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| Est-ce qu'on peut inverser pour cette fois? [Orion] | |
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Soyle Hoover COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 464 | AVATARS / CRÉDITS : Simone Simons | SANG : Mêlé
| Sujet: Est-ce qu'on peut inverser pour cette fois? [Orion] Lun 2 Nov 2020 - 17:22 | |
| Cela faisait plusieurs jours que Soyle se sentait mal. Elle était fatiguée, malade, prise d'un malaise presque permanent. John s'était bien entendu inquiété, puis Amelia. Aux deux elle s'était contenté de répondre qu'elle était fatiguée et que du repos devrait suffire à la remettre en forme. Ils n'avaient fort heureusement pas longtemps insisté, comptant sur le fait que la rouquine n'était généralement pas du genre à faire des cachoteries. La plupart du temps c'était effectivement ce qu'elle faisait. Rester un peu au calme, dormir aussi, plus que d'habitude, sans réellement savoir pourquoi elle était si fatiguée. Quelque part elle avait une forme d'explication, mais elle se surprenait à voir à quel point cela lui coûtait en énergie. Elle ne pouvait pourtant pas en parler. A qui de toute façon ? Amelia ? La pauvre petite avait déjà tant de mal à se remettre des tragiques évènements qui l'avaient touché. Elle avait finit par retourner à l'ESM, Soyle l'y avait tellement encouragé, ce n'était pas pour la replonger dans tout ça. John ? Son compagnon se faisait déjà tant de soucis pour elle et leur futur enfant. Il était très pris par son travail et les moments qu'ils arrivaient à passer ensemble étaient si précieux. Et qui sait, peut-être serait-il fâché de voir ce qui touchait autant sa compagne ? Nora ? La psychomage avait eu son lot d'aventures et elle semblait avoir besoin d'un peu de temps. Fidèle à elle-même, la rouquine ne souhaitait pas la déranger pour le moment, même si cette dernière lui dirait sans doute par la suite qu'elle était là pour ça et que cela faisait partie de son travail. Marius ? Lui aussi semblait assez pris ces derniers temps. Et puis il avait fait partie de ceux qui lui avaient dit à l'époque de laisser tomber. Que dirait-il maintenant de la voir dans un état pareil ? La rouquine ressentait pourtant cette envie de partager sa peine avec quelqu'un, de pouvoir en livrer un peu et ne plus être seule à la porter. C'est ainsi qu'après une longue réflexion, elle avait fini par écrire à son ami. Orion aussi était déjà très pris, lui aussi avait déjà son lot de pensés prenantes et parfois même assez tristes. Ne serait-ce que par son père visiblement au plus mal. Mais Orion était aussi un ami proche et si en temps normal c'était elle qui faisait de son mieux pour le réconforter, peut-être pourrait-il accepter d'inverser les rôles ? Juste une fois ? Et puis, lui aussi lui avait parfois demandé de garder quelques petites choses pour elle. Il aurait donc certainement la compréhension nécessaire au fait qu'elle puisse lui demander de ne pas en parler à John. Elle lui avait donc écrit et proposé un rendez-vous chez elle, ce jour-là.
Soucieuse de garder un minimum de son image positive, Soyle avait donc fait de son mieux pour préparer cette entrevue, essayer de la rendre un peu plus positive. Il était après tout hors de question de lui sauter dessus d'entrée de jeu et le submerger avec cette peine qu'elle tentait de contenir. La rouquine avait donc fait de son mieux pour composer avec ce ventre devenu franchement encombrant et préparer quelques biscuits à la cannelle. Elle voulait essayer de recréer cette ambiance qu'ils avaient l'habitude de retrouver ensemble, souvent autour d'une tasse de thé et de quelques gourmandises. Même si pour le coup, elle-même n'en avait aucune envie. Son estomac lui semblait complètement noué depuis plusieurs jours, la coupant même dans toutes ses petites envies farfelues du moment. Cette bouteille de jus de citrouille et le bouquet de coriandre dans le frigo en étaient témoins. Il en était de même pour la pâte d'amande et les biscuits salés du placard. Une fois les biscuits faits, la belle avait comme souvent hésité un moment devant son armoire, trouvant décidément toutes ces tenues pour femmes enceintes bien peu flatteuses. Finalement, elle opté pour une robe rouge en velours qui, à défaut de la mettre en valeur, saurait sans doute lui tenir chaud en cette saison. Attendant l'heure de l'entrevue, elle avait accordé quelques minutes de caresses à sa fidèle Isis, sa petite boule d'amour toujours présente pour répondre au besoin d'affection de sa maîtresse. Les biscuits étaient sur la table basse, l'eau chaude pour le thé, même la théière déjà sur la table basse prête à être remplie. Quand on finit par toquer à sa porte, Soyle invita son félin à descendre, râlant un petit coup en essayant de faire partir de sa robe les longs poils blancs qu'elles y avait laissé. Diantre, voilà pourquoi elle portait rarement du velours...
Ouvrant finalement la porte, la directrice de crèche fit de son mieux pour afficher un sourire, ne voulant pas inquiéter Orion immédiatement. Elle ne put pourtant pas s'empêcher d'aller vers lui pour l'accueillir avec une étreinte peut-être un peu trop appuyée pour être habituelle.
-Je suis contente de te revoir, tu m'as manqué mon petit chat.
La belle avait l'air presque un peu plus active, un peu plus énergique. Elle l'invita rapidement à entrer, le laissant se débarrasser de son manteau avant de l'entraîner dans le salon. Il lui était déjà arrivé de venir, Soyle partageant facilement cet espace avec ses amis. Un appartement très bien inscrit dans la décennie où elle se trouvait, les couleurs du papier peint offrant assez peu de doute sur le sujet. Seules quelques pièces du mobilier le faisaient un peu oublier comme le canapé hérité de ses parents qu'elle avait tenu à garder pour son confort incomparable. Il en était de même pour les deux fauteuils assortis. Faisant signe à Orion de s'installer, Soyle pris à son tour place dans le canapé, poussant malgré elle un léger soupir une fois assise, le mouvement devenu plus délicat ces derniers temps.
-Biscuits à la cannelle et thé blanc aux amandes aujourd'hui, ça te va ?
Orion avait l'habitude de ses pauses thé, il en avait goûté un certain nombre depuis le temps. Il devait aussi bien connaître les biscuits qui l'accompagnaient. Sans en être certaine, Soyle semblait se souvenir qu'il les avait apprécié la dernière fois.
-Alors verdict ? Est-ce que ça ne fait pas un peu vache tout de même ?
Plus amusée qu'autre chose, Soyle se moquait bien volontiers d'elle-même en ce moment, trouvant après tout qu'elle avait effectivement largement perdu sa taille fine depuis quelques mois. C'était pour une bonne raison, autant bien le prendre. Et elle était sûre que malgré ce que son ami avait dit dans sa lettre, l'image d'une vache ou d'une baleine avait fait son chemin jusqu'à son imaginaire. Ou alors était-il réellement beaucoup trop bienveillant pour cela ? Calée dans le fond du canapé, une main posée délicatement sur son ventre, Soyle souriait pour le moment, espérant presque que la présence seule de son ami pourraient peut-être suffire à la remonter sans qu'elle n'ait besoin d'aborder de fâcheux sujets. |
| | | Pr Orion Greengrass PERSONNELLe travail est l'aliment des âmes nobles. | HIBOUX POSTÉS : 124 | AVATARS / CRÉDITS : Chris Hemsworth - Bazzart | SANG : Pur
| Sujet: Re: Est-ce qu'on peut inverser pour cette fois? [Orion] Jeu 5 Nov 2020 - 15:52 | |
| Orion était en congé, les vacances scolaires lui permettant de ne plus voir les élèves de Poudlard. Il avait la chance, si on pouvait vraiment dire cela comme ça, de n’être que très rarement contraint de rester lors des vacances scolaires pour jouer les surveillants, d’ailleurs il avait également très rarement des gardes nocturnes dans le château. Albus Dumbledore, le directeur, état particulièrement compréhensif vis-à-vis de la situation du blondinet. En effet, depuis de très nombreuses années, Orion était avant toute autre chose une aide à domicile, puisque son père était malade. En effet, Magnus Greengrass était souffrant depuis de longues années maintenant, d’une maladie dégénérative qui le privait peu à peu de la mémoire ainsi que de la raison. Résultat : Orion ne résidait pas au château, et honnêtement ce n’était pas pour lui déplaire ! En bref, depuis presque une semaine le jeune homme s’occupait de son père à chaque heure du jour et de la nuit. C’était épuisant, autant physiquement que mentalement, mais il tenait bon, il n’avait pas le choix. Il n’avait ni les moyens de payer une résidence spécialisée, ni ceux de payer une aide à domicile tous les jours de l’année, donc il faisait ce qu’il pouvait pour être présent. Heureusement pour lui, il avait quelques connaissances à Sainte Mangouste et celles-ci pouvaient venir garder Magnus de temps en temps lorsque son fils avait besoin de souffler un peu, ce qui était le cas ce jour-là. Bien décidé à sortir voir sa grande amie et ancienne collègue Soyle, qui était passée de professeur à Poudlard à directrice de garderie, il s’arrangea avec un de ses amis du milieu médical pour faire garder son paternel. Il se rendit donc chez la belle rousse avec une grande tranquillité d’esprit, au moins sur ce sujet. Cela faisait longtemps qu’ils ne s’étaient pas vus et il était très heureux de pouvoir remédier à ça. Le blondinet était friand de la compagnie de Soyle qui avait toujours été une femme très réfléchie et mature, de bonne écoute et de bons conseils. Orion été donc arrivé devant la porte de son amie avec un grand sourire. Il était simplement heureux de sortir de chez lui, de voir quelqu’un d’autre que Magnus, mais surtout de la voir elle. Il toqua doucement à la porte et patienta jusqu’à ce qu’elle vienne lui ouvrir. Elle lui sourit, lui affirma qu’il lui avait manqué et lui donna une étreinte légèrement plus prononcée que d’habitude. Orion la détailla le plus discrètement possible : son ventre était gigantesque ! C’était ça, être enceinte ? Elle devait souffrir le martyr, non ? La pauvre ! Elle avait aussi les traits tirés et son habituelle expression radieuse n’était pas très présente sur son visage… ça devait être la fatigue de créer un petit être en elle, probablement. « Tu m’as manqué aussi, la rouquine » dit-il avec un grand sourire empli de tendresse avant de pénétrer dans sa demeure. Il lui laissa son manteau et entra dans le salon pour s’asseoir sur un fauteuil sans attendre qu’on l’y invite. « C’est parfait » confirma-t-il quand son amie lui donna le menu du jour. « J’adore tes biscuits à la cannelle en plus » dit-il avec un air gourmand sur le visage. C’est qu’elle était bonne cuisinière, Soyle. Tout ce qu’il avait gouté de sa part avait toujours été délicieux ! C’était aussi peut-être parce qu’elle était généreuse, que c’était bon, puisqu’elle voulait faire plaisir aux gens pour lesquels elle cuisinait. Lorsqu’elle lui demanda si elle ressemblait à une vache, Orion la détailla de haut en bas en riant. « Honnêtement ? » demanda-t-il alors qu’il connaissait déjà la réponse. « Je ne dirai pas que tu ressembles à une vache, mais… Disons que tu es très en forme ! » dit-il en haussant les épaules avec un petit rire taquin. « ]Mais tu es resplendissante, je t’assure ! ». Il ne mentait pas, de toute façon ce n’était pas vraiment son genre. « Comment tu te sens, du coup, avec ce petit truc en toi ? Tu vas bien ? » demanda-t-il, n’ayant aucune idée de ce que pouvait ressentir une femme enceinte, n’en ayant jamais eu dans son entourage.
