Sujet: Re: Wolves come out to play ▬ PV Jacob & Lachlan Mar 12 Oct 2021 - 17:10
Fin juin 1979 ▬ ft. Lachlan & Jacob
better run better run when the wolves come out to play
Non, Jacob Braddock ne savait pas se défendre contre grand chose. C'était exactement ce qui l'aurait rendu si utile. Mais malgré son amertume, Aaron ne put s'empêcher d'esquisser un sourire torve en réaction aux mots de Lachlan. Les candidats devaient sacrément manquer pour qu'un sorcier si minable soit parvenu à obtenir le poste. Il était curieux de savoir qui serait le prochain chanceux. Avec un peu de chance, il parviendrait à faire de lui ce à quoi il avait échoué ce soir. Et parlant d'échec, voilà que McNulloch essayait de reporter la faute sur lui. Le sourire d'Aaron disparut aussitôt, remplacé par un voile de fureur. Alors comme ça, c'était à lui de trouver la solution ? Vraiment ? Bien sûr, il ne s'attendait pas à ce que son comparse fournisse une idée brillante. Mais il aurait au moins pu essayer. Parce que le cerveau, comme il disait, en avait marre de rattraper les conneries du chien fou. Marre. Sérieusement, il ne se rendait pas compte, Lachlan, de la fleur qu'il lui faisait, en le traitant avec mille fois plus de respect qu'il ne le méritait. En jouant son défenseur face aux autres Mangemorts. Un peu de reconnaissance, c'était trop demander ? Un peu de déférence ? Il n'était plus le grand champion de Quidditch, l'élève aux mille groupies, le Gryffondor parfait. Cette époque était morte et enterrée. Le meilleur, c'était qu'il l'avait enterrée tout seul, comme un grand. Et après, ça venait se plaindre, ça venait rejeter la faute sur lui ? Lui qui tendait une main amicale, là où les autres Mangemorts se contentaient de le laisser pourrir ?
Soudain, ce fut trop. Trop de colère refoulée, trop de mots qu'il tentait de garder pour lui. Alors les mots sortirent, et ils sortirent fort. - Oh mais je suis désolé, désolé, Lachlan, si tu préfères aller en mission avec d'autres que moi. D'autres qui te considèrent comme un outil, un moins que rien, qui t'excitent à coups de Doloris. Sa voix tonnait autour d'eux, comme si elle rebondissait contre les limites de son sortilège d'assourdissement. Il était loin, le ton mesuré et patient auquel il s'astreignait d'habitude. La prochaine fois, je te laisserai à leurs bons soins, qu'est-ce que tu en dis ? Il regretta presque aussitôt de s'être emballé ainsi. Quitte à garder Lachlan vivant, mieux valait l'avoir dans sa poche. L'inverse pouvait se révéler dangereux, tout Mangemort que l'on soit. Jacob Braddock l'avait démontré ce soir. Alors Aaron inspira un grand coup, se prépara à s'excuser - malgré tout ce que ça lui coûtait. - Pardon de m'être emporté, grommela-t-il. Il avait déjà réussi à paraître plus sincère. Mais il était à son maximum, là.
Rarement avait-il autant regretté sa tendance à vouloir arrondir les angles. S'il voulait arrêter de s'attarder sur le bien-fondé de sa décision - celle de laisser Lachlan en vie, bien sûr - mieux valait qu'il trouve autre chose pour occuper son esprit, et vite. Heureusement, le bordel que McCulloch avait causé lui offrait une distraction toute trouvée. - Bon, soupira-t-il, tandis que les rouages de son cerveau se mettaient à tourner. Pas de corps, pas de meurtre. On devrait commencer par le faire disparaître. Il jeta un regard en coin à Lachlan. Mais tu es familier avec la stratégie. Sauf que cette fois, ils ne se contenteraient pas d'enterrer les preuves comme de vulgaires Moldus. Aaron commença par jeter un Reducto sur le fauteuil de Jacob - son attribut le plus distinct, juste avant les lunettes qui lui avaient, indirectement, coûté la vie. Et qui devaient toujours traîner quelque part dans l'herbe. Le professeur de runes se pencha pour ramasser le fauteuil, qui faisait maintenant la taille d'un vif d'or, et, après une brève hésitation, l'empocha silencieusement. Son attention se porta ensuite sur leur victime elle-même. Son visage avait tellement souffert sous les poings de Lachlan qu'il en était à peine reconnaissable. Mais mieux valait ne pas prendre de risque. - Autant le métamorphoser un peu avant de le faire disparaître. Des suggestions ? sourit-il à l'adresse de McCulloch. Car il ne comptait tout de même pas le laisser s'en tirer à si bon compte. S'il ne pouvait le faire réfléchir, au moins pouvait-il titiller un peu sa culpabilité.
