu, apportant sa commande en cuisine. Reportant alors son attention sur la femme brune en face d’elle, Meredith ne put s’empêcher de demander, avec un intérêt certain, de sa voix douce :
- Parlez-moi de vous Mademoiselle Stomby. Que nous ne soyons pas qu’un rendez-vous d’affaire.
Et c’était vrai. Que cela ne se limite pas à une signature sur un contrat. Ce qui serait dommage. |
| | | | Sujet: Re: Le pouvoir se conjugue au féminin Mar 12 Jan 2021 - 22:12 | |
| Aujourd’hui était important. Véritablement. J’allais signer un contrat de la plus haute teneur, avec la Comtesse de Vermandois. Mais j’aurais à faire à sa jeune fille, tout à fait au courant de la décision de sa chère mère. Miss Hawthorne semblait être faite d’une essence proche de la mienne, et semblait poursuivre les idéaux matriarcaux. J’approuvais bien évidemment cette ligne de conduite, que je poursuivais moi-même.
J’étais arrivée avant elle, et l’attendais attablée un peu à l’écart, du reste de la pièce, et des oreilles curieuses. Lorsque cette dernière poussait la porte d’entrée, je tournais la tête dans sa direction, et je la reconnaissais aussitôt. A l’aide bien entendu de la description qu’elle m’avait faite dans ses courriers, mais surtout grâce à l’aura qu’il y avait autour d’elle. Forte et déterminée, voilà ce qui en transparaissais. Je savais que je ne pouvais pas me tromper. Elle me serrait la main, et me saluais en retour. Je l’avais complimenté sur la broche qu’elle portait sur sa belle capeline vert émeraude. Mon attention avait fait mouche. Mais que voulez-vous, je ne résiste pas devant une manifestation de ces animaux rampants. Ils exercent sur ma personne une fascination malsaine.
Miss Hawthorne m’avait également complimenté sur ma tenue, que j’avais choisie simple et sobre, pour l’occasion. Elle avait un goût certain pour la mode, et la joaillerie. Décidément cette jeune fille marquait des points. Je répondais à son large sourire, par un autre, et me rasseyais lentement. Je posais mon regard sur ce visage parfait, et encore jeune.
- Je dois vous avouer, que j’aime particulièrement les serpents, et ce depuis toujours. Donc je valide le beau cadeau de votre Parrain. Vous l’êtes tout autant ma chère. Ce choix de robe vous sied à merveille.
Je remarquais l’attrait du serveur pour mon interlocutrice, mais je gardais cela pour moi maintenant. Il est vrai que cette jeune fille devait faire tourner nombre d’âmes, sur son passage. Je ne connaissais pas Madame de Vermandois, mais je ne doutais pas que le charisme féminin, était de famille. Cette nouvelle considération, ajoutait un fort potentiel à L’Empire, par le biais de ce futur partenariat. Ce qui me satisfaisait entièrement.
- J’en suis ravie. Le goût de ce jus est délicieux, je le recommande vivement. Je savais de quoi je parler, pour l’avoir dégusté plus d’une fois, en compagnie de mon amie, et Cheffe de ce restaurant.
Le serveur repartait s’enquérir de notre commande. Notre entrevue privée allait pouvoir commencer. J’avais certes tout prévu pour que le moindre renseignement et la moindre question trouve une réponse. Mais je ne m’attendais nullement à ce que Miss Hawthorne désirait en savoir plus, sur ma personne. Je réfléchissais un instant, sur la teneur de mes révélations. Ne pas trop en dire, mais juste assez pour susciter de l’attention, et l’envie de poursuivre la conversation. Bien, je me lançais d’une voix amusée, et calme.
- Je vous remercie pour votre intérêt très chère. Que vous dire ? Je suis à la tête de l’Empire de vente de Chaudrons Magiques, depuis un certain temps maintenant. C’est une entreprise familiale, que je souhaite faire fructifier sur le long terme. Elle est précieuse pour moi, et j’y consacre beaucoup de temps.
Je laissais planer un petit silence, pour que mon interlocutrice ait le temps d’assimiler et enregistrer mes paroles. Puis je reprenais sur un ton égal. - Vous êtes encore plongée dans les études, Miss Hawthorne ? Je vous félicite. Lesquelles poursuivez-vous ?
Je l’avais dit, une jeune fille qui poursuivait des études, était une future femme indépendante. Et cela, était toujours une victoire pour notre communauté, face à la supériorité masculine. Ces derniers nous voyaient dans la cuisine, et avec les enfants, accédant à la plus infime de leurs exigences. Il était temps de leur démontrer le contraire. Absolument. Et de façon pérenne.
Notre serveur avait opéré son retour, et il disposait notre commande, sur la table, dans un geste raffiné, en nous souhaitant une bonne dégustation. Je le saluais poliment. Je levais mon verre pour porter un toast à cet échange stimulant et agréable. Le serveur quand à lui, retournait à ses occupations.
- Je lève mon verre à toutes ces femmes fortes et courageuses, ainsi qu’à notre présence ici, en ce beau samedi matin. Ainsi qu’à cette belle collaboration. J’avançais mon verre afin de trinquer avec ma jeune interlocutrice, et enfin y tremper les lèvres, laissant une trace de rouge à lèvres sombre, sur le rebord.
Au vu de la classe manifeste de Miss Hawthorne, je ne doutais pas qu’elle aimait également aller dans les boutiques chics, et trouver les pièces qui la mettraient en valeur. Un passe-temps auquel j’aimerais participer plus souvent. Mais le travail étant ce qu’il est, mon amie et moi n’avions pas autant de temps, que ce que l’on souhaiterait. Cependant, lorsque ce dernier me le permettait, je m’échappais pour quelques heures consacrées à ma personne. Et cela était fortement appréciable. Un peu de lecture également, mais en général, une poignée de pages et je sombrais dans un sommeil profond.
- Sur un plan plus personnel, les boutiques sont une activité qui me ravie diamétralement. Seule ou en bonne compagnie, elles recèlent de trésors qui attendent juste d’être découverts. Et vous ma chère, vous adonnez-vous à ce plaisir somme toute assez féminin ? Je reprenais mon souffle, et poursuivais.
- Quelques livres également. Mais à mon grand malheur, je m’endors rapidement, à la suite d’une petite série de pages.
Ces révélations ouvraient un dialogue, bien loin de l’objet de notre venue, entre ces murs. Je devais avouer que cette jeune fille m’intriguait, et qu’étonnamment, j’avais envie d’en savoir plus, à son sujet. Peut-être aurait-elle pu être comme une petite sœur ? Je n’en savais rien à ce stade, mais je pressentais que nos similitudes, ne s’arrêteraient pas ici. |
| | | | Sujet: Re: Le pouvoir se conjugue au féminin Jeu 14 Jan 2021 - 12:28 | |
| Selena Stomby. Elle était une femme de pouvoir, étant à la tête d’un Empire. Chose qui n’avait pas pris bien longtemps à la Comtesse de Vermandois pour se décider d’intervenir et de potentiellement faire fructifier l’entreprise féminine. La mère de Meredith Hawthorne poursuivait des idéaux misandres, où les hommes n’avaient alors aucune place. A la rigueur, plus bas que terre, comme des animaux ou de la vermine. Ce qu’ils étaient en définitive. Des « hommes » poussés par leurs impulsions premières, celles dictées par leur condition de mâle. Celle-là, même que Fenella de Vermandois abhorrait. Alors, qu’une femme à la poigne manifeste soit venue lui quémander sans sourciller, une quelconque aide, la Comtesse était en joie.
Or, devant la magnifique brune se tenait une demi-Vélane à la chevelure blonde et au regard absinthe hypnotisant. Qui souriait allègrement suite à ces compliments sincères dont elle était alors la destinataire. Posant une œillade sur sa broche, elle eut là encore, un petit sourire tendre pour celui qui la lui avait offerte pour son anniversaire. Perseus Flint, son Parrain avait eu un goût prononcé pour lui offrir pareil présent, elle en était consciente. Peut-être que Mademoiselle Stomby le connaissait ? Après tout, le monde sorcier était un microcosme à lui tout seul. Et, toutes les familles sorcières se côtoyaient aisément. Cela n’était donc pas impossible.
- Monsieur Flint est mon Parrain. Le connaissez-vous ? C’est l’auteur à succès. Commença-t-elle en souriant, tout en la fixant longuement. Il sait me choisir des présents avec précaution.
Elle ne l’aimait évidemment pas que pour son nom illustre rattaché à une famille de Sang-Pur, ni même pour ses ouvrages qui avaient fait sa renommée. Meredith Hawthorne appréciait son Parrain, parce qu’il était à l’écoute, protecteur et aimant, à sa façon du moins. La demi-Vélane connaissait les quelques marques d’affection qu’il pouvait lui prodiguer et elle se savait encore plus spéciale à ses yeux. Qu’un grand homme de cette engeance soit devenu comme un « père » pour elle était somme toute appréciable et bénéfique. Et surtout, l’étudiante l’aimait plus que de raison. C’était comme ça, qu’elle vivait : en étant entière. Rien ne pouvait l’en détourner.
- Merci à vous Mademoiselle Stomby ! Cela me va droit au cœur. Avait-t-elle énoncé avec un petit rire, occultant ses lèvres rouges avec l’une de ses mains.
Le serveur, quant à lui, était subjugué par la beauté irréelle de l’étudiante de l’EMS. Cette dernière se gardait bien de le regarder et de lui sourire. N’offrant que son attention à la femme en face d’elle. Et, optant alors pour la même boisson agrémentée d’une petite dose de cannelle. Les Britanniques avaient quelquefois des goûts singuliers en matière de nourriture, la demi-Vélane ne pouvait le nier. Hochant la tête quant au choix identique de son interlocutrice, Meredith Hawthorne avait alors envie de la connaître et de mettre une personnalité sur une signature. L’envie d’un autre contact, que celui porté sur les affaires. Attentive, la belle blonde écoutait alors sa vis-à-vis avec une réelle attention doublée d’une sensible curiosité. Mademoiselle Stomby, déclamait alors un laïus bien intéressant.