Dernière édition par Pr Orion Greengrass le Ven 22 Jan 2021 - 11:36, édité 1 fois |
| | | Soyle Hoover COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 464 | AVATARS / CRÉDITS : Simone Simons | SANG : Mêlé
| Sujet: Re: Est-ce qu'on peut inverser pour cette fois? [Orion] Jeu 5 Nov 2020 - 18:39 | |
| Il était très amusant de voir les réactions des gens en ce moment. Soyle était ce genre de personnes que l’on ne pouvait qu’imaginer comme maman et elle inspirait de toute façon ce genre de sentiments très facilement. Elle était pourtant cette éternelle solitaire que les gens avaient pris l’habitude de voir en célibataire et attentive aux enfants des autres sans en voir elle-même. Alors voir cette femme enceinte, pour plusieurs, c’était une surprise et étrangement quelque chose qui semblait ne pas coller. Les réactions étaient donc assez hilarantes. On la détaillait, on riait, et finalement presque toujours on finissait par se réjouir. Orion ne faisait pas exception. Si il n’avait pas spécialement été si surpris parce que de toute façon il avait été au courant de sa relation avec John, il lui accordait parfois des regards assez amusants. Alors maintenant que son ventre se faisait plus que facile à repérer, elle s’attendait à une belle réaction de sa part, lui donnant presque un regard assez malicieux quand elle lui avait ouvert. Dans un premier temps elle ne l’avait pas vraiment laissé observer, le prenant dans ses bras presque immédiatement, bien trop heureuse de le faire après l’avoir perdu de vue depuis si longtemps. Elle avait souvent pensé à lui, s’était souvent inquiété pour lui et son père. Soyle avait une profonde affection pour son ancien collègue et comme chacun de ses amis il occupait souvent ses pensés. Une fois ce moment passé en revanche, son regard ne trompait pas. Il était relativement discret pourtant, mais la rouquine cherchait tellement à voir cette réaction qu’elle l’avait repéré. Et c’était assez drôle. Il ne devait pas y être habitué le pauvre. Mais il souriait et la regardait avec beaucoup de douceur. De quoi la détendre un peu déjà, et surtout apprécier sa présence. La belle se disait définitivement que le faire venir avait été une bonne idée.
-Tu m’as manqué aussi, la rouquine.
Le revoir était plaisant et savoir qu’ils allaient pouvoir passer un peu de temps l’un avec l’autre autour d’un thé comme avant était très agréable. Orion était un ami très proche et sa présence lui avait définitivement manqué ces derniers temps. La belle pris donc son manteau pour l’accrocher dans l’entrée avant de le rejoindre, lui qui était déjà assis dans un fauteuil devant l’assiette de biscuits.
-C’est parfait. J’adore tes biscuits à la cannelle en plus.
Bon point. Soyle sourit à cette remarque. Elle n’était plus certaine mais pouvoir faire plaisir à Orion était en soi une satisfaction. Ils étaient ainsi tous les deux d’excellente humeur, même si l’un comme l’autre avaient l’air assez fatigués. Mais la rouquine pensait savoir un peu pourquoi il était si fatigué. Son père demandait beaucoup d’attention, et Orion s’appliquait à le soulager au maximum. Forcément, il devait être inquiet et fatigué avec tout ça. Soyle n’était pas certaine d’ailleurs qu’il serait intéressant qu’elle aborde le sujet immédiatement. Elle avait donc tenté une autre approche, plaisantant au sujet de son physique si changé même si ce n’était que temporaire.
-Honnêtement ?
Oui, forcément honnêtement! Il n’y échapperait pas, elle insisterait. Au nom de la plus pure plaisanterie bien sûr, mais de façon très honnête tout de même.
-Est-ce que tu chercherais à te dérober ?
Soyle riait légèrement, assise bien au fond de l’assise du canapé, persuadée que quoi qu’il dise cela ne serait jamais bien méchant. D’ailleurs quoi qu’il dise elle ne le prendrait pas mal. C’était un état de fait et même temporaire, aucune raison de s’en sentir mal d’après elle.
-Je ne dirai pas que tu ressembles à une vache, mais… Disons que tu es très en forme !
Beau rattrapage garçon! Il rit un peu, elle aussi. Non, c’était bien rattrapé. Elle n’aurait pas mal pris l’inverse mais il s’en sortait très bien avec cette cascade. Une manière polie de lui signifier qu’elle en avait beaucoup plus, des formes, et très localisées.
-Mais tu es resplendissante, je t’assure !
Juste au cas où elle aurait tout de même mal pris la chose. Mais Soyle se sentait parfaitement bien avec sa situation, vivait même plutôt bien sa grossesse finalement. Il y avait bien quelques désagréments il fallait être honnête. Mais dans l’ensemble, elle était tout à fait ravie de pouvoir sentir cette vie qui se formait doucement et pouvoir ainsi construire l’idée d’une vie de famille. Retrouver John avait d’ailleurs beaucoup apporté, leur permettant de planifier toutes ces petites choses qui faisaient la vie de futurs parents. Le compliment était donc apprécié mais pas indispensable à sa joie.
-Que tu es mignon, c’est gentil de m’épargner. On verra dans un mois ou deux encore, ça promet d’être amusant aussi.
Déjà bien encombrée, Soyle n’en restait pas moins à son sixième mois de grossesse. Les choses n’étaient donc pas terminées, loin de là. La belle pourtant restait tout à fait sereine et prête à affronter la suite.
-Comment tu te sens, du coup, avec ce petit truc en toi ? Tu vas bien ?
Question déjà un peu plus délicate. Soyle pris donc le temps de servir le thé qui avait infusé depuis le début de leur conversation, cherchant un peu comment présenter les choses sans l’inquiéter ni lui déplaire. Une fois les deux tasses servies, un peu mal à l’aise tout de même, Soyle replaça une mèche de cheveux derrière son oreille en essayant de sourire du mieux qu’elle le pouvait.
-J’aime l’appeler “mon petit passager”. Et il est plutôt adorable tant qu’il se tient tranquille. Il peut arriver qu’on ne s’entende pas forcément sur les heures de repos entre autres. Mais dans l’ensemble ça va, peut-être un peu fatiguée simplement.
C’était la première étape, la partie facile à dire finalement. La rouquine eut ensuite une hésitation. Comment elle allait ? Et bien en règle générale très bien. Mais en ce moment… Si elle avait ressenti le besoin de revoir Orion ce n’était pas totalement innocent. Et si dans un premier temps elle avait espéré pouvoir se détourner de ces tristes pensés, il devenait clair que c’était bien plus difficile que ce qu’elle pensait. La simple idée qu’Orion pourrait être celui qui pourrait l’écouter sur le sujet lui donnait cette envie irrésistible de lui confier au plus vite. Elle culpabilisait pourtant de lui confier un nouveau fardeau lui qui en avait déjà tellement à porter. Se pinçant légèrement les lèvres elle finit par oser amorcer la chose, doucement…
-Les derniers jours ont été un peu plus… délicats. Est-ce que tu lis la gazette du sorcier? Est-ce que tu as entendu parler de cet ancien employé du Ministère qui a été tué le 18 octobre?
Orion avait sans doute bien mieux à faire que de lire le journal et retenir ces informations. Mais si il en avait entendu parler elle aurait peut-être moins à en dire et ainsi elle se sentirait déjà un peu moins coupable. Repenser aux conditions qui avaient été si terribles pour Basil lui brisait le coeur. Son pauvre Basil, il avait vécu des moments si horribles, et en partie parce qu’elle n’avait pas fait assez pour l’aider, pour le retrouver. Elle s’en voulait tellement.
