8 janvier 1937 : Naissance d'Augustus
1939-1945 : Seconde Guerre Mondiale.
Septembre 1948 - Juillet 1956 : Scolarité à Poudlard
1953 : 6A. Rencontre avec sa future épouse. Un petit quelque chose qu'Augustus ne s'expliquait pas.
Septembre 1956 - Juillet 1960 : Etudes de Langues-de-Plomb à l'EMS
1958 : Fiançailles (21 ans)
1961 : Mariage (24 ans)
1961 - 1966 : Profite des plaisirs de la vie avec son épouse et devient titulaire d'un poste au Département des Mystères. Travaille sur l'avancée de sa carrière.
1966 : Le couple Rookwood commence à essayer de concevoir. Difficilement.
1970 : Naissance de Clélie (33 ans)
1973 : Naissance de Victor (36 ans)
         Il rejoint les Mangemorts.
1975 : Divorce. Son ex-femme le quitte et prend la garde des enfants. (38 ans)

(Note: cette chronologie est susceptible d'être quelque peu modifiée et étoffée)

L’éclair avait frappé Londres. On aurait cru à la fin du monde. Le ciel tombait sur la tête des londoniens. Des explosions assourdissantes, le chaos, des quartiers entiers dévastés. Londres fumait, Londres agonisait comme si on lui faisait subir l’endoloris. Jamais Augustus n’avait eu aussi peur de sa vie, pleurant tout blotti dans les jupons de sa mère, dans un sous-sol sombre et froid. Du coin de l’œil, il regardait son frère, de quatre ans son aîné, recroquevillé en boule sur le sol contre le mur, aussi terrifié que lui.
C’était l’enfer de trop. En un regard complice et triste, Mr et Mrs. Rookwood prirent une décision. Il leur fallait éloigner Sylvian et Augustus de ce cauchemar au plus vite. Il leur était inconcevable qu’ils restent à Londres. Ainsi, dès le lendemain, ils contactèrent de la famille proche habitant en campagne. Et dès le surlendemain, les parents emmenèrent leurs deux fils au portoloin.
« Grand-père vous attendra au point d’arrivée. » leur dit leur mère avec tendresse en ajustant leurs habits. « Je compte sur vous pour être sages. »
« Vous viendrez nous voir ? On pourra revenir à la maison ? » demanda Sylvian, inquiet.
« Dès que l’on pourra. Vous serez en sécurité, là-bas. C’est une très grande maison et vous aurez plein d’espace pour jouer. »
Il en fallait plus aux petits garçons pour se réjouir. Augustus était resté silencieux depuis son réveil. Mrs. Rookwood, au bord des larmes, serra fort ses enfants dans ses bras. Mr. Rookwood esquissa un sourire triste tout en retenue.
« Allons, ce n’est qu’un au revoir. »
La mère de famille déposa chacun un baiser sur leur front. Avant de se redresser, elle intima à son aîné de veiller sur son petit-frère comme c’était son rôle. Il fut difficile pour elle de les laisser partir, mais elle dut s’y résoudre. Ainsi, Sylvian et Augustus prirent le portoloin.

En arrivant à destination, ils furent accueillis chaleureusement par Raymond Rookwood, leur grand-père paternel. Celui-ci les amena vers sa grande demeure, presque un manoir au milieu de la campagne. Augustus n’était jamais venu, ou sinon, il ne s’en souvenait pas. Leur grand-père leur fit le tour du propriétaire, les mettant très à l’aise. C’était un vieil homme débonnaire qui était aussi étranger que familier à Augustus. Il avait quelque chose de rassurant qui mit du baume au coeur d'Augustus qui se sentit aussitôt bien dans cette demeure.
Il y avait souvent du mouvement, là-bas. Des gens qui allaient et qui venaient. Apparemment, ils étaient de la famille. Certains arrivaient et restaient pour plusieurs semaines voire mois au bon gré de la guerre. Augustus faisait la connaissance de nombreux cousins avec lesquels il s'entendit à des degrés variables. Lui et Sylvian vivaient des jours heureux, malgré des moments de tristesse. Leurs parents leur manquaient. Ce n'était pas pareil, sans eux. Des fois, ils restaient plusieurs semaines sans hiboux de leur part. Et ils n'étaient venus que deux fois les voir.
Ils demeurèrent chez leurs grand-parents jusqu'à la fin de la guerre. La séparation fut beaucoup plus dure qu'escomptée. Au fil des années, des liens forts s'étaient tissés entre eux et les membres de leur famille. Mais, comme on disait, ce n'était qu'un au revoir...