- Vous m’avez l’air d’être une femme de poigne, dans un gant de velours, Mademoiselle Stomby. Et, une carriériste attachée à votre domaine familial. Je comprends Mère et son choix de vous aider. Un petit temps d’arrêt. J’apprécie cette mentalité.
Apparemment, il était temps de parler d’elle, de savoir ce qu’elle était en train de faire comme plan de carrière. Et, quelles étaient alors les études que la demi-Vélane était en train de poursuivre. Avec un léger sourire et un regard absinthe des plus perçants, elle s’adressa à la belle brune assise en face d’elle.
- Je poursuis une carrière élitiste. A l’École Supérieure de Magie, dans une filière qui compte peu de réussite mais beaucoup de postulants. Une nouvelle pause. Pour tout vous avouer, je me destine à être une justicière.
L’ombre du serveur était alors revenue, apportant les breuvages et les différents mets que pouvait composer le brunch sur la table, entre elles deux. Imitant la détentrice de l’Empire, l’étudiante leva aussi son verre et fit s’entrechoquer ce dernier contre celui d’en face. Assorti d’un large sourire, car le toast était décidément bien trouvé. Il était même parfait. Décidément, parfait. A l’image de cette conversation, qui était en train de se dérouler.
- Je vous rejoins Mademoiselle Stomby. Que cette collaboration devienne fructueuse, mais surtout pérenne. Avait-elle conclu en buvant, elle aussi, une gorgée. La saveur de la cannelle était présente. Mais dosée et subtile, utilisée avec parcimonie.
Reposant son verre, la belle blonde entendit la suite des paroles de son « invitée », qui résonnèrent en sa personne. Au vu de la tenue de la belle brune, il était certain et avéré que cette dernière avait un désir intense d’être toujours la mieux habillée. Tout comme Meredith Hawthorne, qui aimait se vêtir des plus beaux atours, faisant en sorte de mettre sa silhouette encore plus en valeur. Elle aimait la mode et évoluant dans ce monde, depuis son plus jeune âge, elle avait été habituée. A recevoir les plus belles pièces que les échoppes pouvaient avoir. Et, cela avait alors continué. Pour le plus grand plaisir de Madame de Vermandois. Qui voyait en sa seule et unique fille, une réplique parfaite.
- Par Lilith ! S’était-elle exprimée en applaudissant doucement. Je suis une grande fanatique de mode, et comme vous le résumez si adroitement, les boutiques recèlent quelquefois des trésors insoupçonnés ! Un long soupir avant de murmurer. Je pense que vous devez avoir un emploi du temps millimétré, tout comme moi. Mais, cela vous plairait-il de faire les magasins avec moi ? Une fois, peut-être. Histoire que je vous montre mes privilégiés et vous, les vôtres ?
La lecture ? Décidément cette Selena Stomby avait d’immenses points communs avec la demi-Vélane. Ce qui était réellement particulier et atypique. Or, la principale concernée ne va pas s’en plaindre. Au contraire.
- Vous êtes une femme très occupée, à la tête d’un Empire. Cela est normal si vous ne parvenez pas à garder les yeux ouverts devant des écrits. Elle lui sourit, tendre. Ne croyez pas que je fasse une publicité pour mon Parrain, mais je pourrais peut-être vous faire parvenir l’un de ses ouvrages ? Si cela vous semble correct. Avait-elle proposé en buvant une gorgée de son jus de citrouille frais et planté une fourchette dans une assiette joliment décorée d’œufs brouillés.
Ce samedi matin était décidément plaisant. |
| | | | Sujet: Re: Le pouvoir se conjugue au féminin Ven 15 Jan 2021 - 21:42 | |
| Miss Hawthorne était une jeune fille polie, extrêmement bien élevée, et plein de surprises. La voilà qui m’énonçait le nom de son parrain. Bien entendu que je connaissais cet homme, notre cercle de familles de Sang-Pur était restreint, et nous nous côtoyions lors de soirées mondaines, ou de réunions. Mais de là à dire que j’en savais beaucoup sur sa personne, il y avait un gouffre. Les quelques mots échangés entre ces murs, n’aidaient guère à en apprendre davantage, sur les personnes concernées.
Je souriais largement, et je reposais mon regard sur mon interlocutrice, et affirmait sa question. - En effet, le nom de votre parrain ne m’est pas inconnu. Mais hélas, je ne le connais pas tant que cela. Vous savez ce que c’est ma chère, il est plus souvent question de ragots, que de vraies révélations. Je suis d’accord avec vous, cet homme a du goût, en matière de présents.
Un présent était toujours appréciable, bien plus s’il était choisi avec précision, et collait parfaitement avec la personne, auquel il était destiné. Ce qui était le cas ici. La broche était portée magnifiquement, et mettait en valeur cette capeline vert émeraude. Je relevais délicatement la manche de ma robe, et lui dévoilait mon poignet gauche, ou un serpent en faisait le tour. Il était évident que sa réelle signification demeurerait cachée.
- Ce tatouage date de quelques années maintenant, mais comme vous le voyait, je porte mon amour de ces animaux, jusque sur ma peau. Il m’accompagne au quotidien. Les aimez-vous également ? Avoir l’avis de mes semblables envers ces animaux m’amusais, je devais le reconnaître. Beaucoup en avait peur ou les détestais, mais beaucoup leur vouait une passion, à l’image de ma personne.
Je reportais mon regard sur le serveur, alors que je descendais ma manche, après avoir laissé à mon interlocutrice, tout le temps de l’observer à sa guise. Tout à son admiration pour Miss Hawthorne, le dit serveur ne l’avait pas vu. Mais cette dernière ne lui adressais même pas un regard, et me donnait toute son attention. Je souriais toujours, en pensant qu’en effet, nous nous ressemblions, sur certains points. Sitôt notre commande passée, il disparaissait à sa recherche. Ce qui nous laissait le loisir de poursuivre cette conversation, des plus agréables et stimulantes.
Ma jeune interlocutrice avait su cerner ma personnalité en quelques instants. Et elle visait très juste. Mon caractère n’était en rien facile, mais elle s’en accommodait allégrement. Cependant, dans ce monde régit par la gente masculine, il fallait en avoir, car notre malheureuse voix féminine, ne comptait pas, à leurs yeux. Alors nous redoublions d’efforts, et nous forgions un caractère conséquent. Toute enchantée et touchée que j’étais face à ces considérations, il me fallu une poignée de secondes, avant de répondre.
- Si nous voulons être entendues, il faut une certaine dose de poigne, très chère. Et je ne doute pas, que vous en avez en réserve. J’y suis attachée oui, c’est un héritage de Père, et je me suis promis de le faire fructifier, à long terme. Avec l’appui puissant de votre mère, cela sera chose faite.
Je laissais flotter un léger silence. Je reprenais mes esprits, et continuais. - Faire sa propre place, et avancer. Voilà qui est digne d’une Femme. Je suis heureuse qu’une jeune fille telle que vous, partage et prône cette mentalité. J’étais sincère. Ne pas attendre, et saisir la moindre opportunité.
Je l’avais interrogée sur sa future carrière. Elle se destinait à un poste d’importance. Elle voyait haut, et n’avait pas peur de tenter sa chance. J’admirais cette détermination. Et Miss Hawthorne n’en manquait pas. - Voilà une belle carrière ma chère. Je vous encourage dans cette voix. Savez-vous dans quelle branche de la Justice, vous allez vous diriger ? Le choix était multiple, il y avait plusieurs possibilités.
Entre temps, le serveur était revenu avec nos boissons, et notre brunch. Un plateau garni de délicieux mets, tous plus appétissants les uns que les autres. J’avais hâte de les gouter. J’humais leur parfum, et en salivais d’avance.
- Tout cela à l’air tout à fait succulent. Celeste s’est surpassée de façon indéniable. Une collaboration pérenne avec votre très chère mère, et je l’espère, d’autres rendez-vous gourmands, entre femmes. J’en serais vraiment ravie. Nous avions fait trinquer nos verres, et avions tremper nos lèvres, dans le breuvage sucré. J’y avais laissé la trace de mon rouge à lèvre.
Je piquais quelques fruits frais. J’avais fait part à Miss Hawthorne des passe-temps que j’appréciais, à savoir le shopping, et la lecture, bien que m’endormais rapidement, au bout de quelques pages. Mon souhait de revoir ma jeune interlocutrice, ne se faisait pas attendre. Elle m’informait qu’elle appréciait la mode, et les pièces de bonne facture. Une proposition d’aller les dénicher ensemble, s’en suivait. Je l’acceptais avec empressement.
- Je vous remercie ma chère. J’accepte votre proposition, et trouverait un espace dans mon emploi du temps serré, pour être à vos côtés, pour ce moment entre femmes. Soyez en sûre !
Puis elle renchérissait sur le poids du travail sur les épaules, et le fait qu’une fois la journée terminée, la fatigue s’emparait de nous. Et nous accompagnait vers un sommeil réparateur. J’étais parvenue difficilement à terminer mon ouvrage précédent, et me retrouvais démunie, sans aucun livre à lire. Comme si Miss Hawthorne lisait dans mes pensées, et son parrain revenait dans la discussion. Mais en tant qu’auteur, cette fois. Je ne connaissais pas sa bibliographie sur le bout des doigts, néanmoins un ouvrage avait attiré mon attention.
- Je serais heureuse de posséder une chose comme celle-ci. Décidément, vous êtes pleine de surprise, Miss Hawthorne. Je serais curieuse de parcourir son livre nommé, " Le chant des Vélanes ", vous comprenez aisément pourquoi. Si cela n’est pas trop demander, d’en choisir un, plutôt qu’un autre.