-Je sais que tu as déjà l’esprit très occupé mon petit chat. Mais j’aurais aimé te parler de quelque chose si tu veux bien. Et j’aimerais que tu n’en parle pas, surtout à John, je ne veux pas l’inquiéter…
Soyle était assez mal à l’aise pour le coup. La rouquine sentait déjà l’émotion monter, et elle était pratiquement sûre qu’elle craquerait avant la fin de la conversation. Ses foutues hormones étaient bien loin de l’aider pour le coup. Elle tentait de se retenir encore et de ne pas totalement paniquer son ami. Elle ne pouvait pourtant pas lui dire avant qu’il n’ait fait cette promesse qu’il ne dirait rien à John. |
| | | Pr Orion Greengrass PERSONNELLe travail est l'aliment des âmes nobles. | HIBOUX POSTÉS : 124 | AVATARS / CRÉDITS : Chris Hemsworth - Bazzart | SANG : Pur
| Sujet: Re: Est-ce qu'on peut inverser pour cette fois? [Orion] Ven 20 Nov 2020 - 15:27 | |
| Soyle avait joint son rire à celui d’Orion quand il avait évoqué le fait qu’elle était en forme, ce qui avait rassuré le jeune homme. Il avait déjà fait l’erreur, de nombreuses fois d’ailleurs, d’être maladroit et de vexer les membres de la gente féminine. On lui disait souvent qu’il ne s’écoutait pas parler, ou tout simplement qu’il ne réfléchissait pas avant de le faire, ce qui n’était pas faux mais il n’y voyait là aucun problème. Sauf que voilà, vexer Soyle il en était hors de question, il n’avait pas envie de se disputer avec elle. Il était donc rassuré de la voir rire aussi. Il se couvrit néanmoins en disant qu’elle restait magnifique, ce qui était vrai. La femme enceinte affirma qu’il était mignon et gentil de l’avoir épargné, mais qu’ils verraient dans un ou deux mois. Le blondinet la regarda avec des yeux ronds avant de demander « Parce que ça va continuer à gr… à augmenter ? ». Il fallait admettre qu’Orion était complétement perdu sur ce sujet. Les femmes enceintes, il n’y connaissait rien ! Il n’en avait jamais eu autour de lui et ne s’était jamais vraiment intéressé à la question. C’était déjà pas mal comme ventre, non ? Le bébé allait encore prendre plus de place ? Comment c’était possible ? Oron écouta Soyle lui parler de son petit passager comme elle aimait l’appeler et de leur désaccord sur les heures de repos – comment pouvait-on être en désaccord avec un bébé qui n’était pas encore né ? Orion ne comprenait décidemment pas grand-chose aux mini-humains et aux futures mamans – en sirotant son thé. Il hocha la tête quand elle lui dit être fatiguée. « J’imagine… Tu travailles encore ? Ou tu es en congé ? » demanda-t-il, espérant que la rousse prenait le temps de se reposer. Le silence de son amie interpella Orion. Elle semblait chercher ses mots, hésitant à lui parler de quelque chose qui visiblement n’était pas simple à dire. En attendant qu’elle se décide ou non à lui parler de ce qu’elle avait sur le cœur, le professeur prit un biscuit et le porta à sa bouche pour le dévorer en une seule bouchée. Soyle sembla se décider à lui parler, alors il l’écouta avant de simplement hocher la tête lorsqu’elle lui demanda s’il lisait la Gazette du Sorcier. Quand elle lui demanda s’il avait entendu parler du meurtre d’un ancien employé du Ministère il haussa les épaules. Cela lui disait vaguement quelque chose, mais il y avait tellement d’article sur des meurtres en ce moment qu’il lui était impossible de tout retenir… Quand elle déclara vouloir lui parler de quelque chose, quelque chose dont il ne devait parler à personne et surtout à John, le jeune Greengrass se redressa sur son siège et se pencha légèrement en avant afin de pouvoir poser sa main sur celle de Soyle juste en tendant le bras. Il hocha la tête doucement avant de dire « Tu sais bien que tu peux tout me dire, je le garderai pour moi ». Il lui fit un sourire encourageant, espérant qu’elle se sentirait assez en confiance avec lui pour oser parler de ce qui la tracassait. « Je t’écoutes So, parle-moi de ce que tu veux » dit-il. |
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| Sujet: Re: Est-ce qu'on peut inverser pour cette fois? [Orion] Ven 20 Nov 2020 - 21:41 | |
| Orion était parfois mal à l’aise, maladroit, il prenait donc parfois la peine de marcher sur des oeufs pour ne pas vexer. Soyle elle au contraire se montrait généralement compréhensive, capable de passer les maladresses des autres et souvent avec le sourire car elle n’était simplement pas bien sensible à ce genre de choses. Il pouvait arriver que l’on parle trop rapidement, ce n’était pas volontaire, pas même méchant. C’était sans doute ce qui faisait que ces deux-là passaient si souvent du bon temps ensemble. Si l’un fautait l’autre passait outre et relançait simplement la conversation. Mais pour cette fois Orion semblait vouloir faire attention. Peut-être parce qu’ils ne s’étaient pas vu depuis un moment? Soyle ne se poserait pas plus la question, ce n’était pas utile. Elle souhaitait simplement retrouver son ami, passer un moment agréable en sa compagnie alors qu’elle se sentait parfois si triste ces derniers jours. Lui il était doux, il était rayonnant malgré sa fatigue visible, il riait avec elle. Il la complimentait malgré tout, semblait sincèrement ravis de la retrouver elle aussi. La rouquine avait donc souhaité poursuivre sur un ton léger, lui parlant avec franchise et humour. Elle fut aussi amusée de voir Orion soudainement ouvrir de grands yeux à ses propos. Qu’y avait-il de si surprenant dans ses propos?
- Parce que ça va continuer à gr… à augmenter ?
Soyle s’était mordu la lèvre pour ne pas rire ouvertement et essayer de ne pas le vexer à son tour. Il n’y connaissait visiblement rien. Mais ce n’était pas forcément très surprenant en fin de compte. Son ami était un jeune homme célibataire sans enfant et donc qui n’avait pas connu les joies de la paternité. Ainsi il n’avait accompagné ni conjointe, ni soeur, ni amie dans cette aventure jusqu’à elle. Elle n’était pas franchement surprise de son ignorance. Elle ne pouvait cependant pas s’empêcher de le trouver assez amusant dans son innocence.
-Oui, et pas mal même. Il est encore très petit, il doit prendre du poids encore, et donc de la place.
Un oeil jeté sur ce ventre qui était certes déjà bien visible mais pas encore à son plein potentiel. Ou en tout cas c’était ce que laissait entendre son médecin lorsqu’elle l’avait vu. La rouquine sourit avant de relever les yeux vers son ami, passant un douce main sur ce ventre qui abritait ce futur enfant si attendu.
-Je crois qu’il va encore prendre un peu moins du double de son volume actuel… à peu près. Un nouveau né ça semble petit mais quand il se retrouve entre tes organes ça prend un peu de place.
Oui elle en plaisantait encore. Ce n’était pas pour le mettre mal à l’aise. Mais son innocence était à la fois touchante et assez risible pour elle. Il n’y avait aucune mauvaise pensé dans ses propos. Elle restait douce et souriante en parlant à son ami. La belle espérait tout de même pouvoir lui en apprendre un peu plus au passage. Orion avait enchaîné tout de même, se renseignant sur son état de santé. Soyle ne s’estimait pas à plaindre. Elle était fatiguée et secouée ces derniers jours, mais à part ça les choses se passaient bien. C’est donc plutôt franchement qu’elle lui répondait.
-J’imagine… Tu travailles encore ? Ou tu es en congé ?
Pour le coup, la belle ne savait pas tellement comment aborder la chose. La directrice de crèche était encore active dans son établissement, il était tôt selon elle pour s’arrêter. Ces derniers jours pourtant elle n’était pas très présente à la crèche, laissant Andromeda se débrouiller avec la jeune structure. Quelle femme formidable elle avait trouvé pour l’aider. Elle lui offrirait sans doute un petit présent pour la remercier pour tous ses efforts sans jamais ni se plaindre et voire même la pousser elle-même vers la sortie.
-Disons que je n’ai pas encore commencé mon congé de future maman. Ces derniers jours en revanche je suis surtout restée ici, j’ai eu besoin de repos. On peut dire que j’ai eu besoin d’une pause. Je compte bien y retourner rapidement, j’ai encore quelques semaines à faire avant de m’arrêter. Ils ne se débarrasseront pas de moi si facilement!
Soucieuse de ne pas l’inquiéter trop rapidement elle en faisait peut-être un peu trop. Voilà son grand problème. Elle n’avait jamais su comment aborder les choses pour ne pas inquiéter les autres lorsqu’elle avait un souci. Et ces dernières années elle en avait connu malheureusement. Soit elle en disait trop, soit pas assez. Mais ceux qui la connaissaient bien n’avaient généralement aucun mal à savoir lorsqu’elle avait un problème. Et Orion faisait partie de ces proches. Il la connaissait très bien et savait déjà sans doute que quelque chose la tracassait. Soyle se retrouvait maintenant presque honteuse, prise par ses émotions, abordant les choses avec prudence cependant, par étapes. Il restait calme, détaché, lui laissant le temps d’organiser ses idées. Il pouvait réellement être un amour quand il le fallait. Orion ne semblait pas avoir été plus marqué que cela par cet article sur Basilius. Pour quelle raison l’aurait-il été de toute façon? Ce n’était pas de sa faute, mais finalement cette indifférence parfaitement involontaire serrait un peu plus le coeur de la rouquine. Si peu le connaissaient, si peu avaient eu cette merveilleuse occasion de fréquenter cet homme pourtant plein de qualités qu’avait été Basilius Carrow. Si peu se retrouvaient maintenant à regretter cette disparition. C’était un choix qu’avait fait cet homme discret de ne s’entourer que de personnes très spéciales à ses yeux, repoussant même avec une forte énergie ceux qu’il n’acceptait pas. Elle avait eu cette chance elle, de voir plus loin, de le connaitre un peu mieux. La disparition la touchait donc particulièrement. Et elle voulait le partager avec Orion, se soulager un peu, avoir son aide pour passer ce nouvel obstacle. Fidèle à ses bonnes intentions et sa bienveillance habituelle, Orion avait posé une main douce sur la sienne pour la rassurer, lui souriant tendrement. Soyle referma ses doigts sur les siens, prenant cette main comme ce qu’elle était et comptait maintenant sur cet appui qu’il lui proposait. Elle avait donc timidement répondu à son sourire.