Lachlan McCulloch
MANGEMORT L'homme n'est libre que de choisir sa servitude.
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Sujet: Re: Wolves come out to play ▬ PV Jacob & Lachlan Mar 7 Déc 2021 - 0:22
Faire trainer une conversation quand Lachlan était dans cet état là, c’était clairement pas l’idée de l’année. Le self-control avait disparu à la minute même où il avait bondi sur le pauvre prof. Alors une fois le premier coup décoché, c’était terminé. Plus de barrière, plus rien si ce n’était la colère pure, la rage même, ou un mot qu’il aurait fallu inventer pour l’occasion. Sûrement que des gens intelligents connaissaient des synonymes plus compliqués, mais pas Lachlan, forcément. Et puis là, il ne réfléchissait pas, plus. Déjà un miracle qu’il ait su aligner plus de trois mots sans grogner comme la sale bête qu’il était. Un miracle qu’il ait su s’arrêter et ne pas ricocher sur Aaron qui, aussi faussement sympathique soit-il, restait un bout de viande qu’il aurait pu massacrer en trois secondes. Ou moins.
La suite, c’était donc carrément du suicide. Causer comme ça à un Lachlan encore ivre de ire, de la folie même. Ses pulsations s’affolèrent encore plus alors qu’il sentait bien la voix d’un type qu’il considérait comme supérieur - comme tout le monde, en fait, putain d’ego à plat - le corriger sévèrement, pire qu’un coup de latte dans les côtes d’ailleurs. Poing serré, regard aussi noir que le ciel au-dessus, même plus, Lachlan soufflait fort, comme un taureau qui fixait la cape rouge et râclait le sol. Un goût de sang s’invita dans sa bouche tant il se mordait la joue pour éviter le désastre. La douleur, sa douleur, pour éviter que la jauge n’explose. La mention du Doloris lui rappela des souvenirs tellement violents qu’un écho de souffrance lui vrilla la colonne vertébrale alors qu’il s’apprêtait à bondir. Pas un Doloris de plus, ça non. Il aurait été capable. Ils étaient tous capables. Alors quand son bourreau des mots lui posa une question, Lachlan ne répondit rien, baissant légèrement la tête sans pour autant faire pareil avec ses yeux vissé sur lui, sur sa silhouette fine et élancée, ses traits de péteux qui allaient avec sa voix qui disait des choses trop malignes pour lui, trop intelligentes. Il eut envie de lui ravager la tronche. Lui éclater la mâchoire pour qu’il se taise. Qu’il arrête. Déjà d’ailleurs, il se balançait un peu d’avant en arrière, comme le taré qu'il était, en se répétant des mots qui n'avaient pas de sens pour couvrir ceux qui faisaient mal.
Et puis la voix se calma. Dit des mots plus gentils qu’il n’entendit même pas. Il avait arrêté d’écouter, la litanie dans sa tête continuait sans qu’il ne sache comment la stopper. Ça et aussi sa propre voix qui lui disait des choses. Cette voix-là, elle faisait mal, lui rappelait qu’il n’était qu’un sale tueur. C'était elle qui appelait la culpabilité, tout le temps. C’était tôt pour qu’elle arrive, beaucoup trop. Lachlan était ailleurs, vraiment, alors qu’Aaron faisait ses petits trucs de mec malin pour couvrir les traces de son chien de garde. Son regard suivait, mais plus rien derrière, rien. Jusqu’à ce qu’il entende la fin. Des quoi ?
Et ce fut comme si la voix dans sa tête émergea pour de vrai, cette fois. Sous la forme d’un rire. Un rire de dément. Un rire qu’on entendait qu’à l’asile ou dans les cellules d’Azkaban. Un rire qui forma une bulle de sang, et même pas le sien d’ailleurs, entre ses dents. Un rire qui dura longtemps, et qui résonna peut-être même jusqu’au château d’ailleurs. Jusque dans les rêves des gosses qui allaient sûrement en mouiller leur matelas tant ça glaçait le sang. Et puis qui s’arrêta, d’un coup, alors qu’il affichait une mine sérieuse, la respiration toujours désespérément haletante. « Idées… » lâcha-t-il en désignant le professeur le plus vivant des lieux. « … Poings. » poursuivit-il en se désignant lui-même. Comme s’il n’était même pas foutu de faire une phrase. Sa voix était si grave qu’on aurait dit celle d’un autre. Un autre qui souriait drôlement trop vu la situation.