Une petite sœur, je l’avais dit. Charmante par bien des atours, et des aspects. Le sang ne noue reliait pas, mais parfois il n’y en avait pas besoin. |
| | | | Sujet: Re: Le pouvoir se conjugue au féminin Sam 16 Jan 2021 - 12:03 | |
| Mademoiselle Selena Stomby était vraiment une interlocutrice des plus intéressantes. Si au départ, Meredith Hawthorne n’avait pas voulu la rencontrer suite au choix de sa Mère, il en était autrement désormais. La demi-Vélane voyant en la femme de pouvoir au sein de cet Empire, une alliée et une voix. Féminine dans sa façon d’entreprendre et de déléguer des tâches, n’ayant pas besoin d’un homme à ses côtés. Pour Fenella de Vermandois, tous les hommes qu’elle pouvait avoir, elle les « possédait ». Dans son immense demeure, ils étaient tous à son service. C’était tout naturellement, qu’elle avait proposé à sa fille unique, d’avoir un Majordome de sexe masculin, pour tenir en ordre sa maison victorienne immense. Après quelques discussions, la belle blonde avait accepté, à une seule condition : qu’elle-même choisisse. Et, son choix s’étant porté alors sur Cole Bronson. Un Écossais, de quelques années son aîné, doté d’une douceur exceptionnelle. Parfait, pour elle en somme.
Il n’y avait alors pas beaucoup d’hommes qui se targuaient de pouvoir évoluer autour de la demi-Vélane. Perseus Flint, faisant partie des quelques privilégiés. Devenu le Parrain, de l’étudiante de l’EMS par le simple et unique désir de la Comtesse de Vermandois, ce dernier avait accepté. Car la femme de pouvoir, voyait en l’Auteur à succès, un être important et parfait pour s’occuper de sa fille unique, quand la demi-Vélane assumée, n’était pas en mesure de le faire.
- Je sais que vous évoluez tous deux dans des sphères privées inhérentes à vos conditions. Ce qui entraîne irrémédiablement ces sensations ou sentiments, que vous êtes en train de me partager. Une pause. Un sourire. Je suis réellement fière qu’il soit mon Parrain.
Le regard à la couleur d’absinthe pure coula délicatement, vers le poignet gauche de la femme qui était présente en face d’elle. Fronçant les sourcils, Meredith Hawthorne ne savait pas à quoi s’en tenir et remarqua alors, après quelques secondes, un stigmate coloré, enroulant le fin poignet de Selena Stomby. Un serpent avait trouvé sa place et s’accordait parfaitement avec la belle brune. Comme une évidence. Appréciant les tatouages, chose qui était encore rare pour l’époque, la belle blonde hocha la tête devant pareille vision. Elle aimait les serpents, mais pas de là, à les voir orner sa peau diaphane. Pour la demi-Vélane, c’était une autre symbolique. Beaucoup plus intimiste.
- J’ai pu apprécier cet animal rampant durant sept années au sein de la Maison de Salazar Serpentard. Et, j’en porte quelquefois la couleur et la symbolique. Alors, je pense pouvoir vous certifier, que je les aime. Ils ont une interprétation, intéressante.
Décidément, elle appréciait la compagnie de cette femme, qui n’avait nulle peur d’afficher sur sa peau un tel ornement. Encore, un point commun qui résonnait dans l’esprit de la belle blonde. Si Mère, avait accepté un tel contrat, c’est qu’il y avait bien une raison. N’ayant pourtant jamais rencontré Mademoiselle Stomby en face à face. Laissant cette opportunité à sa fille. Fille, qui n’était pas déçue de la personnalité assurée se trouvant en train de bruncher avec elle. Hochant la tête, ses lèvres dans son verre de jus de citrouille frais aromatisé à la cannelle, elle faisait fi du serveur. Mademoiselle Stomby avait toute son attention. Cette dernière pouvait en être plus que satisfaite.
- Votre Père peut être fier de vous, Mademoiselle Stomby. Sinon, avez-vous d’autres membres de votre famille qui peuvent prétendre à reprendre l’entreprise ? Une sœur ? Un frère ? L’interrogea-t-elle, de plus en plus curieuse.
Avoir de tels compliments venant d’une femme autre que sa Mère aussi cruelle que belle, était un plaisir non feint, que Meredith Hawthorne appréciait. Voir que son choix de carrière et que sa personnalité étaient plaisants, lui intimait alors qu’elle avait fait le bon choix. Et que rien ne pourrait l’en détourner. Souriante, elle était touchée par de tels propos. Même, si elle ne connaissait cette femme que par quelques courriers et quelques minutes passées en sa compagnie.
- Merci, Mademoiselle Stomby. Cela me touche. Étrangement, je suis heureuse que Mère ne soit pas à ma place, pour pouvoir converser avec vous présentement. Un petit rire, caché derrière une main fine. Alors, je me dirige vers la plus haute branche de la Justice.
Même si elle avait une femme influente en face d’elle, elle ne voulut pas expliquer la carrière envisagée. Cette dernière n’étant pourtant pas un secret, mais dans ces temps incertains, il valait mieux se prémunir d’être trop loquace. C’était quelque chose, qui pouvait coûter la vie, malgré que Selena Stomby semble amicale, rien ne prouvait sa sincérité. La demi-Vélane fut néanmoins bien heureuse que le sujet dévia sur tout autre chose : la nourriture. Cela importait à l’ancienne Serpentard, qui était une gourmande par nature. N’aimant que les mets, les plus raffinés et n’hésitant pas à en tester d’autres.
- Votre amie possède toute mon allégeance quant à ses plats magnifiquement présentés et assaisonnés ! S’était-elle exclamé en goûtant une fourchette d’œufs brouillés pour ensuite reporter son envie sur des fruits frais. Si, vous me prenez par les sentiments, je ne peux qu’accepter d’autres rendez-vous de ce genre, en votre compagnie.
Une gorgée de thé, avec un large sourire contre la jolie faïence, tandis que sa vis-à-vis acceptait sans sourciller la proposition de faire les boutiques, ensemble. Prochainement. Le ravissement, se lisait facilement dans les prunelles vertes.
- Je vous enverrais un hibou Mademoiselle Stomby, afin de voir vos disponibilités prochaines.
Meredith Hawthorne avait mentionné son illustre Parrain qui était un Auteur à succès connu et reconnu par ses pairs. Peut-être que ce dernier, ferait une dédicace personnalisée à Mademoiselle Stomby, si par hasard, sa filleule le lui demandait ? Surprise du choix de la belle femme brune, l’étudiante Auror faillit s’étouffer avec une bouchée de gaufre à la française, avant de la faire passer avec une gorgée de thé. Le Chant des Vélanes. Cet ouvrage, elle ne le connaissait que trop bien. Celui-là même, que sa Mère avait inspiré.
- Je connais cet écrit par cœur, ma Mère en est l’inspiration première. Avait-elle dit dans un souffle car cela était la seule et unique vérité après tout.
A Mademoiselle Selena Stomby de faire son propre cheminement de pensée. |
| | | | Sujet: Re: Le pouvoir se conjugue au féminin Ven 22 Jan 2021 - 0:25 | |
| Miss Hawthorne possédait une belle perspicacité. En effet je m’étais déjà retrouvée dans la même pièce que son parrain, mais sans pour autant pouvoir converser avec lui. Notre cercle restreint était un monde à part, avec ses règles et son ordre hiérarchique. Elle le comprenait parfaitement, sans jamais y avoir participé. Un visage angélique, doublé d’une tête parfaitement remplie. Voilà qui m’enthousiasmais encore plus. On pourrait lui donner raison en toute circonstance, mais je sentais un fort aplomb et une grande volonté, sous ces traits juvéniles faussement innocents.
- C’est tout à fait cela ma chère. Comme vous le dites si bien, des réunions ou soirées mondaines sont organisées, où sont rassemblées toutes les familles dont le rang est inhérent à nos situations. Je le connais peu hélas, mais je ne doute aucunement qu’il soit un très bon parrain pour vous. J’étais sincère, car ma jeune interlocutrice présentait un sentiment adorable, qui ferait plier même les plus retords.
Je ressentais quelque chose d’étrange, de mêlé, sans toutefois parvenir à mettre le doigt dessus. Le doute, le mystère, cela était très intéressant. Et elle en jouait à la perfection. En réponse à sa broche magnifiquement ouvragée, je lui avais dévoilé mon tatouage de serpent, qui ornait mon poignet gauche, et en faisait le tour. J’en étais fière. Il représentait bien plus pour moi. Mais je me gardais bien évidemment d’en expliquer la vraie signification. Elle avait eu tout le loisir de l’admirer. Surprise au départ, elle m’avait avoué ensuite aimer les serpents. Ils avaient aussi pour elle leur propre signification. J’en étais ravie. Cela ne faisait qu’ajouter à la liste de nos points en communs.
- Nous avons donc évoluées au sein de la même maison à Poudlard. Celle de Salazar Serpentard. Le meilleur, si je puis m’exprimer ainsi. Je suis heureuse que nous partagions cette passion pour ces animaux rampants, et imprévisibles. Je m’arrêtais ici, sous peine de trop en dire. Ils étaient mon côté sombre, qui par les temps actuels, devaient être tus.
Le compliment de Miss Hawthorne me touchait, bien que ma relation avec Père était cordiale, mais sans marques d’affections manifestes. Quand à mes cadets et bien, ils menaient chacun leur vie, comme ils l’entendaient. Ils n’avaient pas besoin de moi, mais je veillais à distance. Et cela, pour toujours. Je me demandais souvent qui pourrait prendre la suite, une fois qu’ayant fait mon temps, je transmettais les rênes. Pour l’instant, je n’avais pas de réponse certaine. Je revenais à ma jeune interlocutrice, et la remerciais comme il le fallait.