-Tu sais bien que tu peux tout me dire, je le garderai pour moi
Oui elle le savait, elle avait compté dessus honnêtement, même si plus tard elle se dirait sans doute que c’était abusé de lui en demander autant. Mais actuellement elle avait besoin de lui, de son soutien, et surtout de sa discrétion. John ne devait pas savoir, il ne devait pas s’inquiéter pour elle. Il avait déjà tellement à faire, tellement à gérer émotionnellement. Il était rentré de mission pour retrouver une compagne enceinte sans l’avoir ni prévu ni même venu venir. Il devait se faire à l’idée de plonger maintenant dans une relation de couple, vivre à deux, et même bientôt être rejoint par un troisième membre dans cette famille improvisée, devenant père de famille. C’était peut-être suffisant pour qu’elle n’en rajoute pas. Orion en soi avait déjà beaucoup à penser. Mais il avait toujours été un allié précieux pour elle et il lui semblait malgré tout qu’il était le mieux placé pour la soulager au moins un peu.
- Je t’écoutes So, parle-moi de ce que tu veux
Soyle pris quelques secondes pour trouver la bonne façon de lui parler. Il n’était pas même au courant qu’elle avait eu cette relation à l’époque, comment lui en vouloir si il finissait par mal prendre ces cachoteries? La belle serra un peu plus sa main dans la sienne, les sourcils un peu froncés par l’inquiétude, le regard fixé sur leurs doigts liés.
-Basilius. L’employé du Ministère. Il s’appelait Basilius Carrow. Il avait disparu il y a deux ans déjà. Aucune piste, aucun indice, aucun témoin. Personne ne savait par où commencer, et ceux qui avaient des doutes n’étaient pas très optimistes à son sujet.
Desserrant ses doigts, elle offrait maintenant ce qui ressemblait plus à des caresses à cette main qu’il lui avait tendu. Une façon pour elle de tenter de retenir ces larmes qui menaçaient de plus en plus de passer la barrière de ses cils. Soyle avait la tête un peu baissée, la gorge serrée encore alors qu’elle avançait doucement dans son histoire. Elle eut pourtant un très léger sourire en pensant à la prochaine partie. Curieux contraste avec ses yeux humides qui avaient laissé une larme unique glisser sur sa joue.
-Moi à cette époque je l’appelais Basil, et ça faisait environ un an que nous avions une liaison. Il m’avait demandé de ne pas en parler à cause des pensés de sa famille. Une relation avec la professeur d’étude des moldus de sang mêlé que j’étais n’aurait pas été acceptée par sa famille et il craignait des représailles. Mais tu sais, je me suis dit que ça en valait la peine à ce moment-là, il était… il était si attentionné, si…
La belle eu besoin à ce moment d’un léger arrêt, pinçant ses lèvres pour ne pas complètement céder immédiatement, son ventre complètement noué par ces souvenirs si heureux et tristement disparus.
-Un jour il a simplement arrêté de répondre à mes lettres, arrêté de me donner la moindre nouvelle. Lorsque je suis allé chez lui il n’y avait plus signe de vie depuis certainement un moment, il avait juste… disparu. J’ai essayé tu sais, j’ai vraiment essayé de le chercher. J’ai été voir les Aurors, les rares amis dont j’avais connaissance, demandé conseil à ceux que je pensais capables de me répondre.
Plus elle parlait, plus sa voix tremblait. Ses doigts s’étaient à nouveau serré autour de ceux de son ami qu’elle n’osait plus même regarder en face. Soyle se sentait si misérable d’avoir arrêté si facilement, de l’avoir laissé dans cette situation affreuse qui l’avait conduit à cette terrible fin. A ses yeux, si elle n’était pas directement la coupable de ce drame, elle en était presque la complice. Cette fois impossible de se reprendre. Soyle fondit en larmes réellement, portant sa main libre à ses yeux qui déversaient de douloureux flots de larmes pleines d’amertume. Elle se sentait si coupable, depuis des jours cette sensation la rongeait et semblait presque l’emprisonner.
-Je l’ai abandonné Orion, je l’ai laissé tomber au moment où j’ai arrêté de le chercher. Si tu savais comme je m’en veux.
Impossible de savoir ce qui se serait produit si elle avait continué. Il était finalement peu probable qu’elle ait finit par le retrouver même avec une ténacité implacable. Elle n’arrivait pourtant pas à se convaincre du contraire, son coeur se brisant à chaque fois qu’elle pensait à lui. Soyle l’avait abandonné, le laissant souffrir deux longues années avant qu’il ne soit assassiné froidement, seul. |
| | | Pr Orion Greengrass PERSONNELLe travail est l'aliment des âmes nobles. | HIBOUX POSTÉS : 124 | AVATARS / CRÉDITS : Chris Hemsworth - Bazzart | SANG : Pur
| Sujet: Re: Est-ce qu'on peut inverser pour cette fois? [Orion] Lun 14 Déc 2020 - 15:45 | |
| Orion écoutait attentivement Soyle lui parler de son ventre qui allait encore grossir avec de grands yeux ronds de surprise. Il ne s’attendait pas à ce qu’il puisse doubler de volume ! Doubler de volume ! Est-ce que c’était vraiment possible déjà ? Non pas que Soyle était énorme, mais son ventre était clairement proéminant depuis qu’elle portait un mini humain, mais si ça grossissait encore elle exploserait, non ? Le blondinet ne comprenait rien à tout ça, et ça se voyait clairement sur son visage. « Mais c’est… c’est… dingue ! » dit-il sans savoir vraiment quoi dire de plus vu qu’il ne savait rien à propos de ce sujet. Il regardait le ventre de son amie en tentant de l’imaginer plus gros, plus rond. Comment pourrait-elle marcher ? Ou juste se redresse de son lit ou de son fauteuil ? La belle rousse lui parla ensuite de son travail, expliquant qu’elle n’avait pas encore débuté son congé mais qu’elle avait pris un pause ces derniers jours. Malgré cela, elle comptait vite y retourner, disant qu’il lui restait plusieurs semaines à travailler. « Je sais bien que tu es une travailleuse, mais tu es sûr que tout ira bien ? Tu n’as pas besoin de repos plus que quelques jours ? » demanda-t-il avec un regard inquiet. Après tout, avoir un petit être dans son ventre n’était probablement pas de tout repos, alors ne serait-ce pas raisonnable qu’elle s’économise ? Orion était attaché à Soyle et ne souhaitait surtout pas qu’elle prenne de risque ! Lorsqu’un autre sujet fut abordé, ou en tout cas allait l’être, Orion perçu le trouble de son amie. Il posa sa main sur la sienne en signe de soutien et de réconfort, la rousse refermant ses doigts sur les siens, ce qui encourageait le jeune homme à lui montrer des signes de soutient. Il l’écouta alors lui parler de l’employé du Ministère qui s’était fait assassiner. Il s’appelait Basilius Carrow – la famille Greengrass était tellement loin des autres familles de sang-pur que ce nom n’évoquait pas grand-chose pour lui – et avait disparu depuis deux ans. Soyle dessera son emprise sur la main d’Orion, qui se mordit l’intérieur de la joue en voyant une larme dévaler celle de son amie. Les pleurs, il avait du mal à les gérer. Surtout que là, Soyle était visiblement sur le point d’aborder quelque chose qui lui faisait ressentir beaucoup de choses négatives, alors son rôle était d’écouter. Il ne l’interrompit donc pas pour lui dire une banalité du genre « ne pleure pas », mais l’incita à continuer d’un hochement de tête : elle avait besoin de parler. Les lèvres de professeur d’arithmancie formèrent un 0 parfait lorsqu’il entendit que Soyle sortait avec lui en secret. Quand elle se stoppa, prise par l’émotion, Orion serra ses doigts contre les siens, montrant son soutien silencieux mais indéfectible. Le jeune Greengrass pouvait sentir le désarroi dans les trémolos de la voix de Soyle, mais surtout dans ce regard fuyant qu’elle avait, ainsi que dans les paroles qu’elle prononçait. Lorsqu’elle fondit en larmes, Orion quitta son fauteuil et mis un genou à terre, devant elle, afin de se rapprocher et de la prendre dans ses bras, geste protecteur et réconfortant qu’il n’offrait pas à tout le monde. Il posa sa main sur les cheveux roux et brillant de la jeune femme pour attirer sa tête sur son épaule. « Soyle non… Tu ne pouvais rien faire de plus, tu as essayé n’est-ce pas ? Tu ne pouvais pas passer ta vie à la chercher, surtout vu l’idéologie de sa famille… » murmura-t-il avec douceur. Il caressa doucement sa crinière avant d’ajouter « Tu n’es en rien responsable de ce qui lui est arrivé… Je sais que ça doit être une torture pour toi, mais tu as fait ce que tu pouvais ! Maintenant il faut que tu fasses ton deuil, parce qu’il faut que tu avances ». Orion n’était pas vraiment doué pour réconforter les gens. Il était maladroit autant dans ses paroles que dans ses gestes, mais pour Soyle il voulait être capable de l’aider, c’était nécessaire… «Tu es la femme la plus altruiste et gentille que je connaisse, Soyle, et pourtant j’en connais des femmes crois-moi. Je sais que tu ne l’as pas abandonné, que tu as essayé de toutes tes forces… S’il te plait, ne doute pas de ça, ne doute pas de toi… » |
| | | Soyle Hoover COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 464 | AVATARS / CRÉDITS : Simone Simons | SANG : Mêlé
| Sujet: Re: Est-ce qu'on peut inverser pour cette fois? [Orion] Ven 25 Déc 2020 - 0:35 | |
| Généralement Soyle se sentait entourée, elle se savait soutenue et savait qu’elle n’avait bien souvent qu’à en faire la demande pour avoir une aide quelconque. Pas toujours égale, pas toujours la plus efficace, mais cela restait une forme de soutien quoi qu’il arrive. Orion avait répondu présent une fois supplémentaire. Soyle espérait ne pas être trop prenante cependant pour son ami qui avait déjà largement de quoi faire avec sa propre vie, notamment par son père qu’elle savait souffrant. Il s’inquiétait beaucoup et c’était tout à fait compréhensible. Seulement en ce moment, si elle n’avait aucune envie de l’inquiéter, elle avait ressenti l’envie, non le besoin de se confier à lui et d’avoir un peu de son si précieux soutien.
Fort heureusement un autre “détail” avait retenu l’attention du blond en premier lieu. Il s’agissait de son ventre qui commençait sérieusement à se faire énorme selon elle, et lui semblait plutôt d’accord. Orion était aussi surpris qu’impressionné finalement. Soyle en jouait un peu il faut dire. Elle prenait même une sorte de plaisir amusé à lui en raconter un peu plus du coup, autant pour lui expliquer que s’amuser de ses réactions. Et elle n’était pas déçue.
-Mais c’est… c’est… dingue !
Pourtant il pourrait certainement constater lui-même sous peu. Soyle n’envisageait pas franchement d’arrêter de le voir et elle était déjà certaine que son petit bout de chou n’allait pas s’arrêter de grandir. C’était une bonne chose, il devait grandir, grossir, prendre du poids et venir au monde fort et prêt à affronter la vie… et survivre à l’amour terriblement envahissant de sa mère aussi, il fallait pouvoir l’affronter aussi ça.
-Et pourtant, la nature est belle n’est-ce pas? Bon ça ne se fait pas d’un coup non plus, c’est sûr. Mais le temps fait de petites merveilles.
Le travail, son nouveau poste de directrice, c’était bien entendu l’autre grand sujet pour elle ces derniers temps. Passer de professeur de Poudlard à directrice d’une toute nouvelle structure, c’était quelque chose. Il faut dire aussi que beaucoup avaient eu du mal à l’imaginer dans ce rôle, la pensant trop gentille et douce pour mener une équipe. Ceux qui avaient connu la belle depuis un moment pourtant devaient déjà savoir qu’elle gardait derrière cette gentillesse de départ une forme de charisme discret et même une certaine fermeté. Ce qui lui permettait de tenir cette place.
-Je sais bien que tu es une travailleuse, mais tu es sûr que tout ira bien ? Tu n’as pas besoin de repos plus que quelques jours ?
Comme toujours, la belle se sentait touchée par les inquiétudes d’Orion qui avait toujours été attentionné avec elle et tout à fait attendrissant. Et il avait cette fois encore l’air véritablement inquiet à l’idée qu’elle puisse effectivement continuer à travailler avec une grossesse si avancée. Mais si on tenait compte de ses visiblement faibles connaissances en la matière, elle pouvait le comprendre. C’était donc à elle de faire en sorte de le rassurer.
-Ne t’en fais pas, je suis raisonnable, je te le promet. J’ai une adjointe merveilleuse qui est déjà prête à reprendre les choses en main quand ça sera trop difficile pour moi. Tu vas sans doute trouver ça drôle venant de moi, mais je crois que cet enfant m’a permis de retrouver ma prudence. Il était temps n’est-ce pas?
Une pointe d’humour, toujours, pour le détendre et en même temps il était plutôt bon de savoir rire de soi. Ou en tout cas elle trouvait que c’était une bonne chose et un acte très positif.
Ce qui l’était beaucoup moins, c’était cette culpabilité si pesante qu’elle sentait lui écraser les épaules depuis plusieurs jours. C’était elle qui avait donné à la future mère ce besoin de se confier à quelqu’un, quelqu’un qui comptait et qui saurait le garder pour lui, chose qu’Orion saurait certainement faire. Elle cherchait à se soulager, ne serait-ce qu’un peu, aider sa conscience à retrouver un peu de calme. Dès les premiers instants, dès ce moment où il avait pris sa main, Soyle avait senti qu’Orion saurait l’aider, qu’il saurait l’écouter sans lui faire plus de peine. Elle lui avait ainsi confié cette histoire cachée avec Basil, cet homme disparu subitement à qui elle n’avait jamais eu l’occasion de dire au-revoir et qui n’aurait sans doute pas souhaité lui dire lui non plus. Leur histoire lui avait plu et passer à autre chose avait été très délicat. Mais Orion lui tenait toujours la main, l’écoutant attentivement, semblant compréhensif face à la situation. En tout cas jusqu’à ce qu’elle craque complètement et ne s’effondre, prise par les pleurs que cette histoire lui inspirait. Elle était perdue et déchirée par cette nouvelle affreuse apprise par les journaux. Orion avait quitté son assise pour venir vers elle et la prendre contre lui. Soyle s’était donc glissée dans ses bras, laissant peut-être plus encore couler ses larmes, agrippant le vêtement de son ami de son poing serré qui cherchait à se rattraper à lui, s’appuyer sur lui. Les caresse qu’il déposait dans ses cheveux étaient un réconfort parfait aussi infimes qu’elles soient.
-Soyle non… Tu ne pouvais rien faire de plus, tu as essayé n’est-ce pas ? Tu ne pouvais pas passer ta vie à la chercher, surtout vu l’idéologie de sa famille…
Sa famille, ces sang-pur et leurs idées étriquées, ces gens qui ne semblaient pas même voir ceux qui n’étaient pas aussi “parfaits” qu’eux. Basil non plus ne les aimait pas et faisait son possible pour ne pas être comme eux. C’était ce qui avait permis à leur histoire de se faire, aussi courte qu’elle avait été. Une histoire délicieuse, la première de la rouquine qui savait déjà qu’elle ne pourrait jamais réellement l’oublier. Après tout, aucun d’eux n’avait réellement choisi d’y mettre fin… D’une voix tremblante et emplie d’émotion où régnait l’incompréhension et finalement une forme de naïveté surprenante, Soyle avait timidement relevé les yeux vers ceux de son ami pour lui répondre.
-Pourquoi? Je ne comprends pas, je ne vois pas ce qui était si horrible dans cette histoire. Je n’ai même jamais rencontré sa famille, en quoi ai-je été un problème à part pour leurs idéologies si terribles? Est-ce que ça justifiait vraiment ce qui lui est arrivé?
Le professeur d’étude des moldus qu’elle avait été durant dix longues années avait encore du mal à comprendre. Pourtant elle avait déjà eu à affronter de ces terribles personnes. Elle avait même fait plusieurs séjours à Ste Mangouste à cause d’eux. Mais elle ne comprenait toujours pas, sans doute trop gentille et optimiste pour ce monde et cette période agitée.
-Tu n’es en rien responsable de ce qui lui est arrivé… Je sais que ça doit être une torture pour toi, mais tu as fait ce que tu pouvais ! Maintenant il faut que tu fasses ton deuil, parce qu’il faut que tu avances
Le problème était sans doute là justement. Son deuil était fait depuis deux ans déjà, lorsqu’elle avait compris qu’il ne reviendrait pas. Le fait de le retrouver subitement avait réveillé cette douleur et rendait la chose plus terrible encore, ouvrant à nouveau cette énorme plaie qu’elle avait tenté de fermer à l’époque. Sa tête s’était à nouveau baissée pour retrouver le contact douce de l’épaule d’Orion.
-Je l’avais fait… j’ai cru que je l’avais fait. Mais il était là, quelque part, à attendre que quelqu’un le retrouve, à espérer qu’on ne l’avait pas oublié… C’est affreux, je l’ai enterré avant même qu’il ne parte réellement.
En étant parfaitement honnête, si Basil avait finalement été retrouvé un jour et libéré, il était peu probable que les choses se soient bien passées pour eux. Soyle avait fini par effectivement avancer et refaire sa vie. Si il avait voulu reprendre les choses là où il les avaient laissé, il aurait trouvé une femme qui était déjà passé à autre chose et enceinte d’un autre. Ce qui aurait sans doute donné une autre situation très douloureuse. Mais impossible de voir les choses dans ce sens pour la belle qui restait pleine de culpabilité de ne pas avoir réussi à permettre de retrouver cet homme qui n’avait en rien mérité cette terrible fin.
-Tu es la femme la plus altruiste et gentille que je connaisse, Soyle, et pourtant j’en connais des femmes crois-moi. Je sais que tu ne l’as pas abandonné, que tu as essayé de toutes tes forces… S’il te plait, ne doute pas de ça, ne doute pas de toi…
Malgré des paroles très douces et réconfortantes, elle avait un mal fou à se sortir cette idée de l’esprit, cette idée que c’était un peu par sa faute qu’il était resté dans un endroit terrible deux longues années avant d’être tué en pleine rue. Il avait survécu à un véritable enfer pour terminer de la sorte, abandonné et certainement terrifié. Son pauvre Basil… Redressant la tête, la belle avait eu le courage de lui offrir un sourire tordu par ce remord bien ancré. Elle avait à son tour passé une main derrière la tête de son ami pour l’attirer à son tour, allant se blottir dans son cou. Elle finirait par se redresser, mais elle avait bien eu besoin de lui pour le moment, pour au moins recevoir une part de ses confidences et soulager son esprit.