- Je vous remercie ma chère, cela me va droit au cœur. Je suis l’ainée d’une fratrie de trois. Mon frère et ma sœur suivent leur chemin, chacun à sa façon. Nous sommes très différents, à vrai dire. Et vous ma chère, avez-vous une fratrie autour de vous ? Je lui renvoyais la question. La curiosité m’avait saisie à mon tour. Et au-delà de la future signature du contrat qui allait nous lier, j’avais l’envie de mieux la connaître. Elle était pour moi comme une seconde petite sœur.
Cette dernière suivait des études supérieures, dans la branche Judiciaire. Je l’en avais hautement félicitée, car une femme éduquée, était une femme qui pourrait choisir sa vie, et être indépendante. Mon argumentaire avait semblé faire écho en elle, et y trouver sa place. Il ne pouvait pas en être autrement. J’avais visé juste, et j’en étais heureuse. Heureuse également d’avoir eu à faire à Miss Hawthorne, plutôt qu’à la Comtesse en personne. Bien que j’en aurais été plus qu’honorée, je découvrais au fil de la conversation, une jeune fille intéressante et qui ne manquait pas de détermination et d’ambition. Tout à fait plaisante.
- Comme je vous le disais, une femme instruite est libre. Dans la société dans laquelle nous vivons, cela est très important. Il est bien évident que je suis enchantée de me trouver en votre compagnie, pour ce délicieux moment, et ce délicieux brunch. C’est un plaisir partagé. Cela l’était réellement. Je n’avais plus rencontré de jeune fille aussi fine d’esprit depuis longtemps.
Néanmoins un détail était venu titiller mon côté sombre. Elle se destinait au plus haut poste de la filière Judiciaire. Je déglutissais légèrement, et reprenais contenance, pour ne pas blêmir complètement devant elle, et trahir mes allégeances. Je prenais une longue gorgée de jus de citrouille, et la dégustais lentement. - Vous visez haut ma chère. Encore une fois, je vous félicite et vous encourage à cela. Je ne doute pas que vous réussirez haut la main.
Heureusement pour ma personne, le sujet dévia sur la cuisine de mon amie Céleste, que je comptais bien présenter à Miss Hawthorne. Elle soignait ses dressages, et les mets étaient succulents. Et ceux qui nous avaient été servis, ne dérogeaient pas à cette règle. Je ne manquerais pas de la complimenter, comme à l’accoutumée.
- Je suis ravie que ces plats vous plaisent. Mon amie se surpasse en cuisine, et cela se sent sur les papilles des clients. Je signe pour d’autres rendez-vous gourmands avec vous ma chère. Je riais doucement, en piquant une nouvelle fois dans les fruits frais. Je pensais tout à coup à mon cher hibou, qui aurait été ravi de les goûter. Les fruits frais étant sa récompense préférée. Ils étaient juteux et sucrés à souhait.
- J’attendrais votre hibou, et y répondrais avec empressement. J’étais une fan de mode, et au vu de la tenue raffinée de ma jeune interlocutrice, cela serait un moment exquis. Je souriais à cette idée.
Monsieur Flint revenait dans la conversation, dans la peau de l’auteur à succès. J’avais accepté avec joie la proposition de Miss Hawthorne, de me faire parvenir un ouvrage. J’en avais choisi le titre. Ce dernier avait entraîné une vive réaction chez ma partenaire, et je fus soulagée lorsqu’elle des mots purent sortir de sa bouche. J’étais extrêmement interloquée d’apprendre que Madame la Comtesse de Vermandois l’avait inspiré. Et que sa jeune fille le connaissait déjà par cœur.
- Je le lirais alors avec une assiduité minutieuse. Votre mère doit être fière. Il n’est pas donné à tout le monde, d’avoir la chance d’être la muse qui a inspiré les lignes d’un auteur.
Je n’en raterais pas une miette, c’était certain. |
| | | | Sujet: Re: Le pouvoir se conjugue au féminin Lun 25 Jan 2021 - 11:57 | |
| Perseus Flint. L’éminent et charismatique Parrain. Auteur à succès grandissant et sachant manier les mots comme certains pouvaient manier les poings. Meredith Hawthorne l’aimait pour sa gentillesse particulière à son encontre, et son sentiment de protection. Avec lui, elle savait étrangement qu’elle ne pouvait rien craindre. Il ressemblait à Cole Bronson et à Nollan Blake Emerson, avec cette image de dandy en plus. Elle aimait ce grand homme plus que tout, se substituant quelque peu à une figure paternelle tout aussi appréciable qu’était Colin Hawthorne. Ce dernier était doux et aimant, et comprenait parfois, celle qui portait son nom de famille. Alors, qu’elle n’était pas de son sang. Mais ça, Fenella de Vermandois se gardait bien de l’avouer. Et ce, même à la principale intéressée.
C’était pour cela, qu’au regard bleu acier de la Comtesse, Perseus Flint était parfait. Et, bien que Mademoiselle Selena Stomby ne lui ait jamais parlé, elle le connaissait. De par ce sang-pur, qui les caractérisait tous les deux et les faisait être respectés à la face du monde. Meredith Hawthorne ne portait pas de jugement sur le sang, le sien étant déjà assez mêlé. Chose qui dérangeait parfois, dans les mondanités où la Comtesse de Vermandois était invitée, ainsi que son ancêtre. Mais ces dernières, n’y prêtaient aucune attention, sachant le pouvoir qu’elles exerçaient. Autant physique que psychique.
- Vous verrez quand vous le connaîtrez. Reconnaissable entre tous, de par son élégance et sa verve. Un petit sourire venait de s’afficher sur les lèvres pleines. Vous me direz votre jugement à son encontre, Mademoiselle Stomby mais Parrain est doté d’une personnalité qui s’accorde avec la mienne.
L’ancien Serdaigle et l’ancienne Serpentard n’avaient pas besoin de mots pour se comprendre. Ils parvenaient très bien à le faire par de simples regards. C’était cela que la demi-Vélane appréciait par-dessus tout, cette promiscuité avec lui, sans qu’il n’en soit étouffant. Il la conseillait sans pour autant faire valoir ses choix. Meredith Hawthorne devait les faire elle-même. Mais cet homme et Freya Bakke étaient toujours d’excellents conseils. Avisés et sans jugements. La femme qui lui faisait face, à la beauté vipérine sans nulle autre pareille, était alors une fanatique inconditionnelle de cet animal rampant qui avait été le blason de leur Maison respective. La belle blonde en avait le regard, d’un vert absinthe absolu s’accordant avec son ancienne maisonnée. Selena Stomby quant à elle, en portait le stigmate encré.
- Je pense que le Choixpeau tendait à me mettre chez les Érudits, l’ancienne Maison de mon Parrain. Mais, mon ambition et ma fierté m’ont fait emprunter le chemin de Monsieur Salazar Serpentard durant sept années. Que je ne regrette nullement, soyez-en certaine.
La demi-Vélane, était en train de réfléchir, car le nom de famille ne lui était pas inconnu. Ce fut quand son interlocutrice lui spécifia qu’elle était l’aînée d’une famille de trois enfants, que les prunelles couleur d’absinthe pure s’écarquillèrent. Et, elle ne put qu’en rire puis en sourire. Car, bien que ne connaissant pas le jeune frère, elle en connaissait la jeune sœur : Antinea Zanna Stomby. Sa meilleure amie, tout aussi occupée qu’elle dans le monde mais qui la comprenait. Parfaitement. Du moins, elles se comprenaient.
- Je crois que je connais très bien, celle que je surnomme Nea. Antinea est votre petite sœur donc, et ma meilleure amie. Un petit sourire. En ce qui me concerne, je suis fille unique. Je n’ai personne à protéger. C’était bien l’impression que donnait sa vis-à-vis, même en restant à distance, elle protégeait ses cadets.
Écoutant religieusement les palabres de la femme sûre et assurée assise en face d’elle pour ce brunch qui était les prémices d’une signature importante, Meredith Hawthorne affichait un sourire de contentement. Elle était sensiblement chanceuse, qu’une femme de ce rang puisse lui accorder autant de crédit et suivre son cheminement de pensée. Et surtout, elle partageait ses sentiments, quant à la délicieuse rencontre qui était en train de se produire. Pour une fois, Mère avait eu une idée excellente, en faisant en sorte que sa fille unique puisse rencontrer une héritière de ce rang.
- Vos paroles me vont droit au cœur, Mademoiselle Stomby. Je ne peux le nier. Et que vous puissiez partager mes sentiments autour de ce brunch, cela me ravit. Un petit sourire sincère, tandis qu’elle termine son jus de citrouille aromatisé à la cannelle et se concentre sur le thé. L’une de ses boissons favorites.
Le regard acéré et vif de l’apprentie Auror avait vu un léger changement dans l’attitude de cette femme à la tête de l’Empire. Elle se mit à déglutir, restant silencieuse et prenant pour ce faire, une longue gorgée de jus de citrouille, l’empêchant alors de prononcer quelques mots. Il y eut alors un silence conjoint, la belle blonde s’étant mise à boire une gorgée de thé. Muette.
- Merci, Mademoiselle Stomby. Vos encouragements me sont bénéfiques et me font comprendre, que je n’ai pas choisi cette voie par hasard. Qu’elle est faite pour moi. Réellement.
La jeune française qu’était la fille unique de la Comtesse de Vermandois, avait grande hâte de rencontrer la cheffe qui régalait autant ses papilles. Celeste Desvages savait manier à la perfection les différentes saveurs que son emploi pouvait lui offrir. Là, il n’était question que d’un brunch. Mais, un vrai plat, serait sûrement à la hauteur et même plus encore. Ce faisant, Mademoiselle Stomby, signait sans équivoque pour d’autres rendez-vous placés et régis sous le signe d’une cuisine raffinée. Ce qui enchantait sans nulle surprise, la belle blonde.
- Je suis si heureuse ! Que nous soyons sur la même longueur d’onde concernant de futures retrouvailles. Elle se mit à sourire et marqua un temps d’arrêt. Je crois qu’à peine cette entrevue terminée, je vous enverrais un hibou. Il ne peut en être autrement.
Suite à l’annonce du titre de l’ouvrage choisi par son interlocutrice, Meredith Hawthorne avait failli avaler de travers. Une gorgée de son breuvage avait été alors la bienvenue. A croire que les coïncidences étaient quelquefois bien singulières, parce que Mademoiselle Stomby avait opté pour le seul ouvrage concernant les Vélanes auquel la propre mère de l’ancienne Serpentard avait contribué. La demi-Vélane connaissait par cœur cet écrit, la Comtesse de Vermandois clamant haut et fort, qu’elle avait été la Muse de l’Auteur. Avec une certaine fierté. Allant même jusqu’à lui proposer qu’il soit le Parrain de sa seule et unique fille.
- Mère en est plus que fière. Et ne s’en cache nullement. Être la Muse d’un tel Auteur, lui convenait parfaitement, au vu de son caractère. Elle rit.
Mais, il fallait bien revenir aux réalités, même si ces dernières étaient bien moins intéressantes.
- Montrez-moi votre contrat, que je puisse le lire et le signer rapidement. Plus vite cela sera fait, plus vite nous pourrons revenir à des discussions bien moins professionnelles. Qu’est-ce que vous en dites, Mademoiselle Stomby ? Le questionnement était doux, et le regard d’absinthe l’était tout autant. |
| | | | Sujet: Re: Le pouvoir se conjugue au féminin Mar 26 Jan 2021 - 0:55 | |
| Cela était bien une des premières fois où signer un contrat, était aussi agréable. Cela avait été le cas auparavant avec Miss Reed, avec laquelle j’avais passé une excellente soirée. J’aimais m’entourer de femmes fortes et qui n’avaient pas peur ni honte d’être elles même, face à cette société patriarcale. Je croyais fortement en cette idée novatrice, et le contact de cette femme et de cette jeune fille, me confortait dans ce chemin. J’irais jusqu’au bout, j’étais déterminée.
Mais pour l’instant, j’écoutais Miss Hawthorne me parler de son parrain, Monsieur Flint. Elle semblait lui vouer un amour éternel, et une certaine fascination. Je ne l’interrompais nullement, songeant que quelques relations au sein d’une famille, pouvaient être simples finalement. Cette dernière avait un avantage, et je suis convaincue qu’elle avait trouvé en cet homme, une aide précieuse. Je le répétais, les familles que l’on se choisissait, était tout aussi précieuses. Je reprenais la parole, à la fin de son laïus.
- Si votre parrain a une personnalité sensible à la votre, nous devrions parvenir à nous entendre. Il est vrai que Monsieur Flint arbore une prestance, et une élégance reconnue. En plus d’être un homme de goût. Gardez le bien ! J’avais eu le loisir d’observer à distance son allure, et elle était en accord avec les dire de mon interlocutrice.
Identiquement à ma personne, ma jeune vis-à-vis avait emprunté les pas de Salazar Serpentard, et avait évolué pendant sept années, dans la maison au nom éponyme. Et ne le regrettais aucunement. J’avais précisé qu’elle était la meilleure des quatre maisons, et maintenait mon avis fermement. Elle m’avait inculqué les enseignements qui avaient fait en partie, celle que je suis aujourd’hui. Et celle que Miss Hawthorne était également : une jeune fille à la volonté de fer, avec un visage angélique et mutin, doublé d’une éducation exemplaire. Que demander de plus, pour qu’elle devienne une parfaite femme du monde ? Il y avait cette part de mystère, dont je ne décelais toujours pas l’origine, et qui venait terminer ce ravissant tableau.
- Encore une fois ma chère, je suis en accord avec vous. Je ne regrette pas mes sept années dans cette noble maison. Elle aura fait de nous deux, ce que nous sommes. En partie, car de nombreuses choses pèsent aussi dans la balance.
La suite me surprenait diamétralement. Ainsi Antinea était la meilleure amie de Miss Hawthorne. Je failli m’étouffer, mais cachais cela sous une légère toux. Je n’étais décidément pas au bout de mes surprises. Je fus en même temps soulagée dans un sens, ma jeune sœur savait s’entourer de bonne personne. Et je faisais entièrement confiance à la jeune fille qui me faisait face. Antinea était très occupée, et menait sa vie de façon autonome, prenant ses décisions seule. J’étais fière de tout cela.
- Antinea est bien ma sœur cadette. Je suis ravie que vous soyez meilleures amies. Elle est travailleuse et autonome, et je ne doute pas qu’elle soit une amie fidèle et bienveillante auprès de vous. Si je puis me permettre, vous veillez l’une sur l’autre je suppose. Cela fait une personne à protéger. Avec ma personne cela en faisait deux. Mais je demeurais à distance, toujours et pour longtemps.
Nous partagions un plaisir manifeste à nous trouver l’une en présence de l’autre, et cela réchauffait le cœur, si l’on pouvait parler ainsi. D’autres murmuraient que je n’en possédais pas, mais il ne battait pas pour la fonctionnalité de battre. Il était capable de s’enthousiasmer pour des causes qui en valaient la peine, pour des personnes de choix, ce qui était le cas à cet instant. Mais aussi de se refermer, et de ressentir de la peine.
- Remercions votre charmante mère, de vous avoir cédé sa place. Je le pensais sincèrement.
Miss Hawthorne me remerciait pour mes encouragements. Il était tout naturel de pousser une jeune fille à embrasser son destin, et le prendre à bras le corps. Un tel potentiel ne pouvait être gâché, pour la simple et unique raison stupide, qu’elle était née du sexe féminin. Cela était une absurdité que je combattais au quotidien.
- Je vous en pris ma chère, il faudrait plus de jeunes filles comme vous, qui optent pour suivre la voie qu’elles se sont elles même tracé. Au lieu de quoi, elles se retrouvent mariées et mères de famille, avant d’avoir pu connaître la vie. Et cela me révoltait profondément, et m’attristait plus encore.
Il était maintenant question de futures retrouvailles gourmandes. J’avais accepté avec empressement son invitation à renouveler l’expérience, peut-être autour d’un vrai repas cette fois ci. Soudain je me rappelais que j’avais le souhait de présenter mon amie Celeste, à Miss Hawthorne. Une patrie les unissait, et je ne doutais pas qu’elles trouveraient plusieurs choses à se raconter, à ce propos.
- J’ai grande hâte de vous lire ma chère. Et de connaître la suite de nos aventures. J’ai mon amie à vous présenter : Celeste Desvages, la talentueuse cheffe de ce restaurant raffiné. Je hélais un serveur et le chargeait d’une importante mission. - Veuillez informer votre cheffe, que son amie Miss Selena Stomby, désirerait la voir afin de la complimenter, et de faire des présentations. Le serveur s’exécutait de ce pas.
Miss Hawthorne me certifiait que sa charmante mère était fière d’avoir eu le rôle de muse auprès de Monsieur Flint, l’auteur à succès. Je pouvais la comprendre, car demeurer sous les projecteurs, était une chose que j’appréciais par-dessus tout, et ce depuis aussi loin que je me souvienne. Je l’imaginais aisément.
- Cela est gratifiant, sans nul doute. J’avoue apprécier occuper le devant de la scène, et comprendre aisément le sentiment et la fierté de votre mère. Je ne passais pas inaperçue, et désirait que l’on me remarque. Je n’étais pas réduite à mon rang, et était avant tout une femme qui jouait de son charme, et qui cultivait sa féminité.
Le sujet principal de cette entrevue n’avait jusqu’alors pas été explicitement abordé. Voilà qui était chose faite. J’avais tous les papiers nécessaires à l’intérieur de mon sac. Je les sortais délicatement, et les faisaient glisser sur la table, de manière confidentielle. - Les voici. Vous y trouverez une présentation de l’Empire, son historique, en plus du contrat qui nous intéresse. Ainsi vous pourrez vous faire une idée plus précise et globale, de l’entreprise que je dirige. Je vous laisse les apprécier.
Je replongeais mes lèvres ourlées de rouge à lèvres dans le jus de citrouille, et laissais ce dernier couler dans ma gorge. Mon interlocutrice était absorbée par la lecture des différents documents, et je guettais fébrilement sa réaction. |
| | | | Sujet: Re: Le pouvoir se conjugue au féminin Mer 27 Jan 2021 - 13:31 | |
| “Miss Desvages, une femme Selena Stomby qui prétend être votre amie souhaiterait vous voir.” Elle eut un doux sourire à l'évocation de cette grande amie. Elle n'aimait toutefois pas le mot "prétendre" employé. Mais elle lui pardonna bien volontiers son erreur. En effet, ce cher Aidan était encore nouveau. Il ne pouvait pas encore savoir quelles étaient les relations qu'elle avait noué avec ses concitoyens. “Je te remercie de cette information Aidan. Peux-tu apporter ce Paris Brest à la table 11 je te prie ?” Celui-ci hocha la tête et prit la petite assiette parfaitement décorée entre ses deux mains solides. L'instant d'après, il repartit en salle avec assurance. Celeste était fière de ses employés, son équipe en cuisine et de ses serveurs. Elle essayait de ne pas les traiter avec dédain. Ce qui ne s'avérait pas difficile en fin de compte. Elle avait cru qu'elle serait comme son père. Mais en tant que patronne, elle était beaucoup plus douce, autoritaire, mais juste. Elle enleva son tablier pour laisser dévoiler sa tenue tout à fait en élégance - il était absolument hors de question de ressembler à un éventail même en cuisine - et se tourna vers Enoch pour lui annoncer qu'elle le laissait en charge pour les minutes à suivre. Elle doutait très honnêtement que cette entrevue dure bien longtemps.