-Je te promet d’essayer…
Elle l’avait presque murmuré, le glissant à son oreille toute proche. Soyle ne se sentait pas encore capable de faire ce qu’il demandait, pas ainsi, et pas dans cet état. Mais ses mots lui faisaient du bien et elle pourrait penser à eux par la suite, lorsqu’elle pourrait finalement faire ce difficile travail d’enterrer à nouveau Basil. Pour le moment l’idée lui était trop douloureuse. Elle en fermait les yeux avec force et avait finit par agripper les cheveux dans la nique d’Orion. Sans lui faire de mal, elle s’accrochait à lui pour tenter de faire taire sa douleur et de s’attacher à ce soutien qu’il lui apportait du mieux qu’il le pouvait.
-Merci Orion.
Il y avait une forme de soulagement dans sa voix malgré tout, appréciant ce qu’il faisait pour elle et toute la bonne volonté dont il pouvait faire preuve pour l’aider. Il lui offrait de toute ses force ce dont elle avait besoin et elle ne pouvait que l’en remercier. |
| | | Pr Orion Greengrass PERSONNELLe travail est l'aliment des âmes nobles. | HIBOUX POSTÉS : 124 | AVATARS / CRÉDITS : Chris Hemsworth - Bazzart | SANG : Pur
| Sujet: Re: Est-ce qu'on peut inverser pour cette fois? [Orion] Ven 22 Jan 2021 - 12:41 | |
| Il devait bien l'admettre, Orion était totalement perdu sur le sujet de la maternité. Bien qu'il avait fréquenté de nombreuses (très nombreuses) femmes, il n'avait jamais côtoyer de femmes enceintes avant Soyle. Résultat, il passait probablement pour un homme stupide face à son amie, mais il ne se rendait pas compte que ses questions étaient stupides, heureusement pour lui sinon son impressionnant égo en aurait pris un coup ! Son amie affirma ensuite que la nature était belle et que le futur grossissement de son ventre se ferait au fur et à mesure, et que le temps faisait des merveilles. Ce à quoi Orion répondit par un haussement d'épaules, étant donné qu'il n'avait pas vraiment d'avis là-dessus. Les enfants étaient-ils merveilleux ? Peut-être bien que oui, peut-être bien que non. Il ne s'était jamais posé la question à ce propos, preuve encore que malgré son âge il restait un jeune homme dans sa tête. Il ne le savait pas encore, mais bientôt il devrait mûrir pour devenir un homme... Le jeune homme s'inquiétait réellement pour son amie : travailler à la crèche devait l'épuiser, déjà que porter un seul enfant lui prenait pas mal d'énergie alors en gérer plusieurs bien présents... Il ne pouvait même pas imaginer comment elle faisait pour trouver toute cette force en elle. Soyle le rassura en lui expliquant qu'elle était raisonnable et que son adjointe l'aidait beaucoup. Elle affirma même que porter ce mini humain lui avait permis de retrouver une certaine forme de prudence, ce qui fit sourire Orion. "Oh que oui, il était temps ! Merci à toi mini-Soyle" s'exclama-t-il en regardant le ventre de son amie. Le sujet suivant était plus délicat, plus douloureux pour la jeune femme. Elle avait aimé un homme qui avait disparut pour finalement être retrouvé mort. Elle s'en voulait de ne pas l'avoir cherché plus, et Orion pouvait comprendre. La culpabilité était un sentiment difficile à porter, surtout pour des histoires aussi durs... Alors qu'il tentait de la rassurer sur le fait qu'elle n'aurait pas pu passer sa vie à le chercher, surtout à cause de sa famille, la jeune femme releva les yeux vers lui en demandant pourquoi, expliquant qu'elle ne comprenait pas comment elle aurait pu être un problème pour eux et surtout si ça justifiait ce qui lui était arrivé. Orion secoua la tête de droite à gauche avant de murmurer "Rien ne justifie ce qui lui est arrivé, vraiment rien. Mais sa famille... Soyle, que tu l'aie rencontrée ou pas, il faut que tu saches que ces gens détestent tout ceux qui ne sont pas comme eux, sans même les avoir rencontrés..." expliqua-t-il. "S'ils avaient appris que tu le cherchais, tu aurais été en danger. Ils sont capables de tout So, la mort de Basil en est un exemple criant. Enfin, si c'est eux évidemment". Est-ce qu'il la réconfortait ? Là, pas vraiment, il essayait plutôt de lui expliquer qu'elle n'avait pas à culpabiliser, qu'elle avait fait ce qu'elle pouvait. La jeune femme expliqua ensuite, toujours avec des trémolos dans la voix, qu'elle avait fait son deuil avant tout cela, mais qu'elle l'avait fait trop tôt, qu'à cette époque il était quelque part à attendre qu'on le retrouve, qu'on ne l'oublie. Elle l'avait enterré trop tôt... Orion ferma les yeux quelques secondes, tentant de regrouper ses pensées. Que pouvait-il dire pour la réconforter ? Qu'est-ce qui ferait du bien à Soyle ? Comment l'aider ? Il rouvrit les yeux et dit d'une voix douce, sans pour autant être sûr de lui quant à l'efficacité de ses paroles "Tu ne l'as pas oublié So, et tu ne l'oublieras jamais. Même s'il attendait quelque part qu'on le retrouve, je pense qu'il n'aurait jamais voulu que tu te mettes en danger pour le retrouver, c'est ça l'amour non ?". Cette dernière question était un peu un coup de poker de la part d'Orion. L'amour, il n'y connaissait pas grand chose. Il était plus à l'aise pour le faire que pour le ressentir, alors que pouvait-il savoir de ce qu'on pensait dans ce genre de moments. Il se disait que ce sentiment étrange était principalement caractérisé par le fait de faire passer la personne aimée avant soi-même, enfin c'était ce que lui avait dit son père en tout cas. "Je sais que c'est dur, mais il faut que tu avances. Aujourd'hui tu es heureuse et amoureuse, tu attends un bébé que tu aimes déjà de tout ton coeur. Tu es une femme forte et tu peux continuer de l'être, pour et grâce à eux" murmura-t-il en espérant que cela lui donnerait le force de se relever de ça. Soyle attira son visage à elle pour se blottir dans le cou du blond, qui la laissa faire en la serrant un peu plus contre lui. Elle souffrait et il ne supportait pas cette idée, alors il faisait tout son possible pour lui montrer son soutien indéfectible. Elle finit par lui promettre d'essayer de ne pas douter d'elle, avant de murmurer un merci au creux de son oreille, s'accrochant d'autant plus à lui. Il la berça légèrement et chuchota "Ne me remercie pas Soyle, je serai toujours là pour toi donc n'hésites jamais à te confier". |
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| Sujet: Re: Est-ce qu'on peut inverser pour cette fois? [Orion] Ven 19 Fév 2021 - 20:00 | |
| Orion faisait partie de ces personnes qui étaient largement entrés dans le monde adulte, un homme de presque trente ans qui avait une situation, un métier, et Soyle le savait aussi largement responsabilisé par la situation de son père souffrant. Pourtant, Orion était toujours le premier à lancer des bêtises, à répondre à ses petite provocations, les faisant passer pour de grands adolescents avec une facilité et une rapidité folle. Soyle n’avait absolument rien contre, bien au contraire. Elle aussi avait besoin de cette bonne humeur, de cette envie de laisser aller, même avec ses propres responsabilités. Il était son ami, son complice, et alors qu’ils ne travaillaient plus ensemble, il lui manquait. La rouquine avec cette distance nouvelle voyait peut-être plus encore cette tendance enfantine d’Orion. Alors avec la grossesse, c’était plus que flagrant. Il était surprise par un peu tout. De la taille de son ventre à ses réponses. C’était aussi attendrissant qu’amusant pour elle. Et de toute façon, lorsqu’il s’agissait d’enfants, elle était rarement autrement qu’aussi enthousiaste. Si elle n’était pas déjà mère, ce n’était pas par choix mais par simple fait que jusqu’à présent les relations amoureuses ne s’étaient jamais faites aussi sérieuses ou de toute façon nombreuses pour lui en laisser la chance. Ce bébé avec John finalement ne s’était présenté que par chance (ou malchance suivant comment on voyait la chose). Mais si elle en avait eu l’occasion, elle aurait déjà été mère bien avant, et Orion aurait sans doute bien moins de questions aujourd’hui. En attendant, il restait perplexe face à ses affirmations et cela l’amusait beaucoup.
L’autre gros avantage de son ami professeur, c’était leur franchise et leur spontanéité ensemble. Ainsi, elle n’était pas mal à l’aise de lui avouer cette tendance qu’elle avait à ne pas faire assez attention à elle. Non pas dans son apparence, non, ça elle y prêtait justement une attention tout à fait importante, toujours (ou presque) pimpante et élégante si possible. Non, elle parlait bien là de prudence élémentaire qui ne la tenait pas toujours. Elle se laissait parfois entraîner dans des situation délicates voire périlleuses avec trop de facilité. John lui avait déjà beaucoup dit, Marius aussi, et tant d’autres amis. Orion n’était pas une exception. Et la future mère en venait à lui avouer que cet enfant changeait sa façon de faire. Une nouvelle qui semblait enchanter le blondinet.