Elle traversa donc le seuil de la porte de la cuisine et repéra bien vite la table où se trouvait Selena. En vérité, depuis qu'elle était arrivée, Celeste ne l'avait pas réellement perdu de vue. Elle avait cru comprendre que cette dernière était en rendez-vous professionnel. Elle se révélait plus que fière et flattée que son amie ait pu penser à son restaurant pour rencontrer quelqu'un pour ses affaires. Elle s'avança donc vers elles - car c'était bien une seconde femme qui se tenait là - avec le sourire. Un de ces sourires à la fois poli et amical. Elle s'adressa tout d'abord à Selena, comme si elle ne l'avait pas vu trois quart d'heures plutôt : “Ma chère Selena, je suis enchantée de te voir. Les plats t'ont satisfait ?” Celeste était toujours enthousiaste en compagnie de Selena. Et lumineuse aussi. Car elle ressentait pour elle une véritable amitié. Elle ne s'efforçait pas d'être quelqu'un d'autre, quelqu'un de courtois. Non, elle se comportait toujours avec naturel avec elle. Puis elle se tourna vers la blonde qui accompagnait la jeune femme. Elle semblait si jeune justement. Plus qu'elle encore. Elle aurait pu être une étudiante même que cela ne l'étonnerait pas un seul instant. “Vous semblez être en pleine conversation. J'espère ne déranger rien d'important.” Oh c'était sans nul doute une crainte infondée. Selena ne l'aurait pas fait appeler si elle n'avait été la bienvenue dès cet instant.
Finalement, elle se permit de s'adresser directement à cette jeune femme qui l'intriguait d'une certaine manière. Ne pas connaître son nom était quelque peu perturbant. Mais elle ne comptait pas brusquer les choses non plus. “Sachez miss que vous avez beaucoup de chance de connaître Selena. Elle fut l'une de mes premières amies ici. Et je vous avoue qu'elle m'a énormément aidé à m'adapter à Londres.” Elle n'allait pas non plus préciser les détails. Il ne fallait pas mettre la charrue avant les bœufs. Mais il lui semblait important de lui montrer un visage favorable car... “Les amies de Selena sont également mes amies. Donc si je puis vous être d'une quelconque aide, n'hésitez pas à me demander.” Elle n'avait pas trouvé de meilleur terme. S'il s'agissait d'une relation professionnelle, celle-ci pouvait facilement tourner en amitié également. Elle allait bientôt le savoir de toute façon. Puis elle regarda les assiettes des deux jeunes femmes et décida de montrer son hospitalité. L'hospitalité à la française. “Eh bien, mesdemoiselles, avez-vous encore faim ? Ou soif peut-être ?C'est offert par la maison.” Selena lui avait apporté une nouvelle cliente, c'était son devoir de la traiter avec tout le plus grand égard. Faire un geste commercial n'était en aucune façon quelque chose d'impossible pour elle. Bien au contraire. Offrir un dessert supplémentaire voire une bonne bouteille de champagne pour célébrer un nouveau contrat lui semblait tout à fait plausible. |
| | | | Sujet: Re: Le pouvoir se conjugue au féminin Sam 30 Jan 2021 - 10:19 | |
| Meredith Hawthorne était décidément satisfaite. Elle était en compagnie d’une femme d’influence. D’une brune piquante qui avait des idéaux féministes assez prononcés, faisant écho à ceux prônés par Fenella de Vermandois, la Comtesse. Comtesse qui, dans un souci d’emploi du temps conséquent avait fait en sorte de se rencontrer les deux femmes. Sa fille unique d’un côté et la détentrice de l’Empire, de l’autre. Afin de finaliser un partenariat en conséquence. L’éminente et richissime Comtesse savait où placer son argent, optant et préférant le rendre pérenne dans une entreprise où une femme tirait les ficelles. Même, si l’ombre d’un père était sensiblement présente, Selena Stomby en avait les tenants et les aboutissants. Et pour cela, la Mère lui en était reconnaissante. Elle n’avait bien évidemment pas eu de contact avec le père Stomby, mais directement avec la fille aînée. Pour son plus grand plaisir. Ayant offert, cette rencontre signée sous le prisme des affaires.
La demi-Vélane, ne tarissait pas d’éloges sur son seul et unique Parrain. Choisi encore par la Comtesse en personne. Même si l’ancienne Serpentard se désolidarisait quelque peu de l’ascendant maternel, Fenella de Vermandois veillait toujours dans l’ombre et dans un certain sens. Plaçant sur le chemin de l’ancienne Serpentard, un homme qui avait toute une grâce sous son regard d’un bleu polaire. Alors, l’aspirante Auror en était plus que fière. Sachant que Perseus Flint, n’était pas démonstratif dans ses relations. Toutes autant qu’elles soient. Être la filleule, d’un homme de cette engeance, la rendait fière et elle faisait toujours tout pour être impeccable et faire en sorte qu’il soit fier d’elle à son tour. L’Auteur à succès était aussi important qu’un père, en fin de compte.
- Vous m’en ferez un rapport, Mademoiselle Stomby ! Je suis certaine que vous n’en serez pas déçue. Croyez-moi, je le garde précieusement. Avait dit Meredith Hawthorne avec un petit sourire aimant, témoignant toute l’affection portée au grand homme qui la dépassait à la fois en âge et en taille.
Encore un point commun et pas des moindres : la même Maison. Empruntée durant sept années consécutives, ce qui là encore décide à forger une future amitié. La belle blonde a toujours aimé être la plus fidèle à son ancienne Maison à l’emblème de serpent. Bien, qu’elle n’en ait pas un tatoué sur le poignet comme la venimeuse Selena Stomby, elle n’en reste pas moins fière d’en arborer toujours le caractère et les couleurs. Bien que Cole Bronson, préfèrera toujours sa patronne vêtue de rouge et non de vert.
- Salazar Serpentard nous a peut-être forgées et modelées, mais comme vous dites, il y a encore des choses qui pèsent dans la balance. D’ailleurs, Mademoiselle Stomby, est-ce que vous vous entendiez avec les autres Maisons ? Est-ce que vous vous mélangiez ?
La preuve en était Antinea Stomby, une ancienne Serdaigle. Avec qui Meredith Hawthorne se sentait merveilleusement bien. Une meilleure amie à qui elle pouvait tout dire, tout raconter, sans nul jugement provenant de sa part. L’inverse étant bien évidemment appréciable. Au vu de leurs emplois du temps respectifs, elles ne se voyaient pas souvent, mais quand cela était le cas : elles se retrouvaient. Simplement. Comme si cela ne faisait pas longtemps, qu’elles s’étaient quittées.
- J’aime Nea comme elle est. Et je pense que c’est pour cela, qu’on s’entend merveilleusement bien. On se complète et c’est tellement gratifiant. Vous avez raison, nous veillons l’une sur l’autre. J’ai peut-être finalement, quelqu’un à protéger, oui.
Meredith Hawthorne se plut à rire à l’évocation de sa Mère, la Comtesse. Lui ayant cédé sa place, sans nulle protestation. La femme du monde, occupée, avait voulu sciemment que sa fille rencontre un autre modèle de puissance féminine. Et, c’était chose faite.
- Je lui ferais part de vos remerciements quant à son absence. La belle blonde se remit à sourire, buvant une gorgée de thé délicieuse.
Reposant sa tasse de thé joliment décorée et ornée, sûrement choisie avec goût par la maîtresse des lieux, la demi-Vélane écoutait les préceptes de son aînée. Mademoiselle Stomby, ne faisait pas partie de ces femmes au foyer, obligées de procréer et d’enfanter pour assurer une lignée. La plantureuse brune était une femme libre malgré la pression sûrement patriarcale qui pouvait en découler. Elle n’avait pas le temps pour les amours, l’Empire occultant le reste. Sûrement.
- Une femme se doit de s’accomplir elle-même, en premier lieu. Et, je pense qu’il ne faut pas nécessairement avoir d’enfants pour être une femme de ce monde. Avez-vous un amoureux Mademoiselle Stomby ? Ou ce dernier, se trouve être l’Empire ? L’avait-elle questionné en sachant pertinemment la réponse à son interrogation.
Il était temps de rencontrer la cheffe de ce merveilleux restaurant aux consonances françaises. Celeste Desvages, là encore, une femme qui s’était réalisée seule. Meredith Hawthorne en était certaine et elle avait grande hâte de la rencontrer et de converser avec elle. Un élan de félicité était présent dans les prunelles d’absinthe pure, quand Mademoiselle Stomby lui avoua se réjouir de la revoir prochainement. Et pour ce faire, la belle blonde réussirait facilement à lui concéder du temps, entre la présidence du BDE, le tutorat, Antinea bien évidemment et tout le reste.
Si cela était gratifiant, d’être la Muse d’un Auteur à succès ? Fenella de Vermandois pouvait le certifier. Heureuse d’être au centre de l’attention et d’avoir été le sujet entier d’un ouvrage de Perseus Flint. L’ego de la Comtesse ayant été flatté jusqu’à son paroxysme.
- Tout comme Mère. Ce livre est arrivé à point nommé. Avait-elle dit sur le ton de la confidence avant de se recentrer sur quelque chose de bien plus important : le contrat.
Ce dernier était présenté dans une chemise impeccable, à l’image de celle qui le faisait glisser sur la table. Lentement, les mains ornées de manucure bordeaux étaient en train d’ouvrir et de parcourir le dossier préparé sciemment par son interlocutrice. Tout à son inspection silencieuse, elle sentit néanmoins une ombre arriver à leur hauteur. Une voix douce, pétrie d’un accent charmant que Meredith Hawthorne reconnaitrait facilement. Relevant son regard couleur d’absinthe pure, elle vit alors une jeune femme avenante et sûre d’elle, qui s’excusait pour la gêne occasionnée. Le sourire présent sur les lèvres rouges, parlait pour la demi-Vélane. Reportant son attention sur la nouvelle arrivée, l’ancienne Serpentard ne put que sourire.
- Je pense avoir beaucoup de chance, en effet. Avait-elle dit en regardant la belle brune se trouvant en face d’elle. Combien de temps êtes-vous à Londres, Mademoiselle Desvages ?
La suite du laïus de la cheffe, toucha facilement Meredith Hawthorne, qui ne put alors s’empêcher de sourire d’autant plus.
- Merci de me considérer comme telle, Celeste. Vous pouvez m’appeler Meredith.
C’était sincère. Et encore plus, quand la tenancière du restaurant attisait la gourmandise de la belle blonde. Si elle avait encore faim, cela était de l’excès pur et simple. Mais toute la carte, était une tentation offerte sur un plateau. Meredith Hawthorne aimait tout ce qui était sucré. La proposition ne pouvait être répondue que par l’affirmative.
- Pourriez-vous m’apporter le dessert dont vous êtes la plus fière, Mademoiselle Desvages ?
Ce n’était pas un test. C’était pour assouvir l’insatiabilité de l’ancienne Serpentard. |
| | | | Sujet: Re: Le pouvoir se conjugue au féminin Dim 31 Jan 2021 - 20:16 | |
| Je goûtais maintenant aux viennoiseries préparées par mon amie Celeste, accompagnées de confiture, pour un goût différent. Ces dernières étaient tout à fait délicieuses. Et cela me changeais de mon petit déjeuner anglais ordinaire, je devais l’avouer. Ces français avaient le sens de la gourmandise, cela ne faisait aucun doute. En plus d’un sens esthétique et de la mode, et une belle langue quoique parfois difficile, que j’apprenais avec mon amie. Mais j’avais été curieuse d’en apprendre quelques rudiments. Comme je lui apprenais quelques souvenirs de langue irlandaise. La patrie qui abrite le Manoir Stomby, et ma patrie de naissance.
Miss Hawthorne désirait que je lui fasse un rapport, si j’étais amenée un jour, à converser plus activement avec Monsieur Flint, son parrain. Je n’y manquerais pas, elle pouvait en être sûre. Mon avis serait direct, comme lorsque je l’émets. Restait à savoir si j’en serais déçue ou pas ? J’aurais la réponse le moment venu. Cette dernière en parlait avec un sourire et un visage aimant. Il compte beaucoup pour elle, cela va sans dire. Je reposais ma viennoiserie, et en chassais une miette au coin de mes lèvres délicatement, pour reposer mon regard sur ma jeune interlocutrice.
- Cela sera chose faite, ma chère. Vous lui portez une affection et un amour profond, cela se voit. J’en suis ravie pour vous, sincèrement. Etre bien entourée était un plus. Que cela soit par sa famille, ou ses amis. Après tout, les seconds étaient comme une famille que l’on se choisit.
En en parlant de choix, il y en avait qui dictaient toute une vie. Ou du moins, en dessinaient les prémices. La vie était faite de choix, et cela n’était pas pour rien. Est-ce que je m’entendais avec les autres maisons, et si je me mélangeais avec elles ? Il y avait bien mon amie qui venait d’une autre maison, mais en général, je ne côtoyais que les personnes ayant le même rang social que le mien, et le même sang. Bien que j’avais toujours été bien entourée. Il était préférable ne pas dévoiler ici toute la vérité vraie. Au vu de mes allégeances et de la carrière à laquelle Miss Hawthorne se destinait, il ne valait mieux pas tenter le serpent, qui sommeillait en moi. Et s’en tenir à une vérité de surface. Je trempais mes lèvres dans mon jus de citrouille, dont je vidais le verre, et le reposais doucement sur la table.
- Pour répondre à votre question ma chère, j’étais bien entourée lors de mes années à Poudlard. Je m’y suis faite une amie très chère, dans une autre maison. Pour le reste, vous savez ce que c’est, les rancœurs entre les maisons sont tenaces. Et il est parfois difficiles de nouer d’autres liens. J’espérais que mon interlocutrice se contenterait de cette explication sommaire. Ne pouvant décemment entrer dans les détails.
Et en parlant d’amies, Miss Hawthorne me décrivait celle qu’elle entretenait avec ma jeune sœur, Antinea Stomby. D’abord surprise, je constatais qu’elles tenaient l’une à l’autre, et que cette amitié n’était pas basée sur un lien superficiel, ou dénué d’intérêt. Et quelque part, j’en fus soulagée. Antinea était une jeune femme indépendante, et qui gagnait sa vie honorablement. J’étais fière d’elle. Douce, et qui voulait satisfaire tout le monde. J’imaginais que ces traits de caractère aient pu contribuer au fait, de les rapprocher facilement.
- Cela est une bonne chose. J’en suis fière, vraiment. Je voulais ajouter, même si elle ne veut pas me croire, mais je gardais cela pour moi. Les histoires de famille n’étaient jamais simples. Il fallait faire avec. Mais je l’aimais de tout mon cœur.
Je souriais quand à l’attention de Miss Hawthorne, à remercier sa charmante mère, la Comtesse de Vermandois, de son absence. Sans quoi, je n’aurais pas fait la connaissance de sa chère fille. Et cela aurait été regrettable.
Une femme se doit de s’accomplir seule. J’étais on ne peut plus en accord avec ses dires. La liberté se gagnait à la sueur de son front, à ses choix déterminants. Etre accompagnée d’un mari et des enfants, était plus apprécié dans notre société patriarcale. Il fallait procréer, pour allonger la lignée pure. Ne pas laisser se perdre le sang. Mais j’en avais décidé autrement. Et je ne dérogerais pas à cette décision.
- Ma chère, je partage entièrement votre avis. Même si cela est mieux considéré dans notre société, cela n’est pas ma façon de vivre. Et pour ce qui est d’un éventuel amoureux, je crois que vous avez trouvé la réponse toute seule. Je n’avais pas le temps pour batifoler, et l’Empire demandais un investissement total. Ce qui ne laissait guère d’opportunités, pour chercher un éventuel mari.
J’avais hâte d’entamer la lecture de ce célèbre ouvrage, écrite de la main de son parrain en personne, ayant été inspiré par la Comtesse elle-même. Puis j’hélais un serveur, lui commandant de transmettre à mon amie, que je désirais la voir, afin de la complimenter, et de faire des présentations. Il disparaissait dans la foulée. Après quoi, j’avais sorti de mon sac, les différents documents et le contrat, à la demande de Miss Hawthorne. Je les faisais glisser sur la table, face cachée, pour plus de discrétion. Mon interlocutrice s’en était saisi, et avait commencé sa lecture attentive et minutieuse.
Un visage familier et qui comptait beaucoup pour moi, se rapprochait de notre table. Celeste avait eu la commission. Je la saluais à mon tour, enchantée de la revoir, alors que je l’avais déjà saluait en arrivant. - Ma chère Celeste, je suis également heureuse de te voir. Tes plats étaient tout simplement délicieux. Et tu ne déranges rien du tout. Miss Hawthorne en face de moi, est française, tout comme toi. Et je pense que vous avez de nombreuses choses à vous dire. Et je ne doute pas, que cela puisse vous rapprocher, d’une quelconque manière. De nombreux points concourraient à cela. J’en étais persuadée. Je surveillerais à distance, la naissance de cette nouvelle amitié.
Si nous avions encore faim ? Je devais avouer que ces plats étaient bien consistants. Mais encore une fois, Celeste déployait avec brio, toute son hospitalité. Avec raison, je me serais arrêtée ici, mais ma jeune interlocutrice désirait goûtait le dessert, dont mon amie était le plus fière. Et je me laissais emporter dans cette envie, à mon tour.
- Tu penses à tout ma chère amie, je t’en remercie. Je suis d’accord avec vous Miss, je vais me laisser tenter par un autre dessert. Tu as carte blanche, je sais que tu opteras pour le meilleur choix. J’ai une confiance totale en toi, comme toujours. Nous avions passé assez de temps ensemble, pour connaître les goûts et préférences de l’autre.
Sa cuisine regorgeait d’inventivité et d’ingéniosité. Un cocktail parfait pour ravir nos papilles. Allier l’utile à l’agréable, était vraiment le maître mot, de cette journée, placée sous le signe de l’amitié. |
| | | | Sujet: Re: Le pouvoir se conjugue au féminin Mer 21 Avr 2021 - 18:14 | |
| Selena était une de ses grandes amies britanniques. Probablement celle en qui elle plaçait une confiance totale et une affection plus que réelle. Ainsi ce fut un véritable ravissement pour elle d'être conviée à faire une apparition à cette table. La jeune femme qui se trouvait en compagnie de la direction de l'empire de chaudrons s'appelait Meredith Hawthorne et semblait partager avec elle la nationalité ou du moins des origines françaises. ce qui avait le don de la combler plus qu'elle ne saurait le dire. “Voilà un détail fort intéressant. Etes-vous née en France ? ” Elle ne l'avait jamais vu à Beauxbâtons. Elle s'en serait souvenue. Certes, elle était l'héritière d'une des plus grandes fortunes sorcières que l'hexagone portait, mais elle se rappelait toujours le visages... plus particuliers dirons-nous. Il y avait quelque chose en elle de peu ordinaire, de différent. Elle savait repérer ce genre de traits et informations. Comme la restauratrice avide de ragots et de secrets qu'elle était - pour mieux se protéger sans nul doute - Celeste voyait quand quelqu'un était différent d'un autre. Aussi était-elle curieuse d'en apprendre plus sur cette personne que Selena lui présentait avec déférence et presque de l'amitié. Elle ne prit guère de temps à répondre à la question de l'invitée de son amie. Car voyez-vous, on la lui posait si souvent qu'elle connaissait la réponse presque par cœur. “Je suis arrivée le 19 septembre 1977 à Londres, mais j'ai ouvert ce restaurant en aout 1978. Je suis aise de savoir que ma cuisine a plus à vos papilles. J'y mets tout mon cœur lorsque je me retrouve derrière les fourneaux. ” Elle rebondissait de cette manière sur les paroles précédentes de sa très chère amie. L'hospitalité était sans nul doute la plus grande qualité de notre chère française. Une hospitalité qu'elle appliquait cependant qu'en bonne compagnie.