-Oh que oui, il était temps ! Merci à toi mini-Soyle
Surpris au départ par sa simple présence, voilà qu’il s’adressait directement à ce futur enfant. Soyle avait passé un main sur son ventre en riant, sincèrement amusée par sa réaction qui lui convenait si bien.
-Oui, oui, je sais, je sais. Attendre 30 ans pour devenir un peu sage ce n’est pas si mal? Cet enfant aura eu beaucoup de bons côtés!
Outre son propre bonheur bien entendu. Ce qui était déjà beaucoup bien sûr. Si elle était pleine d’inquiétudes Soyle était aussi pleine d’impatience. Elle était totalement prise dans cette nouvelle aventure et n’attendait que de pouvoir serrer ce bébé dans ses bras et devenir réellement la maman qu’elle voulait être.
Cette joie partagée avec son ami pourtant, ce n’était pas uniquement ce qu’elle avait pensé partager avec lui aujourd’hui. Elle avait aussi espéré qu’il lui permettrait de libérer son esprit et son coeur d’une culpabilité terriblement prenante qui l’avait beaucoup touchée ces derniers jours. La disparition de Basil, son décès, cela avait été un choc terrible. Sa culpabilité lui avait sauté à la gorge et ne semblait pas vouloir desserrer la prise. Ainsi, elle confiait ses pensés à son ami, lui confiant ses mots qu’il devrait garder pour lui. Et elle savait qu’il tiendrait sa langue. Il lui offrait donc un réconfort très appréciable dans un moment où les moindres perturbations prenaient de grandes proportions.
-Rien ne justifie ce qui lui est arrivé, vraiment rien. Mais sa famille... Soyle, que tu l'aie rencontrée ou pas, il faut que tu saches que ces gens détestent tout ceux qui ne sont pas comme eux, sans même les avoir rencontrés...S'ils avaient appris que tu le cherchais, tu aurais été en danger. Ils sont capables de tout So, la mort de Basil en est un exemple criant. Enfin, si c'est eux évidemment.
Sa voix était douce, chaude aussi. Il parlait à voix basse, assez pour qu’elle l’entende sans qu’elle n’y sente la moindre forme d’agressivité, même involontaire. Il était doué, très apaisant. Même si pour ce qui était du discours, ce n’était pas encore tout à fait ça. Il la poussait à être raisonnable, à retirer ce poids qu’elle posait seule sur ses épaules, c’était tout à fait honorable comme discours. Elle l’écoutait donc un peu dépitée, quelques larmes lui échappant encore un peu, mais prenant comme précieux ce réconfort qu’il tentait de lui apporter. D’ailleurs son contact et son étreinte étaient déjà une bonne aide pour calmer un peu ses nerfs mis à mal. Un allié de choix. Certains ne verraient pas forcément d’un bon oeil leur accolade, disant peut-être même que pour une future mère c’était assez indécent. Mais elle avait toujours été comme ça, assez proche de ses amis, tactile aussi, et Orion était tout à fait particulier dans ses amitiés. Elle ne culpabiliserait donc pas un instant d’avoir trouvé dans son étreinte une forme de réconfort, n’ayant à son sens pas fait le moindre écart. Soyle restait donc entre ses bras, poursuivant ses confidences, confiant ses états d’âme. Lui prenait le temps de l’écouter, de réfléchir, et elle le comprenait largement.
-Tu ne l'as pas oublié So, et tu ne l'oublieras jamais. Même s'il attendait quelque part qu'on le retrouve, je pense qu'il n'aurait jamais voulu que tu te mettes en danger pour le retrouver, c'est ça l'amour non ?
Orion marquait un point, et pas des moindres. Basil était un homme prudent, très prudent. Il lui avait dès le début bien précisé qu’il voulait voir cette relation tenue secrète, justement par précautions. Il aurait sans doute été le premier à lui dire de ne pas prendre le risque. Orion avait raison. Et elle était bien obligée de le reconnaître. Elle avait d’ailleurs hoché la tête pour approuver un peu faiblement et à contre coeur. Elle voulait pourtant lui donner raison sur ce point.
-Sans doute oui, tu as raison…
C’était difficile et il lui semblait que le travail était presque impossible à faire. Ou précisément à refaire. Il aurait presque été préférable très égoïstement que Basil ne refasse plus jamais surface. La tâche aurait été moins délicate pour elle. Et la période n’était réellement pas favorable à son avis. Les tracas de la vie quotidienne, les adaptations avec l’arrivée inattendue d’Amelia, le retour imprévu de John et son installation sur place, et toutes les modifications dues à la grossesse. Orion ne la lâchait plus, la gardant contre lui avec une tendresse très réconfortante, autant que le ton de sa voix.
-Je sais que c'est dur, mais il faut que tu avances. Aujourd'hui tu es heureuse et amoureuse, tu attends un bébé que tu aimes déjà de tout ton coeur. Tu es une femme forte et tu peux continuer de l'être, pour et grâce à eux
Si ses joues étaient humides de ses larmes, il avait eu le talent de réussir à lui redonner un sourire, même encore timide. Oui aujourd’hui elle ne pourrait pas se plaindre de sa situation. Elle avait un compagnon à ses côtés, ils allaient devenir parents, les choses se passaient pour ainsi dire au mieux. Et de toute évidence, elle ne manquerait pas d’amis plus que fiables pour l’aider en cas de besoin. Orion n’avait pas rechigné à l’épauler et la réconforter alors qu’elle s’était confié sans grand ménagement. D’autres l’avaient fait en d’autres temps. Si il ne savait pas toujours trouver les mots en tout temps, Orion finissait généralement par trouver les arguments principaux. Et c’était une très grande qualité.
-Ne me remercie pas Soyle, je serai toujours là pour toi donc n'hésites jamais à te confier
Blottie contre lui, au creux de son cou, Soyle avait retrouvé son sourire, offrant une caresse affectueuse sur la joue de son ancien collègue. Dans un geste assez touchant lui s’était mis à la bercer tout doucement. Quel amour il faisait. Combien de personnes pouvaient dire avoir un ami pareil? D’ailleurs était-il ainsi avec tous ses amis? Pas besoin de le savoir pour Soyle, elle se contentait d’apprécier. La belle avait donc fini par s’écarter un peu pour lui montrer ce sourire retrouvé derrière ses yeux humides.
-J’en ai de la chance.
Soyle avait déposé un baiser amusé sur la joue de son ami, se décidant à déterminer que le débat pouvait être clos pour aujourd’hui. Après tout, ils avaient bien mieux à faire que de parler d’un homme qu’ils n’avaient malheureusement aucune chance de ramener. Alors rendant sa liberté à Orion, Soyle ne put s’empêcher de tapoter légèrement son épaule, constatant la petite trace humide que ses larmes y avaient laissé.
-A défaut de te remercier je vais au moins m’excuser pour ta chemise… Désolée…
Elle en plaisantait un peu, c’était sa méthode, sa façon de faire pour détendre les choses. Mais toutes ces émotions en avaient secoué un autre, et son futur enfant se faisait bien sentir actuellement. De quoi la surprendre et lui donner une très rapide grimace avant qu’elle ne commence à masser un peu son ventre. Jusqu’à ce qu’elle ait une idée.
-Donne-moi ta main.
A son tour d’utiliser une douce voix. Prenant sa main dans la sienne, elle l’avait posé délicatement sur son ventre, à l’endroit où elle sentait les petits coups donnés par son bébé. Soyle était à vrai dire à peu près sûre que personne d’autre n’avait encore proposé à Orion de sentir une vie s’agiter de la sorte. Avec les yeux qu’il lui avait fait au moment de la voir, les femmes enceintes ne faisaient pas partie de ses fréquentations habituelles. Alors elle guidait sa main, son sourire définitivement revenu, le regard pétillant en attendant sa réaction. |
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| Sujet: Re: Est-ce qu'on peut inverser pour cette fois? [Orion] Ven 5 Mar 2021 - 11:30 | |
| Soyle n’avait jamais été une personne comme les autres aux yeux d’Orion. Dès qu’il l’avait rencontrée à Poudlard, en tant que collègue de l’équipe enseignante, il l’avait trouvée différente. Elle était plus douce, plus maternelle, plus aimante et plus humaine que les autres. Oui, humaine était peut-être le mot qui convenait le mieux pour décrire la rouquine qui était très rapidement devenue une grande amie pour le blondinet. Lui qui avait perdu sa mère très jeune, il avait trouvé en cette femme forte et douce un véritable refuge, un sentiment de sécurité et de confiance qu’il n’avait trouvé en personne d’autre. Maintenant qu’il était plus vieux et qu’il était confronté à la situation dans laquelle Soyle allait en effet vraiment devenir maman, il se remémorait beaucoup de choses concernant sa propre génitrice. Cette façon qu’elle avait de le couver sans cesse, presque maladivement, ou encore cette manière qu’elle avait de lui parler avec une voix emplie de tendresse et d’amour… Quand il regardait son amie rouquine, Orion était persuadé qu’elle serait une mère formidable, comme était la sienne. Il comprenait aussi peu à peu que ce qu’il ressentait pour elle n’avait strictement rien à voir avec ce qu’il ressentait pour sa défunte mère, mais cette vérité là elle était bien rangée au fond de son esprit, à l’abris des regards, et même du sien… « Je suis bien d’accord » affirma le professeur lorsque Soyle affirma que l’enfant qu’elle portait avait de nombreux bons côtés, comme par exemple celui de la rendre plus age, et ce n’était clairement pas une mince à faire ! « Ce sera un grand magicien, quand on voit ce qu’il arrive à faire alors qu’il n’est même pas encore née… » affirma Orion avec un sourire et un regard taquins. L’ambiance agréable s’estompa malheureusement assez rapidement. La sorcière avait besoin de parler, d’évacuer et de partager un secret qui était maintenant devenu trop lourd à porter, et elle savait qu’elle trouverait en Orion une oreille attentive et une épaule sur laquelle pleurer sans crainte. Alors le jeune homme l’écouta avec attention avant d’essayer, peut-être maladroitement, de la réconforter. Les sang-purs fanatiques, il n’en connaissait pas vraiment en fait. La pauvreté de sa famille l’avait très vite éloigné de la communauté des sang-purs, qui pouvait s’avérer toxique, alors il était bien content de ne rien y connaître. Malgré la pureté de son sang, Orion ne partageait ni le carnet d’adresse ni l’idéologie de certains de ses semblables, mais il savait quand même une chose : pour les gens qui n’avait pas la chance d’être protégés par leur sang non-mêlé, ils étaient dangereux. Alors pour Soyle, ils étaient clairement une menace, surtout en ces temps de plus en plus troublés. Si elle avait vraiment partagé une histoire d’amour sincère avec l’un d’eux, alors il était évident qu’elle n’aurait rien pu faire pour l’aider sans se retrouver elle-même en danger. Alors oui, son petit ami, enfin ex défunt petit ami plutôt, n’aurait jamais attendu d’elle qu’elle se mette dans une situation délicate pour le sauver. L’amour c’était plutôt l’inverse, non ? Plutôt le genre de sentiments à vouloir te sacrifier pour la sécurité et le bonheur de l’autre, enfin c’était ce que le professeur Greengrass avait cru comprendre de l’amour tel que le décrivait les gens autour de lui, parce que bon lui, l’amour, ça lui passait un peu au-dessus pour le moment… Lorsque le blondinet souleva ce point, Soyle admit qu’il avait probablement raison, ce qui fit sourire le jeune homme. Ça lui arrivait si peu, d’avoir vraiment raison, surtout à propos d’un sujet qu’il ne maîtrisait pas forcément bien, alors ça lui faisait bêtement plaisir d’avoir trouvé un bon argument. Bien que maladroit, Orion semblait avoir réussi à soulager Soyle d’un poids. La jeune femme avait retrouvé un petit sourire – c’était déjà ça – et semblait se sentir mieux. Elle s’écarta légèrement de lui pour lui montrer ses lèvres étirées avant de déclarer qu’elle avait de la chance. Elle déposa ensuite un baiser sur la joue du grand blond avant de s’écarter de lui pour qu’ils retrouvent tous les deux une certaine liberté de mouvement. La rouquine tapota l’épaule d’Orion qui, en y regardant de plus près, se rendit compte seulement maintenant qu’elle était humide. Le grand gaillard laissa échapper un rire franc devant les excuses de son amie. « J’en ai d’autres, ne t’en fais pas ! Et puis ça va sécher ». La douce Soyle fit quelques grimaces avant de caresser son ventre qui visiblement faisait des siennes. Orion observait ce manège à la fois amusé – par la tête bizarre qu’avait tiré son ancienne collègue – et curieux. Elle lui demanda sa main et il la lui confia en toute confiance. La future maman posa la main de Greengrass sur son ventre, là où le bébé donnait des coups de pieds. Les lèvres de blond assis à côté d’elle formèrent un O tout aussi visible qu’il était silencieux. Le regard du sorcier passa plusieurs fois du visage de Soyle à son ventre avant qu’il ne daigne exprimer sa surprise. « Waouh, mais… Mais c’est… » dit-il avant de se taire de nouveau pour sentir les mouvements sous sa main. Après quelques secondes, il releva un visage sérieux vers son amie et lui demanda, presque inquiet : « Soyle, c’est le bébé ça ? Il essaye de sortir ? ». |
| | | Soyle Hoover COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 464 | AVATARS / CRÉDITS : Simone Simons | SANG : Mêlé
| Sujet: Re: Est-ce qu'on peut inverser pour cette fois? [Orion] Ven 14 Mai 2021 - 16:01 | |
| Se lier d’amitié avec un collègue n’avait jamais été interdit et Soyle en était plus que ravie. Elle aurait été bien embêtée si cela avait été le cas. Beaucoup de ses proches amis avaient été ses collègues ou d’anciens camarades de classe. Alors forcément,cela donnait une dimension particulière à un endroit comme l’école de magie où elle avait enseigné toutes ces années. Et parmi ces amitiés, il en était une toute particulière qu’elle espérait garder précieusement encore de nombreuses années. Orion Greengrass était son ami, son soutien, son confident, celui qui semblait toujours répondre à son appel, elle qui pour cette fois en avait bel et bien un grand besoin. Même si la conversation était pour le moment plutôt légère. Il était question de cet enfant qu’elle portait et aimait déjà si fort. Un enfant qui avait déjà une grande influence sur elle. Et Orion semblait être tout à fait d’accord.
-Je suis bien d’accord. Ce sera un grand magicien, quand on voit ce qu’il arrive à faire alors qu’il n’est même pas encore née…
Soyle se mit à rire avec légèreté. Imaginer l’avenir de cet enfant était l’une de ses grandes activités du moment. Serait-ce un garçon? Une fille? Serait-il effectivement sorcier? Ou son côté moldu à elle prendrait-il le dessus? Et si il devenait magicien, dans quelle maison irait-il à Poudlard? A quoi ressemblerait-il? Tiendrait-il plus de sa mère avec un tempérament calme et patient bien qu’un peu trop optimiste? Ou aurait-il la prudence et la détermination de son père? Tellement de possibilités. Et la rouquine adorait les imaginer encore et encore.
-Oui, tu as sans doute raison! Il est déjà très doué. J’espère qu’il n’en abusera pas.
La belle massait son ventre avec douceur, ce qui lui arrivait presque toujours lorsqu’elle parlait de ce petit être qui y vivait. Sa façon de déjà lui exprimer la grande affection qu’elle avait pour lui. Et finalement un certaine impatience qu’elle avait à le voir finalement arriver. Enfin, une impatience relative tout de même, cela ferai de très grands changements dans sa vie et certains avaient de quoi la faire très légèrement appréhender. Cela lui passait pourtant bien vite. Soyle était assez impatiente pour avoir déjà préparé la chambre jusqu’à déjà positionné des couches sur la table à langer…
La suite de la conversation fut bien moins agréable, mais Orion une fois encore était un as. Sans trop savoir de quoi il parlait (et Soyle le savait bien),il avait miraculeusement réussi à trouver des mots assez pertinents pour lui remonter doucement le moral. Ce faisait partie de ces moments qui faisaient de lui un ami en or. Ainsi, même si elle avait pleuré et qu’elle avait parfois eu du mal à s’exprimer avec précision, son petit sourire revenait doucement. Pas assez vite toutefois pour épargner la pauvre chemise de son ami…
-J’en ai d’autres, ne t’en fais pas ! Et puis ça va sécher
Plaçant quelques doigts sur ses lèvres pour retenir un rire que l’on percevait tout de même au mouvement de ses épaules et un très léger son. La chemise allait sécher, c’était sûr. Mais il resterait peut-être quelques traces dues à la coquetterie de l’ancienne enseignante.
-D’accord. Mais si tu veux je m’occuperait des traces de maquillage, elles risquent de rester…
Non pas qu’Orion soit incapable de faire sa lessive, ce n’était pas le cas, c’était un grand garçon après tout. Non, cela permettrait surtout à la rouquine de rattraper la petite culpabilité qu’elle ressentait d’avoir fait une telle tâche sur cette chemise.
Une nouvelle animation avait pourtant rapidement détourné leur attention à tous les deux. Le petit futur magicien prodige et déjà bien taquin avait à nouveau signalé sa présence à sa mère, la gratifient de quelques coups surprises. Voilà qu’Orion semblait à nouveau s’en amuser. Soyle avait alors pris sa main pour la poser sur ce ventre animé et lui faire partager cette sensation si particulière. De quoi donner une tête impayable à Orion et un nouveau rire discret à son amie. Il ne devait certainement pas être habitué à ce genre d’expériences.
-Waouh, mais… Mais c’est…
Oui, définitivement une réaction commune lorsqu’on ne le vivait pas souvent. Cela n’avait cela dit pas l’air d’être une expérience si désagréable.
-Soyle, c’est le bébé ça ? Il essaye de sortir ?
Il fallut quelques secondes à Soyle pour comprendre qu’il était très sérieusement et sincèrement inquiet. Un véritable novice décidément! Et plutôt amusant pour elle de le voir ainsi. Il n’était pas sorti le pauvre garçon.Car Soyle pensait bien l’impliquer ne serait-ce que légèrement au cours de soirées entre amis dans la future vie de cet enfant. Alors le voir déjà si perplexe promettait pour la suite…
-Mais non, il n’essaie pas de sortir! Il se tourne un peu, c’est tout. Tu sais, tout un bébé dans ce petit ventre, ce n’est pas si évident. Il a de moins en moins de place. Alors forcément parfois il doit changer de position ou s’étendre un peu. Là il bouge les jambes, c’est les pieds que tu sens.
Alors que le petit être ne semblait pas prêt à s’arrêter, ce fut autre chose qu’un pied qu’elle avait senti en mouvement. Soyle avait donc pris l’autre main de son ancien collègue pour la guider jusqu’à cette partie plus grande en mouvement de l’autre côté de son ventre tendu.
-Oh, et là c’est sa tête! C’est étrange n’est-ce pas?
Même pour elle cela le restait un peu. Mais c’était intéressant… Il fallait bien admettre qu’elle ne mettait pas toutes les mains ainsi sur son ventre. L’ignorance d’Orion pourtant la poussait à le faire. Enfin, ça et leur amitié si forte bien entendu.
-Dans quelques minutes il se rendormira tout simplement et tout redeviendra calme… |
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