Aussi Meredith l'autorisa à l'appeler par son prénom, ce qui était, en un sens, une très bonne manière d'introduire un climat de confiance et de familiarité. “Eh bien, ma très chère Meredith, je suis enchantée de faire votre connaissance.” Elle était on ne peut plus honnête. Dans le milieu où elle avait grandi, les gens tendaient toujours à la féliciter et la couronner de compliments en tout genre. Ses instructeurs avaient été durs aussi pour qu'elle soit toujours au sommet du panier. Mais elle n'avait jamais perdu sa sincérité. Jamais. Elle estimait que les britanniques paraissaient plus "faux", davantage dans la retenue que les français, mais toutefois plus accueillants que certains de ses compatriotes qu'elle avait pu connaître. Elle les gratifia toutes deux d'un sourire lorsqu'elles montrèrent leur intérêt pour sa suggestion et émirent le désir d'obtenir un dessert supplémentaire. Et pas n'importe lequel. Celui dont elle était le plus fier. “Mesdemoiselles, voici un challenge que je suis tout à fait disposée à relever. Je vous laisse quelques instants et vous rejoins très vite avec les desserts en question.” Son regard pétillait de malice. Il ne lui semblait pas avoir dit à Selena lequel elle préférait. Ce qui s'avérait être une aubaine car elle allait alors le découvrir très bientôt. Avec toute l'élégance du monde, Celeste disparut en cuisine. Il y a déjà quelques coupes de sa fameuse mousse au chocolat dressées. Elle en prit deux pour les déposer sur deux petites assiettes finement décorées et agrémenta le décor de quelques fruits rouges frais. Ils servaient essentiellement de décoration, mais étaient parfaitement délicieux avec le dessert chocolaté qu'elle s'apprêtait à ramener en salle à ses deux amies. Elle ajouta ensuite deux cuillères en argent d'une grande qualité et revint vers Meredith et Selena avec un sourire qui en disait long. Elle en plaça une devant Selena et l'autre devant Meredith. “Et voilà pour vous mesdemoiselles. Il ne me reste plus qu'à vous dire bon appétit. J'aurais demeurer avec vous plus longtemps, mais je dois retourner en cuisine.” Elle lia ses mains dans son dos et ajouta avant de disparaître : “N'hésitez pas à revenir. Vous serez toujours chaleureusement accueillies.” C'était le moins que l'on puisse dire. Et légère comme une plume, elle repartit auprès de ses employés qui attendaient ses instructions. |
| | | | Sujet: Re: Le pouvoir se conjugue au féminin Lun 26 Avr 2021 - 10:43 | |
| Ce restaurant, tenu par Celeste Desvages était un réel trésor pour tout britannique qui savait lui accorder une attention particulière. Meredith Hawthorne était de ces âmes, à la fois britannique et française, qui trouvait en cet établissement un refuge. Les plats typiques, elle les connaissait. Malgré que Cole Bronson soit un maître queux exceptionnel de par sa préparation de mets, l’Écossais avait des connaissances sommaires dans la cuisine de la terre natale de la demi-Vélane. Avec un petit sourire discret, la jeune femme blonde, se dit qu’il aurait peut-être été bienvenu d’offrir à l’étudiant en art de l’EMS, un stage chez cette cheffe française qui mérite tous les honneurs. Et qui, dépoussière et bouscule les codes qui d’ordinaire, restent réservés à des hommes. En parlant d’homme, il y en avait bien un qui importait dans la vie de la Présidente du BDE. Perseus Flint, son Parrain. Celui envers qui, elle a une confiance absolue et une tendresse exacerbée. C’est la raison pour laquelle, face à Selena Stomby, l’ancienne Serpentard a besoin de connaître son avis à ce sujet. Même si, fondamentalement, l’Auteur à succès est bien à mille lieues de ces préoccupations. Mais, cela fait écho chez l’aspirante Auror. Parce que le grand homme protecteur est une figure de référence. Se soustrayant quelquefois à une silhouette paternelle, bienveillante. Et qui aime sa filleule. - Vous m’en voyez ravie, Miss Stomby. Sincèrement. Avait commencé la belle blonde en souriant. Vous me touchez, avec vos propos. Cela était véridique, car cette grande dame brune, gestionnaire d’un Empire était un modèle de réussite. Modèle, qui s’était forgé lui aussi parmi les Serpentard. Une noble Maison, à laquelle la belle blonde avait appartenu durant sept années consécutives et qui lui seyait admirablement. La preuve en était, les iris à la couleur d’absinthe pure qui parvenaient à désarçonner étrangement. Cette couleur peu commune, en plus de son ascendance « magique » en faisait un mélange détonnant. Bien qu’inatteignable. C’était par cet adjectif illusoire, que la demi-Vélane était affublée. Et cela, lui convenait. Même ceux de sa propre Maison, ne pouvaient tenter quelque chose. Galaad Stomby était de ceux-là. Chose qu’elle tût, à la grande sœur présente en face d’elle. - Je suis heureuse pour vous. En ce qui me concernait, c’était légèrement plus compliqué. Plus complexe. Mais, avec votre jeune sœur, cela s’est fait naturellement. Elle est ma meilleure amie, depuis ma première année à Poudlard. Entama-t-elle tout en buvant une nouvelle gorgée de son breuvage. Vous avez raison, il subsiste et subsistera toujours des rancœurs entre les différentes Maisons. Et ce, quoique l’on puisse faire.Avec un hochement de sa tête blonde, Meredith Hawthorne concédait à Selena Stomby, toute cette Amitié sans faux-semblants qui était née entre elle et Antinea Stomby. Ce rapprochement ne s’était pas fait par intérêt mais plutôt mû par une personnalité similaire. Et, c’était cela qui avait lié les deux jeunes femmes qui étaient toujours meilleures amies à l’heure actuelle. Ce qui en soi, allait durer encore durant de très longues années. Car la fille unique de la Comtesse de Vermandois restait fidèle en Amitié autant qu’en Amour. - Vous n’avez pas le temps Miss Stomby. Vous êtes une femme qui s’est accomplie seule. Sans l’aide d’un homme à ses côtés. Vu votre force de caractère, vous n’en avez pas besoin. Votre Empire est peut-être à la fois, votre mari et votre enfant ? Questionna la demi-Vélane tout en sachant pertinemment que cela restait une interrogation rhétorique. Cependant, en plus de sceller un futur accord né sous de bons auspices, il était temps de rencontrer la jeune femme illustre à la tête de ce restaurant aux notes diamétralement françaises. Trois personnalités hautes en couleur, aux chemins pourtant différents mais qui les fait se rapprocher. Un large sourire ornant des lèvres rouges et pleines, accueillit sans ambages la jeune femme à leur table. Selena Stomby se chargea des présentations. Ce qui concourut à un questionnement rapide de la part de la tenancière de l’établissement, envers Meredith Hawthorne. Qui ne put que sourire de contentement. - En effet, je suis née dans la demeure de Vermandois. La demeure de ma lignée maternelle. Dans le sud de la France et à Saint-Tropez, plus précisément. Avait avoué l’aspirante Auror. Avant de se focaliser sur la réponse de cette jeune femme qui partageait cette même patrie de naissance. Vous avez bien fait d’ouvrir votre propre restaurant. Et d’y mettre votre cœur. Cela s’est senti dans chaque bouchée dégustée. Vous êtes une virtuose. Un véritable compliment. Teinté d’une bouche rouge lumineuse et souriante. Le plaisir est partagé Celeste.Gourmande, Meredith Hawthorne voulait honorer un dernier plat. Un dessert, plus précisément. Quelque chose dont Celeste Desvages serait fière de leur présenter et de leur faire déguster. Tout en hochant sa tête blonde, la demi-Vélane vit repartir cette dernière en cuisine pour faire en sorte de terminer cette charmante rencontre en apothéose. L’appétence était bien présente chez l’ancienne Serpentard, quand elle vit revenir la cheffe avec deux coupelles agrémentées de ce qui semblait être une mousse au chocolat maison, rehaussées d’une argenterie tout aussi noble que la maîtresse de maison. - Merci à vous, Celeste. Vraiment. Un sourire rouge attendri alors que la détentrice de ce charmant restaurant repartait en cuisine. Vaquer à ses occupations. Dégustant chaque cuillerée d’une mousse au chocolat divinement maîtrisée, Meredith Hawthorne parcourait le dossier apporté par Selena Stomby. Le lisant consciencieusement. Page après page. La bouche pleine et rouge, savourant le mets chocolaté et picorant les fruits rouges frais. Lorsqu’enfin, la coupelle et la lecture furent terminées toutes deux, la demi-Vélane prit sa plume et consentit à signer ce partenariat. Intéressant pour la grande brune et pour sa Mère. L’aspirante Auror restait persuadée que leur Amitié naissante, n’allait pas s’arrêter à la simple lecture et signature d’un contrat. Tout ceci n’étant qu’un prémisse. - FIN - |
| | | | Sujet: Re: Le pouvoir se conjugue au féminin | |
| |
| | | | Le pouvoir se conjugue au féminin | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |